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[01/12/97 - DANS LA BANLIEUE DE DUBLIN] Occus, pocus... oh et puis tiens, un bourre-pif ! (ft. Hermione)

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Tiberius W. Selwyn
Tiberius W. Selwyn
PERSONNEL DE POUDLARDProfesseur de sortilèges
    PERSONNEL DE POUDLARD
    Professeur de sortilèges
AVATAR : Chris Hemsworth
MESSAGES : 31
[01/12/97 - DANS LA BANLIEUE DE DUBLIN] Occus, pocus... oh et puis tiens, un bourre-pif ! (ft. Hermione) Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 1er mars 1962 - Derry (Irlande du Nord)
SANG: pur
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MessageSujet: [01/12/97 - DANS LA BANLIEUE DE DUBLIN] Occus, pocus... oh et puis tiens, un bourre-pif ! (ft. Hermione) [01/12/97 - DANS LA BANLIEUE DE DUBLIN] Occus, pocus... oh et puis tiens, un bourre-pif ! (ft. Hermione) EmptyVen 31 Aoû 2018 - 23:53

Tranquillement installé à sa table, Tiberius en était à sa troisième bière blonde. Il y allait doucement. Il se souvenait de l'effroyable cuite qu'il avait prise, après le match de Quidditch du temps où il était encore un élève. L'ignoble gueule de bois du lendemain fut désastreuse, tout comme l'entretien chez le Directeur d'alors. Il n'était pas permis que l'on consomme de l'alcool à Poudlard même lorsqu'on terminait quasiment sa septième année d'études. Le victoire au Quidditch ne fut d'ailleurs pas une excuse. Quelquefois, le blond se demandait ce qu'il se serait passé s'il n'avait eu affaire à un homme aussi bienveillant que Dumbledore. Certainement qu'il n'aurait pas juste fait perdre des points à sa Poufsouffle. Il aurait probablement risqué l'expulsion et à quelques semaines des ASPICS, voilà qui aurait été bien fâcheux ! Cela dit, lui qui détestait le ridicule, il avait été gâté. Tous ses camarades l'avaient tancé, allumé, comme on disait dans le jargon des jeunes, en mimant ses haut-le-coeur, sa façon de tituber. Comme quoi, il pouvait y avoir bien plus cruel pour l'égo qu'un professeur ! Depuis ce jour, Tiberius s'était juré de ne plus en revenir à cet état là. Et par les temps qui courraient mieux valait rester sobre, autant que possible, tout du moins. Il se sentait bien, à ce moment précis et il se réconfortait comme il le pouvait. Il se trouvait loin de Poudlard, à des kilomètres, même. Quelques jours plus tôt, un hibou lui était parvenu avec à ses pattes une lettre. Dès le moment où il regarda l'écriture, il reconnut son auteur qui n'était autre que son père. Oui, le vieux Selwyn savait écrire... ça pouvait surprendre n'importe qui ! Comme quoi le débilisme profond de cet énergumène avait finalement des limites. En se rendant compte que le bout de papier émanait de la personne qu'il détestait le plus au monde, après son frère, le Professeur de Sortilèges avait manqué la brûler sans la lire. L'intrigue fut plus forte et eut raison, en quelque sorte, de sa révulsion. Son paternel lui expliquait dans des mots très froids que la tombe de sa mère avait été abîmée par une tempête. Estimant que les réparations nécessitaient trop de temps, et qu'il n'avait pas que ça à faire, le vieux le chargea donc de régler toute la paperasse et de s'en occuper. Ben voyons... comme si Tiberius n'avait pas un travail déjà ! Et comme s'il n'avait que ça à gérer, devenir le secrétaire d'un Mangemort ! Il étouffa sa colère aussi rapidement qu'elle s'était manifestée et il n'eut pas besoin de monopoliser beaucoup d'énergie pour ça. Il n'allait pas le faire pour lui, mais pour sa mère, parce qu'elle méritait une tombe décente et que l'on prenne soin de sa dernière demeure. Ainsi en serait-il !

La préparation de ce retour au pays ne fut guère très complexe, ni même réjouissante. Sans enthousiasme, Tiberius se contenta de prendre un baluchon pour ne pas s'encombrer. Il partit couvert. Si l'Ecosse était un pays froid et parfois austère, l'Irlande s'avérait bien pire. Il y régnait une sorte de micro-climat qu'il connaissait bien. Il y avait grandi et il se rappelait très bien des vents parfois contraires qui parcouraient l'île. Celle-ci était naturellement peu boisée bordée à l'ouest par l'Atlantique et au nord par la mer Arctique. Les hivers rudes, restaient ponctués de redoux souvent pluvieux. Parfois, dans une même journée, le temps changeait plusieurs fois ! C'était un casse-tête impensable pour s'habiller. Aussi, Selwyn avait-il toujours veillé à prendre une cape ou un anorak, en plus d'un manteau. Désireux de rester discret pendant son voyage, il opta pour son balai. Ca lui permettrait de profiter un peu de la vue et de s'évader. Certes, il dut affronter le froid et le vent de ce début de décembre mais il y était habitué et n'était pas sans reste. Il se couvrait de capes, de pulls bien chauds, averti qu'il était par le côté piquant du gel et de l'hiver qui officiellement d'ailleurs n'était même pas encore arrivé. Il atterrit à Derry, sa ville natale, tard dans la soirée. Evidemment il préféra demander le toit et le couvert à une auberge, plutôt que de se rendre dans la maison de son enfance où son père était peut-être. Allez savoir s'il se prélassait devant sa cheminée ou bien s'il pourchassait les Moldus innocents pour amuser cette bande de sorciers écervelés fidèles au Seigneur des Ténèbres ? En tout cas, mieux valait rester dans un lieu étranger, pour éviter de croiser cet homme qui le haïssait et auquel il rendait bien cette haine. A cette heure-ci, il eut beaucoup de chance que l'aubergiste ait encore une petite chambre de libre. Elle ne payait pas de mine, sobre, plutôt étroite, mais confortable. L'endroit idéal où dormir. Il repensa aux malheureux élèves de Poudlard qui avaient été intégrés à la maison Nunanbouc. Eux vivaient dans des conditions indignes de n'importe quel être humain. Il chassa bien vite cette réflexion car elle avait tout pour le mettre en rage et l'empêcher de tomber dans les bras de Morphée. C'était sans nul doute égoïste, mais il voulait être en forme pour tout régler le lendemain avec le graveur.

Il se réveilla au petit jour avec un léger mal de dos. La literie avait bien besoin d'une rénovation tout comme l'auberge en elle-même d'ailleurs. Le parquet en bois véritable grinçait comme la vieille McGonagall. D'accord, c'était méchant... mais en même temps, on ne va pas se mentir, Minerva n'était plus toute jeune. Dire qu'elle allait encore enseigner pour 100 ans... à minima. Une légende urbaine circulait à son sujet comme quoi elle était déjà là à l'époque des pharaons, et que c'était elle qui avait instauré la vénération des chats. Allez savoir ! Il s'habilla chaudement et descendit dans la salle à manger, chaleureuse au demeurant mais diablement parcourue de courants d'air ! Bon sang... il n'était quand même pas compliqué d'allumer un feu dans la cheminée ! Il regarda autour de lui. Matinal, personne ne l'avait précédé. Il sortit sa baguette pour projeter une étincelle dans l'âtre après y avoir fait voler le bois. La flamme réchauffa la pièce et il s'installa pour prendre son petit-déjeuner. L'aubergiste ne tarda pas à arriver, la tête dans le marshmallow. On voyait bien qu'il avait peu dormi. Il sembla étonné de voir la cheminée fonctionner à plein régime, mais en même temps qu'un gaillard comme Tiberius puisse soulever des stères et les jeter au feu, ça ne semblait pas impossible, bien au contraire ! Peu à peu, alors qu'il dégustait son petit-déjeuner, d'autres clients descendirent et s'installèrent à la longue table. Quelques politesses, de ci, de là, puis ils commencèrent à avoir une conversation plus intéressante, plus nourrie. Une fois lancé, Tiberius se transformait en vrai moulin à paroles. Son côté avenant et courtois reprenait le dessus. Et l'endroit morne en raison du brouillard extérieur et d'un ciel couvert, fut bientôt animé de rires, de petites chansons aux accents paillards et d'échanges chaleureux entre tout le monde. Un bon petit-déjeuner comme il les aimait et qui, lorsqu'il s'en rendit compte, l'avait mis bien mis en retard pour son rendez-vous. Il salua la foule, à la manière d'une rock-star et s'éclipsa. Le froid de décembre le saisit au visage. On aurait dit qu'on l'avait sauvagement agressé en lui jetant un énorme iceberg sur la peau. Il se ratatina légèrement, ce qui franchement n'était pas évident à percevoir, vu sa grande taille ! Il avança dans les rues pavés, en faisant attention aux plaque de verglas qui jalonnaient le sol et le transformaient en énorme patinoire. Lorsqu'il arriva, le graveur allait fermer pour manger.

- Excusez-moi, je suis Tiberius Selwyn. J'ai eu un malheureux contre-temps ! Figurez-vous que j'ai été retenu à un poste de police moldu parce que j'avais l'air d'un terroriste de l'IRA ! Vous vous rendez compte ?

- Diable ! Ces moldus ! Misérables cloportes !

Tiberius était parfaitement renseigné sur son interlocuteur. Pingre, méfiant et surtout très "puriste" au sens sanguin du terme. Il épousait complètement les valeurs du Seigneur des Ténèbres. Mieux valait donc le brosser dans le sens du poil et le manipuler avec subtilité. Tout un art que le professeur de sortilèges maniait à la perfection :

- Je déteste être en retard. Je tenais à venir quand même pour m'excuser ! Je vous laisse prendre votre pause déjeuner, je reviendrais cet aprs-midi !


- Diable non, M. Selwyn ! Entrez ! Vous avez eu suffisamment de mésaventures comme cela ! Mon estomac peut bien attendre !

- C'est très aimable ! Je ne vais pas vous prendre trop de temps, je sais déjà ce que je veux.

Ils entrèrent dans l'atelier. Effectivement, leur échange fut assez bref. Dix minutes, tout au plus. Tiberius présenta ce qu'il désirait pour sa mère. Et comme il s'y attendait, la facture s'annonçait salée. Il ne chercha pas à négocier. Il accepta de payer de suite. Il s'agissait de sa mère et pour elle, il était prêt à y mettre le paquet. Le graveur recompta l'argent deux fois, comme si le fait d'avoir pu si facilement faire affaire le rendait soudainement suspicieux. Constatant que le compte y était, ils se saluèrent et Tiberius retourna à l'auberge. L'ambiance semblait beaucoup moins festive. Tous les voyageurs semblaient partis et l'aubergiste morose, daigna à peine lui décrocher un sourire. Selwyn régla ce qu'il devait, en argent moldu puis il récupéra ses affaires. Il salua l'homme, laissa un important pourboire et se dirigea vers une ruelle au calme pour ouvrir son baluchon et en sortir son balai. Son sac était sans fond, grâce à sa maitrise des enchantements. Il y stockait pas mal de choses ! La température avait quelque peu augmenté, mais il persistait un brouillard épais. Idéal pour s'envoler dans les airs dans être vu ! Tiberius mit le cap au sud. Il voulait voir un peu du pays et profiter de son séjour. Direction Dublin, car s'il y avait bien une ville qui lui plaisait c'était celle-ci. Il aurait aimé y habiter, un jour. Et peut-être que ça finirait par se faire, s'il était viré de Poudlard ou s'il prenait sa retraite. Car contrairement à ses collègues, Tiberius ne se voyait pas enseigner jusqu'à ses vieux jours ! Oh non ! Vers le soixantaine, il s'en irait, pour laisser la place aux jeunes et surtout pour profiter des années lui restant à vivre. Certes, avec Voldemort dans la nature, plus puissant que jamais, le monde devenait sombre, certaines zones hostiles. Mais d'ici trente ans, il espérait bien que l'on serait passé à autre chose ! Personne ne pouvait vraiment être immortel. Il viendrait un moment où le Seigneur des Ténèbres chuterait, lui aussi. Ceux qui convoitaient le pouvoir finissaient consumés par celui-ci, et périssaient, tôt ou tard. En quelques heures, il fut à Dublin et se dirigea vers une maison précise. La propriétaire, une ravissante rousse aux yeux verts, parut fort surprise de le revoir. Ils échangèrent quelques mots, et comme par le passé, leur dialogue les amena sur un échange beaucoup plus passionnel. Peu lui importait qu'entre temps elle se soit mariés, Elowen, puisque tel était son prénom, resplendissait et il ne put résister à son charme. Un jour il faudrait qu'il éclaircisse le mystère de son gamin d'ailleurs. Celui-ci lui ressemblait étrangement et en dépit de ses contestations, Tiberius se demandait s'il n'était pas le père.

Après d'intenses retrouvailles, Selwyn dut se hâter de partir, avant que le mari ne revienne et ne les surprenne. Cela lui fit complètement oublier ses interrogations. Tant pis, une prochaine fois, sans doute ! Après l'effort, le réconfort. Comprenez par là que le blond entendait bien prolonger cette soirée plaisante dans un bar. Et le voilà donc dans ce fameux pub animé, à siroter ses bières, avec la sensation du devoir accompli. On voyait sur son visage qu'il était ravi. En regardant les bulles, Tiberius esquissait un petit sourire de satisfaction, un brin pervers, il fallait bien l'avouer. Elowen ne quittait pas ses pensées. Il fallut des éclats de voix pour l'alerter. Il leva les yeux en direction d'un groupe d'individus, trois types, qui s'en prenait à un quatrième. A entendre leur gouaille, il s'agissait d'ivrognes. D'ordinaire, Selwyn se serait contenté d'ignorer la scène et aurait continué à profiter de ce bon moment. Mais quelque chose attira son attention, des propos pour être plus précis :

- On va te livrer aux Mangemorts ! Hahaha ! Et toucher la belle récompense !!!


- J'ai de l'argent, tenez, prenez ces quelques gallions... mais ne dites rien...

- Donne-moi ça ! Ca servira d'bonus !

D'un mouvement agacé, Tiberius posa sa chope de bière et se leva. Forcément, une telle montagne qui se met en mouvement, ça ne peut pas être discret, surtout avec un léger coup dans le nez. Les trois hommes croisèrent le regard de Tiberius et le blond s'approcha.

- Qu'est-ce que t'as la blondasse ? T'as un problème ?

- J'ai trois problèmes. Toi, toi et toi. Vous allez gentiment retourner prendre vos pastilles pour dormir et laisser cet homme tranquille.

- Ou sinon quoi ?

- Sinon, je te décalque la tronche sur le bar et je m'en sers ensuite comme serpillière. T'as d'autres questions, le furoncle ?

- Espèce de...

L'homme s'empara d'une bouteille vide et la projeta sur Tiberius qui eut tout juste le temps de pencher la tête. L'objet se fracassa sur la tête d'une femme assise non loin. Son mari, un gros loubard se leva en renversant la table. En moins de temps qu'il n'en fallut pour dire Abracadabra, la situation dégénéra en baston générale. Tiberius dut se pencher à plusieurs reprises pour éviter les projectiles. Il se dirigea vers le malheureux qui allait être dénoncé et l'attrapa par le bras pour l'emmener vers la sortie.

- Par Merlin, qu'est-ce qui vous prend de vous balader à découvert alors que vous êtes recherché ?

- Je n'ai rien fait de mal !

- Peu importe, ils vont vous traquer. Foutez le camp ! Tenez, prenez mon balai. Allez plus vite !

- Ils sont là !!!

Alors que le fuyard venait d'enjamber le manche, Tiberius donna un coup sur le bois ce qui le fit décoller à plusieurs mètres de haut. Les ivrognes se ruèrent sur Selwyn et l'encerclèrent.

- T'as choisi le mauvais camp, la blondasse.

- Tu parles trop, le furoncle, viens donc prendre ton bourre-pif !

Tiberius fit un mouvement avec la ferme intention d'écraser son poing fermé sur la tronche de ce type qui commençait à l'insupporter sévère ! Manque de chance, ou plutôt excès d'alcool, il rata sa cible et tapa dans le vide. Déséquilibré et il tomba en avant. L'un des trois hommes profita de la situation pour lui asséner un coup à l'aide d'un pied de tabouret cassé. Il y eut un bruit sourd, alors que Tiberius se releva, à moitié sonné du choc sur son crâne. La vue troublée, il ne savait pas trop où attaquer.

- Tu fais moins le malin maintenant, Blondie !

- Oh come on ! Qu'est-ce que c'est que ce goût musical de citrouille ? T'es en Irlande ici, furoncle ! On écoute The Cranberries ! Vu ta tête de troll, en même temps, je ne suis pas certain que tu saches ce que c'est... la culture.

Le concerné lâcha un cri rageur et fonça sur Tiberius. Ok, le professeur était dans un sale posture, mais il ne manquait pas de panache !
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Hermione Granger
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SANS EMPLOI
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AVATAR : Emma Watson
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[01/12/97 - DANS LA BANLIEUE DE DUBLIN] Occus, pocus... oh et puis tiens, un bourre-pif ! (ft. Hermione) Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 19/09/1979 - Londres - Angleterre
SANG: né(e) de moldus
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MessageSujet: Re: [01/12/97 - DANS LA BANLIEUE DE DUBLIN] Occus, pocus... oh et puis tiens, un bourre-pif ! (ft. Hermione) [01/12/97 - DANS LA BANLIEUE DE DUBLIN] Occus, pocus... oh et puis tiens, un bourre-pif ! (ft. Hermione) EmptyMar 4 Sep 2018 - 4:30

"Le temps passe et panse.
La vie grouille et débrouille.
Les braises incandescentes se consument doucement sous le tas épais de cendres froides et grises.
Et puis, un jour, il y a un petit souffle, quelques brindilles, et le feu repart."
- Agnès Ledig

Depuis le mariage de Bill & Fleur, la chute du Ministère et l'attaque des mangemorts, y compris dans ce café moldu, où ils avaient eu le déplaisir de croiser Dolohov et Rowle avant de les mettre hors combat et de leur effacer la mémoire, le trio magique n'avait croisé d'âmes qui vivent qu'au Ministère lors de leur infiltration ainsi qu'au square Grimmaurd, avec Dobby, Kreattur, Mondingus Fletcher et Rémus. Trois mois plus tard, ils avaient surpris près de leur campement une discussion entre Dirk Creswell, Dean Thomas, Ted Tonks et deux gobelins ; tous recherchés. Cela avait été l'excitation sous la tente, mais hélas leur mission les avaient empêchés de se montrer à eux. Ce qui les avaient perturbés avaient été d'apprendre que Neville et Ginny avaient brisé une vitrine dans le bureau du Directeur afin de voler l'épée de Gryffondor, mais qu'ils s'étaient fait attraper. L'épée, semblait-il, était fausse, tandis que la vraie, l'avaient-ils appris - du moins, pensaient-ils, avaient été déplacée quelques jours plus tard chez Gringotts sur ordre du Professeur Rogue, dans un coffre inconnu. Et si dans l'immédiat Harry et Hermione avaient songé à Godric's Hollow comme lieu où avait été cachée la véritable épée, la dispute et le départ en colère de Ron avaient changé leur plan.

L'oeil d'Alastor Maugrey avait beau avoir été enterré par Harry en forêt après leur fuite du Ministère et leur départ précipité du square Grimmaurd, aujourd'hui compromis, les cauchemars de son meilleur-ami avaient repris par intermittence. Rien de grave pour l'instant, mais cela l'avait agacée de savoir Harry toujours incapable de fermer son esprit, bien que ses "visions" avaient suscité chez elle certaines questions, à la fois sur son lien entre lui et le Seigneur des ténèbres et sur ce qui pourrait mettre en danger leur sécurité. Mais d'après lui, il avait vu Gregorovitch attaché, torturé par Vous-savez-qui, puis être assassiné après lui avoir révélé des informations à propos d'un voleur. Tout ce qu'ils savaient c'était que Harry croyait avoir déjà vu son visage, mais ce qui était étrange c'était qu'il n'y avait eu aucune question à propos d'une quelconque baguette, mais Jedusor semblait bel et bien à la recherche d'une "arme". Mais laquelle !?

Tous les jours, le duo qu'ils étaient devenus prenait soin d'annuler les protections avant de transplaner dans un autre endroit isolé pour y re-installer la tente et les sortilèges de protection qui avaient bien fonctionné jusqu'ici. Chaque fois, ils prenaient soin d'effacer leurs traces, de ne pas en laisser en choisissant de ne pas couper de bois, de laisser de détritus ou de traces de pas par exemple. Pour survivre, ils n'avaient que des champignons, des biscuits rassis et des oeufs qu'ils étaient allés voler dans un poulailler, du moins jusqu'à ce que Hermione, scrupuleusement, ne décida de laisser de l'argent en compensation. Ron disparu, elle n'adressait plus la parole à Harry hormis pour discuter avec le portrait du Professeur Black la nuit, tandis qu'un bandeau noir lui masquait la vue. Tout courage ou motivation semblait l'avoir quittée ; l'équipe efficace formée jusqu'ici semblait désunie, au point mort, en pleine déroute. Harry lui-même éprouvait des difficultés dans leur quête de nourriture. Un jour, il réussissait à faire apparaître son patronus et le lendemain non, comme cette fois où il avait été contraint de transplaner avec l'énergie du désespoir afin d'échapper à des détraqueurs.

L'Anglaise ignorait que Harry l'entendait pleurer et appeler parfois Ron dans un murmure, la nuit, ni que ce dernier suivait sa trace à l'aide du déluminateur du Professeur Dumbledore. Elle n'avait pas voulu s'offrir à lui en spectacle, lui montrer ses faiblesses alors qu'ils avaient assez soupé en dispute et en aigreur, même s'il était facile de les deviner. Le jour, elle se forçait à accomplir le nécessaire pour Harry, plus par devoir que par envie. Des gens étaient en train de souffrir et de mourir. Eux aussi, à petit feu. Plus elle réfléchissait, plus elle relisait ce livre pourtant très court et plus elle se demandait si le Professeur Dumbledore n'avait pas surestimé ses capacités, s'il avait su qu'elle utiliserait ces livres sur cette magie très noire non pas pour son intérêt personnel, mais pour trouver un moyen de détruire ces fichus horcruxes. Car en y réfléchissant, l'homme lui avait fait remettre un retourneur de temps à seulement douze ans - un objet dangereux. Aujourd'hui, c'était comme s'il lui avait remis un pouvoir terrifiant entre les mains en sachant qu'elle n'en éprouvait que du dégoût, comme s'il s'attendait à la voir porter le poids du monde, à soutenir Harry dans les instants difficiles et désespérés.

Mais qui la reléverait, elle, si elle flanchait ?

Un résistant Français avait un jour déclaré que pour être un chef il fallait prendre sur soi, redonner la confiance, le courage, à ceux qui commençaient à la perdre, qu'il fallait parfois jouer sur les apparences, même lorsque l'on doutait soi-même. Le poids du commandement, la responsabilité qui leur incombait créait la solitude. Une absence, une faiblesse et c'est toute une unité qui pouvait perdre l'esprit du combattant. Son grand-père à elle s'était battu dans les tranchées, dans le nord de la France lors de la première guerre mondiale. Le second avait connu le débarquement en Normandie lors de la seconde, où il était mort. Jamais, oh grand jamais, Hermione ne pourrait croire quelqu'un qui prétendrait n'avoir jamais douté, n'avoir jamais eu aucune faiblesse. Elle ne s'imaginait même pas dans la peau d'une héroïne ; aucun soldat ni résistant ne s'était jamais imaginé ainsi. Il fallait faire ce qu'il fallait, cela n'était pas toujours glorieux, mais dangereux. La lionne n'avait fait que ce qu'elle avait cru devoir faire afin de protéger les gens qu'elle aimait, les autres aussi. Quelqu'un avait dit un jour que "le Mal triomphait à cause de l'inaction des hommes (et des femmes) de Bien". Sa vie n'avait intrasèquement aucune valeur à ses yeux. Tout ce qu'elle pouvait faire c'était essayer de sauver le plus de gens possibles, car c'était dans sa nature. Les forts devaient se battre pour les faibles et pouvoir compter sur ces derniers s'ils venaient à manquer de quelque-chose puisque personne n'était invincible.

Aujourd'hui, c'était son tour de prendre le risque de sortir en étant désillusionnée afin d'aller en quête de nourriture. Par aspect pratique, elle s'était rendue dans un supermarché afin de prendre un peu de nourriture et s'arranger à nouveau afin de laisser de l'argent dans l'une des caisses enregistreuses, comme cette fois où ils avaient pu se repaître de lasagne bolognaise et de pèches au sirop. En sortant, elle avait marché un peu tout en restant invisible et silencieuse ; ses traces de pas ayant été effacées par magie grâce à un sortilège lancée sur les semelles de ses chaussures. Lorsque soudain, un bruit sourd attira son attention. Angoissée, les sens aux aguets, elle avait maintenu fermement sa baguette dans sa main, se préparant à réagir le plus vite possible au cas où la menace se rapprocherait trop vite. L'idée lui était venue de transplaner sans risquer davantage, lorsqu'en passant près du pub elle s'était aperçue qu'une bagarre générale s'y était déclenchée. Peut être s'était-elle dit avec la peur au ventre, pourrait-elle se glisser rapidement par la porte arrière menant aux cuisines afin de récupérer davantage de nourriture ?

Aussi, s'approcha t-elle de la porte arrière et tandis qu'elle s'apprêtait à toucher la poignée et à pénétrer rapidement à l'intérieur afin d'effectuer une razzia, celle-ci fut enfoncée violemment par quelqu'un qui avait été projeté depuis les cuisines vers l'extérieur du pub. Prête à attaquer, Hermione remarqua que la bagarre avait dégénérée et que tout l'établissement était occupé par des gens en train de se taper dessus. Poussant alors un gros soupir de dépit, elle estima qu'il serait imprudent de forcer sa chance ou d'intervenir afin de rétablir un ordre relatif qui ne lui rendrait pas service. Aussi cru t-elle plus judicieux et plus prudent de battre en retraite. Pinçant les lèvres, visiblement déçue et contrariée, elle ne pourrait ramener à Harry que suffisamment de provision pour tenir une semaine ou deux. Son ventre criant famine, ses muscles endoloris par le manque de nourriture et les conditions de vie difficiles, il valait mieux conserver son énergie pour quelque-chose qui en vaille la peine.

Or, juste au moment où la lionne avait préparé son portoloin d'urgence au cas où et commencer à se concentrer pour transplaner, la porte d'entrée du pub fut à son tour ouverte à la volée par trois poivrots ayant balancé un autre homme sur le sol. Nom d'une chouette ! Ce patelin en banlieue de Bray, situé entre le comté de Dublin et de Wicklow était-il devenu un véritable coupe gorge depuis le coup d'Etat du chauve sans nez et de sa clique d'illuminés sans cervelle !? Seamus lui avait déjà parlé de la manière si singulière des Irlandais pour s'amuser, mais là, vraiment ! Quelqu'un avait insulté l'IRA ou la mère de quelqu'un, par Merlin !?

- Par Merlin, qu'est-ce qui vous prend de vous balader à découvert alors que vous êtes recherché ?

- Je n'ai rien fait de mal !

- Peu importe, ils vont vous traquer. Foutez le camp ! Tenez, prenez mon balai. Allez plus vite !

- Ils sont là !!!

Les sourcils légèrement froncés, sa concentration fut perturbée non pas par le boucan, mais par la voix de quelqu'un qu'elle avait bien connue. Sans cela, elle aurait quittée les lieux sans demander son reste, non par lâcheté, mais parce qu'elle n'avait pas à s'en mêler. Mais là il s'agissait d'un individu qui était en train de fuir sous ses yeux, menacés par les trois autres. Non... Ce ne pouvait pas être lui...

- T'as choisi le mauvais camp, la blondasse.

- Tu parles trop, le furoncle, viens donc prendre ton bourre-pif !

On racontait qu'à Poudlard une aide était toujours apportée à quiconque en éprouvait le besoin... à condition de la mériter. Prenant un peu ses distances afin de ne pas être une cible facile, même pour quelqu'un d'invisible, Hermione jaugea la situation, maîtrisant ses nerfs, malgré des désirs contradictoires. Si elle ratait son coup, il lui fallait profiter de son avantage et adopter une position qui la mettrait à l'abri. Professeur Selwyn ?! Non... Serais-ce vous ? De ce qu'elle en savait, il n'était pas spécialement un adepte des inconscients mettant en péril le monde entier avec leur paranoïa, leur eugénisme et leur idéologie raciste et xénophobe totalement débile, mais faisant bien les affaires d'un petit nombre d'arrivistes et d'opportunistes soucieux de maintenir non pas des traditions, mais leurs privilèges, même si cela devait impliquer de se débarrasser des autres. Evidemment, Tibérius Selwyn avait moins de chance d'être inquiété qu'elle, à cause de son statut. Mais puisqu'il semblait avoir aidé un innocent à échapper à un lynchage, à une époque où il fallait se méfier de tout le monde, son ancien Professeur semblait mériter un petit coup de main.

- Tu fais moins le malin maintenant, Blondie ! , lui répondit l'un des ivrognes après avoir fichu un coup à l'aide d'un pied de tabouret cassé tandis que le poing du Professeur avait hélas raté sa première cible. Hm... Si jamais ces hommes s'en sortaient à bon compte et s'il se faisait prendre, le Professeur Selwyn risquait de gros ennuis pour avoir aidé un potentiel né-moldu ou assimilé comme tel et rien, pas même son statut ne le protégerait alors. Il fallait faire quelque-chose.

- Oh come on ! Qu'est-ce que c'est que ce goût musical de citrouille ? T'es en Irlande ici, furoncle ! On écoute The Cranberries ! Vu ta tête de troll, en même temps, je ne suis pas certain que tu saches ce que c'est... la culture.

Hermione hésita un instant, puis se décida à cibler le malotru fonçant avec rage sur le Professeur. **Stupefix !**, fit-elle en informulé avant de se déplacer rapidement, à bonne distance, comme un fantôme sans laisser de traces. L'ivrogne fut frappé dans le dos et s'écroula devant les pieds de Tibérius. Mais hélas, son second sortilège lancé en pleine course n'atteignit pas sa cible et alla s'écraser au pied du second ivrogne dans une petite explosion qui éparpilla de la boue et de la neige sur lui et dans ses yeux. Zut ! Et tandis que le second s'essuyait les yeux en titubant quelque peu en râlant, le dernier poivrot s'était arrêté, hagard, sans comprendre ce qui se passait. L'alcool aidant pour embrumer leurs esprits, le Professeur avait une chance supplémentaire de prendre l'avantage avant que la lionne n'intervienne encore et ne choisisse, peut être, de disparaître définitivement sans demander son reste...
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