JUDE MARY MCGREGOR
FICHE DE PRÉSENTATION

IDENTITÉ DU PERSONNAGE PRÉNOM(s) & NOM : Jude Mary McGregor DATE DE NAISSANCE & ÂGE : 22 novembre 1981, 15 ans. ANNÉE : 5e année ORIGINE * : Née moldue, adoptée par un père Écossais prénommé Howard, et par une mère Britannique prénommée Bonnie. ANIMAL ÉVENTUEL : Un rat gris nommé Boris. CLUB(S) : Armée de Dumbledore. Jude a toujours eu de la difficulté à accepter certaines figures d'autorité et cette face de crapaud d'Ombrage n'a certainement pas fait exception à la règle. Téméraire et assoiffée d'action, Jude n'a pas hésité une seconde à rejoindre les rangs de l'A.D. lorsqu'elle a découvert l'existence d'une telle organisation. Elle ne pourra jamais comprendre comment certains élèves ont pu trahir le groupe et révéler leurs secrets à la "grande inquisitrice" de Poudlard. BAGUETTE : Bois de cèdre, Plume de phénix, 27 centimètres. PATRONUS : Un blaireau. Cette forme n’est pas étrangère à la détermination de Jude, à son côté têtu et à sa volonté de protéger ses amis. Après tout, le blaireau est un animal tenace, stratégique et indépendant, et on ne peut pas en dire moins de la jeune fille.

HORS JEU COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? Mais quelle question! C'est moi, la ptite bière Stella Artois. ÂGE IRL : 24 ans. PERSONNALITÉ ÉVENTUELLE SUR L'AVATAR : Zoey Deutch EST-QUE VOTRE PERSONNAGE POSSÈDE(RA) UN POUVOIR SPÉCIAL ? Nope. DÉSIREZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ(E) ?Ça va être TELLEMENT difficile, mais je crois que je vais y arriver par moi-même. AVEZ-VOUS LU LE RÈGLEMENT ? : >

TEXTE PERSONNEL (1500 mots)

« Calme-toi, Jude! »

Le ton excédé de son père ne faisait que l’envenimer davantage.

« Rester calme n’aide pas toujours la situation! » s’emporta la jeune fille. Sa lèvre inférieure tremblait et elle avait de la difficulté à contenir la foudre qui la traversait. Pourtant une infime partie d’elle-même s’admettait qu’il avait en partie raison. Il valait mieux qu’elle respire par les deux narines si elle ne souhaitait pas que sa magie explose hors d’elle-même et qu’elle ne pète comme un diablotin du nouvel an. Car, bien qu’elle soit née chez les moldus, la magie était aussi bouillante en elle que si elle avait été un petit volcan au bord de l’éruption. C’était sans doute pourquoi il lui arrivait d’avoir infiniment de difficulté à la contrôler. Cette fougue semblait sans cesse vouloir s’échapper d’elle sans son consentement, comme des petites décharges d’électricité statique. Surtout lorsqu’une situation entraînait un trop plein d’émotion dans son petit bout de personne!

« Les enfants peuvent être méchants, tu le sais. Alby doit apprendre à se forger une carapace et à ne pas se laisser atteindre. » poursuivit Howard. Ses cheveux blonds tiraient désormais sur le blanc, synonyme du temps qui s’était écoulé depuis que la jeune sorcière avait fait son entrée à Poudlard. Il poussa un soupir d'exaspération et se laissa tomber dans le vieux canapé marron en velours côtelé. Quant à Jude, elle croisa les bras sur sa poitrine et arqua un sourcil qui souleva toute son arrogance pour laisser sous-entendre que la bataille n’était pas terminée. Elle ne pouvait supporter l’idée que son petit frère ait à endurer la cruauté des autres rien qu’à cause de son teint chocolaté. Son cadet ne pouvait peut-être pas rougir de colère, mais elle s’en chargerait pour lui s’il le fallait. Elle était furieuse de constater que ses parents laissaient couler en prétendant qu’il valait mieux ignorer les gens qui n’avaient rien de gentil à dire, et que l’envie d’importuner leur fils finirait par leur passer. Ils n’avaient rien fait et Alby avait tout encaissé en silence parce qu’il n’avait pas la force de leur répondre.

« Alors vous ne faites RIEN pour l’aider? RIEN !? Pourquoi adopter des enfants si c’est pour les laisser se démerder avec leurs problèmes et les regarder lutter sans les aider hein!?» s’indigna-t-elle. « Ça suffit Jude! ». Sa mère avait exprimé son désir de couper court à la discussion et il n’en avait pas fallu davantage pour que la jeune fille détale comme un lapin par la porte de la cuisine qui donnait sur le jardin. Perchée sur la vieille balançoire elle se recroquevilla sur elle-même, les pensées clouées sur l’image d’Alby qu’elle imaginait fouiller dans les armoires de la salle de bain, tel que sa mère le lui avait décrit, à la recherche d’eau de Javel pour effacer ce qu’il croyait être la source du problème. Elle serra la mâchoire, mais elle n’était déjà plus la tempête sur deux pattes qu’elle avait été quelques instants plus tôt. Non pas que sa rage l’avait quittée, parce qu’elle ne cessait jamais réellement d’être enflammée, mais c’était plutôt sa culpabilité qui l’avait calmée en la rongeant par les deux bouts. Rien de tout ça ne serait arrivé si elle avait été là.

Mais non, dès qu’on lui avait suggéré de s’évader de cette vie trop vide de mystères à son goût, elle avait sauté à pieds joints dans ce monde magique qui s’ouvrait à elle sans aucune retenue.  Il fallait dire que qu’elle avait toujours été une enfant qui s’ennuyait rapidement. Avec Jude, il fallait que ça bouge, sinon elle ne se retenait pas pour bousculer les choses afin de provoquer un peu d’action. Elle avait entraîné son petit frère dans tellement de mauvais coups et de blagues dont avaient été victimes leurs voisins et leurs camarades de classe qu’il y avait pris goût encore plus qu’elle. Leur mère Bonnie aimait bien les surnommer la fille qui n’avait pas la langue dans sa poche et le garçon qui avait plus d’un tour dans son sac, et ce n’était pas pour rien. La fratrie McGregor, c’était à la vie, à la mort. Mais leur père était loin de rire de toutes leurs bêtises, et Jude soupçonnait qu’il était soulagé qu’elle soit loin pour la majeure partie de l’année. Alby était plus calme sans elle. Plus renfermé, surtout, mais au moins il ne collectionnait pas les ennuis à l’école, ni les heures de retenues et ne leur attirait pas les reproches de leurs voisins pour troubler la paix du quartier. Au moins, elle n'était pas non plus sur la liste noire des gens. N'ayant pas de difficulté à se faire d'amis, avec toutes ses idées farfelues et son assurance, elle projetait une image plutôt captivante aux yeux de certains. Menue et plutôt courte sur pattes, elle n'avait rien de menaçant, mais elle marchait toujours d'un pas confiant et lorsqu'elle avait une idée en tête, on pouvait remarquer un regard espiègle et un petit sourire en coin se dessiner sur son visage.

Petite, elle s’imaginait devenir une espionne pour le FBI qui ferait des missions périlleuses et qui nécessiteraient une formation ardue en arts martiaux, ou encore elle se voyait faire l’école du cirque pour finir trapéziste et se balancer avec agilité sous un chapiteau bondé d’une assistance fébrile, retenant son souffle en attendant de voir si elle parviendrait à réussir ce dangereux numéro sans filet. Un peu plus vieille elle commença à rêver de devenir une avocate qui défendrait les gens qui n’avaient pas les ressources pour se défendre eux-mêmes. Ou peut-être qu’elle vivrait simplement à la bohème, voguant d’une ville à l’autre dans une caravane mystérieuse, attirant la curiosité des gens avec ses grandes jupes de gitane et tous ses bijoux qu’on entendrait cliqueter au rythme de ses pas. S’il y avait bien une chose dont elle était certaine, c’est qu’elle savait qu’elle marcherait au rythme de son propre tambour et qu’elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds.

Elle pensait avoir toute la vie devant elle pour réfléchir à la carrière pour laquelle elle serait la plus douée ou qui serait taillée pour elle, jusqu’au jour où un grand monsieur plutôt maigrichon avec de drôles d’habits avait débarqué chez les McGregor en déclarant que Jude avait le privilège de posséder des talents que l’on ne retrouvait pas chez tous les enfants. Et que cette petite étincelle qui crépitait au fond d’elle même lui valait une place toute méritée dans une école pas comme les autres où on lui apprendrait à maîtriser la magie.  Son côté terre à terre l’avait poussée à se montrer sceptique, mais son enthousiasme avait rapidement dépassé ses réserves lorsque le prétendu magicien avait montré de quoi il était capable pour convaincre ses parents de la véracité de ses propos.

Après de longues discussions où Jude avait assuré à ses parents qu’elle promettait d’être sage (en prenant bien soin de croiser son index et son majeur dans son dos) et à les supplier de la laisser y aller, ils avaient fini par céder. À l’aube de ses douze ans, elle s’était enfin retrouvée vers une grande aventure. Mis à part la liste d’effets scolaires qui lui avait été envoyée par l’école de sorcellerie et quelques vêtements, Jude n’avait aucune idée de ce qu’elle devait prendre dans ses bagages en prévision de sa première année vers ce mystérieux pensionnat. Elle avait donc pris soin d’emporter avec elle un plan géographique de son quartier qu’elle avait dessiné avec Alby un jour de pluie, de peur d’oublier à quoi ressemblait le monde d’où elle venait aussitôt qu’elle l’aurait quitté. Elle avait aussi empaqueter toute sa collection d’Archie, incluant quelques nouveaux volumes qu’elle gardait sagement pour ces quelques mois loin de la maison, une réserve de Bubbilicious au raisin (son parfum préféré), sans oublier sa vieille peluche de Peter Rabbit dont la petite veste bleu clair était en loque et dont la fourrure avait connue des jours meilleurs.

Le temps passait si rapidement à Poudlard, mais chaque année, lorsqu’elle rentrait à Noël pour voir sa famille, elle avait de la difficulté à remonter dans le Poudlard Express à la fin de ses vacances pour les quitter. Du haut de ses quatorze ans, lorsqu’elle réalisa que certains osaient regarder son frère avec le même dédain que plusieurs sangs-purs se permettaient d’avoir lorsqu’ils posaient les yeux sur ceux qu’ils avaient le culot de nommer les « des sangs-de-bourbe », elle comprit qu’elle avait peut-être commis une grave erreur en laissant Alby seul entre les griffes d’un monde aussi sournois. Sans compter qu’elle avait du mal à regarder en face les quelques rares élèves coincés à l’école pendant les vacances, car ils n’avaient aucune famille à retrouver pour célébrer. Elle aurait très bien pu se retrouver dans la même position, esseulée dans sa salle commune à s’empiffrer de chocogrenouilles et en larmoyant devant son absence de cadeaux et de rires en famille. Rien que d’y penser, ça lui glaçait le sang dans les veines. Ce sang qui n’était pas le même que celui de ses parents aimants. Des parents qui avaient choisi de la recueillir et de l’aimer. Et ça, elle n’était pas toujours sûre de le mériter, mais elle tâchait bien de le cacher. Grande défenseure des opprimés, elle croyait devoir aller à la rescousse de tous ceux qu’elles percevaient comme discriminés. Rien ne pouvait la freiner dans ses élans et personne ne pouvait la détacher de la carapace que son orgueil lui avait brodée. Épaule présente pour se laisser pleurer, coach de séduction improvisée, garde du corps contre le moindre intimidateur, comédienne qui faisait rire aux éclats, Jude portait tous les chapeaux et se donnaient tous les rôles qu’elle jugeait devoir remplir pour répondre aux besoins de ses amis, mais sans jamais quitter son caractère bien trempé. Ce n’était pas qu’elle cherchait à plaire à tout le monde, car elle savait pertinemment que son impulsivité et ses opinions lui attiraient le mépris et le jugement des autres et elle s’en fichait éperdument. C’était simplement qu’elle ne voulait pas donner raison à ceux qui l’avaient abandonnée alors qu’elle venait à peine d’être née.

Citation :

Née moldue, d'un père Écossais prénommé Howard, et d'une mère Britannique prénommée Bonnie.

Citation :

« Les enfants peuvent être méchants, tu le sais. Alby doit apprendre à se forger une carapace et à ne pas se laisser atteindre. » poursuivit Howard.

Citation :

Leur mère Bonnie aimait bien les surnommer la fille qui n’avait pas la langue dans sa poche et le garçon qui avait plus d’un tour dans son sac, et ce n’était pas pour rien.

Citation :

Pourquoi adopter des enfants si c’est pour les laisser se démerder avec leurs problèmes et les regarder lutter sans les aider hein!?

Citation :

C’était simplement qu’elle ne voulait pas donner raison à ceux qui l’avaient abandonnée alors qu’elle venait à peine d’être née.