NOLAN SHERMAN
FICHE DE PRÉSENTATION

IDENTITÉ DU PERSONNAGE PRÉNOM(s) & NOM : Nolan Sherman DATE DE NAISSANCE & ÂGE : 1 Janvier 1981, 16 ans donc. ANNÉE : Sixième année ORIGINE * : Sang-Mêlé REJOIGNEZ-VOUS NUNCABOUC? * : Nope! ANIMAL ÉVENTUEL : — (Pas encore…) CLUB(S) : Une équipe de Quidditch, ne serais-ce que comme remplaçant. BAGUETTE : Bois de Cyprès, ironiquement le bois des nobles à ce qu’on raconte. Une plume de phénix lui sert de coeur, elle mesure 29,5 centimètres et serait plutôt flexible. PATRONUS : Écureuil roux

HORS JEU COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? C’est mon pote Google qui me l’a présenté ! ÂGE IRL : 23 ans PERSONNALITÉ ÉVENTUELLE SUR L'AVATAR : K.J. Apa (en mode rouquin) EST-QUE VOTRE PERSONNAGE POSSÈDE(RA) UN POUVOIR SPÉCIAL ? Oui, celui de vous faire soupirer de découragement après avoir entendu une de ses blagues pourries. DÉSIREZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ(E) ? :J’aimerais bien oui, ne serais-ce que pour les questions de contextes ou les références générales qui sont propre au forum. AVEZ-VOUS LU LE RÈGLEMENT ? :

TEXTE PERSONNEL (1500 mots)

"Je crois que les pauvres gens sont de bonnes gens, sauf ceux qui sont méchants...
Et ils seraient méchants même s'ils étaient riches."
Fanny Flagg

DÉCEMBRE 1996, GRANDE SALLE.

— Attends attends, il ne faut pas me dire. Des lamas fraichement tondus ?
— Sherman…
— Quoi ? Des veaudelunes alors ? Parce que vu leur tête, ils ont sacrément abusés de l’hydromel aux épices tes bestiaux…
— Des rennes Sherman, ce sont des rennes de Noël.
— Oooooh ! s’exclama No, un air illuminé bien imprimé au visage. Bah, il ne reste plus qu’à tous leur dessiner un panache ! avait-il conclu en étirant le bras jusqu’à la choppe de jus de citrouille la plus proche.

En vérité et bien qu’il soit satisfait de sa suggestion, force lui était d’admettre que Mrs Weasley s’était surpassée au niveau des motifs ; c’était plutôt au niveau du champ chromatique que les choses tournaient au drame. Là où certains auraient soupçonné une forme avancée de daltonisme chez l’artisane, Nolan lui, devinait plutôt de gros rabais sur les pelotes de laine impossibles à liquider. Car oui, les sorciers économiquement défavorisés ont ça de commun qu’ils savent reconnaitre rapidement une stratégie d’épargne qui se fait récurrente ; un peu comme une sorte de mimétisme ou le capitalisme devient le prédateur. Faut dire que sans même chercher à nier sa situation, le jeune homme estimait être né avec un excellent sens de l’observation, alors non vraiment, cette teinte ocre brune rougeâtre ne s’accordait pas du tout avec la chevelure de feu que lui et Ronald avaient en commun.

Ajoutant bientôt une platée de porridge à l’avoine à son petit-déjeuner, l’adolescent cherchait encore à tâtons un ustensile quelconque tandis que ses yeux noisette demeuraient rivés au chandail. Est-ce qu’un bon rinçage à la poussière de serpencendre suffirait à en atténuer les nuances aussi dysharmoniques que Rogue et le shampoing volumisant ? Meh ! De toute façon, quand on surveille de près la moindre de ses noises, on sait bien que les choix vestimentaires sont rarement conditionnés par le bon goût ou en l’occurence, son absence. Les années et leurs successions de menus maux financiers l’avaient d’ailleurs dégouté depuis longtemps de tout ce qui impose des apparats prétentieux et des courbettes pompeuses, affûtant plutôt son humilité ainsi que sa débrouillardise lorsque la situation exigeait un minimum de décorum. Dans bien des domaines, cette volonté de faire des économies de rognures de fromage fini par lui valoir une réputation de grand téméraire, ce qui n’était pas entièrement pour lui déplaire. Puisque qui n’a rien à perdre à tout à gagner, n’est-ce pas ? Quelque chose dans cette veine-là à coup sûr.

— J’espère que Fred et George n’y échapperont pas cette année, ce serait l’horreur que je sois le seul affublé de… ça ! poursuivi Ronald, qui continuait de faire la moue en tenant « l’oeuvre » à bout de bras devant lui.
— Ça va bien, ne fait pas cette tête! Une fois qu’ils auront tous le nez dans le jambon braisé et la sauce aux airelles, plus personne ne fera attention aux dromadaires bigleux de ton chandail !
— Sherman…
— Quoi encore, ne suis-je pas le dindon de ma propre farce ? gloussa-t-il en y adjoignant un clin d’œil, comme pour souligner le génie d’un tel jeu de mot dans le contexte.

Bravo Nolan, comme si le frangin des célèbres Weasleys' Wizard Wheezes ne connaissait pas la définition même de l’humour ! Il faut savoir que d’ordinaire, le meilleur pote du célèbre survivant lui offrait sans grande peine (ni véritable générosité) son pull annuel après l’avoir porté une fois ou deux pendant les vacances, question de ne pas vexer sa daronne. Sans faire dans la solidarité larmoyante, No appréciait de pouvoir ainsi ajouter un peu de variété à sa garde-robe monochromatique constituée principalement d’uniformes reprisés. Qui plus est, sa carrure en imposait davantage que celle du gardien étoile des lions et cette éventuelle absence d’amplitude au niveau des épaules donnerait tout bonnement meilleure allure au chandail laineux, il en avait la certitude. Certes, ça n’allait pas racheter cette grosse cicatrice entre ses deux sourcils aussi roussis que fournis, mais Dumbledore le garde, elle n’avait heureusement pas la forme d’un éclair.

Non parce qu’en matière d’originalité, il détonnait déjà bien assez comme ça. Dans une Angleterre où seulement 3% de la population partage la petite « anomalie scientifique » (merci les potes de chez Serdaigle pour la terminologie) de sa tignasse, le jeune Nolan avait longtemps eu du mal à saisir les concepts d’appartenance ou de représentation, le laissant encore aujourd’hui avec les séquelles d’une estime personnelle vacillante et une présence qui oscille de la transparence à l’exubérance. Bien qu’il soit loin de collectionner les nuits d’insomnies pour une simple question d’opinion publique, disons qu’il réserve quelques minutes de sa toilette quotidienne et matinale à enfiler sa petite armure de fierté, question de bien se convaincre que lui seul peut quitter un dortoir ainsi accoutré sans se soucier des railleries de rigueur. Car il suffit d’avancer le menton bien haut et de rigoler de bon cœur avec ceux qui s’en moquent (gentiment ou pas) pour éviter de distribuer les invitations à l’intimidation à ses opposants, vite lassés par une façade en apparence indifférente.

Après d’accord, inutile d'être roux ou fauché pour se remettre en question à l'adolescence, mais quand votre entourage au grand complet suggère que vous êtes une pièce rapportée, exhiber un tel témoignage « pileux » du fait que vous ne ressemblez pas à vos parents (une maman bien blonde et un père châtain), cela aiguise quand même un brin le niveau de difficulté. Maintenant, imaginez qu’en plus, vous deviez être le témoin indiscret (mais surtout unique) des déboires et sacrifices financiers quotidiens de vos géniteurs pour préserver votre illusion de confort et vous obtenez immanquablement un sentiment d’être le meuble mal-assorti de trop. Du coup, Nolan tend toujours à faire des compromis, voir même, il pourrait se laisser influencer pour le pire si cela lui garanti une place à table assortie d’une tranche de l’action. Les réponses d’un devoir en échange d’une invitation pour la prochaine sortie au Trois-Balais? Adjugé !

Non pas qu’à la façon de Poil de Carotte, le garçon puisse avoir été mal-aimé, bien au contraire ! Seulement, disons que les copains ne lui colle pas aux miches, alors sans égards pour les couleurs de leurs maisons, de leurs chaussettes ou de leurs fourrures, il tente toujours d’être à la hauteur de ceux qu’il parvient à apprivoiser. À ce chapitre, il enviait d’ailleurs le total de leurs effectifs à la fratrie Weasley et c’est pourquoi il s’était bien vite greffé à l’ombre des jumeaux puis de Ron, en dépit de leur différence d’âge. Pour tout le reste, le fait de blâmer la génétique a des limites et Nolan s’était bien vite rendu compte qu’il n’existe que deux façons de répondre à ses détracteurs inconscients de leur « roucisme » ordinaire ; avec violence ou avec humour. C’est sans aucune maîtrise pour cet art qu’il avait donc retenu la seconde option, faute de s’être brisé la mâchoire contre le poing d’un camarade de classe à la petite école.

— Comme ça, pas de retour dans les Midlands de l’Ouest cette année ? Tu comptes en profiter pour améliorer ton croc-en-manche ? ironisa Ron sans méchanceté, tout en se laissant choir à nouveau sur le banc derrière lui.

Moins oisif que son sarcastique homologue, No multipliait déjà mentalement les figures aériennes qu’il comptait mettre en pratique pendant le long congé. Quand au rappel (bien mordant) de cette solitude qui l’attendait, il haussa ostensiblement les épaules en faisant mine de ne pas s’en préoccuper.

— Vous ferez moins la maligne quand mes éclatants tirs au but auront entacher votre royale réputation chère princesse !
— C’est ça, vu comment tu tiens ta cuillère de porridge, c’est plutôt la robe de Slughorn que tu risques d’éclabousser en premier.

Il est vrai que l’ustensile d’argent valsait dangereusement entre ses doigts, menaçant désormais de répandre son contenu sur une cible aléatoire, mais plus probablement sur ses propres doigts gercés par l’air frais des altitudes écossaises. Alors que la plupart de ses coéquipiers avaient la chance d’être munis de protections en peau de dragon, Nolan avait depuis longtemps délaissés les gantelets en tricots légers que sa tante lui avait offert pour agrémenter ses pratiques de Quidditch. En une saison à peine, ceux-ci c’étaient complètement désintégrés et vu leur faible adhérence au bois vernis, le cinquième année n’avait pas fait d’efforts pour les réchapper, pas plus qu’il n’en attendait une paire de remplacement depuis. Pourquoi cela ? Bien car sa mère lui avait appris à quatre ans tout juste que le Père Noël, Saint-Nicolas, le Christkind et l’ensemble de ses dérivés internationales, ce n’était rien de plus qu’un ambitieux mensonge élaboré par ceux qui en avaient les moyens ; les autres. Si la stratégie pouvait paraitre cruelle au premier abord, elle semblait surtout plus supportable à Mrs. Sherman que le fait de soutenir les larmes de déception de son garçon devant l’absence de présents sous leur miséreux sapin le matin de Noël. C’est aussi pour cette raison qu’il n’était plus rentré chez-lui pendant le long congé depuis ses 11 ans ; parce que ses parents sorciers qui trimaient si durs le savait pourtant mieux nourri à l’autre bout du continent qu’au foyer familial. Il avait donc en quelque sorte l’obligation d’en profiter.

Qu’à cela ne tienne, Nolan appris ainsi tout jeune qu’il suffit de ne rien attendre pour n’être jamais déçu et si aujourd’hui l’échec et l’adversité le laisse parfois dans un état de pessimisme végétatif, il demeure le plus souvent presque accablé d’un émerveillement aussi facile que pesant. Vous savez, ce type qui s’enthousiasme et s’étonne encore chaque fois que le ciel de la Grande Salle adapte son atmosphère à l’humeur de leur directeur? Et bah c’est lui, c’est bien Nolan.

— Et puis au moins la princesse, elle ne passe pas son temps à s’astiquer la carotte…

Ron tenait toujours à avoir le dernier mot et contrairement à d’autres, Nolan le lui laissait toujours de bon coeur. Parce que c'est ça l’amitié non?

— Joyeux Noël Ron, salue bien tes frères de ma part.
— Joyeux Noël Nolan, essaie de ne pas vider les cuisines en notre absence.

En dehors des plaisirs de la table et en dépit de la relâche, plusieurs lectures et révisions étaient inscrites (en gros caractère) au calendrier du jeune homme, soucieux de tirer profit d’une quiétude inhabituelle à la bibliothèque. Le brouhaha des examens le conduisait toujours irrémédiablement à quelques (plusieurs) écarts de concentration et sans être catastrophique, les résultats de son plus récent semestre n’étaient probablement pas à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre d’un futur dresseur de trolls de sécurité ! À l’approche des Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire, le jeune homme allait donc devoir mettre les bouchées doubles afin faire passer sa note d’arithmancie de « A - Acceptable » à « E - Effort Exceptionnel », l’exigence minimum pour tous les corps de métier de Gringotts. Son côté brouillon rivalisant hélas avec son insouciance lorsqu’il était question de prise de notes, il comptait généralement sur la rigueur de ses camarades pour quelques séances ponctuelles de rattrapage.

Puis quand bien même le poste de concierge des nuisibles du département de contrôle et de régulations des créatures magiques était tout ce qu’on pouvait lui offrir au terme de sa scolarité et bien Nolan en serait probablement satisfait.

Hiiiiiii un homme chez les Pouffys ET EN PLUS UN ROUX ET PUIS UN SIXIÈME ANNÉE Me voilà comblée
Bref, bienvenue Nolan, j'espère que tu te plairas sur Rictu
Je viens prochainement vers toi pour un lien

Edward Selwyn a écrit:

c'est pas comme si c'était le premier élève masculin à Poufouffle hein