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Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou]

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Hermione Granger
Hermione Granger
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Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] Lumos-4fcd1e6

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SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 19/09/1979 - Londres - Angleterre
SANG: né(e) de moldus
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MessageSujet: Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] EmptyJeu 14 Déc 2017 - 22:24

Ennemis de l'héritier, prenez garde... [LOU O'RILEY]
Pour la seconde fois de son existence, Harry avait survécu ; certes, de justesse et avec l'aide de ses alliés. Mais il avait survécu. Ces derniers l'ignoraient encore, mais le garçon se réveillait parfois la nuit, en sueur, à la recherche de cet être difforme, au visage livide et au regard dément. Où était-il en ce moment ? Quel monstrueux plan était-il en train de hourdir afin de le retrouver et de le tuer ?

Cela faisait des semaines que Harry n'avait pas reçu de nouvelles de ses meilleurs-amis ; les seuls êtres qui comptaient plus à ses yeux que tous les matchs de quidditch de l'univers. Pas de cartes de voeux, aucun cadeau d'anniversaire. Et pourtant, ils ne l'avaient pas oubliés. Leurs présents et leur correspondance avaient tout simplement été interceptés par Dobby, le premier elfe de maison que la chance lui avait permis de rencontrer.

La rumeur s'était vite répandue dans le château : Harry Potter et ses amis étaient entrés dans le couloir interdit du troisième étage, ils avaient réussis les épreuves qui leur avaient valus d'être récompensés pour leur bravoure, leur intelligence et leur sang-froid, mais aussi - par le biais de Neville - pour leur amitié. La coupe des quatre maisons promises à Serpentard avait ainsi changé de main grâce à leurs actions : une première depuis sept années dominées par la maison au serpent. Mais le plus important, cela n'était pas la coupe. L'important avait été d'aider Harry à empêcher le retour du Seigneur des ténèbres et à faire main basse sur la pierre philosophale, alors que le trio en était venu, plus ou moins à cause de Harry, à soupçonner le Professeur Rogue d'être à l'origine du complot. Toute l'école était évidemment au courant, mais aucun ne connaissait les détails des événements survenus ce soir-là puisqu'il n'y avait pas eu d'interview, personne - hormis les Professeurs - pour constater que le Professeur Quirrel était mort, réduit en poussière par quel espèce de maléfice puissant. Personne ne savait - hormis eux - que Vous-Savez-Qui avait été présent durant de longs mois près d'eux en prenant place dans le corps de Quirrel tel un parasite, ni qu'il avait cherché à retrouver son pouvoir. Hormis peut être le Professeur Dumbledore qui semblait savoir mieux que Harry qu'il avait été sauvé ce soir là par l'Amour, sans pour autant lui révéler que les choses étaient un tantinet plus compliquées et liées au sacrifice de sa mère, ce soir fameux d'Halloween.

Durant l'été, Hermione avait reçu une lettre de Ron - la première - l'informant qu'il n'avait eu, lui non plus, aucune nouvelles de la part de leur meilleur-ami depuis leur retour à la maison, mais qu'il avait un plan pour aller le chercher avec ses frères aînés, Fred et Georges. Bien-sûr, la née-moldue s'était beaucoup inquiétée et elle n'avait pu faire autrement que de lui recommander de ne rien faire d'illégal ou quoi que ce soit qui attirerait à Harry des ennuis.

Pensiez-vous...

Ron et les jumeaux n'avaient rien trouvés de mieux que de voler la voiture ensorcelée de leur père - travaillant pourtant au département de la Justice, au service des détournements de l'artisanat moldu - pour aller le chercher et le ramener jusqu'au Terrier, près de Loutry-st-Chaspoule, dans le Devonshire. Oh, tout cela aurait pu s'arrêter là, si Dobby ne s'était pas mis en tête d'empêcher par tous les moyens le retour de Harry à Poudlard. Et il avait aussi réussi à bloquer le passage vers la voie neuf trois quart, poussant ainsi ses deux compagnons à "emprunter" le véhicule de Monsieur Weasley afin d'essayer de rattraper le Poudlard Express. Non, mais vraiment...

Pensaient-ils réellement pouvoir intercepter un train, comme ça, avec une voiture volante, hm ? Oui, tout aurait pu plus mal tourner, n'est-ce pas, si Harry et Ron n'avaient pas enclenchés à temps ce maudit bouclier d'invisibilité défaillant qui les avaient exposés à la vue de deux moldus près de la poste située à côté de la gare et par cinq autres au dessus du Norfolk ! L'infraction au code international du secret magique était telle que le Ministère allait bientôt prendre la décision de diligenter une enquête à l'encontre de Monsieur Weasley qui allait l'exposer ni plus ni moins à une forte amende ou à une peine de prison à Azkaban.

Et cela, Hermione n'avait pas voulu le croire. Pas toute suite et pas sans avoir confirmé ce qui se trouvait déjà imprimer en première page de la Gazette du Soir. Par le caleçon de Merlin, mais que leur étaient-ils arrivés pour faire preuve d'un tel manque de discernement ? Oui, bon, ils n'avaient que douze ans, mais Hermione n'avait encore rien vu d'aussi stupide et d'aussi dangereux pour toute la communauté magique. Au lieu de faire des bêtises, elle s'était plongée durant l'été dans son travail scolaire et la dernière fois qu'ils s'étaient vus c'était sur le Chemin de traverse, il y avait quelques jours - ce fameux jour où les Weasley avaient rencontrés les Granger et où Monsieur Weasley s'était bagarré avec Lucius Malefoy au beau milieu de chez Fleury & Bott.

- Ah vous voilà, VOUS ! Où étiez-vous passés, on raconte des choses "ridicules" à votre sujet ,s'insurgea t-elle. - Il paraît que vous allez être renvoyés pour avoir eu un accident avec une voiture "volante" , leur demanda t-elle sur un ton cinglant.

- On a pas été renvoyés... ,répondit Harry.

- Mais vous n'êtes quand même pas venus en volant jusqu'ici ? ,leur demanda t-elle sur un ton rappelant celui du Professeur Macgonagall.

Ses reproches n'avaient pas plu à Ron. Harry, lui, commençait déjà à s'en vouloir, mais cela n'allait pas durer.

- Oue ça va ! , rétorqua t-il de mauvaise humeur. - Laisse tomber les leçons de morale et donne-nous le mot de passe , s'énerva t-il un peu.

Les sourcils froncés, la lionne ne s'était pas démontée.

- Mais où aviez-vous la tête pour... Hmphf... C'est "Anthochère", répondit-elle rapidement. - Mais ça n'est pas pour ça que je voulais vous parler...

Mais hélas, Hermione avait été interrompue par le portrait de la Grosse Dame qui s'était ouvert. Il y avait eu un tel tonnerre d'applaudissements qu'elle n'aurait pas pu en placer une. Personne ne semblait avoir regagné son dortoir. Tous les élèves de Gryffondor s'étaient rassemblés dans la grande salle circulaire dans l'attente de leur arrivée. Certains avaient osés monter sur les chaises et les tables, sous le regard de tableaux circonspects. Des bras s'étaient tendus afin d'attraper Harry et Ron tandis qu'Hermione, le visage réprobateur, traînait des pieds derrière eux sans trouver cela "amusant". Oui, "bravo", "belle imagination", "on en parlera encore longtemps à Poudlard" ! Bah ! La lionne avait levé un instant les yeux au ciel en soupirant. Quelle bande d'idiots... Ron, à présent, souriait d'un air gêné, le teint écarlate, tandis qu'Harry médusé et perplexe, avait aperçu le regard désapprobateur de Percy, leur Préfet-en-chef.

- Il vaudrait mieux que l'on aille se coucher, dit-il après avoir donner un coup de coude afin de montrer à Ron d'un geste du menton Percy tentant de se frayer un chemin vers eux. - On est un peu fatigués... Bonne nuit, lança t-il à Hermione qui ne semblait pas du tout avoir appréciée leur péripétie.

Ses compères s'étaient frayés un chemin jusqu'au petit escalier à colimaçon menant jusqu'aux dortoirs. De là, ils avaient très vite disparus suivis par leurs camarades de chambrées. Percy, qui était enfin arrivé au centre de la pièce circulaire, se mit à crier avec autorité à l'intention de tous les élèves afin de leur demander de cesser ce brouhaha et aux premières années qui le souhaitaient de le suivre afin de visiter l'endroit où ils allaient dormir. La salle-commune se vida petit à petit et le silence revint assez vite. Hermione qui avait du mal à voir sa colère et son angoisse redescendre s'était installée dans l'un des fauteuils défoncés, dans un coin de la pièce, près de la cheminée. Prise soudain d'une envie d'analyser ce qui s'était produit et si elle devait passer l'éponge avec Harry et Ron, elle n'avait pas tout de suite remarquer la présence d'un première année dont le nom lui était restée à l'esprit après la cérémonie de répartition. Pourquoi ? Tout simplement, parce qu'un garçon en chaise roulante, il fallait être aveugle pour ne pas le remarquer après que son nom eut été appelé.

Ce qui l'intriguait c'était qu'il existait des potions fixantes et des charmes thérapeutiques. Elle savait, pour l'avoir lu, que les cracmols étaient victimes de discrimination, qu'aucun d'eux n'étaient admis à Poudlard, pas plus que les infirmes. Car hormis dans des cas très rares où l'infirmité était survenue à la conception, la communauté sorcière comptait peu de personnes handicapées. C'était le cas de certains malchanceux qui devaient leurs blessures irréparables à certains maléfices puissants liés à la magie noire, comme Alastor Maugrey dont elle ferait la connaissance d'ici quelques années. Alors, plusieurs hypothèses avaient fait leur apparition très rapidement : le garçon était un né-moldu ou un sang mêlé. Mais, continuait-il à faire usage de sa chaise roulante, car il ignorait que les guérisseurs de St-Mangouste était surement en mesure de le soigner ou le savait-il et avait-il tout bonnement refusé pour une obscure raison ? A l'évidence, ce garçon  -peut être buté - allait avoir des soucis pour se déplacer dans l'école avec tous ces escaliers. Et pourtant, il était parvenu jusqu'à leur salle-commune. Incroyable...

- Salut... , lui lança t-elle un peu mal à l'aise et hésitante, avec beaucoup du prudence.

Son problème c'était que d'habitude elle ne savait pas se tisser des liens facilement. La lionne avait un grand coeur dissimulé derrière certaines apparences qui, depuis qu'elle avait su obtenir la confiance et le respect de Harry et Ron, avaient un peu changées... En mieux... Enfin presque. Comment aborder dans ce cas son problème sans avoir l'air d'insister face aux complications ?

- Tu dois avoir beaucoup de courage pour être arrivé ici, surtout si tu n'as reçu l'aide de personne... Permet-moi de te souhaiter la bienvenue à Gryffondor. Je m'appelle Hermione et je suis en seconde année... , ajouta t-elle d'un air amical, en esquissant un petit sourire un peu timide, mais sincère.


Spoiler:


Dernière édition par Hermione Granger le Lun 31 Déc 2018 - 0:30, édité 1 fois
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Lou O'Riley
Lou O'Riley
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MessageSujet: Re: Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] EmptyMer 20 Déc 2017 - 7:22



La répartition s’était déroulée tout à fait comme il l’imaginait – si tant fut qu’il l’eût imaginée vraiment. Disons que les éléments qu’il s’était représentés avait été là : la masse de Première Année aussi effrayés que lui-même, celle encore plus dense des étudiants d’années supérieures sagement rangés à leur table, le regard souvent austère des professeurs et la magnificence de l’école – même si, il l’admettait, il avait largement sous-estimé celle-ci. Sa maman lui avait fourni un livre, Histoire de Poudlard, en lui recommandant de ne pas l’ouvrir avant d’être arrivé. « Pour ne pas gâcher la surprise », avait-elle dit, et Lou avait sagement acquiescé, même si poser les yeux sur l’ouvrage sans pouvoir le toucher le brûlait presque.

La tentation avait été bien plus violente durant le trajet dans le train. D’abord curieux de tout ce qui l’entourait, il s’était vite rendu compte que le Poudlard Express n’était au final qu’un vieux train à vapeur ; certes, un peu plus magique, certes, un peu moins rouillé, mais un banal train à vapeur tout de même. L’ennui l’avait vite gagné. Sa nature joviale s’était effacée face aux regards intrigués, suspicieux, apeurés même, que lui lançait presque tout le monde. Alors quoi, n’avaient-ils jamais vu un fauteuil roulant ? n’avaient-ils jamais aperçu personne privé d’un de ses attributs ? Foutus sorciers, avait-il pensé, et il n’avait finalement pas décroché un mot du trajet.

Il n’avait pas compris en quoi son handicap était si exceptionnel ; certes, on n’en croisait pas tous les jours, assurément, mais il suffisait d’aller dans le Londres moldu pour être assailli de toute sorte d’images bizarres et de particularités physiques encore plus étranges que les siennes. Même lui, dont les parents avaient furieusement refusé de vivre en milieu urbain, dont la mère avait fermement renié la magie jusqu’à ce qu’elle n’eût plus le choix à cause de ses enfants, avait vu des cas pires que lui-même. Et même les gamins les plus bornés du monde – des mômes de campagnards, pardonnez-leur – avaient fini par accepter ses différences.

Toujours était-il qu’il avait senti les regards le suivre dans le train et que la sensation lourde de leurs yeux sur ses épaules s’était accentuée lorsqu’il était entré dans la Grande Salle. C’était quelque chose qu’il n’avait pas vraiment prévu, en fait – malgré qu’il fût un assidu de lecture, le gamin qu’il était préférait encore les histoires idéalistes aux dystopies pleines de leçons de moral. Il n’avait pas non plus prévu à quel point il avait été dépourvu face à l’imposante marche que l’estrade leur présentait ; il ne connaissait en fait aucun sort permettant de faire léviter son fauteuil. Il était demeuré là, hésitant, sans pouvoir avancer jusqu’au Choixpeau et sous les rires naissants de ses futurs camarades. Une main secourable lui était finalement venue en aide, un gamin dont le nom lui avait échappé, mais il avait l’impression d’avoir vécu la pire humiliation de sa vie.

Le Choixpeau avait dit tout un tas de choses étranges – « Oh, je vois », avait-il susurré, mielleux, « tu as en toi une grande volonté de faire tes preuves. Et un courage poussé à son extrême – ou alors est-ce de l’inconscience ? Dis-moi mon grand, qu’est-ce qui t’a poussé à te jeter devant cette voiture ? » Lou avait cligné des yeux et avait trouvé la question absurde tant elle était évidente. L’artefact avait semblé soupiré – « Je vois » - et avait fini par hurler GRYFFONDOR ! au milieu des bavardages qui remplissaient l’air. Quelque chose dans l’estomac de Lou s’était débloqué et les applaudissements, d’abord timides, avaient fini par retentir. Il avait eu du mal à descendre de l’estrade, avait essuyé quelques rires de plus et s’était installé au bout de sa table – les bancs ne laissaient visiblement pas de place à Robert. Au final, il avait fini par oublier les regards inquisiteurs posés sur lui et s’était concentré sur le banquet qu’on leur avait servi.

Et il était là, désormais, au milieu de fauteuils défoncés et de couleurs chaleureuses, à se demander ce qu’il fallait faire ensuite – incertain de la conduite à adopter. Les préfets leur avaient montré les dortoirs : deux portes, au fond de la tour, menaient respectivement aux chambres des filles et aux chambres des garçons. Tous les Première Année s’y étaient précipités ; il avait suivi le mouvement juste avant de déchanter en avisant les escaliers. Et à présent, il se demandait comment Merlin pourrait-il faire pour y monter sans quémander l’aide de quelqu’un – il détestait réclamer.

Il tourna un peu en rond ; quelques élèves encore, plus âgés pour la plupart, traînaient près des fenêtres ou au coin du feu. Les deux élèves – le célèbre Harry Potter, dont Lou avait à peine entendu parler avant aujourd’hui en réalité, et son acolyte roux dont il avait oublié le nom – qui avaient débarqué en grandes pompes lors du banquet se dirigèrent vers les dortoirs. Le garçon se demanda brièvement s’il serait suffisamment téméraire pour leur adresser la parole un jour – mais bien sûr qu’il le serait, depuis quand était-il aussi timide ? Depuis que tout le monde te regarde comme un extraterrestre et que tu n’en as vraiment plus l’habitude, lui souffla une voix quelque part.

Il grimaça. La voix avait bien trop raison, et lui était bien trop fier pour le reconnaître.

Beaucoup étaient déjà montés quand quelqu’un sembla finalement remarquer sa présence. « Salut… », lui dit-on, et la personne n’avait pas vraiment l’air très confiante. Lou se retourna, intrigué qu’une personne, plus âgée que lui semblait-il, voulût copiner avec lui. Elle avait les cheveux en bataille, les plus indisciplinés qu’il eût eu l’occasion de voir, et son visage n’exprimait pas grand-chose sinon une appréhension à peine dissimulée. Il la reconnut presque tout de suite : elle parlait avec Harry Potter et son ami quelques instants plus tôt. Etait-elle amie avec eux ? Avait-elle bravé les règles du Ministère pour venir en voiture volante avec eux ?

Lou se força à sourire – il était handicapé, pas antipathique. Il fallait faire bonne impression. « Bonsoir », fit-il, et sa voix à lui non plus n’était pas rassurée du tout. En plus, il l’avait toujours trouvée trop fluette. « Je m’appelle Lou », ajouta-t-il, même s’il doutait qu’elle en eût quelque chose à faire.

« Tu dois avoir beaucoup de courage pour être arrivé ici, surtout si tu n'as reçu l'aide de personne... » Le garçon grimaça – encore une qui insistait sur son problème. Mais à quoi pensait-il en espérant le contraire ? Il était évident que c’était la première chose sur laquelle les gens s’arrêteraient.

Il se mordit les lèvres en évitant les répliques blasées qui lui vinrent naturellement. Il avait tellement souvent fait face à ce genre de situation qu’il avait appris à contrôler la contrariété que ce genre de mots lui inspirait. « En vérité, j’ai dû me faire aider », répondit-il. « On m’a dit qu’on m’apprendrait des sortilèges pour faire léviter Robert, mais je ne les connais pas encore alors l’un des préfets s’en est occupé. Mais c’est vrai que c’est pas très pratique, tous ces escaliers à monter. Ils auraient pas pu installer des ascenseurs ? » Au moins n’avait-il pas l’air énervé. « J’espère qu’ils vont vite penser à me les montrer.

- Permets-moi de te souhaiter la bienvenue à Gryffondor. Je m'appelle Hermione et je suis en seconde année...

- Merci ? » Ça sonnait plus comme une question mais il ne s’était pas attendu à ce qu’elle l’accepte aussi vite – alors quoi, pas de question supplémentaire sur le pourquoi du comment ? Lorsqu’il avait eu son accident, les premières paroles de ses petits camarades avaient été de le harceler d’interrogations. Et à chaque fois, les premières paroles qu’il entendait concernaient toujours son handicap.

Hermione, se répéta-t-il pour mémoriser – il n’avait pas spécialement la mémoire des noms. Il ne pouvait que saluer le patronyme ; il l’avait déjà rencontré dans une histoire que sa mère lui lisait souvent quand il était plus jeune et en gardait un souvenir marquant. « On dirait le prénom d’un personnage dans le Conte d’hiver. J’adore cette histoire », dit-il en espérant ne pas faire preuve d’indélicatesse. C’était un compliment pour lui – un compliment maladroit, mais il était vrai qu’il en faisait rarement. Il doutait cependant qu’elle connût la pièce : c’était un texte moldu et il s’était bien rendu compte que les sorciers n’étaient pas très familiers avec la culture des non-sorciers. « Tu connais ? »

La question était sans doute naïve, mais au moins se sentait-il à l’aise sur le sujet. Pour faire bonne impression, on lui avait toujours dit qu’il fallait parler de choses qu’on aime – et c’est ce qu’il comptait bien faire, bonne impression.



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MessageSujet: Re: Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] EmptyVen 9 Mar 2018 - 17:29

Ennemis de l'héritier, prenez garde... [LOU]
Voilà plus de mille ans que ce château avait été fondé par ses quatre dirigeants charismatiques. Certains d'entre eux avaient eu le loisir de laisser une trace invisible aux non-initiés, des mystères bien gardés derrière des légendes, des protections magiques et des passages secrets. Des élèves y laissaient parfois leurs traces, de manière tragiques ou spectaculaires. Oui, Poudlard semblait être un endroit merveilleux de prime abord, une chance rare pour des sorciers de disposer d'une éducation. Et pourtant, la vie n'y avait rien d'un conte de fée. Elle s'avérait même d'une banalité navrante pour la plupart, en dépit de toutes ces choses magiques qui, parfois, venaient captiver et émerveiller l'attention ou insuffler la peur, rappeler à tous que si le monde extérieur était dangereux, les forces du Mal pouvaient être présente à l'intérieur, cherchant à y pénétrer et à prendre de multiples visages. Et cela avait commencé dès leur arrivée.

La répartition faisait partie de ces aléas de la vie, de ces instants où le destin d'une vie pouvait basculer. Un choix parfois cruel laissé entre les mains d'un chapeau auquel on avait attribué une "conscience" et le don de légilimancie et dont le rôle était d'être l'unique juge d'un destin qui semblait n'être conditionné dans les esprits de chacun qu'en fonction du choix d'arrivée, de leur réputation et des attentes familiales. Oh, Hermione connaissait ce système qui existait chez les moldus, qui était censé créer une cohésion, apprendre aux élèves un minimum de responsabilité, le respect des règles et des enseignants, bien que souvent cela s'avérait aussi une puissante motivation pour remporter des points, un championnat et exacerber les rivalités entre les maisons, la triche, les préjugés et les mauvais coups ou leur contraire. Et d'après l'école, le Choixpeau ne se trompait jamais, quand bien même celui-ci contribuait à créer les inégalités et à former les esprits amenés à prendre la relève.

Elle avait souhaité très fortement figurer parmi les meilleurs et après avoir lu et relu "l'histoire de Poudlard", la fillette avait hésité entre Gryffondor et Serdaigle. Le Choixpeau avait passé près de six minutes au dessus de sa tête à lui parler, à réfléchir, à hésiter, avec ses "hmm... Je vois..." ou ses "Difficile... Très difficile..." Cela avait été l'un des moments les plus étranges et les plus angoissants de sa vie. "Hm... un immense courage, un sens de l'honneur exacerbé, de l'abnégation, une volonté de faire ses preuves... Oui... De l'ambition, de la loyauté et une souffrance, terrible..." C'était effrayant et fascinant. "Je vois une intelligence remarquable, une profondeur d'esprit rare chez une enfant, une insécurité... Hm... Et une volonté de se faire des amis, d'aider les autres..." Le temps s'était comme ralenti, sa destinée suspendue. "De la colère, de la susceptibilité... Une grande capacité à aimer et à s'auto-détruire, une recherche constante d'un équilibre, ainsi qu'un profond dégoût pour l'injustice..."

Cela aurait-il changé sa destinée si elle n'avait pas atterri dans la même maison que Harry et Ron ? Oui. Hors norme, exceptionnelle, la personnalité d'Hermione l'était, en dépit des mauvaises langues. Elle n'était ni la plus jolie ni la plus populaire et elle s'en fichait. On la rejetait, elle perséverait, on l'insultait, elle trouvait le moyen de répondre. Mais en toute chose et quel qu'aient pu être leurs accomplissements, personne n'était parfait. L'amitié devait bien avoir un sens, autre que celui qui consistait à faire jouer des relations et des moyens de pression pour parvenir à ses fins, comme le faisait cet albinos de Malefoy ou ce qu'avait pu faire Vous-savez-qui. Serpentard aurait pu éveiller chez elle une ambition démesurée liée à l'absence d'amis sincères, aux préjugés dont souffraient cette maison et les nés-moldus. Elle aurait pu devenir insensible à la misère humaine et peut être un mage noir. Serdaigle aurait pu l'encourager sur la voie d'un savoir sans limite, au risque de réitérer les erreurs commises par Héléna et Rowena. Elle aurait pu souffrir davantage de sa condition, de son esprit génial et borderline, connaître une solitude plus grande qui aurait asséchée encore plus son esprit cartésien et créer des troubles plus dommageables. Poufsouffle n'aurait pas été un bon choix. Quant à Gryffondor, si son courage et sa hardiesse allaient être requis, elle prenait le risque parfois d'être confrontée à la mort et à des choix qui exigeraient bien plus d'elle dans le feu de l'action et le chaos.

Le jeune garçon ne semblait pas plus rassurée qu'elle en sa présence. Craignait-il qu'elle ne lui fasse du mal ?

« Bonsoir. Je m’appelle Lou. »

La réplique suivante de la fillette n'avait été qu'une banalité afin d'engager la conversation, chose que des enfants avaient rarement du mal à entretenir sans avoir l'air hésitant et peu réfléchi, sans chercher leurs mots.

« En vérité, j’ai dû me faire aider », répondit-il. « On m’a dit qu’on m’apprendrait des sortilèges pour faire léviter Robert, mais je ne les connais pas encore alors l’un des préfets s’en est occupé. Mais c’est vrai que c’est pas très pratique, tous ces escaliers à monter. Ils auraient pas pu installer des ascenseurs ? » Au moins n’avait-il pas l’air ennuyé. « J’espère qu’ils vont vite penser à me les montrer. »

Un haussement de sourcils avait trahi sa surprise, alors qu'un sourire, plutôt timide et amusé que moqueur, s'était dessiné sur ses lèvres fines à l'évocation de ce "Robert" qui n'était autre que le prénom qu'il semblait avoir donner à son fauteuil roulant. **Robert ?** Mais très vite elle les fronça, attirer par une réflexion qui l'avait empêché de pouffer de rire. Etait-il possible que ce garçon n'ait aucun ami ? Avait-il créer cet "ami imaginaire" pour compenser une solitude où y avait-il une autre explication ? Aussi, ayant perdu son sourire afin de retrouver une attitude plus neutre et réfléchie, Hermione manifesta des signes de perplexité. Lui indiquer que ce "Robert" n'existait pas et n'était qu'une chaise roulante lui brûlait les lèvres, mais étais-ce approprié en cet instant ?

Elle lui épargna donc la question, temporairement, mais si elle avait visée juste, cela leur faisait déjà deux points communs. D'un autre côté, elle possédait toujours ses deux jambes et elle ignorait ce que cela faisait que de ne plus en avoir, de perdre la vue ou l'audition. Elle ne pouvait faire preuve que d'empathie. Cela aurait été trop facile et cruel de se moquer de lui ainsi, de cette façon, sans songer à soi, à la manière dont il pourrait le vivre. Elle n'était pas sans savoir que les enfants de leur âge étaient tout aussi cruels, sinon plus, que certains adultes, souvent sans s'en rendre compte, pour suivre un effet de mode ou faire mal. On se souciait d'ordinaire peu des élèves dans la souffrance, seuls, bizarres ou timides, des canards boiteux comme le disait Hagrid, en songeant à Harry, Ron et à elle-même. On s'en prenait aux intellectuels et aux maladroits pour tout un tas de raisons. Cela avait pour effet des conséquences néfastes voire tragiques.

Elle pouvait se tromper, mais cela ne l'avait pas empêché de le dévisager un peu avec perplexité et pitié. Bien-sûr, si son orgueil et sa fierté entraient en jeu, il pourrait mal le prendre. Elle ne comptait pas lui offrir la charité, même si cela aurait été humain, mais lui offrir, peut être, une main tendue, désintéressée, qu'il pouvait refuser de saisir. Hermione, elle, avait toujours cherchée à bousculer son destin, à lutter contre ses peurs pour aller au devant des autres, souvent avec maladresse. Sa vie n'aurait pas basculée si elle n'avait pas cherché à protéger ces deux garçons contre les autres et contre eux-mêmes, si des raisons ne l'avaient pas poussé à rechercher leur amitié, à les suivre. Mentir et endosser la responsabilité de cette histoire avec le troll n'avait été qu'un sacrifice pour protéger ceux qui lui avaient sauvé la vie. Et elle avait recommencée, avec Neville et d'autres élèves, bien qu'il y avait une chose dont elle avait en horreur, c'était que l'on vienne lui parler ou lui proposer un réconfort ou une amitié en échange d'une aide pour les devoirs ou d'un intérêt quelconque, de manière malhonnête et cruelle. Si elle se montrait aussi difficile c'était aussi à cause de cela et la raison pour laquelle elle ne cédait pas à Harry et Ron sans une bonne raison, sans leur rappeler qu'aux examens elle ne serait pas là pour passer les épreuves à leur place et qu'il fallait le mériter.

« Hélas, il n'existe ici que des passages secrets, de longs couloirs, des escaliers farceurs ou mal fichus et des raccourcis à travers des tableaux... » lui répondit-elle. « A croire que ceux qui ont bâti ce château voulaient nous compliquer la tâche chaque année... » ajouta t-elle en soupirant et en levant les yeux. « Oui, parce que certaines salles peuvent changer de place d'année en année... » lui confia t-elle en manifestant un certain fatalisme, sur un ton des plus évidents, alors que tout dans ce château avait défié sa logique, dans un univers qui lui était propre.

Apparemment, son prénom semblait avoir retenu son attention.
Cela ne lui était pas arrivée souvent.

« On dirait le prénom d’un personnage dans le Conte d’hiver. J’adore cette histoire. Tu connais ? »

Hermione ricana, amusée. Sa tête pencha sur le côté.

« Mes parents moldus ont voulu montrer leur érudition et faire preuve d'originalité en me nommant comme ce personnage issu de cette tragicomédie tardive rédigée par Shakespeare, bien que cela soit aussi le prénom de la fille du Roi Ménelas et d'Hélène de Troie, celui de cette frégate Française, lancée en 1779, qui a transportée le Général Lafayette et participer à la guerre d'indépendance Américaine et dont le prénom a été reprit dans Andromaque, d'Euripide et de Racine. »

Ce qui était étrange c'était de se dire que la fillette allait connaître un avenir mouvementé, presque tragique, avec des similitudes et des différences entre toutes ces histoires. L'une de ces différentes portait sur son attitude tantôt fragile, tantôt badass, féministe, où on ne l'avait pas obligée à se marier de force. Mais de là à "aimer", elle n'était pas certaine d'apprécier les tragédies, même si celle-ci finissait bien. Tous ces morts, ces relations incestueuses, ces rebondissements sans queue ni tête, la mythologie avait sa part d'intérêt, mais aussi d'incohérences, ces différentes interprétations, alors que pour un Grec ancien ces histoires avaient représenté une réalité édulcorée. D'un autre côté, cela ne faisait qu'un an qu'elle évoluait dans ce monde magique et qu'elle avait réalisé certains faits troublants particulièrement intéressants.

« Ce que j'espère c'est que je n'aurai pas à connaître un destin aussi tragique et compliqué... » dit-elle en haussant les épaules et en pinçant les lèvres. « Et toi, alors, Lou... S'agit-il du diminutif de Louis ? "Gloire" et "combat" ou encore du "loup", comme l'animal, hm ? »

Hermione avait été ramenée à la vie grâce à sa statue dans cette pièce de Shakespeare, alors que la lionne allait, cette année, être pétrifiée par ce basilic qui était en ce moment même toujours endormi. Coïncidence ou spéculation ? En tout cas, la chaise roulante lui avait déjà indiquée qu'il était soit né-moldu, soit issu d'un parent ayant des origines moldues. Le fait d'ignorer l'existence de traitement éventuel à son handicap ne pouvait signifier que son refus - pour aussi étrange que cela puisse paraître - ou son ignorance qu'un tel remède existait, ce qui soulevait d'autres questions, alors que cela n'était pas ses oignons, comme on disait chez les moldus. Pourtant, certaines questions lui brûlaient les lèvres, pour faire sa connaissance, mais un peu de patience...

« En attendant, je te conseille d'utiliser le portrait situé au septième étage. Il donne sur le 4e dans le grand escalier. Le mot de passe c'est "3 têtes valent mieux que deux, tu l'auras". Je te suggère le sort "locomotor scala". Cela transformera un escalier en escalator. Pour l'interrompre, il suffira d'un "finite" et pour en inverser la course, un simple "inversio" fera l'affaire... Si tu tombes, utilises un "carpe retractum" pour t'agripper et un "immobilus" si quelqu'un s'amuse à accélérer ton ascension. Si tu souhaites les apprendre, n'hésites pas. Ce sera avec plaisir. » sourit-elle.

Bien-sûr, Lou allait devoir passer des semaines, comme les autres, pour apprendre la théorie, l'importance du geste et de l'élocution, avant d'être en mesure de lancer son premier sortilège. Mais il ne faisait aucun doute qu'il y arriverait avec de l'application. Au moins, elle venait de lui rendre un précieux service en lui évitant d'être trimballé d'un tableau à l'autre, d'une aile à l'autre pour obtenir un mot de passe d'un raccourci qui n'était plus utilisé si elle s'en tenait aux toiles d'araignées. L'autre solution aurait été de placer un tableau et de lancer contre le mur un "transitum vade ad dormitorium" afin de créer un passage, mais ce sortilège complexe était encore au-delà de leur portée, d'autant plus que sans autorisation cela aurait contrevenu au règlement et aurait pu être contrer, peut être, par certaines protections...


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Lou O'Riley
Lou O'Riley
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Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] Lumos-4fcd1e6

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MessageSujet: Re: Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] EmptyDim 15 Juil 2018 - 16:41



Hermione semblait bien connaître le château. Lui était à peine arrivé qu’elle lui parlait déjà de passages secrets et d’escaliers mouvants. Il était inconcevable pour Lou que les escaliers bougent, comme dotés de conscience, comme désireux de montrer leur indépendance, et qu’ils perdent en même temps la moitié des élèves naïfs qui composaient l’école.
 
Mais après tout, si un chapeau pouvait parler, pourquoi pas ?
 
« Comment vous faites pour retrouver les salles de classe d’une année à l’autre, dans ce cas ? », fit Lou. C’était une question rhétorique : il se doutait bien qu’ils avaient des cartes ou des sortilèges pour les localiser. Mais le savoir n’était-il pas censé être consigné dans les mêmes lieux, immuables ? Des lieux grandioses ou poussiéreux, peu importait, du moment qu’on ressentait l’essence de ce qu’il s’y transmettait. Le garçon gardait un souvenir fort des différentes salles de cours qu’il avait côtoyées : même s’il avait vécu à la campagne, celles-ci étaient toujours animées d’une certaine sérénité, imposaient toujours un certain respect, et ce même si les élèves s’avéraient souvent turbulents. Ces salles qui se déplaçaient, il lui semblait que ça rendait les connaissances plus indiscernables, moins palpables que si elles étaient restées en place.
 
Mais sans doute que son esprit trop moldu et cartésien l’empêchait d’en voir la vraie beauté.
 
Lou, fraîchement arrivé à Poudlard, se sentait déjà perdu. C’était trop différent, trop complexe par rapport à ce qu’il connaissait déjà. Il pensait détenir un certain talent d’adaptation : il se rendait compte maintenant qu’il semblait s’être surestimé. Tout lui paraissait trop grand, trop luxueux, trop magique. Pourquoi ces tableaux bougeaient-ils ? C’était contre tout ce qu’il avait appris auparavant, contre toutes les lois de la physique et la réalité qu’on lui avait inculquées. S’il savait depuis très longtemps qu’il était un sorcier, on ne lui avait jamais permis de connaître son monde. Sa mère rejetait la magie – Lou s’estimait presque chanceux, du coup, qu’elle ne l’eût pas rejeté lui et sa sœur, qui visiblement possédait les mêmes dont que lui.
 
D’où leur venaient-ils ? Ils n’avaient jamais entendu parler de magie autrefois.
 
Dans tous les livres que Lou avaient lus jusqu’ici – des livres essentiellement achetés chez Fleury & Bott’s, presque contre le gré de sa mère, et soigneusement choisis pour les informations sur le monde magique qu’ils pourraient lui prodiguer. Et sa mère, justement, l’avait considérablement surpris : elle semblait s’être appliquée à avoir mis tous ses préjugés de côté à partir du moment où il avait reçu sa lettre. Le sport, l’Histoire de Poudlard, les livres annexes qu’il souhaitait acquérir… elle avait presque tout laissé passer.
 
« Mes parents moldus ont voulu montrer leur érudition et faire preuve d’originalité en me nommant comme ce personnage issu de cette tragicomédie tardive rédigée par Shakespeare », reprit Hermione.
 
En effet, elle semblait connaître le Conte d’Hiver. Mais au-delà de ça, Hermione était vraisemblablement Née-Moldue. Il avait un peu honte de l’avouer, mais il se sentit aussitôt soulagé. Au moins une qui ne le jugerait pas sur son absence de connaissances magiques, du moins pratiques. Elle avait l’air également très avertie sur d’autres sujets : la suite d’évènement qu’elle lui cita le laissa littéralement bouche bée – et il ne s’estimait pourtant pas inculte.
 
« Où as-tu appris tout ça ? », ne put-il s’empêcher de demander. Même si elles avaient trait à son prénom, ces informations n’en demeuraient pas moins impressionnantes. Elle avait l’air amère, aussi. Amère sur le choix de prénom dont ses parents l’avaient affublée ou amère au-delà de cela, il n’aurait su le dire – mais il reconnaissait cette intonation dans sa voix pour avoir la même, parfois, lorsqu’il repensait à tout ce qu’il avait perdu avec son accident. Il la regarda attentivement, peut-être trop pour que ce soit confortable pour elle : il ne sut déterminer si l’amusement qui animait son visage était sincère ou non. « En tout cas », dit-il, peut-être pour la rassurer ou peut-être pour changer de sujet, « je trouve ton prénom très joli. Personne ne peut dire qu’il a le même que toi, en tout cas.
 
- Ce que j’espère c’est que je n’aurai pas à connaître un destin aussi tragique et compliqué… » Et à Lou de la regarder encore plus intensément. Elle paraissait réaliste et assez sûre d’elle. Pourquoi pensait-elle à des choses aussi funestes, improbables de surcroît, qui n’arriveraient sûrement jamais ? Il ne savait pas à quoi elle pensait en parlant de destin tragique, mais il pensait s’en faire une assez bonne image : des choix compliqués, des morts et l’impression d’impuissance qui prenaient souvent ces personnages de revers.
 
« Je suis sûr que non », se contenta-t-il de dire – qu’aurait-il pu dire de plus ?
 
Un ange passa. Comme pour leur permettre d’assimiler la discussion. Lou joua avec ses doigts et remarqua pour la première fois depuis qu’il était parti que ses ongles étaient sales. Il faudrait qu’il pense à s’en occuper pour ne pas décevoir ses professeurs.
 
« Et toi, alors, Lou… », reprit Hermione. Le garçon releva la tête et focalisa à nouveau son attention sur la fillette. Il présager déjà la suite de la conversation. Une interrogation en bonne et due sur son propre prénom. « S’agit-il du diminutif de Louis ? "Gloire" et "combat" ou encore "loup", comme l’animal, hm ? » Elle sous-entendait sans doute une relation quelconque avec l’un des rois de France, l’un des Louis qui avaient marqué l’Histoire.
 
Lou avait lu quelques informations sur eux, mais il savait déjà que son nom n’avait aucun lien avec eux. Jamais ses parents ne se seraient aventurés à leur donner, à lui et sa sœur, un héritage aussi lourd à porter. C’aurait été présomptueux et très risqué, lui avait dit sa mère un jour lorsqu’il avait posé la question.
 
« Pas du tout », dit-il. « Je doute aussi qu’il ait un rapport avec l’animal. Chez moi, le loup est craint. Il n’y en a plus mais comme dans mon village et dans ceux qui nous entourent, nous vivons d’agriculture et d’élevage – au moins une partie de la population -, et qu’il y a longtemps ils avaient l’habitude de saccager les troupeaux des fermiers, on en a peur. » Il se souvint de ses cours d’histoire de primaire et les détails lui revinrent. Comment les éleveurs avaient été sans pitié envers eux. Et comment, à force de tueries, ils avaient fini par éteindre leur espèce en Ecosse. Lou s’était senti désolé en l’apprenant. Les pauvres bêtes, après tout, ne faisaient que se nourrir et n’avaient pas un comportement si différent de l’humain qui chassait le gibier. L’éleveur lui-même, d’une certaine manière, anéantissait ses bêtes pour les manger. « Non, mon prénom me vient de ma grand-mère paternelle, Louisa. Elle est morte juste avant ma naissance. Mes parents voulaient lui rendre hommage. »
 
Comme une sorte de regret envers elle. Lou ne l’avait jamais vue et il doutait que ses parents aient gardé contact avec. Il avait interprété cela comme une manière d’absoudre les erreurs de son père à son égard, comme un moyen de se racheter.
 
Hermione lui sortit ensuite une litanie de sortilège qui pourraient l’aider. Le garçon fit de son mieux pour les retenir, mais il était loin d’avoir une bonne mémoire auditive. Il avait besoin pour apprendre de textes, de livres et de notes. C’était d’ailleurs sans doute pour ça qu’il aimait autant lire, que ce soient des romans ou des manuels scolaires. Il dut faire une tête étrange car la jeune fille conclut avec un sourire : « Si tu souhaites apprendre, n’hésite pas. Ce sera avec plaisir.
 
- Merci ! », lui répondit-il précipitamment. Car il ne se voyait pas s’en sortir tout seul, du moins les premiers temps. Il continua avec embarras : « Je n’ai jamais tenu une baguette magique de ma vie… Je ne sais même pas si je serai capable de l’utiliser. Pour moi, soulever Robert pour monter des escaliers, c’est encore de la science-fiction. Même si, bien sûr, j’ai vu les préfets de Gryffondor le faire pour m’aider à monter jusqu’ici. »
 
La sensation avait d’ailleurs été grisante. Il n’avait jamais volé de sa vie et les doux balancements de son siège l’avait apaisé comme seul le sport savait le faire. Il espérait pouvoir recommencer rapidement et réfléchissait déjà à un moyen d’apprendre ces sortilèges très vite.
 
« Tu penses que tu pourrais me les apprendre avant que les professeurs ne nous en fassent la démonstration ? J’ai lu le programme scolaire dans les manuels de l’école, et j’ai l’impression qu’ils ne seront pas abordés avant longtemps. » Pour ne pas montrer que son avidité relevait plus, une fois n’était pas coutume, de sa satisfaction personnelle, il ajouta : « Je ne pense pas vouloir demander aux autres élèves de m’aider jusqu’au mois d’avril au moins. »
 
Evidemment, le plus pratique aurait été d’aménager le château spécialement pour lui. Cela dit, il n’était pas sûr que cela soit faisable : d’abord, qui changerait la structure d’un bâtiment comme celui de Poudlard pour un seul élève en difficulté ? Et ensuite, ils doutaient que les professeurs souhaitent réellement intervenir sur un héritage aussi colossal.  



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Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] Lumos-4fcd1e6

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MessageSujet: Re: Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] Ennemis de l'héritier, prenez garde... [PV Lou] EmptyDim 22 Juil 2018 - 15:13

Ennemis de l'héritier, prenez garde... [LOU]
L'ambiance de la salle-commune était redevenue calme. Il n'y avait plus autour d'eux que des fauteuils moelleux, des tables, des armoires, un panneau d'affichage, un jeu d'échecs version sorcier et une cheminée de laquelle crépitait des morceaux de bois de sapin incandescents découpés par Hagrid. Il y régnait une chaleur réconfortante, surtout à la meilleure place où se trouvait le divan. Au dessus de l'âtre, gravé dans la pierre, se trouvait le blason de Poudlard, tandis qu'une tapisserie brodée aux couleurs de Gryffondor recouvrait les murs en représentant une femme entourée d'un lion et d'une licorne similaires à celle que l'on retrouvait depuis le Roi Henry V sur le sceau de la Monarchie, couplé avec la devise : "Dieu & mon Droit" et "Honi soit qui mal y pense", ainsi que sur "la dame et la licorne", une tapisserie Française de la fin du XVe siècle.

Lors de sa première nuit au château, Hermione n'avait quasiment pas réussi à fermer l'oeil ; son cerveau bouillonnant d'innombrables théories fumantes et d'ingrédients qu'elle avait essayé de rassembler afin de s'offrir des explications, une logique, à ce qui était apparu comme surréaliste. Elle avait eu, pourtant, l'occasion d'étancher sa curiosité bien avant, en lisant ses livres de cours et d'autres que ses parents lui avaient acheté chez Fleury & Bott pour lui faire plaisir et assouvir sa passion pour la lecture. Rapidement, elle s'était adaptée à ce nouveau monde remplit de richesses et d'espoirs, même s'il existait de nombreuses choses dont elle ignorait encore l'existence et d'autres qui allaient venir remettre en question ses certitudes.

« Comment vous faites pour retrouver les salles de classe d’une année à l’autre, dans ce cas ? », fit Lou.

La lionne pouffa de rire et lui offrit un sourire amusé. Elle n'avait aucune idée de l'existence de la carte du Marauder.

« Eh bien, ce serait plus pratique de nous les indiquer sur notre panneau d'affichage ou sur une carte, mais il semblerait qu'ici ce soit la débrouillardise et la mémoire qui priment, bien qu'il y ait des salles qui ne bougent pas, comme la classe de potion dans les cachots... » ajouta t-elle en pinçant les lèvres. Elle soupira. « L'idée prend tout son sens, si je puis dire, lorsque l'on sait que Rowena Serdaigle est à l'origine de tout ça. D'ailleurs, la légende raconte qu'elle aurait rêvée d'un cochon verruqueux qui l'aurait amenée en rêve jusqu'ici et que c'est grâce à cela que les fondateurs se sont mis d'accords pour construire notre école dans les Highlands. Hog signifiant "cochon" et warts "verrues". Intéressant, n'est-ce-pas... » fit-elle en haussant les sourcils d'un air blasé. **peut être avait-elle sifflée un peu trop de gnole ce soir là, allez savoir...**

Voilà qui offrait un sens à ces cochons de pierre à l'esprit farceur et peu aimable que l'on retrouvait à certains endroits du domaine (lorsqu'ils n'étaient pas déplacés !) et que le Professeur Binns leur avait demandé de retrouver et de compter pour leur devoir d'Histoire de la magie. Il y en avait treize. Oui, treize ! Pour un moldu, ce chiffre symbolisait la malchance et le mauvais sort, mais pour un sorcier, il était synonyme de chance, entre autres. Leurs blagues étaient tellement pitoyables ; le pire étant que certaines d'entre-elles crachaient bel et bien du feu sur deux bon mètres ! Oui ! Après tout, pourquoi rendre les choses plus compliquées lorsqu'on pouvait aussi les rendre dangereuses ?! Et cela n'avait pas été la présence d'un cerbère ni celle d'un troll des montagnes qui auraient pu changer la donne ni rassurer Lou !

« Où as-tu appris tout ça ? » lui demanda t-il, intrigué qu'elle en sache autant à propos de la littérature moldue et de ce monde sorcier. « En tout cas », ajouta t-il « je trouve ton prénom très joli. Personne ne peut dire qu’il a le même que toi, en tout cas. »

Hermione lui accorda un sourire plus timide, mais remplit de sympathie. Elle perdit celui-ci au moment où elle se décida à lui répondre après une profonde inspiration teintée d'une certaine hantise à l'idée de lui déplaire.

« Eh bien... Merci... » **non, ne lui dit pas que c'est la première fois que l'on trouve ton prénom joli !** « Tu vas sans doute trouver cela barbant, mais j'aime lire et apprendre de nouvelles choses, voyager et ressentir des émotions grâce à eux. » **ne lui dit pas combien tu es ennuyeuse. Lorsqu'il te connaîtra mieux, il t'abandonnera** « J'en emprunte à la bibliothèque pour me divertir la nuit. Je trouve cette culture passionnante et curieuse en même temps, même si je ne suis pas certaine que la véracité scientifique et l'honnêteté intellectuelle soient toujours dans leurs préoccupations. Si tu voyais sur quoi se fonde leurs études, notamment sur les moldus...» , conclut-elle, perplexe.

Aucune méthodologie, des expériences gratuites, beaucoup de maladresse et de préjugés, souvent une espèce de candeur et de curiosité tenant de l'étude animale ou du point de vue du colonisateur Européen à l'égard des "peuples premiers" avec ce qu'elle pouvait comporter d'erreurs, de mensonges, de propos insultants, amusants, loufoques, arrogants ou à visée propagandiste. Cette année allait être celle où le racisme et la xénophobie allaient lui sauter en pleine figure, tout en l'exposant, comme d'autres, à une mystérieuse menace endormie, déposer là avant son départ par Salazar Serpentard à destination de son héritier et de ceux qu'ils avaient désigné comme ses ennemis : les nés-moldus.

Un ange passa après lui avoir répondu à propos de l'origine de son prénom et sur la manière dont elle espérait ne pas connaître la même destinée plus ou moins tragique. Hermione n'avait pas idée du nombre de fois où elle allait frôlée la mort et déjouer ses pièges, parfois grâce à l'intervention ou au sacrifice d'un ami. Lou l'observa alors plus intensément. L'avait-elle convaincue de quelque-chose qui lui vaudrait un intérêt sincère ? Pourquoi penser à des choses si funestes en effet, surtout si jeune...

« Et toi, alors, Lou… », reprit Hermione. Le garçon releva la tête et focalisa à nouveau son attention sur la fillette. « S’agit-il du diminutif de Louis ? "Gloire" et "combat" ou encore "loup", comme l’animal, hm ? »

« Pas du tout », dit-il. « Je doute aussi qu’il ait un rapport avec l’animal. Chez moi, le loup est craint. Il n’y en a plus mais comme dans mon village et dans ceux qui nous entourent, nous vivons d’agriculture et d’élevage – au moins une partie de la population -, et qu’il y a longtemps ils avaient l’habitude de saccager les troupeaux des fermiers, on en a peur. »

Il était dommage de savoir le loup quasi exterminé en Europe, à l'exception de l'Espagne, de l'Italie et des Balkans ou encore que les tentatives de repeuplement aient provoquées des conflits avec les éleveurs et les agriculteurs. Le loup n'avait d'ailleurs plus peur de l'homme et c'était bien là le problème. Le monde magique avait lui aussi son lot de "nuisibles", d'espèces en voie d'extinction ou exploitées pour leurs valeurs sur le marché. Seulement, outre la peur qu'il inspirait, il y avait aussi la valeur de l'investissement qui poussaient ces gens là à exiger des mesures.

« Non, mon prénom me vient de ma grand-mère paternelle, Louisa. Elle est morte juste avant ma naissance. Mes parents voulaient lui rendre hommage. »

Oh d'accord ! Une touchante attention !

« C'était très gentil de leur part. Ce sont deux jolis prénoms eux-aussi... » dit-elle aimable. « Et du coup, tu viens d'où ? Moi j'habite à Londres et mes parents sont dentistes. » ajouta t-elle en se disant que si son hypothèse s'avérait exacte Lou saurait à quoi elle faisait allusion étant donné qu'il ne semblait pas y en avoir ici dans le monde des sorciers. Evidemment, ses parents lui envoyait du fil dentaire à la menthe et des en-cas équilibré à l'occasion.

Bien entendu, Hermione croyait à l'entraide. Elle n'était pas de celles qui cherchait à exploiter la faiblesse des autres, y compris pour leur jouer de vilains tours, à moins d'avoir attiser sa colère et son désir de vengeance, en sachant qu'en la matière, la Miss possédait assez de talent et d'ingéniosité pour intimider pas mal de monde. Oui, parce que Malefoy et d'autres la ramenaient moins en solo ou lorsqu'il était question de l'affronter en terme de magie. Il fallait toujours se méfier des coups fourrés, des coups de couteau dans le dos. Avec les gangs c'était plus délicat, d'où l'importance d'avoir des ami(e)s, de savoir se faire respecter ou craindre. L'école étant un terrain de jeu qui pouvait s'avérer cruel, surtout pour les canards boiteux et les plus brillants.  

Mais elle s'était dit que, peut être, ce garçon apprécierait d'avoir une alliée, quelqu'un sur qui se reposer, prête à le défendre, même si cela devait signifier qu'ils ne restaient que des camarades. Ce qu'elle ne voulait plus c'était d'accorder son aide en échange d'une sympathie dont elle avait appris à ne plus rechercher à tout prix, en sachant combien elle avait été exploitée fut un temps. Et si certains se moquait de la voir toujours plongée dans ses livres, aucun - à sa connaissance - n'en savait assez sur elle pour imaginer qu'il n'y avait pas qu'une curiosité et un passe-temps derrière tout ça. Alors, oui... S'il le voulait, elle était prête à lui enseigner ces sortilèges. D'autres auraient pu penser qu'un service en valait un autre, mais cela n'aurait pas été de la générosité, mais un geste intéressé.

«- Merci ! », lui répondit-il précipitamment. Il continua avec embarras : « Je n’ai jamais tenu une baguette magique de ma vie… Je ne sais même pas si je serai capable de l’utiliser. Pour moi, soulever Robert pour monter des escaliers, c’est encore de la science-fiction. Même si, bien sûr, j’ai vu les préfets de Gryffondor le faire pour m’aider à monter jusqu’ici. »

Elle avait souri à nouveau, amusée à l'idée que techniquement si, il avait bel et bien déjà tenue une baguette magique, chez Ollivander. La théorie, par contre... Elle n'était pas certaine d'être objective si l'on considérait qu'en principe cela prenait des mois, alors qu'elle avait été la première de sa promotion à y parvenir et de très loin, ce qui lui avait valu dix points pour Gryffondor et de devenir la chouchou du Professeur, ce qui n'était pas allé sans lui attirer des jalousies. Celle de Ron par exemple.

«- Mais je t'en prie... Eh bien, ce que je trouve proche de la science-fiction - ou plutôt de l'héroic fantasy - ce fut d'avoir croisé un troll des montagnes et un cerbère, le tout en première année... » , ricana t-elle. « Et puis rencontrer de vrais fantômes, un poltergeist nommé Peeves et des portraits animés de personnes décédés, j'avoue que c'était quelque-chose... »

A ce propos, l'anniversaire de mort de Sir Nicholas de Mimsy-Porpington - alias Nick-quasi-sans-tête - c'était cette année. Y être invité(e) était une chose rare pour un vivant. Cinq cent ans de forme spectrale c'était quelque-chose...

« Tu penses que tu pourrais me les apprendre avant que les professeurs ne nous en fassent la démonstration ? J’ai lu le programme scolaire dans les manuels de l’école, et j’ai l’impression qu’ils ne seront pas abordés avant longtemps. » Il ajouta : « Je ne pense pas vouloir demander aux autres élèves de m’aider jusqu’au mois d’avril au moins. »

Elle haussa les sourcils avec perplexité.  

«- Oh bien-sûr, à condition de maîtriser la théorie... En fait, le plus difficile au début c'est la concentration, la détermination et la visualisation du sortilège que tu dois apprendre à canaliser et à transférer vers ta baguette qui, elle, joue le rôle d'outil, de prolongement symbiotique. »

Les accidents survenaient surtout à cause de cela et d'une mauvaise prononciation. Certains sorts étaient plus difficiles pour les premières années, car ils étaient question d'y adjoindre un geste, comme avec le sortilège de lévitation : wingardium leviosa.

Elle hésita, puis ajouta : « Pourquoi attendre ? Si cela peut te rassurer sache que les autres élèves de ta promotion n'ont jamais tenu de baguette. Mais, ici, le fait que je sois née de parents moldus m'attirent l'inimitié et la haine de certains. Ils ont beau me faire sentir que je suis inférieure à eux, aurais-je du les laisser avoir raison et le leur prouver en offrant du crédit à leur ignorance, à leur jalousie et à leur méchanceté ou ai-je eu raison de rester moi-même ? Qu'aurait du faire Stephen Hawking d'après toi ? »

Hermione avait mentionné l'identité de cet Anglais atteint d'une grave maladie, coincé dans une chaise roulante. Elle se disait que cela inspirerait surement lou. Autant ne pas mentir : elle l'imaginait exigeant envers lui-même et les autres, mais dans le déni, préférant montrer son courage et sa force dans son entêtement à s'infliger des efforts sur-humains afin de compenser son handicap. Mais si par malheur, la vie l'avait incité à se tenir éloigné au maximum des autres et à se comporter comme elle avant son arrivée à Poudlard, alors peut-être pourrait-elle parvenir à l'aider à se détendre un peu en lui offrant un repère familier. Elle allait bientôt fêter son treizième anniversaire. On ne s'attendait pas à rencontrer de la maturité chez un enfant. Elle n'avait pas encore osée poser certaines questions, mais de fil en aiguille, il était possible que leur conversation les y mène naturellement. Allez savoir...


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