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Lou O'Riley

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AuteurMessage
Lou O'Riley
Lou O'Riley
GRYFFONDOR6ème année
    GRYFFONDOR
    6ème année
AVATAR : Tyler James Williams
MESSAGES : 77
Lou O'Riley Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: célibataire et plus si affinités
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 28 août 1981, non-loin de Lairg, Loch Shin (Scotland)
SANG: mêlé
Lou O'Riley Empty
MessageSujet: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMar 11 Juil 2017 - 19:50




Lou Ailean O'Riley
FICHE DE PRÉSENTATION


Lou O'Riley 904520degrade2




IDENTITÉ DU PERSONNAGE

Lou O'Riley 904520degrade2

PRÉNOM(s) & NOM : Lou Ailean O'Riley
DATE DE NAISSANCE & ÂGE : 28 août 1981,
16 ans
ANNÉE : Sixième Année
ORIGINE * : Sang-Mêlé (père sorcier, mère Moldue)
REJOIGNEZ-VOUS NUNCABOUC? * : nope
ANIMAL ÉVENTUEL : aucun
CLUB(S) : peut-être club de duels, à réfléchir
BAGUETTE : charme, ventricule de dragon, 33.2cm, assez rigide
PATRONUS : un lévrier
MON PERSONNAGE EST : inventé/un scénario

HORS JEU

Lou O'Riley 904520degrade2

COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE
FORUM ?
who knows ?
ÂGE IRL : 19 ans
PERSONNALITÉ ÉVENTUELLE SUR L'AVATAR : Tyler James William (je n'ai pas encore vérifié s'il était déjà utilisé cela dit)
EST-QUE VOTRE PERSONNAGE POSSÈDE(RA) UN POUVOIR SPÉCIAL ?
à part celui de contrôler Robert, non
DÉSIREZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ(E) ? non !
AVEZ-VOUS LU LE RÈGLEMENT ? : évidemment (OK)


TEXTE PERSONNEL (1500 mots)

Lou O'Riley 904520degrade2



28 août 1981 (naissance)

Comme tous les soirs depuis maintenant bien longtemps, l’hôpital semblait déserté. En réalité il n’était jamais rempli de beaucoup de vie : les rares patients qui s’y rendaient n’y restaient jamais bien longtemps et les infirmiers qui y travaillaient avaient pris coutume de parler le moins possible. Les couloirs, autrefois blancs étincelants et recouverts d’un beau parquet brillant, avaient perdu leur splendeur d’autrefois. Les ampoules pendaient du plafond, nues, pâles, et diffusaient leurs lueurs blanchâtres d’un air fantomatique. Les portes étaient bien trop souvent closes – parfois même condamnées. Les fenêtres qui donnaient sur l’extérieur, si elles n’étaient pas tout à fait opaques, ne se démarquaient néanmoins pas par leur propreté. D’ailleurs, le fouillis d’arbres qui faisait le parc de devant cachait sans peine les rayons d’un soleil rarement éclatant. De décrépis, les lieux devenaient souvent lugubres.

Pourtant ce fut dans cette clinique que débarqua un beau matin le couple O’Riley. La femme, pâle comme la mort, avait le visage luisant de transpiration et le ventre gonflé au maximum. L’homme était tout aussi cadavérique et le manque de sommeil avait creusé de profonds cernes sous ses yeux sombres. Les deux semblaient trop jeunes – beaucoup trop jeunes – pour devenir parents. Pourtant, ce fut sans hésitation, comme s’ils avaient répété le trajet maintes et maintes fois auparavant, qu’ils gagnèrent le service maternité. Seuls les bruits de leurs pas résonnaient dans les corridors vides.

Il fallut que la jeune femme pousse un cri – un terrible cri – pour qu’une vieille infirmière sorte d’un bureau un peu plus loin. « Mrs O’Riley ! », s’exclama-t-elle comme lorsque l’on reçoit une bonne surprise. Son regard passa de ses mains crispées sur son ventre jusqu’à son visage tordu de douleur et s’arrêta sur l’homme, trois pas en retrait. « Et… Mr O’Riley. » Regard froid, yeux plissés. « Veuillez attendre dans le hall, je vous prie. Nous vous appellerons lorsqu’il sera… temps. » Mr O’Riley regarda longuement la femme, hésitant, chancelant presque, avant de faire demi-tour. Ses pas n’étaient pas déterminés ; comme s’il partait contre son gré, comme s’il aurait voulu rester.

D’ailleurs, qui souhaitait fuir lors de l’accouchement de sa femme ?, pensa-t-il avec aigreur – car c’était bien d’une fuite qu’il s’agissait. Certainement pas lui en tout cas.

L’hôpital, s’il était loin d’être réputé pour son accueil et ses soins appliqués, avait néanmoins cet avantage d’être discret et particulièrement abordable. C’était tout ce dont les futurs parents avaient besoin. Mariage clandestin, fugue de chez lui pour le jeune homme et grossesse d’un bébé qui serait loin d’être reconnu par ses grands-parents paternels… Oui, ils faisaient le bon choix. Ils n’en n’avaient pas d’autre et ne souhaitaient qu’un quotidien calme et tranquille. Ils devaient juste laisser passer les remous dans leur vie, ne pas attirer l’attention sur eux et se fondre comme des ombres dans leurs nouveaux eux. Et si Mr O’Riley devait subir les regards condescendants de ces infirmières pseudo-féministes pendant que sa femme accouchait… Eh bien, il le ferait. C’était pas comme s’il avait le choix, après tout.

Le hurlement qui s’éleva moins d’une demi-heure plus tard déchira le cœur de Mr O’Riley et il ne put se retenir. Il se releva brusquement en faisant grincer la chaise en plastique sur laquelle il était assis. Faisant fi des recommandations hautaines de la sage-femme, il accourut vers le service maternité. Il n’était pas très compliqué de deviner dans quelle chambre avait été placée Mrs O’Riley : d’abord, il n’y avait personne d’autre ; et ensuite c’était elle qui poussait les cris de douleurs les plus terrifiants. Bientôt il fut dans l’encadrement de la porte. La femme, frêle et blanche dans sa chemise d’hôpital trop grande, haletait tout ce qu’elle pouvait. Autour d’elle trois autres personnes s’agitaient. Au moins, elle ne serait pas livrée à elle-même pour mettre au monde leur bébé.

Malgré tout le courage dont Mr O’Riley aurait aimé faire preuve, malgré tout l’amour qu’il portait à son trésor d’épouse et malgré toute l’envie qu’il avait d’assister à la naissance de son enfant, il n’osa pas braver le regard noir et lourd de reproches de la matrone. Alors il s’adossa contre le chambranle de la porte, les écailles de la peinture qui se décollait s’accrochant à son manteau, et l’attente commença.

Longue.

Interminable.

Ponctuée des cris de la future maman, de ses insultes et de ses larmes, de ses suppliques et de ses gémissements. Le plus dur dans tout ça, ce n’était même pas d’entendre ce qui semblait être l’agonie à l’état pur – c’était de ne pas pouvoir intervenir, d’assister à cela sans bouger, de rester spectateur aux pires instants de la vie de sa femme. De demeurer là, impuissant, prostré comme la loque qu’il était finalement, incapable de pouvoir l’aider par ne serait-ce que sa présence à ses côtés. À chaque nouveau cri, son estomac se nouait un peu plus ; à chaque nouveau gargouillement son cerveau se plaisait à imaginer les pires scénarios qu’il était possible d’inventer. Il était arrivé ici en panique mais plein de rêves et d’avenir – et s’il repartait brisé, ombre de lui-même et fantôme parmi les vivants ? C’était une hypothèse qu’il n’avait jamais envisagée auparavant mais à présent, elle lui paraissait bien trop plausible. Bien trop réelle et bien trop vivace, aussi.

Enfin, tout s’arrête. Un halètement étouffé, celui de Mrs O’Riley sans doute, puis le silence. Le silence, lourd, tendu, imposant. Et le pleur d’un enfant qui déchire l’atmosphère aussi aisément qu’une étoile éclaire la nuit. Des larmes dans les yeux de l’homme, un sourire qui naît sur son visage. Les sages-femmes, épuisées, qui viennent le chercher. Même l’horrible mégère n’a plus l’air si antipathique – sur son visage, il n’y a que l’air soulagé de celui qui mène à bien sa mission sans ne perdre aucun de ses hommes.

Dans les bras en berceau de Mrs O’Riley, un tout petit bébé noir se nourrissait du lait maternel. Les traits tirés de la jeune femme n’avait plus vraiment d’importance face à la beauté de la scène ; néanmoins, Mr O’Riley ne put s’empêcher de l’interroger du regard. Une chape de plomb sembla peser sur son estomac. « Il est magnifique », murmura Mrs O’Riley sans faire attention aux états d’âme de son mari. « C’est notre petit garçon.

- Pourquoi est-il… » Mr O’Riley ne parvint pas à terminer sa phrase. À la place, il désigna le nourrisson dans sa globalité. Le nez déjà un peu épaté, le duvet ébène qui recouvrait sa tête et surtout – surtout – la peau bien trop sombre pour que ce soit leur fils… S’il n’avait pas vécu les pires heures de sa vie quelques instants plus tôt, l’homme les aurait expérimentées à cet instant. « … comme cela ? », souffla-t-il.

La matrone intervint, sa poitrine imposante en avant. À nouveau, ses yeux le foudroyèrent. « C’est bien pour ça que vous n’auriez pas du venir ! Tous les mêmes », bougonna-t-elle. « Votre enfant est comme il est, et s’il ne vous convient pas, c’est le même prix. »

Mr O’Riley cligna lentement des yeux, comme pour assimiler l’information. En réalité et même s’il aurait voulu rejeter ses doutes loin derrière lui, ils demeuraient là : sa femme l’avait-elle trompé ? Quand ? Avant leur fuite ou pendant, lorsqu’ils se cachaient à l’auberge ? Cet enfant était-il de lui ? Qu’avait-il fait pour mériter cela ? Oh, Merlin, qu’avait-elle fait, qu’avait-il fait ? « Eric… » La voix féminine, éreintée, sonnait comme une prière. Et ses yeux remplis de larmes réclamaient sa confiance. Confiance qu’il voulait lui accorder, qu’il pouvait lui accorder, qu’il était même prêt à lui accorder mais… « Eric, c’est ton enfant. » Elle lui tendit le bébé. Ses petites mains se serraient convulsivement et ses pieds battaient déjà l’air. Autour d’eux, les infirmières avaient déserté la pièce. Peut-être pour leur laisser l’intimité dont ils avaient besoin, ou peut-être pour ne pas assister au déchirement de leur couple.

Comme s’il comprenait le malaise de son père, l’enfant ouvrit ses yeux : ils étaient vides, comme les orbes de tous les nourrissons, mais leur noirceur et leur profondeur l’effraya un peu. Doucement, il le prit dans les bras en faisant bien attention de maintenir sa tête comme on le lui avait montré. Le petit corps était chaud et se calait parfaitement dans le creux de ses membres. Puis le petit sourit, d’un sourire sans dent et innocent : « Pa-pa », dit-il avec application.

Mr O’Riley sut qu’il était son fils.

.

1989 (8 ans)

« Allez Lou ! O'Riley ! O'Riley ! », scanda-t-on dans les gradins. Aussitôt des échos reprirent, bientôt recouverts par le reste des acclamations de la foule. Le stade était littéralement en délire : partout les bras s’agitaient, les voix se déchiraient et les encouragements montaient. Sur la piste, huit gamins couraient aussi vite qu’ils le pouvaient, les yeux fixés sur la ligne d’arrivée et l’esprit tendu vers un même objectif. Parmi eux, un seul enfant était de couleur. Le jaune de son maillot contrastait avec le marron de sa peau et c’était celui qu’on voyait le mieux dans son couloir d’athlétisme.

C’était celui qu’on ovationnait le plus, aussi.

Lou avait toujours été comme ça : boule solaire d’énergie lumineuse, il se donnait immanquablement à fond dans tout ce qu’il entreprenait. Que ce soit les études – il n’était pas rare du tout de le voir plongé dans des ouvrages plus gros que lui – ou, comme présentement, qu’il s’agisse de sport, il avait tout le temps les bras fourrés jusqu’aux épaules dans les projets qu’il commençait. Jamais les choses à moitié, toujours foncer – tel était son crédo. Il n’aimait pas trop réfléchir sur les décisions à prendre dans la vie. Lui, il était plutôt du genre impulsif. Impulsif et entraînant.

Il aperçut du coin de l’œil l’un de ses camarades le rattraper. En serrant les dents, il accéléra un peu l’allure. Agrandir ses foulées, les rendre plus rapide, réguler son souffle, expirer pour aller encore plus vite… son quotidien. Sa vie. Sa passion. Il adorait courir. S’il ne devait choisir qu’une activité à pratiquer pendant le reste de son existence, il aurait choisi les yeux fermés la course de vitesse. Il aimait la sensation d’adrénaline qui galvanisait alors ses membres, il aimait la caresse du vent sur ses joues et sur ses yeux alors qu’il augmentait encore son allure, il aimait sentir ses lèvres s’étirer victorieusement lorsqu’il franchissait le premier la ligne d’arrivée. Il aimait tout ça. Plus que tout au monde, plus encore que les histoires que racontaient les romans dans sa chambre, plus encore que la soif de connaissance qui bouillonnait tout au fond de lui. Il aimait tout ça et savait qu’il ne serait pas complet s’il advenait un jour où il ne pourrait plus pratiquer sa passion.

Ses pieds battirent encore le sol et bientôt, ce fut lui qu’on applaudit. Il leva un pouce en direction des enfants de son école en souriant de toutes ses dents. Les mômes sautaient, criaient, dansaient, et c’était lui qui les rendait si heureux. Comme à chaque fois qu’il les rendait comme ça, une bulle de bonheur éclata dans son cœur et il élargit encore son sourire – si cela était toutefois possible. Et lorsqu’on l’appela sur le podium, il dédicaça sa réussite à la Terre entière, parce que tout le monde devrait pouvoir connaître ce sentiment.

.

« Eh, Lou ! Attends-moi ! » Bea le rejoignit en courant le plus vite possible. Ses jambes, encore petites et potelées, foulèrent avec force le sol bitumé et Lou sourit avec attendrissement. « Maman a dit qu’on devait rentrer tous les deux en même temps », dit-elle en lui prenant la main. « T’allais pas m’oublier, hein ?

- Mais non, p’tite tête », dit-il en rigolant. Il lui passa la main dans les cheveux. Ils étaient aussi blonds et lisses que les siens étaient noirs et crépus – comme sa peau qui était rose et pâle alors que la sienne était brune et foncée, ou ses yeux qui étaient lumineux et clairs alors que les siens étaient sombres et profonds. Il ne fit aucun commentaire et l’entraîna sur le chemin de la maison à sa suite. S’il y avait eu des remarques un jour sur sa couleur de peau, il les avait oubliées. Pour lui, tout avait toujours été paisible et réconfortant.

Un vrai paradis sur Terre, aurait-on dit avec ironie.

Chaque soir ou presque, ils rentraient à pieds tous les deux après l’école. Ils vivaient dans un hameau suffisamment grand pour être qualifié de petite ville – simplement, le mot village faisait plus campagnard, et Lou aimait bien la campagne. C’était grand, c’était pur et ça sentait bon – parfois. Lui, il était chargé de veiller sur elle. De la surveiller lorsqu’elle traversait la route, de l’empêcher d’entrer dans les jardins des maisons qu’ils croisaient, de la mener sur le bon chemin aussi. À six ans, Bea était la petite fille la plus à l’ouest qu’il connaissait : en permanence la tête dans les étoiles, elle était capable de se perdre en allant chercher la bêche dans la cabane au fond du jardin. Plus que grand frère, Lou se comportait parfois comme un garde du corps avec elle et il prenait sa mission très à cœur.

Ils saluèrent Mrs Gaden qui travaillait au jardin. Souriante, elle leur offrit même quelques pommes dont les couleurs rouges venaient visiblement de faire leur apparition. « Soyez prudents en rentrant, les enfants », dit la vieille dame. « Et dites à votre maman que si elle a besoin de mon aide, elle n’a qu’à m’appeler !

- Je crois qu’elle voulait venir vous voir ce week-end », lui répondit Lou. Bea en profita pour lâcher la main du garçonnet et pour s’échapper un peu plus loin. « Merci en tout cas. À bientôt Mrs Gaden ! » Ses derniers mots se perdirent dans ses pas qui claquèrent contre le goudron alors qu’il courait déjà pour récupérer sa petite sœur. L’enfant, intrépide, avait déjà atteint le bout de la rue et parvenait au grand boulevard qu’ils devaient traverser. « Bea ! », s'exclama-t-il avant qu’elle ne continue – ce qu’elle, fort heureusement, ne fit pas. Il calma un peu sa foulée lorsqu’il l’aperçut arrêtée.

« Dépêche toi, Lou ! », geignit-elle. « J’ai faim ! »

Et lorsqu’il arriva à son niveau, sans lui donner la possibilité de calmer sa respiration, elle traversa la route comme un boulet. Les yeux de Lou s’arrondirent comme des billes lorsqu’il avisa le poids lourd qui fonçait vers elle. Tous freins serrés, le klaxon gueulant de son son strident, l’enfant noir comprit en une seconde que le véhicule ne pourrait pas s’arrêter et que s’il ne faisait rien, il perdrait sa petite sœur à tout jamais. Bea, comme tétanisée, était figée sur la chaussée, les yeux fixés sur le camion qui arrivait. « BEA ! BEA BOUGE D’ICI ! » La petite tourna la tête vers lui au ralenti. Tout s’arrêta à cet instant : le fourgon n’avança plus, le bruit s’éteignit. Les passants, qui observaient la scène avec affolement, semblèrent ne plus exister. Même le vent et le soleil perdirent de leur éclat. Plus rien ne comptait à par le regard choqué de la petite fille, qui bientôt ne serait plus rien.

Sans vraiment en prendre conscience, hurlant à la mort, narines dilatées et yeux exorbités, Lou courut comme il n’avait jamais couru. Cette-fois, plus rien n’était en jeu si ce n’était la vie de sa petite sœur. La petite sœur qu’il aimait, la petite sœur qu’il choyait. Celle qui faisait la lumière sur ses journées, celle qu’il avait vue grandir et avec qui il passait ses soirées à jouer. La petite sœur qui, un jour, lui avait offert un collier de pâtes parce qu’il était jaloux de celui qu’elle avait offert à leur maman. La petite sœur qui n’avait pas hésité à frapper un grand alors qu’il se moquait des performances sportives de son grand frère.

La petite sœur qu’il ne voulait pas perdre.

Aidé par son élan, il percuta avec force Bea qui fut écartée de la trajectoire du camion juste à temps pour qu’elle ne soit pas touchée par sa vitesse. Malheureusement, ce furent les jambes de Lou qui durent supporter l’impact. Il hurla quelque chose – on ne sut pas bien s’il ordonnait à sa sœur de s’écarter, s’il lui disait de ne pas s’inquiéter ou s’il exprimait juste une douleur beaucoup trop importante pour être formulée verbalement -, et puis ce fut le noir.

Le noir complet.

.

1991 (10 ans)

L’ambiance dans la chambre était studieuse. Si studieuse, en vérité, qu’on n’entendait pas grand-chose à part le bruit de la plume qui gratte le parchemin. Le nez presque collé à son papier, très concentré, Lou étudiait les cartes du ciel. Il s’était mis en tête quelques jours auparavant d’entièrement refaire la décoration de sa chambre. Les bibelots en forme d’animaux qu’il avait depuis toujours et les murs délavés encore peints en mauve, merci bien, mais c’était pour les bébés. Maintenant, il voulait quelque chose d’adulte, de beau et de majestueux. Il voulait recréer sur son plafond et sur ses murs, qu’il allait peindre en bleu marine, les constellations exactes qu’il voyait le soir tout là-haut – ou du moins, une partie, parce que le petit génie qu’il était n’avait pas tardé à comprendre qu’il ne pourrait jamais faire rentrer le milliard d’étoiles qui existaient dans l’univers sur l’espace restreint qu’offraient ses murs.

Lou fit jouer ses épaules et ses os craquèrent. Dans l’engouement que provoquaient généralement les livres chez lui, il en oubliait presque toujours les minutes qui passaient et finissait immanquablement tout endolori des omoplates. Habituellement, il fallait qu’un élément perturbateur vienne le déranger pour qu’il daigne de sortir de sa transe intellectuelle. Cette fois-ci n’avait pas fait exception : les discrets coups contre le panneau de bois de sa porte réitérèrent et le jeune garçon soupira. « Entre, maman. » Sa mère entra, les bras chargés de confiseries. « Je pouvais descendre, tu sais », dit-il avec un sourire. « J’aime bien prendre le goûter avec vous.

- Je sais mais… » Un vague regard gêné sur le fauteuil roulant, et Lou leva les yeux au ciel. Elle faisait toujours trop de cas de son handicap. C’était presque maladif : à chaque fois qu’elle pouvait y faire référence, elle le faisait pour le plaindre. C’était un peu agaçant, mais il tentait de prendre sur lui. S’il en jugeait par les deux années qu’il venait de passer, il estimait ne pas trop mal s’en sortir. Néanmoins, il soupira, plus pour la faire changer de sujet que pour montrer son désaccord. « Ton prof de basket a appelé », dit-elle enfin. Plus alerte, Lou leva les yeux vers elle. « Il m’a dit que… hum, ton fauteuil n’avait pas des comportements normaux pour un fauteuil normal. Écoute Loupiot, je sais que c’est difficile pour toi cette situation… » Surtout depuis que tu ne peux plus courir, eut-elle envie d’ajouter, mais elle se retint en voyant le visage de son enfant se déformer à mesure qu’il comprenait ce qu’impliquait le début de la phrase.

Il se mordit les lèvres violemment. Sur l’instant, il eut terriblement envie de pleurer – mais en deux ans d’handicap, il ne l’avait jamais fait, alors pourquoi maintenant ? Il y avait des problèmes tellement plus graves que les siens sur Terre. À la place, il planta ses yeux dans ceux de sa mère : « Il faut que j’arrête le basket, c’est ça ? Parce que je contrôle pas ma magie, blablabla… C’est toujours la même histoire. J’ai déjà du arrêter le hockey et le badminton à cause de ça et maintenant…

- Je suis tellement désolée, chéri… » Elle passa le dos de sa main sur la joue du garçon et il se dégagea un peu trop sèchement. Dans ses yeux, aucune colère, aucune rancune, mais une immense déception. « Peut-être que tu pourras en faire lorsque tu seras un peu plus grand, lorsque tu sauras maîtriser tes pouvoirs ? »

Lou la regarda d’un air éloquent. C’était fin août et il approchait dangereusement de ses onze ans. Il avait même déjà reçu sa lettre de Poudlard : l’excitation qui était née dans son estomac, semblable à celle qu’il ressentait lorsqu’il était sur le point de faire une belle action quand il faisait du sport, était restée pendant plusieurs heures durant. Il avait raconté à Bea de fantastiques histoires sur ce que seraient ses années au collège. Magie, aventures, amitié, tout y serait. Il pourrait explorer les couloirs et le parc comme il l’entendait. Il trouverait même un moyen de visiter les profondeurs du Lac Noir. Rencontrer le fameux Calmar Géant, il lui semblait que c’était un rêve plutôt pas mal. La seule chose qui manquerait…

Son visage s’affaissa alors que celui de sa maman se fermait. Ils savaient tous les deux de source sûre que Poudlard n’était pas très ouvert en matière de sports moldus – en matière de sport tout court, en fait. Le seul qu’il proposait, c’était le Quidditch. Et le Quidditch, pour quelqu’un qui ne possédait pas l’usage de ses jambes… Mrs O’Riley reprit la parole, un peu plus d’entrain dans la voix : « Le kiné est venu tout à l’heure.

- Pourquoi n’a-t-il pas demandé à me voir ?

- C’était une simple visite, hum, informative. Parce que nous lui avons dit que tu partais dans un internat spécialisé l’année prochaine. » Regard de connivence. Mrs O’Riley fut heureuse de voir que son fils ne paraissait pas trop chamboulé quant au fait qu’il dût abandonner le basket. « Tu te souviens de notre voyage à Kharkov, il y a trois ans ? » Lou acquiesça en souriant. C’était pour lui un voyage inoubliable. Outre la magnificence de la ville, qu’il avait dévorée des yeux pendant toute la durée de leur bref séjour, la culture de la ville et les souvenirs qu’il y avait forgés avec sa famille resteraient sans doute gravés dans son esprit pendant très longtemps. « Il y avait ces enfants qui soulevaient des haltères… »

Alors le petit comprit. Loin d’ignorer son besoin maladif de sport, ses parents s’étaient creusé la tête pour qu’il puisse exercer sa passion en toute liberté. Sans avoir à cacher des dons qu’il ne maîtrisait pas, sans devoir tout abandonner lorsqu’il ferait sa rentrée au château de sorcellerie. « Tu crois que je pourrais faire ça aussi ? », demanda-t-il d’une voix terriblement innocente.

La maman acquiesça. « Si tu veux, nous pouvons t’inscrire à un stage de trois jours. Ça te donnera les bases et comme ça tu sauras ce qu’il faut faire quand tu seras à Poudlard. Après, nous pourrons te faire parvenir le matériel qu’il te faut dans un sac spécial et je suis sûre que le professeur Dumbledore n’aura rien contre le fait de t’aménager un espace spécial pour que tu puisses t’entraîner à ton aise. » Elle réfléchit soigneusement aux mots qui suivirent : « Bien sûr, tu ne pourrais jamais travailler comme le faisaient les enfants de Kharkov. Eux, ils se musclaient le bas du corps. Toi tu ne pourras faire que le haut. Avec prudence et en appliquant bien les conseils que les instructeurs te donneront pendant le stage, parce qu’un enfant de dix ans ne pratique pas la musculation comme un jeune homme de vingt ans. »

Lou hocha la tête. Bien sûr qu’il savait tout ça. Il avait eu le temps de s’y faire, de toute façon. Que ce fut lorsqu’il pratiquait le basket, le hockey sur gazon ou le badminton, il n’avait jamais eu l’illusion de retrouver ses jambes. Seule l’adrénaline d’antan était restée. Et puis la musculation, ça semblait tellement fort et ça avait l’air tellement puissant ! Le petit garçon passa les bras autour du cou de sa mère, soudain ragaillardi : « Je ferai ça. Merci maman. » Puis il désigna le plateau repas qu’avait apporté Mrs O’Riley. « Je vais descendre pour manger. Tu veux bien m’aider ? »

.

1995 (14 ans)

Les cours à Poudlard devenaient étrangement plus laborieux à mesure qu’ils avançaient dans l’année. On lui avait parlé de difficultés, bien entendu ; seulement, il avait naïvement cru qu’elles n’arriveraient que l’année de ses BUSE. Même l’avance impressionnante qu’il avait acquise en dévorant les bouquins de la bibliothèque ne lui permettait plus de s’en contenter. Il n’était pas rare, à l’instar des autres élèves de sa promotion, qu’il demeurât des heures durant dans sa Salle Commune, le nez plongé dans ses manuels, les tâches d’encre qui recouvraient ses mains à peine visibles en réalité, en train de plancher sur un quelconque devoir très compliqué. Souvent, il finissait même un peu plus tard, parce qu’il se plaisait à creuser les sujets qu’on leur donnait. Il n’était pas rare non plus qu’on l’aperçût, armé de sa baguette magique et accompagné d’un de ses amis, en train de s’entraîner aux sorts pratiques qu’ils apprenaient pendant leurs cours, cloîtrés dans la salle qui lui servait habituellement de repère pour ses entraînements.

Bea lui lança un regard interrogateur alors qu’il achevait de relire sa dissertation. « Dans l’ensemble, c’est pas mal », fit le jeune homme, un peu embêté. « Mais tu pourrais approfondir la partie sur les ratés du sortilèges et expliquer un peu mieux pourquoi le mouvement de baguette est si important. » La jeune fille fit la moue, pas sûre de vouloir se repencher dessus pendant des heures.

Comme il avait coutume de le faire lorsqu’ils étaient plus jeunes, il passa sa large main calleuse dans les cheveux d’or de sa jeune sœur. Ils se confondaient avec délicatesse au jaune de son écharpe et contrastaient avec élégance au noir qui la rayait. Bea, confiante, lui adressa un sourire : « T’inquiète Lou, je vais m’en sortir. MacGo m’aime bien, en plus ! » Elle lui déposa un petit bisou sur le haut de son front, joueuse, et récupéra le parchemin qu’avait vérifié son frère. Sans s’attarder, elle fit prestement demi-tour. Bea était comme ça : vive, spontanée et lumineuse.

Avec un sourire mi-nostalgique mi-attendri, Lou fit demi-tour. La vie au château lui plaisait vraiment. En presque quatre ans, il en était venu à le considérer comme sa deuxième maison. Il y avait rencontré ses amis – de fantastiques amis qui ne le regardaient pas avec ce regard emprunt de pitié qu’il surprenait parfois chez ceux qui ne le connaissaient pas -, sa première petite copine – même si, avouons-le, leur brève relation n’avait pas vraiment été portée par l’Amour -, des centres d’intérêt qu’il n’aurait jamais soupçonné d’exister – pourquoi ses parents ne lui avaient-ils jamais parler de la Botanique ? des Potions ? de la Métamorphose ? de- Il y avait beaucoup trop à citer pour tout énumérer. Même si rien ne remplacerait jamais le gratin de citrouilles que continuait à leur cuisiner leur père lorsqu’ils rentraient pour les vacances, Poudlard avait forgé la plupart de ses souvenirs. C’était devenu pour lui un lieu de paix et de liberté où personne ne se souciait en permanence de comment il vivait son « problème sportivement contraignant » - c’était son meilleur ami qui avait trouvé l’appellation – ni ne lui demandait à tout instant comment faisait-il pour le vivre.

Ici, personne ne connaissait son passé de sprinter, à part Bea, et personne ne l’embêtait jamais avec ça.

Il bifurqua dans un couloir adjacent et les roues de son fauteuil obéirent immédiatement à sa pensée. Lorsqu’il souhaitait aller à gauche, le siège, affectueusement nommé Robert, s’exécutait. Lorsqu’il souhaitait faire demi-tour, il devait même parfois réfréner les ardeurs de son trône pour ne pas qu’il lui fasse faire trois tours consécutifs. Poudlard avait fourni un peu d’argent pour compléter les économies de ses parents : un tel objet était certes très utile – peut-être même indispensable dans une école comme Poudlard – mais il avait un coût pour le moins exorbitant. Lou n’avait même pas voulu savoir ce qu’il en avait été.

Le seul souci, avec Robert… « Eh, O’Riley ! », l’interpella Ashton. Il était en Quatrième Année, comme lui, mais n’appartenait pas à la même Maison. Leur seul lien était le binôme en Potions qu’ils avaient un jour formé lors d’une cours passé. « Besoin d’aide ? »

Lou leva les yeux vers l’escalier qui, non content d’être particulièrement pentu, s’était mis en tête de pivoter vers la gauche. Il détestait proprement les colimaçons de Poudlard. En Première Année, une aide lui avait été attribuée pour l’aider à les grimper. À présent, on le considérait sans doute suffisamment âgé pour se débrouiller lui-même. Et pourtant, Merlin seul savait à quel point il avait du mal à manier son fauteuil lorsqu’il le faisait léviter tout seul. « Ouais », soupira-t-il. « J’ai Astronomie… Quelle plaie. » Pourquoi les professeurs ne considéraient-ils pas qu’étudier les astres célestes était tout aussi formateur au sol qu’en haut d’une tour dont les escaliers étroits étaient extrêmement difficiles à pratiquer ?

Ashton hocha la tête, compatissant. Une seconde plus tard, Lou lévitait dans les airs. « Arrange-toi pour tomber sur un escalier moins récalcitrant, la prochaine fois », plaisanta le jeune homme. « Je serai pas toujours là pour t’aider. » L’autre sourit, amusé, et le remercia d’un signe de main tandis que le premier se dirigeait vers la bibliothèque.

Heureusement que pour la plupart des matières qu’il devait suivre dans les hauteurs, il avait trouvé dès ses premières semaines au château des raccourcis qui l’y menaient plus rapidement. Découragé, Lou suivit la trajectoire des marches qu’il devait suivre. Encore une centaine seulement, s’encouragea-t-il, c’est pas si effrayant.

C’est pas comme si je faisais ça tous les jours.

.

Bea était installée à côté de lui. Les fleurs qu’elle tressait prenaient délicatement forme entre ses mains habiles et la couronne qu’elle créait serait bientôt prête. Ensuite, Lou le savait, elle la déposerait sur ses cheveux noirs comme un cadeau à la valeur inestimable. Depuis qu’ils étaient tout petits, c’était la même chose. Un des moments simples de la vie dont le jeune homme ne se lassait pas. « Qu’est-ce que tu en penses ? », demanda la jeune fille. Sans le contexte ni l’introduction, il aurait été malaisé de comprendre de quoi elle parlait. Avec les mots qu’ils s’étaient échangés quelques minutes plus tôt, cependant, la question prenait tout son sens. « Tu sais, je l’ai observé », dit-elle encore. « Toutes mes copines disent qu’il ment, mais moi je pense qu’il croit vraiment à ce qu’il dit. Il y a quelque chose dans ses yeux… »

Lou soupira. Lui aussi avait du mal à ne pas croire Harry Potter. Il aurait aimé, de tout son cœur et de toute son âme, refuser les assertions passionnées que lui et leurs amis leur servaient, il aurait aimé fermer les yeux sur le corps sans vie de Cédric Diggory, il aurait aimé tomber dans le piège des médias qui le dépeignaient comme un fou sans aucune notion du mensonge et de la vérité. Malheureusement, il ne pouvait pas. Son honnêteté et son intégrité, sans doute, le poussaient à admettre qu’il y avait sans doute un fond de vrai dans tout ce qu’il racontait. Un fond de vrai incroyablement effrayant qu’il serait beaucoup trop ardu d’affronter avec droiture. « Oui, je crois ce qu’il dit », fit Lou avec fatalisme. « Et je pense que ceux qui ne le croient pas sont stupides. Quand viendront les meurtres et l’oppression, ils tomberont tous de haut. Et nous… »

Il se tut. Il valait mieux se taire, de toute façon. Parler plus inciterait peut-être Bea à se jeter toute entière dans les problèmes lorsqu’ils arriveraient. Il ne voulait pas de ça – il voulait garder sa petite sœur en sécurité, comme il l’avait toujours fait, comme il le ferait toujours. Il ne voulait pas de ça et en même temps, le lynchage public de Potter et ce qu’il dénonçait allaient bien au-delà de tous ses principes.

Bea cessa de triturer ses tiges. Dans sa posture crispée, Lou sentit sa réflexion – il sentit également qu’elle n’allait pas lui plaire. Lentement, la jeune fille tourna la tête vers lui : « Il y a des bruits de couloir… Sur des cours que Harry Potter donnerait…

- Je t’arrête tout de suite, Bea. N’y pense pas. » Son regard noir, sévère, se posa sur la frêle silhouette. Elle avait l’air vraiment fragile comme ça, menue dans sa robe large de sorcière, innocente avec son expression encore enfantine sur le visage. « Tu es trop jeune, ils ne t’accepteraient pas.

- Mais toi, tu iras, pas vrai ? » Elle était amère dans sa façon de dire les choses. Comme une sorte de déception latente, ou d’accusation peut-être. Lou sentit son cœur se serrer. Bea était tellement joyeuse, tellement sûre d’elle mais tellement influençable aussi… Il savait que si elle s’engageait dans quelque chose d’aussi gros, elle n’en ressortirait pas entière. Les complots, les secrets et les interdits la boufferaient de l’intérieur. Et s’il savait qu’elle ne craquerait sans doute pas en faveur de l’Ennemi, quel qu'il soit réellement, elle se briserait sûrement en deux au bout de quelques mois. « Tu me dis de ne pas y aller, mais tu iras, je te connais.

- Non, je n’irai pas », dit doucement Lou. Il n’eut pas le courage d’aller plus loin : le regard clair de sa sœur était bien trop profond pour qu’elle ne décèle pas le mensonge. « Si je peux te protéger », lui murmura-t-il alors tout bas, « je le ferai. Si ça implique de rester en retrait, je le ferai. Si ça implique d’aller à l’encontre de tout ce en quoi je crois et ce pour quoi je voudrais me battre… » Il déglutit. L’aveu lui coûtait plus que ce qu’il n'avait pensé d'abord. « … alors, Bea, je le ferai.

- Mais… » Le jeune homme déposa doucement son doigt devant la bouche de la jeune fille. Il sentait sa peur d’ici, il sentait ses doutes aussi. Bea se blottit tout contre lui, comme elle le faisait souvent lorsqu’elle avait besoin d’être rassurée. Devant eux, le soleil se couchait – et Lou eut fugacement l’impression qu’il ne se relèverait plus jamais. Et puis sa petite sœur pouffa en balayant toutes ses inquiétudes. Interrogateur, il fronça les sourcils. « C’était quoi cette Beuglante de maman, ce matin ? »

Immédiatement, Lou détourna la tête, gêné. S’il avait cette chance de ne pas rougir facilement, en revanche, ses postures parlaient pour lui. Il se passa la main sur la nuque comme pour se délester de quelque tension imaginaire. « Hum, c’est à cause de cette histoire de bagarre, tu en as certainement entendu parlé… ça a fait le tour de l’école en une après-midi. » Devant son air dubitatif, il soupira. Il n’avait pas vraiment prévu d’expliquer à quel point il pouvait être irréfléchi. « Il y avait deux élèves qui se battaient, dont un garçon un peu plus jeune que l'autre et qui n’avait pas vraiment de moyen de se défendre, tu sais. Et puis je ne supporte pas de voir quelqu’un se faire maltraiter gratuitement », il se remassa le cou, « alors, hum, il se peut qu’en m’interposant j’aie légèrement percuté l’autre débile, là. Un dégât collatéral, dirons-nous. »

Bea fit les yeux ronds. « Mais, Lou… » Son frère se mordit les lèvres, pas très fier de lui. Enfin, en même temps, c’était sa mère qui en avait fait toute une histoire : les professeurs, eux, avaient juste retiré quelques points à sa Maison et l’avaient collé deux samedis après-midi. Par rapport aux deux autres protagonistes, qui avaient en plus écopé d’un mois de travaux d’intérêts généraux chaque soir, il s’estimait s’en sortir plutôt honorablement. « Tu m’avais promis que tu arrêterais de te mêler de ce qui te regarde pas », bouda sa sœur.

Lou sourit, comme toujours quand Bea faisait ses coups d’éclat. Elle faisait la tête deux minutes, boudait toujours un peu mais ne lui en voulait jamais vraiment. « Bah, c’est pas de ma faute », relativisa-t-il en la collant un peu plus contre lui. « Le vrai fautif dans l’histoire, c’est Robert. S’il ne m’avait pas précipité au cœur de l’action… »

Le rire de la jeune Poufsouffle résonna dans la nuit, et aux oreilles du jeune homme, ce fut comme la plus jolie des mélodies.





Dernière édition par Lou O'Riley le Dim 16 Juil 2017 - 19:48, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMer 12 Juil 2017 - 23:30

Bonsoir Lou O'Riley 50934 ,

Tout me semble en règle, ta fiche va pouvoir passer en discussion et nous reviendrons vers toi le plus vite possible.
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptySam 15 Juil 2017 - 10:08

Re-bonjour,

Je reviens vers toi, car le choixpeau est bien embêté et hésite entre deux maisons. Pourrais-tu développer un peu plus les traits de caractère de ton personnage en rajoutant un paragraphe par exemple ? Cela nous permettra de mieux cerner ta personnalité.

Préviens-nous lorsque ce sera fait.

Merci d'avance,

L'équipe de Rictusempra.
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyDim 16 Juil 2017 - 19:45

Bonjour ! J'ai ajouté un petit passage sur la fin, j'espère que ce sera suffisant pour vous aider. Dans le cas contraire n'hésitez pas à me le faire savoir !
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMar 18 Juil 2017 - 23:47

Optimiste, curieux, tu fonces sans hésitation... Tu auras définitivement ta place à …

GRYFFONDOR !
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMar 18 Juil 2017 - 23:47

{ A toi petit nouveau rictusemprien :

Bienvenue sur notre forum !
Nous avons le plaisir de te compter parmi nos membres aujourd'hui et pour te permettre de démarrer dans les meilleurs conditions possibles, nous voudrions rassembler ici quelques petits indicateurs qui te seront sûrement utiles par la suite !
Première étape : réserve ton avatar ! Si tu veux t'assurer que ta célébrité ne soit pas utilisée par une autre personne, le bottin des avatars est fait pour ça.

Pour réunir tes rps et/ou en proposer, tu peux te rendre dans le coin RP (demande, recensement). De ça, découleront sûrement les relations de ton personnage que nous t'encourageons à alimenter autant que possible (c'est bien pratique quand quelqu'un veut un lien avec ton personnage).

Nous avons mis en place un système de points qui te permet de faire énormément de choses. Pour te récompenser de ta validation, nous t'offrons généreusement 500 points (histoire de ne pas démarrer les poches vides, hé hé).

Si tu veux faire partie de l'équipe de Quidditch de ta maison, tu peux voir les règles de ton capitaine dans le listing qui correspond.

Enfin, si tu as des questions et que tu ne sais pas comment faire, en dehors du fait que tout le monde peut te répondre sur la chatbox ou ailleurs, tu peux poser ta question dans l'aide. Il n'y a pas de questions bêtes, que des réponses constructives ! =) D'ailleurs, un parrain ou une marraine peut t'être attribué si tu en fais la demande dans la partie parrainage. Ce sont des membres à part entière, qui prennent chaleureusement le temps de t'aider dès que tu en as besoin. Ton intégration n'en sera que plus facile donc n'hésite pas !
A ton tour, si tu veux nous aider à nous améliorer, dans n'importe quel domaine que ce soit, nous sommes ouverts à toutes suggestions.


Nous savons que cela peut faire beaucoup d'informations d'un seul coup, mais rien n'est obligatoire, et maintenant que tu fais partie de notre navire, tu as tout le temps pour y regarder de plus près ! Le panneau d'affichage est là aussi pour te tenir au courant de toutes les nouveautés du forum. Pense à y jeter un petit coup d’œil de temps en temps ;)

Alors bon voyage chez nous, et à bientôt (peut-être sur la Chatbox) !

L'équipe de Rictusempra. }
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMer 19 Juil 2017 - 0:00

A LION ! Welcome here boy !
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMer 19 Juil 2017 - 0:02

Hey !

Bienvenue ici, petit lion. Je te le jure, nous, les méchants serpents, n'allons pas t'envenimer ! Lou O'Riley 20680

Astrid frappe Alizée et prend sa place.

Ne l'écoute pas, bienvenue ici et amuse-toi, c'est le principal ! En plus, tu es à Gryffondor, comme je l'étais à l'époque où j'étais à Poudlard. C'est trop cool ! Lou O'Riley 237207638

Des bisous !
Lou O'Riley 3431991391
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMer 19 Juil 2017 - 0:46

Bienvenu mon neveu !!
Et un lion en plus, c'est parfait ! <3
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMer 19 Juil 2017 - 1:08

Des Serpentard partout, des Serpentard partout, oscouuurs

Merci en tout cas, il me tarde de jouer avec Lou (et avec vous, héhé ça rime)
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMer 19 Juil 2017 - 2:01

Rebienvenue Lou O'Riley 2761295038 Lou O'Riley 1902676879
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMer 19 Juil 2017 - 9:32

Ouuuuiiiiiii Lou O'Riley 237207638
Très jolie fiche Lou O'Riley 1696174059 J'ai hâte de lire Lou et Robert galèrer pour rejoindre la salle commune !
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMer 19 Juil 2017 - 19:06

Re bienvenue Lou O'Riley 2544632521
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMer 19 Juil 2017 - 19:44

Bienvenue jeune lionceau !

Au plaisir de te retrouver au détour d'un couloir Lou O'Riley 4146146765
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyMer 19 Juil 2017 - 20:35

Rebienvenue jeune poulet plus communément appelé "Drédrée" ! 8D
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyJeu 20 Juil 2017 - 0:00

Lou vous remercie de cet accueil chaleureux Lou O'Riley 1902676879

Absy : Lou ne galérera PAS dans les escaliers. Parce que dans ton immense mansuétude tu vas l'aider et l'accompagner jusqu'en haut de la tour à chaque fois qu'il en aura besoin héhé

Oli : no comment u.u
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyJeu 20 Juil 2017 - 14:04

Un nouveau garçon en sixième ! Lou O'Riley 2189622905
Chez les lions en plus, la grande classe !

Aller, va nous finir cette fiche de liens et au plus vite, que je passe t'en réclamer un ! Lou O'Riley 4067881418

Re-WELCOME Andrée ! Lou O'Riley 1902676879
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley EmptyJeu 20 Juil 2017 - 18:39

Merci Nolaaaaaaaan Lou O'Riley 2761295038
Ma fiche de liens est fonctionnelle si ça t'intéresse (peut-être pas finie fais-pas-attention-au-post-de-présentation-kof-kof mais fonctionnelle !)
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MessageSujet: Re: Lou O'Riley Lou O'Riley Empty

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