[Oct.] L'inspection du professeur Trelawney [Ombrage]

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Tandis que les élèves se mettaient au travail – brave petits – Sibylle se rongeait les ongles : en effet, après une quinte de tous factice et insolente, le professeur Ombrage s’était levée. Qu’allait-elle lui faire subir ? Un retrait immédiat de sa licence divinatoire ? Ou bien autant de questions malsaines et pernicieuses ? Le professeur Trelawney hésitait, perdue dans ses vêtements qui lui parurent soudain trop amples pour elle. Mais loin de s’attarder de suite au professeur, Ombrage circula entre les bancs, l’air serein. Ce n’était pas plus mal ; dans cette condition, Sibylle pouvait aisément reprendre sa place dominante dans l’immense fauteuil rouge lui étant réservé. Elle rajouta une bûche supplémentaire dans l’âtre, un froid soudain n’ayant aucun rapport avec la température de la pièce l’envahissant peu à peu. Jamais elle ne s’était retrouvée confrontée à pareille situation : elle enseignait depuis plus de seize ans, et jamais le moindre reproche ne lui avait été effectué. Oh, bien sûr il y avait les sarcasmes. Minerva McGonagall en était la preuve vivante, mais c’était bien là le seul stade d’intolérance qui s’était dressé. Le reste du temps, de toute manière, le professeur Trelawney restait cloîtrée dans sa tour et ne s’en était jamais plainte. Or, voilà qu’une vulgaire employée du ministère débarquait avec souliers roses et sac à pompons pour piétiner ses plates-bandes mystiques.

Bref ! Passablement irritée, le professeur Trelawney se leva d’un bond, consciente de l’image qu’elle donnait. Si elle subissait une inspection, autant mettre toutes les chances de son côté et paraître aussi active que possible. D’un air purement professionnel, donc, elle se pencha sur le rêve de Lavande Brown, mimant plus d’intérêt et d’enthousiasme qu’il n’était nécessaire. Mais les pas du professeur Ombrage ne tardèrent pas à raisonner dans son dos, si bien qu’elle bifurqua vers la table de Harry et de Ron, ses yeux lançant des éclairs derrière ses lunettes épaisses. Elle évalua leur travail d’un mouvement très sec de la tête, puis vit volte face et faillit se heurter au large sourire triomphant de Dolorès. Mille gargouilles ! Ne lui laisserait-elle pas le moindre répit ? Alors, se grandissant en dégageant une noblesse blessées, Sibylle toisa cette détestable femme, essayant vainement de l’écraser sous un regard impérieux. Mais cette dernière se contenta de griffonner quelques mots sur son bloc-note, et de décocher sa toute première question. La première d’une longue liste noire.

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Toc. Toc. Toc. Les pas de la Grande Inquisitrice résonnait légèrement dans la salle noyée d'encens. Elle avait commencé par inspecter la salle sous toutes ses coutures et se demandait si l'encens ne servait pas à masquer l'odeur de renfermé... Il y avait quelques tapisseries abjectes ici et là et des livres dont les titres l'ennuyaient déjà. Si Dolores ne prenait pas autant de plaisir à faire son "boulot", elle ne serait pas aller plus loin que la manière rocambolesque de se rendre dans la salle. Une trappe Quelle drôle d'idée...
Puis vint le tour de l'inspection physique de sa victime. Des habits sûrement nichés dans dans des brocantes et des bijoux récupérés dans le grenier de sa grand-mère... Ainsi que des lunettes très...spéciales qui lui donnait des airs de mouche. Et en bon vieux crapaud, elle allait avaler cette mouche d'une seule bouchée... Pauvre Sybille, ces futures minutes allaient lui être insupportables et Dolores s'en réjouissait....

Elle continuait de faire le tour de la pièce, de poser son regard globuleux et pesant sur les élèves. Elle nota la présence de Potter un petit sourire narquois se dessina sur son visage quand elle repensa à la récente retenue qu'elle lui avait fait subir. Mais elle remarqua surtout le stress de Trelawney. Oui, elle avait l'air extrêmement tendu et il y avait de quoi. Tiens, elle faisait demi-tour ! Chercherait-elle à l'éviter ? Ses efforts seront vite vains... Hop, et voilà. La voilà devant elle ! Que compte-elle faire maintenant ? L'écraser sous son regard apeuré ? Intéressant. Dolores fit frotter sa plume contre son carnet et se décida à commencer son long, très long interrogatoire....

-Dites-moi, depuis combien de temps occupez-vous ce poste, exactement ?

Ca y est. Le match avait commencé. Et Dolores savait qu'elle allait gagner. Elle n'était pas une débutante en matière de pression et de torture morale et elle ne s'inquiétait pas le moins du monde de l'issue de cette inspection.
Le regard plus perçant, l'air fier et son corps bien droit, Dolores attendait la réponse de Trelawney.

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Dolores Ombrage n’avait jamais rien inspiré de bon. Antipathie, agacement, peur - parfois. Mais cette fois-ci, elle paraissait littéralement irradier. Une chaleur sans pitié qui émanait de son aura rose, consumant la volonté de chacun. Trelawney s’était mise à transpirer, la forçant à coller ses bras le long du corps pour masquer les auréoles. Dire qu’elle avait rajouté un bûche dans la cheminée ce matin ! Pour la première fois dans sa carrière, elle se surprit à regretter l’une de ses propre décision. Mais cet instant de doute ne lui permit aucun répit. Car la Grande Inquisitrice, minutieuse dans son traitement, cherchait la moindre faille. Sibylle venait de lui offrir un angle mort et le prédateur avait fondu sur l’opportunité.

-Dites-moi, depuis combien de temps occupez-vous ce poste, exactement ?

Première question. Ainsi, c’était dit. Et pour ouvrir les hostilités, elle avait choisi de cibler sa carrière. Et après ? Elle la renverrai parce qu’elle avait fait son temps ? Impossible ! Dans pareilles conditions, Minerva aurait dû passer à la trappe avant. Où se trouvait donc le piège ? Trop jeune ? Cela n’avait encore une fois aucun sens ; sans quoi Rogue. Ou alors, peut-être la jugeait-elle incompétente ? Peut-être voulait-elle vérifier la durée sur laquelle elle s’était montrée mauvaise enseignante ? Alors là, c’était vraiment insultant ! Sibylle s’en serait redressée, en aurait ensorcelé Ombrage pour l’entraver d’une cécité. Mais, en opposition à toutes ces idées révolutionnaires, elle ne put que se voûter un peu plus, les bras croisés.

- Près de seize ans, dit-elle enfin d’une voix acérée.

Scritch. Information enregistrée, pour être évaluée ensuite. Critiquée. Eliminée. Ombrage commenta cette donnée nouvelle, puis s’informa sur l’intégration de Sibylle. Etait-ce Dumbledore qui l’avait engagée ? Evidemment, stupide femme. L’illustre directeur avait été à même de reconnaître en elle toute la grâce divinatoire des Trelawneys. Et il s’était montré impressionné. Très impressionné. Et apparemment tout autant satisfait puisqu’elle résidait encore au château. Aussi était-il hors de question de se faire juger par une petite nouvelle un peu boulotte. Mais la politesse se devait d’être de mise ; il valait mieux ne pas se faire remarquer. Ce rapport – toujours cet infâme rapport – risquait de tout conserver pour ensuite se retourner contre elle. Elle entrouvrit donc la bouche pour lâcher :

- Exact.

Pas de supplément d’information, rien. Le strict minimum. Il faudrait faire avec.

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- Près de seize ans

-Une longue période.

Comment diable Dumbledore pouvait-il la supporter depuis seize ans ? Ce sorcier était décidément plus fou qu'elle ne l'imaginait. Seize ans ! Seize ans que de pauvres âmes étaient en contact avec cette déséquilibrée ? Ainsi donc, le propre directeur de la Grande école Poudlard laisser ses élèves en compagnie de cette...cinglée avec une confiance aveugle ? Dire que Fudge avait lui même confiance en Albus. C'était malheureusement là son seul défaut. Allons donc. Dolores était là maintenant. Et parmi toutes ses qualités, Fudge avait eu l'intelligence de lui accorder le titre de Grande Inquisitrice. Titre qui lui donnait des pouvoirs que le vieux crapaud comptait bien utiliser. Oh que oui... Les choses allaient changer et même si elle n'approuvait pas l'idée saugrenue d'enseigner une pseudo-science -basée uniquement sur de multiples futilités qui ne trouvaient leur fondement que sur de simples coïncidences-. Parce que si pour le moment elle n'avait pas le pouvoir de supprimer le cours de Divination, il fallait au moins que la matière soit enseigner par quelqu'un de plus...lucide, de plus normale. Mais il lui rester cette petite chose sur le bout de la langue. Histoire de vérifier si en plus d'être fou, Dubmledore était définitivement bon pour un aller simple à Sainte Sainte Mangouste.

-Et c'est donc le professeur Dumbledore qui vous a nommée ?

- Exact.

Pardon ? Très bien. Notée. Marquée. Inscrite. Ecrite. L'information était là sur le papier. Si Dumbledore l'avait nommée, elle avait déjà une petite idée de qui allait clore sa "carrière". "Carrière" futile, inutile, bête, stupide, sans but, sans aucune logique ! Sans...bref ! La tor...l'interr...enfin l'inspection se devait de continuer et Dolores poursuivit.

-Vous êtes une arrière-arrière-petite-fille de la célèbre voyante Cassandra Trelawney ?

Célèbre pour de grands coups de chanes sûrement ! Comment pouvait-il en être autrement ? La voyance... Comme s'il était possible de lire l'avenir. Non. L'avenir, on le créé. Dolores avait toujours voulu occuper de hauts postes et pour cela, elle avait travailler et elleavait réussit. Inutile de lire dans une feuille de thé ou une vulgaire boule de cristal pour le deviner. La voyance n'est pour Ombrage que l'alibi derrière lequel se cachent les gens sans ambition, lâches et trouillards. Mais cela n'avait pas du tout l'air d'être de l'avis de Trelawney qui confirma en redressant la tête, comme si elle pû être fière de ses ancêtres... Alors Ombrage l'écrivit également.

-Mais je crois, vous me corrigerez si je me trompe, que vous êtes la première dans la famille depuis Cassandra à avoir le don de double-vue ?

Hop. Un pic. Comme elle sait si bien le faire. Pour frapper l'adversaire, le déstabiliser. Même si la manière plutôt courte de Trelawney à lui répondre commenaçt à l'agacer. Si elle croyait que c'était ses petites répliques qui allaient l'impressioner. Il en fallait beaucoup plus à l'orgueilleux pompom rose qu'elle était.

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De savoir que Dumbledore était à la base de sa prise d’emploi ne semblait guère la ravir. En fait, Dolores s’en révélait plutôt choquée. La raison en était évidente ; elle encore de ceux qui doutent. De ceux qui spéculent en refusant l’inévitable. De toute manière, Sibylle avait prédit que pareilles événements surviendraient. Elle le savait même depuis très longtemps. Le fait était qu’elle… jouait la comédie pour rester des plus crédibles. Après tout, il n’y avait rien de plus humiliant pour son adversaire ; à savoir qu’elle se démenait pour la ridiculiser alors que le destin était déjà tracé. Oui, c’était sans orgueil que le professeur Trelawney s’avouait connaître la tournure qu’allait prendre cette conversation. Dolores Ombrage allait reconnaître ses talents réputés avant de se confondre en excuses. Et – dans un sens – comment cela pouvait-il se terminer d’autre ? Cette certitude lui rendit une certaine vigueur. Maintenant, restait à feindre l’ignorance la plus totale.

La classe était étonnamment calme. Il aurait été stupide de penser que les élèves travaillaient dans un silence religieux. Non. Ils restaient tous suspendus au-dessus de leurs manuels, l’oreille tendue, avide de découvrir qui – d’Ombrage ou de Trelawney – craquerait la première. Ils ne seraient pas déçu. La médium comptait bien faire bonne figure jusqu’au bout. Malheureusement, c’était sans compter les plus subtiles perfidies de l’Ennemie.

-Vous êtes une arrière-arrière-petite-fille de la célèbre voyante Cassandra Trelawney ?

Coup bas, très bas. Elle osait attaquer ses origines ! Jamais Sibylle ne s’était attendue à pareil outrage. Elle ouvrit la bouche pour protester, puis la referma, muselée qu’elle était par le sourire doucereux de l’Inquisitrice. Soit. Désirait-elle découvrir une quelconque tare chez ses ancêtres ? Peu de chances, abominable femme, peu de chances ! Les Trelawney étaient une longue lignée de sorciers depuis des lustres. Fouiller dans leur arbre généalogique était une perte de temps. Sans compter que leur célébrité n’était plus à refaire. Après tout, n’avait-elle pas dit « la célèbre voyante » ? Ah ! Même cette immonde créature le reconnaissait. Les Médiums : 1 Les Inquisiteurs : 0

- Oui, répondit donc le professeur Trelawney avec toute la hargne dont elle était capable.

-Mais je crois, surenchérit Ombrage, vous me corrigerez si je me trompe, que vous êtes la première dans la famille depuis Cassandra à avoir le don de double-vue ?

Ouch. Voilà qui était extrêmement humiliant. Non contente de chiffrer l’enseignante sur un bloc-note miteux, voilà qu’elle la faisait basculer devant ses élèves. D’une seule phrase, elle venait de perdre son honneur et son autorité. Médiums : 1, peut-être, mais Inquisiteurs : 10. Sale coup. Il était vrai que ni sa grand-mère ni sa mère n’avaient exprimés de passion réelle pour les arts divinatoires. Après tout, il s’agissait d’un Don. On le possédait ou l’on en était dépourvu. Sibylle, en se découvrant un Troisième Œil, avait hissé cet honneur familial depuis le tombeau ancestral. Et elle faisait bonne figure depuis ; car elle possédait le Don de Double Vue, c’était là un point indiscutable.

- Ces choses là, assura-t-elle en ajustant ses lunettes, sautent parfois… euh… trois générations.

Voilà. L’explication était là. Inutile de l’inscrire sur le rapport. Pouvait-elle maintenant quitter cette pièce dans le respect d’autrui ? Apparemment pas. L’indésirable avait plus d’un tour dans son sac rose…

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Mal à l'aise. Dolores sentait parfaitement que Trelawney était mal à l'aise. Elle se délectait de voir quelle pression elle pouvait avoir sur de frêles et futiles âmes... Elle réajusta sa veste rose et épousseta son épaule droite. Il faut dire que cette pièce pouvait être rebaptisée "nid à poussière" ! Des tapis, des rideaux, voiles et vieux bouquins : des endroits propices à la saleté et à la prolifération des acariens, si on lui demandait son avis. Mais personne ne lui demanderait car à vrai dire, personne ne s'intéressait à l'avis d'un crapaud... A vrai dire, on lui demandait rarement son avis puisqu'elle l'imposait ! Inutile de lui demander comment elle trouvait tel décret, telle décision, tel endroit ou telle personne, Dolores ne laissait aucune seconde et balançait sans aucune diplomatie ce qu'elle pensait. Blesser les gens ? Et alors ? Quelle perte de temps que de prendre des gants pour ménager les gens trop fragiles pour accepter la critique...

- Ces choses là sautent parfois… euh… trois générations.

Si Ombrage était d'humeur joviale, elle aurait éclaté de rire ! Elle s'attendait bien à une panoplie d'excuses mais pas à celle là. Il faut dire qu'entre un crapaud et une libellule, on ne pense pas vraiment pareil. Mais ce n'est pas à cette réflexion que Dolores s'adonna puisque qu'elle ignorait -et était la seule- qu'on lui attribuait le doux nom de cet animal -qui si on lui demandait son avis, elle trouvait ignoble mais on ne lui demandait pas son avis-. Elle griffonna alors cette intéressante excuse avec quelques annotations et releva la tête, son regard transperçant la pauvre Sybille.

-Bien sûr, dit elle d'une voix douce. Alors, peut-être pourriez-vous me prédire quelque chose ?

Son regard vif se transforma en air interrogateur comme si la réponse était sa raison de se lever aujourd'hui. Alors que ce n'était qu'un moyen de déstabiliser un peu plus sa victime... Dolores gardait son sourire en attendant la réponse. Il était plus cruel de sourire, de montrer sa joie de faire souffrir....

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_ Bien sûr.

Sibylle aurait pu se laisser tomber du haut de sa tour. S’écraser sur les rochers. Sans doute se serait-elle trouvée dans une situation plus confortable. Et surtout, surtout, elle se serait vue extraite du regard féroce et oppressant de Dolores Ombrage. Quelle ironie ! Elle, avec ses Trois Yeux clairvoyants, n’était pas de taille à affronter une paire de malice. C’était comme si la Grande Inquisitrice s’était mise à grandir. Bien que le professeur Trelawney la surplombât par la taille, l’esprit de l’adversaire croissait à chaque bouffée, chaque battement de cil. Elle couchait la fin de carrière de la médium sur papier, attendant l’ultime supplication avant de l’achever.

Sibylle Trelawney, cependant, avait un atout indéfectible : la volonté. Elle en était entourée aussi étroitement que de par ses châles. Si elle jugeait bon de perdurer le combat, de conserver la tête haute, alors elle serait un modèle de Persistance. L’espace d’un instant, elle se sentit même la force de décocher un sourire triomphant. Mais il se noya sur ses lèvres avant même d’être esquissé. Le plus dur, sans doute, était de supporter toute cette attention estudiantine. Ils observaient l’échange, silencieux mais captivés. Pour eux, pour l’enseignement, pour les causes qu’elle défendait, Sibylle tint bon. Et là où ses nerfs l’auraient probablement lâchée, sa détermination la secoua d’un frisson de vigueur. Elle suivit avec un courage exemplaire les tracés de la plume d’Ombrage, supporta le grattement sec sur le papier, résista à l’irrésistible envie de déchiffrer les écrits.

Oui, en ce moment même, elle accusait tous les coups et convenait de riposter avec le plus d’éloquence et de grandeur possible. Malheureusement, si elle s’était attendue à de multiples coups bas, jamais elle n’aurait pu imaginer :

_ Alors, peut-être pourriez-vous me prédire quelque chose ?

La demande aurait pu être hurlée à pleins poumons, l’impact en aurait été le même. Le professeur Trelawney se raidit violemment, surprise, choquée et paniquée. A présent, dernière phase humiliatoire, elle devait faire ses preuves. Dans l’état où elle se trouvait, dans la perturbation que dégageait le professeur Ombrage, jamais elle ne pourrait...

_ Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, fut sa réponse la plus instinctive et la plus franche.

Sur quoi elle resserra son châle autour de ses épaules, préférant occuper ses mains que de les laisser trembler.

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