« Il nous faut un endroit pour nous apprendre à nous battre »

Harry arpentait le couloir de long en large, ses yeux ne cessant de se poser sur le mur lisse et impénétrable. Ils devaient avoir l’air ridicules, tous les trois, à supplier les briques. Mais la récompense - si elle s’avérait véridique - serait de taille. Une salle ; une Salle sur Demande qui exaucerait tous leurs voeux. La nécessité d’un lieu pour s’entraîner était rapidement devenue problématique. Il s’agissait de réunir clandestinement une bonne vingtaine d’élèves, de leur apprendre à manier la baguette et de les renvoyer dans le dortoirs sains et saufs. Sans compter que les rassemblements devraient s’effectuer en soirée ; ce qui impliquait donc d’éviter les patrouilles. Dans un élan de panique, Harry en était venu à regretter sa décision. Comment avait-il pu être assez fou pour accepter de prendre sous sa coupole une véritable montée révolutionnaire ? Comment avait-il même pu y croire ? Car, il fallait rester logique, l’entreprise tenait tout de l’impossible. Un lieu suffisamment vaste... Ron avait proposé la Tête de Sanglier. Original mais inutile. Le barman - qui n’avait déjà pas l’air commode - ne serait sûrement pas ravi de voir des sortilèges dévaster son pub. Une classe vide ? avait lancé Hermione. Trop petit et pas assez sécurisé. Peut-être le passage secret derrière le miroir ? Mais Fred et Georges avaient confirmés l’éboulement. Impraticable, donc. L’Armée de Dumbledore resta donc en suspens pour un moment, en attente d’une solution énergique.

« Il nous faut un endroit pour nous apprendre à nous battre »

Harry passa pour la seconde fois devant le mur. Un peu plus loin, Ron marchait les poings serrés, tout à sa concentration. Hermione marmonnait pour elle-même. D’une manière des plus étonnante, c’est de Dobby que provint la clef. « La Salle sur Demande » avait-il proféré. Nul pièce à Poudlard ne portait ce nom. Il s’agirait - selon l’Elfe - d’un endroit très spécial qui n’apparaîtrait qu’en cas d’extrême nécessité. On l’appelait aussi la Pièce Va-et-Vient. Etait-ce possible ? Etait-ce seulement fiable ? Harry n’avait pas trouvé le temps d’aller vérifier. Mais ce fragment de lumière était resté dans un coin de son esprit. Après confession auprès de Ron et d’Hermione, il fut décider de provoquer la chance et d’organiser une réunion à la « salle secrète du septième étage ». La première d’une longue série. Glissé sous la Cape, le trio s’était faufilé dans les marches, évitant les élèves perdus et contournant les caquètements de Peeves. Par mesure de sûreté, Harry avait pris la Carte du Maraudeur. La voie s’était avérée libre : Ombrage dans son bureau, Rusard au deuxième et Miss Teigne au quatrième. Pas de menace pour le moment, donc. Une fois rendus à la visibilité, il avait convenu d’entamer la dernière étape - sans doute la plus risible. Trois fois. Il fallait passer trois fois devant un pan de mur, à proximité de la tapisserie de Barnabas le Follet. Harry, Ron et Hermione s’étaient donc exécutés, évitant soigneusement de se regarder. Le ridicule se lisait parfois dans le regard des autres...

« Il nous faut un endroit pour nous apprendre à nous battre »

Harry s’arrêta net. Il n’osait évaluer un éventuel résultat. Tout ce qu’il savait, c’était que tous ses espoirs pouvaient êtres anéantis par un simple mouvement de nuque. Tourner la tête... Son cœur se renversa. Elle était là : une porte de bois vernis, prête à être poussées. Sa poignée de cuivre avait quelque chose d’engageant, de rassurant ; comme un appel à la confiance. Si Ron paraissait méfiant, Hermione, elle, ne pouvait contenir son impatience. Harry la comprenait. Après tout, c’était elle qui avait lancé l’idée. Le Gryffondor tendit une main frémissante, tourna la bouton, hésita un instant puis élargit le panneau. Une douce lumière se diffusa dans l’embrasure ; et la source dépassait toutes leurs espérances. Il s’agissait d’une vaste salle aux allures confortables. Des torches poignardées dans le mur crépitaient la bienvenue. Des bibliothèques offraient une véritable mine de savoir, des coussins tapissaient le sol, des détecteurs de Magie Noire recouvraient des tables basses... Poudlard s’était véritablement ouvert pour donner son maximum. Il offrait une totale liberté d’apprendre, de contrer les règles établies. Ombrage ne se doutait pas de ce qui l’attendait. Elle signait ses décrets, sereine, pensant contrôler toute forme de situation, alors que des bloc entiers de lois étaient violés dans son dos. Ni ordre, ni règles. La justice. Comme cela était à prévoir, Hermione se rua sur le premier livre venu, s’enfermant dans un mutisme passionné. Il était amusant de la voir ainsi se prélasser dans une pure attitude « rebelle ». Harry en constata que tout le monde changeait.

Goutte à goutte, les premiers visiteurs s’annoncèrent. Ils décortiquaient leur découverte en trois étape. D’abord l’étonnement, leurs yeux sautant d’un élément à un autre. Ensuite, l’anxiété ; celle d’avoir été suivi. Enfin, le soulagement, accompagné d’un grand sourire à l’adresse de Harry. Ils étaient pratiquement tous revenus. Le discours à la Tête de Sanglier ne semblait pas les avoir démotivé, loin de là. Une excitation contagieuse animait l’air, chargeant les poumons de particules frétillantes. Lorsque le dernier retardataire eut franchi l’embrasure de la porte, Harry claqua le panneau et verrouilla. Un déclic réconfortant résonna dans la Salle. Tout le monde se permit de soupirer.

Bon. Et maintenant ?

Harry avait vaguement songé à ses futurs enseignements, et la meilleure chose à faire lui paraissait être de commencer par l’Expelliarmus. C’était une base indiscutable et ce maléfice lui avait sauvé la vie en juin. Sans compter qu’un ennemi désarmé ne présentait presque plus aucune menace. Oui, Expelliarmus ferait tout à fait l’affaire. Et puis, il comptait avancer progressivement, de manière à ce que chacun puisse suivre à son rythme (il songeait notamment à Neville).

_ Bien, dit-il sans parvenir à masquer sa nervosité. Voici donc l’endroit que nous avons trouvé pour nos séances d’entraînement et heu... apparemment il vous convient. J’ai réfléchi à ce qu’on devrait faire au début et je pense que la première chose que nous devrions faire, c’est Expelliarmus, vous savez, le sortilège de Désarmement. Je sais que c’est assez élémentaire mais je me suis rendu compte qu’il était très utile. Je...

Se devait-il de le préciser ? Oui, probablement : des bouches s’ouvraient déjà pour protester son choix.

_ Je m’en suis servi contre Lui. Ca m’a sauvé la vie en juin.

Long silence.

_ O.K. Nous allons former des équipes de deux et nous mettre au travail. Essayez de désarmer votre partenaire, puis échangez les rôles. Voilà. Hum, euh, tout le monde est prêt ? Bon, à trois on y va... Un, deux, trois...

Et le premier véritable entraînement de l’Armée de Dumbledore commença, sous les Expelliarmus des différentes maisons.

[HJ : Ceci va fonctionner comme un TP. Vous vous groupez par deux (Comment ? Débrouillez-vous XD Arrangez-vous par mp ou bien imposez vous comme partenaire] et vous décrivez comment votre personnage apprend à manier ce sort, ses ratés, ses réussites, ses réactions face à l'adversaire... Bref, un petit manuel de combat. C’est ce qu’on fera à chaque réunion, mais j’essaierai (je dis bien essayer) de trouver un truc un peu plus ludique. En attendant... Have fun ! ]

Il y avait vraiment quelque chose de grisant à enfreindre le règlement. Plus particulièrement celui de Dolores Ombrage. Alenn Sullivan avait déjà attiré toutes les admirations en façonnant le mouvement dit « des Sales Gosses ». Si Hermione avait fortement réprouvé cette propagande du désordre et de l’anarchie, Ron, lui, avait longuement hésité à rejoindre ce petit groupe hardi. Malheureusement, son statut de Préfet l’en avait dissuadé. Il se devait de montrer l’exemple - chose à laquelle il était peu habitué. Néanmoins, dans un coin secret de sa tête, le pour et le contre avaient été pesés. Et, fatalement, une décision fut prise. Non. D’une part, il avait déjà assez de devoirs comme ça pour se farcir des « missions » supplémentaires ; et d’autre part, Hermione ne le lui pardonnerait jamais. Non pas qu’il s’inquiétât de ses bouderies éphémères, mais il ne pouvait se résoudre à l’idée de supporter un chapelet de sermons une semaine durant. Donc : non. Pas de Ron chez les Sales Gosses. « Et de toute manière, avait dit Hermione, jeter des Bombabouses dans la Salle Commune ne fera qu’accabler ces pauvre Elfes de travail supplémentaire. » Hermione et sa S.A.L.E. représentaient décidément deux ennemis mortels. Pour afficher ses idées, cependant, Ronald s’était contenté de regarder ailleurs chaque fois que les Sales Gosses entraient en action. Il fermait les yeux. C’était là sa maigre et unique coopération. (Contrairement à Hermione qui distribuait des retenues.)

Hermione... la culottée. A peine avait-elle terminé de critiquer les objectifs opérationnels des S.G. qu’elle établissait un plan similaire. Monter un groupe de Défense contre les Forces du Mal. Osé. A quoi bon dénoncer les infractions si c’était pour mieux en commettre soi-même ? Le Gryffondor n’avait pas manqué de le faire remarquer. Mais, évidemment : « Ce n’est pas la même chose. C’est éducatif ! ». Bien sûr, Hermione. Et les Weasley roulaient sur l’or. Il fallait cependant lui reconnaître une chose, à cette entreprise... c’est qu’elle était brillante. La perspective de rouler le Ministère en pratiquant la magie de combat avait de quoi vous gonfler d’orgueil. Le faire sous le joug de la Grande Inquisitrice ajoutait gloire et respect. Oui, l’idée avait de l’étoffe et s’était empressée de faire le tour d’élèves de confiance. Elle plaisait. Elle séduisait. Autant pour le bénéfice éducatif que pour l’esprit de provocation. Et surtout, Harry avait donné son accord. Car un cours de vraie Défense ne pouvait honnêtement pas se concevoir sans la marque du Survivant. Une première réunion fut donc organisée à la Tête de Sanglier. L’enthousiasme fut collectif et la motivation contagieuse. Si bien qu’il ne planait plus aucun doute quant à la bonne exécution de l’entreprise. Malheureusement, il restait un obstacle de taille : le lieu. Où pouvait-on caser plus de vingt élèves pour déverser une pluie de maléfices et ce, au nez et la barbe du personnel ? Toutes les possibilités furent énoncées, de la Forêt Interdite aux Toilettes de Mimi Geignarde. Le résultat fut déprimant : Poudlard ne recelait aucun trésor de cette taille. L’idée tituba donc au bout d’un fil pendant quelques jours.

La vie et le calme reprirent leurs droits. C’est alors qu’Harry apporta une lumière éclatante : il existerait une salle qui, selon Dobby, comblerait nos moindres désirs. En dépit des premières réserves de la part d’Hermione, ils filèrent au septième étage, bien décidés à vérifier ce mythe abracadabrant. Trois fois. Il suffisait de passer trois fois devant un mur et de se concentrer soigneusement. Et tandis que Ron arpentait le couloir les yeux plissés, ses pensées focalisées sur un véritable palace d’autodéfense, Hermione poussa un petit cri. Faisant volte-face, le Gryffondor, devina la cause de son agitation. Dans le mur autrefois vierge, une porte venait de se dessiner. Vernie, neutre, sans artifices. Ainsi donc, c’était vrai. Ronald se retint d’éclater de rire. Ils allaient vraiment le faire ! Ils allaient lancer une rébellion. Harry tendit la main vers la poignée ; un geste dont Ron se méfia. Peut-être s’agissait-il d’un piège vicieux ? Peut-être Argus Rusard les attendait-il de l’autre côté ?

Clic.

Le panneau s’ouvrit sur une pièce sombre. En s’y intégrant, le Gryffondor écarquilla les yeux. L’endroit dépassait toutes ses espérances. Haut de plafond, accueillant, coloré, plein à craquer de bibliothèques, de détecteurs de magie noire... Quantité de coussins tapissaient le sol. Ron leur accorda un petit coup de pied.

_ Ce sera bien quand on s’entraînera à la Stupefixion, commenta-t-il.

Hermione ne l’écoutait déjà plus - bien sûr - puisqu’immergée dans un livre. Harry, lui, contemplait une Glace à Ennemis d’un œil distrait. Ronald savait que, bien qu’il le cachât admirablement, son meilleur ami devait ressentir une appréhension proche de la panique.

A présent, il convenait d’attendre ; sans doute l’étape la plus oppressante. Et si les propos de Harry avaient déçu à la Tête de Sanglier ? Et si le fait de transgresser les règles avait éclaté les volontés ? Autant de questions qui restèrent en suspens un moment, jusqu’à l’arrivée du premier téméraire. Au moins un. Il fut accueillit avec tous les honneurs possibles. D’autres suivirent, timides au début, puis entreprenants vers la fin. Ils n’étaient pas tous là, il fallait l’avouer – de la réunion à Pré-au-Lard, quelques uns s’étaient démotivés. Mais ils conserveraient le secret, cela ne faisait aucun doute ; sans compte qu’Hermione avait confié à Ron avoir ensorcelé le parchemin d’inscription.

Quand tout le monde fut enfoncé dans un coussin et quand la porte fut fermée à double tour, Harry se mit à parler. Il affichait clairement son stress, à présent. Une angoisse que Ron apaisa par le biais d’un sourire confiant. Et dans l’ensemble, son meilleur ami se débrouilla plutôt bien. Un joli petit speech – parfois entrecoupé par Hermione – mais qui avait le mérite d’être court et précis. Autre chose que le discours d’Ombrage en début d’année. Bon nombres d’étudiants hochèrent la tête avec véhémence, confirmant ses dires, puis se levèrent, prêts à passer à une pratique plus sérieuse. Expelliarmus. Ronald ne pouvait le nier : lui-même avait ressenti une pointe de déception à l’annonce du sort. Il s’était attendu à quelque chose de plus spectaculaire, qui vaille vraiment la peine d’ouvrir les yeux. Mais le théâtral attendrait. Et puis, comme l’avait si bien rappelé Harry, le Désarmement lui avait sauvé la peau. Ne sachant trop comment procéder, Ron s’allia à Hermione, qui tenait déjà sa baguette prête. Avec des gestes très maladroits, le Gryffondor dégaina sa propre arme, l’orienta en direction de son adversaire et attendit. Des positions similaires se formèrent tout autour de lui. Une véritable ambiance de concentration régnait, pesante, mais également excitante.

- Bon, à trois on y va... dit Harry. Un, deux, trois...

Et il s’époumona dans un sifflet en argent. Un brouhaha complexe d’ « Expelliarmus » résonna dans toute la Salle. Un jet écarlate atteignit Ronald à la main, lui ôtant toute défense. Hermione afficha un petit sourire triomphant.

- Très drôle, marmonna le rouquin.

Il ramassa sa baguette, la pointa, écarta les lèvres, fut désarmé avant d’avoir pu émettre le moindre son… Nouvel essai, nouvel échec. Hermione le surpassait en technique. Bien décidé à remporter une victoire, il retroussa ses manches, avança à grandes enjambées, bout de bois tendu en avant, trébucha dans sa robe, valsa en avant, accrocha Hermione au passage et s’étala de tout son long sur les pierres froides. Un bout de bois gisait devant lui : Hermione était désormais sans défense. Certes, il n’avait pas usé de sortilège, mais c’était quand même un résultat observable. A son tour d’exprimer son contentement par un rictus narquois. Sur quoi ils se menacèrent à nouveau et déchaînèrent les sortilèges pendant plus d’une heure.


Finalement, la séance s’était bien passée. Tout le monde, même Neville, était parvenu à maîtriser le sort. Il s’agissait sans nul doute de la première réunion d’une longue série. L’enthousiasme avait été tel que le prochain rassemblement avait dû être rapproché. Maintenant, tout le monde regagnait tranquillement son dortoir, dans la discrétion générale. Seuls restaient Harry, Ron et Hermione pour faire le vide sur leur passage. Dans un claquement sourd, la porte de la Salle sur Demande se scella, avant de se fondre dans le mur. La parenthèse de combat était terminée.
Enfin… pas tout à fait.

- Tu as vu quand j’ai réussi à désarmer Hermione, Harry ? s’exclama Ron.

Sur quoi elle explosa de mauvaise foi, évoquant la chance et l’exclusivité. « Une fois seulement » furent ses mots.

- Une fois seulement ? protesta-t-il alors. Je t’ai désarmée au moins trois fois !

Mais elle ne l’entendit pas de cette oreille, et la dernière escarmouche de la soirée s’organisa contre une fille, tandis que la cloche de Poudlard résonnait au loin.

[Désolé s'il y a des fautes, me suis pas relu]

[HJ: Junette, tu m'en voudras pas, mais je préfère poster maintenant parce que je n'aurai sans doute pas le temps de poster plus tard, le bac approchant...Bref, j'éditerai en fonction de ce que toi tu auras fait en postant avec Dougie]
Pas de problème poulette ;]

A mesure que l'heure avançait, Erin sentait l'excitation la gagner. Elle allait faire ENFIN quelque chose de palpitant, pour la première fois de sa vie. Même si ce qu'elle allait faire pourrait lui coûter sa médaille de préfète. Même si ce qu'elle allait faire était interdit. Même si ils se faisaient prendre, ils risqueraient gros. Le renvoi. Erin frissonna. La fébrilité commença à la gagner. Elle détestait Ombrage. Elle avait détesté le crapaud dès lors qu'elle l'avait vue. Dès qu'elle avait ouvert la bouche, lors du discours de début d'année. Erin avait été outrée de la manière dont elle s'était imposée, coupant la parole à Dumbledore alors qu'il commençait à parler Quidditch..."l'ancien savoir dont la communauté des sorciers est l'unique dépositaire doit être transmis aux nouvelles générations si ne nous voulons pas qu'il se perde à jamais". Tu parles. Erin avait jeté un coup d'oeil rigolard à Maria, qui manquait de piquer du nez dans son assiette vide. Erin avait écouté le discours de A à Z, non parce qu'elle avait été spécialement passionnée par ce ramassis de bêtises aux airs pompeux, mais parce qu'elle voulait trouver quelque chose qu'elle pourrait reclaquer dans la figure du vieux crapaud plus tard. Bref, vous l'aurez compris. Erin détestait Ombrage. Et elle n'était pas près de changer d'avis.

L'idée de faire des cours pratiques de DCFM était séduisante. Ca serait même utile. Qu'est ce qu'il en savait, hein, le crapaud, que rien ne les attendait dehors? Certes, il ne pouvait rien leur arriver dans sa stupide classe, les Mangemorts ne seraient pas assez fous pour faire irruption dans le château maintenant...Mais dans le monde réel...Erin referma son livre, incapable de se concentrer sur sa lecture. C'était cool, de faire TOUT sous son horrible nez crochu. Qu'elle soit impuissante face aux évènements. Que tout se passe derrière son dos, sans qu'elle n'en sache jamais rien. Ils allaient berner les crétins du ministère. Oh, Erin avait bien son opinion sur le sujet. Ils pensaient qu'avoir l'hégémonie sur la totalité des infrastructures du monde magique britannique pourrait permettre de repousser un maximum l'ennemi? Bande de naïfs...Le mage noir était assez effroyable pour ne pas avoir peur d'un sous-fifre de Fudge...Tout le monde était d'accord sur le fait qu'Ombrage n'était guère impressionnante.

Erin avait eu l'info comme tous les autres. L'A.D. aurait sa première réunion dans la salle sur demande. Une salle inconnue au bataillon, se trouvant quelque part au septième étage. Cette fameuse salle était située dans les environs de l'horrible tapisserie qui représente Barnabas le Follet battu par les Trolls. Erin n'avait jamais vu le tableau dans le château à proprement parler, mais elle avait une idée de ce qu'il représentait parce qu'elle l'avait vu dans L'Histoire de Poudlard ou un autre livre du genre. Bref. Ne restait plus qu'à aller là bas. Le rendez vous avait été fixé à neuf heures, ce soir. Elle traversa les étages, montant les escaliers quatre à quatre, seulement armée de sa baguette magique, la cape sur les épaules, l'insigne de préfète des Serdaigles bien en évidence sur son haut d'uniforme. Elle galéra un moment avant de trouver le lieu de la réunion. Un groupe d'élèves étaient là, et ils allaient et venaient devant un pan de mur. Ca devait être là! Erin se précipita vers eux, les cheveux défaits, les joues rosies par sa cavale. Un élève frappa à la porte. Elle s'engouffra avec eux dans la salle. Ses yeux se mirent à pétiller en voyant les bouquins. Elle était prête à parier qu'ils n'étaient pas à la bibliothèque, ceux là!

Waouh! C'est...Trop bien comme endroit!

Aprés avoir salué tout le monde, elle se laissa tomber au milieu des coussins, en soupirant d'aise. Harry alla fermé la porte, pour qu'aucun propos tenu en ces lieux ne filtre par l'embrasure. Une oreille malencontreuse était si vite à l'écoute! Erin avait à présent les yeux rivés sur Le Survivant. Et elle hocha la tête d'un air approbateur quand Harry leur dit que l'endroit sembla leur convenir.

C'est...Impressionnant! Et oh! Les glaces à l'ennemi! Mon frère Declan en a une dans son grenier!

Erin, ou comment sortir des commentaires insignifiants dont tout le monde s'en fout. Elle regarda ses pieds, embarrassée, ses joues commençant à s'embraser. La gentille Serdaigle écouta la suite du discours d'Harry. Expelliarmus. Les bases de la défense. Un sortilège en théorie simplissime, mais qui n'était pas donné à tout le monde. Erin savait pratiquer ce sortilège, mais des fois il y avait des ratés. Harry donna son coup de sifflet. Erin se retrouva avec Douglas Kellen, un élève de Serdaigle qu'elle connaissait seulement de vue. C'était si simple de demander aux gens si on pouvait faire équipe, à condition de savoir s'y prendre. Forcément, si on venait, avec un regard de serial Killer et une tête de six mêtres de long, là c'était vraiment repoussoir. Et ça passait toujours mieux avec un sourire, un sourire lumineux et amical, un sourire qu'Erin accordait un peu trop souvent aux gens. Douglas était un élève de sa maison, qu'elle connaissait seulement de vue, mais qu'elle ne fréquentait pas spécialement, étant toujours fourrée avec son inséparable, Maria Smithback.

- C'est cool qu'on fasse équipe, June est partie avec le brun là-bas, la vilaine !

Erin sourit à la remarque de Douglas, ça l'amusait toujours de voir ce genre d'amitiés, déguisées sous forme de vraie-fausse jalousie. C'était mignon, mais ce n'était pas à elle que ça risquait d'arriver. Erin tourna à nouveau la tête en direction d'Harry, en attendant patiemment que le brouhaha de la foule ne se résume qu'à un faible murmure, puis Harry donna le signal de départ. Aussitôt, un concert d'Expelliarmus se mirent à fuser, mais beaucoup apparemment n'obtenaient pas de résultat concret, au pire, la baguette était immobile, au mieux, elle tournait légèrement sur elle même, mais de là à valser hors des mains de leur propriétaire, ça, peu d'élèves ont réussi à le faire. Mais apparemment, ça s'avérait payant et efficace, puisque Harry avait dit en début de séance que ça lui avait sauvé la vie. Bon, si il fallait commencer par là.


Expelar...Epellelli...Expelliarmus!

Eh bien voilà, on y arrive! Erin arriva à prononcer la formule au bout de la deuxième fois. Elle avait eu là l'exemple parfait de ce que le manque d'entraînement pouvait apporter. Comme quoi, on pouvait connaître la formule en théorie, un savoir théorique ne devait en aucun cas exclure la pratique. On savait, en théorie, appliquer un sortilège. En pratique, c'était moins évident. Il y avait bien sûr le facteur stress en plus, mais l'adrénaline, doublée de l'instinct de survie pouvaient faire des miracles. En théorie, on savait tout faire. C'était facile de s'imaginer à la place de telle ou telle personne, mais rien n'indique qu'on pourrait effectivement y arriver. En théorie, donc, pour continuer le raisonnement, on pourrait être à la place de l'autre, mais ça ne veut pas forcément dire qu'on sera capables d'en arriver là si le destin en a décidé autrement. D'ailleurs, en parlant de destin, ce dernier ne semblait pas vouloir à ce qu'Erin réussise à désarmer son coéquipier du premier coup, puisqu'il avait eu largement le temps de se préparer à la défense, connaissant ses intentions, vu qu'elle avait buté pendant trois plombes sur cette maudite formule. D'ailleurs, Douglas n'hésita pas une seule seconde. Erin s'en retrouva désarmée, et bouche bée, épatée par la rapidité de Douglas à avoir exécuté le sort...Une fois l'instant de surprise passé, elle ramassa sa baguette, non sans lancer un sourire filiforme à son partenaire, mais comme elle était bonne joueuse, elle retrouva vite sa bonne humeur et son entrain, sans pour autant faire des excès de zèle.

Expelliarmus!

Et voilà, à la grande surprise de la Serdaigle, la baguette magique de Douglas lui échappa des mains. Le voilà privé de sa seule possibilité de contrattaquer. Expelliarmus semblait convenir, sauf si l'autre décidait de livrer ,un duel à la moldue, préférant se servir de ses pieds et de ses poings. Ouch. Il y avait quand même un autre moyen que de recourir à la violence, nah? Bref. Mais au bout de plusieurs essais, Erin parvint à prononcer la formule sans buter dessus, et plusieurs de ses tentatives, tout comme celles de Douglas, furent couronnées de succès. Au moins, on pouvait dire que le sortilège était acquis pour eux deux, surtout quand on voyaient que d'autres avaient plus de difficultés à appliquer le sort. Mais qu'importe, soyons égoïstes, pour une fois. Erin et Douglas maîtrisaient le sortilège, restait plus qu'à voir si ils parviendraient à l'utiliser en situation réelle,mais bon, cette séance avait été amusante, et elle fut malheureusement bien vite arrivée à son terme. Harry leur fit un bref topo, avant de les inviter à prendre congé. Erin se laissa raccompagner par Douglas, à la salle commune. C'était si parfait, si bien. Erin était étonnée de voir qu'elle pouvait se lier avec quelqu'un d'autre que Maria ou ses frères aussi facilement...On pouvait ragoter, elle n'en tiendrait certainement pas rigueur. Avant de partir se coucher, Erin salua rapidement Douglas, avant de disparaître dans les étages, estimant avoir mérité une bonne nuit de sommeil. Elle finit par s'endormir, avec un sourire aux lèvres, tout en se disant "vivement la prochaine fois".

La neige tombait depuis quelques jours déjà. Inlassablement, comme encrée dans le paysage hivernal qu'offrait Poudlard et ses alentours. Le froid et le blanc pouvait en déprimer certains, qui en manque de chaleur se réfugiait chaque jour au coin du feu les devoirs terminés, comme en ravir d'autres qui en profitaient pour faire de longues promenades à pied dans le parc ou en calèche dans les plaines du domaine, permettant aux chevaux de l'école de se laisser porter eux aussi par la fraîcheur hivernale qui couvrait toute l'Angleterre depuis novembre. Le programme suivait son cours, indifférent aux changements climatiques saisonniers et forçait les élèves à supporter parfois un froid glacial pendant plus d'une heure, notamment en cours de soins aux créatures magiques ou en astronomie. Bien heureusement, le professeur Beckett ne se contentait la plupart du temps que de leur faire des cours théoriques, bloquée de pratique par la vision floue du ciel qu'offrait les nuits d'hiver, chargé de nuages pluvieux qui déverseraient leur eau sur le domaine lendemain. Ainsi donc, si le temps pouvait à la fois permettre et empêcher d'exercer quelque activité de saison, les élèves de chaque maison continuaient leur travail, les entraînements de Quidditch pour certains et à échanger les habituels bruits de couloirs circulant dans le château tout au long de l'année. Dougie, lui n'en avait que faire. Les ragots n'avaient jamais fait son bonheur et cela ne se produirait jamais. Et même s'il entendait certaines choses, parfois malgré lui, il restait silencieux et indifférents face à toutes les rumeurs qui pouvaient courir sur quelque élève ou professeur. Et de toute manière, le travail et le Quidditch occupaient déjà bien assez son esprit pour le laisser se consacrer à de pareilles sottises. L'A.D également, le concernait au même niveau que ses deux autres priorités et il prenait cette administration secrète très à coeur. Ombrage continuiait ses décrets. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom grandissait de jour en jour. Sortir de Poudlard devenait très dangereux. C'en était assez.

Harry avait tout mis en oeuvre. Déjà, à la Tête de Sanglier, il s'était montré convaincant et motivé, entouré de Ron Weasley et d'Hermione Granger qui l'accompagnaient dans cette organisation. Dougie espérait seulement que la prochaine réunion réunirait autant de monde qu'à celle de Pré-Au-Lard. Les dégonflés pouvaient se faire si nombreux parfois... Il fallait tout de même parfois prendre de grands risques de son plein gré - notamment de se faire exclure - pour son propre avenir ! Pourquoi tout le monde ne l'assumait donc pas ? Dougie ne se sous-estimait pas. Il connaissait ses capacités, et d'une certaine manière, il savait bien que des cours en plus ne le profiterait peut-être pas. Il connaissait et maîtrisait parfaitement la plupart des sortilèges de défense et d'attaque, et il y avait belle lurette que son Patronus avait dépassé le stade fantômatique et difforme d'un jet de lumière argenté pour un magnifique tigre. Mais à la différence de Dougie, Harry avait déjà affronté le mal. Il lui avait survécu, à Lui, et plusieurs fois. Le Serdaigle pouvait se permettre de vanter ses nombreux exploits d'apprentissage - bien qu'il ne le fit jamais encore -, mais rien de tel. Lui qui voulait devenir Auror, il souhaitait grandement découvrir comment Harry était parvenu à survivre face au mage noir, grand sorcier de son état. Et puis, s'il n'apprenait rien en fin de compte, cela lui ferait de l'entraînement de gagné, et il pourrait aisément aider ceux en difficulté. Harry avait certainement assez de choses à gérer, il pouvait se le permettre, pour tout au moins ceux qui le désirait. En aucun cas il ne s'imposerait. Il avait horreur de ça.

La Salle sur Demande. C'était là où il répétait avec June et le reste de Pink Sky. D'ailleurs, Dougie passa chercher la jeune fille avant de repartir vers la salle secrète. C'était leur point de rendez-vous, à tous. Dougie ignorait comment le trio avait découvert la salle, et s'en souciait peu pour le moment : ils avaient un endroit où travailler, c'était le principal. Pas à pas, le Serdaigle et la Gryffondor se rapprochaient du quartier général, et Dougie, restant silencieux, se demandait bien sous quelle forme allait-elle leur apparaître. Après tout, lui ne la connaissait que sous une copie de la salle dans laquelle Pink Sky et Black List Club répétait en dehors de Poudlard... Une salle de classe vide ? C'était possible, mais serait-elle seulement assez vaste pour y accueillir la totalité des membres ainsi que d'éventuelles cibles ? Ils n'allaient quand même pas s'exercer sur des bureaux que diable ! Il leur faudrait des armures, des épouvantails, ce genre de choses qui ne craignaient rien et sur lesquelles on pouvait jeter toutes sortes de sorts, qu'ils fussent d'attaque ou de défense, sans craindre la moindre douleur de la cible. Au mieux, isl pourraient prendre Evan pour s'entraîner, c'était la cible parfaite, mais Dougie ravala cette méchante idée au fond de sa gorge avant de la faire partager à June, qui, il le savait, n'arriverait peut-être pas à en rire, tout comme le reste de l'A.D.

Lorsqu'ils entrèrent, Dougie salua les élèves présents et réussi à afficher un mince sourire presque impercetible, seulement à qui voudrait bien le voir. Il ne s'attarda pas longtemps à faire des politesses car la salle dans laquelle il se trouvait le laissa sans voix. Elle était au moins cinq fois plus grande que la salle qu'utilisait Pink Sky, et disposait de tout ce dont ils seraient susceptibles d'avoir besoin tout au long de leurs apprentissages. Les murs étaient couverts de longs miroirs et de hautes fenêtres aux vitraux colorés qui laissaient passer et refléter la lumière du jour à travers la pièce. Dans le fond disposait une grande cheminée dans laquelle brûlaient de grosse buches et dont le feu chauffait la salle. Des cibles en tous genres étaient à leur disposition, la plupart à l'états d'armures menaçantes. Sur le miroir principal étaient collés des photos et des articles de journaux relatrifs à Diggory et aux évènements de l'année passée. Il y avait aussi une photographie d'anciens élèves de Poudlard, tous de différentes maisons, réunis et souriants. On aurait jurés les membres de l'A.Dn quelques années en arrière. Le Serdaigle ne se força pas cette fois-ci pour laisser apparaître un grand sourire.

- C'est génial !!

Une fois que tout le monde fut arrivé, Harry expliqua à l'assemblée ce qu'il attendait d'eux pour ce premier cours. Le sortilège d'Expelliarmus. Certes, il était très utile, mais aussi très facile. Il en découragerait peut-être plus d'un au premier tour... Il ne perdit pas son enthousiasme pour autant, et, n'étant pas présent pour se démarquer des autres, il se réjouit alors à l'idée de voir comment pourraient se débrouiller les autres, les plus doués comme les moins aisés, les plus volontaires comme les plus découragés. En écoutant Harry, il avait un peu laissé de côté de June, et il remarqua qu'elle s'était empressée de faire équipe avec Martin Antall, son capitaine de Quidditch. Dougie arqua un sourcil et grommela pour lui même sans qu'elle ne puisse s'en rendre compte. Avec qui allait-il se mettre ? Pas vraiment sociable à l'origine, la déception de faire équipe avec son amie devait se faire ressentir et les gens ne voudraient certainement pas oser se frotter à un être aussi "effrayant" que lui... Heureusement, Erin Van Hall s'approcha de lui et lui proposa de faire équipe avec elle. Il accepta sourire aux lèvres. C'était bien une des rares fois qu'il se sentait autant à l'aise en public, avec autant de gens avec lui. Des gens qu'il, de plus, ne connaissait pas vraiment. Erin était une sixième année de sa maison, qu'il saluait à l'occasion dans la salle commune ou dans les couloirs, mais il ne la côtoyait pas. L'air sympathique et ouvert de la jeune femme le poussa pour la première fois à penser que la population de cette école gagnait finalement à être connue. Avant de commencer le travail, il tenta de détendre l'atmosphère, lui qui avait plus l'habitude d'éloigner les gens que de les amener à lui :

- C'est cool qu'on fasse équipe, June est partie avec le brun là-bas, la vilaine !

Harry donna le signal. Le décompte terminé, il resta pendant une seconde à regarder hésiter Erin sur la formule et en profita pour lancer fortement, dans un geste sec et franc :

- Expelliarmus !

Son équipière se vit désarmée, contre toute attente, alors qu'elle était parvenue à lancer le sort de manière correcte. Juste une question de rapidité, ce n'était pas passé loin. Il la regarda ramasser sa baguette et lui dit :

- Ah dommage ! T'étais bien partie ! J'ai juste été un peu plus rapide !

Bien évidemment, un seul essai n'était pas prévu dans l'heure, et ils recommencèrent, et à plusieurs reprises, ce fut lui qui était désarmé. Erin n'était pas une Serdaigle pour rien, elle était très douée, il était très intéressant de se mesurer à d'autres fortes têtes, il n'en avait pas l'habitude. Il prenait beaucoup de plaisir à faire de la pratique avec quelqu'un d'autre. De toute évidence, à la vue du grand sourire qu'affichait sa camarade, le plaisir était partagé. Il jeta un regard vers June. Elle semblait bien s'amuser aussi, et désarmait souvent le jeune homme qui lui faisait face. Harry passaient entre les rangs, donnant des conseils ou des encouragements à ceux qui en avaient besoin, et félicitaient les plus doués. Bientôt, ils durent tous se stopper. Le cours était à présent terminé. Ils se réunirent tous en groupe, faisant face à Harry, Ron et Hermione. Le Gryffondor leur fit part de son contentement et leur donna un prochain rendez-vous. Tout le monde applaudit et les gens commencèrent alors à repartir dans leur salle commune. Dougie laissa repartir June avec Martin, et s'autorisa à raccompagner Erin, avec qui il discuta de la présente séance qui venait d'avoir lieu, avant de la laisser monter dans le dortoir des filles de la tour de Serdaigle. Il y avait bien longtemps que Dougie n'avait pas passé un aussi bon moment en compagnie d'autres personnes autrement qu'avec Pink Sky, et ça, c'était déjà un grand pas dans sa vie sociale. L'A.D lui était bien bénéfique.

[Hj: Je me suis permis pour le cadeau Maxii en ésperant que cela ne te dérange pas ^-^ tu peux en faire de même si l'envie te prend]

Se lançant un mini souaffle sur son lit, un cadeau de Maxine après une rencontre âprement disputée entre Gryffondor et Serdaigle, Milo attendait, impatient, le visage anxieux. Il attendait l'heure précise où l'AD, le groupe contre la dictature d'Ombrage devait se réunir. Depuis le temps qu'il attendait de pouvoir en faire partie. Il avait réussi à en entendre beaucoup parler et il se disait que ce serait un bon moyen de s'entraîner que d'avoir un professeur comme Harry. Il ne savait pas qui exactement y allait à part le trio inséparable HarryRon et Hermione et quelques élèves dont il avait obtenu l'information d'un réunion à la salle sur demande au 7e étage non loin de sa salle commune. Il espérait y retrouver des connaissances, mais échanger des sortilèges avec une personne inconnue lui serait égale de toute façon. Le fait de pouvoir s'allier à d'autres personnes pour en déjouer une autre excitait drôlement Milo, le fait de pouvoir se faire prendre remplaçait l'excitation par de l'anxiété. Ombrage au pouvoir de Poudlard et n'importe qui elle pouvait le renvoyer de l'école. Ce serait un grand échec pour le Serdaigle que de se faire renvoyer de l'école qui le retient toute l'année. Poudlard était certainement le meilleur lieu pour apprendre la magie, mais surement pas avec Ombrage en tant que directeur.

Il regarda alors par la fenêtre, le temps gris, les nuages envahissaient beaucoup le ciel en ce moment, peut-être dû au retour de vous-savez-qui comme l'annonçait Harry ... Les yeux sortant de leurs fixations il se releva de son lit, la grande horloge annonçant l'heure, l'heure à laquelle Milo allait pour la première fois se liguer contre Poudlard. Il s'avança alors doucement vers les marches qui menait à la salle commune des Serdaigle, s'avançant ensuite vers le portrait il répondit d'un bref salut à d'autres élèves de son année qui le saluait. Il serrait toujours fort le souaffle, comme si penser à Maxine le rendait plus fort, plus courageux, ce cadeau c'était devenu son porte bonheur, il ne s'en séparait jamais.
Il s'avança vers le couloir de la tour où était situé sa salle commune.

L'ai frais de l'intérieur du couloir le fouetta agréablement, il était resté plus d'une demi heure sur son lit à penser qu'il ne s'était même pas rendu compte à quelle point il faisait chaud ... Il décida alors de se diriger vers le 7e étage, tranquillement pour ne distinguer un quelconque secret chez lui. Il arriva dans alors le couloir où il devait s'entraîner avec les autres membres, aucune porte en vue, comme on lui avait dit il se dirigea au bout du couloir et répéta trois fois :

"Je cherche la salle de l'AD"

Et apparu devant lui une porte simple mais qui enfermait surement une grande importance pour le groupe de l'armée de Dumbledore. Pourquoi il le faisait ? Pour ne pas faire comme beaucoup, agir en silence, seulement lancer des mots ... Lui voulait vraiment agir. Ainsi il saisit la poignée et franchit la porte, la boule au qu'il avait au ventre disparut aussitôt quand il regarda l'intérieur, une pièce énorme avec tout ce qu'il fallait pour s'entraîner, cela fit naître un grand sourire sur le visage de Milo. Il salua alors tout le monde présent avant d'écouter les consignes du trio.

Il fit alors équipe avec Maxine elle aussi présente ce qui réjoui encore plus Milo, la préfète des Serdaigle elle aussi présente enleva toute responsabilité négative de sa tête, il lui lança un clin d'œil amical avant de se lancer au sort d'expeliarmus qu'il maîtrisait plus ou moins bien.

- Content de te voir ici Maxi...

Lança le bleu et argent à son amie de toujours. Elle était toujours aussi belle, le rouge et or s'accompagnaient parfaitement à ses cheveux blonds. Son sourire toujours présent sur son visage ne pouvait que séduire. Il se lança alors au premier essai du sort :


- Hum ... Expeliarmus !!

Le première essai n'atteint pas sa cible comme si Milo n'osait pas toucher sa camarade. Il ferma les yeux et se dit qu'il devait le faire et retenta un deuxième essai qui atteint parfaitement la baguette de Maxine.

- A toi maintenant.

Lança-t-il prêt à encaisser n'importe quelle sortilège tellement son humeur était bonne. Et après les essais de sa grande amie qui ne maîtrisait pas trop la magie, il rigola pour la taquiner et attendit le discours de Harry avant de proposer à la Gryffondor :

- Je te raccompagne ?

Il y avait peu de chemin pour aller à leur commune, il regarda alors le regard attendrissent de la jeune femme avant d'attendre sa réponse.

Première réunion de l’A.D. Première pratique officielle avec des élèves qui avaient conscience du danger extérieur. La rencontre à la Tête du Sanglier l’avait convaincu que ce qu’ils faisaient était bien. C’était la meilleure chose à faire pour rester en vie. Moins sérieusement, parce que la petite détestait penser à la mort, c’était amusant d’avoir un vrai cours de défense alors qu’Ombrage ne leur donnait que d’ennuyants manuels. Evelyn en avait assez de lire et lire encore des théories assommantes, elle voulait mettre en pratique des sortilèges efficaces, qui lui permettrait de se défendre quand viendrait le temps. Et mieux encore, ce serait comme un jeu avec pleins de gens sympathiques ! Et Livie ! Pas question de participer à un tel évènement sans sa meilleure, meilleure amie de toute la vie. Evelyn y avait pensé toute la semaine, en avait parlé toute la semaine et elle était maintenant intenable dans son lit, juste au-dessus de celui de la préfète. Elle voulait y aller, et y aller tout de suite, bon sang de crapaud violet à pois jaunes ! La jeune fille faisait sautiller Elfwood sur son couvre-lit en demandant à chaque minute qui passait si elles y allaient bientôt. À chaque fois, Olivia lui répétait que non, non, et non. Argh, mais argheuh ! Secouant la tête comme une furie, elle se mit en tête de faire une tresse dans une mèche de ses cheveux et un nœud dans les oreilles d’Elfwood, puisqu’il n’en avait que deux…une tresse était donc impossible.

« Et maintenant ? »

Grognement. Mais ! L’adolescente secoua sa peluche puis la serra contre elle en grommelant. Elle voulait se rendre à la salle sur demande, tout de suite, tout de suite, tout de suiiite ! Sifflement, murmure, chansonnette; la jaune et noire grouillait dans son lit en faisant toute sorte de bruits qu’elle voyait comme tout à fait normal vu son impatience, alors que ses compagnes de chambre commençaient à la trouver bizarre. Plus que d’habitude. Fidèle à elle-même, Evy’ était plongée dans une sorte d’état végétatif où son cerveau flottait vers un monde merveilleux. Si elle ne pouvait pas aller rejoindre les autres tout de suite, et bien elle allait rêver d’autres univers parfaits où elle volait, nageait dans un bassin de bubur manado, dansait une polka endiablée avec Elfwood devenu vivant et autres activités qu’elle voulait absolument faire. Ce furent des échanges de paroles qui la sortirent de ses rêveries et elle lança un Quoi sonore alors qu’Olivia parlait d’estomac et de cuisine. Cuisines ? Non, c’était encore mieux, elles allaient dans la Salle sur Demande, à l’officielle réunion d’une organisation secrète appelée l’Armée de Dumbledore ! D’ailleurs, tout le monde devrait y être ! Oh mais…oh….Secrète. Organisation secrète !

« On y va. »

Wouhou ! Evelyn posa Elfwood sur son oreiller puis sauta en bas de son lit en criant de joie avant de sortir du dortoir. Elle fit la roue, sautilla sur l’un des canapés, puis attrapa le bras de sa meilleure amie avant de s’élancer dans les couloirs comme un lièvre dans un champ. Elle était évidemment persuadée qu’Olivia était aussi enthousiaste qu’elle et ignorait le malaise de sa meilleure amie face à ce qu’elle qualifiait d’amusement. Elle entama une petite chanson sur l’A.D. au beau milieu du couloir, criant pour être certaine d’être entendue par la Salle sur Demande. Livie lui intima de baisser le ton et Evy’ s’exécuta…à moitié alors qu’elle attendait de façon impériale devant le mur vide. Dès que la précieuse porte apparut, Evelyn poussa la préfète à l’intérieur de la salle. Elle poussa aussitôt un cri impressionné en regardant autour d’elle, toujours aussi excessive et excitée. Malgré son agitation constante, l’adolescente écouta avec attention le discours de leur mentor. Le sortilège de Désarmement avait sauvé la vie d’Harry ? C’était…merveilleux ! Les yeux pleins d’admiration, la petite Poufsouffle joignit les mains et soupira bruyamment. Il annonça le début de l’exercice et Evelyn rejoignit sans se poser de questions sa meilleure amie. Chaque fois qu’Olivia prononçait le sortilège, la jeune fille perdait sa baguette. Le bout de bois volait dans les airs et elle devait courir pour la rattraper. En général, la Poufsouffle n’était si mal. En fait, elle était plutôt bonne dans plusieurs matières, mais la concentration que demandaient les études était souvent trop demandé. C’est ce manque d’application qui faillit aveugler sa meilleure amie plusieurs fois. Olivia tenant sa baguette fermement, les Expelliarmus d’Evelyn ne réussissait qu’à bouger violemment l’arme qui frappait alors sa propriétaire. Bon, c’était un entraînement sérieux, mais la jeune fille ne put faire autrement que d’éclater de rire chaque fois que la baguette assommait Olivia.

Éventuellement, les deux Poufsouffles réussirent l’entraînement. Olivia connaissait déjà bien le sortilège et ses coups étaient toujours un succès. De son côté, Evelyn dut se reprendre maintes et maintes fois avant d’arriver à un résultat convenable, soit : ne pas frapper sa meilleure amie. Lorsqu’elle comprit le mouvement du poignet, la prononciation du mot et la précision de son geste, la jeune et noire put enfin lancer un sortilège qui atteignit sa cible et eut l’effet escompté. La baguette de sa meilleure amie s’envola et ce fut à son tour d’aller la chercher. Aux anges, la jeune Twynam sautilla en tapant des mains, criant qu’elle avait réussi, enfin réussi ! Lorsque la réunion se termina, les deux jeunes filles repartirent ensemble à travers les couloirs de Poudlard. Aussi enthousiaste qu’avant de partir, Evelyn gambada joyeusement aux côtés de sa meilleure amie alors qu’elles retournaient dans leur dortoir.

« Livie ? Livie ! C’était tellement bien, tellement, tellement bien ! J’ai hâte qu’on le refasse, t’as hâte toi ? J’ai envie de danser tellement c’était amusant ! Et quand ta baguette te frappait ! C’était hilarant ! Tu aurais dû la lâcher, comme ça j’aurais gagné ! Livie, tu sais quoi ? J’ai faim… »