[Oct.] La vérité fait souvent mal.

NUNCABOUC · **Clara Lenoir**

Assise dans l'herbe, Clara rêvassait. Tenant dans sa main, son rat Kimbio. Elle lui laissait mordiller son doigt, à condition qu'il accepte ses caresses faites avec son pouce. L'animal avait décidé de se laisser faire et, à présent, mordillait doucement le petit doigt de l'enfant. Clara regardait l'horizon qui s'offrait à elle. Elle avait une vue sur la forêt Interdite. Elle n'aimait guère cet endroit, mais le regardé songeuse. Il y a de ça, cinq jours, la jeune fille s'était aventurée dans la forêt, à ses plus grands malheurs. Ce jour-là, ou plutôt cette nuit là, Clara les détesté. Mais elle jugeait préférable de ne pas rester dans les alentours du château. Il lui était, ensuite plus facile de retrouver le château. Avec l'âge, Clara avait apprit à se repérer et il lui suffisait de partir vers l'Est. La deuxième année évitait donc, d'aller s'aventurer dans le bois, sachant que de toute façon, elle devrait bien y repartir.

« Dis moi, Kim... »

Son regard se posa sur le rat. Celui-ci, percevant ses caresses arrêtées, leva sa petite tête en demande de signes d'explications. Clara n'avait que faire de la réaction de l'animal. Si Kimbio était devenu son animal s'était bien sûr pour pouvoir accompagné la jeune fille dans ses aventures. Accompagné, peut-être pas ; mais l'adolescence avait besoin de se confier -et comme les amis, c'était pas son fort, Kimbio se changeait de garder les secrets de la jeune fille-. Le rat ne comprenait certainement pas les paroles de la jeune fille.

« L'autre jour, j'ai fais quelque chose de mal,

lui murmura-t-elle de telle sorte que seul le rongeur puisse entendre.

»

Elle entama alors un récit. Laissant sortir sa rancoeur, Clara se sentit vidé de mauvaises ''ondes'', comme on peu dire. La jeune fille se coupait des fois, laissait sa main caressait le poil fin de son compagnon, puis en soupirant, reprenait son récit. Les minutes passaient, sans qu'elle s'en rende vraiment compte. Ce qui lui importer, en cet instant, c'était d'évacuer. Il devait être deux heures de l'après midi à présent. Clara était allé en cours, le matin même et après avoir mangé dans la Grande salle, en compagnie de ses camarades, la jeune fille s'était empressée d'aller chercher son rongeur et de partir à l'extérieur du château. Elle s'éloigna du chemin de terre, pour ne pas être vue par grand monde. Elle s'installa sur une petite colline. Elle s'y posa, laissant sa longue jupe, couleur pétale rose, dansait sans le gazon. Elle portait comme haut, un débardeur. Elle avait posé Kimbio sur sa robe en plis et celui-ci avait commencé à s'amuser avec les plis que faisait le jupon. L'animal s'était mis à jouer avec le tissu et finit par les mains. C'était à cet instant que Clara avait commencée ses caresses envers l'animal, puis à raconter ses malheurs.
Le récit de la jeune fille était en son plein milieu, quand l’animal se fut agitant. Il ne tenait plus en place, se qui agaça un peu la jeune fille. Pour essayer de le calmer, la jeune fille essaya de lui faire des caresses, mais rien à faire. Le rongeur finit même par quitter les mains de sa maîtresse pour s’enfuir dans l’herbe, à toute allure. La première réaction de l’enfant fut de l’appeler. Mais à quoi bon, un rat, ça ne réfléchit pas, ça ne prend pas le temps avant de faire quelque chose. La seconde, fut de se relever et de partir à sa poursuite ; mais à quoi bon, avec sa robe et la vitesse de la créature n’était pas de son côté. La petite boule de poils devenait de moins en moins visible. Sachant qu’elle perdait son temps, Clara ralentit le pas et partit à la recherche de son rongeur, d’un pas lent. Ses appels avaient cessés, remplacé par des coup d’œil vers le sol. Ses pas l’emmenèrent vers le sentier. Petit à petit, elle s’éloignait de la colline et de la forêt et se dirigeait, vers le château.
Elle le trouvait enfin. L’animal s’était blotti contre un banc du parc. Bien qu’elle ne soit pas devant l’entrée du château, la jeune fille s’empressa de prendre l’animal dans ses mains, pour partir, à toute allure vers la colline où elle était auparavant. Mais avant de faire le moindre pas, quelque chose attira l’attention. Il y avait un autre animal dans l’herbe, allongeait, le regard figeait vers l’enfant. C’était un chat. Les félins n’étaient pas les animaux favoris de la jeune fille, mais elle ne les détesté pas pour autant. Elle s’accroupit et tendit sa main vers le maton. Celui-ci figea l’individu de son regard bleu ciel. Après réflexion, l’animal se redressa et s’approcha. Bizarrement, il prenait le temps de faire attention où il mettait ses pieds. Son poil blanc semblait s’hérisser à chaque pas. Son petit museau rose semblait chercher une odeur particulière. Son maître sans doute. Oui, l’odeur de son maître (ou maîtresse). Les yeux du chat semblait figeait vers la main que Clara lui tendait. L’animal s’arrêta, tout en continuant à figeait du regard la main de l’enfant. Clara baissa sa main. Ce n’était pas logique. Il y avait un problème. Le chat n’allait tout de même pas prendre Clara pour un appât. C’est à cet instant que la jeune fille eu le déclic. C’était Kim que le chat voulait. Il voulait manger son rat ! Clara se redressa. L’animal leva la tête, tout en figeant la main, mais ce que Clara comprit, c’était qui regardait la main où Kim se déchaînait. Clara comprenait mieux les raisons de sa fuite à présent. Elle le serra fort dans sa main pour pas qu’il s’échappe. Le chat ne le louperait pas en vol.
La jeune fille allait faire demi tour quand elle fut bousculée par quelqu'un. Ou plutôt c'est elle qui bouscula l'individu en se retournant. Se rattrapant de justesse, Clara ne tomba au sol. Mais le déséquilibre lui fit lâcher son rat. Affolée, la première chose qu'elle fut, fut de jeter un coup d'oeil vers le sol. Elle cherchait son compagnon du regard. A son grand soulagement, l'animal se trouvait encore à ses pieds, hors d'atteinte du félin qui semblait près à sauter sur sa proie. Avant que ce ne soit trop tard, Clara se pencha et ramassa le rongeur qui continuait à se défouler dans ses mains. C'est à cet instant qu'elle se retourna pour faire face à celui qu'elle avait, maladroitement bousculé. C'était un jeune homme, un peu plus grand qu'elle. Le visage du jeune homme était caché par ses cheveux bruns. Lui non plus n'était pas tombé, mais semblait comme si il avait perdu l'équilibre et qu'il cherchait à retrouver la stabilité. Quand le visage du jeune homme se fit découvrir, Clara se souvient de l'avoir croisé une fois dans la Salle commune. Mais jamais, elle n'avait dû avoir quelconque conversation avec lui. Elle ne se souvenait plus comment s'appelait l'individu, mais elle s'avait qu'il était à Serdaigle.
L'individu retrouva son équilibre. Son visage se fit visible. Il avait un regard assez profond. Après l'avoir plus qu'examiner, Clara baissa les yeux.

« Désolé. »

Elle faisait allusion à la bousculade. La jeune fille n'avait pas relevé son regard, figeait sur Kimbio (dit Kim) qui se débattait. Clara essaya de lui faire une caresse pour le calmer et pour ne pas à avoir à relever la tête. Mais pourtant il le fallait bien. Clara soupira un bon coup et releva la tête, laissant un regard douteux se montrer.
Elle ne s'avait trop quoi faire, pour changer de conversation. Se présenter ? Le jeune garçon connaissait son prénom. Parler de son rat ? Aucun sens. S'expliquer ? Inutile. Et puis, pourquoi parler ? Ne rien dire serait peut-être plus sage. C'est vrai, quoi. Quand on est bousculé, on n'a pas envie que celui qui nous a poussé se transforme en gentille personne dans le seul but de ne pas se recevoir les répliques du jeune homme en pleine figure. Non vraiment, Clara était prête à écouter le jeune homme, que ce soit négatif ou pas.
Clara attendit alors les paroles du jeune homme, sachant ce qu'elle allait dire pour s'expliquer qu'il l'engueule ou non. Ainsi donc, la jeune fille dit :

« Je… Je cherchais à le fuir,

essaya-t-elle de dire en montrant le chat.

C’est pas parce que j’aime pas cette bête, mais il cherchait à manger mon rat. »

A ses dernières paroles, l’enfant releva son coude pour que l’individu puisse voir Kim. Elle ne pensait pas que le jeune homme aurait quelque chose à répliquer. C’est alors que Clara crut nécessaire de se présenter. Mais elle n’osait pas vraiment prendre encore une fois la parole. Hésitante, Clara baissa le regard, cette fois ci vers le chat. Elle soupira. C’était à elle d’entamer la conversation, après s’être présenté, elle serait toujours à temps de partir pour éviter d’en dire plus sur elle et de sa nature. Oui, c’était ça qu’elle devait faire. Prenant donc son courage à deux mains, Clara enchaîna :

« Je suis Clara. Et euh… Toi tu es…»

Il est évident que sa phrase était une question. Clara était de plus, gênée de ne pas savoir le prénom d’un élève de sa maison, mais bon c’était comme ça ; elle n’y pouvait rien. Elle ne pouvait pas, non plus connaître tout les élèves de sa maison. Encore s’il était, comme elle, en deuxième année, Clara aurait pu se poser des questions, mais là, on peut dire que c’était… Normal. Et puis, tant pis. Elle n’allait pas non plus être dans le remord car elle ne connaissait pas le prénom du jeune homme. Et puis de toute façon, l’individu allait sûrement compléter ses paroles, donnant ainsi son identité au grand jour.

[Privé Mathieu Lenoir, merci.]

Invité

Voilà, cela faisait cinq jours que Mathieu avait l'esprit un peu plus libre et pouvait reprendre du plaisir à dormir. Sa dernière nuit blanche avait été affreusement longue, et il se rendait compte que plus le temps avançait plus elle était intenable et angoissante. Le jeune homme avait l'impression de vivre ces moments avec sa petite soeur, même s'il était séparé l'un de l'autre, ne sachant pas où est l'un ou où est l'autre. Mathieu se morfondait avec ces questions sans réponses, toujours les même à lui trottinaient dans la tête, à le narguer. Maintenant, Mathieu pouvait avoir l'esprit plus clair, essayant d'oublier ces nuits désagréables. Bien sûr, ses camarades de chambres avaient remarqués cette habitude à rester cloué devant la fenêtre à attendre toute la nuit, ne prenant même pas la peine à se mettre en pyjamas. Mathieu ne répondait pas aux genres de questions de ce genre. Et le plus souvent, lorsqu'on lui adressait la parole, c'était à cause de cette manie de ce mettre à la fenêtre, les soirs de pleine lune. Le plus souvent, à force de n'avoir aucunes réponses, certains pensé que c'était parce qu'il était fou, d'autres pensaient qu'il n'arrivait pas à dormir à cause du clair de lune, mais personnes ne trouvaient la bonne réponse à cette "manie".
Mais bon maintenant, c'était passé et Mathieu avait vingt-cinq jours avant une nouvelle nuit blanche.
La jeune homme c'était levé vers sept heure du matin, pas plus, se préparant, déjeunant puis s'élançant dans les couloirs pour deux heures avec le professeur fantôme, d'Histoire de la Magie. Mathieu faillit s'endormir. Il lui fallait une semaine pour rattrapait ses nuits blanches, mais il ne pouvait pas compter sur ses cours pour le faire. Mathieu voulait réussir à l'école. C'était l'une des grandes règles qu'il c'était fixé. Même s'il n'avait pas reçut le don de sa mère, au niveau scolaire, il avait quand même atterris à Serdaigle est comptait bien faire gagner sa maison pour la coupe des quatre maisons, à la fin de l'année. Mathieu tenait à cette coupe, car elle prouvait que ce n'était pas forcement les Serpentards ( en particulier ) et les Gryffonfors, qui pouvaient gagner la coupe. Depuis son entrée au château toutes les années avaient été remporté par les Gryffondor et les Serpentards effleuré de justesse la première place. Même si c'était mieux que les Gryffondor gagne que les serpentards, Mathieu aurait bien aimé que le travail des Serdaigles et des Poufsouffles soient encouragés. C'était toujours eux qui perdaient au Quidditch et à la Coupe des quatre maisons/. Pourquoi ? Ils étaient si nul que ça ?
Mathieu lança un bref regard vers son professeur, essayant à nouveau de se concentrer. Da,s la salle pas une mouche volait. Il n'y avait que l petite voix du professeur d'Histoire de la Magie qui résonnait dans la salle. Se redressant, le Serdaigle observa derrière lui. Tous avaient la tête soit dans leurs bras ou contre un mur, lançant parfois un léger ronflement se faire entendre. Mathieu soupira, puis continua à prendre des notes, c'était bien l'un des seuls...

Après leur sieste, les élèves sortirent à moitié endormis, la traces des manches ou des murs sur la joue. Mathieu n'avait pas dormit mais pourtant il baillait comme les autres. Des poches de dessinaient sous ses yeux rouges, à force de les avoir frottés. Mathieu profita de son temps libre pour terminer son devoir de potion, pour hier. Il se dirigea à la bibliothèque et y resta jusqu'à midi. Après s'être assuré d'avoir fait aucune fautes d'orthographe, le jeune homme se décida à aller manger avec les autres élèves. Lorsqu'il y parvient, la salle était bondé de monde, mais les tables étaient assez grandes pour tout le monde, et il put s'asseoir sans problème. La e jeune homme mangea peu, ce midi. Il ne prit pas d'entrée, juste un morceau de poulet avec une part de gratin de chou-fleur. Cela lui suffisait, et de toute façon Mathieu n'était pas un grand mangeur. L'une des raisons de son corps maigre. Il mangeait très bien au petit déjeuner mais sinon il évitait de manger au le midi et le soir. D'habitude, les enfants de son âge avait l'habitude de faire l'inverse, amis il n'était pas vraiment les habitudes de tout le monde.
Après un court repas, Mathieu sortit de la grande salle soulagé. Le bruit le fatigué, et lui donnait mal à la tête. Le jeune homme commença sa marche vers sa salle commune, l'esprit vague. Il pensait à se qu'il allait faire maintenant. Il ne c'était pas avançait dans ses devoirs mais il voulait prendre le soleil. A travers les fenêtres des couloirs, Mathieu voyait le soleil qui se montrait rarement à cette période de l'année. La jeune homme continua sa marche, traversant les couloirs, les escaliers et en observant les tableaux. Mathieu avait toujours trouvé passionnant la façon dont ils se déplaçaient de tableaux en tableaux, les voir toujours vivre avec eux était passionnant. Le serdaigle n'était jamais rentré dans le bureau du directeur Dumbledore, mais il savait que tous les directeurs qui y ont enseigné, reposés dans des tableaux, dans le bureau même. Il avait eut cette information grâce au livre : « Histoire de Poudlard » et avec certaines rumeurs, aussi. Si le livre de Poudlard le disait, c'était que c'était vrai, Mathieu en était sûr. De toute façon, il fallait que les directeurs restent gravés quelques parts dans le château.
Mathieu laissa tellement vagabonder son esprit, qu'il se mit même à s'imaginer, directeur de Poudlard, puis un jour, se retrouvant dans un tableau de son ancien bureau. Cette pensée fit sourire Mathieu qui par malchance percuta un élève de grande taille, portant un insigne vert sur sa robe noir. La suite n'est pas vraiment belle, nous retrouvons donc Mathieu dans les toilettes des garçons accompagnés d'un touffe de poil blanc. Il n'y avait que deux grands yeux bleus bleu clair et un museau rose pale, qui ressortaient de cette fourrure blanche comme neige. Le jeune homme se regarda dans la glace et observa que sa bosse n'était plus visible. Lorsqu'il c'était cogné contre le serpentard, celui-ci l'avait brusquement repoussé et frappait le serdaigle. Après un cri de douleur, il glissa le long du mur, et tomba à terre, la main sur son front. Maintenant, une grosse bosse s'était formé sur son front. Le jeune homme c'était arranger avec une mèche de cheveux pour cacher sa bosse, jusqu'à ce quelle disparaisse vraiment. Mathieu jeta un dernier regard dans le miroir puis sur sa montre. Il était une heure et quart. Il avait encore pas mal de temps devant lui, et il ne voulait pas le gâcher avec une idioties comme celle-là.
Le jeune homme sourit à son chat ou plutôt sa chatte. Neige se léchait la queue avec une délicatesse inexplicable. Mathieu connaissait bien son chat aux yeux bleus. Elle était rentré avec lui à Poudlard, et elle était sa meilleur amie, malgré que Neige soit un chat et non un humain. Mathieu était sûre que si elle serait vraiment une humaine, elle aurait été parfaite. Comme sa soeur... Un petit sourire triste se dessina sur les lèvres du serdaigle mais Neige provoqua un vrai sourire lorsqu'elle se frotta sur les jambes de son maître en ronronnant bruyamment.

Mathieu se retrouva dehors, sous le soleil inhabituel du mois d'Octobre. Le parc était calme. Les buissons se balançaient paresseusement au moindre coup de vent. L'herbe verte et fraîche, grâce à la pluie de cette nuit, éclatait au soleil. Les élèves rient, parlaient, jouaient, s'embrassaient, mais tout sa semblait loin pour Mathieu lorsqu'il sentit à ses pieds Neige se couchait, sa queue avec des poils hérissés, de grands yeux bleus comme des galions fixaient sur quelque chose que Mathieu n'avait pas remarqué. Lorsque Mathieu s'apprêta à prendre Neige dans les bras,s 'elle ci bondit hors de porté de son maître et fila vers une tache marron qui courait dans l'herbe. Mathieu courra à la poursuite de sa chatte qui courrait extraordinairement vite. Le jeune homme arriva à la hauteur d'un banc et glissa sur le sol boueux et percuta à nouveau quelqu'un. Il reprit son équilibre et regarda la personne qu'il avait bousculé. L'élève était plus petite que lui. Elle avait l'air extrêmement fatigué à cause de ses poches noir violette sous ses yeux. Ses cheveux châtains mais foncé sur la racines lui tombé sur les épaules, légèrement bouclé. Ses yeux étaient verts et lumineux même si on fond Mathieu pouvait voir une ombre menaçante. Mathieu détourna son regard, effrayait par ce qu'il venait de voir au fond de la serdaigle timide et inoffensive, lorsqu'il l'observa des pieds à la tête. Elle avait l'air d'une petite qui n'avait pas mangé depuis deux mois malgré la tonne de nourriture que faisaient les elfes de maisons pour ses habitants. L'élève devait être en première ou deuxième année, en tout cas, elle paraissait faible malgré le peu de couleur sur son visage. Mathieu hésita un instant, ne sachant pas quoi dire. Elle tenait quelque chose dans les mains qui apparemment bougé mais il ne pouvait voir ce que c'était. Mathieu sentit le regard de Neige, qui observait la même chose que lui, sauf que sa chatte savait ce que c'était. Mathieu, gêné, resta silencieux, mais Clara le cassa (le silence pas Mathieu xDey') en baissant la tête et en disant un léger :

« Désoler. »

Mathieu la regarde et parla pour la première fois de la journée :

« Oh, ce n'est rien, et puis c'est moi qui n'ai pas regardé ou j'allais... »

Sa voix se perdit dans le fond de sa gorge. Mathieu préféra qu'elle baisse la tête, comme sa, il n'était pas obligé de la regarder dans les yeux. L'ombre qu'il y avait vu, l'avait terrifié, mais Mathieu se dit, que les ombres des arbres devaient lui jouer des tours. Le jeune homme ne sut plus quoi dire lorsque le silence s'imposa à nouveau entre eux. Mathieu se pencha en avant et pris Neige dans les bras, pour l'empêché de sauter sur la petite bête qui remuait dans les mains de la jeune fille. Mathieu l'écouta de nouveau lorsqu'elle entama de nouveau la discussion. Mathieu posa son regard sur le rat de la jeune fille puis sur son chat en souriant.

« C'est une fille, elle s'appelle Neige. D'habitude elle est très sympathique, mais bien sûr, ton rat lui plaît un peu trop j'imagine,

dit-il en lui adressant un grand sourire.

Mathieu sentit que le moment de se présenter était proche, mais il ne put rien dire de plus. Le jeune homme regarda son chat, qu'il tenait étroitement contre lui, lui caressant entre les oreilles, comme il adorait. Neige n'avait pas quitté le rat des yeux, mais son maître le tenait trop étroitement pour qu'il puisse traquer l'animal une fois de plus. La chatte ronronnait tout en dévorant des yeux l'animal qui se débattait. Mathieu pensa que la serdaigle – il venait de remarquer son insigne bleu et bronze accrochait à sa robe de sorcière noire – devrait se méfier encore plus de chat, l'entendant ronronner ainsi et qu'elle prendrait la fuite, mais Mathieu voulait savoir son nom, il voulait la connaître. Il regarda à nouveau son chat puis la serdaigle.

« Ne t'en fait pas pour mon chat, il ne peut plus attaqué ton rat tant que je le tiens aussi fermement que je le fais. »

Il lui sourit une nouvelle fois puis, il observa ses yeux et remarqua qu'elle avait les même yeux de quelqu'un, mais il ne savait pas qui. Mathieu se posa plusieurs fois, la question jusqu'à ce qu'il abandonne lorsque la serdaigle lui avoua son nom. Mathieu sentit son coeur faire un bon dans sa poitrine, mais il se dit que de toute façon, il y avait au moins une quinzaine de Clara dans ce château, tellement, le nom est connu. Mathieu se retient de s'emballer aussi vite, même s'il avait remarqué qu'elle n'avait cité que son prénom. Le jeune homme se calma intérieurement, car il n'avait rien fait paraître sur son visage. Mathieu inspira puis l'imita en gardant pour lui son nom de famille.

« Je m'appelle Mathieu... Tu sais que tu as de beaux[ yeux ? »

Il n'avait pas cela pour faire des avances, mais la phrase lui était sortit toute seule de la bouche. Lorsqu'il avait -à nouveau -croisé son regard tout à l'heure, il ne voyait plus aucune ombre, il voyait de magnifiques yeux qui ressemblaient à l'herbe fraîche du matin, sous un soleil éblouissant. Mathieu espéra qu'elle ne prendrait pas ça comme de l'amour et préféra soutenir son regard plutôt que de baisser les yeux. Si elle le prendrait mal, il n'aurait qu'à lui expliquer le fond de ces pensées, pas du tout mauvaise. Mathieu serra toujours Neige qui avait continuer son petit ronronnement plus apaisant et moins bruyant que tout à l'heure. Le jeune homme espéra que sa bosse soit toujours caché derrière sa mèche de cheveux, ne voulant pas parler de son problème de concentration lorsqu'il marche.

NUNCABOUC · **Clara Lenoir**

« Désolé,

s'excusa l'enfant en faisant allusion à la bousculade

- Oh, ce n'est rien, et puis c'est moi qui n'ai pas regardé où j'allais... »

Après les paroles qui suivirent celles-ci, Clara baissa la tête. De son côté, Mathieu avait été bien content de ne pas avoir à affronter le regard de l'enfant. En effet, quelque chose le terrifiait dans ce regard. Comme une parcelle d'ombre dans le regard d'un enfant innocente. Cela n'avait sûrement aucun sens. Pour se changer les idées et pour éviter qu'elle ne saute sur le rat, Mathieu prit son chat dans ses bras. D'un regard discret, Clara suivi les gestes du garçon. Elle ne s'avait trop si le sorcier avait comprit les raisons de la bousculade et préféra expliqua les raisons de cette bousculade. Alors qu'elle parlait du chat et de son rat, le jeune garçon vient l'arrêter :

« C'est une fille, elle s'appelle Neige. D'habitude elle est très sympathique, mais bien sûr, ton rat lui plaît un peu trop j'imagine. »

Bien qu'un sourire chaleureux se dessina sur les lèvres du jeune Serdaigle, Clara ne laissa aucun sourire passer. Elle serra plus fort Kimbio dans ses mains. Son rat était son seul ami ; lui retirer lui ferait perdre son ami le plus cher. Elle ne pouvait accepter une séparation ; elle avait assez souffert, elle souffrait assez ! Mais par merlin, pauvre enfant, elle n'imaginait pas que la personne qui se trouvait en face d'elle souffrait aussi bien qu'elle. Ses deux élèves de Poudlard, n'avaient pas que la maison Serdaigle en commun. Non ; il suffisait d'observer leurs animaux domestiques. Que ce soit pour Kim ou Neige, leurs maîtres prenaient leur compagnon comme meilleur ami. Si les ressemblances s'arrêtaient là, tout aurait pu être basique ; mais Clara et Mathieu étaient loin d'imaginer l'imaginable : Une éventuelle retrouvaille.

« Ne t'en fait pas pour mon chat, il ne peut plus attaqué ton rat tant que je le tiens aussi fermement que je le fais. »

Rassurée, la jeune fille desserra Kim qui devait étouffer. L'enfant avait eu une belle peur. Le chat ne lui exprimer guère confiance. Le regard vert/bleu, aux ombres menaçantes croisa le regard profond du jeune homme. A cet instant, Clara comprit vraiment ce qu'elle était : Une jeune fille sauvage. Sauvage, oui, car honteuse de ce qu'elle était, elle avait fui tout contact avec les autres humains. Elle parlait en cours, sans avoir de « vraies » destinataires. A présent qu'elle était devant un destinataire, elle ne s'avait comment agir. Elle sentait que le moment de se présenter arrivait, alors elle le fit. Une fois fait, elle regarda Neige, ne remarquant donc pas que le regard du Serdaigle avait brillé pendant une seconde. Et comme il ne voulait pas s'emballer trop vite, il s'empressa de se calmer intérieurement, cachant tout sentiment sur son visage. Et tout comme Clara, il garda son nom pour lui.

« Je m'appelle Mathieu »

Souvenir. Coup dans le corps. Le -pauvre- Kim qui fut étranglé par les doigts de sa maîtresse. Une boule dans le ventre. Telle fut la réaction de Clara. Elle avait déjà vu d'autres élèves du nom de Mathieu et s'était une fois laissé emballait et avait serré l'individu dans ses bras, croyant avoir retrouvé son frère bien aimé et perdu. Honteuse, Clara s'était promis de ne plus recommencer de telle histoire. La jeune fille se contenta de baisser la tête cachant son regard et se plongeant dans une nostalgie entière.

« Tu sais que tu as de beaux yeux ?

- Qu... Quoi ? »

Elle releva la tête, comme perdue. Après avoir analysé la situation, Clara se marmonna quelques paroles. C'était la première fois qu'on lui faisait de telles remarques. La jeune fille prit les paroles du garçon comme de la drague et n'étant pas du genre à aimer cela ; l'enfant lâcha ses quelques paroles d'un ton neutre, cherchant à désintéressé le ''dragueur'' :

« C'est gentil. »

Après avoir dit ses quelques mots, Clara se sentit bien malpolie. Jusqu'à présent, le garçon n'avait pas été désagréable et avait même prit son chat dans les bras pour ne pas que le félin attaque son rongeur. Quel manque de respect. Voulant réparer son erreur, la seconde année chercha une idée de conversation. Mais quoi au juste ?! Parler d'Ombrage ? Les maisons ? Les cours ? Les animaux de compagnons ? Non vraiment, cela ne tourner pas rond. Non la seule préoccupation de la Serdaigle à cet instant, c'était ce prénom : Mathieu. Elle aurait bien voulu lui demander son nom ; pour s'avoir si elle pouvait croire au retrouvaille ; mais elle préféra resté ''sage'' :

« Euh, tu es en quelle année ? Je suis en seconde année, moi. »

Kimbio continuait de s’agiter dans ses doigts. Maladroitement, la jeune fille entama des caresses nerveuses, essayant de calmer le rongeur.

Invité

Mathieu qui venait de dire à la seconde année qu'elle avait de beaux yeux, sentit des griffes lui rentraient dans la main. Neige fixait le rongeur de Clara avec une telle intensité que le jeune homme se promit de ne pas le lacher jusqu'à qu'il termine cette conversation. Car même s'il ne connaissait pas cette jeune enfant, il était très intéressé pas elle. Pas dans le sens "interésser" égal dragueur -comme certains Serpentards qu'ils connaissaient de réputation- mais intéressé par son nom ou plutôt son prénom. Clara. C'était le nom de sa petite soeur loup-garou est disparut depuis maintenant quatres ans. Trois ans et demi sans nouvelles de Clara. Pas une trace, pas de signe de vie... Rien. Depuis sa troisième années à Poudlard Mathieu s'intéressait beaucoup au première année du nom de "Clara". L'avantage c'est qu'il n'y en avait pas beaucoup, le problème c'est qu'il ne l'a trouvait pas. L'espoir venait de renaître en lui alors qu'il entendait encore la voix de seconde année dire : " Je suis Clara. Je suis Clara... Je suis Clara... Je suis Clara. " Les griffes de son animal de compagnie lui fit reprendre le fil de la réalité. La jeune Serdaigle paraissait étonnée de ses paroles et Mathieu comprit qu'il aurait mieux fallut qu'il se taise.

« C'est gentil. »

répondit-elle d'un ton neutre.

Mathieu qui n'arrivait pas à enlever la pattes de son chat sur sa main se trouvait dans une situation extrêmement inconfortable. Il voulait arrêté de se faire griffer par son chat, mais pour si prendre, il devait desserrer l'étreinte de son chat mais il voulait aussi expliqué à Clara le sens de sa phrase. Il avait reçu le message cinq sur cinq : " Va voir ailleurs chercher une autre fille, je ne suis pas à prendre ! " Mathieu baissa les yeux à son tour. Un instant passa pendant que Mathieu cherchait des paroles d'excuses et d'explications mais rien ne lui venait à l'esprit. C'est Clara qui reprit la parole la première.

« Euh, tu es en quelle année ? Je suis en seconde année, moi. »

Mathieu ne c'était pas attendu à cela. Il croyait plutôt qu'elle ferait demi-tour sans lui dire au revoir ou n'importe quoi d'autres mais pas ça. Elle venait de reprendre le ton de la discussion comme si elle préférait oublié ce petit passage gêné. Le Serdaigle leva les yeux vers elle. A nouveau l'espoir revient en lui. Elle était en deuxième année, come sa soeur -si elle serait à Poudlard-. Y avait-il une chance... que se soit... elle ? * Impossible ! * se dit Mathieu. Pourtant beaucoup de signes lui montrait le contraire : maigre, pâle, faible, un regard sauvage, son prénom, son année. * Simple coïncidence. * se répéta Mathieu. Il aurait tant voulu lui demander son nom de famille, mais il n'osait pas.

se disait-il.

Après elle va partir, dit une voix dans sa tête

Si tu ne le fais pas maintenant, tu le feras jamais, répondit la petite voix.

pensa-t-il,

Tu trouves des raisons idiotes, murmura la petite voix, idiotes.

Mathieu leva la tête et croisa le regard de Clara. Il se demanda pendant un instant si elle n'avait pas lu dans ses pensées, mais il se dit que Clara ne savait sûrement pas la legimancie. Mathieu répondit enfin après avoir pris une bonne inspiration :

« Je suis en quatrième année... A... A Serdaigle. »

parvint-il à dire.

Mathien sentit son coeur battre de plus en plus fort ainsi que les griffes de son animal de compagnie.

« Neige calme-toi. »

murmura t-il à l'oreille de son chat. Mais l'animal ne comprit pas au contraire il s'exitait de plus en plus.

« Ne m'oblige pas à te lancer un sort pour que tu te tienne tranquille ! »

dit-il plus fort que tout à l'heure. Le Serdaigle son chat sourd à ses ordres puis le remit d'une manière plus confortable, obligeant l'animal à lâcher sa main. Pas une seule fois, il n'avait quitté le rat, de Clara, du regard. Mathieu qui était un peu plus sûr de lui, maintenant qu'il ne se faisait plus griffé, savait qu'il ne fallait plus retarder le moment où il poserait la fameuse question. Il la regarda de nouveau et sentit une boule dans sa gorge. Qu'elle manque de politesse de lui demander ! Mais si c'était pour savoir la vérité, sa en valait peut-être la peine.

« Quelestonomfamilleofaite ? »

demanda précipitamment Mathieu. Il ne s'était pas rendu compte que sa question était incompréhensible. Exité, impatient et mal-à-l'aise, le Serdaigle attendit une réponse de sa -peut-être- petite soeur. Il baissa les yeux sur Neige et ne vut pas la surprise sur le visage de la seconde année. Mathieu attendit... Et si Clara ne voulait pas répondre à sa question ? Ou si elle lui mentait ? Ou si elle ne savait pas ? Ou... si elle ne s'appelait pas Lenoir tout simplement. Mathieu sentit le doute et le désespoir en lui. * Quel idiot, je suis. * Il leva les yeux vers Clara. Vu son visage, elle n'avait rien compris à la question. Mathieu dit tout simplement :

« Juste que je ne m'étais pas bien présenté. Je m'apelle Mathieu Le... »

Il ne put finir sa phrase. Une boule était coincé au fond de sa gorge l'empêchant de parler.
* Qu'est-ce-que tu attends ? lui demanda la petite voix de sa tête.

Arrête et dit lui, crétin ! s'énerva la petite voix. * Mais Mathieu ne l'écoutait plus. Il était très loin de la pelouse, il était dans les yeux de Clara.

Flash Bac-

C'était une journée d'été. Mickaël et Sophie Lenoir avaient emmenés leurs enfants au bord de la mer. Mathieu faisait un château fort de sable et Clara jouait avec Mickaël au voley. Clara n'avait pas été encore mordu. Le jeune Mathieu croisa le regard vert brilant de sa mère qui bronzé puis celui de sa soeur le même.

-Fin du Flash Bac.

« Tu as les yeux de maman... »

venait-il de dire. Sa voix était q'un mumure et il en fut surpris. Mathieu regarda la Forêt Interdite

lui dit la petite voix

NUNCABOUC · **Clara Lenoir**

Il était en quatrième année. Serdaigle... Elle le savait déjà. Elle l'avait vu dans la Salle Commune. Ou bien sûr la même table qu'elle, dans la Grande Salle. Mais il était en quatrième année. Comme son frère. Elle était persuadée qu'il était à Poudlard. Mais elle n'y croyait tout simplement plus. Retrouver son frère ? Clara n'avait -presque- jamais eu de chance dans sa vie. Pourquoi cela changerait ?
Mathieu essayait de calmer son chat. Clara ne comprenait rien à se qu'il disait à son chat et ne chercha pas à savoir ce qu'il disait. Elle ne comprit pas non plus quand celui lui posa une question. Il avait parlé si précipitamment qu'elle n'avait comprit qu'une chose : Il venait de poser une question. Finalement, au bout d'un moment de silence, le Serdaigle reprit la parole.

« Juste que je ne m'étais pas bien présenté. Je m'appelle Mathieu Le... »

Lequoi ? Elle voulait savoir. Son petit coeur battait si fort qu'elle crut qu'il allait sortir de son petit corps. Mais le jeune garçon ne semblait pas prêt à répondre quoi que ce soit. Clara voulut mettre les choses au clair.

« Clara. Clara tout court. »

Elle s'attendait à ce qu'il ne comprenne pas. Lui demande son vrai nom. La critique. Elle en avait un peu l'habitude maintenant. On lui avait toujours fait remarquer que toute personne normale à un prénom et un nom. Sauf voilà, Clara n'était pas normale. Elle aurait donné beaucoup pour que cette nuit avec Greyback n'existe plus. Une nuit... Et cela suffit pour tout changer. Si Greyback n'avait pas été là, seul Dieu sait ce qu'elle aurait été. Moins maigrichonne, moins faible, moins réservé. Plus belle peut-être. Plus sûr d'elle. Elle ne s'avait pas vraiment et ne se posait que rarement la question. A quoi cela servait de se questionner ? Elle était ce qu'elle était et c'est tout. Quand à son nom de famille, elle ne s'avait pas vraiment à quoi cela aiderait le garçon. Elle n'avait qu'à donner le nom que ses professeurs donnaient lors des appels ou bien le nom que le Choixpeau magique lui avait donné.

« Clara Wingsto... »

Il ne devait pas l'écouter. Il était ailleurs. Son regard gris s'était perdu dans le sien. Il devait rêvasser ou réfléchir. Elle avait donc arrêté de parler. Ne voulant pas parler pour rien. Elle n'allait pas faire remarqué qu'elle était sur le point de parler, car elle n'en n'avait pas l'envie. Finalement, le jeune homme, toujours en regardant les yeux de la Serdaigle, parla.

« Tu as les yeux de maman... »

Sa voix n'était qu'un murmure, mais Clara comprit le sens de la phrase. C'était la deuxième réflexion que Mathieu lui faisait sur ses yeux. Cette fois, l'enfant comprit de suite qu'il ne cherchait pas à la draguer. Il parlait avec son coeur. Toutes ses coïncidences... étranges. Très étrange. Elle avait envie d'y croire. Croire que ce Mathieu était le bon. Mais elle ne voulait pas se tromper. Elle avait peur de se tromper. Mais si elle loupait une occasion de retrouver son frère ? Son cher frère disparu. Enfin, c'était plutôt elle la disparu. Disparu depuis pas mal d'années. Est-ce que ses parents avaient tournés la page ? Elle refusait d'y croire.

« Il parait que j'ai les yeux de ma mère. »

Son coeur avait parlé. Elle aurait préféré rester dans le silence. Ne pas dire de bêtises. C'était ce qu'elle voulait. Ce qu'elle avait dit était vrai. Mais elle n'en était plus sûre. La dernière fois qu'elle avait vu la famille Lenoir, cela devait être pendant le souper du soir, avant la transformation. Peut-être que depuis ce temps, ses yeux avaient changé de couleur. Elle n'était sûr de rien. Son nom de famille, son passé. Elle en parlait si peu.

« Je crois... Je ne sais plus. »

Elle rebaissa la tête. Elle voulait savoir qui été ce Mathieu. Mathieu Lequoi ? Lebrun ? Lemoine ? Lenoir ? Elle ne s'avait comme s'y prendre pour lui demander.
Son regard se posa sur Kimbio. Le rat semblait se calmer. Mais dès que Neige semblait s'agiter, il réessayait de fuir les mains de sa propriétaire. Elle caressa son compagnon tendrement sur la tête.
Elle releva la tête. Lui avait les yeux de son frère. Un mélange de sa mère et de son père. L'enfant ne s'avait comme savoir si elle se trouvait bel et bien avec son grand-frère ou non. Une seule idée lui vient alors en tête.

« Ma mère à moi était formidable. Elle était Animagus aussi. »

Sa mère avait le don de pouvoir se transformer en louve blanche. Louve… Sûrement à cause d’elle. Mais ses talents de magicienne lui permettaient de se transformer. Clara, elle, pouvait se transformer en loup-garou… Mais pas de son plein gré. Et puis, elle, elle ne se contrôlait pas. Elle perdait le contrôle d’elle-même. Elle ne se souvenait de rien.
Clara ignorait que Mathieu l’avait vu la dernière, en loup-garou en train de se battre contre sa mère, métamorphosait en louve blanche, justement. Mais si le garçon était bel et bien son frère, alors Clara imaginait bien qu’il était au courant sur le fait que leur mère était une Animagus. Elle attendait la réaction du Serdaigle. Espérant qu’elle ne devrait pas regretter ses propos.

Invité

Clara. Ce prénom trottait dans sa tête depuis des années. En faite, depuis qu'il était arrivé à Poudlard. Ses espoirs de la retrouver étaient devenus de plus en plus mince depuis les deux ans passés où elle aussi aurait du venir à l'école des sorciers. Mathieu s'était souvent demander si elle n'était tout simplement pas aller à l'école. Si elle avait aéré dans les bois pendant cette fameuse nuit et qu'elle se soit faite agressé le lendemain... Et qu'elle soit... Mais Mathieu n'y croyait pas. Il n'était ni devin, ni médium, mais il s'avait qu'elle était en vie. Et peut-être qu'aujourd'hui elle était en face de lui sans qu'aucun d'eux ne sache s'ils s'étaient réellement retrouvé.
Mathieu quitta des yeux la Forêt Interdite. Pendant qu'il rêvassait la jeune Serdaigle avait dit quelque chose, mais quoi ? Il était complètement ailleurs quand elle avait prononcé ces mots. Mathieu avait peur de la réaction de Clara face à sa phrase qui disait : " Tu as les yeux de maman... " Allait-elle le prendre pour un fou ou un dragueur qui utilisait une autre technique que les autres ? Pourtant la jeune enfant ne cherchait pas à partir ou à s'enfuir avec son rat mort de peur. Quelque chose l'en empêchait ? Mais quoi ?

« Il parait que j'ai les yeux de ma mère. »

La confirmation. Un nouvel indice. Clara au nom inconnue avait les même yeux que sa mère et donc de sa soeur, elle avait le prénom de sa soeur, elle avait cette bête atroce qui se montrait au travers de ses yeux. Cette bête qui était peut-être... un loup-garou. Mais était-ce que de simples coïncidences ? Le hasard ! Combien de filles en Angleterre s'appelait Clara et avait les même yeux que leur mère ? Plein sûrement ! Mathieu ne répondit pas à la Serdaigle, il était juste... surpris et heureux à la fois. La jeune enfant parla à nouveau. Elle aussi était dans la confusion. Mais pour quelle raison ? Elle ne savait plus quoi ? Mathieu se perdait dans sa tête dans les phrases que disait Clara. Il aurait aimé crié Clara. Je suis ton frère. Reconnais-moi, rentre à la maison avec moi. Mais s'était tout simplement impossible. Il ne pouvait pas. Si ce n'était pas elle, il en serait toujours honteux et désolé.

« Ma mère à moi était formidable. Elle était Animagus aussi. »

Cette phrase remit Mathieu à la surface. Il n'y cru qu'à moitié sur le coup. Animagus... Sa mère ! Soudan quelque chose attira son attention. une cicatrice sur le cou. Une image lui revient en tête. C'était Greyback qui mordait sa soeur dans le cou. Il fallait qu'il lui parle, il fallait lui dire se qu'il pensait. Il fallait qu'il fasse le premier pas. Mais comment ? D'un côté il avait peur qu'elle le prenne mal s'il lui dit. ou qu'elle le prenne pour un fou. Pourtant il était presque sûr que c'était elle. Qu'il lui parlait. Qu'elle lui avait parlé après tant d'années. Mathieu plongea ses yeux dans ceux de Clara puis posa Neige par terre qui se mit à tourner autour de Clara et Mathieu. Celui-ci la repousser puis inspira et murmura à l'oreille de la jeune Serdaigle :

« Clara... Je m'appelle Mathieu Lenoir. Ma mère se nomme Sophie et elle est une Animagus. J'ai une soeur disparut et elle s'appelle Clara. Quoi que tu me réponde je comprendrais. Car si ce n'est pas toi, sache que ce n'est pas la première fois que je crois rencontrer ma soeur alors que ce n'est pas elle. »

Mathieu fit un pas en arrière et repris Neige dans les bras. Son coeur avait parlé. Il avait dévoilé sa vie à une inconnue ou peut-être à sa soeur. Mais en tout cas il l'avait dit. Mathieu regardait Clara dans les yeux. Sa réponse changerait l'avenir de Mathieu. Soit ce n'était pas elle et il savait qu'il arrêterait sa recherche sur sa soeur disparut. Soit... Le brouillard qui envahissait sa famille depuis des années disparaîtrait. Mathieu sentit un frisson parcourir tout son corps. Clara... Es-tu là ? Le verdict... La conclusion approchait.

pensa Mathieu en sentant les larmes montées.

« Excuse moi, je me suis laissé emporté... Je n'aurais pas du te dire cela. Je crois que je deviens un peu paranoïaque. Je... »

Il lui fut impossible de continuer. Une fine larme tomba au moment ou il se retourna en direction du Lac. Il avait perdu la tête en lui disant tout cela. Il n'aurait pas du. Il eut soudain le tournis. Clara... Excuse-moi. Sa vue se brouilla avant qu'il entende des pas et qu'il se retourne vers elle.

NUNCABOUC · **Clara Lenoir**

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Sa mère était formidable. Cela ne faisait aucun doute. Clara l'avait toujours admiré. Elle aurait pu la détester, car sa mère avait décidé de ne pas rejoindre les rangs de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Peut-être que si sa famille avait rejoint le côté obscur, Clara ne serait pas... Et bien, elle ne serait pas ce qu'elle est : Un loup-garou. Mais l'enfant ne regrettait pas la décision de sa mère. Il était honteux et lâche d'envoyer Greyback -ou n'importe quel loup-garou- et lui ordonner de mordre des gens. La jeune fille avait du mal à croire que des gens -sans coeur- avaient le mauvais plaisir de faire souffrir des personnes. Innocentes, en plus dès fois. Toutes ses pensées faisaient penser à la petite Clara, la mauvaise soirée où elle avait été mordue. Elle se gratta nerveusement la cicatrice que Greyback lui avait laissée en la mordant. D'habitude, ses cheveux la cachaient (la cicatrice). Mais en grattant, sa marque était devenue visible. Mathieu l'aperçut, mais la Serdaigle l'ignorait. Elle fut donc surprise de voir le garçon la regarder dans les yeux, avec un certain air qui ne lui était -étrangement- familier. Il finit par se baisser et déposa son chat à terre. Le félin se mit à tourner autour des deux adolescents. Kimbio recommença à s'agiter dans les mains de l'enfant. Clara se mordilla la lèvre. Son rat lui mordillait les doigts. Clara faisait tout son possible pour cacher sa douleur. Elle reporta son attention sur Mathieu, en levant les yeux vers lui.

« Clara... Je m'appelle Mathieu Lenoir. Ma mère se nomme Sophie et elle est une Animagus. J'ai une soeur disparut et elle s'appelle Clara. Quoi que tu me répondes je comprendrais. Car si ce n'est pas toi, sache que ce n'est pas la première fois que je crois rencontrer ma soeur alors que ce n'est pas elle. »

Elle étrangla Kim. Elle avait du mal à y croire. Elle s'attendait à tout, sauf cela. C'était tout simplement trop beau, pour que la Serdaigle puisse y croire. Et pourtant, Mathieu semblait être sincère. Etait-ce donc vrai ? Elle avait si peur de se tromper. Mais comment savoir si Mathieu Lenoir -ici présent devant elle- était bien ''son'' Mat' ? Elle voulait y croire. Ce serait si merveilleux.
Le Serdaigle fit un pas en arrière. Il se baissa et récupéra Neige. Kim se calma. La petite Clara desserra légèrement ses poings, ce qui réjoui le rongeur qui pouvait, à présent, mieux respirer. Elle savait que les larmes allaient lui cacher, dans quelques instants, la vue. Elle regarda avec attention le visage du garçon qui semblait aussi ému qu'elle.

« Je...

- Excuse moi, je me suis laissé emporté... Je n'aurais pas du te dire cela. Je crois que je deviens un peu paranoïaque. Je... »

Elle laissa tomber Kimbio, envahit par l'émotion. Elle ne voyait plus que la silhouette de Mathieu, à cause de ses larmes. Quelqu'un qui passait par là, pourrait croire que la fillette apprenait une mauvaise nouvelle. Elle ne souriait pas. Ses sanglots étaient bruyants. Mais contrairement à ce que pourrait croire n'importe qui, Clara pleurait de joie. Kimbio, pouvant déguerpir, prit la fuite. La petite Serdaigle ne s'en aperçut pas. Elle était plongée, dans le -ce qui semblait être- regard de son frère. Car oui, Clara se trouvait face à son frère.

« Oh, Mat'... »

Elle se laissa emporter. Elle alla vers le garçon et l'enlaça. Neige qui se trouvait dans ses bras (à Mathieu) se trouva quelque peu à l'écart. Il se plaignit en miaulant. Mais l'enfant n'était pas prête à lâcher Mathieu, comme si le fait de le lâcher, signifier qu'elle ne reverrait plus jamais son frère.

« Ca fait si longtemps. »

Cinq ans. Cinq années que les enfants Lenoir étaient séparés. Mais à cet instant précis, Clara ne comptait pas le nombre d'années où ils avaient été séparés.
Elle ne pouvait s'imaginer un seul instant qu'elle s'était trompée de personne. Elle restait contre le torse de son frère, le regard envahit par les larmes de bonheur, pleurant sans se retenir. Elle avait oublié Poudlard et sa triste vie de loup-garou.
Seulement elle et lui.
Lui et elle.
Réunis.

« Miaou. »

C’était Neige.
Elle ne supportait sûrement pas d’être traité comme un crêpe. Clara du se résigner à reculer quelque peu. C’est alors qu’elle prit conscience de la disparition de Kimbio. Elle le chercha du regard. Elle du admettre que le rongeur avait quitté les pelouses pour rejoindre une certaine cachette. L’enfant ne s’inquiéta guère : Elle finirait bien par le retrouver. Et puis au moins grâce à la disparition de Kim, peut-être que le félin resterait plus en place. Avec un peu de chance, ils pourraient même le poser à terre. Mais Clara se méfiait de l’animal. C’était à Mathieu de voir. Le petit cœur de la Serdaigle battait à mille à l’heure. Des souvenirs resurgissaient de l’oubli : Elle se voyait jouer dans le jardin des Lenoir, en compagnie de Lenoir. Elle passait le ballon au garçon, un sourire aux lèvres. Courant se placer. De toute évidence, à cet instant, la Clara innocente de ce souvenir n’était pas encore un loup-garou.
Ou bien elle revivait sa première nuit de pleine lune, une fois mordu : La première transformation. Elle se souvient de ses pleurs le lendemain… Et le réconfort que sa mère lui avait donné.
Sa mère…
La vérité réapparut.

« Maman,

s’exclama Clara envahit par l’émotion

Comment elle va ? »

Elle voulait tout savoir. Apprendre tous les évènements, qu’elle avait loupés. Tout rattraper. Et elle, lui dire tout ce qu’elle avait fait chez les Wingston.
Elle dévorait les yeux de son frère. Il avait tant changé physiquement en cinq ans. D’un côté c’était un peu normal.
Elle avait envie de lui dire qu’elle l’aimait et qu’il lui avait manqué, tout comme sa mère et son père.

Invité

Comment avait-il pu ? Comment avait-il osé ? Dévoilé sa vie à une jeune élève fragile qui avait un point en commun avec sa soeur. Un. Non. Elle en avait plusieurs. Mais Mathieu se cachait la vérité. Pendant toute ces années, il avait cherché sa soeur avec un tel acharnement, qu'aujourd'hui il lui était que possible de l'admettre. Sa soeur n'était pas à Poudlard. Et même morte. Pourtant tout à l'heure, il avait remarqué ces yeux semblable à sa mère, cette cicatrice rougeâtre et effroyable, cette lueur dans les yeux. Une lueur malsaine, pleine de colère et de sang. Une lueur qui apparaissait dans les yeux d'un... loup-garou. Mathieu baissa la tête et s'apprêta à s'excuser à nouveau mais il n'eut pas le temps.
Il entendit des sanglots. Des pleurs si proche de lui, que se ne pouvait être que Clara qui pleurait. Mathieu resta ahuris. Il avait fait de la peine à cette jeune enfant. Bravo Mat' ! Avec ses histoires de soeur disparue, Clara se sentait sûrement attristé par les propos de Mathieu. Impuissant devant les larmes de la deuxième année, Mathieu resta sans bouger et aperçut Kimbio déguerpir. Neige miaula mais Mathieu ne l'entendait pas. Les sanglots de Clara était trop bruyant. Le Serdaigle se décida de dire au moins quelque chose. Bien qu'il lui soit difficile.

Je suis... Je ne voulais pas...

Oh, Mat' !

Mathieu resta pétrifié lorsque Clara s'avança vers lui et l'enlaça. On aurait pu croire que quelqu'un lui avait lancé le sortilège du Saucisson. Cependant cela ne dura que deux secondes lorsqu'il comprit qu'il enlaçait sa jeune soeur. Celui ci la serra contre lui, n'étant séparé que par une boule de poil blanche. Mais Mathieu avait oublié Neige. Rien ni personne ne pouvait gâcher ce moment. Ces retrouvailles était tant attendu. Maintenant à cet instant présent. Mathieu ne doutait plus. Il serrait bel et bien sa soeur. A nouveau réunit après cinq ans de séparation et de mystère, ils étaient de nouveau une famille.
Une patte réussit à se dégager de l'entreinte de la soeur et de son maître, puis après un effort colossal la tête sortit à l'air libre. Les yeux exorbités, les poils fraîchement lavés se matin étaient maintenant en bataille. La boule de poil respira à grande bouffée, la langue pendante entre ses dents pointus.

Miaou !

Clara et Mathieu se relâchèrent un peu bien que Mathieu aurait voulu la garder auprès d'elle. Il voulait la protéger à présent, ne pas la laisser seule. Elle l'avait tellement été pendant toutes ces années. Du moins, c'est ce que pensée Mathieu. Il ne savait pas que Clara avait été recueillit pas les Wingston. Sans s'en rendre vraiment compte, Mathieu sentit Neige sautait de ses bras. L'animal se mit à quelques mètres des deux jeunes gens et commença sa toilette. Après elle chercherait le rat. Mais avant, une beauté ne lui ferait aucun mal.
Mathieu essuya les larmes qui coulaient silencieusement sur ses joues depuis son étreinte avec sa soeur. Qu'elle lui avait manqué ! Ses rires lui manquaient, ses sourires lui manquaient, sa présence entièrement lui manquait. Mais à présent, elle était devant lui en chair et en os. Mais trop fragile. Bien sûr, à cause de sa "maladie". Du moins son petit problème de fourrure.

Maman ! Comment elle va ?

Mathieu ne fut pas étonné de l'entendre poser des questions. Et lui aussi en avait des tonnes, mais il voulait déjà la rassurer. Car c'était sa mère animagus qui avait combattu Clara changé en loup-garou pour protéger son fils. Il ouvrit la bouche, puis la referma. L'émotion était forte. Trop forte. Il avait du mal à y croire. Il fit quand l'effort de répondre à sa question en évitant de la reprendre dans ses bras. Bien sûr, il avait peur de la reperdre de nouveau.

Maman va très bien. Papa aussi. Enfin... Maman a eut un peu plus de mal. Elle a fait une dépression pendant les six mois où tu étais absente.

Ecrasée par le chagrin, Sophie Lenoir avait eut du mal à se remettre de la disparition de son enfant. Son mari avait un peu mieux gérer la situation et avait aidé sa femme à sortir de cet enfer qu'elle vivait. Bien qu'elle aille mieux à présent, Madame Lenoir était un peu plus distante et moins sociable qu'avant. Mathieu hésita à lui raconter ceci. Mais il préféra qu'elle lui pose directement la question. Il ne voulait ni lui mentir, ni la faire culpabilisé.

Et toi ? Comment as-tu réussit à venir à Poudlard ? Tu vis où à présent ?

Des millier de questions lui brûlaient les lèvres. Il passa son bras autour de ses épaules puis commença une longue marche autour du Lac s'échangeant chacun leurs tours, des informations de ce qu'ils avaient vécus pendant cinq ans sans l'autre.

NUNCABOUC · **Clara Lenoir**

Maman va très bien. Papa aussi. Enfin... Maman a eut un peu plus de mal. Elle a fait une dépression pendant les six mois où tu étais absente.

La petite Serdaigle ne savait pas trop exactement comment réagir. Certes, elle comprenait sa mère. Elle avait aussi beaucoup pleuré les premiers soirs. Elle se revoyait dans sa nouvelle chambre, chez les Wingston, étendu sur son lit en train de pleurer sa mère, son père et son frère. Avec le temps, la plaie infligée par la séparation avait cicatrisé. Il devait être de même pour toute sa famille. Ce qui était rassurant, c'était de savoir que toute la famille Lenoir allait bien. C'était déjà ça.
Pour répondre à son frère, Clara se contenta d'hocher la tête, pour prouver qu'elle avait saisi ses paroles. Il était inutile d'en rajouter pour le moment. Mathieu lui donnerait plus d'informations quand le moment sera venu. C'était au tour du jeune homme de poser une question. Cette dernière ne tarda pas à arriver.

Et toi ? Comment as-tu réussit à venir à Poudlard ? Tu vis où à présent ?

C'était une question que Clara redoutait un peu et avait, à la fois, hâte de répondre. Elle savait qu'elle devait y répondre. Si ce n'était pas aujourd'hui, elle devrait bien y répondre. Sa vie après leur séparation était un mystère pour toute sa famille. La jeune fille avait le devoir d'éclaircir le passage de sa vie. C'était son frère. Mathieu lui expliquerait bien les évènements passés.
Elle ne savait pas exactement pas où commencer.

pensa-t-elle

Elle devait se replonger dans son enfance difficile. Enfance difficile ? Son adolescence ne l'était pas moins, même si certaines choses étaient plus simples.

C’est tellement compliqué. Ce fameux soir,

fit-elle en regardant le ciel pour faire allusion à une soirée de pleine lune –cette soirée qui les avait séparés-,

maman m’avait emmenés dans le cachot, comme… Ben, comme tous ses soirs-là. J’ai attendu la transformation. Tout aurait pu très bien se passer. Je ne sais pourquoi, quand je me suis réveillé je n’étais pas dans le cachot, ni dans la maison. Oh Mat’, je ne sais pas ce qui s’est passé !

Ses paroles étaient tremblantes. Elle avait peur d’elle-même en parlant de cette veillée. Elle ignorait ce qui s’était réellement passé. Elle ignorait la fenêtre ouverte, le combat avec sa mère, puisqu’à ces instants là, la petite –innocente- Clara n’était pas elle-même. Et Mathieu l’avait vu ! Un silence s’était installé entre les deux adolescents. Aujourd’hui, jour de retrouvailles, la Serdaigle comptait dire beaucoup à Mathieu. Parler calmerait peut-être les interrogations intérieures de l’enfant. Elle espérait aussi que son frère pourrait lui donner des indications, des explications. Tout ce qui pourrait rendre la nuit plus claire.
Elle soupira. Elle voulait pouvoir parler calmement, sans que sa voix tremble (ce qui n’était pas le cas pour le moment), sans que son petit corps fragile ne la déstabilise. Après avoir repris son souffle, elle songea à continuer son récit :

Le matin quand j'ai ouvert les yeux, j'étais dans une forêt. J'ai essayé de retrouver le chemin de la maison. J'ai marché dans un bois sans sentiers. Je ne sais plus combien de temps j'ai marché, mais finalement, j'ai réussi à quitter les bois. Le soleil commençait à descendre, si mes souvenirs sont bons. Je suis arrivé devant une maison. J'étais affamé, j'étais fatigué. Je n'ai pas hésité : Je me suis approché et j'ai frappé à la porte. Une femme m'a ouvert. Elle m'a invité à rentrer pour que je puisse me réchauffer et manger un peu. Ils m'ont laissé dormir chez eux. Ils ont mis des avis de recherches pour qu'on puisse retrouver ma famille, vous retrouver. Je devais être très loin de chez nous, parce que jamais on n'est venu me chercher.

Elle baissa les yeux. Elle ne voulait pas mettre en cause ses parents, mais dans ses propos, elle n'avait fait que constater la réalité. Elle espérait que son frère comprendrait. Après tout, maintenant c'était du passé, ce n'était pas quelques paroles qui arrangeraient la situation. Le passé était le passé et ce n'était pas quelques paroles qui allaient le changer.
Clara observa autour d'elle, cherchant Kimbio des yeux. Si elle trouvait son rat dès maintenant, elle n'aurait pas à le chercher plus tard. Ce serait une préoccupation de moins. Cela rendrait à la jeune fille. De plus, elle appréhendait, d'avance, la suite de son discours. Elle avait peur, tout d'un coup, que Mathieu et le reste de sa famille la déteste. Elle craignait qu'ils n'apprécient guère les Wingston. Le coeur de l'enfant se serra, formant une boule sous sa poitrine. Elle jeta un dernier coup d'oeil à Mathieu, puis ne pouvant plonger son regard dans celui de son frère, elle contempla le ciel, la terre, le château. Tout ce qui l'entourait, mis à part son frère.

Josiane et Boby -l'homme et la femme qui m'ont accueillis- voyant que personne ne venait, m'ont adoptés. Je suis donc devenu Clara Wingston, avoua-t-elle envahit par l'émotion. Mais pour moi, j'étais Clara. Clara tout court. Le noir ''Lenoir'' ne pouvait être le mien, je faisais plus partit de votre famille.

Elle n'avait pas pu dire ''notre famille''. Elle avait l'impression, malgrès-elle, d'être une orpheline. En une soirée, elle avait été privé de son passé, de ''sa famille''. Privé de ses origines, Clara ne se considérait plus comme une ''Lenoir'' à 100%.
Sans un regard pour Mathieu, elle poursuivit :

Quand au ''Wingston'', je ne me considérais pas comme telle. Certes, je vivais avec les Wingston, mais pour moi un nom de famille est donné à la naissance. Je ne peux pas, aussi, faire le deuil de ''Lenoir''. Pour les amis de Joe et Boby, j'étais Clara Wingston. Pour moi, comme je te disais tout à l'heure, je suis Clara. Seulement Clara. C'est pour cela que je ne t'ai donné que mon prénom, quand je me suis présenté.

Pour ne pas lever les yeux, elle s'occupait comme elle pouvait : Elle jouait avec ses doigts maladroitement. Mais rien n'y faisait, elle sentait toujours le regard de Mathieu sur elle. Elle finit par redresser la tête, faisant face à Mathieu. Elle le dévorait du regard à présent. Il avait tant changé depuis la dernière fois. Il avait grandi. Certes, pour le moment, ils n'étaient pas très proches, mais la petite Serdaigle espérait qu'avec le temps, ils retrouveraient leur complicité d'autrefois.

De toute façon, mon nom de famille n'a pas d'importance,

trancha-t-elle.

Le Choixpeau magique m'avait nommé Clara Wingston Lenoir. Donc bon...

Elle n'avait pas fini avec son histoire. Elle s'était juste attardée sur son nom de famille. Ce n'était qu'un détail. Avant de poursuivre, l'enfant émit une pause. Comment poursuivre la suite de ''son histoire''. Devait-elle raconter chaque année de sa séparation ? C'était à elle de décider. Elle analysa rapidement le pour et contre de cette hypothèse. Finalement, elle rejeta cette idée. Clara aurait bien l'occasion de conter son enfance dans les moindres détails, quand elle et son frère auraient plus discuté. En attendant, elle se contenterait de raconter le résumé de ses cinq années. Il y avait déjà beaucoup à dire en résumé. Tout dire aurait prit trop de temps. Et prendre la parole, en plus longtemps, n'était pas dans les habitudes de la petite Clara.

Les soirs de pleines lunes, je fuyais la maison. Je partais dans les bois. Le matin, je ne sais pas comment, mais j'arrivais toujours à retrouver le chemin de la maison. J'ai eu de la chance de ce côté. Les Wingston ignore mon secret,

confia-t-elle dans un murmure.

Je n'ai jamais eu la force de leur dire. Ce sont des moldus. J'ai peur qu'ils me rejettent.

Elle se mordit la lèvre. Même si elle avait retrouvé les Lenoir, les Wingston étaient aussi sa famille. Elle ne pouvait concevoir une séparation.

Josiane m'a beaucoup enseigné. Elle m'a apprit à regarder les étoiles, à connaître la signification des fleurs, à connaître quelques légendes. Elle m'a élevé comme si j'étais sa fille. Tu sais, Mathieu, Josiane n'a pas de chance sur un point : Elle ne peut pas avoir d'enfant. J'étais donc pour elle et Boby leur fille. Fille d'adoption. Quand j'ai reçu ma lettre d'inscription pour Poudlard, j'ai du révéler un peu de mon secret : J'étais une sorcière. Ils ne l'ont pas trop mal pris, mais Joe a hésité avant de me laisser venir ici.

Voilà en gros. C’était certes peur de choses dites, mais c’était suffisant pour l’instant.

Pendant toutes ses années, vous m’avez cru morte ?

L’idée de se savoir morte dans les esprits des autres empara la gamine. Après tout, qu’aurait-elle pensé si Mathieu avait disparu et elle restait avec les Lenoir.

Invité

Mathieu observa avec inquiétude la réaction de sa soeur miraculeusement retrouvée. Il avait peur de la perdre de les yeux une fois de plus, qu'elle s'enfuit ou qu'elle s'évanouisse. La souffrance de sa disparition resté toujours gravé en lieu. Comme une déchirure dans son coeur. Une sorte de culpabilité l'avait envahit lors des premiers mois sans Clara. Ses parents s'en étaient rendus compte, il fallait juste l'entendre parler pour comprendre ses émotions. Sensible, il l'était. Aujourd'hui lorsqu'il regardait le visage pâle de sa soeur, il était partagé entre la tristesse et joie. Sa « blessure » au coeur n'avait jamais vraiment guéri. Peut-être aujourd'hui pourrait-il reconstruire une nouvelle vie ? Il le voulait. Il l'espérait.
Brûlant d'envie de lui poser des questions, il n'attendit pas que sa soeur réponde. Après tout que pouvait-elle dire ? Il ne savait pas se qu'elle ressentait mais il l'imaginait. Il commença par le commencement et attendit avec appréhension la réponse de sa soeur. Il l'aimait tellement...

« C’est tellement compliqué. » débuta t-elle. Et Mathieu comprit. Les événements qu'elle avait du vivre devait être affreux. Se réveiller un matin alors que le soir on s'était trouvé chez soi et ne se souvenir de rien... Mathieu écouta avec attention, redoutant la suite. Ainsi donc ils avaient eut raison. Ses parents et lui. Elle ne se souvenait pas de cette affreuse nuit. Un frisson parcourut le dos du jeune homme allant du cou jusqu'au bout de ses doigts. Ne voulant pas l'interrompre, il ne dit rien, se contentant de passer son bras sur ses épaules et de la tirer vers lui. Aucun frère n'aurait put être plus protecteur envers sa jeune soeur. Surtout maintenant qu'ils s'étaient retrouvés. Il s'était donné un objectif : La protéger. Jusqu'à ce la mort les prennent. Il ne voulait pas la perdre une nouvelle fois. Cette pensée lui était intolérable !
Le jeune enfant continua son récit et Mathieu l'observa. Angoissé au début de savoir qu'elle était resté seule toute une journée dans les bois il pressa légèrement et inconsciemment son bras. Il fut cependant soulagée qu'elle se soit trouvé un abri et qu'elle soit tombé sur quelqu'un de bien. Son cerveau imaginait les scènes qu'elle lui racontait. Il la voyait, une enfant perdue et désorienté mourant de faim, de soif et de fatigue. Il l'observait marchant dans des bois inconnus et sortir de ses arbres lugubres alors que le soleil se couchait. Il voyait la maison dont Clara évoquait comme pas très grande, avec des murs de pierres avec des pots fleurs sur les rebords des fenêtres. Sa soeur fit une pause. Une nouvelle fois, il ne commenta pas. Il remarqua cependant que la jeune Serdaigle évitait son regard. Il ne leva pas pour autant le sien de son visage. Il avait hâte mais redoutait aussi la suite. La peur l'envahit. Clara était un loup-garou. Mathieu ne pensa pas une seconde pourtant qu'elle avait blessé quelqu'un pendant les soirs de pleine lune. Il avait peur pour elle.

Clara reprit son récit et Mathieu sentit une pierre tombée dans son ventre lorsqu'elle termina sa phrase. « Je ne faisais plus partit de votre famille. » C'était vrai, il fallait qu'il l'accepte. Qu'ils l'acceptent. Ses parents comme lui. Clara avait terminé son enfance avec "Josiane" et "Bobby" et entrait bientôt dans 'adolescence. Ils étaient tout aussi sa famille. Aucun son ne sortit de la bouche du jeune homme et Clara continua. Il comprit vite son problème des non de famille. Il faut faire des choix dans la vie. Elle avait décidé d'être Clara. Il pensa que c'était l'idée la meilleur idée, plutôt que de choisir.
Nouveau silence et Mathieu comprit qu'elle réfléchissait à la manière dont elle allait continuer ses années sans eux. Les Lenoir. Patiemment il attendit, son bras toujours sur ses épaules.
Son imagination reprit lorsque Clara se remit à parler. Il voyait à présent, comme dans un film au cinéma, l'enfant courir vers les bois, moitié loup-garou, moitié enfant. La pleine lune l'éclairait faiblement à cause des ombres des branches. Il n'envisagea pas la suite de la nuit. Il l'imagina juste, se réveiller le matin, en boule contre un arbre mort.
Ces soirs de pleine lune devaient être affreuses pour Clara. Elle pouvait très bien rentrer dans une maison et mordre quelqu'un ou le tuer même. Mais cette pensée n'effleura pas l'esprit de Mathieu. Jamais Clara ferait du mal à quelqu'un. Jamais, il en était plus que persuadé.

La jeune Serdaigle venait de s'arrêter. Elle avait finit mais Mathieu savait qu'elle n'avait pas tout dit. Ils leur faudraient du temps. Il le savait. Mathieu ne sut quoi dire sur le coup. Il aurait voulu lui avouer qu'il était heureux qu'elle se soit trouvé une famille et qu'elle est réussit à venir à Poudard mais les mots se coincèrent dans sa gorge. Heureusement Clara lui posa une question et tout de suite Mathieu regretta qu'elle lui ait posé. Sa gorge lui semblait sèche et il avala péniblement sa salive. C'était à son tour à présent, de ne plus regarder Clara. Il fixa le Lac un instant avant de lui répondre.

« Nous espérons que tu ailles pour le mieux. J'ai été très soulagé quand tu m'as raconté que tu t'étais trouvé des parents adoptifs. Il se sentait obligé de rajouter adoptifs. Nous avons attendu le lendemain pour prévenir Police. Si il envoyait des gens dans la forêt à ta recherche, ils pourraient très bien... S'ils t'auraient retrouvés... Mathieu ne continua pas sa phrase. Maman ne voulait pas prévenir le Minsitère de la Magie. Elle savait qu'ils t'enverraient à Sainte Mangouste ou même te tuer, puisque avant, il n'y avait toujours pas de remède. Le lendemain matin, la Police a tout de suite envoyé des recherches dans les bois et nous avons affichés des avis de recherches dans toutes les villes des environs. Nous s'avions que tu pouvais être partit très loin. Plusieurs jours ont passés, puis des mois et maman a commencé à désespéré. Elle était vraiment pas bien. Nous n'étions tous pas bien. »

La voix de Mathieu se brisa. C'est comme s'il revivait les premières années sans Clara. Seul avec ses deux parents, ils étaient tous complètement effondrés. Mathieu tourna la tête vers Clara. Il avait d'autres choses à lui demander mais il ne préféra pas la brusquer. Et lui même aurait du continuer la suite, mais le soleil descendait sur le château. Le jeune homme observa la forêt quelques instants avant de déclarer.

« Si nous rentrions ? La nuit ne va pas tarder à tombée. »

Il observa sa jeune soeur, lui sourit. Ses yeux exprimaient déjà toute la joie qu'il ressentait, pas besoin d'utiliser des mots. De toute façon il n'était pas vraiment doué pour celà.

NUNCABOUC · **Clara Lenoir**

C'était une si belle fin de journée finalement. Qui aurait pu croire qu'en ce jour d'octobre, après plusieurs années de séparations, la petite Clara Wingston-Lenoir allait retrouver sa famille. Du moins, elle allait revoir son frère aîné. La petite Serdaigle n'y croyait pas encore. Elle devait rêver, se disait-elle. Un doux rêve. Trop beau pour être vrai. Pourtant, tout semblait vrai. Tellement vrai. Quand Clara avait serré Mathieu contre elle, elle avait retrouvé l'odeur de sa première maison, l'odeur des Lenoir. Une odeur qui lui avait manqué pendant cinq ans. Mais à présent c'était fini, se disait Clara. Elle avait retrouvé sa famille. Mais à présent apparaissait un autre problème : Les Wingston. Cette famille d'accueil qui l'avait logé, nourri pendant toutes ses années... Clara ne pouvait pas les abandonner. Ce serait trop égoïste. Josiane le prendrait mal. Plus mal que Boby. C'était sûr. La femme avait toujours vu la petite fille comme son propre enfant. C'était d'ailleurs son enfant. Clara se retrouvait le coeur déchiré en deux. L'une des parties se nommait « Wingston », l'autre « Lenoir ». Décidemment, le sort serait toujours contre elle, lui faisant empirer les pires situations. On ne pouvait pas choisir. Ou alors il fallait être égocentrique. Clara ne voulait faire de mal à personne. Elle pourrait y réfléchir avec plus de rigueur plus tard, mais il lui semblait que la meilleure solution à faire était de préparer les retrouvailles chez les Lenoir et préparer l’annonce chez les Wingston avec soin et douceurs. Dans les deux camps, la nouvelle choquerait. Chez les Wingston, Boby et Josiane recevraient un coup sur la tête. Chez les Lenoir, Mickaël et Sophie eux seraient pris d’un élan de bonheur. Mieux valait d’abord calmer les esprits de chacun avant de prévoir quoi que ce soit. Oui, c’était la meilleure chose qu’elle pourrait faire. Elle en parlerait à Mathieu, un peu plus tard. Ils devaient d’abord profiter de cette journée de retrouvailles. Ils avaient encore du temps à passer ensemble. Et du temps à rattraper. Beaucoup de temps à rattraper.
Mais pendant toute cette période, justement, où elle n’avait pas été avec ses parents et son frère, que croyaient-ils ? La croyaient-ils mortes ? C’était d’ailleurs la question que venait de poser l’apprentie sorcière à son cher frère-retrouvé. Ce dernier resta un moment silencieux. Comme elle l’avait fait elle-même, Mathieu prit la parole, tout en observant le lac absent. Comme si le regard de sa petite sœur était trop lourd. Ne faisant aucun commentaire, elle se contenta d’écouter. ‘’Ils espéraient’’. C’était en gros ce qu’ils avaient fait. Clara comprenait très bien pourquoi sa mère n’avait pas souhaité prévenir le Ministère de la Magie. L’enfant n’avait aucune envie de finir ses jours dans un hôpital. Même si en prévenant la police magique, Clara aurait sans doute retrouvé ses parents, elle était fière de la décision prise par Sophie Lenoir. Mathieu évoqua ensuite qu’avec le temps, comme les recherches ne donnaient rien, Mme Lenoir n’allait pas bien. Qu’ils étaient tous pas bien. Ce qui était un peu normal… Clara aussi n’avait pas été bien pendant un moment. Pendant un long moment.
Les paroles de son aîné étaient fragiles, cassé par les émotions. Il arrêtait régulièrement ses phrases, pour en commencer une autre. Quand finalement, il resta silencieux, il arrêta d’observer dans le vide. Tournant la tête vers la petite Clara, il pu voir que cette dernière avait les larmes aux yeux. C’était un mélange de joie, de triste nostalgie. Mais le principal, c’était qu’ils étaient réunis de nouveau. Comme avant. Mathieu semblait vouloir ajouter quelque chose, mais sans doute, parce qu’il voyait que la petite Clara était fragile et qu’elle avait assez supporté pour la journée, il n’ajouta rien. Laissant le silence régné, les deux frangins observèrent la forêt. Peut-être ne songeaient-ils pas pareils, mais la jeune fille pensait à ses futures nuits de pleines lunes. Certes, avec la potion que lui donnait Rogue, elles n’étaient plus aussi difficiles, mais ce n’était jamais agréable. La potion ! Clara devait rassurer son frère, qui n’était pas au courant et qui croyait –sans doute- toujours, que sa sœur passait ses fameuses soirées en étant un monstre horrible. A présent, elle se contrôlait. C’était déjà ça.

Si nous rentrions ? La nuit ne va pas tarder à tomber.

Elle aurait bien voulu protester. *Non, j’ai envie de rester avec toi.* Mais Mathieu avait raison. La nuit n’allait pas tarder à remplacer la journée. La nuit… Les étoiles… La lune… Tout était plus au moins lié. Il fallait mieux rentrer. Mathieu avait une bonne déduction. Clara ne voulant pas prendre la parole, hocha la tête pour dire qu’elle était d’accord. Mais elle ne comptait pas quitter son frère tout de suite. Par chance, ils étaient dans la même maison. Ils auraient donc l’occasion de se parler. Mathieu. Mathieu. Mathieu. C’était si beau. Clara ne voulait pas le perdre. Elle l’aimait trop. Un amour qui ne signifiait pas comme l’amour des autres adolescents. Elle, elle aimait son frère. Elle l’adorait, car c’était son frère. Car c’était un membre de sa famille. Et le retrouver était si bon. *Jamais ! Jamais séparé* Certes, il faudra bien qu’ils se séparent de temps à autres, mais ils ne seraient jamais bien loin. Et puis, pendant les vacances, ils garderont contact. Une amitié, un amour à distance. Ca devient bien pouvoir être réalisable. Milles kilomètres ne changeraient bien.
C’est alors qu’elle repensa à Kimbio. Son rat n’était toujours pas réapparu. La jeune fille aurait pu insister pour rester à l’extérieur pour chercher son rongeur, mais elle ne le fit pas. Elle avait assez conscience en son compagnon pour s’avoir qu’il ressortirait un jour. Il avait eu juste une grosse peur en voyant un chat et il était partit se cacher. Il fallait attendre qu’il se calme. Clara pouvait quitter les lieux tranquilles. Le lendemain matin, elle irait dehors. Le rongeur serait sûrement sortit. Dans le cas contraire, elle reviendrait sur les lieux de la disparition, jusqu’au moment où Kim’ reviendrait. Il fallait être patient, c’est tout. Ce qu’on aime, revient toujours.
Elle et lui.
Clara et Mathieu.
Ensemble, ils prirent la direction du château. Poudlard. Ce château les avait réuni. Il aura fallu attendre cinq pour ses retrouvailles. Mais justement, ses rencontres n’en n’étaient que plus heureuses. Maintenant, ils étaient réunis. Milles kilomètres ne changeraient bien.

[Hj : Post terminé. Alors je sais, je vais écris du blabla…
Donc déjà pour dire que j’ai adoré faire ce RPG. Ce sera un des meilleurs souvenirs. Il nous aura fallu, tout de même un an pour le terminer.
Je voulais ensuite te dédicacer ce RPG. Il y a plusieurs messages pour toi. Le plus flagrant est celui que je répète deux fois et qui clôture ce post.
Je te laisse trouver les autres. Je t’adore !]

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