[Oct.] A travers la brume [Très privé]

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C'était une soirée étrange, brumeuse et vague. Le genre de nuit ou le monde semble irréel. Les feuilles mortes craquaient sous le poid de l'humidité et la colline semblait presque vivante. Pour un peu on se serait cru à Halloween.

Mais si la nature s'était déjà parée des décorations qu'elle aime sortir à l'occasion de la fête des morts, les humains, plus patients n'avaient pas encore commencé à teindre leurs portes de rouge et de orange. Seules quelques lanternes se battaient contre le vent et faisaient l'effet de feux follets.

Une branche craqua soudain et une silhouette un peu nerveuse se retourna pour la cinquième fois depuis qu'elle avait entreprit l'ascension de la colline. Des yeux clairs scrutèrent les alentours mais ne remarquèrent rien de spécial et reprit sa route apres une légère hésitation. L'homme était de taille moyenne, tirant sur le petit, bien campé sur ses pieds et habillé d'une robe de sorcier noire. Son visage était masqué par une sorte de loup doré représentant un oiseau qui couvrait son visage. On ne voyait que des yeux d'une couleur se situant quelque part entre le vert, le bris et le doré, ainsi que des cheveux courts, d'un blond presque châtain.

Il portait dans sa main gauche une cage dans laquelle dormait un lézard et son cou était orné d'un fil gris clair sur lequel était enfilé une curieuse bille grise dont la couleur changeait sans cesse.

Enfin, le libraire arriva à la cabane hurlante. La porte grinça bien un peu mais personne ne s'étonnerait d'entendre des cris s'échapper de la bâtisse. Cela faisait longtemps qu'on la disait hantée. Il posa la cage sur la table, loin de lui et après avoir jeté un regard mal assuré sur sa montre en argent, lanca un sort sur le reptile qui reprit sa forme originale. Un serpent... Irina et Davis avaient intérêt a arriver rapidement ou par Merlin, il ne savait pas combien de temps il allait tenir en tête à tête avec ce truc. Déjà il se sentait pâlir...

Invité

Irina avait aux lèvres la saveur sucrée de la victoire, du triomphe, d'une future gloire. La première partie de sa mission avait été du gâteau. Il avait été facile de soumettre ce débile de Martin Antall à l'Impérium -un sortilège Impardonnable sous le nez de Dumbledore, voyez vous ça- et de le forcer manu militari à aller ravir le serpent de Davis juste sous les yeux de ce dernier...Martin avait été un peu long à la détente, mais il avait réussi à le pétrifier, juste le temps d'emporter Manda -comment cette chose pouvait t'elle diable avoir un nom?!?- et de le remettre à la Serpentarde qui l'attendait, tapie derrière une armure quelque part entre le cinquième et le sixième étage. Elle avait ensuite jeté un sortilège d'oubliettes à Martin et elle avait pris la poudre d'Escampette avec son butin.

Une silhouette sombre s'était enfuie dans le crépuscule, un colis dans les bras. Elle avait mis la cage du serpent dans un grand carton, pour ne pas éveiller les soupçons. La manoeuvre était risquée, elle aurait pu tomber sur Ombrage, qui l'aurait d'une punie parce qu'elle s'était balladée peu avant le couvre feu, mais de deux parce qu'elle avait volé un bien à un élève qui avait confiance en elle, et, pire que tout, elle aurait accompli sa besogne en soumettant un innocent à l'Impérium, sortilège impardonnable qui lui aurait valu un Aller sans retour pour Azkaban. Mais Ombrage ne s'était pas montrée, et Irina avait filé.

Sa destination? Pré Au Lard, elle devait se rendre à l'île Lettrée afin de remettre son "trésor" à son mentor, et elle était repartie comme elle était venue. Maintenant, restait à convaincre Davis de se rendre avec elle à la cabane Hurlante. Oui, Davis n'arrêtait pas de lui rabattre les oreilles à propos de la disparition de son cher et tendre reptile, et Irina feignait l'indifférence, et ce trés bien. Davis s'était montré un peu réticent, il n'aimait pas la cabane hurlante, et puis il n'avait pas à faire totalement confiance à Irina -aprés tout, méritait t'elle encore la confiance du Gryffondor? Non, absolument pas, mais on va faire comme si-

En fait, elle avait réussi à convaincre Davis de se rendre à la cabane hurlante car, dans quelques jours -le 15 octobre précisément- Irina allait fêter ses seize ans, seize ans qu'elle faisait vivre à son entourage leurs pires cauchemars...et, pour ce faire, elle allait faire une fête à la cabane hurlante avec des "amis". Irina n'avait pas précisé quel genre d'amis c'était, mais Davis, naif comme il était, avait cru qu'il allait se retrouver confronté aux élèves de Poudlard -une ignominie-. Irina avait réussi à entrer dans la cabane. Et il faisait noir. Irina empêcha Davis de sortir sa baguette. Il ne fallait pas éclairer la cabane maintenant. Ca ne serait plus drôle.

La fête sera plus spectaculaire dans le noir, et j'allumerai moi même la lumière, compris?

[Davis, c'est à toi]

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Voilà des jours que Manda avait disparut, tout ca à cause de cet Antall que Davis croyait être son ami. Sans qu'il puisse faire quoi que ce soit, Martin avait lancé un petrificus totalus. Evidemment, Davis se l'était pris de plein fouet, mais juste parce qu'il avait été pris par surprise, parce que sinon il se serait défendu et aurait immobilisé Antall lui-même !! ( )

Bref, il avait dû rester des heures immobilisé sur le sol, sans pouvoir bouger quoique ce soit. Mais ce qui le mettait le plus en colère était la perte de Manda. Antall venait de lui voler son serpent, son bien le plus cher, sous son nez. Et la colère de Davis était grande ! Seulement il n'avait pas réussi à attraper Martin depuis... Même pas réussi à l'apercevoir !

Les jours qui suivirent le vol s'avérèrent affreux pour Davis. Il parlait sans arrêts de Manda avec qui que ce soit qui se trouvait avec lui. Irina était celle qui réagissait le mieux, car elle ne l'avait pas envoyé balader. Tous les autres lui avaient fait une remarque désobligeante, tellement il étqit lourd. Mais Irina, elle, semblait être tout simplement indifférente à la situation.

Bref, elle l'avait invité à une soi-disant fête à la cabane hurlante pour son seizième anniversaire. Davis trouvait l'endroit assez bizarre pour une fête, mais Irina était un peu spéciale, alors Davis ne s'était pas trop inquiété. Et de toute facon, une petite fête lui changerait certainement les idées. Il en avait besoin ces temps-ci.

Ils arrivèrent enfin devant la cabane si ténébreuse et laide, puis Irina entra en premier. Elle empêcha Davis de sortir sa baguette lorsque celui-ci dirigea sa main dans sa poche pour la saisir. Il ne compris pas immédiatement, mais il décida de lui obéir car il lui faisait confiance. Elle annonca ensuite que c'est elle qui allumerait la lumière au moment voulu, car la fête était plus spectaculaire dans le noir. Davis ne prononca rien, car après tout, c'était la fête à Irina, alors il ferait ce qu'elle veut ! Mais Davis ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas un peu peur. L'endroit lui fichait la frousse, mais il ne laissait rien paraître... Irina ne devait pas savoir qu'il était un peu peureux, ce serait contre son image ! Alors il la suivit sans rien dire, et se retenu d'aggriper le bras d'Irina pour se sentir mieux...

Invité

La porte s'ouvrit et Cad pointa sa baguette vers les intrus prêt a lancer le meilleur sort d'immobilisation qu'il avait à sa disposition. Depuis qu'il était animagus, sa vue de jour s'était un peu améliorée mais celle de nuit était devenue assez mauvaise. Jamais il n'aurait pensé que ce genre de pouvoir influait autant sur le sorcier. Enfin bref passons.

Juste au moment ou il allait penser l'incantation, il reconnu Irina et se retint. Oui il était très nerveux et non cela n'avait rien avoir avec le sale reptile rampant et sifflant avec qui il avait du partager la pièce ! Toujours caché derrière son masque, le collier brillant un peu sur sa robe noire, il se leva et salua Irina d'un signe de tête.

Derrière elle suivait Davis. Cad sentit la colère monter en lui rien qu'à le voir et la boule se mit à chauffer un peu. Mais les deux colères étaient très différentes. Le libraire regardait le traitre en fremissant de rage à la seule idée qu'un type qui avait tout pour tenir ses promesses puisse être un traitre. D'un geste précis et sec de sa baguette, il désarma Davis, attrapa sa baguette et ferma la porte de la cabane. Il y avait peu de chance pour que l'adolescent cherche à s'échapper. Les Gryffondors étaient courageux en général. Quoique les gryffondors étaient supposés être noble et loyaux aussi. Jamais un Gryffy n'aurait trahi son Maître ! C'était... dégoûtant, impensable, impardonnable !

Il hésita à immobiliser sa victime mais décida finalement de n'en rien faire. Ce soir était celui d'Irina, c'était elle qui devait effectuer la mission. Lui n'était que témoin. Il servait à faire passer les ordres, surveiller que tout se passe bien et au pire intervenir pour que le traitre soit tout de même puni. Il était la voix et les yeux du Seigneur des Ténèbres mais rien de plus. De toute façon il aurait été incapable de le punir correctement lui-même. Il ne savait même pas s'il allait supporter de la voir faire.

Caché dans un coin sombre de la cabane, il était presque invisible. Il n'avait toujours pas dit un mot, attendant patiemment de voir comment Irina allait s'en sortir. C'était SA nuit.

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[Héhé, avec Our solemn Our de Within Temptation en fond sonore, j'étais inspirée XD]

Irina avait vu une ombre fureter dans la pénombre de la cabane hurlante. Elle avait vu Cadfael dans le fond...elle tressaillit en entendant le sifflement impatient du serpent. Davis se doutait t'il que Manda était là? Non. Il était trop bête pour ça. Il entendrait une vache braire dans une étable, il se précipiterait tout courant, quitte à tomber dans un piège, parce qu'il aurait entendu une vache braire. La jeune femme réprima son envie d'allumer la lumière. Mais il fallait quelque chose de spectaculaire. Pour qu'il n'oublie pas la soirée de sitôt. Mais qu'est ce qu'il attendait, cet abruti? Une fête orgiaque avec des jolies filles en bikini? Tssss.

*Eh oui mon vieux, il n'y a que trois personnes ici, mais tu ne le sais pas, tu penses qu'il y a du monde à venir, mais il ne viendra pas. Il n'y a que toi, lui et moi. Et tu ne ressortiras pas d'ici avant d'avoir parlé à la Grande Faucheuse. Et tu resteras à jamais entre ces murs, trimballé par les autres esprits qui hantent la cabane. N'est ce pas une bonne fin pour un super-héros? Tu diras à Audrey que je suis désolée pour elle, mais que je devais le faire. Mais là n'est pas le temps pour les remords m'entends tu? Car ce soir c'est ma soirée, la mienne, comme tu l'avais présagé. Et tu seras le spectateur. Comment réagiras tu en te rendant compte que je t'ai trahi? Comme tu as trahi le Maître? Mais la n'est pas la question, Davis. Mon ami, c'est l'heure de la vengeance. Tu paieras pour ta trahison.*

Sur ce, Irina brandit sa baguette magique devant elle. Elle fit semblant d'avoir peur. Sa respiration se fit volontairement plus haletante, plus irrégèlière. Elle agrippa la main de Davis dans l'obscurité. Il faut qu'il ait encore dans sa bouche le goût de l'héroÏsme, de se sentir encore utile. Mais dans quelques minutes, sa vision ne sera plus que souffrance et remords. Mais il aura compris quand Irina lui assénera la sentence finale, lorsqu'elle laissera échapper la mort de sa baguette. Irina n'avait jamais lancé de sortilège impardonnable de toute sa vie. Dans quelques minutes, elle allait être une criminelle. Elle pourrait être incarcérée à Azkaban rien que pour ça. Elle subirait le supplice perpétuel des détraqueurs. Mais Cadfael ferait son travail, lui aussi. Il la protègerait autant qu'il se protègerait lui. Et Davis ne sera plus.

*Te rends tu compte, Darling, de ce qui t'attends? Que ma petite fête se transormera en cauchemar? J'en doute. Mais n'as tu pas conscience qu'elle s'approche, qu'elle a déja pris ta main dans sa main glacée? Qu'elle t'ôtera la vie en un souffle, en un regard impitoyable? As tu compris que je t'avais trahi? Que toute cette fête était synonyme d'entourloupe? Non, je ne crois pas. Tu attends, comme moi, l'instant où la lumière apparaîtra, laissant voir une foule d'invités criant "surpriiiise". Mais il n'y aura point de surprise. Point de cadeaux ni de gâteau. Pas de bougies à souffler. Rien que toi et moi, devant le cadeau que je t'ai promis. Ta mort ne serait t'elle pas ton bonheur? Tu rejoindrais ton père, et tu irais dire bonjour de ma part à mes parents. Mais tu ne le feras pas, parce que tu me haÏras. Tant mieux. Je n'ai pas l'intention de te laisser m'aimer.*

Lumos

Si l'obscurité était terrifiante, la lumière l'était plus. Si on ne voyait rien de la cabane hurlante dans la pénombre, on voyait son intérieur délabré, ses meubles déchiquetés, comme si les esprits s'étaient livrés à un duel sanglant, comme celui qui allait se dérouler.

*Toi qui lors de notre rencontre, étais si content à l'idée de me battre; à me faire mordre la poussière, te rends tu compte de ce que tu as éveillé en moi? tu as éveillé ce désir de vengeance, d'être encore plus parfaite, et là tu auras tout le loisir de contempler ma perfection. Tu mourras de ma baguette, Davis. Je t'en fais le serment*

Irina vit enfin Cadfael. Irina poussa Davis sur une chaise, puis elle s'approcha de lui, dangereuse.

Ca te fait quoi de voir, Amour, que je t'ai attiré dans un piège? Ca te fait quoi d'avoir été trahi? Comme toi tu as trahi le maître? Réponds!

Pour le sortir de son état d'hébétitude, elle lui colla une bonne paire de gifles. Ca faisait longtemps qu'elle en avait eu envie, tiens. Sa voix avait été dure, cassante. Loin de la voix d'une Irina factice qu'il avait toujours connu. Et qu'il allait regretter de connaître. Pour appuyer ses propos, elle pointa à nouveau sa baguette sur le jeune homme, puis elle sussura

Incarcerem

*Je n'avais pas réussi à t'encorder l'autre fois mais cette fois ci tu n'y échappes pas. C'est le sort le plus prisé par les Aurors, m'as tu dit? Ca sera le précurseur de ta mort. Et tu n'auras pas le choix. T'es tu seulement imaginé le pire?*

Elle afficha un regard sadique. La haine et la vengeance avait fait son chemin. Et elle ne pouvait pas s'en libérer. Irina Collins Asbornsen, Fille de Paula Lily Collins et de Ludwig Enkel Asbornsen, sang pur, de quatre générations, 15 ans, allait tuer sa première victime de sang froid.

Invité

Ils avancèrent encore un peu plus dans la cabane des ténèbres. Nombreuses étaient les rumeurs qui tournaient autour de cet endroit, et maintenant que Davis se trouvait dedans, il se demandait si ces rumeurs étaient réellement vraies... Irina brandit sa baguette devant elle, et Davis tourna sa tête pour la regarder. Elle semblait avoir peur, et c'est à cet instant qu'il compris que c'était à lui de montrer qu'il y avait rien à craindre.

* Bon sang ! Je suis Davis Burningham ! C'est moi l'homme ici, c'est moi qui dois protéger Irina si jamais il arrive quelque chose !*

Et juste au moment où il allait lui aggriper la main pour la rassurer, elle le devanca et attrapa la sienne. Davis se sentait plus fort à présent. Il se sentait à affronter quoique ce soit. C'était maintenant ou jamais qu'il devait se mettre dans la peau de l'auror qu'il voulait devenir. Et pourtant il cessait de se dire qu'il n'y avait rien à craindre car il ne s'agissait que d'une fête, supposément. Mais Davis avait un sentiment différent...

*Qui sait, peut-être est-ce simplement l'intuition de l'auror compétent qui se méfie à toute occasion...?*

Irina prononca un mot, et Davis failli sursauter au son de sa voix. Malgré le fait qu'il se sentait confiant, ou du moins qu'il voulait se convaincre qu'il était confiant, il avait envie de prendre ses deux jambes à son cou et fuir cette satanée cabane. Et comme si Irina l'avait entendu, elle reserra l'étreinte à l'aide de sa main et elle le lanca sur une chaise.

Elle prit la parole, mais d'une voix totalement différente. Que se passait-il ? Il obtint une réponse bien plus rapidement que prévu. Elle venait de lui avouer qu'elle l'avait attiré dans un piège... Et juste à ce moment-là, il crut apercevoir une ombre dans le coin de la pièce, maintenant éclairée par la baguette.

*...comme tu as trahi le Maître...*

Ces mots résonnèrent dans sa tête. Comment le savait-elle ? Comment pouvait-elle être au courant d'une telle situation ? Mais il n'avait pas eu le temps d'y penser, une gifle venait de le frapper de plein fouet. Une gifle douloureuse, très douloureuse... Que lui arrivait-il ? Davis ne l'avait jamais vu ainsi, et il restait complètement abasourdi devant la toute nouvelle Irina. Et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il fit la liaison entre les différentes pièces du puzzle... ~~C'était temps !~~

*....Maître.....un homme caché dans le coin de la pièce....trahison....*

Il regarda Irina, et commenca à marmonner, ne pouvant croire ce qu'il venait de comprendre.

Non, Irina, tu n'as pas rejoint les té...

Mais il n'eut pas le temps de finir que des cordes magiques s'enroulèrent autour de lui... Il ne pouvait plus bouger à présent. Le sort le plus prisé par les Aurors, information précieuse qu'il avait confié à Irina il n'y avait pas si longtemps de cela, et c'était retourné contre lui.

Et il avait compris, Irina voulait le tuer. Le regard qu'elle adoptait, sa voix tellement haineuse... Mais Davis Burningham ne mourrait pas comme ca, sans rien faire. Ce n'est pas ce qu'un vrai Auror ferait. Il prit alors son courage à deux mains, amassa toute son énergie, se concentra avec toutes ses forces et...

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!

Il criait, au cas où quelqu'un d'autre, autour de la cabane, l'entende.
C'était sa dernière carte, et il priait de toutes ses forces que ca marche...

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Cad ne disait rien. Non seulement il n'ouvrait pas la bouche mais son visage aussi n'exprimait rien. Ses yeux habituellement si parlants étaient ternes, son visage souvent souriant restait neutre, il se tenait debout, bien droit, sans paraître gêné par la lumière ou le bruit.
Une voix résonna alors dans sa tête. Froide et sombre. La gratitude et le respect envahirent immédiatement l'esprit du mangemort. Le Maître lui parlait vraiment ! Il...il avait une conversation mentale avec LUI ! Chose que même Lestrange n'avait pas ! Faisant un effort sur lui même pour ne pas tomber à genoux, il se concentra sur la voix.

*Approche toi de lui, tourne lui autour, je veux voir son expression avant de mourir, lorsqu'il aura compris ce qu'est le prix de la trahison...*

Obéissant, le libraire marcha vers le gryffondor, doucement, les yeux posés sur lui. Il n'avait pas besoin de voir Irina pour savoir quelle était l'expression de son visage. Sa voix exprimait ainsi le plaisir qu'elle prenait à la situation. Tant mieux si quelqu'un au moins trouvait la situation réjouissante...
Davis, sentant le mouvement, avait posé ses yeux sur lui. Le mangemort lui rendit tranquillement son regard mais fini par détourner les yeux. Il n'avait pas le courage qui consiste à se moquer de ceux que l'on va tuer. Au fond de lui, il le plaignait.

Jusqu'à ce que cet idiot se mette a crier. Cadfael fronça les sourcils et pointa sa baguette sur l'adolescent. Il allait lancer un silencio lorsque le collier se mit à chauffer légèrement. La voix du Maître rententi à nouveau dans son esprit.

*Qu'il se taise ! Stark, fais quelque chose... *

*Oui Mon Seigneur... sourdinam !*

Le cri de Davis ne disparut pas totalement mais devint pratiquement inaudible. Certes il aurait été plus facile de lancer un Silencio mais Cad pensait qu'Irina aurait peut-être besoin de l'entendre un moment. Elle semblait avoir des choses à lui dire et il ne voulait pas interférer là dedans. Tant que le travail était fait, la jeune fille pouvait le gérer comme elle l'entendait.

Il prit finalement place à coté d'elle et lui fit signe de continuer. Il n'avait toujours pas fait entendre le son de sa voix. Ainsi, il était certain que personne ne pourrait le reconnaitre.

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Irina mettait en place ses talents de comédienne. Elle savait ce qu'elle faisait, comment elle allait organiser ton "trip". Elle avait la logique et le regard d'une psychopathe. Toute la machine ingénieuse du crime se mettait en place dans son esprit, et la manière qu'elle allait tuer Davis (tout en poursuivant sa petite tirade) s'imposait. Elle se ballada autour de son ancien ami. Il aurait pu le rester si il n'avait pas trahi. Mais entre le Maître et Davis, elle avait choisi le Maître. Davis n'allait être qu'un frein dans ce qu'elle allait accomplir. Elle allait l'avoir dans les pattes, l'empêchant, tout auror qu'il serait, de mener à bien sa mission. Mais ledit auror (ou futur Auror) était pris au piège, prisonnier d'un sortilège qui avaient été la botte secrète des chasseurs de mages noirs.

Un instant, Davis lui demanda si elle avait rejoint les ténèbres. Tout du moins, c'était son intention. Avant que les cordes ne l'avaient enserré. Si ça ne tenait qu'à Irina, elle aurait déja resserré les cordes, qui lui entailleraient la chair une fois qu'il aurait été encordé comme un vulgaire saucisson.Et elle se raidit quand elle l'entendit hurler. Le niveau de décibels baissa significativement. Un Sourdinam avait été jeté. informulé. Un sourire radieux se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Elle allait pouvoir le charcuter sans rien dire...Du moins sans qu'il se doute que ce soit elle. Ce grand benêt allait regretter d'être né. Il allait regretté d'avoir bafoué à tout jamais le nom de Gordric Gryffondor. Pour le faire taire, elle lui asséna une gifle magistrale. Elle sortit sa baguette magique, qu'elle avait rangée dans sa manche.Elle la pointa entre les deux yeux de Davis.

Tu sais, mon chou, je pourrais fort bien te faire sauter la cervelle. Mais tu n'aurais pas le temps de souffrir, de te rendre compte du mal que tu as fait. Mais tel que je te connais, je doute que tu comprennes, même à l'agonie, pourquoi je t'ai attiré dans ce piège, pourquoi je vais te tuer. Voilà, je vais tout te dire, mais par pitié arrête de crier, Tu me brises les tympans.

Irina contempla l'ecchymose qui décorait la joue de Davis. Il serait amusant de faire saigner le bleu, de le saigner comme un pourceau, mais elle devait le garder, elle devait le faire, lui faire comprendre qu'il était trop tard.

tu as tout faux mon chou. Sur toute la ligne.

Elle inspira un grand coup. N'y avait t'il donc pas d'issue? Non. Il ne sortirait pas vivant d'ici. A poudlard, on parlait de la disparition de Burningham. L'affaire donnerait naissance à un non lieu. On ne retrouverait jamais le corps. Jamais personne ne serait inculpé. Madame Burningham, aprés avoir perdu son mari, perdrait son fils. Reterait plus à tuer la mère et la soeur pour ne pas faire d'émules. Mais ce n'étaient pas ses oignons. Elle devait s'occuper personnellement de Davis.

Tu vois, mon chou, ce que ça fait d'être trahi. Mais laisse moi te rappeler une promesse que je t'ai faite, il y a quelques temps. Tu te souviens, de ce fameux jour où je t'ai demandé de m'arrêter si jamais tu voyais que je prenais le mauvais chemin? Eh bien, j'ai emprunté le mauvais chemin, tu ne m'as pas arrêtée. Tu n'as pas honoré ta promesse. Et je n'aime pas qu'on ne tienne pas ses promesses. Et Lui non plus. Sans le savoir, toi aussi tu m'as trahie.

Irina ne savait plus trop bien où elle en était. Elle avait envie de le charcuter, de lui faire sauter les tripes, mais peut être que ceux qui comptaient sur elle avaient envie aussi de l'entendre, de voir son visage se déformer sous la douleur, de prendre une teinte violacée, suinter de sang, ou tout simplement lui faire passer l'envie de trahir et de le libérer. Mais, dans le dernier cas, ça aurait été frustrant. Elle se serait compromise juste pour ça...Non. Il fallait qu'elle règle son cas une bonne fois pour toutes. D'un geste méticuleux, une lueur malsaine dans le regard, elle se mit à remonter la manche du pull de Davis. Elle pointa sa baguette magique sur son avant bras.

Ca fait quoi si je tire? Qu'est ce que tu veux que je fasse, mon chou? Je te le découpe ou je te le brûle? Je te laisse choisir, le cas échéant, si tu ne dis rien, je ferais ce qu'il me plaît. Mais tu ne risquerais pas d'avoir les mêmes goûts que moi.

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Il criait. Et il criait. Il s'époumonait, utilisant ses dernières forces pour un secours desespéré. Mais ce ne fut qu'une fois qu'il n'avait plus d'air dans les poumons qu'il réalisa qu'il n'émettait aucun son... Il essaya de parler à nouveau, mais rien. Bon, peut-être qu'un petit son sortait, mais il pouvait à peine l'entendre lui-même.

Il regarda autour de lui, et en effet, l'homme sombre au masque bizarre avait légèrement bougé Et si il disait qui il était lui ! Hein ?! Au moins Davis pourrait avoir la satisfaction d'avoir appris encore une chose avant de mourir. Car en effet, maintenant que sa dernière carte était jouée, il n'avait plus aucun espoir.

Mais c'est pas pour autant qu'il se ferait docile pour sa future meurtrière et son ami. Et juste pour lui montrer qu'il ne la respectait pas, il n'écoutait même pas ce qu'elle disait. Elle parlait de trahison, de Lui, de souffrance, de la mort, mais lui regardait en l'air. Puis pour mettre la cerise sur le gâteau, il se mit à sifflotter.

Bien sûr, il allait payer pour ca, ca ne pouvait qu'énerver Irina, mais il s'en fichait. De toute manière elle ne comptait pas le ménager. Alors un peu plus un peu moins, who cares...

Ce qui le mit hors de sa "sifflotterie" fut la baguette appuyée contre son bras. Elle lui demanda ce que ca ferait si elle tirait. Pris dans son attitude de rebel stupide, il se sentit obligé de prendre la parole pour agacer de plus belle la Serpentard.

Euh je sais pas comment on considère les baguettes chez les abrutis de Serpentard, mais nous à Gryffondor on tire avec les revolvers moldus, pas avec des baguettes. Faudra que tu revois ton vocabulaire magique, parce que là tu fais pitié.

Petit. Mais Davis s'en fichait. Tout ce qu'il pouvait faire pour énerver Irina était bon. Et en même temps ca répondait à sa question. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait avec son bras, mais pas avant qu'il...

Pffteuu !

...lui crâche au visage. Maintenant il avait vraiment tout fait ce qui était en son pouvoir pour être le plus énervant possible. Au moins son meurtre serait pénible...

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Les Lions étaient du genre bravaches, c'était inévitable. Mais celui-ci manquait franchement de classe. Cad, qui avait élevé dans le respect du Sang et de l'Etiquette, trouvait ce comportement incroyablement commun pour un Sang Pur. Il connaissait des sang de bourbe et des cracmols qui se comportaient mieux malgré leurs origines. Comme quoi lorsqu'on faisait des efforts tout était possible. Mais l'espèce de caricature d'être humain qui se tenait devant lui le remplissait d'une juste colère. Il ne méritait pas son sang. La pureté de ses pouvoirs certes mais aussi son origine écossaise, sans parler de son don de frouchelang... non, ne pas penser au serpent qui se tenait non loin dans une cage posée sur la table.

Derrière son masque, le mangemort pâlit visiblement se laissant envahir par une peur aussi soudaine qu'incontrolée. Il ferma une seconde ses yeux clairs et respira profondément, reprenant le controle sur lui-même. Il avait peur, soit mais ce n'était pas la peur qui arrêtait un gryffondor. Le crétin attaché en était le plus parfait exemple... siffler sous l'influence d'un sourdinam était réellement stupide. Quand à cracher sur Irina... a tous les coups elle allait vouloir le lui faire payer pendant de longues minutes. Devait-il lui dire de se dépêcher ? Que voulait le Lord ? Car il n'était que ses yeux ici, il n'avait pas d'autre rôle.

Comme en réponse à ses questions mentale, le collier se mit a l'irriter légèrement, un picotement qui ressemblait plus à un rappel a l'ordre qu'à une punition. Un agacement léger vint se superposer au sien et le mangemort n'eut qu'à se concentrer pour écouter ses nouveaux ordres :

*Qu'elle en finisse ! Mais qu'elle le fasse souffrir. Je veux voir de la douleur sur son visage avant que son âme ne quitte son corps.*

Le regard du libraire qui s'était troublé pendant qu'il écoutait les volontées de son Maître redevint clair. Il laissa échapper un léger signe de tête pour signifier à son Seigneur qu'il avait bien comprit les ordres qu'on venait de lui donner et se tourna pour la premiere fois vers Irina. Sa voix en s'élevant dans la cabane lui parut bien troublée, presque rauque.

"Le jeu est terminé, puni le un bon coup et tue le. Il faut que tu sois rentrée a Poudlard avant qu'on ne s'avise de ton absence."

Son ton était sans appel. Il s'agissait d'un ordre et elle n'avait pas intrêt à y élever des objections. Il n'aimait pas parler dans ces cas la, il n'aimait pas assister a ce genre de tortures, il n'aimait pas les mise à mort, et la violence le dégoutait. C'était tellement... sale. Oui c'était nécessaire mais mettre du sang partout et faire hurler sa victime pendant des heures ne servait à rien. Un avada et s'était terminé... non ?

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Irina avait cessé de tourner autour de sa proie. Fatigué, le vautour? Juste... Lassée. Irina se sentait vieille. Elle réfléchissait. Elle voulait une méthode, juste une méthode, qui permettrait de le tuer rapidement ET Efficacement. Bon, elle ne crachait pas dans la soupe en disant que les Avada Kedavra n'étaient pas efficaces, ils faisaient même plutôt bien leur boulot, mais bon... Il fallait qu'il souffre. Qu'il paye pour sa trahison. Cet être abject devait souffrir, de toute son âme, faire ressortir de son être toute la pourriture qui l'habitait. Soit. Irina n'était plus sûre. Que devait t'elle faire? Oh, elle avait bien lu des romans policiers, où l'auteur décrivait le supplice des victimes de psychopathes, parfois de manière très crues et certaines méthodes pouvaient l'inspirer pour affliger à Davis son châtiment. Sauf qu'Irina manquait de temps. Et puis en plus, Davis ne semblait pas comprendre pourquoi il était là. De toutes manières, il ne savait pas pourquoi il était là, si ça se trouve. Alors bon. Le châtiment serait gratuit. Ce type là, c'était pas une case qu'il lui manquait mais un échiquier complet. Elle devait lui remettre son peu de neurones en place, afin qu'il sache ce qu'il encourait pour sa trahison. Non, il ne le saurait pas. Il le vivrait. En direct live.

Elle n'avait rien dit quand il s'était mis à siffloter. Elle avait mis ça sur le dos d'un quelconque état second psychotique, quand les gens étaient en état de choc. Certains agissaient bizarrement, parfois c'était effrayant. Mais la faute n'était pas à un état second. La faute était à sa stupidité innée. Il était inconscient ou quoi? Il allait mourir, mordre la poussière pour sa lâcheté, et lui il sifflait? C'était aussi peu adapté que de rire à un enterrement. Elle se demanda un instant si elle ne rendrait pas service à l'humanité en se débarrassant de Burningham. Parce que avec des dangers publics comme ça, la Terre courait droit à sa perte. Il avait arrêté. Quand Irina l'avait menacé de sa baguette.

Euh je sais pas comment on considère les baguettes chez les abrutis de Serpentard, mais nous à Gryffondor on tire avec les revolvers moldus, pas avec des baguettes. Faudra que tu revois ton vocabulaire magique, parce que là tu fais pitié.

Ben tiens... Abrutis de Serpentard? Alors que c'était la maison des "malins qui parvenaient toujours à leurs fins"? Ca serait plutôt à lui de revoir ses classiques. Tout du moins les valeurs des quatre maisons. Parce que il ne pouvait pas jouer sur ce terrain là. C'était l'hôpital qui se foutait de la charité!

Davis, Davis, Davis. Tu me navres. Tu ne vas pas me faire un topo sur les valeurs des maisons, non? Dois-je te rappeler que les Serpentard ne sont pas des abrutis, mais « les malins qui parviennent toujours à leurs fins »? Dois-je te rappeler aussi que les Gryffondor se doivent d’être loyaux, et en trahissant le Seigneur des Ténèbres tu as bafoué le nom du fondateur? Il doit à présent se retourner dans sa tombe.

Irina se mit à rire, d’un rire sans joie. Puis, sans prévenir, elle lui décolla une claque magistrale. C’était pour avoir insulté les représentants de Salazar, tiens! Elle commença à arpenter la pièce, en long, en large et en travers, impatiemment, avec un regard meurtrier. Ca y était. Il l’avait énervée. Irina ajouta d’une voix plus dure

Tu sais ce qui est désolant, Davis? C’est tout ton être qui est désolant. Ton côté « je joue le rebelle stupide mais je ne vaux rien », ton côté « mannequin dans les pubs » qui t’a fait oublier tout le restant, les valeurs de la maison que tu représentais, tu as tout perdu, Davis. Parce que tu es un lâche. Gryffondor ne tolérerait pas la lâcheté. Le Choixpeau se serait t’il trompé dans son jugement? A moins qu’il n’ait fermé les yeux sur ton côté traître qui sommeillait en toi…Pour se consacrer à ton côté « je suis un zéro »….C’est navrant, Davis. Si on devait avoir une note pour ce qu’on est, tu aurais sans doute eu un Troll.

Il voulait l’énerver avec ses propos. D’accord. Ils allaient discuter. Mais au jeu de « qui énerve l’autre », Irina remportait la palme d’or. A la joute verbale, il ne pouvait pas gagner. Pas contre elle. Par contre, au jeu de « je suis un imbécile », il la battait à plates coutures. Dans un moment pareil, Irina l’aurait sans doute bouclée. Davis avait choisi de l’ouvrir. A lui de voir. Il avait, dans un sens, eu un côté sado-masochiste, pour aimer tant se faire torturer. Ainsi soit t-il. Sa mort ne sera pas douce. Il mourra dans d’atroces souffrances, si bien que pour traverser le Styx, il va devoir traîner ses restes derrière lui, et les hisser un par un dans le bateau de Charon. D’ailleurs, ce…Ce…Cet espèce de…Ce petit insolent venait de lui cracher au visage! Alors là…Il avait signé son arrêt de mort!Elle lui flanqua cette fois un coup de poing. Elle sentit ses jointures craquer, mais le nez de Davis craqua aussi, et un flot d’hémoglobine en jaillit.

Espèce d’immonde personnage! On ne t’a jamais appris le respect? Je me demande où tu as été élevé, Burningham! Ta mère serait honteuse si elle apprenait que tu avais craché au visage d’une demoiselle! Endoloris!

Seigneur! C’était la première fois qu’elle lançait un sortilège impardonnable! Mais la jeune Collins, qui vient d’avoir 16 ans, tout juste, était déjà initiée au lancer de ce genre de sorts. Initiée dès ce moment là. Désormais, elle avait goûté le sang, elle avait pris plaisir à sa torture, à entendre ses cris de souffrance, ces cris déchirants qui écorchaient les tympans. Mais elle lâcha sa baguette quand elle entendit la voix de Cadfael retentir dans la pénombre. Pour un peu, elle en aurait oublié sa présence.

"Le jeu est terminé, puni le un bon coup et tue le. Il faut que tu sois rentrée a Poudlard avant qu'on ne s'avise de ton absence."

Irina sentit la frustration monter en elle. C’était pourtant marrant, ce qu’elle faisait…Et elle trouvait qu’il n’était pas assez puni. Il fallait qu’elle le fasse encore, elle en avait besoin. Elle voulait entendre à nouveau les cris d’impuissance, que personne ne pouvait entendre du dehors. Ce soir, Davis Burningham serait mort. Et enterré sans cérémonie. Comme les vauriens dans l’antiquité. Irina avait songé à prolonger son supplice, même dans l’au-delà, en laissant son corps dans un endroit désert, habité par les charognards. Elle aurait voulu le laisser agonisant, de longues heures, dérivant dans la Mer de Norvège. Mais un bon Saint Maritain le sauverait. Et il n’en était pas question! Elle lança d’une voix agacée au Mangemort

Je commençais tout juste à m’amuser…

Puis elle se permit une fanfaronnade

Je doute sérieusement qu’on s’aperçoive de mon absence, à Poudlard. Ils sont tellement bien organisés…Et puis je pourrais disparaître des jours, on ne s’en inquiéterait même pas.

CQFD? Elle était libre. De continuer. Mais pas trop longtemps, pour ne pas irriter le Mangemort. Elle se tourna à nouveau vers Davis, qui avait profité de cet instant de répit pour laisser échapper quelques larmes.

Pauvre petit lapin. Pourquoi tu pleures? Parce que tu as des remords? Tu as admis ce que tu avais fait relevait de la traîtrise? Tu as enfin compris ce que tu as fait? De ce à quoi tu t’exposais? Tu es mort, Davis. Tu l’as compris? Non, tu ne comprends jamais rien. Tu n’as jamais rien compris de toutes façons. Mais il est encore le temps de te repentir pour ce que tu as fait…

Davis marmonna un truc inaudible. Irina arqua un sourcil. Elle éclata de rire, puis elle demanda d’une voix de crécelle

Pardon? J’ai pas compris. D’ailleurs…Tu ne diras plus rien du tout Davis…Silencio. Tu m’agaces.

Davis ne hurlerait plus, il ne l’insulterait plus. Mais elle verrait la souffrance sur son visage. Quand elle lui entaillera le bras, comme ça, doucement. Quand il verra son sang jaillir, quand il verra sa peau se noircir d’ecchymoses. Quand il verra sa peau se flétrir, quand il se ratatinera sur place. Oh! Irina voulait voir ça. Et on n’allait pas pouvoir l’en empêcher. Ils n’avaient pas le droit. C’était SON meurtre. Autant qu’elle organise ça comme elle voulait! Mais elle s’arrangerait pour que ça ne tourne pas à l’effusion de sang. Mais ça terminerait en apothéose. Elle en donnait sa parole.

Alors mon cher Davis. Que fait t’on à ce bras? On te l’écartèle? Ou tu le veux strié de blessures profondes? A moins que…Non, rien. Tu ne mérites même pas qu’on s’attarde sur ton cas. Tu ne mérites pas d’être torturé. Mais les ordres sont formels. Tu souffres déjà assez dans ton cœur, non? De te savoir trahi, par quelqu’un que tu croyais être ton ami? Mais… That’s life. Dans la vie on n’a pas toujours ce qu’on veut. Darling? Qu’est ce que tu dis? J’entends rien

Elle lui tapota sur l’épaule, d’un air de dire « tu m’en vois désolée » Le monde était cruel, le monde était injuste. Mais comme elle l’avait dit « that’s life ». Elle pointa sa baguette magique sur Davis. Il avait un air suppliant, l’air de quelqu’un qui disait « ne fais pas ça, pitié ». Mais Irina n’était pas disposée à lui témoigner une quelconque pitié. Elle afficha un sourire moqueur, et elle continua d’une voix légèrement ironique

Tu vois, si tu avais été plus gentil, j’aurais été peut être plus clémente…Oh, non! Ca ne voudrait pas dire que…Que je t’aurais relâchée après cette petite partie de torture, mais…Ta mort aurait été plus douce. Car tu vois, la mort est inéluctable. Pour tout le monde, me diras tu, mais il y a des idiots qui la provoquent volontairement. Et tu sais ce qu’on dit dans les films, hein? Les mêmes où on utilise les revolvers? Pas de quartier, pas de pitié. Tu connais l’adage, hein? Pas vrai?

Irina avait un sourire de gamine aux lèvres. Elle fit planer le suspense à l’instant.

Mais t’sais, dans la réalité, quand une balle a été tirée, le chapeau n’est pas soufflé. La balle vient se loger entre les deux yeux. Mais tu vois, j’ai pas de balle. Pas de revolver. Je vais devoir me contenter d’un sortilège impardonnable. Question à cent points, Davis. Quel est ce sortilège?

l’Avada Kedavra. Si il trouvait, il aurait sa récompense. Mais si il ne trouvait pas…Elle devrait le faire parler. A sa manière. Oh, qu’elle était bête. Le silencio faisait toujours effet. Tant pis. Elle devrait le faire parler, alors.

Endoloris!

Encore des cris, que personne n’entendrait jamais. La souffrance se lisait sur le visage du renégat, et il était là, à l’agonie, impuissant face à son destin tragique. L’aigle qui lui dévorait le foie, le même foie qui repoussait à l’infini. Puis, elle estima que le jeu avait assez duré. Elle voulait l’immortaliser comme ça. Son dessin aurait été parfait si elle avait eu envie d’en faire une peinture. Elle pointa à nouveau sa baguette sur Davis.

Il est temps de se dire au revoir, Davis. Avada Kedavra!

Un éclair vert. Davis n’était plus. Juste un amas de chair, qui durcirait au fil des heures. Il était figé, comme une statue grecque, le visage sale, d’hémoglobine et de terre, le visage bleu d’ecchymoses. Ainsi finit Davis Burningham.

Mais de l’autre côté du miroir, la jeune fille qui avait lancé ce sort, cette ultime sentence, venait de s’effondrer sur elle même, prostrée, en état de choc, tremblant de tous ces membres, avec l’air hagard de quelqu’un qui avait fait quelque chose d’éprouvant. Irina Collins, qui vient d’avoir 16 ans, avait déjà accompli son premier meurtre.

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