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[Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés

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JKR
JKR
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MessageSujet: [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés EmptyLun 12 Juin 2017 - 14:40

MINI CONTEXTE : LES BOUCS MOUILLES

Contexte : Il est 4 heures du matin, quand les préfets-en-chef doivent débarquer dans la «chambre» servant de dortoir aux Nuncaboucs. Ils doivent les réveiller de force et les humilier d'une façon ou d'une autre, déterminée par les dés lancés par les nuncaboucs dans le sujet prévu à cet effet ici [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

En cas de débordement, les Carrows interviendront et tous les Nuncaboucs seront torturés avec des Doloris, jusqu'à ce que la situation se calme. Si les préfets refusent leur tâche et sont incapables de sévir, ils risquent eux-mêmes la punition. Le RP se déroule dans la nuit du Mer. 12 novembre 1997

Date limite pour clore le RP : 15 août 2015
Des points seront donnés pour votre participation à la fin des mini-intrigues.

Participants :
- Jude McGregor
- Samuelle Burroughs
- Ariane Hepburn
- Clara Lenoir
- Ethan J. Farell
- Carlie Peters
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MessageSujet: Re: [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés EmptyMar 20 Juin 2017 - 23:05

Dans la pénombre de son dortoir, Ethan terminait de revêtir son uniforme. Il percevait la respiration de ses camarades endormis, dont celle de Sevan à qui il n’avait encore rien dit. Il attacha sa cravate dans la semi pénombre, mais il s’y reprit à plusieurs fois tant ses doigts tremblaient. Le Serpentard inspira un bon coup, prit sa baguette et sortit du dortoir en silence, tel une ombre. Dans la Salle Commune déserte, il observa quelques secondes son reflet dans un miroir. Il n’avait jamais été aussi pâle. Ses yeux bleus, soulignés de cernes, ne faisaient que renforcer cette blancheur. Il était trois heures quarante du matin, et il n’avait pas réussi à fermer l’œil de la nuit. Il c’était tourné et retourné dans son lit à baldaquin, la gorge serrée par l’anxiété de ce qui allait se produire dans une vingtaine de minutes. Son estomac était noué par l’appréhension, la crainte, et la honte. Il n’avait rien pu avaler la veille au soir, mais rien que le fait de penser à ce qui allait suite lui donnait envie de vomir. Le vert et argent épingla finalement son insigne de préfet en chef à sa poitrine. Pour la première fois il répugnait à le faire. La touche finale, pensa-t-il avec amertume.

Ethan regarda l’heure. Il n’avait plus le choix, il devait partir impérativement s’il ne voulait pas être en retard. Or faire attendre les Carrow n’était pas une brillante idée. Il quitta finalement le cocon de la Salle Commune et remonta les cachots, indifférent au froid qui mordait sa peau. Il ne prit même pas la peine de se protéger des courants d’air glacés qu’il ne semblait même pas remarquer. Toutes ses pensées étaient dirigées vers sa mission. La discussion qu’il avait eu la veille avec les Carrow tournait en boucle dans sa tête. C’était la sœur qui était venue le chercher après son dernier cours, le priant de se rendre dans son bureau. Son jumeau l’y attendait, ainsi que Carlie. Ils leur avaient alors exposé leur dernier plan tordu, dont les préfet-en-chef avaient été désigné pour en être les principaux acteurs. Ethan avait hoché imperceptiblement la tête, comme s’il était concentré et parfaitement d’accord, alors que son cœur s’emballait, pulsait dans sa poitrine pour crier à l’injustice. Il était resté neutre, du moins l’espérait-il.  

Ils avaient rendez-vous à quatre heures au dernier étage du château. Ça avait étonné Ethan, car il n’y avait rien de très intéressant là-bas. Après sept années à Poudlard, il pouvait se vanter de le connaitre les couloirs comme sa poche, or personne n’allait jamais au dernier étage puisqu’il n’était composé que de salles vides et poussiéreuses. Mais Carlie lui avait rappelé que désormais les Nuncaboucs étaient logés là-bas. Ethan n’avait jamais vu leur dortoir, il n’en avait entendu que des descriptions. Il croisa la Poufsouffle au bas des escaliers qui menaient au dernier étage et ne sut quoi lui dire. Il la salua d’un hochement de tête.

- Ça va aller, finit-il par souffler alors qu’ils arrivaient en haut des escaliers.

Ces quelques mots avaient été prononcé tellement bas qu’il ne savait même pas si la jeune femme l’avait entendu. Il ne préférait pas en dire plus, de peur que l’émotion ne prenne le dessus. Après avoir quitté le bureau des Carrow la veille, les deux préfets-en-chef s’étaient retrouvés pour discuter de leur mission . Après la soirée appelée officieusement « Nuit de Souffrance » par les élèves, les choses étaient devenues plus réelles, plus concrètes. Les Carrow avaient prévenu, menacé, terrorisé. Et ils avaient enfin mis leurs menaces à exécution. Cette nuit avait été une véritable boucherie. Si les élèves avaient été physiquement torturés, ça n’avait pas non plus été une partie de plaisir pour l’équipe des préfets. Ethan avait passé l’instant debout sur l’estrade, comme les autres préfets il avait dû surveiller, veiller à ce qu’aucun élève ne s’échappe pendant que la torture faisait rage. Il était resté droit, les mâchoires serrées, et les mains jointes dans le dos. On aurait pu le prendre pour un despote qui admirait le spectacle, mais en réalité cette position lui avait permis de cacher ses tremblements. Il c’était refusé à céder à la facilité en détournant les yeux, en tentant d’ignorer les cris de douleurs et de peur de ses camarades. Ça lui aurait semblé hypocrite. Il c’était donc forcé à regarder, essayant de se remémorer chaque nom d’élève touché, comme pour leur promettre une vengeance. Les hurlements avaient attisés le feu de son désir de détruire les Carrow. Les pleurs avaient alimenté sa soif de justice. Puis il avait dû raccompagner les Serpentards aux cachots. Là, il c’était rendu le plus utile possible, en tentant d’ignorer les regards hostiles que certains lui lançaient. Comme s’il avait été mis au courant, comme si tout était de sa faute. Pour la première fois de sa vie, Ethan avait été reconnaissant d’avoir une mère Médocimage. Il avait fait son possible pour réparer les blessures avec des sortilèges de guérison à sa portée. Arrêter les saignements, refermer les plaies, calmer les brulures. Ça avait été un chaos sans nom dans la Salle Commune. Il avait passé beaucoup de temps à rassurer les plus jeunes du mieux qu’il pouvait, et à consoler les pleurs.

Mais ça ne c’était pas arrêté là. Il avait également épaulé Carlie, qui semblait au bord de l’hystérie après avoir assisté, impuissante, à la Nuit de Souffrance. Il lui avait prêté son épaule pour pleurer, avait caressé son dos et ses cheveux dans l’espoir de l’apaiser. Il avait essayé de trouver des mots réconfortants pour lui faire penser à autre chose. Ce n’était qu’après qu’il c’était autorisé à craquer, au moment où il s’y attendait le moins. Ça lui été tombé dessus comme ça, sous la douche. Ça avait commencé par un hoquet étranglé, rapidement suivi par des sanglots bruyants et surtout incontrôlables. Il s’était alors mordu le poing pour étouffer ses pleurs et calmer sa crise d’hystérie.

Depuis, Ethan ne s’était plus autorisé à craquer. Malgré son sentiment d’impuissance, il était résolu à ne plus verser une larme pour les Mangemorts. Ça lui était arrivé bien trop souvent cette année. Certes il pouvait les compter sur les doigts d’une main, mais c’était déjà trop. La mort de Hana, celle de Charlotte, et ce soir-là. S’en était trop pour lui, qui habituellement mettait un point d’honneur à camoufler ses émotions.

À cette heure-ci, seul le bruit de leurs pas troublait le silence du vieux château. Ethan savait que derrière l’angle du mur, au bout du couloir, les Carrow les attendaient. Sa main vint alors effleurer celle de Carlie, comme pour lui signifier qu’il était là et qu’elle pourrait compter sur lui. Il salua respectueusement ses professeurs, qui leur répétèrent les instructions. Humiliation, blessures légères et terreur étaient les maitres mots. S’ils étaient trop laxistes, les Carrow interviendraient et joueraient de leur doloris. Ils les avaient également menacé à demi-mot. Ethan avait bien compris que s’ils ne remplissaient pas le contrat, une sanction leur tomberait dessus. Or il n’était pas assez courageux pour se défiler. Il savait qu’il risquait la torture, son rôle de préfet, mais également sa place à Serpentard. Or être envoyé chez les Nuncabouc ne le séduisait pas le moins du monde. Il savait également que certains Serpentards n’attendaient qu’un faux pas de sa part pour lui ravir son rôle de préfet, et alors il ne savait pas ce qu’il adviendrait des élèves si un pro Carrow était nommé à sa place.

Amycus leur désigna finalement une espèce d’escalier branlant menant à une trappe au plafond. Le Serpentard monta les marches et prit une longue inspiration silencieuse avant de pousser la porte. Celle-ci s’ouvrit en grinçant sur un immense grenier plongé dans la pénombre. Ethan prit sa baguette, la pointa vers le plafond pour y lancer le sortilège Lumos Maxima, et aussitôt la pièce s’éclaira comme en plein jour. Il eut à peine le temps de voir le pauvre mobilier de la Salle Commune des Nuncabouc qu’il passa à l’action.  

- Debout là-dedans, hurla-t-il. Tout le monde dans la salle commune !

Comme convenu, pendant que Carlie se dirigeait vers le coin des filles, Ethan se chargea des garçons. Il tira sur le pauvre drap humide qui servait d’entrer pour le dortoir, et s’obligea à ne pas resté figé d’effroi devant le peu confort : de simples lits de camps alignés qui n’offraient aucune intimité et des affaires entassées ici et là sur un parquet irrégulier. La mort dans l’âme, Ethan avança dans le dortoir en tirant les couvertures, tentant d’ignorer les regards fatigués et craintifs qui le dévisageaient. La plus part s’empressa de rejoindre l’autre côté du rideau. Un gamin qui devait avoir tout juste onze ans éclata en sanglots et lâchant un « pas encore » qui lui enserra la poitrine. Ethan attrapa malgré tout son bras pour le tirer du lit et lui intima de se bouger. Il escorta ce petit dernier et alors que personne ne le voyait, il chercha Carlie du regard, les yeux emplis de détresse. Il ne savait pas s’il était capable de faire ça. Néanmoins Ethan ravala ses angoisses et remit son masque de froideur. Les prochaines minutes allaient être les plus longues de sa vie.
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Carlie E. Peters
Carlie E. Peters
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DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 3 octobre 1979, Londres
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MessageSujet: Re: [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés EmptyLun 10 Juil 2017 - 18:56

« Miss Peters, si vous voulez bien me suivre »

Carlie observa le dos d’Amycus Carrow s’éloigner d’elle, une peur soudaine lui étreignant l’estomac. Que se passait-il ? Pourquoi le frère tortionnaire avait-il besoin de ses services ? Un frisson remonta le long de son échine, et elle se mit en marche en silence, à quelques pas de l’homme, de façon à maintenir le dégoût que sa proximité lui inspirait à distance. Tout en le suivant dans la direction de son bureau, la Poufsouffle passait en revue ses actions de ces derniers jours, à la recherche de ce qu’elle aurait pu faire pour mériter une sanction des Carrow. Pourtant, elle jugeait son attitude tout aussi irréprochable que celle qu’elle adoptait depuis son retour à Poudlard. Ou alors, son père avait été identifié comme membre actif de l’Ordre et ils préféraient se débarrasser d’elle ? Si elle haïssait l’insigne argenté qu’elle portait à la poitrine, autant qu’elle haïssait Vous Savez Qui et ses Mangemorts, elle savait qu’il valait mieux pour l’ensemble des élèves de Poudlard que ce soit elle qui l’arbore, plutôt qu’un élève qui serait du côté des forces du mal. Même si elle était coincée, comme elle l’avait montré lors de la nuit de la souffrance. Il valait mieux laisser croire qu’on était du côté des méchants pour protéger les gentils du mieux possible…

Elle pénétra dans le bureau du professeur, en mordillant l’ongle de son pouce, comme à chaque fois que le stress se faisait sentir. Elle craignait les Carrow, et encore plus depuis qu’elle avait vu de quoi ils étaient capables. Mais Amycus Carrow semblait bien décidé à ne pas dire un mot de plus. Attendait-il sa sœur pour annoncer la sentence ? Les secondes s’étiraient comme des heures, l’anxiété continuant de se faire sentir, sournoise. Puis la porte s’ouvrit de nouveau, laissant passer Alecto et Ethan. Carlie croisa son regard, l’interrogeant silencieusement, mais son homologue semblait tout aussi perdu qu’elle. Quelle nouvelle mission les attendait cette-fois ? Ou bien se retrouvaient-ils tous les deux dans le pétrin, et allaient-ils perdre leurs postes ? Avec un rictus terrible, les deux professeurs leur firent finalement part de leur projet. Ils devaient les retrouver au dernier étage du château, au beau milieu de la nuit. Elle échangea un regard empli d’effroi avec Ethan, qui ne semblait pas avoir compris aussi vite qu’elle. Ils allaient devoir s’en prendre aux Nuncaboucs, ces pauvres étudiants qui n’avaient absolument rien demandé à personne et qui se retrouvaient mis aux bancs de la société. Carlie acquiesça silencieusement, incapable de parler, un goût âcre lui emplissant la bouche à mesure qu’elle pensait à ce qu’il allait pouvoir se passer. Qu’allaient-ils devoir leur faire ? Et combien de temps Carlie allait-elle devoir continuer à blesser les gens qu’elle aimait ?


Allongée sur son lit, toujours vêtue de son uniforme, Carlie fixait le lit vide que Charlotte aurait dû occuper. Il la hantait depuis qu’elle était revenue. Son amie lui manquait terriblement, surtout dans des moments comme celui-là. Bien qu’elle l’aurait sûrement évitée à cet instant, comme elle avait évité Lina et Amaryllis depuis qu’elle avait accepté la mission des Carrows à contre cœur. Elle ne cessait de voir les visages de ceux qui allaient devenir leurs victimes à eux aussi, et elle luttait contre l’envie de pleurer. Heureusement qu’Ethan avait été là pour la soutenir après la nuit de la souffrance, elle s’était effondrée sur son épaule, submergée par le désespoir. Mais elle devait s’endurcir, si elle voulait survivre à cette année… Ethan ne serait peut-être pas toujours là pour l’aider. Mais elle était heureuse qu’ils soient deux, même si elle n’aurait pas souhaité cet enfer à son pire ennemi. Elle regarda sa montre, et se décida à quitter le dortoir silencieux. Elle avait encore du temps devant elle, mais elle avait l’horrible sentiment de trahir ses camarades de Poufsouffle en portant ce secret avec elle. Ils ne la regarderaient plus dans les yeux le lendemain, lorsqu’ils apprendraient ce qu’ils avaient fait. Chaque marche du grand escalier qui la rapprochait de son but était une souffrance supplémentaire. Une pensée pour ses amis qu’elle allait heurter, à ceux qu’elle allait perdre, et ceux qu’elle avait perdu. Le nombre de personnes qui continuaient à la soutenir s’amenuisait lentement, et elle regrettait d’être revenue. Peut-être aurait-elle mieux fait d’écouter son père qui ne voulait pas qu’elle revienne. L’annonce de sa nomination avait cependant été décisive, puisqu’il pensait qu’ainsi elle serait protégée. Mais elle ne l’était pas. C’était une autre forme de torture…

Elle faisait les cent pas devant le dernier escalier qui menait chez les boucs, lorsqu’Ethan la rejoint, tout aussi penaud qu’elle. Un regard entre eux suffit à lui faire comprendre qu’il redoutait autant qu’elle ce qu’il allait se passer. Il tenta quelques paroles réconfortantes, qui arrachèrent un petit sourire à Carlie, sûrement le dernier qu’elle allait pouvoir produire avant un moment. Puis ils se remirent en marche, tels deux condamnés à mort se dirigeant vers la potence. Ils n’avaient pas besoin de parler, la tension était palpable. En apercevant les Carrows qui les attendaient, Carlie sentit la main d’Ethan effleurer la sienne, ce qui provoqua comme un électrochoc la faisant sortir de son état second. Elle devait trouver une solution, quoi qu’ils leur demandent, pour que les choses se passent mieux qu’annoncées. Les instructions des bourreaux lui donnèrent la nausée. Elle sentait la menace poindre dans leur voix. Si ce n’étaient pas les Nuncaboucs, c’étaient eux. Même si elle préférait presque la deuxième option, on en revenait toujours au même problème. Ce serait toujours pire pour les autres si ce n’étaient plus eux qui devaient s’occuper de ces basses besognes.

Une trappe au plafond, drôle d’entrée pour une salle commune… Elle n’avait encore jamais pénétré l’antre des boucs, mais elle en avait entendu suffisamment parlé. Leroy était plutôt bavard au sujet de leur misère lorsqu’ils se retrouvaient loin du regard des autres résidents du château. Elle serra les points, prit une profonde inspiration et leva le menton, droite comme un i. C’était comme une entrée sur scène. Qu’aurait-elle donné pour que sa vie de danseuse soit sa seule vie aujourd’hui, n’avoir jamais connu Poudlard et les problèmes qui étaient arrivés depuis plus de 6 ans maintenant. Elle entrait dans son rôle de Préfète en Chef, et priait de n’en sortir qu’une fois la mission terminée, lorsqu’elle s’autoriserait à laisser libre cours à sa tristesse. Si elle pouvait s’infliger elle-même le sortilège Doloris, elle le ferait… Carlie cligna des yeux lorsqu’Ethan illumina la pauvre salle commune, et fixa intensément sa prochaine destination, refusant de voir la misère dans laquelle ses camarades vivaient. Tirant timidement sur le rideau qui ouvrait sur quelques lits de camps alignés, elle s’attarda un instant sur les têtes endormies des filles de la maison, qui semblaient tellement vulnérables et détendues malgré l’enfer dans lequel elles vivaient. Puis les cris d’Ethan la firent sursauter, lui rappelant ce pourquoi elle était là. Alors elle fit de même, passant entre les lits, tirant les couvertures et aboyant des ordres. Chaque regard hagard qu’elle croisait était comme un coup de poignard dans son cœur, elle avait hâte que tout se termine. Elle se haïssait tant, que la perspective de sauter par la petite fenêtre de la salle semblait même plus plaisante que ce qu’elle faisait présentement. Elle força les premières années à sortir de leur lit, secoua les plus grands, tentant de leur adresser quelques excuses silencieuses au passage. Mais elle ne lisait que la haine dans leurs regards, et ils avaient bien raison.

« Allez, toutes dans la salle commune, nous avons un message des Carrows. Rejoignez les autres, on se dépêche ! »

Elle était étonnée que sa voix puisse être aussi forte et dénuée de tremblements. Pas étonnant que ses camarades la croient à la solde des Carrow. D’un pas énergique, elle retourna sur ses pas, retrouvant Ethan, et son regard la convainquit une dernière fois de trouver un moyen de faire les choses le plus en douceur possible. Une raison. Il leur suffisait d’une raison pour agir de la sorte. Autre que la bonne volonté des Carrow. Une fois l’ensemble de ses camarades encore endormis face à eux, Carlie croisa les bras sur sa poitrine, et se redressa de toute sa hauteur (soit un petit mètre cinquante), et toisa la foule. Certains disaient d’elle qu’elle était hautaine, elle allait leur donner raison pour une fois. Puis finalement, l’idée germa dans son esprit, et voyant qu’Ethan ne semblait pas décidé à se lancer, la jeune femme avança d’un pas vers l’auditoire. Que la fête commence…

« Les professeurs Carrows sont à la recherche d’un objet qu’on leur aurait volé, et une source de confiance leur a indiqué que le voleur se trouvait parmi vous. » Carlie marqua une pause, toisant l’auditoire qui commençait à s’éveiller, et dont les visages commençaient déjà à exprimer la révolte. Elle sentait déjà sa volonté faiblir, mais elle ne pouvait pas s’effondrer maintenant. Elle agissait pour leur bien, c’était tout ce qui comptait. « Nous sommes là pour retrouver le voleur, et l’objet. Il s’agit d’une… montre. »

C’était tout ce qui lui était venu à l’idée, et elle la trouvait pitoyable. Elle évita le regard d’Ethan, certaine qu’elle perdrait tous ses moyens si elle le rencontrait. Il devait se demander à quoi elle jouait, elle-même était dans le flou total. Elle parcourut l’ensemble de ses camarades qui lui faisaient face, comme si elle cherchait un potentiel indice sur leur visage, et serra un peu plus ses bras contre sa poitrine, tentant de contenir les tremblements qui commençaient à agiter ses mains.

« Si l’un de vous sait quoi que ce soit, il est temps de parler. Et sachez que… qu’il vaut mieux pour vous que ce soit nous qui le trouvions plutôt que les professeurs Carrow. »

Sa voix se brisa sur le dernier mot et elle reprit sa place initiale, aux côtés du Serpentard. Elle finit par le regarder un instant, à la recherche de ce qu’ils faisaient maintenant. Martyrisaient-ils tout le monde, ou attendaient-ils que certains se rebellent pour s’en prendre à eux en particulier ?
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Clara Lenoir
Clara Lenoir
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MessageSujet: Re: [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés EmptySam 5 Aoû 2017 - 19:38

Mercredi 12 Novembre, au milieu de la nuit, dans le dortoir de Nuncabouc.
Ce fut d'abord la lumière qui vient agresser ses paupières pourtant closes et qui la réveilla. Le front froncé et après grogné quelque chose d'inaudible, la petite Clara tenta vainement de se retourner et de remonter sa couverture jusqu'à son front, pour retrouver un semblant d'obscurité. Mais quelqu'un semblait vouloir la réveiller coûte que coûte. Ou plutôt LES réveiller. En effet, une voix exclamative ordonna à l'ensemble des étudiants de Nuncabouc qui dormaient là, de se lever. Mais encore dans les vapes et n'arrivant pas à déterminer s'il s'agissait d'une scène rêvée ou bien réelle, l'ancienne Serdaigle ne broncha pas, essayant de replonger dans le sommeil. Elle était si fatiguée...

Soudainement, elle se retrouva sans son drap. Le froid et la lumière aveuglante eurent alors raison de son envie de replonger dans les bras de Morphée. Se redressant péniblement, la jeune adolescente constata avec surprise que ses camarades subissaient le même traitement et que les préfets en chefs étaient responsables de ce vacarme. Merlin, pourquoi ? Elle ignorait encore ce qui les attendait, mais se doutait déjà que quelque chose de mauvais allait se produire.

Clara n'était pas de ses personnes à se rebeller ou à dire haut et fort qu'une situation était injuste. Et bien qu'elle admirait ceux qui avaient autant du caractère (par exemple, elle était impressionnée par le courage dont faisait preuve Jude McGregor et Ariane Hepburn, deux "grandes" de Nuncabouc), elle fonctionnait totalement différemment. En effet, tout ce qu'elle voulait c'était être oublié et se fondre dans la masse. Aussi, elle suivit docilement les ordres qui leur étaient donnés, dans l'espoir d'être tranquille.

C'est ainsi qu'elle retrouva, comme ses camarades de dortoirs, face aux deux préfets en chefs, Ethan Farell et Carlie Peters. Elle ne connaissait pas particulièrement et n'avait fait que les croiser jusque là. On leur annonça qu'ils avaient un message des Carrow et en l'apprenant, Clara fut saisi d'un frisson. Elle détestait ses deux figures du personnel qui l'intimidaient particulièrement.

Apparemment, un objet leur avait été dérobé et sans grande surprise les Nuncaboucs étaient soupçonnés d'être responsables. Les deux préfets étaient donc là pour récupérer l'outil. Ils conseillèrent vivement aux élèves encore endormis de donner le moindre indice qui pourraient les conduire jusqu'à l'objet perdu. Loin de remettre en question la raison de leurs présences sur les lieux (mais admettez qu'il était surprenant que les deux professeurs s'inquiètent pour un vulgaire appareil moldu), Clara garda le silence. De toute évidence, elle ne savait rien de ce vol et n'avait aucune information à transmettre. Néanmoins, elle était fort mal à l'aise et avait très peur des représailles si d'aventure un Nuncabouc était réellement responsable ou si personne ne pouvait collaborer. Les yeux baissés au sol, elle était dans l'attente. Quelqu'un oserait-il parler ?
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Jude McGregor
Jude McGregor
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MessageSujet: Re: [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés EmptyDim 13 Aoû 2017 - 19:17

Les habitudes de sommeil de Jude avaient toujours été on ne peut plus contradictoires. Ses nuits étaient partagées entre une capacité hors pair à tenir éveillée jusqu’aux petites heures du matin sans trop de dommage et une aisance phénoménale à dormir dur comme fer même lorsque son entourage faisait tout un boucan. Elle était de ceux qui avaient le don de s’assoupir dans des endroits saugrenus, comme dans la baignoire vide ou encore, dans des positions d’un confort questionnable. Elle mit donc un bon moment à émerger des profondeurs nocturnes quand les deux préfets-en-chef de l’école débarquèrent dans leur dortoir miteux, alarmant tout le monde. Le ton agressif du garçon parvint vaguement à son oreille, comme une fausse menace faisant partie d’un rêve. Jusqu’à ce qu’elle ne sente quelqu’un la secouer par le bras et de longs cheveux la chatouiller au passage.

« Jude! JUDE!!! Réveille-toi, bon sang! ». Forçant ses yeux à se décoller en tirant sur ses paupières de haut en bas avec le pouce et l’index de chaque main elle découvrit que celle qui l’avait hâtée à reprendre conscience n’était nulle autre qu’Ariane. Avant que Jude n’ait eu le temps  de marmonner un « hein? », calqué sur l’interrogation qui lui embrumait les esprits, elle entendit de nouveau crier, beaucoup plus clairement cette fois. Un petit cri strident de môme apeuré. Elle envoya valser le drap troué qui la recouvrait puis bondit hors de la couchette prête à jouer les grandes justicières.

Elle constata finalement que le propriétaire de la voix gueularde était un Ethan Farrell cerné et au teint gris maladif. « Purée. Son âme s’est noyée en même temps que mon espoir d’apprécier un jour les Serpentards» marmonna Jude à l’intention d’Ariane pour commenter l’air de zombie du garçon. Alors qu’elles obtempéraient à la demande de se rendre à la « salle commune », son amie détermina que ce type d’action puait la signature des Carrow à plein nez. Jude acquiesça, trop endormie pour rire sarcastiquement au terme « salle commune » prononcé par le préfet qui l’aurait normalement fait tiquer, car on ne pouvait pas vraiment dire qu’ils en avaient une.

Elle distingua une Samuelle qui avait le bout du nez en l’air, mine d’être indifférente, mais ses longs bras fins croisés autour de son petit corps dégageaient l’inquiétude qui devait être partagée par le reste des élèves. Encore une nuit de terreur qui les attendait, sans qu’ils ne sachent spécifiquement le sort qui leur était réservé. Elle aperçut également Clara qui semblait trembler comme une feuille, Nathan qui se mordait l’intérieur des joues, et une première année qui paraissait sur le point d’éclater en sanglot d’une seconde à l’autre. La tension était palpable, mais Jude prit tout de même le temps de détailler l’autre préfète du regard. Devant eux se tenait une Carlie Peters crispée de la tête aux pieds, qui empoignait sa baguette avec une telle force qu’elle menaçait de la faire craquer en deux sous ses petites mains. Elle débuta son petit discours peu crédible sur une montre volée aux Carrows. « Oui c’est vrai que risquer notre peau pour avoir l'heure sur notre poignet est notre priorité numéro un en ce moment. Et puis quoi encore!? » Chuchota Jude à Ariane juste assez fort pour que son amie l’entende, mais pas les préfets. Elle ne croyait pas une seconde à cette histoire.

Malgré que Jude n’avait qu’une envie, soit, de leur mettre son pied aux postérieurs pour oser s’en prendre à eux, surtout en pleine nuit, et après les souffrances horribles que la majorité avaient subies dernièrement, elle s’attarda à étudier la Poufsouffle. Elle ne pouvait ignorer que la petite brune semblait plus habitée par la peur ou le désespoir que par la haine. Avait-elle peur que les nés-moldus contre-attaquent, ou la contaminent de leur impureté? Ou était-elle simplement elle-même dégoûtée de la tâche qu’on lui avait déléguée? C’était difficile à dire.

Une première année se mit à pleurer et à promettre qu’elle n’avait rien fait, et c’est alors que Jude eut un éclair de génie. Elle s’avança un peu, se détachant des autres élèves. Samuelle lui lança un regard d’incompréhension tandis qu’Ariane verbalisa le même sentiment par un rapide « Mais qu’est-ce que tu fous ? », ce à quoi Jude répondit par : « J’improvise! » suivi d’un clin d’œil.

« On n’a pas votre montre. Allez-y, fouillez. » Proposa Jude aux deux Préfets histoire de voir ce qui allait s’en suivre. Elle ne pouvait pas imaginer qu’ils soient débarqués en pleine nuit pour être bien gentils avec eux, et devant la voix tremblotante de la préfète à la fin de son message, elle se dit qu’elle pourrait lui simplifier la tâche. Soit ils les laisseraient tranquille après avoir fouillé de deux trois accio, soit les châtiments allaient commencer, et, habitée par une bravoure idiote, Jude se sacrifiait en se mettant en avant plan. Elle espérait que la préfète comprendrait son petit stratagème et la ciblerait plutôt que de s’en prendre aux pauvres plus jeunes complètement sous le choc.
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Samuelle Burroughs
Samuelle Burroughs
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MessageSujet: Re: [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés EmptyDim 13 Aoû 2017 - 19:54

Samuelle se réveilla en sursaut. Qu'est-ce que..? La lumière agressait ses yeux, ses paupières se refermant d'elles-même, laissant à ses prunelles qu'une simple fente pour observer les lieux. Quelqu'un avait aboyé quelque chose avec beaucoup... d'entrain, mais le contenu de cet hurlement si doux à l'oreille lui avait complètement échappé. Quelle heure était-il donc? Samuelle passa une main sur son visage, avant de repousser ses couvertures et poser les pieds au sol. La lumière, le cri, l'agitation qui se répandait lentement dans le dortoir... Décidément, on n'attendait pas d'eux qu'ils restent bien sagement couchés au lit. Si Sam avait appris une seule chose de ce début d'année cauchemardesque, c'est qu'il valait mieux obéir bien sagement ou, du moins, en donner l'apparence. Elle croisa rapidement le regard de Carlie Peters, la préfète-en-chef, qui s'empressa d'affirmer avec des grands airs :

« Allez, toutes dans la salle commune, nous avons un message des Carrows. Rejoignez les autres, on se dépêche ! »

Un message des Carrows? Ça promettait des événements fort réjouissants. Sam suivit un groupe de filles de son âge déjà en pleine discussion composée de chuchotements agressifs et haineux. Par Merlin... La fierté des lions et leur esprit de rébellion étaient bien durs à dompter. Les insultes, la poussière, l'inconfort... C'était de l'huile sur le feu de leur sang bouillant, bien plus que de l'eau. Sam espérait simplement qu'elles sachent se taire et que, pour une fois, elles ne succombent pas à leur égocentrisme. Était-ce si difficile de se soucier un peu du sort de ses semblables? Qu'est-ce qu'une rébellion de petits boucs désarmés et, pour la plupart, mineurs pouvait bien apporter de bon à la situation? Sam secoua la tête, déjà découragée, et préféra mettre plusieurs mètres entre elle et ses filles en colère. Une fois que tous furent rassemblés dans la salle commune, filles et garçons en vêtements de nuit, la préfète-en-chef leur donna droit à quelques explications :

« Les professeurs Carrows sont à la recherche d’un objet qu’on leur aurait volé, et une source de confiance leur a indiqué que le voleur se trouvait parmi vous. » Samuelle haussa un sourcil. Vraiment? «  Nous sommes là pour retrouver le voleur, et l’objet. Il s’agit d’une… montre. » Une montre? Tout ça pour une montre? Quel crétin de bouc se mettrait en danger pour quelque chose d'aussi insignifiant qu'une montre? Tant qu'à tenter un coup et risquer les conséquence, autant y mettre le paquet. La célèbre ''nuit de souffrances'' avait probablement calmé bien des ardeurs. Toute de même... Une montre? « Si l’un de vous sait quoi que ce soit, il est temps de parler. Et sachez que… qu’il vaut mieux pour vous que ce soit nous qui le trouvions plutôt que les professeurs Carrows. » Le ridicule de cette mise en scène la frappa alors en plein visage,  et fit monter en elle une colère froide. Loin d'être rationnelle, elle faillit lui faire ouvrir la bouche qui, pendant tous ces mois, était demeurer obstinément close. Jude McGregor la coupa dans son élan. L'ex gryffondor fit un pas vers l'avant, la détachant du troupeau de boucs qu'ils composaient tous, et s'exclama avec toute la théâtralité dont elle était capable  :

« On n’a pas votre montre. Allez-y, fouillez. »

C'était de la provoc tout ça, et un peu trop évidente. Cette fille était d'une inconscience triste à en faire pleurer. Pensait-elle vraiment qu'après l'excuse de ''la source fiable'', les préfets allaient tourner les talons, avec ou sans montre? Et elle pensait quoi, qu'ils avaient besoin de sa permission pour fouiller les dortoirs et saccager leurs effets personnels? Le ridicule de la situation frappa Sam à nouveau, si bien qu'un rire s'échappa de ses lèvres. Un rire aux accents clairs, tout en délicatesse et féminité. Un rire à moitié retenu mais bien audible dans le silence qui avait suivi tout le courâââge de Jude McGregor.  

Sam sentit les regards se tourner vers elle. Tranquillement, elle fit disparaître le sourire dessiné sur ses lèvres, et reprit son air neutre, pur et innocent. Elle crut bon d'ajouter un simple « Pardon » pour la forme.
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Ariane Hepburn
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MessageSujet: Re: [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés EmptyLun 18 Sep 2017 - 22:31

Ariane était une grosse dormeuse. Le genre de personne qui pouvait facilement dormir dix heures en une nuit, et être encore fatiguée en se levant. Et elle avait le sommeil lourd, si lourd que presque rien ne pouvait la réveiller. Sauf une irrépressible envie de faire pipi. Elle avait une petite vessie, et cela la réveillait souvent dans la nuit. Depuis qu’elle était dans le dortoir des Nuncaboucs, elle essayait d’éviter de trop boire avant de dormir, pour s’éviter la descente de l’échelle branlante en pleine nuit. Mais la veille au soir, ils avaient (probablement par erreur) eut la chance d’avoir du jus de citrouille à table. Elle n’avait presque pas pu en boire depuis qu’elle était revenue à Poudlard. Alors elle en avait bu plus que de raison. En premier, l’excès de sucre l’avait empêchée de s’endormir. Et à peine une heure après s’être endormie, elle s’était réveillée avec une l’envie de faire pipi. Après avoir enfilé ses dernières chaussettes chaudes et à peu près correctes, Ariane s’était glissée hors de son lit. Une fois arrivée à la trappe qui donnait sur l’escalier, elle entendit des voix juste en dessous d’elle. Pas n’importe quelles voix. C’étaient les Carrow. Ariane collait son oreille à la trappe, tentant d’entendre quelque chose. Malheureusement, les voix se turent et elle entendit le craquement caractéristique des marches de l’échelle.

Le. Lit. Elle devait se dépêcher. Le fait de ne pas dormir, ou tout simplement de ne pas être dans son lit pouvait être un motif largement suffisant pour un petit Endoloris nocturne… Malheureusement, son pied se prit dans une latte du parquet qui s’était largement décrochée des autres. Elle s’étala de tout son long, et n’eut le temps de se relever avant que la trappe s’ouvre. Une trop forte lumière se répandit en une seconde dans leur dortoir, et la voix d’un garçon résonna. « Debout là-dedans. Tout le monde dans la salle commune ! » La première réaction d’Ariane fut le soulagement. Ce n’était pas l'un des Carrow. La deuxième fut la surprise. C’était Ethan. Elle se releva et se retourna pour faire face au Préfet-en-Chef.  « Allez, toutes dans la salle commune, nous avons un message des Carrows. Rejoignez les autres, on se dépêche ! » Il n’était pas seul, Carlie l’accompagnait. Elle aussi avait tellement changé… Ariane n’en revenait pas, pourquoi la Préfète rentrait dans leur jeu ? Sûrement pour se protéger… Difficile situation, mais jamais pire que la leur.

Ariane leur jeta un regard presque méprisant, puis se retourna pour vérifier que Jude était bien réveillée. Comme elle s’y attendait, sa benjamine peinait à émerger. Elle posa la main sur son épaule et la secoua doucement. Voyant que ça ne faisait pas effet, elle l’appela par son prénom, puis elle finit par carrément l’interpeller. « Jude! JUDE!!! Réveille-toi, bon sang! » La jeune fille sursauta et ouvrit les yeux, puis sauta au pied du lit telle un super-héros devant sauver la ville d’un terrible péril. Ç’aurait pu être comique, si la situation n’avait pas été si délicate. Les deux filles se rendirent dans la salle commune. Soit derrière le drap qui délimitait leur dortoir. « Les professeurs Carrows sont à la recherche d’un objet qu’on leur aurait volé, et une source de confiance leur a indiqué que le voleur se trouvait parmi vous. Nous sommes là pour retrouver le voleur, et l’objet. Il s’agit d’une… montre. » Tout ça pour une montre ?! Ariane leva les yeux au ciel, et Jude confirma l’absurdité de la scène. « Oui c’est vrai que risquer notre peau pour avoir l'heure sur notre poignet est notre priorité numéro un en ce moment. Et puis quoi encore!? » La septième année ne croyait pas une seconde à l’histoire de Carlie. C’était juste un prétexte pour venir les embêter pendant leur sommeil, encore une fois.

Jude se détacha du groupe après qu’une jeune élève se soit mise à pleurer. « Mais qu’est-ce que tu fous ??? » lui chuchota Ariane, ce à quoi son amie lui répondit qu’elle improvisait. La brune pria pour que la cinquième année ne fasse pas quelque chose d’imprudent… « On n’a pas votre montre. Allez-y, fouillez. » Téméraire, la p’tite Judy. Un rire se fit entendre juste derrière elle. Qui osait rire dans un moment pareil ? Pire, qui riait alors qu’une de leur semblable se sacrifiait pour permettre aux autres de, peut-être, s’en sortir indemne ? Ariane se retourna et reconnut une élève de cinquième année, comme Jude. Samuelle, si elle se rappelait bien. Elle lui jeta un regard méchant, et comme tout le monde se retournait vers elle, l’ex-Serdaigle crut bon de lâcher un « Pardon ». Voilà qu’elle venait de ruiner tous les efforts de Jude pour épargner les autres. Maintenant, ça allait être elle la première cible… Son geste avait fortement déplu à Ariane, mais sa loyauté de lion l’empêchait de ne rien faire et de la laisser prendre pour le groupe. Alors la lionne avança aux côtés de Jude. « Ethan, Carlie, on peut régler ça à l’amiable. Vous fouillez nos affaires, on crie tous un coup pour faire croire que vous n’avez pas été tendres avec nous, puis chacun retourne se coucher et tout le monde est content. » Elle savait que Carlie serait tentée par cette solution, mais Ethan serait peut-être plus dur à convaincre. C’était peut-être suicidaire, mais cela valait le coup d’être tenté.
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Clara Lenoir
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MessageSujet: Re: [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés EmptyJeu 28 Sep 2017 - 16:15

Tête baissée, effacée et discrète, Clara était dans l'attente. Elle n'avait aucune information à communiquer aux deux préfets. Ces derniers avaient débarqué dans le dortoir de Nuncabouc en pleine nuit, pour les questionner sur une montre disparue appartenant aux Carrows. Si l'ancienne Serdaigle n'avait rien à se reprocher, elle n'en était pas moins angoissée. Depuis la rentrée, les apprentis sorciers qui dormaient dans cette pièce étaient les boucs émissaires (était-ce une des raisons qui avait poussé la direction de l'école a leur coller cet animal emblématique sur la poitrine ?) de l'école. Par conséquent, il y avait fort à parier que tant que l'objet n'aurait pas été retrouvé, ils seraient considérés comme responsables. Aussi, l'ancienne Serdaigle estimait qu'ils ne seraient sortis d'affaire qu'une fois les deux étudiants partis.

Ce fut Jude McGregor qui s'avança la première vers les deux préfets, les invitant à fouiller leurs affaires, s'ils voulaient s'assurer que l'objet hypothétiquement volé (puisque c'était ce dont il était question) ne se trouvait pas dans leur dortoir. Si Clara n'était pas particulièrement enthousiaste à l'idée qu'on cherche dans ses effets personnels, elle se garda de faire le moindre commentaire. Si c'était le prix à payer pour être libéré, elle collaborerait.

Un rire moqueur et provocateur se fit entendre dans la pièce et comme bien d'autres étudiants, Clara tourna instinctivement la tête vers ce bruit. Merlin ! C'était une des leurs qui avait osé rire. Ils étaient foutus...

Il n'en fallut pas moins à Clara pour craquer. Les nerfs et la fatigue eurent raison de son sang-froid et les larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Si habituellement, elle savait pleurer en silence, elle ne put cette fois retenir quelques reniflements bruyants... Il faut dire qu'avec la baisse des températures et en l'absence de chauffage dans les dortoirs, Clara avait fini par tomber malade. Un simple rhume, mais merlin, ce type de bactéries pouvait rendre votre vie, un enfer.

En se joignant à Jude, Ariane aurait pu rassurer Clara. Après tout, son idée n'était pas mauvaise. S'ils simulaient des cris de torture et de douleur, ils pourraient tous retourner se coucher sans avoir à sortir réellement leurs baguettes. Mais bien que louable, cette intervention ne suffit pas à convaincre Clara. Elle n'y croyait tout simplement pas. Était-elle pessimiste ? Très certainement. Mais si l'en accusait, elle aurait défendu qu'au contraire, elle était réaliste.

Une nouvelle fois, elle renifla.
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Carlie E. Peters
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MessageSujet: Re: [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés EmptyDim 8 Oct 2017 - 0:09

C’était la pire excuse qu’elle pouvait trouver. Pourtant sur le moment, elle s’était dit que n’importe quel objet ferait l’affaire, tant qu’il aurait pu appartenir aux Carrows. Mais elle devait le reconnaître, aucun Nuncaboucs ne se serait risqué à s’attirer les foudres des deux mangemorts pour un simple objet. Faire un détour par les cuisines pour récupérer à manger, ou soudoyer un préfet pour avoir accès à leur salle de bain, pourquoi pas. C’était prioritaire après tout. Plus prioritaire que savoir l’heure. Ca commençait mal… Elle voulait chercher du réconfort auprès d’Ethan, mais sentait qu’elle se trahirait si elle le faisait. Et qu’elle le trahirait aussi. Et tous deux devaient garder leur place, même si cela signifiait faire des choses terribles. Elle ne doutait pas qu’un autre qu’eux, qui serait favorable au nouveau régime, n’hésiterait pas à faire usage du sortilège Doloris sur ses camarades qui lui faisaient face, plutôt que chercher la voie la plus diplomatique possible. Et c’était justement la raison pour laquelle Carlie acceptait ces missions toutes plus tordues les unes que les autres. Le moindre mal.

Carlie se tenait droite comme un i, la tête en l’air, consciente de l’air hautain qui devait s’afficher sur son visage, et qui devait éveiller la haine chez les Nuncaboucs. Elle-même se détesterait si elle était à leur place, et elle le faisait déjà. Elle scrutait chaque élève un à un, imprimant les visages de ceux qu’elle avait côtoyés toutes ces années, consciente qu’ils allaient la hanter pendant un long moment après ça. Elle observa Jude murmurer quelque chose à Ariane, et Carlie décida de laisser couler, ne pas chercher à savoir ce qu’elle lui avait dit. Elle voulait que tout soit fait le plus rapidement possible, et en occasionnant le moins de dégâts. Elle continua plutôt son inspection.

« On n’a pas votre montre. Allez-y, fouillez. »

Carlie tourna la tête vers Jude, qu’elle jaugea du regard. Elle avait envie de la remercier de lui rendre la tâche un brin plus facile. Elle resta là à la fixer dans les yeux, tandis que les secondes s’écoulaient, jusqu’à ce qu’un rire retentisse dans la salle, un rire absurde dans cette situation. LE regard de Carlie se posa sur Samuelle cette fois, qu’elle ne put s’empêcher d’interroger du regard. L’ancienne Serdaigle s’excusa mollement, et le ventre de Carlie se tordit. Comment pourrait-elle faire quoi que ce soit ? Elle ne s’en sentait pas capable… Elle sentit ses jambes flageoler légèrement, et se campa un peu mieux sur ses pieds, toujours hésitante quant à la démarche à suivre.

« Ethan, Carlie, on peut régler ça à l’amiable. Vous fouillez nos affaires, on crie tous un coup pour faire croire que vous n’avez pas été tendres avec nous, puis chacun retourne se coucher et tout le monde est content. »

Ariane. Celle dont Carlie évitait de croiser le regard jusque-là. C’était envers elle qu’elle avait le plus honte, au vu de l’entretien passé près d’une semaine avant à peine, avec elle, Nolan et Malia. L’entretien où elle s’était engagée à les aider à rendre le quotidien des Nuncaboucs meilleurs. Et voilà qu’elle venait les sortir du lit au beau milieu de la nuit, pour les brutaliser, sans aucune raison. Qu’allaient dire Nolan et Malia lorsqu’ils l’apprendraient le lendemain matin ? Ils comprendraient sûrement qu’elle n’avait pas le choix. Peut-être autant qu’Ariane semblait le comprendre présentement. Elle continua de scruter le regard de la jeune femme, hésitant à suivre sa proposition si alléchante. Elle ferma les yeux un instant, et les rouvrit pour les poser sur une élève qui ne cessait de renifler. C’était le seul bruit qui rompait le silence dans la pièce. Finalement, elle s’avança, d’abord hésitante puis avec un peu plus d’assurance, ses mains commençant à trembler imperceptiblement. Elle se haïssait pour ce qu’elle allait faire... Elle s’approcha du lit d’où elle se souvenait avoir vu Ariane se lever, et tira brutalement sur les couvertures qui le recouvraient, les laissant choir sur le sol, tristement. Puis elle attrapa le sac qui se trouvait à côté du lit, et en renversa son contenu sur le sol, laissant les objets s’éparpiller un peu partout. Elle sentait sa gorge se serrer à lui faire mal, ses yeux devenir plus humides au fur et à mesure qu’elle continuait. Mais elle ne pouvait pas flancher. Elle se dirigea enfin vers la malle au pied du lit de camp, et l’ouvrit sans ménagement, avant de sortir les vêtements qu’elle contenait avec la même virulence, les éparpillant un peu partout dans le dortoir. Bien évidemment, aucune montre en vue. Elle se releva en silence, et pour faire bonne mesure, se dirigea vers un second lit. Celui de Jude. Et elle répéta le même manège, avec encore plus de vigueur et de rage dans ses mouvements. Les larmes menaçaient de franchir la barrière de ses paupières closes à tout instant, et sa respiration se bloquait dans sa poitrine.

Une fois le travail accompli, elle se redressa et demeura un instant immobile, tournant le dos à l’assemblée réunie dans la salle. Le sang battait tellement fort dans ses tempes qu’elle ne s’était pas aperçue de la présence ou de l’absence de protestations de la part des élèves. Elle s’en fichait. Elle avait fait ce qu’on lui avait demandé, ni plus ni moins. Elle prit une profonde inspiration, refoulant tant bien que mal le sentiment de honte qui l’habitait, et tourna les talons, revenant prendre sa place initiale, la tête haute. Elle ne pouvait pas se permettre de flancher maintenant. Après oui. Sans aucun problème. Comme lors de la nuit de souffrance. Mais pas maintenant.

« Voilà ce qu’il se passe quand on s’oppose aux professeurs Carrows. Quelqu’un a d’autres protestations ? »

Elle glissa ses mains dans son dos, et serra les poings, enfonçant ses ongles dans ses paumes. Quand allait-elle sortir de cet enfer ?
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Ariane Hepburn
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MessageSujet: Re: [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés [Mer. 12 novembre 1997] MINI-INTRIGUE - Les boucs mouillés EmptyMer 24 Jan 2018 - 23:53

Ariane savait qu’elle n’aurait pas dû retenir le regard de Carlie aussi longtemps. Ça pouvait paraître suspect, mais en même temps elle n’arrivait pas à détacher les yeux de la préfète-en-chef. Oh, non, la Poufsouffle n’avait pas mauvais fond. Les deux septièmes années n’avaient jamais été des amies proches, mais Ariane reconnaissait aisément que Carlie faisait de son mieux à la mesure de ses responsabilités. Et puis, il y avait eu ce rendez-vous de la semaine passée, avec Malia et Nolan. La préfète était définitivement de leur côté. Mais malgré toute la colère que ressentait Ariane en ce moment, elle était forcée de reconnaître que Carlie leur était bien plus utile à Poufsouffle, à répondre aux ordres des Carrow, que reniée à Nuncabouc pour ne pas leur avoir obéit. Alors elle serra les dents, et hocha imperceptiblement la tête vers la blairelle pour lui signifier de faire ce qu’il y avait à faire. Toute bataille mérite sacrifice.

La préfète se dirigea vers le lit de la petite brune. Elle avait dû remarquer qu’Ariane s’en était levée tout à l’heure. Carlie renversa les couvertures, retourna le sac, envoya balader les objets. Une fiole se brisa dans la chute. La Nuncabouc ne put s’empêcher de pousser un léger soupir. C’était la dernière fiole qu’il lui restait pour les potions… Les Serpentards trouvaient amusant de faire du « lancer de bouc » et de les projeter au sol ou contre les murs, jusqu’à entendre les « cling-cling-cling » du verre cassé, sachant pertinemment que les élèves malheureux ne pourraient pas les réparer. Elle vit ses feuilles de parchemin voler en tout sens, sa plume tomber tristement, son pot d’encre se renverser sur le sol. Ce ne sont que des objets.

La préfète-en-chef s’attaqua ensuite à sa malle. Ariane sentit une bouffée de chaleur monter en elle. Elle jeta un regard apeuré à Jude, qui se tenait juste à côté d’elle. Et si Carlie tombait sur sa baguette de secours ? Les deux jeunes Nuncaboucs avaient eu tellement de mal à récupérer deux baguettes, qu’elles avaient volées du temps où elles étaient encore des lionnes. Heureusement, Kenneth les avait aidées, et les baguettes ne leur servait qu’en cas d’extrême urgence ou de besoin vital. La baguette d’emprunt d’Ariane était cachée parmi ses vêtements. Heureusement, Carlie jeta un gros tas ensemble, et la baguette passa inaperçue. Malheureusement, ce ne fut pas le cas de la toute petite pile de papiers, au fond de sa malle. Non, pas ça… Les lèvres d’Ariane se mirent à trembler légèrement, et elle crut voir les mains de la préfète faire de même. Mais elles déchirèrent quand même les enveloppes et leur contenu. Leur précieux contenu. Parmi ces lettres, il y avait celle de ses parents lui annonçant la naissance de sa petite sœur, accompagné d’une photo de la nouvelle venue. Regarder cette photo était parfois la seule lueur de joie dans les journées d’Ariane. Et puis il y avait aussi les maigres recherches qu’elle avait réussi à rassembler concernant ses origines. Elle n’avait pas vraiment eu le temps de s’y consacrer, mais elle avait quelques pistes. Pourvu que Carlie n’ait pas lu ce qu’il y avait écrit… Elle sentit ses ongles s’enfoncer dans ses paumes. Dans sa tête, elle se répétait en boucle que ce n’était pas la faute de la préfète, mais bien des Carrow. Oui, Carlie faisait finalement ça pour les protéger. Pour garder sa place, et pour pouvoir mener à bien leur mission botanique.

La préfète s’attaqua ensuite aux affaires de Jude. Ariane pria encore une fois intérieurement qu’elle ne tombe pas sur la baguette, mais elle se contentait seulement d’éparpiller les affaires un peu partout. Les conséquences auraient été terribles, bien pires que si Carlie avait en effet trouvé la montre dont il était question. La préfète revint vers le groupe et leur tourna le dos quelques instants, avant de déclarer « Voilà ce qu’il se passe quand on s’oppose aux professeurs Carrows. Quelqu’un a d’autres protestations ? » Oh oui, des protestations, Ariane en avait des dizaines. Des centaines, même des milliers. Mais elle avait été forcée d’apprendre à se taire, à accepter sans émettre ne serait-ce qu’un soupir. Elle se contenta de baisser les yeux. Elle ne pouvait pas, ne voulait pas croiser le regard de Carlie. La seule chose qu’elle aurait voulu y lire, ç’aurait été de la culpabilité, de la gêne, de la honte. Mais elle savait qu’elle ne trouverait qu’un masque austère, nécessaire pour conserver son autorité envers tous ceux qui ne connaissent pas son allégeance secrète.

Vivement que ce soit fini. Que Carlie et Ethan s’en aille, que Jude et elle ramassent leurs affaires, que tout le monde retourne se coucher. Et puis que le soleil se lève à nouveau, et que leur calvaire quotidien se renouvelle. Au moins jusqu’au soir. Et puis tout recommencera, encore.
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