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Le phénix et le basilic. [4 Novembre 1997 ; PV Andreas D. Rowle]

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Astrid Shafiq
Astrid Shafiq
APPRENTI(E)Filière enseignement
    APPRENTI(E)
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Le phénix et le basilic. [4 Novembre 1997 ; PV Andreas D. Rowle] Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire.
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 1 octobre 1976
SANG: pur
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MessageSujet: Le phénix et le basilic. [4 Novembre 1997 ; PV Andreas D. Rowle] Le phénix et le basilic. [4 Novembre 1997 ; PV Andreas D. Rowle] EmptySam 1 Juil 2017 - 13:19

Présence de violence dans le RP, lecture déconseillée aux personnes sensibles.


5 heure 53.

La prochaine fois que vous pensez à pareille idée stupide, parlez-moi en. La voix du professeur Carrow résonnait toujours dans son esprit. Le cours de soutien qu'elle avait donné plus tôt dans l'année restait encore en travers de sa gorge, un goût autant amer qu'acide. Elle avait voulu aider les élèves, leur apprendre à se défendre, leur enseignant le bouclier ultime, emprunt d'une magie si pure et si belle... Elle se trouvait idiote. Elle était apprentie d'un mage noir, le château — non, le pays entier — était son le joug des mangemorts et du Seigneur des Ténèbres. Que pouvait-elle faire face à cela ? Donner du courage ? Offrir une révolte ? Et pourquoi, au final ? Pour voir ses proches se faire massacrer, ses amis se faire anéantir pour des croyances qui se dissipaient même dans l'esprit des plus féroces partisans de la liberté ? L'armée des ténèbres grossissait à vue d’œil quand celle qui la combattait connaissait l'effet inverse. Les nés-moldus fuyaient, les membres de l'Ordre du Phénix se réfugiaient dans les caches qu'ils connaissaient pour éviter la surveillance accrue des mangemorts, quand ce n'était pas pire. Vous éviterez à l'avenir de vouloir gagner la confiance des élèves sans m'en avertir au préalable. Plus le temps passait, plus elle se demandait à quoi elle pouvait réellement servir ici, en dehors de mettre en danger les élèves et ses proches ? Son cousin était maintenant visé par la baguette de Carrow et elle allait devoir jouer en finesse si elle ne voulait pas qu'il le torturât. Évidemment, Astrid n'avait aucunement l'idée que le fameux cousin en question ne fut absolument pas en danger, étant un pro-sang-pur apprécié par les Carrow pour son dévouement à la cause. Son nom ne le sauvait pas, c'était ses idées qu'ils appréciaient, mais la menace, les murmures promettant mille morts pour ce pauvre garçon, au creux de l'oreille de la Shafiq, n'aidaient pas. Elle avait eu un regain d'énergie qui voulait maintenant s'évanouir. Son regard se plongea dans le feu d'une chandelle et la demoiselle soupira. Elle ne pouvait pas se laisser abattre une nouvelle fois. Il y avait beaucoup trop d'enjeux pour qu'elle se laissât aller à de sombres pensées maintenant. Elle allait devoir jouer un jeu dangereux, elle n'avait plus vraiment le choix. Obéir, torturer, se faire haïr, elle allait le faire, ne serait-ce parce qu'elle ne pouvait plus se permettre d'autres actions, même si elle avait l'intention d'aider un minimum quand elle le pourrait.

Son regard se détourna et la femme reprit sa route. D'un geste, la mercenaire sortit sa montre à gousset. La fin du couvre-feu n'allait pas tarder à sonner et la belle décida d'arrêter sa ronde pour se diriger vers la Grande Salle. Elle n'avait quasiment pas dormi de la nuit à cause de son devoir d'apprentie, alors mieux valait pour elle reprendre des forces en prenant un bon petit déjeuner. Surtout en sachant que la journée risquait d'être longue, maintenant que le professeur de magie noire la surveillait de près. Il n'avait réellement pas apprécié apprendre que son apprentie essayait d'apprendre aux élèves le Patronus. Qu'elle sut le lancer ne le gênait pas, ce qui l'énervait était qu'elle avait outrepassé ses droits en faisant un tel cours. Astrid n'avait pas ployé, avouant sans honte qu'elle l'avait fait, mais que ça n'avait eu pour but que s'attirer les bonnes grasses des élèves, pour éviter qu'ils recommençassent pareille action à celle qui avait conduit la fameuse nuit de souffrances, comme on s'aimait maintenant à la surnommer partout dans le château, et même en dehors. Le Doloris qu'elle avait reçu avait été un avertissement suffisamment convainquant pour qu'elle décidât d'arrêter ses conneries, croyant férocement que le professeur avait les moyens de rendre sa vie et celle de ses proches totalement invivables s'il le voulait. Elle arriva bientôt aux escaliers et commença à les descendre quand elle remarqua Amycus arriver vers elle. La demoiselle inclina la tête respectueusement et elle dut joindre ses mains pour qu'il ne remarquât pas le tremblement qui la prit à sa vue.

- Miss Shafiq, commença le professeur de sa voix habituelle. Votre ronde s'est bien passée ?
- Oui professeur, je vous remercie, répondit la demoiselle d'une voix qu'elle voulut assurée.
- Bien, reprit l'homme en sortant une clef de sa poche. Vous irez ouvrir à la vermine qui se trouve dans les cachots après que nous ayons déjeuné.

Astrid récupéra la clef et acquiesça, n'osant même pas demander qui était le malheureux. Elle avait appris à se taire et savait qu'elle le découvrait bien vite. Elle savait où le cachot se trouvait pour y avoir vu des élèves s'y faire enfermer avant même son second cours. Avec un soupir qu'elle cacha au professeur, elle reprit sa route en sa compagnie vers la Grande Salle. Celui-ci l'ouvrit, quand ils y parvinrent, permettant aux lève-tôt de venir se restaurer. Elle crut remarquer Alizée et Jonathan dans le lot, discutant dans un coin, mais elle ne s'y attarda pas et suivit l'enseignant jusqu'à la table des professeurs encore vide. Ils s'installèrent à leurs places habituelles et des victuailles apparurent sans qu'ils n'eussent à lever le petit doigt. Ils furent rapidement suivis du professeur Flitwick qui vint se restaurer également, saluant Astrid et Amycus de sa voix fluette et bien trop heureuse pour que ce fût vrai. Astrid lui rendit son salut, quand le mangemort se contenta d'un grognement. La salle continua de se remplir, jusqu'à ce que l'apprentie terminât son repas et quittât l'immense pièce, toujours en la mauvaise compagnie du frère Carrow.

___________________________________________________________________________________________

9 heure 30.

Elle n'était pas gracieuse, elle n'était pas subtile et elle s'en foutait. Astrid se dirigeait vers les cachots avec rapidité, enfin débarrassée du professeur de magie noire. Il lui avait parlé pendant plus d'une heure, dans son bureau, après le repas. Amycus devait sans doute savoir qu'Astrid voulait libérer l'élève le plus rapidement possible et il avait fait en sorte que cela n'arrivât pas. Il l'avait retenue le plus longtemps possible, parlant des prochains cours de magie noire, de la famille Shafiq, des mangemorts, des différentes actualités... Ils avaient ainsi discuté jusqu'à ce que l'homme n'eût plus rien à dire et Astrid avait sauté sur l'occasion. Elle avait profité du silence pour quitter le bureau, prétextant quelques envies passagères. Elle savait que le mangemort ne serait pas crédule, mais après tout, elle devait libérer l'élève : c'était l'ordre de l'homme. Elle ne savait absolument pas qui elle allait retrouver dans les cachots. Peut-être qu'elle le connaissait, peut-être pas. Elle allait de toute façon le découvrir bien vite, celle-ci se rapprochant du fameux qu'elle devait visiter.

Elle tourna encore une fois à gauche, passant devant la salle des cours du Maître des Potions. Elle n'entendit aucun bruit et pensa de fait qu'il n'y avait personne, du moins pour le moment. Elle continua sa route sans s'arrêter et arriva enfin devant sa destination. Elle sortit les clefs que Carrow lui avait données plus tôt dans la journée, un trousseau composé essentiellement de grosses clefs rouillées. Elle inséra la bonne dans la serrure de la lourde porte en chaîne face à elle, puis poussa la porte d'un informulé. Astrid avait beau être sportive, elle était loin d'avoir la force pour l'ouvrir à la force uniquement de ses bras. Elle allait sans doute se retrouver à pousser la porte de tout le poids de son corps et face à un élève, elle préférait éviter ce genre de cas de figure.

Elle pénétra la sombre pièce et murmura un faible « Lumos » pour allumer le bout de sa tendre amie. Une tendre amie qui illumina le cachot d'une douce lumière, loin d'être agressive, pour elle. Un grognement presque animal et un mouvement sur sa gauche la firent se retourner à moitié et pointer sa baguette vers la source du bruit.

- Éteignez cette m*rde ! cracha un jeune adulte.

Un jeune adulte qui était totalement méconnaissable. Elle l'avait vu, une semaine plus tôt, s'amuser avec ses camarades de Serdaigle dans les jardins intérieurs, draguant même une de ses camarades en riant. Les cheveux blonds étaient maintenant crasseux, presque noirs. La robe de sorcier du jeune homme se trouvait dévalée et trempait à divers endroits. Des relents d'une puanteur insupportable arrivèrent jusqu'aux narines de la sang-pure et elle se mit à tousser bruyamment et un haut-le-cœur s'imposa, qu'elle tenta tant bien que mal de contenir.

- On supporte pas la puanteur des boucs ? Un rire secoua l'élève, avant qu'il ne se mette à tousser, jusqu'à cracher une glaire à moitié sur son propre visage. La petite sang-p*te que vous êtes supporte pas la misère, hein ?! Dégagez de là et dite à l'autre enfoiré de mangemort de venir m'achever lui-même ! Il a même pas le cran hein ?!

Astrid cligna des yeux à plusieurs reprises, sans réagir. Ce genre d'invective était plutôt rare de la part des élèves. Ils étaient nombreux à parler dans son dos, murmurant qu'elle était une mangemort, qu'elle était une mage noire, qu'elle était folle ou encore qu'elle cherchait à s'attirer la confiance des élèves pour les poignarder dans le dos. Elle avait l'habitude de ce cas de figure, mais se faire traiter de Teletubbies par un élève se retrouvant dans ce cachot pour elle ne savait quelle raison, les armoiries de la Maison Serdaigle arraché de sa robe et remplacé à la va-vite par celui des Nuncaboucs, non, elle ne savait même pas comment réagir. Elle tenta de s'approcher du jeune homme et comme invitation à le faire, il lui cracha au visage. D'un geste expert, la belle sortit un mouchoir de soi et s'essuya de visage, avant de se lancer un sortilège pour éliminer tous les résidus.

- Vous approchez pas ! VOUS APPROCHEZ PAS !

Il se mit à hurler d'un seul coup, pris d'une vague de panique incontrôlable et ce fut à ce moment que le cerveau d'Astrid décida de se remettre en marche, en même temps que ses réflexes. Elle se recula rapidement et l'observa, remarquant l'état de ses vêtements clairement, de son visage, de sa peau et des différentes blessures en voie de guérison qui m'acculaient son visage et ses mains, ainsi que l'ongle arraché de son index droit. Il avait véritablement morflé et la mercenaire se demanda combien de temps il était resté-là, seul, à attendre une délivrance qui ne venait pas. Au maximum, une semaine, elle le savait, au minimum... Elle n'en avait aucune idée.

- Je suis ici pour vous libérer, non pour vous tuer ou vous torturer, murmura Astrid d'une voix peinée.
- Vous mentez ! Vous mentez ! Vous me promettez de me libérer avant de me laisser croupir ici ! Vous n'êtes pas la première à venir, Shafiq et vous serez sans doute pas la dernière ! Cassez-vous et arrêtez de me torturer !
- Pensez-vous sérieusement que je perdrais mon temps à venir si ce n'était pas pour vous libérer ? demanda le phénix dans un grognement contrarié.
- Qui sait ?! Vous les mangemorts, vous êtes tous les mêmes !

Astrid ne répondit pas et tenta à nouveau de s'approcher, mais l'élève se débattit avec tellement d'intensité qu'elle ne parvint pas à défaire ses chaînes. Elle était restée sur ses gardes au cas où il l'attaquerait quand elle l'aurait libéré, mais elle n'y parvint pas. Elle se détourna en laissant ses lèvres s'entrouvrir pour laisser s'échapper un peu d'air. Il ne voulait pas retrouver un semblant de liberté ?

- Vous voyez, vous voyez ! Comme les autres ! Vous faites semblant de vouloir me libérer avant de partir ! Allez crever, raclure !

La demoiselle s'arrêta dans sa marche et d'un mouvement de poignet sec, fit glisser sa baguette de son holster. Il atterrit dans sa main, prête à l'emploi, crachotant même quelques étincelles rouges sous l'effet de la colère qui vint s'insinuer tel un serpent dans les veines de sa maîtresse. Maîtresse qui fit volte-face avec tant de rapidité que le Nuncabouc écarquilla les yeux et remarqua la baguette pointée entre ses deux yeux qu'après un moment de flottement qui lui parut être une éternité.

- Non.. Non... Non, pitié ! Pitié, pitié, je ferai tout ce que vous voudrez, plus de torture, pitié...

Il se mit à pleurer tel un enfant et Astrid resta figé pendant un moment comme une statue d'une ancienne grande guerrière oubliée dans un grenier. Comment réagir face à ça ? Devait-elle outrepasser ses droits encore une fois ? L'aider, quitte à y laisser sa peau et faire ce que tout membre de l'ordre du phénix aurait fait ? S'il disparaissait, ses propres seraient sans doute torturé à sa place et il la haïrait toute sa vie pour ce qu'elle avait fait. Si elle ne faisait rien, il la haïrait toute sa vie pour l'avoir laissé dans cet état, surtout s'il apprenait un jour son appartenance à l'organisation terroriste qui prônait la liberté et l'égalité de tous... Que faire ? Les yeux vairons voyagèrent de nombreuses fois entre les chaînes qui l'obligeaient à rester debout et son visage. Williams ne put s'empêcher de ressentir une terreur plus puissante encore quand il rencontra ses yeux étranges et sauvages, sans même remarquer qu'il possédait le même regard depuis peu. Ça faisait une semaine qu'il était dans ce foutu cachot, sans même le savoir tant il n'arrivait plus à définir le temps passé. Ça faisait une semaine, mais il n'avait pas oublié l'accio informulée d'Amycus Carrow sur le morceau de fromage qu'il avait voulu donner au petit premier année qui aurait dû se retrouver dans la maison des Aigles, comme le Choixpeau l'avait annoncé au début de l'année. Une semaine, mais il n'oubliait pas, ni le sourire de l'homme, ni sa voix amusée, ni l'impardonnable qu'il avait subi, alors qu'Amycus obligeait le pauvre Nuncabouc, qui n'avait rien demandé, à observer son camarade souffrir.

- Pourquoi je fais ça, raclure ? Avait-il demandé en riant pendant qu'il torturer le Serdaigle, à ce petit homme qui ne pouvait rien faire face à tant de violence.
- J-je ne sais pas, avait répondu le gamin, des larmes coulant de ses yeux marrons.
- Parce qu'il t'a aidé. Parce que tu es un animal et qu'il préfère rester avec les animaux qu'avec les humains.

Jean s'était alors fait traîner de force jusqu'à ce cachot, sous le regard peiné du plus jeune, où l'humidité et une violente puanteur avaient élu domicile. Il s'était fait attacher aux chaînes et torturer pendant de nombreuses minutes qui lui avaient paru être des heures, jusqu'à ce que Carrow se lassât et se tournât vers l'enfant, qu'il avait obligé d'observer. De tout observer.

- Veux-tu que j'arrache ce blason de sa robe et que je le place sur la tienne, petit ?
- Je... Je...
- Oui ou non. C'est très simple comme question.
- Oui...

La main de Carrow était partie rejoindre le visage de l'enfant avec une telle brutalité qu'il avait été projeté à terre, criant et pleurant.

- Tu es une raclure de sang-de-bourbe et tu resteras une raclure de sang-de-bourbe, pauvre idiot.

Williams revint à la réalité en remarquant une étincelle qu'il ne connaissait pas, enflammant le regard de son vis-à-vis. La vague de panique qui voulut le happer n'en eut pas le temps qu'un maléfice sortait de la baguette tendue pour venir s'éclater contre les chaînes qui le retenaient. Il eut l'impression de tomber dans un gouffre sans fond, pourtant, il ressentit la morsure du sol bien plus rapidement qu'il l'aurait cru. Il ouvrit les yeux difficilement, ne comprenant pas tellement ce qu'il lui arrivait, mais Astrid ne lui en laissa pas le temps. Elle attrapa le bras du jeune adulte et le remit sur ses pieds à la seule force de ses bras, avant de le plaquer au mur. Son regard calme attrapa celui paniqué de l'élève et elle dut serrer ses bras pour qu'il arrêtât de gigoter.

- Écoute-moi bien gamin, commença la femme dans un murmure cinglant. Je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas qui tu aimes ou tu détestes, je ne sais pas si tu vas survivre. Ce que je sais, par contre, c'est que si tu ne veux pas passer ta vie dans ce cachot merdique, il va falloir que tu te reprennes. Je ne sais pas combien de temps ça fait que tu es ici et je ne veux pas savoir, mais si tu veux enfin en sortir et surtout ne plus y pénétrer, il va falloir que tu parviennes à remettre les pieds sur terre. La vie n'est pas juste ou belle, c'est une pét*sse qui cherchera à t'en faire voir de toutes les couleurs jusqu'au jour où la mort viendra te chercher, parce que sa sœur s’ennuiera et en aura mare de jouer de malheurs avec toi, mais si tu veux dire non à la mort, il va vraiment falloir que tu sortes de ce cachot et que tu fasses profil bas. Je ne sais pas pourquoi tu es là, pourquoi tu as perdu tes privilèges de Serdaigle, mais tu ne les récupéreras jamais, alors il va falloir que tu fasses avec. Pas pour toi, tu es déjà dans la citrouille et tu vas le rester, mais pour tes proches. Est-ce que tu comprends ce que je veux dire ? Je doute que tu veuilles voir souffrir tes proches, hm ?
- J-je... Mes parents... et Mélissa... Je ne veux pas..
- Alors oublie ton nom, oublie tes amis, fais juste profil bas. Fuis tes amis et ta petite-amie comme s'ils étaient la peste en personne et fais ce qu'on te dit de faire, toujours. C'est le seul conseil que je peux te donner, si tu ne veux pas que ce qui t'arrive à toi leur tombe sur la gueule.
- P-pourquoi... ? Pourquoi vous m'aidez ?
- Je ne t'aide pas toi, j'aide ceux qui n'ont fait aucune erreur et qui risquent gros à cause de tes conneries.

Toujours cette question. Parfois, elle pouvait répondre, parfois... Elle devait mentir, comme aujourd'hui. Se redressant, elle lâcha l'emprise d'un des bras du Nuncabouc, avant de l'attirer de l'autre vers la sortie. Elle avait l'impression de traîner un boulet, mais elle n'avait pas le choix. Elle se haïssait pour ce qu'elle faisait et elle ne douta pas une seconde que, la stupeur passée, l'ancien Serdaigle la détesterait également. C'était mieux ainsi. Pas pour lui, elle en avait conscience, mais pour ses proches et, aussi, purement pas égoïsme, pour elle également.

Ils ne firent que quelques pas, Astrid traînant le garçon d'une poigne de fer. Un garçon qui passait plus de temps à trébucher et se rattraper comme il pouvait qu'à réellement suivre la sang-pure. Ils arrivèrent devant la salle de cours utilisé par le Maître des Potions et Astrid s'arrêta dans la foulée, fronçant les sourcils. Quelques minutes plus tôt, il n'y avait eu personne dans cette pièce, mais c'était maintenant le cas, alors qu'aucun cours n'était prévu, de ce qu'elle savait. Pensant à tort qu'un élève avait pu pénétrer la pièce pour un quelconque forfait, le bras de la belle, tenant toujours fermement le bras du Nuncabouc, se balança vers l'avant, envoyant le pauvre bougre vers l'avant. Il trébucha sur une irrégularité et tomba au sol, avant de lancer un regard colérique vers la femme derrière lui. La seule réponse de l'apprentie fut un levé de son sourcil droit, qui suffit visiblement à faire peur à l'ancien Aiglon. Il se releva avec rapidité et tenta tant bien que mal de partir le plus rapidement possible, moitié marchant, moitié courant, le tout en trébuchant régulièrement à cause du manque de force et ses blessures.

Le phénix ne s'en préoccupa pas plus et se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit d'un informulé, espérant trouver un élève dans la pièce. Mieux valait pour eux tomber sur elle que sur les Carrow. Aucun élève ne se présenta devant elle, seulement un homme d'âge mûr qui, s'il n'avait pas été sorcier, serait sans doute déjà gâteux depuis longtemps. Elle resta à l'observer pendant quelques secondes, prise au dépourvu. Elle ne s'était pas du tout attendue à... ça ? Un vieux schnock qui se baladait dans la salle de cours comme s'il s'agissait de la sienne ? Les sourcils de la demoiselle se froncèrent et elle fit quelques pas dans la pièce, de manière à réellement s'annoncer, cette fois-ci.

- Excusez-moi, commença la belle. Pour commencer, bonjour. Elle inclina la tête. Vous ne faites pas partie du corps enseignant, ni des « invités » du château, n'est-ce pas ? Si c'est bien le cas, je crains devoir vous raccompagner vers la sortie. Le plus tôt sera le mieux, par ailleurs. Sauf si je fais erreur, auquel cas, je n'ai pas été informée ?

Astrid se mouva de manière à être face à l'homme, avant de reprendre la parole, remarquant son manque de politesse après coup. Dans la situation actuelle du Royaume-Uni, mieux valait rester poli en toute circonstance — du moment qu'une baguette n'était pas pointée dans votre direction.

- Excusez-moi, je ne vous ai pas demandé votre nom. Vous êtes ?

Dans la main droite de la Shafiq, sa baguette tournait lentement entre ses doigts et son autre main se retrouvait dans son dos, essayant tant bien que mal d'attraper son poignard, le plus discrètement possible. Elle paraissait simplement désinvolte, même si elle se trouvait sur ses gardes. Avec tout ce qui arrivait et lui tombait dessus, elle avait appris à devenir méfiante par la force des choses en très peu de temps. Proche de la sortie, ce qui lui permettait autant une échappatoire que bloquer la seule issue à l'homme, elle patienta. Elle voulait savoir ce qu'il avait à dire, savoir pourquoi il se trouvait dans cette salle de classe, alors qu'il ne devrait rien avoir à y faire, normalement.
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Andreas D. Rowle
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MessageSujet: Re: Le phénix et le basilic. [4 Novembre 1997 ; PV Andreas D. Rowle] Le phénix et le basilic. [4 Novembre 1997 ; PV Andreas D. Rowle] EmptyLun 3 Juil 2017 - 23:07

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Astrid Shafiq
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MessageSujet: Re: Le phénix et le basilic. [4 Novembre 1997 ; PV Andreas D. Rowle] Le phénix et le basilic. [4 Novembre 1997 ; PV Andreas D. Rowle] EmptyMar 18 Juil 2017 - 16:04


La conversation partait mal. Son impatience, toute Gryffondor, l'avait fait agir et parler sans réfléchir, comme bien trop souvent. Mentalement, Astrid se traita d'un nombre incalculable de nom. L'homme face à elle n'avait absolument pas bronché quand elle avait finalement pris la parole, après l'avoir observé un temps. Tout dans son attitude démontrait qu'il était parfaitement en droit de se trouver ici, autant qu'elle, si ce n'était peut-être plus d'ailleurs. Sans véritablement savoir qui se trouvait face à elle, la demoiselle comprit bien rapidement qu'elle allait devoir faire très attention à ses paroles et ses mouvements, à l'avenir. Il n'avait pas dit le moindre mot quand elle avait commencé à monologuer, se contentant de patienter avec un visage totalement de marbre. L'homme en était impressionnant, parvenant à ne faire aucun geste superflu, ne laissant aucune émotion traverser son visage. Un certain charisme se dégageait de lui avec un naturel pouvant faire, quand on savait décrypter ce genre de comportement, presque peur. C'était un sang-pur, un être supérieur au autre par son sang et sa richesse et il le savait. Cela la poussa, sans trop savoir pourquoi, à s'excuser de son impolitesse, bien rapidement. Accompagnée de ses paroles, elle fit une révérence demandant implicitement le pardon.

« Excusez-moi, je ne vous ai pas demandé votre nom. Vous êtes ? demanda-t-elle maladroitement.
Non, effectivement, répondit l'homme d'une voix vibrante. Vous avez été gardée dans l’ignorance mademoiselle Shafiq. Je suis Andreas Rowle. Je remplacerai le professeur Slughorn à partir d’aujourd’hui. Le cours est à 14 heures. »

Elle espérait que l'homme serait clément, sans trop savoir véritablement d'où lui venait cette idée idiote. Son nom fit l'effet d'une douche froide pour la mercenaire, qui se redressa légèrement, comme électrisée. Face à un mangemort, il y avait souvent deux solutions. La première était de sortir sa baguette et de combattre. La seconde consistait à rester sur ses gardes et d'essayer de ne pas se faire trop remarquer. Elle savait que mettre en pratique la première solution lui réservait une mort certaine ou, au mieux, une fuite dans le pays toute l'année. Elle avait également coupé court la deuxième, avec son entrée en matière. Malgré tout, Astrid espéra naïvement que Rowle oublierait rapidement ce début de rencontre et passerait à autre chose. Elle rangea sa baguette magique avec un certain flegme, avant d'observer l'homme. Il était étrange. Son visage était semblable à celle d'une statue des anciens temps, ne pouvant faire aucun mouvement, n'ayant aucune expression sur le visage, mais malgré tout, il respirait, bougeait, parlait. Sa voix était par ailleurs très étrange, parvenant à avoir un timbre prouvant qu'il voulait vous rencontrer, qu'il était ravi de vous voir ; l'inverse totale de son attitude, de ses gestes. Astrid ne savait définitivement pas sur quel pied danser et la phrase suivante de l'homme acheva totalement de la clouer sur place.

« Comment se porte votre frère, mademoiselle Shafiq ? », lui demanda-t-il toujours de cette voix... qu'elle ne parvenait pas à qualifier réellement.

C'est uniquement à ce moment-là qu'elle remarqua qu'elle n'avait pas eu à se présenter. Il la connaissait déjà, savait déjà à quoi elle ressemblait, parvenait à la reconnaître d'un simple coup d’œil. Bien sûr, Astrid ayant été amenée à différentes soirées mondaines, dans sa jeunesse, où les plus riches familles sorcières se retrouvaient pour parler affaire, ce n'était pas tellement étonnant. Il suffisait de regarder ses yeux bichromes pour savoir qu'il s'agissait du second enfant de l'ancien Patriarche de la Famille Shafiq, le très apprécié, à l'époque, Lancelot Shafiq. C'était tout à fait normal qu'un autre sang-pur pût comprendre qui elle était d'un regard, mais cela avait toujours eu le don de mettre totalement mal à l'aise l'étudiante. Les personnes qui la connaissaient vraiment savaient qu'elle aurait préféré être totalement anonyme, mais ce n'était pas le cas et elle devait faire avec. C'était comme sa métamorphomagie : elle ne le montrait pas forcément à tout le monde, mais il suffisait d'avoir accès au registre du ministère de la magie pour connaître son don – ou malédiction, selon la position que l'on avait – ce qui avait le don de l'irriter au plus haut point.

De fait, déjà mal à l'aise, la demoiselle ne put que déglutir bêtement quand il lui parla de son frère. Lévine. Elle ne savait plus sur quel pied danser le concernant. Depuis Halloween, depuis cette soirée d'enfer, la jeune femme se remettait totalement en question. Lévine était le plus gros enfoiré qu'elle connaissait, mais elle avait appris, durant cette soirée, qu'elle l'aimait. Elle l'aimait profondément, sincèrement et ça lui arrachait le cœur de se l'avouer, tant elle aurait aimé, adoré le haïr, le détester pour ce qu'il avait fait. Et pourtant, elle en était totalement incapable, ne pouvant exécrer la chair de sa chair, son sang. Depuis cette soirée, elle se rappelait petit à petit les moments passés ensemble. Les rires, les sourires, les jeux qu'ils avaient faits ensemble. Plus elle réfléchissait, plus on lui faisait penser à lui et plus elle revoyait l'enfant avant le monstre, le frère avant le démon. Elle savait ce qu'il était, elle savait ce qu'il faisait et ce qu'il prônait, mais elle se retrouvait à nouveau enchaînée par l'affection qu'elle lui portait. Il ferait d'elle ce qu'il voulait, s'il l'apprenait, à présent, mais elle en avait marre de combattre. Elle avait longtemps eu l'impression d'être dans un océan déchaîné, se débattant pour survivre et ne pas être emportée dans les fonds marins. Peut-être qu'il était finalement temps d'arrêter et se laisser happer ? Mourir noyer par la haine inconditionnelle que son frère portait à l'univers – pour elle ne savait quelle raison – était sans doute ce qu'il fallait qu'elle fît.

Elle n'avait pas eu conscience baisser les yeux et la tête, durant ces quelques secondes où elle s'était perdue dans le capharnaüm qu'était son esprit, se laissant happer par ses rêves et ses pensées. Elle releva la tête, laissant ses cheveux cascader dans son dos en un désordre harmonieux ; puis, ce fut au tour des deux billes de différentes couleurs de s'élever à nouveau vers le Mangemort. Elle possédait à présent un regard bien plus sûr d'elle et, paradoxalement, complètement éteint. Penser à son frère lui faisait mal et l'homme face à lui frapper vite et fort, usant de l'arme la plus fatale qui existait, à savoir les mots, sans forcément savoir qu'il appuyait au bon endroit.

« D'après les dernières nouvelles que nous nous sommes échangés, commença la jeune femme d'une voix tout aussi éteinte et calme, il se porte à merveille. »

Comme toujours, voulut-elle rajouter, mais elle n'en fit rien. Comme toujours, parce que son frère allait toujours bien. Le cachait-il quand ce n'était pas le cas ? Elle n'en avait aucune idée. Elle l'avait toujours vu avec ses sourires joueurs et amusés, une flamme dangereuse dansant dans ses yeux. Cette flamme symbolisant la haine qu'il portait, alors que le sourire représentait son amusement face à la souffrance des autres personnes qu'il pouvait croiser dans le monde. Était-il humain ? Bien sûr qu'il l'était, mais l'apprentie était en droit de se poser la question, tant Lévine pouvait paraître irréel par moment. Pourtant, son frère était tout ce qu'il y avait de vivant et elle voulait qu'il le restât, parce qu'elle reconnaissait à présent avoir besoin de lui. Pouvait-elle le sauver ? Non et elle en avait totalement conscience, comme lui ne pouvait pas la sauver d'elle-même. C'était étrange de penser cela face à un autre Mangemort, tout comme c'était étrange d'observer l'homme face à elle qui lui faisait tant penser à son frère ; dans une certaine mesure, tout du moins, car il paraissait bien plus sage et tranquille que le Shafiq. Peut-être à cause de l'âge ou peut-être parce qu'il n'était pas aussi mauvais... Même si elle savait pertinemment ne pas croire une seule seconde à ses dernières pensées, qui n'était qu'affabulation d'une gamine pommée dans un monde trop brutal.

« Toutefois, reprit-elle presque sans interruption, je n'ai pas de nouvelle de lui toutes les semaines, donc je vous suggère de lui envoyer une lettre, si vous voulez savoir comme il se porte. Ce sera toujours mieux qu'écouter mes suppositions, alors que je suis à Poudlard et que lui n'y est pas. »

Elle se tut ensuite, continuant d'observer de son regard étrange l'homme face à elle, les bras le long du corps. Bien que droite, la tête haute, il y avait presque quelque chose de mort dans son attitude. Une marionnette sans fils, qui n'attendait que d'être réparé par son créateur ; à savoir, son propre frère.
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MessageSujet: Re: Le phénix et le basilic. [4 Novembre 1997 ; PV Andreas D. Rowle] Le phénix et le basilic. [4 Novembre 1997 ; PV Andreas D. Rowle] EmptySam 22 Juil 2017 - 2:25

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MessageSujet: Re: Le phénix et le basilic. [4 Novembre 1997 ; PV Andreas D. Rowle] Le phénix et le basilic. [4 Novembre 1997 ; PV Andreas D. Rowle] EmptySam 29 Juil 2017 - 17:56


Se retrouver devant un adepte du Seigneur des Ténèbres avait toujours quelque chose de bien étrange. Bien évidemment, ça dépendait beaucoup du mangemort en question, des relations que l'on pouvait avoir avec lui ou encore le statut qu'il pouvait posséder. Ça pouvait également être dû aux conditions de la rencontre. Elle s'était retrouvée de nombreuses fois face à eux, mais à chaque fois, elle avait des réactions différentes. Très proche quand il s'agissait de croiser la baguette avec l'un d'eux, bien qu'ils eussent tous un style bien différent des uns et des autres, sans forcément eux-mêmes le remarquer. Elle en avait affronté, elle en avait même assassiné, mais non, elle parvenait encore et toujours à se faire surprendre. À chaque fois qu'elle se retrouvait en présence d'un mage noir, non-hostile, elle ne savait plus vraiment sur quel pied danser. Il y avait évidemment deux mentions assez spéciales ; une pour Amycus Carrow, avec qui elle avait appris à travailler depuis le début de l'année ; une pour Severus Rogue, dont ses sentiments à son égard variaient d'un jour à l'autre sans trop comprendre pourquoi, ni comment cela était ne serait-ce que possible. Pour les autres... Non, elle n'arrivait jamais à réagir de manière à ne pas attirer certains soupçons. Elle en arrivait à se demander comment sa couverture tenait encore, non qu'elle allait s'en plaindre.

Devant Andreas Rowle, encore une fois, elle ne savait que faire. La conversation avait pris dès le début des tournures qu'elle n'appréciait pas et plus elle avançait, plus la Shafiq avait l'impression de s'enfoncer petit à petit dans un bourbier gigantesque duquel elle ne pourrait plus s’échapper. Puis, plus rien. Le néant total, un silence incroyablement perturbant. Elle avait eu l'impression de se retrouver enfermer dans une cage solide, l'empêchant de bouger, ne lui laissant que la possibilité de respirer. Et encore, elle avait cru, durant l'illusion, devoir forcer les barreaux pour en avoir le véritable privilège. La présence d'Andréas, si ce n'était sa prestance, était aussi douce que la caresse d'un vent d'été, mais paradoxalement aussi puissante qu'un Impero. Un ordre intimé à l'esprit : reste et attend. Ne bouge surtout pas, respire à peine. Alors, elle l'avait fait, ne bougeant qu'imperceptiblement. Une statue de cire perdue dans les cachots.

Alors qu'elle-même ne bougeait absolument pas, son visage restant totalement figé dans une expression neutre, sans forcément réagir comme il aurait du, celui d'Andreas devint plus avenant, un sourire fantôme fleurissant sur son visage, par ses yeux. Étrangement, le corps de l'étudiante se relâcha, ses muscles se détendant progressivement et son regard revenant à un semblant de vie ; sa curiosité féline reprenant le dessus sur sa pseudo-mort cérébrale. Le silence n'avait finalement pas duré : l'homme reprit la parole de sa voix profonde et, d'une certaine façon, même si la métamorphomage ne le remarqua pas, charmeuse.

« En parlant de Poudlard, Mademoiselle, que pensez-vous de l’école ? Elle a dû beaucoup changer depuis que vous y avez étudié ? »

Qu'est-ce que je... ? Pardon ? Astrid cligna des yeux, secoua légèrement la tête et, sans qu'elle leur demandât, ses cheveux changèrent de couleur, partant dans un beau rose, pouvant facilement rappeler les fleurs de cerisier, caressaient par la chaleur et la luminosité d'un beau et puissant soleil. Si au départ, ce ne fut que quelques mèches qui virent le changement leur arriver, la suite des quelques paroles venant de l'homme, lui faisant hausser les sourcils, termina la métamorphose.

« Je crois que vous êtes l’apprentie des Carrow, n’est-ce pas ? Ils ont la réputation d’être de piètres enseignants, j’espère qu’ils ne vous donnent pas trop de mal ? »

Dire qu'elle était surprise serait un euphémisme. La teneur des phrases de son vis-à-vis l'ahurit purement et simplement. Ses paupières et sourcils relevés, ainsi que ses pupilles dilatées le démontrèrent également, avant qu'elle parvînt enfin à se reprendre. Quelques secondes passèrent, sans aucune réponse venant de la demoiselle. Elle ne savait pas réellement que dire. Peut-être que je peux..? Il n'avait pas vraiment l'air méchant. Nouvelle preuve qu'elle n'avait aucune idée des pensées cachées de l'homme ou même de la manière dont elle devait véritablement se comporter avec lui. Si seulement ils s'étaient rencontrés sur un champ de bataille, elle n'aurait pas eu à réfléchir – ce qui n'était pas véritablement son fort, il fallait bien se l'avouer – et aurait su comment agir, réagir, quoi faire devant lui. Non, présentement, elle ne voyait qu'un homme d'âge mûr, qui préparait un cours de Potion et qui lui faisait la conversation. Alors, sans trop savoir pourquoi ni comment, elle lui répondit, sans véritablement se rendre compte qu'elle était, peut-être, un peu trop sincère.

« Changer... Oui, en effet, elle a changé. Qu'est-ce que vous voulez savoir, exactement ? Les nouvelles règles qui régissent Poudlard ? D'autres détails peut-être ? » demanda-t-elle calmement, d'une voix bien plus sereine qu'auparavant.

Elle n'avait absolument pas remarqué qu'il l'avait attrapé et la maintenait dans le creux de sa pomme. Totalement, irrémédiablement. Elle allait répondre à ses questions, sans véritablement se poser de question, sans comprendre que les réponses qu'elle allait fournir allaient pouvoir la mettre dans certaines positions gênantes. Le jeu des apparences n'avait jamais été véritablement son fort. Elle savait faire bonne figure durant un bal, elle savait comment se montrer en société durant certaines soirées organisées. On le lui avait appris très jeune, mais déceler le mensonge, comprendre tous les tenants et aboutissants de ce genre de conversation, remarquer les signes et les comprendre... Non, ce n'était pas pour elle. Parfois, elle y parvenait, mais ce n'était pas toujours le cas et, quand ça arrivait, elle tombait irrémédiablement dans le piège des belles et douces paroles. Une Gryffondor, dans toute sa splendeur...

« Cela dépend des jours, je dirai, concernant les Professeurs Carrow. Je suis l'apprentie d'Amycus, plus précisément, et même si je n'aurais pas eu la même manière d'enseigner la magie noire aux élèves, j'imagine ne pas vraiment avoir mon mot à dire sur ses méthodes, même si je ne les apprécie pas. »

Elle fit une pause et lança un regard circulaire à la pièce, remarquant alors le rangement formel, ce qui lui arracha un léger sourire en coin. Elle avait l'impression de revoir la salle qu'elle avait connue à l'époque où Rogue enseignait, ça même façon de classifier les différents ingrédients pour plus de praticité durant ses cours. Visiblement, c'était propre aux différents Maître des Potion, du moment que l'on ne s'appelait pas Horace ; non qu'elle l'aima ou non, elle avait simplement eu certains retours, plutôt moyen, concernant sa façon de procéder. La salle était impeccable et, quand elle reposa ses yeux sur les vêtements de l'homme, elle remarqua alors que son style était, certes prouvant sa richesse et son rang, tout aussi ordonné, mais surtout possédant une touche de désinvolture qu'elle ne put qu’apprécier à sa juste valeur. Ce détail ridicule, pourtant simple et discret, lui délia la langue un peu plus et, sans trop savoir pourquoi, les mots s'échappèrent d'entre ses lèvres.

« Concernant sa sœur... Le peu de retour que j'ai eu concernant ses cours était plutôt mauvais. Je crois que les élèves ont l'impression de voir de la méchanceté gratuite, plutôt que comprendre les problèmes que peuvent engendrer les moldus et leurs descendances... Encore une fois, je n'aurais pas dispensé les cours de cette façon, mais ce n'est que mon avis, qui ne compte pas vraiment au final ; je ne suis qu'une apprentie. »

Les mots étaient sortis avec une facilité déconcertante et sans trop comprendre d'où cela lui venait ou pourquoi, la mercenaire attendit les réponses qui n'allaient, elle n'en doutait pas, pas tarder à poindre. Des réponses qu'elle attendait venant d'un mangemort : peut-être voulait-elle simplement être certaine que même un adepte de la philosophie du sang-pur trouverait leur pratique bien étrange, pour apprendre aux élèves de l'école ?

Elle n'avait pas bougé d'un seul centimètre depuis le début de la conversation et cela n'était, visiblement, pas près de changer, mais ses mouvements se faisaient plus amples, plus sûrs, comme si elle se libérait enfin du creux béant qui était apparu à l'évocation de son frère. Une mèche de ses cheveux vint se perdre devant son visage et elle la replaça, sans remarquer le changement de couleur, trop concentrée sur le nouveau professeur.
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