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[17 octobre 1997] La souffrance des autres

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Amaryllis Douverisa
Amaryllis Douverisa
POUFSOUFFLE6ème annéeCapitaine de Quidditch
    POUFSOUFFLE
    6ème année
    Capitaine de Quidditch
AVATAR : Chloë Grace Moretz
MESSAGES : 742
[17 octobre 1997] La souffrance des autres Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: En couple avec le plus beau des lionceaux aka Jimmy
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 16/06/1981 dans les Alpes françaises
SANG: mêlé
[17 octobre 1997] La souffrance des autres Empty
MessageSujet: [17 octobre 1997] La souffrance des autres [17 octobre 1997] La souffrance des autres EmptyLun 17 Avr 2017 - 16:44

« Papa, est-ce qu’on y est ? »
- Je crois bien qu’on arrive. 
- J’ai mal au pieds !
- Déjà ? Mais ça fait même pas trois heures qu’on marche...
- Laisse ta sœur tranquille !
- Waaaaah, c’est trop beau ! Dépêchez-vous ! 
- Hé mais y a des voitures ! On aura pu monter en voiture !
- Oui mais on n’aurait pas autant apprécié le paysage si on n’avait pas du faire un peu d’effort avant, tu sais.
- Ooooooh le lac !
- J’ai faim Maman !
- Bon, allons trouver un endroit pour pique-niquer alors !
- Ouiiiiiiiiiiiiiiii!»




Etait-elle déjà réveillée ? Ou pas encore endormie ? Elle même ne savait pas. Toujours était qu’elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. Cauchemar, toujours ces cauchemars. Tous les matins, elle dissimulait comme elle pouvait ses cernes, mais la fatigue était toujours présente. Il lui arrivait souvent de faire des siestes sur l’un des sièges de la salle commune. En pleine après-midi, c’était plus facile, et il y avait toujours quelqu’un à côté d’elle. La nuit, le dortoir était pratiquement vide. May n’était plus là, Juliet était à Nuncabouc… Alors pour se rassurer, Amaryllis regardait les photos qu’elle avait emmenées. Des souvenirs heureux, qui l’aidaient à avoir des pensées positives. Comme cette photo de famille au lac Tahoe, aux Etats-Unis. Ils étaient tous là, heureux. Leur père porte son chapeau fétiche, qu’il mettait peu importe le temps. Leur mère les couve d’un regard attendri. Loup a un large sourire, ses dents violettes à cause de la tarte aux myrtilles. Jasmin est assis sur un rocher, Azalée sur ses genoux. Et elle se voit, au centre, avec sa petite robe bleue et une fleur dans les cheveux. C’était une belle journée. L’une des plus belles.

BANG. BANG. BANG. BANG.

Les portes claquèrent les unes après les autres. Des cris, de l’agitation. Puis, la porte de leur dortoir qui claqua. Amycus Carrow. Amaryllis baissa immédiatement les yeux, et elle comprit qu’elle devait sortir, immédiatement. Elle attrapa un pull au passage, et rejoignit la foule d’élèves qui descendaient déjà les escaliers. Elle chercha un visage familier dans la foule. Carlie, Nolan, Lina… Mais il y avait trop de gens. Elle trébucha sur quelque chose, sûrement un tapis de la salle commune, et entraîna quelqu’un dans la suite. Quelqu’un de petit, léger, qui n’opposa aucune résistance. « Pa-pardon ! Oh, Ed ! Ça-ça va ? » Le jeune élève semblait perdu, sans comprendre ce qu’il se passait. Amaryllis l’aida à se relever, et ne lui lâcha pas la main. Il n’avait pas à affronter ce qui allait se passer seul. « On reste ensemble, d’accord ? »

Le trajet jusqu’à la Grande Salle fut rapide, de par la proximité avec leur salle commune. Comme souvent, les Poufsouffles étaient les premiers sur place, avant d’être rapidement rejoints par les Serpentards, les Nuncaboucs, les Serdaigles et enfin les Gryffondors. Amaryllis parcourait la foule des yeux, sur la pointe des pieds. Elle avait du mal à respirer. Cette scène lui rappelait beaucoup trop la nuit de l’incendie de la Bibliothèque. La terreur de ne pas trouver ses amis. Le sentiment d’avoir perdu Maya et Adam pour toujours. Mais elle ne voyait pas tout le monde. Elle ne pouvait cocher mentalement la liste de ses amis. Et si cette chevelure châtain était celle de Meredith ? A l’autre bout de la salle, elle crut reconnaître Stella. Là-bas, elle était sûre, c’était Kenneth. Jimmy ne devait pas être loin. Où était-il ?

Elle était tellement concentrée dans sa recherche de tête connue qu’elle ne se concentra même pas sur ce que les Carrow avaient à dire. Une histoire de graffiti, un coupable à trouver, c’était tout ce qu’elle avait compris. Quelqu’un allait se dénoncer, et ils retourneraient dormir. Ou personne ne se dénoncerait, et ils attendraient ici jusqu’au matin, jusqu’à ce que d’autres professeurs leur viennent en aide. C’était ce qu’elle croyait, jusqu’au premier cri. Amaryllis se tourna vers la personne qui criait. C’était un Gryffondor, assez jeune. Il s’écroula au sol, et juste derrière lui, elle finit par voir Jimmy. Elle voulait l’appeler, courir vers lui, le prendre dans ses bras. Qu’il lui dise qu’il était là. Mais elle était comme paralysée, comme tous les élèves. Et puis il y eut d’autres sortilèges, d’autres cris, d’autres personnes qui s’effondrent. Amaryllis ne pouvait pas le quitter des yeux… Jusqu’à ce qu’à son tour, il soit victime d’un sort. Il avait le regard vide, immobile. Le cœur de la petite Poufsouffle se serra. Que lui avaient-ils fait ?! Elle ne comprenait pas. Il ne bougeait plus. Et puis vinrent ses larmes, et son visage tordu de douleur. Et elle restait là, sans rien faire. Les larmes se mirent aussi à couler sur son visage. Elle était incapable de faire le moindre mouvement. Inutile. Les secondes étaient interminables. Quand est-ce qu’il allait retrouver l’éclat de ses yeux ? Et puis, brutalement, il revint à lui. Il tremblait. Amaryllis voulait l’enlacer, le rassurer. Pol était avec lui, mais il fallait qu’il lève les yeux, qu’il la regarde. Peut-être pourrait-elle lui envoyer un peu de courage rien qu’avec un regard…

La main qu’Amaryllis serrait depuis le début relâcha son emprise. Edward. Non, pas lui aussi. Si petit. Les coups de fouets lacéraient sa peau, les plaies à vif… C’était trop à supporter, et pourtant elle était là, toujours paralysée. Les larmes avaient laissé place à une respiration saccadée et des tremblements. Tout se mélangeait dans sa tête. Les cris, les bruits du fouet, les pulsations de son cœur, les pleurs. Les éclairs lumineux, l’obscurité. L’odeur du sang, la sensation de froid. Elle ne pouvait plus tenir debout. Ses jambes ne la tenaient plus, et elle se laissa tomber sur le sol. Elle serra à nouveau la main d’Edward dans la sienne. C’était trop, plus rien n’avait de sens. Tout le monde souffrait autour d’elle. Il lui suffisait d’attendre son tour, maintenant. Ils allaient tous y passer. Ils allaient tous comprendre qui faisait la loi ici, et ce qu’ils risquaient s’ils outrepassaient leurs droits. Elle avait eu tort de penser qu’ils pourraient faire quelque chose, lutter, résister. Ils n’étaient que de pauvres élèves, de dix-sept ans maximum. Ils ne pouvaient plus se protéger les uns les autres, ils étaient tous vulnérables. Et elle en particulier. Elle était faible, craintive, lâche. Elle pensait pouvoir revenir, et aider à sa manière. Mais elle avait tort. Elle n’était personne. Elle n’était rien.  

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Meredith Breckenridge
Meredith Breckenridge
GRYFFONDOR5ème annéePréfèteModo Cœur de Lion
    GRYFFONDOR
    5ème année
    Préfète
    Modo Cœur de Lion
AVATAR : Saoirse Ronan
MESSAGES : 955
[17 octobre 1997] La souffrance des autres Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire.
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 15 mars 1982, à Plymouth.
SANG: mêlé
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MessageSujet: Re: [17 octobre 1997] La souffrance des autres [17 octobre 1997] La souffrance des autres EmptyDim 21 Mai 2017 - 20:20

Sauf exception, il n’est jamais agréable de se faire réveiller au milieu de la nuit. Se faire souhaiter son anniversaire à minuit pile par des amis et un gâteau, par exemple, est une exception. Tout comme le bruit de la porte se refermant sur votre frère, rentrant enfin à la maison après un long et dangereux voyage. Malheureusement, il faut se rendre à l’évidence, et admettre qu’être réveillé brusquement en sursaut et avec un très mauvais pressentiment au fond de la gorge est rarement bon signe. Cette nuit-là, Meredith fut réveillée par un éclat qui surgit au milieu de son sommeil agité. Il n’y avait pas un bruit, pas un frémissement. Pas encore. Elle s’assit, bien droite sur son matelas, et inspira profondément. La dernière fois que ce type de lumière l’avait réveillée, une minute avant l’agitation, un incendie ravageait la bibliothèque, et elle avait passé une des pires soirées de sa vie à pleurer la mort présumée d’un ami cher. Cette-fois encore, son ventre se tordait d’une tension affreuse. Elle écarta les rideaux de son lit et enfila un gros gilet. Au troisième tour qu’elle fit faire à son écharpe, l’agitation se précisa. Des portes claquèrent, des grognements de protestations résonnèrent. Cinq minutes plus tard, chaussures aux pieds, baguette glissée dans une couture de son gilet, elle descendait les escaliers en colimaçon. Quelques aboiements, et chacun d’eux se faisait bousculer hors de la salle commune en trébuchant sur la marche du portrait.

Des murmures parcouraient les rangs de toutes parts, et ceux qui restaient silencieux n’étaient pas en reste de regards anxieux. A part les premières années, tous se souvenaient de la nuit où l’assassin de Poudlard avait commis ses derniers crimes. Le scénario se répétait de manière très inquiétante. Sauf que cette fois-ci, il n’y avait plus de Dumbledore, plus d’Harry Potter. Il n’y avait que deux araignées et un serpent, prêts à mordre. Les démonstrations de leur cruauté n’avaient pas manqué depuis la rentrée, mais elles étaient restées relativement superficielles, s’adressant en premier aux Nuncaboucs et aux fauteurs de troubles. Un tel rassemblement ne pouvait qu’être le résultat de quelques chose d’extrêmement grave, qui aurait affolé violemment les Carrow, assez pour provoquer un tel grabuge. Ce n’était pas bon signe. Pas bon signe du tout. Meredith marchait aux côtés de Neville, en tête de leur troupeau de lions apeurés, mais toutes ses pensées étaient tournées vers une stratégie de fuite et de riposte si leur destination était un coin sombre où ils devaient être assassinés les uns après les autres. On n’est jamais trop prudent.

« Regarde, Breckenridge est toute habillée … Elle devait forcément être au courant. Si jamais il nous arrive quoi que ce soit et pas à elle, je te promets qu’elle va déguster. »

Meredith n’eut pas l’occasion de mettre son plan à exécution, car ils furent heureusement emmenés dans la Grande Salle. Comme la dernière fois. « L’histoire ne se répète pas », disait-on. Elle espérait sincèrement, naïvement, qu’aucun mal ne serait fait à personne ce soir, quelle que soit la raison de leur pèlerinage. Mais au fond, elle savait. Inutile de nier. Inutile d’espérer. Quand tout le monde fut tassé devant l’estrade, un des deux Carrow prit la parole. Sa voix dégoulinait de haine, de rancœur et d’une touche enjouée qu’elle prit pour une forme avancée de perversion. Il expliqua. Et la jeune fille ne put empêcher ses yeux de s’écarquiller. Elle effleura la main de Neville, elle savait qu’il comprendrait. Une action résistante ! Il y avait donc des gens au château qui avaient décidé de passer à l’acte ! Ils devaient être plusieurs. Elle devait les trouver. Elle devait leur expliquer. Elle devait …

Un cri coupa net sa réflexion. Un deuxième la fit relever les yeux. Un troisième, puis un quatrième firent débuter ses tremblements. Elle voyait tout. Tout le monde. Ils tombaient les uns après les autres, certains pris d’hallucinations, d’autres lacérés, d’autres encore victimes de maléfices monstrueux. Jimmy. Maya. Et ce petit garçon qu’elle avait aidé en cours d’Etude des Moldus. Il s’accrochait à une jeune fille que la rouge reconnut immédiatement, et en voyant son visage pétrifié de terreur, d’horreur, elle sentit son corps tenter d’échapper à sa volonté. Elle n’était pas si loin, si l’un d’eux s’en prenait à elle, elle aurait peut-être le temps de s’interposer, de riposter … ils se détournèrent. Choisirent d’autres victimes. Fille, garçon, enfant, jeune adulte, Serdaigle ou Serpentard, Nuncabouc ou sang-pur, personne n’était filtré. Personne n’y échappait.

Mererdith voyait la scène comme au ralenti, en réalité augmentée. Chaque visage tordu de souffrance, elle arrivait à mettre un nom dessus, comme si elle les connaissait tous. Ceux qui, comme elle, attendaient d’être frappés d’un sortilège, n’esquissaient pas un geste. Ils ne se protégeaient pas. N’aidaient personne. Ils restaient là, plantés, hébétés, saisis de la plus profonde des peurs. La peur ancestrale de l’animal traqué. Ils étaient tous des proies, tous des morceaux de chairs entreposés au fond de la boucherie. Pourquoi n’était-elle pas comme les autres, en train de se tordre de douleur ? Pourquoi n’était-elle pas frappée des mêmes maléfices ? Son visage était figé dans une expression proche de la folie. Puis brusquement, elle tomba.

En fait, elle se laissa tomber, saisie d’un brusque élan de survie. Elle entraîna avec elle Gabriel, quelques mètres derrière, en tirant sur sa jambe pour le faire s’effondrer. Ainsi allongée, ils étaient couverts, un peu à l’abri des tirs, ce qui lui permit de tirer sa baguette. Elle remonta sa manche, et d’un murmure, s’incisa le bras, tout le long de l’os. Le sang coula immédiatement. Si vite, si abondamment, qu’elle craignit un instant avoir percé une veine. Tant pis, les Carrows n’auraient pas non plus fait dans la dentelle. Elle en barbouilla son visage et celui de son ami, rapidement, efficacement, avant de s’éloigner en rangeant son instrument de chirurgie élémentaire, avec un dernier regard plein de sens pour Gabriel. Reste à terre. Elle devait d’abord penser à se sauver. Elle, et Gabi. Cette réaction était terriblement égoïste mais aussi terriblement spontanée, et elle ne s’en voulait absolument pas. Elle ne pouvait rien faire pour les autres. Elle devait se préserver pour les batailles à venir.

Les cheveux poisseux de sang, allongée au sol, face dissimulée et corps immobile, elle attendit. Cette position, ce flou, rendaient les hurlements autour d’elle plus distants, presque irréels. Il fallait que cela cesse. Observant la flaque de sang s’élargir lentement, son crâne pulsait au rythme de sa douleur diffuse et continue. Elle ne feignait pas les gémissements qui s’échappaient de sa gorge serrée, ni les tremblements qui secouaient tout son corps frêle. Mais surtout, au-delà de sa souffrance physique, Meredith sentait la colère et la haine prendre d’assaut son système nerveux. Plus que le choc, plus que la peur, elle était secouée d’un désir violent de rendre mille fois à ses ennemis le cauchemar qu’ils infligeaient à des enfants innocents, à des adolescents. Et parmi tous ces hurlements, elle discerna un courant, une énergie. Elle n’était pas seule à haïr. Cette nuit marquerait le commencement d’un combat bien plus large, bien plus profond qu’une petite résistance, qu’un groupe de jeunes en colère. C’était la nuit de l’injustice, la nuit du sang versé gratuitement au rythme des rires cruels et sadiques de deux créatures déformées par leurs vices. Ils allaient payer.
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[17 octobre 1997] La souffrance des autres

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