[Nov.] Fin de l'affaire Burningham.

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Affaire Burningham : sujet clos !

C’est avec stupeur que la population sorcière a appris hier soir l’arrêt total de toute recherche visant à retrouver Davis Burningham. La battue, menée d’une main de maître par Madame Burningham, avait débuté le quatorze octobre dernier, pour se terminer le quatre novembre à vingt-et-une heure. Des effort bien vains puisque le jeune garçon n’a toujours pas été retrouvé, permettant d’abandonner tout espoir. Face à cet échec cuisant, le Ministre de la Magie s’est retiré dans son bureau et s’est refusé à tous commentaires.
« Il est évident que le problème ne vient pas du Ministère même, déclare Percy Weasley, le porte-parole de Cornélius Fudge. La source même de ce scandale provient du manque de vigilance et de sérieux à Poudlard , où Albus Dumbledore instaure laxisme et anarchie. La disparition subite d’un élève au sein même de l’école a soulevé bien des débats, et il semble clair que les jours de Dumbledore au poste de directeur sont comptés ».

Par respect pour les lecteurs, il nous apparaît comme logique de remémorer les tous derniers événements. C’est le mardi douze octobre que les premiers engrenages de ce drame se mettent en place. En effet, un communiqué urgent parvient au ministère, signé de la main d’Albus Dumbledore en personne. Le motif : un élève de dix-sept ans, de la maison de Gryffondor, est signalé absent, une chose n’étant jamais survenue à Poudlard. En dépit des recherches générales ayant été effectuées dans tous les recoins de Poudlard durant la matinée, Davis Burningham reste introuvable. Avisé, le Ministre de la Magie en informe immédiatement la mère du disparu, lui promettant - selon nos sources – de « tout mettre en œuvre pour le retrouver ». Une décision à laquelle nombres d’employés du ministère se sont opposés. « Davis était une véritable plaie ! clame l’un deux. Partout où il passait, il laissait une marque de franc dégoût. » « S’il a disparu c’est tant mieux ! affirme une membre du club des Bavboules. Le monde magique n’en sera que meilleur ! ». Mais négligeant ces soudaines marques d’animosité, le Ministre s’est orienté vers ce qu’il convenait humainement de faire. Epaulée d’une véritable armée d’Aurors et de quelques (rares, très rares) volontaires, Madame Burningham a écumé la presque totalité de la Grande-Bretagne en quête du manquant. Pendant ce temps, un couvre-feu était installé à Poudlard par la très récente et compétente Grande Inquisitrice : Dolores Ombrage. Au bout de deux semaines de recherches, une mise au point a été effectuée, et Madame Burningham a eu la très bonne idée de rediriger son enquête au sein même de l’école.
« Elle est de suite allée trouver Dumbledore, nous confie un Auror désirant garder l’anonymat. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé là-bas, mais quand elle est sortie de son bureau, elle était complètement détruite. »
Il convient cependant de préciser que – suite à cette aparté avec l’illustre directeur – Madame Burningham a ouvert un large interrogatoire. Les ennemis supposés de Davis (soit les trois quart de l’école) se sont donc vus confrontés à une série de questions soupçonneuses. Mais au bout de trois jours de cris, de larmes et de rage, Madame Burningham affronta la réalité : personne ne savait ce qu’il était advenu de son fils.

Je profite de ce paragraphe pour m’adresser à mes fidèles lecteurs : il n’est désormais plus nécessaire de fermer les yeux. L’évidence est là, choquante et horrifiante, mais pourtant tellement réelle. Davis Burningham, soit l’un des sorciers le moins aimé de toute l’histoire de Poudlard, peut officiellement être considéré comme mort. Même si aucun indice ne viendra confirmer cette hypothèse, même si aucun corps ne sera jamais récupéré, nous avons tous ressenti cette sensation de légèreté nouvelle. Et apparemment, le ministère en est lui aussi arrivé à cette conclusion ; ce qui explique le communiqué d’hier soir.

« Je suis bien content ! exulte Pius Gyllenhal, un parent d’élève. Je sais désormais que la mort de cet abruti signe un rehaussement total du niveau actuel de Poudlard. Je fais également confiance aux capacités éducatives – et efficaces – de Dolores Ombrage. Elle fait vraiment du bon boulot ».

Cette dernière a souhaité s’exprimer sur la disparition de l’un de ses élèves et nous a chaleureusement reçu dans son bureau, en dépit de l’heure tardive.

« Il est bien évident que ce cher monsieur Burningham – s’il était encore de ce monde – tirerait bien des ravissements de la présente situation. Il était toujours soucieux de ramener la couverture à lui. Eh bien c’est désormais chose faite, n’est-ce pas ? Le voilà devenu un véritable « héros ». Un héros au sort tragique, certes, mais un héros tout de même. »

Quant à Madame Burningham, elle a choisi de mener son deuil sur l’Ile de Pâques ; non seulement pour fuir ses responsabilités, mais aussi pour échapper aux fêtes ayant éclaté dans les rues cette nuit même. Une épitaphe en l’honneur de l’élève manquant sera placardée dans la Salle des Trophées de Poudlard. (Une pétition circule actuellement pour imposer comme épitaphe « Davis, tu ne nous manqueras pas ! »).