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[Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE]

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MessageSujet: [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] EmptyMer 23 Jan 2008 - 8:49

Le professeur Binns se réveilla une fois de plus dans le fauteuil de la salle des professeur. Celui dans lequel il était mort il y avait déjà bien longtemps. Il avait été réveillé par quelques de ces collègues qui visiblement, ne semblaient pas l’avoir remarqué. Il se leva et passa à travers le mur, sans accorder le moindre regard à ces éléments perturbateurs qui n’avait aucun sens de la politesse et qui, pour comble, enseignaient aux jeunes sorciers les règles fondamentales du monde magique.

Cuthbert arriva alors que la salle de classe commençait à se remplir. Il passa par le mur, comme à son habitude. Il ne semblait même pas faire attention aux élèves présents et ouvrit son vieux livre d’histoire de la magie comme à son habitude afin de faire quelques références aux pages durant le cours.

La cloche sonna ensuite le début du cours. Cuthbert se mit en place, comme il le faisait depuis très très longtemps.


« Bonjour à tous. Aujourd’hui nous allons étudier un évènement du 14e siècle : la chasse aux sorcières. En Europe, à partir du XIIe siècle, l’Église catholique a initié une chasse aux pratiques magiques. Cette campagne et les persécutions qui s'ensuivirent, essentiellement tournées vers les femmes, se poursuivront avec des hauts et des bas jusqu’à la fin du XVIIIe siècle (avec un pic entre 1580 et 1630), faisant au total à travers les siècles un nombre considérable de victimes. »

Sa voix ressemblait à un vieil aspirateur à bout de souffle.

« Voyons maintenant ce que l’on reprochait aux sorcières et aux sorciers :
- Médecine traditionnelle : Les femmes accusées de sorcellerie sont souvent sages-femmes ou guérisseuses, dépositaires d’un savoir et d’une pharmacopée ancestrales. La population, essentiellement rurale, n’avait guère d’autre recours pour se soigner, mais ces méthodes désignées comme magiques heurtent la pensée rationnelle de la Renaissance. Des incantations en langue connue ou inconnue sont souvent associées aux soins et l'église contraint les fidèles à remplacer ces gestes et incantations par des prières aux saints guérisseurs, et par des signes de croix. Les sages-femmes, sont accusées de pratiquer des avortements.
- L’émancipation : L’accusation de sorcellerie est également utilisée pour condamner une certaine émancipation féminine vis-à-vis des contraintes de la société médiévale. Ainsi, lors de son procès pour hérésie, on reproche à Jeanne d'Arc de porter des habits d’homme - ce qui était alors un délit passible de la peine capitale, et d’avoir quitté ses parents sans qu’ils lui aient donné congé, et de monter à cheval. Ensuite ces femmes travaillent, et la relative indépendance économique dont elles jouissent les font sortir des normes et du rôle imposés à la féminité. Les femmes sans appui masculin, les veuves en particulier, étaient plus facilement condamnées, d'autant que si elles étaient riches, leur bien était partagé entre l'accusateur et le juge. Également, le bourreau pouvait être payé à la pièce. Ces procédés sont dénoncés en particulier par le jésuite Von Spee.
- La sexualité : On reproche également aux sorcières leur sexualité. On leur prête une sexualité débridée. Les sabbats qu’on leur reproche sont l’occasion d’imaginer de véritables orgies sexuelles. Mais l’Église stigmatise surtout une sexualité subversive. Les vieilles sorcières sont réputées faire l’amour, chose que l’on n’imagine pas au Moyen Âge. De plus, d’après l’Église, les sorcières apprécient dans l’amour les positions contre nature : en particulier, elles chevauchent volontiers leurs compagnons. On retrouve ici dans la sorcière la figure de Lilith, que la tradition juive présente comme la première femme d’Adam. Formée par Dieu à l’égal de l’homme, Lilith aurait abandonné Adam car il refusait de se livrer au jeu de l’amour en dehors des positions traditionnelles. (Dans une société où l’homme s'imagine être supérieur à la femme cette sexualité est inacceptable). Il faut aussi rapprocher ces sabbats de fêtes anciennes comme Beltain au printemps qui étaient des fêtes de la fécondité. Il a pu y avoir au Moyen Âge et à la renaissance des résurgences de ces fêtes. Il est probable à lire certains comptes rendus de prétendues relations sexuelles avec le diable dans certaines maisons, ou dans la nature, que des hommes déguisés abusaient de la naïveté de certaines femmes en se faisant passer pour le diable, avec ou sans complicités. L’autre aspect de cette focalisation sur la sexualité est l'accusation de rendre les hommes impuissants (nouer l'aiguillette) et les terres et les animaux infertiles. Institoris raconte dans Le Marteau des sorcières en assurant que cela est vrai que les sorcières volent les sexes masculins et les cachent dans des nids. La guerre de la fertilité est attestée par les travaux de l'historien Ginzburg sur les benandantis du Frioul qui vont en rêve combattre les sorciers et démons qui volent les récoltes. Ces croyances sont immémoriales.
- Le satanisme : Enfin, les sorcières sont censées avoir commerce avec le diable. On développe pour mieux les rejeter toute une légende et une iconographie autour de ces pratiques : sabbats, messes noires, sacrifices, sorts jetés… Il s’agit en réalité de stigmatiser les reliquats de religions primitives. L'Église construit une religion inverse, avec une hiérarchie de démons ; l'inverse de l'agneau pascal est le bouc, l'inverse de la messe est le sabbat, etc... mais les aveux qui sont proposés aux accusés dans ce sens ne correspondent pas aux véritables craintes des populations : les gens ont peur, et accusent les sorcières de la destruction des récoltes, des maladies, de la mortalité infantile. »


Il marqua la fin de sa phrase par quelque chose qui ressemblait à un râle. Il observa ensuite les élèves, signe qu’il venait de terminer.

« Bien si vous n’avez pas de question, nous allons passer au devoir du jour : une description d’image. N’oubliez pas que vous devez vous aider de tout ce que je viens de vous dire, en faisant des liens, des rapprochements ainsi que des analyses. Le tout doit faire une trentaine de lignes environ et doit contenir un plan (que vous pouvez numéroter 1 ; 2 etc.). L’image se trouve dans votre livre page 12. »

[Donc j’attends de vous une description d’image que vous inclurez dans un rp ci-dessous. Bien entendu vous gagnerez des points ;) Bonne chance :D Si vous avez des questions, je serais ravi d’y répondre par mp.
Source : Wikipédia]

Page 12 a écrit:

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MessageSujet: Re: [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] EmptyMer 23 Jan 2008 - 11:59

Tsuyosa entra lentement en cours. Elle savait pertinamment que l'heure allait être longue, mais l'histoire de la magie était en soi une matière intéréssante, et il ne fallait surement pas la négliger. La jeune fille posa ses livres sur son pupitres en fixant intensément le mur d'en face, l'air impassible. Ses ongles tiquetaient sur la surface lisse du bureau tandis que le morne professeur débitait son flot habituel de connaissances tirées d'un quelquonque livre traitant sur l'histoire de la magie. Ses Yeux se tirèrent sous l'effet soporisant de l'ennui et de cette voix monorcorde. Quelques uns dormaient, d'autres éssayaient d'écouter, d'autres encore vaquaient à une occupation parralèle, sans aucun rapport avec le cours. Du bout du crayon, l'asiatique déssinait sur son cahier des images de femmes aux sourires déments, parmis les flammes purificatrices de l'enfer. Elle s'imaginait à leur place, riant de la bêtise humaine, dévorée vivante par le brasier sanglant qui l'aurait emportée avec quelques unes de ses consoeurs. Lorsque fut venu le moment de décrire une image de condamnation à mort, Tsuyosa s'empara d'une plume et mordilla longuement, cherchant les mots.
Citation :
"
1. Les couleurs.

les couleurs utilisées pour cette représentation sont vives, criantes. Le rouge des flammes rappelle l'éternelle damnation que sont appellées à subir les sorcières mises à mort. Paradoxalement, le bleu des habits de ce qui semble être leur boureau souligne la pureté d'une action telle que celle ci. On peut penser à un message passé aux contemporains de l'époque, Tuez les sorcières et vous aurez le salut.

2. Les visages.

les visages des sorcières sont diabolisés, cheveux en batailles, cris, rides. On les fait passer pour hideuses, tandis que les visages des autres personnages sont normaux, esthétiques et bien faits.

3. La créature.

La créature qui semble jaillir de la fumée semble s'apparenter à un esprit malin qui emmenera les sorcières en enfer.

Commentaire personnel: Comme dans toutes les époques, l'humanité prouve une nouvelle fois sa petitesse et sa stupidité par des actes vils et sans interets. La religion est tournée dans le sens de ceux qui veulent l'inteprêter et la notion de vie et de mort ne se respecte plus, les sorcières sont brûlées sans raisons et diabolisées dans les icones que l'on en fait.
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MessageSujet: Re: [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] EmptyJeu 24 Jan 2008 - 14:50

Le mouvement est le propre des vivants. Même les plantes pourtant plutôt statiques peuvent bouger en fonction des signaux externes reçus. Les animaux bougent un peu plus, et plus l'on s'approche de l'homme, plus ils deviennent intenables. Il n'y a bien que les minéraux qui restent tranquille. Reste à savoir si un minéral est vivant. Mais ceci est une autre histoire.

Immobile comme à l'accoutumée, Cyril était assit à sa place aussi tranquille et placide que s'il ne l'avait jamais quitté. Il était là. Totalement là. En cette seconde, l'éternité qui la précédait et celle qui la suivait.
Les autres aussi étaient là. Ils discutaient, bougeaient, riaient, passaient devant et derrière lui sans l'ennuyer une seconde. Cyril était bien le seul à ne pas trouver les cours d'histoire de la magie plus soporifique que les autres matières. Le cours n'était certes pas vivants mais d'une certaine façon, le serdaigle ne l'était pas non plus. Aussi tout allait bien.
C'est alors qu'il apparu, passant à travers le mur sans soucis apparent. Sans prêter attention au désordre ambiant, il retourna à sa place et commença son cours. Petit à petit, les voix autour de Cyril se turent et le bruit des plumes grattant le papier remplaça celui des cris de joie. Comme les autres, l'adolescent avait prit sa plume et écrivait sous la dictée monocorde de son professeur. Comme les autres, il avait du mal à tout noter, pas par manque d'attention mais par lenteur d'écriture. Seuls le bras, le poignet et la main gauche du garçon bougeaient. Parfois l'épaule venait à la rescousse mais c'était rare. Le reste du corps restait totalement et fondamentalement immobile. Une statue dont même les yeux ne recelait pas de vie. Rien que le vide, le fauteuil qui transparaissait derrière le corps du fantôme, un regard de glace dans un visage de marbre.

Finalement sa main droite s'anima pour ouvrir le livre à la page douze. Une image lui frappa les yeux. Il la connaissait. Etant donné les métiers de ses parents il pouvait difficilement passer à coté. Il s'agissait d'une étampe datée de 1555 à peu près. Il en connaissait deux variantes différentes. Celle qui était représentée ici, peu chargée, peu colorisée avec des tons pastels et une autre plus vives dont les couleurs parlaient plus à l'imagination mais moins à la symbolique.

Le bras droit de Cyril se posa à nouveau à sa place habituelle tandis que le gauche s'étendit pour porter la plume jusqu'à l'encrier. Il prit un parchemin propre et commença sa dissertation.


***


Citation :
Ce dessin est coupé en trois plans successifs à analyser.

1./ Premier plan, nous

La couleur de base de ce plan est un jaune pâle rappelant le sable. Or en hieraldique, la couleur sable désigne le noir qui est la couleur des démons et des sorciers. L'on voit sur ce plan, un groupe de personnes en ronds qui discutent, un homme en train de menacer un autre homme a genou devant lui (probablement une autre exécution) et trois notables qui regardent le bûcher.
Tout est fait pour que ces personnes paraissent négligeable, elles ne sont d'ailleurs même pas colorées. Pourtant elles sont importantes. Pour commencer, elles peuplent le fond qui serait trop vide. Ensuite elles représentent chaque groupe du tiers Etat. Les gens 'du commun', le garde et le coupable et les juges/notables/bourgeois. Ils sont là pour représenter celui qui regarde l'image. Ils sont moi, eux, vous.

2./ Deuxième Plan, les pertes.

Le deuxième plan, lui, n'est qu'a moitié en couleur. La ville, représentée par une tour et une porte est en flammes. Le bâtiment, couleur sable est négligeable. Il s'agit de n'importe quelle ville. La votre sera la prochaine. Les flammes sont couleur feu, la couleur de l'enfer mais aussi celle des flammes qui détruisent les sorcières.
Deux femmes regardent les flammes. Elles sont en sable foncé, donc colorées mais très peu. Probablement parce que ce sont des sorcières qui se fondent dans la masse. Elles ont l'air contentes. Allez savoir pourquoi.
Un enfant est à terre, a moitié coloré. Il est blessé ou mort. Il représente toutes les victimes des démons.

3./ Troisième plan, le bûcher.

C'est celui que l'on appelerait premier plan en dessin. Il est le plus coloré, le plus grand et surtout le plus important. Trois femmes sont liées à des poteaux en feu. Ce sont des sorcières ou plutôt elles ont été jugées comme telles mais seulement une seule est prise par le démon. Les deux autres sont donc soit des innocentes soit de vraies sorcières ayant lancé un sort de Gele Flamme. Le bourreau est en bleu, couleur des justes et le seul spectateur en vert, couleur des fous. Son symbolisme est évident.


Dernière édition par le Jeu 24 Jan 2008 - 16:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] EmptyJeu 24 Jan 2008 - 14:59

Plus qu'une année à tirer au château. Plus qu'une année à supporter ce vieux shnok fantôme de Binns et ses guerres gobelines. Merlin, il n'allait jamais tenir aussi longtemps !

La journée s'était plutôt bien déroulée jusque là. Le serpentard était d'humeur joyeuse et taquine. Son année, malgré le manque de sommeil, avait très bien commencé. Ses notes frisaient l'excellence, les filles lui tombaient presque toutes dans les bras, il avait une "régulière", Irina, qu'il voyait de temps à autre et qui lui plaisait bien, sa mère était moins anxieuse que d'habitude et la perspective de passer ses ASPICs bientôt était comme une lumière proche au bout d'un tunnel qui lui avait parut très long. Bon, bien sur il lui fallait apprendre des inepties sur les sorcières du 12eme siècle, supporter le récit des horreurs que ces sous-humains de moldus avaient essayé d'infliger aux sorciers et la façon presque comique dont ils rataient leurs coups. Quels imbéciles, franchement de ne pas s'être aperçu qu'en condamnant les suspects au bûcher, ils ne faisaient que tuer les leurs ! Un sort si simple que n'importe quel gamin de cinquième année pouvait formuler suffisait pour les sauver. Et puis croire que s'il y avait réellement une communauté satanique ils ne seraient pas du genre a se serrer les coudes. Serieusement, les sorciers de cette époque avaient été vraiment bêtes de ne pas s'être ligués pour rendre leur pièce a ces sans pouvoirs. Ils devaient certainement avoir un Dumbledore à leur tête. Le genre de type qui pensaient au bon enfoui en chacun de nous. Diantre. Les 'bons' n'étaient que des gens trop faibles pour s'assumer. Comme cet idiot d'Ann par exemple.

A propos d'Ann, il semblait se réveiller. Cennyd le montra à Mark, déjà hilare.


"On va l'aider a se réveiller tu vas voir !"

Aussitôt dit, aussitôt fait. Une dizaine de bandes de parchemin furent découpées d'un rouleau de Mark, puis roulées en boule et enchantées pour revenir sans arrêt frapper leur première victimes. Une demi-douzaine de ces projectiles furent discrètement préparées par Mark sous les instructions de son ami vert. Cennyd n'était pas assez fou pour risquer d'être prit en train de faire ça.
Une boulette pour Yun, l'amie asiatique d'Ann, trois pour le sang-mêlé et une...oups... sur Prosper. la dernière fut lancée au hasard et atterit sur un Gryffondor...anonyme pour le couple serpentard.

Cela et les réactions des malheureuses victimes ainsi que de leur proche réussit à divertir Cennyd jusqu'à ce que les devoirs soient annoncés. Il lança discrètement le contre-sort et commença sa dissertation. Il avait beau rester un adolescent son avenir lui tenait bien plus à coeur que ces idioties.


***


Cennyd McAyr a écrit:
*./ Introduction
Cette oeuvre est de celle qui choque, dès le début. Les couleurs parfois pastels, vives par endroit montre bien que la pensée de l'artiste était focalisée sur le message plutôt que la composition en elle-même.

1./ Représenter une scène "quotidienne"

Avec l'omniprésence de l'église catholique et la superstition ambiante, il ne se passait guère de mois sans que l'on dénonce ou exécute une sorcière dans le pays. Ce genre de manifestation ainsi que les pendaisons et autres suplices étaient pour les gens une occasion d'avoir un jour de repos et de le passer agréablement. La mort était un evènement normal, quotidien et n'avait pas le côté sacré qu'on lui donne de nos jours.
La première chose à remarquer ici est le peu de monde représenté autour du supplice. Un bourreau, un spectateur, trois 'juges' plus loin, un enfant mort ou en tout cas mourant regardent réellement le bûcher. D'autres personnes sont représentées. Une femme tournant le dos à la scene, une décapitation et des ombres en arrière plan.
Or les exécutions avaient pour habitude d'être publiques et une belle attraction. L'absence de population sous entend probablement que ladite population avait été decimée par les trois femmes. Sous entendu qui est corboré par le bâtiment en flamme et l'enfant mourant, les sorcières étant souvent accusées d'être des faiseuse d'ange, des avorteuses.
Le démon gris apparaissant dans la fumée est également un indice. Il est gris et surtout en train de saisir l'une des trois sorcière dont les traits ridés ne sont plus qu'un horrible masque alors que les deux autres femmes restent belles. Il s'agit probablement là d'une astuce visant à montrer que le démon à un visage trompeur mais qu'il n'est pas fiable et se délecte autant à la souffrance de ses suppôts que de ses victimes.

2./ Les symboles

Cette scène est evidemment symbolique. Nous avons déjà effleurés quelques uns des symboles lors de la descriptions mais beaucoup de messages sont cachés au spectateurs. Le choix des couleurs tout d'abord est profondément pensé. L'image de base est couleur sable, une teinte neutre et non violente qui va servir de base pour sublimer les choix. Les flammes colorées en rouge représentent l'enfer et le démon. Le jaune plus vif qui colore les vêtements et le visage des trois femmes brûlées et des deux qui regardent encore le feu de la ville montrent qu'elles appartiennent au mal. Le démon en lui même est en noir, couleur de l'enfer par excellance mais ce n'est pas tout. L'homme qui alimente le feu est en bleu. En art sacré, le bleu est la couleur qui habille la vierge et la plupart des saints. C'est la couleur de la justice divine. Tandis que l'homme qui lui parle, implorant peut-être la clémence du bourreau, est habillé du vert des fous.

*./ Conclusion

Il ne s'agit pas ici d'une oeuvre destinée à l'imortalisation d'une scène de la vie quotidienne mais d'un dessin de propagande (sans doute l'artiste avait besoin du soutiens de l'église et essayait d'acheter sa cause). Les sorcières (probablement des femmes plus sages ou normales) seront brûlées par le Juste et seul un Fou peut tomber dans le panneau donné par l'apparente sagesse de ces démonnes. Dénoncez les sorcières car elles tueront les vôtres, blesseront les enfants, détruiront vos villes et vos cultures. Comme le dit si bien la Sainte Bilbe 'Tu ne permettras pas que vive une sorcière'.


Dernière édition par le Jeu 24 Jan 2008 - 15:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] EmptyJeu 24 Jan 2008 - 15:40

Comme l'astronomie, l'histoire de la magie avait pour effet d'éveiller chez Ann une imagination souvent trop volage. Ajoutez à cela une voix monocorde et nazillarde, une trop grande propension à s'endormir et une salle confortable et chauffée et vous comprendrez pourquoi le serdaigle était actuellement en train de faire tout sauf noter lecours.

Les bras croisés sur sa feuille, les yeux emplis d'étoiles, le visage changeant comme s'il parlait à quelqu'un alors qu'il demeurait silencieux, le jeune français rêvait eveillé.
Il était au douzième siècle, jeune prête fraichement ordonné, dont la première mission était de découvrir et de faire condamner une sorcière responsable de la sécheresse qui s'était abattue sur cette région de l'oc depuis le début de l'été. Il faisait chaud et le bruit des grillons couvrait presque le pas pesant de son cheval. Enfin après un voyage qui avait duré trois semaines, il approchait du but. Un petit village de pierre sèche au milieu des champs de blé. Tout était jaune autour de lui a cause de la sécheresse et trouver des points d'eau s'était révélé difficile, la plupart des ruisseaux étant à sec.

Yun lui donna un coup de coude qui le rammena plus ou moins à la réalité mais il garda le scénario en tête. Il était tombé amoureux d'une jeune fille qui gardait des chèvres et qui se trouvait être une vraie sorcière qui cherchait à combattre ladite sécheresse pour aider les pauvres gens. Après maintes péripéties, ils arrivaient à régler le problème et étaient en train de s'enfuir quand la jeune fille se prit une flèche perdue dans le coeur et mourut. Finalement il quittait les ordres et devenait templier pour expier ses fautes et oublier celle qui serait son unique amour en tuant des infidèles.

La fin du cours se passa plutôt normalement malgré les boules de papiers enchantées que lui lançaient McAyr et ses amis. Ann prit le parchemin et bacla rapidement sa description. L'histoire ne l'intéressait pas vraiment et décrire des dessins encore moins.


***

Ann Snow a écrit:

Le dessin montre des filles dans un bûcher, brulé par un type qui est sourd a leurs supplications ainsi qu'aux arguments d'un autre type en vert. Un démon est dessiné en noir et joue avec une des filles mal coiffée et ayant l'air de souffrir beaucoup. On voit tout de suite que les filles sont innocentes car elles ont vraiment l'air d'avoir mal alors que si elles étaient de réelles sorcières, elle se serait débrouillée pour se défendre contre ces deux moldus.
Une maison est en flamme derrière. Je pense que ce sont les gens eux même qui l'ont enflammés pour chercher la sorcière. Les gens à l'époque ne nous aimaient pas du tout et étaient capable de tout pour tuer les gens qui ne se fondaient pas dans la masse. Surtout les filles qui devaient être soumises, sages et bête. Ce qui est idiot parce que les filles sont souvent plus intelligentes que moi par exemple. D'ailleurs a part les sorcières y a que des garçons sur la peinture.
Y a un gamin blessé mais tout le monde s'en fout. D'ailleurs l'est surement mort déjà. Les autres regardent la scene ou font leur affaires sans y prêter attention. Cela nous montre bien a quel point les moldus de l'époque nous detestaient et se fichait de nous voir souffrir. C'est d'autant plus dommage que c'est a cause de cette époque que nous sommes aujourd'hui obligés de nous cacher. On pourrait faire tellement de choses si on vivait en harmonie avec les moldus. A croire que c'est fait expres.
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MessageSujet: Re: [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] EmptyDim 3 Fév 2008 - 16:07

Le cours d'Histoire de la Magie était réellement assommant. Encore que les discours d’Hermione sur la S.A.L.E. tenaient une bonne place au palmarès soporifique. C’était bien là le seul cours dit « de base » qui aurait pu convaincre Ron de ne pas faire d’études. Et pour cause : c’est dans cette branche qu’il connut son premier échec lamentable. Rogue l’avait pourtant déjà bien initié à la médiocrité, mais la rigueur d’Histoire de la Magie achevait de le couler. Mais la chose aurait encore été supportable si elle s’était incrustée en milieu de semaine, genre le mercredi. Seulement voilà : on commençait le lundi en beauté avec DEUX heures de cours. Que du bonheur ! Hermione avait même appris la technique moldue dite « du plaquage » pour empêcher Ronald de brosser. Il n’était donc pas étonnant de repérer le rouquin, l’air penaud et le visage enflé, répondre docilement présent au premier rang – sous l’œil menaçant de sa meilleure amie.

La matière en elle-même n’avait déjà rien de passionnant. (Les vampires, les géants qui se battent, les fleurs qui poussent de travers dans le château de Scrogneugneu…) Mais le prof, lui, était deux fois pire ! Tout à sa transparence, il reflétait (et c’était peu dire) l’inconsistance de sa pédagogie. Il ne donnait pas sa matière : il la soufflait. D’une longue voix déraillée qui plongeait tout le monde dans un profond coma. Seule Hermione se montrait forte face à l’adversité. Brave Hermione, elle était le pilier de Ron, sa base, son fondement… et surtout, elle prenait des notes pendant qu’il jouait au pendu avec Harry. Pour être honnête, Ronald avait beaucoup moins l’impression de perdre son temps en s’adonnant à des jeux stupides qu’en donnant toute son attention au professeur Binns. Cuthbert Binns. Ce gars-là était vraiment un phénomène d’ennui. Fantôme par-dessus le marché. Comme le Gryffondor aimait à le dire : « on ne peut même pas espérer de le voir claquer : il est déjà mort ». Selon les rumeurs, il ignorait totalement être passé de vie à trépas. Et – toujours selon ces mêmes ragots – s’il venait à l’apprendre, il ferait sur-le-champ une crise cardiaque ectoplasmique. Les élèves s’étaient donc acharné à multiplier les sous-entendus, ils découvrirent bien vite que, non content d’être assommant, Binns était sourd. Ainsi donc, chaque lundi et chaque vendredi, le spectre traversait le tableau pour diffuser sa science inerte. Pas de maladie, pas d’absence injustifiée, juste une incroyable banalité.

Nous étions lundi. Ronald aurait préféré s’en tenir au vendredi. Le lundi débutait une longue semaine éprouvante ; le vendredi en terminait une. Soit. Autant se débarrasser de la corvée historique le plus tôt possible. Traînant la patte le long du couloir, il subissait sans broncher les reproches d’Hermione. Ils se constituaient de « que se passera-t-il si je refuse de te passer mes notes ? » et de « tu rateras tes B.U.S.E.s et tu l’auras cherché ! ». Discours habituel, bienvenue dans le quotidien. Pour se conforter un peu dans sa propre irritation, le Gryffondor déportait son attention sur ses congénères. Ces derniers n’affichaient pas plus une mine réjouie. Au moins Ron pouvait-il se conforter dans son attitude – il ne faisait qu’adhérer au mouvement général.

Rentrer en classe, s’asseoir, sortir plume et parchemin, soupirer par avance. Le professeur Binns traversa le mur pour imposer la pièce. Voilà. Le seul instant véritablement divertissant était passé. Passe à l’horreur de la théorie. Le spectre ouvrit son manuel tout aussi inconsistant et se mit à parler. La machine était mise en place. Plus question de s’arrêter avant la cloche. Hermione s’était déjà mise à écrire.

_ Aujourd’hui nous allons étudier un évènement du 14e siècle : la chasse aux sorcières.

Génial. Ron allait voir ce qui aurait pu lui arriver s’il était né à la mauvaise époque. Il poussa un râle déprimé et laissa le poids des mots l’enfoncer jusqu’au bout.
Une heure passa. Soixante minutes de supplice ininterrompu. Pour combler le tout, Binns leur donna un devoir. Ronald se rendit en page 12 de son manuel, tomba sur une illustration particulièrement grossière et reçu pour instruction de la décrire. Chose facile tiens ! Comme si Ron en était capable. A moins qu’en lorgnant un peu sur Hermione… Rassuré par cette perspective, il trempa sa plume dans l’encre et entama sa rédaction.

Citation :
La chasse aux sorcières.


En page douze de mon manuel, je peux voir une laide image. Et que représente-t-elle ? De pauvre bougre qui se font brûler. Bon. Pour moi, l’illustration se divise en deux choses bien distinctes : les représentations couleur et celles en noir et blanc. (Enfin, elles sont justes très ternes.)

Premièrement, donc, les couleurs. Au premier plan, on voit deux, non, trois (j’avais pas bien regardé) pauvres bougresses subissant les tortures du bûcher. Elles ont vraiment l’air d’en baver. Ce sont uniquement des femmes, tandis que leurs bourreaux sont des hommes. On retrouve donc là une métaphore du sexisme. Leurs cheveux sont masqués par une sorte de bandeau, leurs mains sont liées et elles sont en robe. On ne retrouve donc pas ici la (Ronald jeta un regard sur la copie d’Hermione) l’émancipation de la femme. Sans quoi elle serait en pantalon. La femme la plus surélevée a les cheveux à l’air. Elle est « dénudée » par un nuage noir qui – si on regarde bien – a les traits d’un dragon. Serait-ce là le diable ? P’têt bien. Après tout, on accusait les sorcières d’y être affiliées, non ? Au second plan, on voit deux autres femelles face à un incendie. Elles essayent de fuir. Y arriveront-elles ?

Deuxièmement, pour ce qui est du décoloré, on voit des sortes de nobles qui commentent le bûcher. Sûrement se disent-ils « voilà ce qui arrive quand on fricote avec le Malin ! ». Tout dans le fond, quelqu’un (homme ou femme ?) va se faire décapiter. Moi je croyais qu’on les brûlait les sorcières ? Alors c’est que c’est une autre affaire. Encore une fois, des tordus en robe admirent la scène. Ah ! Et j’avais pas vu : il y a un mort tout près du tortionnaire en vert.
Voilà, c’est tout.
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MessageSujet: Re: [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] EmptyJeu 7 Fév 2008 - 21:19

L'histoire de la magie. Le cours le plus passionnant de cette école. Qu'aurait été Poudlard sans l'histoire ? Qu'aurait été le monde sans l'histoire ? Imaginons que personne ne s'y soit intéressé. Que personne n'ait pris de notes pour se rappeler les progrès de l'homme ! C'aurait été une terrible catastrophe. Prosper n'aurait jamais pu survivre sans la moindre information sur le passé de leur monde, c'aurait été trop dur de ne pas savoir, c'était une idée...inimaginable ! Ce questionnement excessif de si bon matin venait du fait que le jeune homme n'avait dormi que deux petites heures. D'un sommeil bien léger il faut dire. Il avait bien tenté de jeter un coup d'oeil à un livre sur le Quidditch pour s'endormir plus rapidement, mais il n'avait réussi qu'à se mettre de mauvaise humeur. Résultat, pour retrouver un comportement plus ou moins normal -'normal' chez le bleu et bronze étant un bien grand mot- il ne lui restait plus qu'à étudier. Dès qu'il eut retrouvé un presque sourire et un brin de confiance, il fila au lit. De nature angoissée par contre, Prosper passa deux bonnes heures à se torturer l'esprit avec des questions sans réponse. Enfin, Morphée se décida à utiliser une technique plus radicale que le sable dans les yeux et l'adolescent réussit à s'endormir.

Cependant, lorsqu'il ouvrit les yeux le lendemain matin, ce ne fut pas pour saluer ses camarades le sourire aux lèvres. Ses heures de sommeil ne s'amélioraient pas, ce qui faisait de lui un désagréable spécimen d'élève levé du pied gauche. Impossible de lui adresser la parole avant que sa cravate ne soit correctement nouée. Et encore, il fallait être poli, tout sucre, tout miel et ne pas aborder de sujets embêtants, comme le Quidditch, les filles, les problèmes personnels, le sommeil, le Quidditch, les vacances, la famille, l'astronomie et surtout le Quidditch. Il ne fallait pas faire de bruits, ni faire des idioties, ne pas le taquiner -même sans mauvaises intentions- et ne pas lui demander d'aide pour les devoirs -de toute façon, la réponse était inévitablement 'non'. Il descendait rarement à la Grande Salle avec les autres pour le petit-déjeuner et ce matin-là ne fit pas exception à la règle. Il resta cloîtré dans la salle commune, à se préparer mentalement à un cours. C'est que ça demandait beaucoup de préparation pour affronter la stupidité d'une bande de macaques armés d'une baguette ! Heureusement, le cours d'histoire de la magie commençait bien la journée. Allez savoir pourquoi, la majorité des élèves somnolaient durant tout le cours, ce qui lui laissait le loisir de montrer au professeur à quel point il était un élève respectueux et attentif.

Un groupe de jeunes Serdaigle -troisième année peut-être- entra dans la salle commune et une jeune fille se détacha du groupe pour s'approcher de Prosper, qui rangeait soigneusement ses livres dans son sac. Elle se racla la gorge, attirant l'attention du jeune homme qui la détailla d'un oeil mauvais ; la jeune fille ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais tourna aussitôt les talons et courut se réfugier avec sa bande. Prosper attendit de ne plus entendre leurs murmures avant de reprendre son rangement.


« Je ne fais tout de même pas si peur quand même... », marmonna-t-il alors qu'il sortait dans le couloir, prenant aussitôt la direction du cours d'histoire.

Jamais il ne se permettrait d'arriver en retard à un cours. Surtout pas à celui-là. Il n'avait pas l'intention de tacher son dossier scolaire avec un retard. C'était inacceptable. Lorsqu'il arriva dans le couloir, il s'adossa contre le mur, ferma les yeux et prit une grande inspiration. Ce n'était pas avec une tête d'enterrement qu'il convaincrait un professeur de lui donner un O. Il afficha alors ce sourire d'élève parfait qui adoooooore les cours et affectionne tout particulièrement les meeeeeeerveilleux devoirs donnés par les très compétents et siiii intéressants professeurs de cette faaaaascinante école réputée à travers le monde des sorciers pour être dirigée par un sorcier trèèès puissant et mille fois supérieur à...Blah blah blah. Un sourire de lèche-botte finalement. Prosper entra dans la classe, son sourire figé aux lèvres, et alla prendre place à la première rangée, sans même accorder un regard aux autres élèves. Dès qu'il eut installé son manuel devant lui, sa plume à sa droite, son encrier dans le coin haut, droit et un parchemin soigneusement étalé sous son livre, il guetta avec la vigilance d'un chasseur l'arrivée de Binns.

Le fantôme traversa alors le mur pour commencer son cours, comme d'habitude. Et Prosper, aux aguets, tenait déjà sa plume à la main et s'apprêtait à écrire tout ce que le professeur débiterait. Pas question de laisser échapper un seul mot même si...Argh ! Le bleu et bronze se retourna prestement après avoir reçu quelque chose. Mais qui pouvait bien s'amuser à...Oh, il ne fallait pas chercher bien loin : McAyr ne se tenait pas bien loin, avec son inséparable et idiot de copain, à agir comme un...un macaque armé d'une baguette. Avec un soupir franchement agacé, le Serdaigle se tourna de nouveau pour écouter le discours du professeur Binns. Ce n'était pas un stupide Serpentard incapable de trouver quelque chose de plus intelligent à faire que d'embêter les autres qui allait l'empêcher de noter la moindre parole du professeur. La chasse aux sorcières, quel sujet passionnant. Peut-être un peu moins que la fondation de Poudlard ou la vie de Gunhilda de Gorsemoor, mais il s'agissait tout de même d'un sujet intéressant à aborder. Et qui plus est, indispensable à étudier. En tant que sorcier, ils se devaient tous de connaître la stupidité des moldus qui peuplaient le reste du monde. Sans ces connaissances, ils se mêleraient peut-être aux moldus sans se soucier de leurs origines et ce serait comme se lier d'amitié avec une créature immonde et visqueuse. Dégoûtant.

Alors qu'il terminait d'écrire de la main droite, il tourna les pages de son manuel de la main gauche et jeta un coup d'oeil à l'image. À première vue, il pouvait facilement identifier la scène. Mais il devait remettre un travail impeccable. Un travail sur lequel il mettrait beaucoup d'efforts. Allons, allons…


Citation :
Le bûcher et les sorcières
Sur cette image, les sorcières –innocentes ou véritables- semblent être toujours viavntes. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les spectateurs semblent satisfaits. Durant la période de la chasse aux sorcières, on raconte que la plupart des condamnées ont été tuées par les flammes. Mais c’est faux. Le bûcher est un spectacle : on organise sur la grande place, devant les gens du village. Les habitants ne font pas qu’assister, ils participent : ils hurlent, rient, se réjouissent de la torture des sorcières. Mais brûler un corps n’est pas chose facile, on doit prendre une quantité impressionnante de bois. C’est le bourreau qui doit fournir tout ce bois et il est économe. Ainsi donc, on invente toujours de nouveaux moyens moins chers de tuer les condamnées. On étripe, on crucifie, on émascule, on enterre vif, on décapite…Tout est bon, tant que la condamnée meure et que le public est content. Ensuite, on brûle les restes, le feu étant réputé pour purifier. Si on enterre le corps, ce n’est pas en terre chrétienne, il n’est pas question que subsiste un lieu de possible recueillement. Les cendres des sorcières sont dispersées aux quatre vents, afin que la purification soit totale.

Les postures et les couleurs
Les couleurs et les postures créent un contraste dans cette image. Le bourreau, tout de bleu vêtu, semble être le sauveur de la population alors qu’il s’assure que les bûches sont bien à leur place. Il se tient bien droit, fier comme un paon, concentré à sa tâche. Il est insensible à la douleur de ses victimes, comme tout le monde d’ailleurs. Près de lui se tient un homme en vert, l’air complice. Et maintenant les sorcières, d’une couleur terne, sont courbées ; leur visage est ravagé, les cheveux de la plus élevée sont en bataille. Elles ont une certaine ressemblance avec les harpies à mon avis.

La créature de fumée et l’image de la femme
Cette créature représente clairement le Diable. Combien de fois a-t-on déclaré que les sorcières étaient de connivence avec le Diable ? Ou pire encore : que les femmes avaient à faire au Malin ? En 1484, le Pape Innocent VIII étend les pouvoirs de deux inquisiteurs, Jacques Sprenger et Henri Institoris. Ces deux hommes écrivirent un traité : Malleus maleficarum (Le Marteau des Sorcières), un véritable manuel de la chasse aux sorcières, dans lequel on disait –et je cite- :

« Il y a comme un défaut dans la formation de la première femme, puisqu’elle a été faite d’une côte courbe, c’est à dire d’une côte de la poitrine, tordue et comme opposée à l’homme. Il en découle aussi de ce défaut que, comme un vivant imparfait, elle déçoit toujours. »

La créature de fumée qui s’approche donc de l’une des femmes est le Diable. Le Diable qui vient chercher sa proie. Sa forme reptilienne rappelle Samaël, le serpent qui poussa Ève à croquer dans la pomme. Encore, ce fut la femme la première fautive –voilà pourquoi d’ailleurs il s’agit de la chasse aux sorcières et non de la chasse aux sorciers. Les femmes étaient vues comme des moins-que-rien.
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MessageSujet: Re: [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] EmptyLun 18 Fév 2008 - 6:37

Evelyn à peine réveillée était assise sur son lit, une peluche appelée Elfwood –une créature semblable à un croisement entre un lapin et un crapaud vert mousse- serrée contre elle. Elle portait un adorable pyjama jaune canari –pantalon et blouse- et fixait devant elle son horaire. La veille au matin, elle avait fait le même manège. En fait, depuis peu, elle se levait tôt et jetait toujours un coup d’œil à son emploi du temps. Elle n’avait pas envie d’avoir de mauvaises surprises. Autour d’elle, les lits de ses camarades étaient déjà vides. Il y avait tôt et tôt tout de même. Elle était debout juste assez tôt pour ingurgiter deux bols de porridge et une toast à la confiture accompagnés d’un grand verre de jus de citrouille. Ensuite, elle n’aurait qu’à courir comme une demoiselle en détresse poursuivie par un dragon vers sa classe en se délectant d’un gnome au poivre ayant pour mission de la garder réveiller. Alors qu’elle réfléchissait à son plan infaillible, la jeune fille pria pour ne pas trouver de cours désagréables sur son horaire. Elle ne voulait pas voir de Potions ou d’Histoire de la Magie en fait. Elle ferma les yeux et récita une sorte de prière à tous les sorciers connus dont elle se rappelait le nom : « Promettez-moi un horaire merveilleux, quand j’ouvrirai les yeux, je veux voir des cours amusants, pas de cours nuls et barbants ! » La demoiselle posa son regard sur la feuille et tomba aussitôt sur…

« Nooooon…! Par Merlin ! Par Falco ! Par Greta et par Honoria ! De l’histoire ! Nooooooooon ! Liviiiiiiiiie ! »

Elle eut beau crier, personne ne vint. Et heureusement, car la seconde suivante, elle se précipitait pour enfiler son uniforme. Jupe, chemisier, bas, chaussures, cra…crava…« Fichue bout de tissu ! »…cravate, robe de sorcière et touche finale : la queue-de-cheval. Lorsqu’elle se rendit dans la salle commune, les retardataires quittaient pour aller prendre leur petit-déjeuner. Sans aucune gêne, Evelyn sauta sur le dos d’un garçon qui discutait avec un couple –il se nommait Erwin d’après ce qu’Evelyn savait. Ce dernier accepta de la garder là jusqu’à la Grande Salle, où la petite jaune lui rendit sa liberté pour aller manger. Il fallait beaucoup d’énergie pour affronter l’histoire et les discours soporifiques du professeur Binns. Il dirait sûrement un truc du genre « Bonjour à tous. Aujourd’hui nous allons étudier un évènement du…» quelconque siècle et quelconque évènement. Et blah, blah, blah. Et s’ils avaient le malheur d’être dans le même cours que les Serdaigle, ce serait mille fois plus ennuyeux. Les Gryffondor et les Serpentard eux semblaient toujours avoir quelque chose à faire pour mettre de l’ambiance. Quoi qu’il en soit, le meilleur moyen d’avoir la paix était de poser des questions dès que le professeur cessait de parler. L’adolescente en avait déjà quelques-unes en tête, le genre de question qui donnait l’impression d’être très intéressée. Elle dirait un truc du genre ‘Professeur, pourquoi selon vous cet évènement a eu lieu ?’ ou encore ‘Quelqu’un aurait-il pu éviter ceci à votre avis ?’.

Evelyn termina son premier bol de porridge et, étrangement, ne prit qu’une seule gorgée de jus de citrouille avant de prendre la direction du cours nullissime d’histoire de la magie. Avec un tel cours, elle n’avait tout simplement pas faim. L’ennui lui coupait l’appétit. Et ce fut pire encore lorsqu’elle vit du rouge, du vert et du bleu entre les jaunes. Elle se faufila entre ses camarades et alla s’asseoir derrière, ou presque. Devant quelques Serpentard, mais derrière la plupart des Serdaigle. D’ici, elle pouvait bien se moquer des lèches-bottes du devant, personne ne porterait attention à elle. Elle était trop discrète. Trop commune. Trop banale. L’adolescente se permit une grimace alors qu’elle se remémorait l’histoire de la potion…Mangeur de livres Wagner. Elle était bien fière d’être là, derrière, à pouvoir critiquer sans même qu’on lui jette un coup d’œil. C’était amusant et ça passait le temps. Elle sursauta lorsque le professeur Binns traversa le mur ; à croire qu’elle ne s’était toujours pas habituée à voir ce fantôme leur enseigner. Chaque fois, elle mourait d’envie de se lever et de dire : « Professeur, excusez-moi de vous l’apprendre ainsi, mais vous êtes mort. » Comment le prendrait-il si elle le lui disait ? Il paraissait qu’il l’ignorait toujours. Mais ne s’était-il jamais vu dans un miroir ? Il n’avait pas l’impression d’être plus vieux que n’importe quel sorcier normalement constitué sans pierre philosophale ou élixir de vie ?

La jeune fille appuya les coudes sur son bureau et posa son menton entre ses mains, ses petits yeux se fermant alors que l’enseignant s’adressait à eux de sa voix monocorde. Tiens, elle lui demanderait des cours particuliers si un jour elle manquait de sommeil. Ce serait parfait. C’était encore mieux qu’une berceuse de son père –sa mère ne prenait pas le temps de chanter, elle n’était pas très artistique dans l’âme. Ce n’était pas très mélodieux comme voix, mais ça avait le mérite d’être assez doux pour ne pas déranger le sommeil. Evelyn plaqua alors paresseusement une main contre sa bouche, étouffant un bâillement. Elle avait presque envie de remercier ce professeur pour cette heure de sommeil qu’elle allait prendre. Se réveiller tôt pour venir assister à ça, c’était un supplice. Mais si elle pouvait dormir, c’était merveilleux.


« Bien si vous n’avez pas de question, nous allons passer au devoir du jour : une description d’image. »

La Poufsouffle ouvrit brusquement les yeux. Ils allaient devoir travailler ?! Là, maintenant ?! Mais c’était terrible de faire travailler des élèves endormis et hypnotisés par cette voix narcotique. Evelyn se sentait complètement engourdie et n’avait qu’une envie : dodo, dodo, dodo. Elle prit néanmoins son manuel et l’ouvrit mollement à la page douze, jetant à peine un regard à cette image…ma foi, horrible. Mais voilà un détail qui attirait vivement son attention. Ce dragon, là-haut, en fumée. À moins que ce soit un nuage de fumée en forme de dragon…En tout cas, c’était brumeux et reptilien. Elle n’entendait déjà plus les consignes du professeur, elle voulait parler du dragon, elle. Aussitôt, elle attrapa une longueur de parchemin et sa plume, puis commença à écrire.

Citation :
Alors que j’ouvre mon manuel à la page douze et que mes yeux se posent sur cette image dont vous nous demandez une description, il y a bien une chose qui attire mon regard. Ce dragon, tout en haut de l’image, sa patte griffue sous le menton de la sorcière. Les gens semblaient penser que le dragon était une créature maléfique –les Européens ne s’intéressent pas assez aux autres cultures décidément. En Chine, il est symbole de vie et de puissance. En Indonésie, il est le protecteur. Et au Japon, c’est le gardien des sabres. Si ce n’est pas une gentille créature ça, alors le lapin est en fait une forme mutante du hamster. Je crois que cette sorcière n’est pas en train d’être amenée en Enfer ou où que ce soit par ce dragon. Je pense plutôt que c’est elle qui a fait appel à lui pour qu’il leur vienne en aide. Cette sorcière ne semble pas du tout effrayée, même si ses cheveux sont dressés sur sa tête –je crois que c’est le dessinateur qui ne savait pas faire de vrais cheveux- à mon avis elle savait déjà que le dragon viendrait. Et puis, comme il n’y a qu’elle qui semble le voir, alors j’en déduis qu’elle est celle qui l’a invoqué. Je crois aussi que les sorcières avaient découvert la vraie nature des dragons. Après tout, les dix races de dragon existantes ne sont pas tous terribles. Il n’y en a que trois qui sont officiellement reconnues pour dévorer les humains, sur dix, ce n’est pas beaucoup.

Comme il faut que je m’intéresse à autre chose que cette forme reptilienne dans la fumée du bûcher, je vais poser mon regard un instant sur les gens qui se trouvent tout autour. Ces gens croient dur comme fer que les sorcières se sont rendues coupables de crimes, mais lesquels ? La médecine, tant qu’elle sauve les gens, que ce soit avec des plantes, les éléments, de petites étincelles et un bâton magique ou même de la bouse de dragon, on s’en fiche ! Et puis, les femmes ont le droit d’être libres, comme tous les autres, ils auraient dû y réfléchir. De plus, ces histoires de Satan, c’est du n’importe quoi. Je préfère encore penser que les moldus ne croient pas tous à ces bêtises. Tenez, par exemple, ma grand-mère est bouddhiste. Bouddha, c’est pas un Dieu, c’est ce qui est bien. C’était juste un humain comme les autres qui avait une belle philosophie de vie. Les gens qui ont participé à la chasse aux sorcières auraient dû se mettre au bouddhisme. Les trois poisons, les racines du mal, ce sont : l’avidité ou la soif, la colère ou l’aversion et l’ignorance ou l’indifférence. S’ils avaient adoptés la pensée de Bouddha, tout ça ne se serait pas passé. D’ailleurs, ce dragon-là n’aurait pas été considéré comme Satan, mais plutôt comme un gentil reptile noble et puissant.

Finalement, le feu. C’est tout de même un élément assez voyant dans cette image. Il y a une maison en flammes et un bûcher. Tout ça pour les sorcières ; ils s’en donnent du mal, les gens du village. Le feu, la chaleur, représente le principe de l’énergie, d’activité et d’impulsion. C’est aussi un élément du dragon. En vérité, le dragon est composé des quatre éléments, mais restons-en au feu. Dans la plupart des cultures, le rouge représente l’amour, la force et autres significations positives. Mais il semble que chez les Chrétiens, le rouge soit la représentation des ‘Forces Infernales’. Le feu signifie pour eux le Saint-Esprit. Voilà pourquoi ils brûlent les sorcières, pour les confronter au Saint-Esprit, pour qu’elles se repentissent et soient lavées de leurs supposés pêchers. C’est une technique bien réfléchie. Mais c’est totalement stupide. N’y a-t-il pas un de leur dix commandement qui dit ‘Tu ne commettras point d’assassinat.’ ? Et puis, quand les gens témoignaient contre les sorcières et faisaient de faux témoignages, ils contrevenaient encore une fois à leurs propres commandements, puisque l’un d’eux dit ‘Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.’ Finalement, si ces sorcières sont des pécheresses, ils le sont autant.

La jeune fille déposa sa plume et sourit. Pour une fois, elle était fière de ce qu’elle venait d’écrire.
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MessageSujet: Re: [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] EmptyLun 18 Fév 2008 - 16:42

Erin était persuadée de détenir là une réponse à une question que se posent les scientifiques depuis perpette: pouvait t’on arrêter le temps. Pour la jeune Van Hall, il était évident qu’on le pouvait. Et il suffisait d’entrer en cours d’histoire de la magie pour s’en convaincre. Oh, la matière n’avait rien de particulièrement détestable en elle même, mais c’était que…le prof ne savait pas faire en sorte qu’on puisse trouver un quelconque intérêt à sa matière. Parce que ça devait être intéressant d’entendre parler d’illustres sorciers, d’ordinaire, Erin adorait tout ce qui touchait trait à l’histoire. Mais depuis la toute première fois qu’elle a mis les pieds dans un cours d’histoire de la Magie, elle savait à quoi s’en tenir: il ne valait mieux pas prendre de somnifères la veille sinon on dormait le matin. Parce que oui, le cours était soporifique. Le professeur fantôme avait la fâcheuse tendance à parler d’une voix strictement monocorde, sans élever le ton, sans moduler ses paroles. Pas d’intonation particulière, la question ressemblait à l’exclamation, et le tout ressemblait cruellement à la narration. Si bien que pour prendre des notes, mieux valait ne pas essayer de prendre la totalité de ses mots, parce que au bout d’un moment, on ne saurait placer les signes de ponctuation. Virgule? Point? A la ligne? Difficile à savoir.

Le cours d’histoire de la magie, chez Erin, était à la fois attendu et redouté. Attendu, parce que après ce cours il n’y en aurait pas d’autre, et donc qu’elle se sera débarrassée de ça. Redoutée, parce qu’elle détestait perdre son temps. Et en histoire de la magie, elle avait, plus que jamais, l’horrible impression de perdre son temps. C’était donc à reculons qu’elle s’était levée se matin là. Elle s’était levée de bonne heure, histoire d’aller courir au bord du lac. Être bien dans son corps et dans sa tête pouvait aider à supporter deux heures d’histoire de la magie. Elle était ensuite allée se doucher, pris ses vêtements propres. Elle enfila des bas, mais Erin ne pouvait pas les enfiler correctement sans en filer plusieurs. Heureusement qu’avec un coup de baguette magique tout était rentré dans l’ordre. Elle mit la jupe, les chaussures, puis la chemise, où elle agrafa le lundi avec le vendredi. Quand la chemise fut enfilée correctement, la jeune préfète enfila la cravate. Elle fit soigneusement son nœud, pensant, à moitié hilare, que Victor ne savait pas les faire. La robe de sorcier. L’insigne de préfet. Héééé! Mais où il était >.< Là, sur la table de nuit. Où elle l’avait laissé la veille. Erin l’épingla sur la robe. Maria était dans le lit d’à côté, le miroir à la main, en train de se poudrer le visage et de se mettre du mascara. N’importe où elle allait, Maria avait un devoir moral: être toujours belle. Erin trouvait qu’elle perdait du temps avec toutes ces pacotilles, et que ça allait les mettre en retard. Mais non. Maria arrivait à être sublime et être à l’heure en cours. Si ce n’était pas injuste…Si Erin essayait de se maquiller, elle ressemblait davantage à un clown plutôt qu’à une gravure de mode. Elle avait donc renoncé depuis longtemps à se pomponner, elle avait d’autre chose de plus intéressant à faire le matin. Quoique Miss Smithback pouvait en dire.

Erin et son inséparable arrivèrent donc dans la Grande Salle, bras dessus, bras dessous. Erin aurait du être fière d’avoir une amie aussi canon, de celles que tous les garçons s’arrachaient. Parce que mine de rien, Maria avait déjà été obligée de décliner plusieurs invitations au bal, brisant au passage quelques cœurs. Erin, à sa grande consternation, n’avait pas encore été invitée. Elle se consolait en disant qu’ils se décideraient sûrement au dernier moment. Sûrement. Mais elle avait un petit pincement au cœur quand même. Tout en bavardant et en riant, les deux amies avaient englouti leur petit déjeuner. Le porridge passa mieux ce matin là. Parce que d’habitude, Erin avait l’impression d’ingurgiter une poignée de punaises. Erin de toute évidence détestait le Porridge. Mais ce matin là, elle l’avala sans faire d’histoires. Histoire d’avoir de quoi carburer pendant le cours. Histoire de ne pas être plat à 10 heures, après deux heures d’histoire de la magie. C’était nul comme matinée. Erin avait prié jusqu’au bout pour avoir un entraînement de Quidditch de dernière minute. Mais pendant les cours, les entraînements c’étaient niet. Et Victor disait que ce n’était pas en frappant la ba-balle qu’elle allait décrocher ses ASPIC. Dans ces moments là, Erin détestait son frère. Et encore plus le fait qu’ils soient jumeaux.

Erin remonta à la tour, pour aller chercher ses livres, tandis que Maria était occupée à parader au milieu d’une troupe de garçons dégoulinants de bave. Tant pis pour elle, tiens. Mesquinerie mise à part, bien entendu! La jeune rêveuse resta un moment à arpenter les couloirs, et à regarder les tableaux, qui l’ignoraient royalement. Sympa! Elle arriva dans la salle de classe. Elle ignora royalement Cennyd Mc Ayr et son acolyte débile. Des vrais gamins! Elle ignora ensuite d’autres élèves pour aller s’installer au premier rang.

Mine de rien, les élèves étaient fins tacticiens. La forme de la classe dépendait des professeurs. Si un professeur postillonnait, les premiers rangs étaient bizarrement (ou judicieusement, c’était selon) désertés. Par contre, si c’était le sosie d’Adriana Karembeu qui enseignait, on pouvait parier tout l’or du monde que la totalité des mâles de la classe se battraient pour avoir le premier rang. Triste monde. Les chahuteurs étaient comme d’habitude relégués au dernier rang, pour pouvoir faire leurs idioties sans craindre d’être inquiétés. Mais d’un côté, le Professeur Binns était tellement intéressé par ses élèves qu’il ne remarquerait sûrement pas Dumbledore en train de danser la lambada avec Ombrage! Triste monde. Pauvres élèves. Le cours d’histoire de la magie était une véritable tragédie. L’Islandaise soupira longuement, tristement. Ses yeux marron voltigeant d’un caractère imprimé à un autre, ses doigts fins tournant les pages jaunies du livre, machinalement. La Serdaigle avait posé sa joue contre sa main droite. Elle aurait une affreuse marque rouge sur la joue à la fin du cours, mais au moins elle n’aurait pas à supporter de voir sa tête dodeliner au rythme lancinant de la voix du professeur fantôme. Sublissime.

La chasse aux sorcières. Salem. Pendaisons arbitraires, bûcher, tortures. Florilège de la cruauté et de la stupidité humaine. La seule espèce capable de commettre des génocides. Des meurtres. A cause de la marginalité. De la différence. De la sainteté. C’était triste de voir tous ces crimes perpétrés au nom d’une religion. Les exécutions étaient faites avec le concours du clergé. Erin avait entendu parler de cela. Et de la saint Barthélemy. Et des croisades. De la conquête des Amériques. Des populations d’amérindiens obligés d’abjurer leur religion, pour adopter la religion catholique. Bon nombre sont morts pour avoir refusé de se soumettre. Se soumettre à la stupidité et à la cruauté de la race humaine. Satan devait bien rire, en accueillant des dizaines d’âmes s’étant vu refuser l’entrée du purgatoire! C’était triste, à pleurer. Erin, silencieusement, prenait des notes. Et se taisait. Écoutant ce qu’on avait reproché aux sorciers.

Beaucoup guérissaient avec les mains. Mais à l’époque, les exorcismes étaient courants. Quand il y avait un malade, on ne pensait pas que son corps puisse être victime d’un virus ou d’une bactérie. On était persuadé que le malade était habité par le Malin. Le prêtre exorciste s’occupait alors du malade, contre rémunération. Il murmurait un psaume, pratiquait les grâces, et bénissait le malade d’un signe de croix, laissant le malade entre les mains de Dieu. On pouvait soit espérer la guérison, soit s’attendre à la mort. Et on disait souvent que c’était le destin qui voulait ça. Mais quand on a vu que les gens guérissaient après avoir absorbé un breuvage fait de plantes aux vertus médicinales, s’étant vu guéris après une saignée, l’église catholique a crié à l’hérésie car elle a vu que ses méthodes étaient un peu désuètes et leur efficacité était remise en doute. De même, lorsque les médecins à la renaissance ont commencé à déterrer les cadavres pour pratiquer des autopsies pour faire des planches d’anatomie et comprendre comment fonctionnait le corps humain afin de mieux guérir les maladies, l’Église catholique a une fois de plus crié à l’hérésie et pas mal de médecins et de scientifiques, croyant au progrès ont été mis au bûcher, avec le concours du tribunal de l’inquisition.

Croyez vous pourquoi la luxure figure parmi les sept péchés capitaux? Parce que au même titre que la bonne chère ou la paresse font partie du plaisir de vivre. Et que l’église catholique réprimait fortement de vivre pour le plaisir de vivre. Parce que celui qui privilégiait la volupté à la vertu n’aurait jamais la moindre chance de connaître le salut. Le dogme du catholicisme, c’était d’avoir une vie de souffrances pour connaître une éternité dans la plénitude. Erin n’écouta que d’une oreille les commentaires du professeur sur la sexualité au Moyen Age. Si Victor avait été là, il en aurait sûrement profité pour sortir des plaisanteries scabreuses. Satanisme, rituels, ça aussi c’était du connu. Erin décrocha quand le professeur se mit à parler de Lilith. Elle somnola ensuite, dans un état semi comateux, comme si elle était shootée, comme si elle avait consommé de la drogue à haute dose. La voix du professeur l’hypnotisait, ses paupières se faisaient lourdes, elle avait sommeil. Elle allait s’endormir. Vivement la fin du cours!

Erin fut réveillée par un bruissement de parchemins. Gné? C’était déjà le temps de ranger? Chouette alors! Mais non. Non! C’était le temps de travailler. Le professeur donna les quelques consignes pour le travail à faire. Décrire l’image? Fastoche! Erin avait déjà son plan en tête. Restait plus qu’à le mettre à exécution. Maria avait ouvert son livre à la page 12. Une image à l’allure sinistre. Erin hocha la tête, puis elle s’arma de son stylo bille. Qu’elle tenait de la main gauche. Tiens, elle aurait subi le même sort que les sorcières si elle était née à cette époque. Parce que les moyenâgeux avaient une sainte horreur des gauchers. Bref, là n’était pas la question. De savoir quelles bizarreries renfermaient les croyances moyenâgeuses. Erin se mit alors à écrire, d’une écriture fine et soignée.

Erin Van Hall a écrit:

Introduction
Le document de la page douze est une gravure tricolore. Le jaune semble prédominant, et le bleu paraît minoritaire. La scène, au premier abord, représente un épisode historique classique. On voit souvent ce genre d’images dans les livres d’histoire. L’image représente une exécution par le bûcher de condamnés. Ils sont regardés par un personnage vêtu de bleu, qui est une couleur froide. Ce personnage est en train d’attiser les flammes du bûcher.

1-Le décor

Ce qui reste frappant, dans cette image, c’est la mise en scène. L’endroit est relativement désert. On voit juste deux ou trois badauds qui regardent la scène, les condamnés, et aussi leurs bourreaux. Dans le coin gauche, nous voyons un bâtiment. Ce bâtiment pourrait bien être l’église, ou un bâtiment important dans la vie des citoyens. Peut être la mairie? Je penserais plutôt à l’église. Donc la scène doit probablement se dérouler sur le parvis de l’église. Mais si c’était en centre ville, comme on pourrait le penser (car l’église était, dans le temps, au centre des villages, et les habitations étaient dans le monde profane) alors pourquoi l’endroit est si désert? Certainement parce que les exécutions doivent se dérouler en dehors des forteresses, dans un coin reculé, pour éviter, certainement, que les corps carbonisés ne récoltent des maladies qui pourraient décimer les habitants intra-muros.

2-Les évènements

Les personnes présentes ici ne semblent pas fébriles, ou pire encore, ne semblent pas s’émouvoir sur le sort des condamnés. Parce que la scène représente purement et simplement une exécution de personnes accusées de sorcellerie. A cette époque, les exécutions de ce type étaient monnaie courante, et il n’était pas rare de voir des rassemblements autour d’un brasier. L’église catholique du moyen âge était particulièrement paranoïaque, et elle voyait des démons et des pêcheurs à chaque coin de rue. Il régnait dans les villes une sorte de psychose qui visaient tous ceux qui étaient accusés de sorcellerie. On avait peur du diable. Les gens un peu marginaux étaient vus d’un très mauvais œil. Ceux qui se livraient à des activités un peu particulières l’étaient également.D’ordinaire, il y a toujours une foule de curieux qui prennent plaisir à voir les hérétiques se faire torturer, rouer de coups ou violenter. Ils hurlent, ils aiment voir le sang couler, certains même veulent le toucher, s’en abreuver. Ce genre d’éxécution publique est toujours un prétexte, une excuse à la barbarie. Mais ce qui est étrange; c’est que sur ce dessin, il n’y a pratiquement personne. Il y aurait même plus de morts (ou de mourants) que de personnes vivantes (et aux mœurs meurtrières). Les trois femmes à la proie des flammes souffrent le martyre, alors qu’une fumée âcre et grise sort de leurs bouches ouvertes dans un ultime râle de douleur, comme si le feu purifiait l’âme et exorcisaient les hérétiques du mal qui les habitaient. Parce que de toute évidence, ce qui sort de la bouche des présumées sorcières a tout l’air d’être la personnification du diable. Les flammes léchant les corps des victimes semblent rappeler ces dames en Enfer, car dans la vision populaire, l’Enfer ressemble à un brasier. En châtiant les hérétiques par le feu, l’église renvoie donc à l’expéditeur leur marchandise défectueuse.

3-L’indifférence de la population face à ces massacres

La désertification des lieux a peut être une explication symbolique. Si les évènements réels attirent toujours une foule de barbares assoiffés de sang, ce dessin cherche à démontrer le contraire. Si autrefois les exécutions suscitaient l’émoi des populations, aujourd’hui, elles laissent indifférents. Le crime n’est visible que par celui qui le commet, et éventuellement quelques témoins. Mais le témoin présent (l’enfant qui se traîne dans la boue) à même de pouvoir parler pour dénoncer ces crimes est réduit au silence. Les personnages du fond, ceux qui contemplent, impassibles, le charnier semblent appartenir au clergé. Il n’y a donc aucun témoin de ce qui se passe, hormis les exécuteurs et les exécutés. La scène ne peut donc pas être racontée.


[i] La jeune sorcière, d’origine, n’était pas très douée en ce qui concernait l’histoire de la magie. Sa moyenne actuelle oscillait entre Troll et Désolant. Erin ne comptait pas là dessus pour avoir ses ASPIC. Mais pour une fois, la jeune Serdaigle s’était appliquée. Elle avait tenté de rendre quelque chose de correct, et non un amalgamme de mots et de phrases qui n’avaient pas de sens. Elle espérait décrocher au moins un Acceptable.
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MessageSujet: Re: [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] [Nov.] Cours n°2 : Niveau 2 [TERMINE] EmptyMer 11 Mar 2009 - 13:11

COURS FINI

(je reprends les rênes du cours)


Points :

Gryffondor
:
- Ron weasley : +15 pts.
Pensez à faire des phrases correctes, même si vous observez grosso modo bien. Apprenez à vous exprimer.
Total + 15 pts.

Serpentard :
- Cennyd McAyr : +35pts.
Excellent Mister! Très bonne analyse
Total : +35 pts.

Serdaigle :
- Tsuyosa Heartgreaves : + 15 pts.
Bonne analyse dans l'ensemble.

- Cyril Silver : +25 pts.
Beaucoup de précisions, très bon devoir.

- Ann Snow : +10 pts.
Bref, mais correct.

- Prosper Wagner : +30 pts.
Tout simplement excellent.

- Erin Van Hall : +30 pts.
Très bien.
Total : + 110 pts.

Poufsouffle :
- Evelyn twinam : +25 pts.
Bien.

Commentaire général : J'ai trouvé ce devoir parfaitement réussi.
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