[Sept.] Dodo [Lyria]

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Malgré son côté dragueur, ses sourires, son travail et son entraînement au quidditch, malgré cette impression de bonne humeur légèrement rêveuse qu'il dégageait, Cennyd n'allait pas très bien. Cette année lui semblait plus difficile encore que les autres, il avait un mauvais pressentiment et devait se retenir pour ne pas envoyer un hibou tous les jours pour voir si sa mère allait bien. Mais ce n'est pas sérieux lorsqu'on a 17 ans de faire ça hein ? Les gens cool n'écrivaient pas à leur parents !

Cela dit, ne pas savoir n'aidait pas le jeune homme à passer des nuits tranquille et au bout de trois semaines de sommeil intermittant et de cauchemars, le jeune garçon avait le teint pâle, le regard éteind et les yeux cernés. Il s'était même endormi en histoire de la magie, lui qui était si sérieux d'habitude ! Aussi avait-il décidé d'aller à l'infirmerie demander une bouteille de potion pour dormir tranquille. Voire quelques jours sans cours parce que vraiment là, il n'en pouvait plus. Rien que penser lui était difficile et il avait titubé à deux reprises en montant les marches...

Il était maintenant devant la porte regardant autour de lui pour voir si on pouvait l'appercevoir. Il ne voulait pas qu'on sache qu'il était incapable de dormir tout seul, ce serait la honte quand même ! Heureusement personne...quoique...c'était des bruits qu'il entendait dans l'escalier derrière lui ? Cennyd ota rapidement sa main de la poignée. Trop tard, elle l'avait surement vu. Hautain mais toujours aussi pâle, il se tourna vers l'arrivante.
"Qu'est ce que tu fiches ici toi ?"

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L'air était encore quelque peu frais, le soleil c'était décider à montrer le bout de son nez, les feuilles commençaient à danser avec une nouvelle brise tandis que les oiseaux éveillaient des soupçons sur les nuages noires qui grondaient au loin. Le matin était arrivé bien trop vite au goût de Lyria. La jeune femme avait enfin réussi à recoudre avec soin sa cape de Serdaigle que des élèves de Serpentard lui avait , apparemment, avec amusement, déchiré. La rouquine avait passé toute la nuit à essayer d'enfiler son aiguille en cette foutu cape, mais rien y faisait, il fallait toujours que quelque chose cloche. Un coup, c'était le fait qu'elle avait cousu sa cape avec sa chemise de nuit, l'autre coup était qu'elle c'était malencontreusement trompé dans la couleur du fils, étant donné qu'elle était dans un noir quelque peu complet. Ses camarades de chambre ne souhaitant pas qu'elle laisse sa bougie allumé afin d'y voir un peu plus clair dans son ouvrage forcé. Elle c'était aussi piqué de nombreuses fois, avait tachés sa robe de sang, et c'était meurtrit ses fins doigts. Après des heures d'acharnement sans jamais se décourager, la jeune femme sourit en admirant le résultat. Elle était preque comme neuve, si ce n'est qu'on pouvait distinguer une légère différence entre le noir de la cape et celui du fils. Apparemment, c'était plutôt une couleur bleu très foncé qui reliait les pans de tissus, mais Lyria n'en avait que faire, le résultat lui convenait, et de toute façon, il était 5 heures de matin, si Lyria ne voulait pas aborder de grosses et horribles cernes le lendemain matin,elle avait intérêt à dormir au moins 1 petite heure.

La jeune femme posa sa robe sur une chaise non loin de son lit, et bien qu'elle s'en fichait complètement d'avoir des cernes ou pas, décida de se coucher, prise par un élan de fatigue, ce qui était on ne peu plus normal quand on avait essayer de coudre jusqu'au cinq heures. Les lourdes paupières de la rouquine se clorent très rapidement. A peine sa chevelure de feu avait touché son oreiller de plume que Lyria semblait déjà plongé dans un profond sommeil. Sur son pâle visage de poupée de porcelaine, on pouvait distinguer un doux et calme sourire qui c'était emparé d'elle avant qu'elle sombre dans un calme sommeil empli de chaleureux rêve. Quelque soit la solution, Lyria avait toujours prit les évènements qui s'offraient à elle avec un magnifique sourire. Qu'on la frappe au détour d'un couloir, ou que l'on lui déchire ses vêtements, les éparpillant un peu partout dans Poudlard, la jeune femme avait toujours rit de la situation, et contentant d'attendre que les élèves qui lui avaient dérober ses affaires lui redonnent, s'apercevant que cela ne faisait pas le malheur de la jeune femme.

Les paupières de Lyria s'ouvrirent d'abord doucement et calmement, laissant la fraîcheur du vent venir chatouiller ses joues. Luna sourit, s'étira calmement, posa la main sur son réveil et l'attrapa d'un geste engourdit pour finalement le fixer et écarquiller les yeux. La jeune femme avait apparemment dormit jusqu'a midi, ratant tout les cours de sa matinée, et de la journée d'ailleurs puisqu'elle n'en avait plus jusqu'au demain matin. Lyria lança son réveil par dessus la fenêtre et entendit un léger craquement et des injures venir de la fenêtre. Elle n'y fit pas attention et cacha sa tête rouquine sous ses draps en essayant tant bien que mal de trouver son uniforme qu'elle avait roulé en boule au fond de son lit avant de s'y coucher. La jeune femme ayant enfin trouvé ce qu'elle cherchait , se dirigea vers la salle de bain et prit une douche rapide, pour enfin finir par s'habiller et descendre dans la salle commune. Quelques élèves était assis par ci par la, chacun vacant à des occupations différentes. Lyria traversa la pièce à pas de loup, pour ne pas déranger ses camarades et sortit de sa salle en souriant. Il fallait qu'elle aille parler au Professeur Rogue, afin de lui expliquer la raison de ses quatre heures
d'absence au cours de potion de ce matin. Cela n'allait pas être une partie de plaisir, mais Lyria aimait bien le professeur Rogue, malgré ce que tout le monde pensait de lui, excepté les Serpentards.

La jeune femme avait en tête de se rendre au bureau du professeur, mais quand elle sentit un léger tourbillon venir s’emparer de son esprit, elle ne pu s’empêcher de s’écrouler à terre. La jeune femme porta ses mains à son visage, et fermi ses paupières, essayant tant bien que mal de laisser son esprit ne pas tomber en un autre monde. Voila maintenant six heures qu’elle n’avait pas manger, et étant donné qu’elle était anémique, elle ne pouvait se permettre de ne pas se nourrir toute les 4 heures. Lyria aimait manger, et mangeait comme elle le pouvait, mais elle n’arrivait toujours pas à vaincre son anémie. Ses fines hanches de princesse ne trahissait pas du tout son adoration pour la tarte à la mélasse, puisque Lyria n’était pas grosse, elle était même plutôt maigre. La jeune femme laissa tomber l’idée de se diriger vers le bureau du professeur et préféra nettement aller à l’infirmerie pour que Mme Promfresh s’occupe de la ravitailler en fer. La jeune femme se leva difficilement et marcha en se tenant contre le mur vers l’infirmerie, manquant de tomber à chaque pas tremblant qu’elle exerçait Arrivé enfin à destination, elle leva son regard vers la porte de l’infirmerie et écarquilla les yeux de surprise en apercevant un jeune homme. C’était un Serpentard, comme pouvait l’indiquer le blason sur sa robe de sorcier, mais Lyria n’eu pas le temps de réfléchir à la possibilité qu’il soit oui ou non, comme tout les autres Serpentards, arrogant et vaniteux que déjà le jeune homme lui lança une remarque sanglante. Lyria n’eu pas le temps de répondre, elle sentit son esprit se dérober peu à peu pour finir par s’envoler vers un autre monde ou il pourrait se reposer quelques secondes. La princesse laissa son frêle corps tomber en un bruit sourd sur le sol. Décidément, il fallait toujours qu’elle s’évanouisse devant des personnes qui ne semblaient pas lui accorder une grande attention…

Spoiler:

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Cennyd n'eut pas le temps d'être méchant plus longtemps. L'inconnu, une jeune fille rousse au teint pâle qu'il ne connaissait pas mais que son uniforme désignait comme appartenant à la maison Serdaigle s'évanoui à ses pieds. Sans faire ni une ni deux, sans même réfléchir au fait qu'elle pouvait très bien être une sang de bourbe (berk), il la prit dans ses bras, poussa la porte et la posa sur le premier lit qu'il trouva. Il était très fatigué et rien que cet effort l'avait essoufflé comme s'il venait de faire trois matchs de quidditch à la file.

Il prit une chaise et s'assit dessus en attendant que la jeune fille se réveille. Sa cape pendait en bs du lit et le jeune homme y vit un accro. Sans se poser de questions, il le répara d'un coup de baguette. C'était tout de même mieux que cette cicatrice dont le fil n'était même pas de la même couleur que le tissu ! Elle ne savait pas se servir de sa baguette ou quoi ! Par Merlin ce qu'il était fatigué ! Y avait personne pour eux ou quoi ? Et si la fille ne se réveillait pas ? Elle était si pâle !

Avisant une cuvette d'eau et des linges posés sur une sorte de chariot un peu plus loin, il fit un nouveau mouvement de baguette accompagné d'un 'accio' prononcé d'une voix faible. Le chariot trembla un peu mais refusa de venir. Fronçant les sourcils, serrant les poings, Cennyd recommença plus fort, et le meuble roula doucement jusqu'à lui. Il prit alors le linge, le mouilla dans la cuvette et l'essora sur le front de la serdaigle. Il avait vu faire ça dans un film. Il espérait simplement que le réalisateur ou qui que ce soit qui dirigeait ce genre de détails, s'était renseigné, et que ça marchait.

Le jeune garçon, moins calme intérieurement que ce qu'il montrait avec son léger sourire et ses yeux ternes, se mordit la lèvre et se laissa aller à l'élan d'égoïsme qui le saisissait soudain. Ce n'était pas juste. C'était lui qui était malade ! Lui qui acceptait enfin de demander de l'aide contre son épuisement ! Lui qui ne pouvait plus aller en cours avant de s'être reposé. Pourquoi le jour ou il allait à l'infirmerie, il fallait que quelqu'un de plus pâle et plus fatigué que lui s'évanouisse ? Pourquoi devait-il toujours protéger les autres ? Et pourquoi sa mère n'avait pas répondu à son hibou hein ?!

Il regarda pensivement la belle au bois dormant. Elle avait de jolis cheveux, comme un coucher de soleil, et un visage qui faisait plus penser à cet astre à son lever. Même ainsi, elle semblait sourire. Oui, elle était mignonne et en temps normal il n'aurait pas refusé de la draguer un peu. Il s'interrogea sur ce qu'elle était. SErdaigle, un peu plus jeune que lui surement. Quoique, ptet pas. En tout cas une adolescente, pas une enfant. Etait-elle de sang pur ? Sang-mêlée ? Elle était trop jolie pour être une sang de bourbe, il en était sur ! Enfin il l'espérait. Sinon il allait devoir prendre une douche pour se laver et rien que l'idée de se lever de son siège le fatiguait.

Cennyd allongea ses jambes, laissa tomber ses bras et s'affala un peu sur la chaise. Dormir. Rien que douze heures. Sans se réveiller. Sans cauchemars. Sans peurs. Sans angoisses. Rien qu'un tout petit sommeil. Il ne demandait rien d'autre.
Mais il ne pouvait pas. Pas alors qu'une de ses condisciple gisait là, sans aucun adulte pour les secourir. Pour l'aider à se réveiller, il l'appela d'une voix qui ne dépassait pas le murmure.

"Oh, j'déconnais hein, t'as le droit d'être la".

Il soupira, parler l'empêcherais de dormir, même s'il avait l'air stupide.

"Comment t'en es arrivée là hein ? T'es pas malade au moins ? T'as de la fièvre ? C'est contagieux ? Non, parce que je t'envie presque de dormir comme ça. Tu dors hein ? Tu vas te réveiller ? J'ai pas le courage d'appeler un prof alors t'as interêt à te réveiller. Si tu te réveille, je te fais un bisou, parole de Cennyd. Allez, ouvre les yeux maintenant."

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Lyria était comme plongé dans un brouillard confus. Elle avait conscience de ce qui se passait autour d’elle, mais ne parvenait pas , malgré ses efforts,à faire agir son corps au sein de la scène. Elle était plongé dans un noir ténébreux, mais entendait et comprenait vaguement ce qui se passait autour d’elle. La jeune femme se sentit tout d’abord légèrement soulevé et entraîner dans une autre pièce. Elle appréciait le contact d’un petit vent frais en sa chevelure de feu, laissant apaiser l’énorme maux de tête qui s’était permis de s’installer en son esprit depuis quelques heures. Un léger sourire vînt habiter le coin de ses lèvres quand elle sentit de nouveau sa tête se poser sur , ce qui semblait être, un confortable oreiller de plume. Quelqu’un, ou peut être la couverture elle-même, se leva jusqu’à son menton ce qui rependit une douce chaleur en le corps de la jeune femme. Elle aurait voulu ouvrir les yeux, regarder ce qui se passait réellement autour d’elle, revenir à la réalité et remercier celle, ou celui qui semblait si bien s’occuper d’elle.

La petite princesse sentit quelque chose de froid venir se loger sur son front, immédiatement, elle fronça les sourcils, ce qui l’étonna puisqu’elle arrivait au moins à contrôler ses sourcils, mais laissa ses arcades se détendirent quand elle se rendit compte que le bout de chiffon mouiller calmait avec efficacité l’ardeur de son mal de tête. Un léger sourire apaisé vînt éclairer son pâle visage, encore plus pâle qu’a l’ordinaire étant donné son état. Quelques secondes se passèrent sans que Lyria ne sente quoi que se soit autour d’elle. Elle était toujours plongé en se brouillard confus ou le noir était l’obscurité était maître des lieux, mais avait conscience de tout ce qui se passait autour d’elle. La petite princesse essayait tant bien que mal d’ouvrir ses paupières, de revenir à la réalité mais en vain. Son esprit semblait toujours vouloir se loger dans ce coin ténébreux de son esprit, laissant ses souffrances de côtés et son anémie au pied du lit. La princesse se sentait bien, apaisée. Elle avait l’impression de flotter sur quelque chose de très confortable, pas un nuage, puisque personne en savait si un nuage était confortable ou non, mais plutôt le meilleur lit de Poudlard, qui devait certainement être celui de Dumbeldore au passage.

Alors que la princesse était plongé dans un monde autre que celui des sorciers, elle entendit des paroles venir lui chatouiller les oreilles. Apparemment, c’était un jeune homme qui c’était si bien occupé d’elle. Maintenant qu’elle y pensait, elle se rappelait les paroles qu’on lui avait infliger avant qu’elle s’évanouisse. Un garçon de Serpentard lui avait reproché d’être à l’infirmerie. Cela n’avait pas tellement touché Lyria, étant donné qu’elle avait l’habitude de ses remarques sarcastiques, même si au fond d’elle-même , un pincement avait noircit son cœur, mais tout de même, il semblait que l’infirmerie était à tout le monde. De toute façon, elle n’eu pas le temps de faire demi tour ou de se sauver en rougissant puisque son anémie l’avait décidé autrement.

Voila maintenant que ce même jeune homme lui disait que finalement elle pouvait rester. Lyria laissa apparaître un sourire quelque peu amusé aux coins de ses lèvres et essaya tant bien que mal de faire bouger le bout de ses doigts. Ce fut une réussite puisque immédiatement, elle sentit ses fins doigts pâle décoré d’une magnifique bague argenté surmonté d’une pierre rouge, gesticuler.

La jeune femme essaya tant bien que mal de se concentrer parmi tout cette épais brouillard. Petit à petit, alors que la jeune homme lui parlait, elle sentait que ses fins nuages se dissipaient et laissaient son esprit quelque peu plus claire. Elle finit par essayer d’ouvrir les yeux, et échoua la première fois. La deuxième tentative fût une réussite et doucement, ses paupières laissèrent apparaître de magnifiques yeux d’un bleu de glace. La jeune femme posa son regard sur le Serpentard et lui sourit calmement. Non seulement il l’avait aidé à sortir de ce brouillard, mais en plus il était mignon. La princesse laissa cependant vite une mine déçu apparaître sur son visage. C’était un Serpentard, il allait certainement se rendre compte de son erreur et partir en courant et en traitant Lyria de tout les noms, comme bon nombre de gens le faisaient. La rouquine essaya de se redresser, s’appuyant contre ses coudes. Elle réussit, non sans vaciller plusieurs fois, à s’asseoir et ramena ses genoux sous son menton, passant ses bras autour de ses jambes. Elle regardait le jeune homme en souriant et semblait avoir les pupilles habillés d’une multitude étoiles, ce qui lui donnait un petit air rêveur. A vrai dire, le regard de Lyria était quasiment tout le temps parcementés d’étincelles. Elle avait toujours ce don pour rêver éveiller, essayé de voir le bon côté de ses malheurs. En essayant de se réveiller, elle n’avait pas entendu les dernières paroles du jeune homme, et heureusement d’ailleurs car ses joues auraient immédiatement prit une teinte rouge tomate. Lyria rougissait pour un rien, que cela soit maintenant car elle c’était rendu compte qu’elle avait certainement déranger le jeune homme en s’évanouissant devant lui, que quand on la bousculait dans les couloirs afin d’essayer de la faire tomber.

« Merci… »

Murmura simplement la jeune homme en baissant son regard bleuté, visiblement gênée. Elle avait encore réussit à déranger et embêter quelqu'un, décidement, on allait finir par lui attribuer une couronne ou un prix si cela continuait...

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Comme quoi, le charme agit même sur les évanouie. Il avait suffit qu'il parle de bisou pour que la fille se réveille. Chose promise, chose due et à peine la rouquine avait ouvert ses yeux bleus clairs emplis d'étoiles que le jeune homme se pencha sur elle et lui posa un léger baiser sur le front avant de poser sa main sur le haut de son torse et de la repousser en arrière pour qu'elle se rallonge. Ce n'était pas le moment de faire un autre malaise !

"De rien. Tu sais ce que tu as ? Si y a un truc qui te soigne ? Parce que y a pas l'air d'avoir d'adultes dans le coin."

Vu le calme de la jeune fille, il pensait bien qu'elle avait l'habitude de ces malaises. Finalement il s'était probablement inquiété pour rien. Comme souvent d'ailleurs. Sous ses dehors calmes et je m'en foutiste, Cennyd était d'un naturel inquiet. D'ailleurs c'était là son problème. Il n'exprimait jamais ses inquiétudes qui en profitaient pour s'ancrer en lui et causer les insomnies et cauchemars dont il souffrait depuis sa petite enfance. Mais bon, on ne refaisait pas un adolescent. Déjà, Cennyd s'employait à cacher à sa compagne son état pitoyable à lui.

Il se leva de sa chaise, titubant un peu lui aussi. Il avait la tête lourde, les oreilles qui bourdonnaient et peu de concentration mais il pouvait y arriver, il le savait. Il reprit le chiffon qui était sec, le remouilla, l'essorra et le posa à nouveau sur le front de Lyria.

"Moi c'est Cennyd et toi tu t'appelles comment ?"

En temps normal il aurait ajouté tout un tas de questions sur les profs à prévenir, les amis, les cours, voire même le bal, mais il était fatigué et tout ce qu'il réussi à produire fut un sourire charmeur et une gentille oeilllade sans conviction.

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