[Août] In the street, where she lives [Irina]

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Revenons un peu sur la chronologie. Cad était revenu en Avril de l'année précédente des Etats Unis. Il avait passé toute l'année jusqu'au mois de Mai suivant i à se préparer et avait ouvert ses librairies aux environs du 1er Juin. Il avait alors rencontré beaucoup d'élèves, réussi à faire fructifier ses commerces et reprit contact avec son maître dans le courant de l'été. En bref tout allait bien pour notre mangemort édulcoré.

Plus que bien même puisqu'il avait également rencontré une jeune fille qu'il appréciait beaucoup, retrouvé son ami Lucius, invité la première au bal donné par le second et allait également entrer au ministère ce qui faisait partie des choses qu'il aimait le plus faire. Tout ça pour dire que Cad avait hâte que l'été se termine même s'il l'avait passé très agréablement.

Le libraire se frotta les yeux, un grand sourire sur son visage, puis fit tourner le café dans sa tasse d'un air rêveur. Il y vit le reflet un peu déformé et très assombri d'un homme, pas encore d'age mur mais plus tout jeune, aux cheveux chatains clairs/blonds soigneusement coupés avec une frange en bataille, des yeux d'une couleur indescriptible et un sourire ravi sur la figure.
Il était habillé d'une robe brune à crevés rouge sombre et soulignée de fil dorée, faite sur mesure, pas aussi belle que les robes des Malefoy mais pas loin.

Ses pensées comme toujours s'égaraient vers l'apothicaire qui tenait sa boutique pas très loin. Il allait souvent la voir mais passait encore plus souvent dans sa rue, un peu à l'écart pour ne pas être vu. Il aimait savoir qu'elle n'était pas loin. Il n'avait pas vraiment besoin de plus en fait, juste pouvoir voir l'enseigne de Slug and Jiggers du coin de l'oeil lui faisait plaisir et l'aidait à se concentrer.
Parce que ne croyez pas que Cad en profitait pour feignasser. Il n'avait pas assez d'heures dans sa journée pour tout faire et ne pouvait malheureusement perdre du temps ~~à être am~~, à rêvasser ! Il continuait donc patiemment à étudier l'allemand comme il se l'était demandé. Il en avait besoin pour traduire le livre et surtout pour aider au mieux son Maître lors de ses prochaines missions. Mais force lui était d'avouer que c'était dur ! Il avait beaucoup plus de mal que lorsqu'il était à Poudlard...

Invité

Dans la rue bondée, une petite silhouette tentait de se frayer un chemin, sa longue cape noire tournoyant derrière elle, et ses cheveux en prises au vent. La Serpentarde Irina Collins était venue faire des emplettes et d'acheter la liste des fournitures requises. Irina se leva donc, paya Florian Fortarôme pour le prix de sa glace aux framboises; laissant un pourboire de dix gallions (Irina pouvait se le permettre; elle en avait un coffre plein à Gringotts). D'ailleurs, en parlant de Gringotts, elle avait retiré un peu d'argent, de quoi acheter ses fournitures scolaires et aussi, il fallait l'avouer, de quoi s'offrir un petit plaisir.

Elle avait longtemps hésité à faire un choix...Elle est passée devant la boutique de quidditch sans la voir, elle n'y jouait pas et ne s'y intéressait pas, donc bon. Elle aurait voulu s'acheter des nouvelles robes, mais les siennes lui convenaient trés bien. Elle aurait voulu s'acheter aussi des objets rares et coûteux, mais elle risquerait de les voir disparaître dans un futur proche, donc autant ne pas tenter le diable. Tout en cogitant, elle vit qu'une nouvelle librairie avait émergé, mais malheureusement, la boutique n'allait pas concurrencer Fleury & Bott pour autant. Chargée de ses achats, Irina vit la boutique d'un libraire qu'elle connaissait bien, Cadfael Gynn ap Nudd. Enfin, quand elle disait qu'elle le connaissait bien, tout était relatif, elle avait juste eu une entrevue avec le libraire. Elle colla son nez contre la vitre et elle scruta l'intérieur. Vide. Enfin, le libraire n'était pas là, et en plus un joli panneau en bois indiquait "closed". Mouais, bon, Irina, penaude continua son chemin. Elle passa devant un café, à la terrasse bondée.

Bon dieu, qu'elle avait mal aux bras avec toutes ces fournitures! Elle n'en pouvait plus. Elle vit une tête qui lui était vaguement familière. Elle s'approcha. Il s'agissait bien de Cadfael. Il était seul à une table et il semblait rêveur, regardant la devanture d'une boutique. Irina n'avait pas encore mis les pieds dans la boutique depuis qu'elle a changé de propriétaire; ainsi, elle ne comprenait pas ce qui pouvait le captiver à ce point.Elle le vit baisser la tête et replonger dans une lecture. Elle s'approcha et elle vit que Cadfael lisait un livre de grammaire allemande.

Arf. Il essayait d'apprendre une langue étrangère. Irina se sentit un peu coupable car elle avait un peu négligé son anglais durant ces deux mois de vacances. Etre repartie en Norvège lui avait permis de parler Norvégien et elle en avait oublié la langue de Shakespeare, régressant trés fortement et son accent Norvégien était à couper au couteau. Elle n'était plus sûre de savoir aligner deux mots en anglais. Car l'anglais n'était malheureusement pas comme le vélo, ça ne restait pas en nous. Bon nombre de parents avaient petit à petit oublié les langues étrangères apprises à l'école, ne gardant qu'un ou deux mots tout au plus.

Ceci dit, elle fit comme si de rien était, et elle fut tentée de se racler la gorge pour signaler sa présence. Mais ceci allait s'avérer d'une cruelle impolitesse. Elle voulut lui passer la main devant les yeux, faire des signes de sémaphore pour se faire remarquer mais c'était fortement déconseillé. Ah, elle était bien fière, la Serpentarde...

Elle décida de s'avancer vers la table, et elle murmura dans un anglais approximatif:

Bonjour Mr Gynn ap Nudd. Ca ne vous dérange pas si je m'installe ici?

Invité

Une voix le tira de sa méditation (presque) studieuse et il leva les yeux sur une jeune fille d'environs 14/17 ans, aux cheveux noirs coupés aux épaules mais dont la forme du visage et des yeux lui étaient vaguement familière.

Il devait la connaître sinon, l'adolescente ne se serait pas adressée à lui de cette façon mais il n'arrivait pas à remettre un nom sur cet accent si étrange et ce teint blême. Non, rien à faire.

- Bien sur mademoiselle, mais appelez moi Cadfael s'il vous plait, Gynn ap Nudd est tellement cérémonieux que j'ai du mal à m'y reconnaître.

Il ferma tranquillement son livre de grammaire et le rangea dans son sac avec d'autres livres divers. Il jeta alors un coup d'oeil a l'apothicairie. De Klarissa sa pensée dériva sur son Seigneur puis se première entrevue avec lui et la présentation de... Collins ! Mais oui c'était elle !

- Miss...Collins ? By Merlin je ne vous avais pas reconnue. Vous n'étiez pas blonde ?

Ouais on pouvait faire mieux comme approche mais il était surprit. Il était plus physionomiste que ça d'habitude et elle avait bien changé. MAis il n'y avait pas à s'y méprendre sur le sourire chaleureux qu'il lui envoya, il était réellement heureux de la revoir.

- Vous vous sentez prête pour une nouvelle année ? Si vous avez besoin de quoi que ce soit, surtout n'hésitez pas à venir me voir hein ! Je serais moins présent cette année mais je me débrouillerais pour être la si vous avez besoin.

En d'autre termes, il voulait assurer la jeune serpentard qu'il n'avait pas oublié leur petit marché et comptait bien s'y tenir cette année encore.

Invité

On avait failli ne pas la reconnaître. Etait t'elle aussi méconnaissable que cela? Il fallait dire, qu'elle avait encore changé, pendant ces deux derniers mois. Lassée par son apparence physique, elle avait décidé de changer du tout au tout. Elle en avait assez qu'on se focalise sur ses cheveux, d'un blond presque argenté, de ses boucles, elle en avait assez que, dès qu'elle passait, on murmurait "tiens, voilà la Norvégienne". Si autrefois être de la Norvège avait fait la fierté d'Irina, aujourd'hui, c'était devenu une insulte. Non qu'Irina n'avait plus ce sentiment de patriotisme, mais c'était la manière dont les gens parlaient qui la blessait. Récemment, elle avait coupé ses cheveux aux épaules et maintenant ils étaient d'un noir corbeau. Il n'y avait que son visage d'inchangé, toujours aussi blême, mais ses traits paraissaient plus âgés, plus lugubres aussi, mais également plus fatigués, il fallait le dire. Elle avait le même maintien, le même port de tête altier, les mêmes lueurs d'intelligence dans son regard.

Puis, elle le vit regarder vers l'apothicaire. Bon dieu, qu'avait donc cette boutique? Et, en l'espace d'un instant, il lui sembla la reconnaître. Ainsi, son changement était aussi radical? Elle l'entendit invoquer Merlin, et il lui dit, texto, qu'il ne l'avait pas reconnue.

Si je n'étais pas blonde? Hum, jusqu'à l'été dernier. J'ai eu envie...de changer. J'en avais assez qu'on me dévisage comme si on avait vu un martien.

Un bon point pour elle, il ne paraissait pas mécontent de la revoir, à croire que, ce qu'il faisait n'était pas si important que cela. Ca tombait bien qu'il soit disposé à lui parler, elle avait besoin d'un conseil de lecture. Elle recherchait son fameux "cadeau".

- Vous vous sentez prête pour une nouvelle année ? Si vous avez besoin de quoi que ce soit, surtout n'hésitez pas à venir me voir hein ! Je serais moins présent cette année mais je me débrouillerais pour être la si vous avez besoin.

Si elle se sentait prête pour la nouvelle année? Hum, difficile à dire. L'année précédente avait été "mouvementée". D'abord, le couperet de la mort s'est abattu sur l'école, emportant Diggory au passage, lors du tournoi des trois sorciers, qui s'étaient retrouvés quatre. Irina ne connaissait pas franchement Diggory. Seulement de vue, il paraissait sympathique, mais terriblement commun pour qu'elle s'y intéresse. Il avait accompagné Cho Chang au bal. Elle soupira en repensant à ce bal. Elle avait été invitée au bal par un élève de Drumstrang, un certain Nathan Winterstein, de deux ans son aîné. Elle l'avait trouvé attirant, mais sans plus. Elle n'était pas prédisposée à tomber amoureuse. Elle se souvient du moment où ils sont repartis. Il l'a embrassée, et il lui a murmuré "si tu as besoin d'un petit-ami, tu penseras à moi?". Elle l'avait regardé dans ses yeux bleus, et elle avait dit "je ne cherche pas de petit-ami, mais une amitié profonde et sincère". Aujourd'hui, c'était devenu son meilleur ami. Elle se demandait quel genre de rencontres elle allait faire cette année. Certainement des trés intéressantes(Un Serpentard...vous connaissez la suite XD).

Mais,à ses méditations, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas vraiment répondu à la question du libraire. Elle décida de jouer la carte de la franchise.

A vrai dire, pas vraiment. J'ai pas eu tellement envie de retourner à l'école, surtout depuis la mort de Diggory, et puis fréquenter en classe des huluberlus comme Potter ne m'enchante guère...j'ai hâte qu'on me lâche dans la nature.

Puis, elle se souvint de ce qu'elle voulait lui demander.

Le lieu est peut être inapproprié pour ce genre de conversation, mais j'aurais besoin d'un conseil, concernant une lecture. Je voudrais m'acheter un livre, mais pas n'importe lequel, si vous voyez de quel genre je parle.

En fait, Irina cherchait un livre de magie noire, pour l'apprendre. Elle doutait qu'il y aurait de tels livres à Fleury & Bott, et encore moins dans la réserve de Poudlard. Ainsi, elle espérait, qu'au moins, il s'y connaissait.

Invité

Cad se serait frappé la tête contre la table pour se punir de sa bêtise. Mais, lui avait-on apprit, ce genre d'atitude d'elfe n'était pas bien vue dans la société sorcière. N'empêche qu'il aurait pu faire mieux que de foncer ainsi dans une porte ouverte apres avoir manqué de reconnaître l'adolescente. Il y avait des fois ou mentir était plus poli que d'être honnête. Seulement Cad avait juré alors ...

Surtout que maintenant qu'il savait que c'était elle, il reconnaissait la forme de son visage, ses gestes et cette noblesse de sang qui transparaissait dans chacun de ses mouvements et même dans son anglais si fortement accentué. Le libraire avait profité de l'été pour faire des recherches sur sa famille et bien qu'il soit difficile de trouver des choses sur les familles nobles de norvège, il avait tout de même réussi à prouver qu'elle avait une ascendance des plus pure. Ce qui ne pouvait que plaire à son Seigneur. Mais il ne fallait pas s'emballer, même s'il était sur que si elle le voulait, elle était tout à fait capable de prendre sa place à lui lorsqu'il serait mort.

- C'est étonnant lorsqu'on se souvient de vous avant mais ça vous va très bien, je dois l'admettre. En tout ca cela vous change radicalement.

Le mangemort laissa planer le silence sans s'en soucier. Il était repartit dans ce petit nuage qu'il ne quittait guère ces derniers temps et pensait au bal de Lucius qui approchait. Comment serait-elle vêtue, combien d'admirateurs allait-elle avoir ? Quelle serait la réaction de Lucius vu qu'il ne lui en avait jamais parlé qu'a demi-mot...
Il fut tiré de son rêve par la réponse d'Irina qui semblait bien moins heureuse que lui. Comment ne pouvait-on pas voir que tout allait bien et ne pouvait que s'améliorer ? Bon il y avait la mort tragique de ce garçon mais Croupton n'avait pas réussi à l'éloigner a temps. Ce n'était qu'un tragique accident de parcours d'apres ce qu'il savait ! Le Seigneur des Ténèbres ne pouvait laisser de témoins de son retour.

- Oui je vois. C'est normal, vous avez la maturité nécessaire pour le faire mais il est important de continuer. Je ne peux pas dire que je comprends parce que je ne l'ai pas vécu mais je l'imagine et ça ne doit pas être évident à vivre.

Il allait continuer lorsqu'Irina profita de sa proposition pour lui demander quelque chose. Aussitôt, l'esprit du libraire quitta le petit nuage blanc pour se mettre au travail. Une demi-douzaine de titres lui passèrent par la tête avant qu'il ne se décide à demander tranquillement après avoir machinalement lancé un sortilège informulé pour qu'ils ne puissent pas être entendus.

- Bien sûr. Pour quoi faire ? Quelle occasion ? Et si ce n'est pas pour vous, pour qui ?

Il était curieux mais pour une fois ce n'était pas dans son propre interet. S'il voulait diriger et conseiller correctement Irina, il devait savoir tout cela. Il était mille fois plus facile de conseiller un livre lorsqu'on avait des détails que d'y aller au petit bonheur la chance. Les livres avaient une âme et il fallait pouvoir accorder celle-ci avec l'âme et les désirs du lecteur. C'était la premiere chose que devait savoir un bon libraire.

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