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[Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ]

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MessageSujet: [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] EmptyVen 7 Mar 2008 - 8:06

La bibliothèque était un endroit pour lire et s’instruire, c’était connu. Il s’agissait aussi du meilleur endroit pour oublier une journée de cours particulièrement ennuyeuse et pour se changer les idées. Se plonger dans un manuel de sortilèges et enchantements, rien de mieux pour oublier un cours de sortilèges et enchantements ayant mal tourné. Il s’améliorait, mais pour le moment, ce n’était pas très concluant. Bientôt, il pourrait peut-être lancer un sortilège correctement du premier coup, sans risquer la mort de ses camarades de classe. Il maîtrisait maintenant parfaitement les sortilèges de cinquième année, un progrès énorme pour celui qui n’arrivait pas à jeter un Stupéfix correctement deux mois plus tôt. Aujourd’hui, l’adolescent s’essayait à l’Aguamenti. Mais mine de rien, il préférait l’Incendio, c’était nettement mieux. Nettement plus intéressant aussi. Et nettement plus utile. Ainsi donc, après une journée de cours qui lui avait donné la migraine, Prosper avait décidé de se rendre à la bibliothèque sans même passer par la salle commune : tout le monde y serait certainement en fin de journée et il détestait la présence de tous ces élèves insignifiants. De plus, comme il n’avait pas l’intention d’aller dîner, il pouvait prendre tout son temps pour lire en paix. Avec Madame Pince, personne ne se risquerait à l’embêter parce qu’elle était toujours aux aguets. Au moindre bruit, c’était la porte.

Le jeune homme avait ramassé une série de livres à travers les rangées : ‘Créatures abominables des profondeurs’, ‘Frères de sang : ma vie chez les vampires’, ‘Manuel de psychologie des hippogriffes’, ‘Histoire des préfets célèbres’, ‘Affronter l’ennemi sans visage’, ‘Les sites historiques de la sorcellerie’…Et bien d’autres encore. Il ne lirait pas tout ça ce soir mais se sentait toujours plus concentré lorsqu’il était entouré d’une quantité impressionnante de livres sur différents sujets. Il s’était approprié une table tout au fond sur laquelle il avait disposé tous les livres qu’il avait ramassé. Il avait aussi plusieurs mesures de parchemin, trois plumes et deux encriers –dont un déjà à moitié vide. Son sac avait été glissé sous la table pour lui laisser toute la place dont il avait besoin et il s’était même permis de desserrer légèrement sa cravate. C’est qu’il était seul, car en aucun cas il ne se serait autorisé un tel relâchement en présence de qui que ce soit. C’était…inapproprié ! Bon, d’accord, comme raisonnement, c’était exagéré, mais il paraissait toujours plus sérieux avec une cravate correctement nouée. Wagner revînt à sa table avec une dernière pile de livres et prit soin de déplacer la bougie sur sa table afin de ne pas accidentellement mettre le feu. S’il mettait un jour le feu, ce serait volontairement.

Il prit place sur l’une des chaises et sortit le parchemin sur lequel il avait noté ses devoirs à faire. « Toujours mangé le pain noir avant le pain blanc » : le travail avant le plaisir. Il ferait ses devoirs et ensuite il aurait le droit de se plonger dans des lectures pour le simple plaisir de lire. Il s’empara du premier livre à sa portée, jeta un coup d’œil au titre, consulta sa liste, puis enfin se mit au travail. Il trempa l’une des plumes dans l’encrier déjà entamé et réfléchit un instant avant d’écrire son nom dans le coin gauche, la date dans le coin droit…Distrait, il fit une jolie courbe à l’extrémité du trait gauche de son W. Il grimaça momentanément, fixant la lettre aux airs presque…artistiques. Mais que venait-il de faire là ? Il était un élève sérieux et réfléchi qui n’ajoutait habituellement aucune ridicule fioriture lorsqu’il écrivait. Bon…Un devoir d’astronomie, ça pouvait toujours être acceptable. Si ce parchemin avait été destiné aux potions ou à la botanique, il aurait fallu qu’il le détruise sur-le-champ. La partie théorique du cours d’astronomie était encore plus soporifique que la partie pratique –en plus, dans la partie pratique, il pouvait au moins s’intéresser à la vue plutôt qu’aux noms des étoiles. Mais quand il devait écrire, il n’avait pas le choix de se concentrer sur le contenu de l’univers. C’était un cours inutile ; à quoi cela servirait-il de connaître les planètes, les lunes et les autres trucs négligeables ? Jamais il n’aurait besoin de savoir cela plus tard.

Prosper soupira et feuilleta son manuel dans le but de trouver la page qu’il devait lire. Il la trouva sans trop de mal et bailla avant de commencer à travailler sérieusement sur…un schéma d’une…de la…L’adolescent fronça les sourcils. L’univers n’avait vraiment rien d’intéressant et en plus, c’était incompréhensible. Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire..? Il prit le livre et le retourna à l’envers, espérant peut-être comprendre quelque chose mais rien à faire. Il ferma brusquement le manuel et le remit sous la pile, comme pour définitivement l’oublier. Le jeune homme saisit un autre livre, au sujet de la défense contre les forces du mal, et l’ouvrit sans vraiment vérifier s’il y avait un quelconque devoir à faire en DCFM. Il se plongea distraitement dans la lecture d’un paragraphe, se disant que le pain noir attendrait finalement un peu parce que ledit pain possédait des secrets qu’il ne saisissait toujours pas. L’astronomie, c’était vraiment n’importe quoi. Alors qu’il lisait, Prosper entendit un bruit : un raclement de chaise…Juste en face de lui. Il hésita, puis leva les yeux et son regard tomba sur une jeune fille qu’il reconnut comme étant la préfète de Poufsouffle…Quelque chose Richester. N’avait-elle pas vu que cette table était occupée ? Et que faisait-elle là alors que tous ses copains jaunes devaient se goinfrer dans la Grande Salle ?! L’adolescent ferma son livre et le déposa lentement avant de se racler la gorge, pour attirer l’attention de la demoiselle.


« Je peux t’aider peut-être ? », demanda Prosper à voix basse, démontrant néanmoins son agacement.


Dernière édition par Prosper Wagner le Mer 2 Juil 2008 - 2:51, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] EmptyVen 4 Avr 2008 - 1:19

    « Liviiiiiiiiie ?!!! Olivia ! Liviiiie !!!! Livie ! LiviEUH ! Oliviaaaaaaaaaaaaa !!! Hey, toi ! Oh ! Désolé ! Attends moi ! Ça va ? Faut trop que je te dise quelque chose ! T’es sur que ça va ? Oh, ma journée était trop merveilleusement merveilleuse ! »

Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous aujourd’hui à être aussi… sociable. Ne pouvait-elle pas déambuler dans un couloir sans risquer de devoir faire la conversation à un quelconque élève désireux de lui adresser la parole ? Et pourquoi elle ? Parmi tus ces gens, élèves, professeur et autres trucs se trouvant au sein de cette école, pourquoi elle ? Trop de gens joyeux voulant faire partager leur bonheur momentané. Trop de gens joyeux voulant faire partager leur bonheur momentané avec elle ! Présentement, elle aurait bien voulu s’assommer la tête contre le mur de pierre, mais non, ça aurait été mal vu. Surtout que l’élève en face d’elle semblait lancé dans un récit d’aventure passionnant… qui ne la passionnait pas. Très hypocrite qu’elle est, Olivia gardait le sourire, semblait même très joyeuse alors que cet excentrique gesticulait tel un poisson hors de l’eau pour expliquer ce qui était arrivé à l’un de ses quelconques amis. Ce même élève de Poufsouffle finit par partir au pas de course, ayant enfin trouvé une autre victime à qui raconter son récit palpitant. De son côté, Olivia s’empressa d’ouvrir lune des fenêtres du couloirs afin de prendre une grande inspiration, respirer un peu d’air frais, loin, tr`s loin de ce brouhaha.

* Si ça continue comme ça, je vais craquer t.t *


Non, Olivia ne se sentait pas bien aujourd’hui. La préfète de Poufsouffle venait de passer une série d’examens qui l’avait mise à rude épreuve psychologiquement. Toute cette pression, ce stress qui vous étouffe, mais c’était quoi cette idée que de donner quatre examens le même jours ?! Et pourquoi malgré ces quatre examens, elle semblait être la seule élève de sa maison à avoir cette réaction, oit, un profond désir de solitude et de silence. À vrai die, Livie était l’une de ces rares personnes qui ne stressait pas jamais avant un examen, mais qui semblait paniqué du moment qu’elle avait terminée celui-ci.
    « Oliviiiaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!T_______________________T »

Caché par la fenêtre, la jeune et noire fit une grimace désespérée avant de refermer son seul espoir d’échapper aux plaintes de la jeune Serdaigle. La pauvre, on petit ami venait de rompre au beau milieu de la Grande Salle et pauvre Olivia, cette élève en crie de larme venait de l’étreindre de toutes ses forces afin de la remercier de l’écouter pour se remettre à pleurer vingt fois plus bruyamment.

* Ça y est, j’en peux plus, Trop, c’est trop !! *


Prenant une grande inspiration, Olivia devint soudainement froide et se défit brusquement de l’étreinte de la jeune Serdaigle pour la pousser contre le mur et partir d’un pas rapide loin de ce couloir maudit. Sur son chemin, nombreux furent les élèves qui lui demandèrent de s’arrêter ou bien essayèrent de la couper dans sa fuite afin de simplement lui demander si ça allait, mais trop à bout de nerfs qu’elle était, Olivia ne s’arrêta pas et les poussa de sa route, précisant de ne plus jamais lui barrer le chemin. Dans sa tête, les mots « garde ton calme, tout va bien, ne t’en prends pas aux autres, qu’est-ce qui me prends ? » raisonnaient. Et oui, Livie en avait marre. Aujourd’hui, elle qui normalement était si douce, si calme, si… sociable, aujourd’hui, elle n’en pouvait plus. Toute cette sociabilité, cette joue débordante, tout… bref, les autres, la rendait malade. Demain, elle irait probablement mieux, mais pour le moment, elle devait aller se cacher dans un endrit silencieux, ù le calme régnait en maître et où aucun élève trop sociable ne s’y trouverait… dans sa tête, un seul endroit pouvait correspondre à ses critères e sélections : la bibliothèque. Du coin de l’œil, Olivia eut tout juste le temps d’apercevoir Evelyn qui courrait dans sa direction et dès qu’elle eut passé le coin, la jeune sorcière n’hésita même pas un instant à faire de même, soit, courir, mais pour fuir son ami. Sachant que jamais Evelyn n’oserait entrer dans le royaume des mangeurs de livres si elle n’y était pas obligé, Olivia eut un soupire de soulagement en passant la porte d’entrer de la bibliothèque. Un peu plus et c’était les larmes de joie !

Le regard de Livie croisa un instant celui de Madame Pince qui ne lui porta pas une très grande attention. La bibliothécaire plaça seulement un doigt devant sa bouche, lui signalant ainsi qu’au moindre bruit, ce serait la porte. Pour toute réponse, Olivia adressa un bref sourire à la vieille dame qui ‘empressa de retourner à la lecture d’un roman qui de loin, semblait bien pu passionnant. Tournant un instant sur elle-même afin de choisir la direction qu’elle allait prendre pour déambuler librement dans cette grande bibliothèque, Olivia suivit la voie de la tentation, soit celle qui lui criait d’aller sur sa droite. L’air ailleurs, son index caressant chacune des reliures sur son passage, Olivia n’avait aucune intention d’aller manger et ce malgré le fait que son vente s’acharnait à lui hurler le contraire (ce qui n’aida pas à lui faire retrouver son bon caractère). Femme affamée, femme enragée. Au hasard, la jaune et noire se saisit d’un énorme livre sur l’une des étagères et se dirigea finalement vers le fond de la pièce où se trouvait quelques tables où s’asseoir et lire. Passant à côté de la dernière bibliothèque, son regard se porta sur le seul élève e trouvant sur les lieux. N’allez pas croire qu’elle ne le connaissait pas… avec Evelyn comme meilleure amie, impossible de ne pas connaître cet élève assis au loin, à cette table, de nombreux livres à sa portée. La scène réussi à lui arracher un faible sourire, mais sans plus, alors qu’inconsciemment, l’élève se déplaçait en direction de cette table, tirait légèrement la chaise en face de l’élève qui semblait des plus occupé et y prenait place. Toujours comme inconsciente de son geste, la Poufsouffle lu le titre du livre qu’elle avait pris au hasard…
« Mille et un carnages magiques »

* Hmm… Intéressant… *


Laissant s’échapper un soupire, Olivia ouvrit le livre qui semblait être un énorme documentaire et entama sa lecture. Apparemment, l’élève de sixième année de Serdaigle avait remarqué sa présence et n’hésita pas a le confirmer en lui adressant la parole.
    « Je peux t’aider peut-être ? »

L’aider ? Lui, c’étai vraiment i qui venait d lui demander s’il pouvait l’aider ?! Celui-là même qui avait refusé d’apporter son aide à une autre élève ayant de grande difficulté en potion ?! Ce même mangeur de livres assis en face d’elle ?!! Et qu’est-ce qu’il faisait assis en face d’elle au fait ? Troublée par la situation que l’on pourrait qualifier d’idiote, Olivia leva les yeux vers son interlocuteur, ne sachant pas trop quoi dire…
    « Euh… Non merci… »

Sa voix sonnait incertaine et loin de vouloir rencontrer de nouveau le regard de Wagner, Olivia releva son livre afin que celui-ci lui cache le visage. Malheureusement pour elle la pauvre faible et fragile Poufsouffle dont la force des bras était souvent… bien estimée, n put tenir bien longtemps comme ça.
    « Idiot… »

N’allez pas croire qu’elle parlait de Prosper ! Quoi que ça s’en rapprochait, mais présentement, Olivia traitait le ivre, maintenant appuyé sur ses genoux (ses bras ne pouvant plus supporter le poids), d’idiot. Pourquoi avoir écrit un truc aussi long ?! Bien que les quelques histoires se trouvant à l’intérieur étaient… intéressante, qui serait lire le livre dans son ensemble si celui-ci était aussi difficile à transporter ?! Fronçant les sourcils, l’élève de Poufsouffle se leva tranquillement, ne portant plus attention à Prosper, son but étant d’aller reporter cet énorme manuel là où elle l’avait pris.
    « Impossible de lire tranquillement… toujours quelque chose pour nous déranger ==’ »

Encore là, elle parlait de l’énorme livre qui par sa taille, la dérangeait…
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MessageSujet: Re: [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] EmptyJeu 10 Avr 2008 - 5:46

S’il y avait bien une chose que Prosper ne supportait pas, c’était d’être dérangé lorsqu’il se trouvait à la bibliothèque. C’était un endroit sacré : SON endroit sacré, on ne devait pas parler, chuchoter, marmonner ou réfléchir trop fort dans sa bulle. La première fois qu’il avait posé les pieds dans cette bibliothèque, il s’était intérieurement déclaré que ce sanctuaire lui appartenait. Il s’était approprié le silence qui y régnait, les livres sur les étagères, la table du fond où il prenait toujours place et il en était même venu à trouver que Madame Pince était une dame charmante. Ce n’était certainement pas cette jaune, cette Poufsouffle, cette étourdie, aussi préfète soit-elle, aussi mignonne soit-elle, qui allait venir le déloger de ce qui était désormais sa troisième résidence –la première étant chez lui, bien évidemment, et la deuxième se situant dans la tour d’astronomie. Et d’ailleurs, il allait lui montrer, à cette…fille, qui commandait ici ! Intérieurement, il s’imaginait quitter sa chaise, lui prendre son livre et faire disparaître la demoiselle avec un sortilège quelconque qui –évidemment raté- la transformerait en une étrange mutation entre un rat et un canari.

Non, il ne pouvait pas faire une telle chose. Pas dans ce temple de la connaissance qui faisait honneur aux dieux et aux sages qu’étaient les auteurs; ils méritaient tout le respect de leurs adeptes, dont faisait parti Prosper. En ces lieux, il s’était engagé à ne jamais se mettre en colère et surtout à ne jamais pointer sa baguette sur qui que ce soit, à moins que cette personne s’attaque aux livres. Comme Olivia n’avait fait que le déranger et qu’il ne s’agissait pas d’un motif suffisant pour la transformer en erreur de la nature, l’adolescent se devait de garder son calme et de lui parler, tout simplement. C’est dans cet état d’esprit qu’il lui demanda s’il pouvait l’aider. Non pas dans le but de lui donner un coup de main avec ses devoirs ou peu importe, mais plutôt pour lui faire comprendre qu’il voulait être seul et qu’elle devait aller s’installer ailleurs. N’étant pas doué pour s’exprimer, Prosper n’avait pas réussi à formuler sa phrase autrement et espérait que son ton soit suffisamment expressif pour qu’elle comprenne. Lorsqu’il vit les yeux d’Olivia se lever vers lui, il perdit un instant sa rigidité et fut tenté de s’excuser, mais il se ressaisit aussitôt. Il n’allait pas céder pour une belle paire de billes bleu saphir.


« Euh…Non merci… »

Elle releva aussitôt son livre pour cacher son visage. Quelle impolitesse. Elle n’avait même pas le courage de le regarder en face et de lui dire ce qu’elle pensait. Elle se contentait de tenter de dissimuler son malaise derrière un magnifique grimoire, énorme et poussiéreux. Lentement, ses bras semblèrent manquer de force et le livre glissa vers ses genoux.

« Idiot… », marmonna alors la jolie préfète avant de froncer les sourcils, les yeux fixés sur son livre. Idiot ? Idiot ?! De quel droit osait-elle le traiter d’idiot ?! Oui, vous l’aurez compris, Prosper facilement vexé était persuadé que la demoiselle s’adressait à lui. Et même si elle était préfète –surtout parce qu’elle était préfète !- il n’allait pas laisser passer une telle insulte. S’il y avait bien quelqu’un d’intelligent ici, c’était lui ! La preuve : il se trouvait à Serdaigle alors que cette petite sotte était à Poufsouffle. Et pour être préfète des jaunes, il fallait être doublement idiot. Donc, elle était doublement idiote et même triplement puisqu’elle avait osé le traiter d’idiot, ce qui était en soi-même quelque chose d’idiot…et de risqué. Parce qu’un Prosper en manque de sommeil, en manque de calme et particulièrement énervé par un fichu devoir d’astronomie ne devait pas être approché à plus de deux mètres et devait être mis en quarantaine dans un petit coin silencieux. Il avait bien tenté de s’isoler dans son coin habituel, mais s’il avait su qu’une jaune oserait venir à la bibliothèque, il aurait mis un panneau indiquant : « Attention, élève méchant qui mord ET aboie ». Ces Poufsouffle…Pff…Ils avaient tous besoin de schémas et de dessins pour comprendre.

Olivia se leva alors, soulevant l’énorme livre pour l’amener avec elle.


« Impossible de lire tranquillement… toujours quelque chose pour nous déranger ==’ »

Bon, d’accord, il avait ce qu’il voulait : elle s’en allait. Mais il n’avait pas l’intention de se laisser insulter ainsi, ça, jamais ! Le jeune homme prit une grande inspiration alors qu’il ajustait dans un geste nerveux sa cravate, puis replaça l’écusson de Serdaigle avant de se lever. Il n’avait peut-être pas le badge de préfet épinglé sur sa chemise, lui, mais il était certainement plus imposant que cette écervelée incapable de tenir un simple livre. Il empila calmement quelques livres qui traînaient devant lui puis se leva en silence, prenant bien soin de repousser sa chaise sans faire de bruit. Il rejoignit ensuite Olivia qui n’avait pas pu aller bien loin avec le poids qu’elle tenait.

« Excusez-moi, Mademoiselle la Préfète, mais j’aimerais vous dire un mot. », fit-il à voix basse, sur le ton le plus poli qu’il put prendre.

Il se posta devant la jeune fille, aussi droit qu’un soldat devant son général, l’air snob. Il replaça de nouveau sa cravate, comme pour se donner de l’importance, puis posa un instant les yeux sur le livre que tenait l’adolescente.


« Il semble lourd, ce livre, je m’étonne que vous ayez pu le transporter de son étagère jusqu’à MA table. D’ailleurs, sans vouloir vous manquer de respect, j’aimerais vous rappeler que lorsque l’on s’aventure sur le territoire d’un autre, ce n’est pas très poli de le traiter d’idiot, et c’est encore plus stupide de dire qu’il dérange ! Puisque, toujours en restant poli, Miss Richester, j’aimerais vous rappeler que j’étais le premier sur place et que la table à laquelle vous vous êtes assise était, évidemment, déjà prise. »

Le bleu et bronze prit une grande respiration et regarda de droite à gauche, comme pour s’assurer que personne ne les écoutait. Il s’en serait énormément voulu d’avoir haussé le ton dans la bibliothèque, même si ses chuchotements n’étaient pas tellement convaincants. Il aurait été plus imposant en parlant directement, plus fort sans pourtant crier. Peut-être aurait-il dû croiser les bras pour plus de crédibilité ? À défaut de l’avoir fait pendant qu’il faisait son sermon, il croisa les bras durant ce petit moment de silence. Il hésita un moment, sans vraiment savoir quoi dire, puis quitta le livre des yeux pour regarder Olivia en face.

« Me suis-je bien fait comprendre, Mademoiselle la Préfète ? », demanda-t-il toujours aussi agacé.

Okay, il y était allé un peu fort. Mais s’il devait prendre une retenue pour faire respecter sa propriété privée, alors pourquoi pas. Bien entendu, ça n’était pas vrai puisqu’il ferait tout en son pouvoir pour convaincre le concierge, ou la bibliothécaire, ou un professeur, qu’il n’était coupable de rien et que la jeune préfète avait abusé de son pouvoir. Après tout, n’était-il pas un élève modèle ?
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MessageSujet: Re: [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] EmptyMar 6 Mai 2008 - 23:14

La journée qui semblait avoir mal commencé voulait apparemment continuer sur ce même chemin. Elle qui avait tout fait pour fuir les autres élèves, là voilà qui s'était inconsciemment dirigé vers l'un d'entre eux, prenant le risque de s'asseoir à la même table, un énorme livre trop lourd pour elle entre les mains. Olivia n'aura jamais été le genre de fille à s'amuser du malheur des autres et encore moins à insulter qui que ce soit. Se plaindre d'un roman ne lui arrivait que très rarement et lorsque cela arrivait, il fallait voir derrière ce geste tout autre chose. Si ce n'aurait été de son désir de fuir la possible conversation qui risquait de s'établir entre elle et cet élève de Serdaigle, probablement qu'elle aurait réagit autrement en déposant le livre sur la table pour en lire le contenu paisiblement sans déranger personne. Malheureusement pour la jeune poursuiveuse, Wagner lui adressa la parole et n'étant pas de bonne humeur, Olivia ne put s'empêcher de lui en vouloir d'oser lui poser pareille question. Ne savait-il pas que par sa faute l'une de ses plus chères amies risquait d'échouer son cours de potion? Enfin, par sa faute, c'était un peu exagéré, puisque malgré tous les cours du monde que pourrait recevoir Evelyn Twynam, Olivia regrettait à penser que l'élève de cinquième année serait toujours aussi peu douée pour l'art des potions. Mais pour en retourner au sujet principal, cet arrogant prétentieux venait tout juste de lui demander s'il pouvait bien l'aider! Et de quel droit osait-il lui adresser la parole?! Ne savait-il pas qu'elle était résolue à le détester sans même jamais l'avoir connu ?! À ses yeux, la situation devenait un peu gênante, car malgré les mauvaises pensées qui lui traversaient l'esprit, Olivia ne put s'empêcher de constater que l'élève en face d'elle semblait charmant malgré son air sévère.

Avoir pu se le permettre, Olivia se serait bel et bien giflé pour avoir osé trahir par la pensées sa meilleure amie! Comment pouvait-elle qualifier ce-ce-ce Wagner de charmant ?! Pour tout ce que ses amis lui avaient raconté à son sujet, il n'était rien d'autre qu'un horrible personnage ! Un horrible mangeur de livres ! Avoir su que le fait de penser à voix haute était interdit dans le petit univers de Prosper Wagner qui semblait tout comprendre de travers, probablement qu'Olivia se serait tut au sujet de ce livre idiot et de ses pensées qui l'empêchaient de lire tranquillement, mais peu lui importait, car à ce moment même, la préfète de Poufsouffle se leva pour aller porter l'énorme bouquin trop pesant à l'endroit où elle l'avait trouvé. Ayant tout juste eu le temps d'atteindre l'emplacement où c'était trouvé le documentaire, Olivia entendit la voix rapprochée du Serdaigle. Il l'avait suivit ?! Mais ne pouvait-elle pas aller porter un simple roman sans être dérangée par un quelconque visiteur ?! Et il voulait lui parler en plus ! Pourquoi encore ?! Olivia ne put retenir un soupire de découragement en se tournant vers Wagner. Maintenant qu'elle le regardait, elle se demandait comment Evelyn avait bien pu s'approcher de lui. C'est que le bleu et bronze était impressionnant et dégageaient un petit quelque chose d'inquiétant.

    « Il semble lourd, ce livre, je m’étonne que vous ayez pu le transporter de son étagère jusqu’à MA table. D’ailleurs, sans vouloir vous manquer de respect, j’aimerais vous rappeler que lorsque l’on s’aventure sur le territoire d’un autre, ce n’est pas très poli de le traiter d’idiot, et c’est encore plus stupide de dire qu’il dérange ! Puisque, toujours en restant poli, Miss Richester, j’aimerais vous rappeler que j’étais le premier sur place et que la table à laquelle vous vous êtes assise était, évidemment, déjà prise. »

Bouche bée, arquant un sourcil, Olivia observait Prosper qu'elle avait apparemment insulté d'une façon qu'elle ne comprenait pas. Monsieur semblait aussi obsédé par son livre, car il ne daigna même pas la regarder dans les yeux le temps de son discours, mais en profita pour le faire lors du silence qui s'installa par la suite, croisant les bras par la même occasion, lui donnant encore plus l'air... enfin, Olivia n'y comprenait rien, les seules choses qui raisonnaient dans sa tête était le fait que Prosper s'était apparemment attribué l'une des tables de la bibliothèque et que monsieur n'avait pas apprécié sa présence soudaine dans sa petite « bulle » étroite. Une chose était sur, autant sa « bulle » était étroite, autant son égo était surdimensionné.
    « Me suis-je bien fait comprendre, Mademoiselle la Préfète ? »

C'en était trop. Comment pouvait-on être aussi arrogant ? Comme si elle était assez idiote pour ne pas avoir compris tout ce qu'il venait de dire. Ah ! Oups, oui, elle était idiote, puisqu'elle n'y comprenait rien ! Fermant la bouche pour afficher un air offusqué, Olivia déposa son énorme livre dans la bibliothèque, sans même se soucier de l'ordre dans lequel il avait été posé avant qu'elle ne s'en saisisse. Qu'elle aurait aimé lui sauté au visage tel un chat enragé, mais se trouvant à l'intérieur d'une bibliothèque, Olivia se retint de trop s'emporter, laissant percevoir dans son regard toute la frustration que lui avait apporté les propos de Wagner qui venait tout juste de froisser son orgueil.
    « J'espère bien que non », dit-elle à voix basse, mais sur un ton légèrement plus agressif qu'elle ne l'aurait voulu.

Loin de vouloir établir une quelconque barrière entre eux deux, Olivia ne croisa point les bras comme son opposant, mais n'hésita pas à poser son index droit sur le torse de celui-ci, le fusillant du regard.

    « Si j'ai bien compris, vous vous seriez attribué l'une des tables de cet endroit sous prétexte qu'il s'agit là de VOTRE territoire et de cette façon, je vous aurais insulté... »

Olivia parlait toujours à voix basse, ne dissimulant pas son agacement envers Prosper. Ne tutoyant que les personnes qui lui était plus ou moins proche et Wagner étant bien loin de faire parti de ces quelques personnes, Livie le vouvoyait, se disant qu'il en ferait de même, installant par la même occasion une épaisse couche de glace entre eux dont la relation semblait déjà assez froide. L'élève de Poufsouffle laissa s'afficher un léger sourire en coin sur son visage de porcelaine, celui-ci se voulant sarcastique.
    « Bien que je n'ai jamais voulu vous traiter d'idiot, je ne peux m'empêcher de me dire que présentement, ce mot établi bien le fond de ma pensée, car vous n'êtes qu'un idiot Wagner, un idiot qui semble souffrir d'hallucination qui-plus-est ! »

Essayer de hausser le ton en chuchotant n'était pas chose facile et bien qu'Olivia tentait tant bien que mal de se faire menaçante, ses efforts ne semblaient pas bien récompenser. Ses yeux bleus qui jetaient un regard noir au sombre personnage en face d'eux ne semblaient pas bien convainquant, car de toute sa vie, jamais Olivia n'avait agit de la sorte. S'emporter dans une bibliothèque, insulter un autre élève ! Prendre un livre sans même le lire au complet ! Qu'était-elle devenue ?! Une chose était sur, même si présentement elle était certaine de ce qu'elle disait, demain, Olivia risquait de s'en vouloir d'avoir agit de la sorte. Croisant les bras à son tour, se donnant un air plus... enfin, essayant de se donner un air plus convaincant, l'élève de sixième année restait plantée là, droite, une expression hautaine au visage et décidée à rester là où elle se trouvait afin d'être certaine d'avoir le dernier mot de l'histoire. L'image d'Evelyn l'encourageant à s'attaquer à Prosper apparut soudainement dans son esprit. Comment pouvait-elle restée aussi calme après tout ce qu'il avait fait à sa meilleure amie ? Elle devait dire quelque chose d'encore plus blessant que-que le fait de le traiter d'idiot !
    « Hm...Je comprends mieux pourquoi personne ne s’approchait plus de la bibliothèque… »

* En particulier les élèves de ma maison… ==’ Les résultats scolaires en sont même d’excellentes preuves… >.< *


C'était méchant, trop méchant, voir même cruel de sa part ! Dire que les élèves de l’école fuyaient Prosper, même si cela était vrai, c’était… à vrai dire c’était injuste, puisqu’elle-même tentaient désespérément de les fuir sans jamais y arriver… Et elle qui parlait comme si de rien n'était, laissant tomber les chuchotements! Madame Pince risquait à tout moment de faire son apparition, la vieille femme étant peut-être partie au toilette ou bien on ne sait où dans cette immense école, ne se doutant probablement pas que deux des élèves modèles de cet immense château étaient en plein conflit.
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MessageSujet: Re: [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] EmptyVen 20 Juin 2008 - 2:00

Décidément, sa migraine ne s’améliorerait pas ce soir. Il était venu à la bibliothèque pour faire ses devoirs, lire, apprendre, réfléchir à son avenir et surtout…être seul. Il ne voulait pas de compagnie, surtout pas d’une Poufsouffle, et encore moins d’une jaune ingrate. D’accord, elle était mignonne dans son genre, mais si elle avait été muette, c’aurait été mille fois mieux. Parce qu’elle avait parlé, elle avait fait disparaître toutes ses chances d’avoir un jour une discussion civilisée avec lui. C’était presque dommage. Quoi qu’il en soit, ils en étaient maintenant à un échange de paroles qui se rapprochait dangereusement de la dispute. Enfin…C’était elle qui avait commencé de toute façon, en le traitant de façon très irrespectueuse alors qu’il n’avait rien fait du tout. Était-ce là l’exemple que devait montrer une préfète ? Si c’était ça, le rôle des préfets, il pouvait très bien le faire aussi. D’ailleurs, il pouvait sûrement le faire mieux qu’elle encore. Il avait demandé s’il pouvait l’aider. Bon, ce n’était pas vraiment pour l’aider qu’il avait posé la question, mais elle aurait pu au moins penser un instant que ça partait d’une bonne intention, même si ce n’était pas le cas. Elle aurait pu être un peu plus naïve quand même…

Parce qu’elle s’était levée pour retourner son énorme livre, parce qu’elle avait parlé, voilà que Prosper ne pouvait pas la laisser en paix. Il se devait de lui faire ravaler ses paroles et ne la quitterait que lorsqu’elle se serait excusée. Il la traquerait, l’empêcherait de quitter la bibliothèque tant qu’elle n’aurait pas réparée les torts qu’elle avait causés à son pauvre orgueil facilement froissé. En même temps, parce qu’elle était jolie et assez cultivée pour venir à la bibliothèque, l’adolescent se promit de ne pas être trop dur avec elle : il lui laisserait trois chances de se faire pardonner. Trois chances seulement et il espérait qu’elle saisirait la première sans chercher à argumenter. Alors qu’il divaguait mentalement, il lui expliqua clairement sa façon de penser d’une manière qui se voulait polie…si on pouvait appeler ça de la politesse. En vérité, c’était une politesse hypocrite facilement reconnaissable par son sourire faux et son ton doucereux. Lorsqu’il eut terminé son discours, les bras croisés, l’air hautain, voir même menaçant, il s’attendit à ce que la pauvre fille s’excuse platement : elle avait là sa première chance de s’excuser.


« J’espère bien que non. », entendit-il alors, sur un ton qui ne lui plaisait pas du tout. Prosper haussa les sourcils, visiblement étonné qu’elle ose lui répondre alors que la plupart ne lui adressait même plus la parole. Et il fut absolument médusé lorsque, au lieu de reculer, Olivia s’approcha et posa son index sur son torse. Elle envahissait sa bulle. Elle sautait à pieds joints dans son espace vital et…l’adolescent n’avait pas vraiment envie de la remettre à sa place. Parce qu’étrangement, il trouvait la situation plutôt drôle. La tête que faisait Olivia surtout. Une sorte d’indignation et d’autorité pas très convaincante.

« Si j'ai bien compris, vous vous seriez attribué l'une des tables de cet endroit sous prétexte qu'il s'agit là de VOTRE territoire et de cette façon, je vous aurais insulté... »

Elle parlait tout bas, mais son ton démontrait soudainement qu’elle aussi pouvait faire preuve de caractère. Malgré sa silhouette frêle et son teint pâle, cette poupée n’était pas celle qu’elle paraissait être semblait-il. Elle avait peut-être même une main de fer dans son joli gant de velours; quoique, le fer était un peu exagéré. Peut-être juste de l’argile en fait. Il suffirait de la secouer un peu pour qu’elle se retrouve en morceaux. Un unique coup porté au bon endroit ferait s’écrouler toute l’importance qu’elle tentait de se donner et la sévérité dont elle voulait faire preuve. Prosper n’avait cessé de fixer son interlocutrice, qui afficha un sourire en coin auquel l’adolescent ne se serait jamais attendu.

« Bien que je n'ai jamais voulu vous traiter d'idiot, je ne peux m'empêcher de me dire que présentement, ce mot établi bien le fond de ma pensée, car vous n'êtes qu'un idiot Wagner, un idiot qui semble souffrir d'hallucination qui-plus-est ! »

Sacrilège ! Qu’est-ce qu’elle venait de dire ?! L’expression du Serdaigle changea rapidement. Il passa de son snobisme habituel à une indignation qui lui donna l’air de Rusard qui aurait glissé dans une marre d’eau faite par Mimi Geignarde : à la fois énervé et outré. Il ouvrit la bouche pour répondre mais se retint –pas parce qu’il ignorait quoi dire mais bien parce qu’il avait un moment craint de se mettre à crier. Petite préfète de pacotille…Prosper serra les poings et prit une grande inspiration, alors qu’Olivia croisait les bras. Mais pour qui se prenait-elle avec ses grands airs ? C’était de la provocation pure et simple, voilà. Elle s’attendait certainement à ce qu’il l’attaque verbalement à son tour et alors elle pourrait lui coller une retenue parce qu’elle était préfète. Hmpf. Et bien si c’était ainsi, elle ne gagnerait pas à ce petit jeu.

« Hm...Je comprends mieux pourquoi personne ne s’approchait plus de la bibliothèque… »

Elle venait…d’insinuer que…que les gens le…fuyaient ?! Mais c’était méchant, ça ! Elle voulait jouer avec les sous-entendus insultants ? Parfait. C’était absolument parfait. Elle venait par contre de tomber sur un Prosper remonté contre le genre humain en général, qui tentait de terminer en beauté une journée misérable. Comme il était déjà de mauvaise humeur, être sans-pitié serait un jeu d’enfant, même si le sourire en coin de la demoiselle et son air hautain changeaient beaucoup sa personne.

« Est-ce dû aux notes de vos camarades Poufsouffle que vous dites cela, Miss ? Parce que si c’est le cas, j’ai le regret de vous apprendre que les notes de la majorité des jaunes étaient catastrophiques avant même que je ne m’approprie une partie de la bibliothèque… », fit-il en affichant un semblant de sourire moqueur, les bras toujours croisés. « Tenez, par exemple, votre amie Twynam. Elle obtenait déjà des Trolls avant que je ne vienne ici chaque jour. Je crois même qu’elle n’a jamais mis le pied dans cet endroit…Aurait-elle la phobie des livres ? Ou est-ce simplement la peur de l’inconnu…Quand on ne possède sous sa chevelure blonde que quelques neurones vides, il est difficile de se faire à l’intelligence, hm ? »

Pour Prosper, il n’y avait aucune différence entre ‘insulte sous-entendue’ et ‘sous-entendu horriblement blessant’. Olivia avait insinué qu’il n’avait pas d’amis, qu’il faisait fuir les gens. Donc il s’attaquait à sa meilleure amie. C’était l’avantage d’être seul : il se fichait bien de ce qu’on pouvait raconter des autres et il ne laissait que rarement paraître ses propres points faibles. Dans ce cas-ci, comme la jolie préfète semblait être attachée à ses amis, il n’avait qu’à dire du mal d’eux pour espérer la faire tourner en bourrique. Et si ça ne marchait pas, il s’attaquerait peut-être même au fait qu’elle ne faisait pas une figure d’autorité très convaincante. L’heure de la vengeance avait sonné. Il décroisa les bras, comme pour lui montrer que LUI n’avait pas besoin de ça pour être imposant.

« Pour ce qui est de mon territoire, je me suis effectivement réservé un endroit dans cette bibliothèque, une table qui fait maintenant partie de ma routine habituelle. J’estime avoir le droit de m’installer à une table sans s’y être dérangé. Et si les gens fuient la bibliothèque comme vous le dites, alors il doit certainement y avoir d’autres tables libres ici. N’avez-vous pas pensé à vous installer ailleurs, Miss Richester ? »

Il espérait désormais que la demoiselle abandonnerait pour retourner avec ses amis jaunes et noirs. Elle quitterait la bibliothèque en tentant de rester digne et il pourrait enfin retourner à son travail : il avait encore beaucoup de choses à faire. Comme son devoir d’astronomie par exemple, il devait encore trouver comment le faire, puis le faire de la meilleure manière qui soit. Son père ne lui pardonnerait pas s’il ramenait encore une note pitoyable dans ce cours et cette fois, sa mère ne prendrait pas sa défense. Elle ne se répandrait certainement pas en « Mon chéri, notre fils a tout de même d’excellentes notes dans d’autres matières » et « Vois le bon côté des choses, il ne deviendra pas astronome et fera quelque chose de sérieux dans la vie ». Cette année, Prosper n’avait d’autres choix que de chasser les gêneurs de la bibliothèque et de travailler sans relâche pour satisfaire sa famille. Et la première à chasser était Olivia Richester. Parce que ce n’était pas cette petite Poufsouffle qui pourrait l’aider. Ça, jamais. Plutôt mourir que d’être aidée par une jaune irrespectueuse, son orgueil ne le supporterait pas.
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MessageSujet: Re: [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] EmptyMer 25 Juin 2008 - 17:46

Depuis quand s'emportait-elle ? Et surtout, depuis quand s'emportait-elle dans une bibliothèque ?! Son rôle de préfète faisait en sorte qu'elle devait absolument connaître le règlement et le suivre aussi, certes, elle aurait parfaitement pu donner une retenue à cet idiot de Wagner et en terminer là, mais celui-ci semblait vouloir la provoquer et apparemment, tentait aussi de sortir vainqueur de leur petit affrontement partit à partir d'un rien. Oser lui demander de l'aider. Sur le ton qu'il avait pris, Olivia était bien loin d'être stupide. En plus du fait qu'il représentait l'un des plus grand monstre aux yeux de sa meilleure amie, disons qu'Olivia s'attendait un peu à ce qu'il ait mauvais caractère. Bien qu'elle ait toujours attendue de se faire à sa propre opinion lorsque Evelyn se mettait à parler en mal de quelqu'un, celle-ci ayant le don d'exagérer les situations les moins graves, Olivia ne put que constater les fait. Prosper Wagner avait mauvais caractère, était égocentrique et semblait aussi prendre tout personellement ! Et vu la pile de libres qu'il avait eu à côté de lui, c'était bel et bien un mangeur de livre comme l'avait surnommé Miss Hystérique Twynam. Le tempérament hautain de cet élève rendait la bibliothèque quasi inaccessible pour les gens ayant un minimum de sentiment. Les Poufsouffles arrivant facilement à sentir les ondes négatives autour d'eux... maintenant qu'elle y pensait, Wagner faisait pitié. Les Poufsouffle ne sont normalement pas le genre de personne à fuir, mais peuvent être idiot en allant aborder la personne en colère pour lui demander ce qui ne va pas... est-ce qu'Evelyn avait osé faire ça ? Et Regis ? Quand même pas le petit Gabby... ?! Livie ne quitta pas son adversaire des yeux, car il s'agissait bien d'un adversaire. Un horrible Serdaigle à mauvais caractère.

Après ces quelques paroles cruelles qu'elle eut adressée à Prosper, Olivia sentit un léger malaise au niveau de l'estomac. Et voilà, la conscience prenait part aux choses : « Ça, c'était méchant Livie ! » Elle aurait bien voulu lui clouer le bec à celle-là, mais elle avait raison. Si ça n'aurait été des propos qui suivirent, Olivia se serait sans aucun doute excusée aurpès du Serdaigle.

    « Est-ce dû aux notes de vos camarades Poufsouffle que vous dites cela, Miss ? Parce que si c’est le cas, j’ai le regret de vous apprendre que les notes de la majorité des jaunes étaient catastrophiques avant même que je ne m’approprie une partie de la bibliothèque… »

Il s'agissait là de l'attaque la plus basse qui soit aux yeux de Livie. Il s'en prenait aux autres. Non pas à elle, mais bien aux autres élèves de sa maison. On pourrait la frapper à mort du moment que ce ne serait pas les autres qui subirait ce chatiment, mais là, ce mangeur de livre jouait sur le mauvais terrain. Comment osait-il insinuer des choses pareilles ?! Le regard de Livie ne se fit plus agressif, mais plutôt blessé. Ce bleu venait de toucher à sa corde sensible et semblait ne pas vouloir s'arrêter là... un sourire aux lèvres en plus...
    « Tenez, par exemple, votre amie Twynam. Elle obtenait déjà des Trolls avant que je ne vienne ici chaque jour. Je crois même qu’elle n’a jamais mis le pied dans cet endroit…Aurait-elle la phobie des livres ? Ou est-ce simplement la peur de l’inconnu…Quand on ne possède sous sa chevelure blonde que quelques neurones vides, il est difficile de se faire à l’intelligence, hm ? »

Oh qu'elle l'aurait gifflé à cet instant, jeté son énorme livre à la figure même ! À l'interrogation, Olivia ne répondit rien sur le coup, probablement trop blessée dans son orgueil pour dire le moindre mot. Elle prit le temps de se resaisir, laissant ainsi la « chance » à Prosper de continuer son discour cruel et blessant. Pour Olivia, il s'agissait là de sa toute première confrontation avec quelqu'un. Enfin, sa toute première vraie confrontation, car il lui arrive de s'obstiner, mais ce n'est jamais vraiment sérieux. Elle avait l'impression qu'on lui écrasait la poitrine et chaque paroles que venait de lui dire le bleu et bronze ne cessait de se répéter dans sa tête. Les Poufsouffles ne sont pas idiots, Evelyn est bien loin d'être stupide. Certes, elle a une imagination débordante, est souvent tête en l'air, mais pas stupide ! Comme dans un moment de faiblesse, Olivia détourna le regard et décroisa les bras pour placer le gauche sur son ventre et le droit le long de son corps.
    « Pour ce qui est de mon territoire, je me suis effectivement réservé un endroit dans cette bibliothèque, une table qui fait maintenant partie de ma routine habituelle. J’estime avoir le droit de m’installer à une table sans s’y être dérangé. Et si les gens fuient la bibliothèque comme vous le dites, alors il doit certainement y avoir d’autres tables libres ici. N’avez-vous pas pensé à vous installer ailleurs, Miss Richester ? »

Sur ces mots, Olivia laissa s'échapper un sourire qui sonnait faux sur son visage triste. Pourquoi s'était-elle assise en face de lui déjà ? Le geste s'était fait inconsciamment par pur instinct social, mais lui, il lui en voulait pour ça. Depuis quand pouvait-on en vouloir à quelqu'un d'être simplement présent ? Prenant contrôle sur elle-même, Olivia ferma les yeux un instant et prit une grande respiration avant de les ouvrir et de regarder Prosper.
    « Je commence à croire que c'est toi qui a peur des autres et non le contraire... Il est possible qu'aucun Poufsouffle ne vienne ici... »

* Mis à part moi qui fait toujours exception dans cette maison ==' *

    « Et je remarque qu'il n'y a pas beaucoup d'autres élèves non plus... à vrai dire, il n'y a personne d'autre que nous présentement et si ça n'aurait été de ma présence, tu serais sans aucun doute encore assis dans ton coin en grand solitaire. Mais de là à vouloir que j'éprouve du remmord à l'idée de m'être assise en face de toi, faut franchement être coincé je trouve. »

Sa voix avait été jusqu'à présent calme, voir même tendre. Jusqu'au moment où elle s'aperçut qu'on venait d'essayer de la faire regretter le geste qu'elle avait eut d'aller s'asseoir en face de lui.
    « Comme si j'était en faute dans cette histoire ! J'ai seulement été prendre un livre et m'asseoir. Oui, il y avait d'autre table et avoir su que ma présence dérangerait autant, j'aurais été m'asseoir ailleurs. Alors, la prochaine fois Wagner, tu afficheras un panneau indiquant que tu es associable et que tu n'aime pas la présence des autres ! »

Dans la bibliothèque, Madame Pince passait la porte et Prosper et Olivia étant caché par les énormes étagères, la vieille femme ne put qu'entendre leurs voix. Une seule chose passa par la tête de la dame, sortir ces deux cas problèmatique et bruyant de sa bibliothèque en esperant ne plus jamais les revoir. Avoir su qu'aller aux toilettes en laissant deux élèves qu'elle aurait normalement qualifier de calme et respectueux ensemble risquait de tourner au drame, elle se serait retenu d'y aller. De son côté, Olivia s'approcha de Prosper et tira sur sa cravate pour rapprocher son visage du sien, plongeant son regard dans celui du bleu et bronze. Monsieur Wagner se trouvant toujours à être plus grand qu'elle.
    « Tu sauras que s'en prendre aux autres n'est pas choses à faire devant moi. Ne t'avise surtout plus de parler d'Evelyn de cette façon. Si ton but était de m'atteindre, et bien c'est réussi Wagner, mais si ça n'aurait été de ma volonté à ne pas vouloir abimer tous ces livres, je t'aurais bien envoyer contre un mur. »

Elle lâcha soudainement sa cravate et recula de deux pas avant de rouler les yeux.
    « Tu prends les choses beaucoup trop personnel tu sauras. Et je suis bien loin d'être stupide. Pas au point de dire de quelqu'un d'intelligent qu'il est idiot. Je parlais du poids du l- »

Une main froide se posa soudainement sur son épaule et la voix grinçante de madame Pince se fit entendre. Olivia sentit un frisson parcourir sa colonne vertébrale. La vieille femme leur demanda sur un ton plus ou moins agressif, de sortir de la bibliothèque. La préfète se sentit alors coupable, car si elle aurait fait attention à ses gestes, elle aurait été s'asseoir ailleurs et aucun d'eux n'auraient eu à être envoyé à l'extérieur, mais là, elle les acusait touts deux de tapage. Ne voulant pas priver Wagner de ce qui semblait être son refuge de grand solitaire, Olivia replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et se touna vers Madame Pince pour lui dire que tout était de sa faute et qu'elle sortait sur le champ, précisant que Prosper n'y était pour rien. La dame lui adressa un regard accusateur et sans dire quoi que ce soit d'autre, Olivia marcha le long de la rangée et se dirigea vers la sortie sans même se retourner.


[ Je corrigerai après être revenue du boulot ^^" ]
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MessageSujet: Re: [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] [Nov.] La compagnie des livres...et d'elle. [TERMINÉ] EmptyMer 2 Juil 2008 - 2:49

Malgré le fait qu’il ait soudainement eu beaucoup de difficulté à digérer les propos de son interlocutrice –surtout le fait de faire fuir les gens en réalité- Prosper ne se laissait pas facilement faire et réagissait en général au quart de tour. Mais parce qu’il ne pouvait pas se permettre d’agir impulsivement en présence de la préfète des Poufsouffle, il lui avait fallu réfléchir un moment à une réplique convenable. Et voilà qu’il avait décidé de s’attaquer à l’entourage plutôt qu’à elle : sa maison, ses amis…Il n’osait pas aborder le sujet de la famille, sachant pertinemment que, oui, la demoiselle était issue d’une famille moldue, mais en son statut de préfète elle n’aurait besoin que d’un mot de faire une tache dans le dossier de Prosper. Et parce qu’une tache dans son dossier serait comme de lui planter un poignard entre les omoplates, il préférait ne rien dire. Il n’épargnait par contre pas la petite blonde qui traînait toujours dans le sillage de Richester, parce qu’elle représentait bien à elle tout seule tous les préjugés et les mauvaises blagues qui circulaient sur les blondes. Elle était jolie, mais sous ses longs cheveux dorés flottaient quelques neurones étouffés dans une quantité impressionnante d’air. À côté de Twynam, n’importe qui aurait l’air intelligent. Et il ne s’était pas gêné pour le faire remarquer à Olivia. Et à voir la tête que faisait la Poufsouffle, il avait touché un point sensible. Elle semblait sur le point de lui mettre une claque, ce qui fit sourire Prosper alors qu’il continuait sur sa lancée.

Lorsqu’il eut terminé d’exposer à la demoiselle son droit de vouloir rester seul dans son petit coin de bibliothèque, Richester afficha sur son visage un sourire. Ça n’avait pas vraiment l’air d’un sourire, mais ça devait porter ce nom. C’était faux, taillé dans un visage qui n’exprimait vraiment pas la joie, ni même la moquerie. Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration, comme pour s’empêcher de faire une crise de nerfs, avant de répondre à Prosper.


« Je commence à croire que c'est toi qui a peur des autres et non le contraire... Il est possible qu'aucun Poufsouffle ne vienne ici...Et je remarque qu'il n'y a pas beaucoup d'autres élèves non plus... à vrai dire, il n'y a personne d'autre que nous présentement et si ça n'aurait été de ma présence, tu serais sans aucun doute encore assis dans ton coin en grand solitaire. Mais de là à vouloir que j'éprouve du remord à l'idée de m'être assise en face de toi, faut franchement être coincé je trouve. »

C-coincé ?! Malgré la voix calme, presque douce, d’Olivia, l’adolescent eut soudainement l’impression qu’il allait exploser. Parce qu’elle continuait de l’insulter cette sotte…Comme s’il avait peur des contacts sociaux ! Il n’avait pas peur du tout, tiens. Il ne voulait simplement pas avoir à se forcer pour parler et agir avec civilité. Seul, il n’avait que lui avec qui discuter et ainsi, il ne craignait jamais d’avoir tort; il ne pouvait pas avoir tort en ne débattant qu’avec lui-même, il se donnait toujours raison. Par contre, s’il se retrouvait en compagnie de quelqu’un, il se devait d’être poli, courtois, voir même aimable et c’était embêtant. Il n’avait pas envie d’agir de façon civilisée aujourd’hui : le Serdaigle ne voulait qu’étudier en paix, sans personne et…il n’avait surtout pas peur des autres ! Le ton de la jeune fille changea alors.

« Comme si j'était en faute dans cette histoire ! J'ai seulement été prendre un livre et m'asseoir. Oui, il y avait d'autre table et avoir su que ma présence dérangerait autant, j'aurais été m'asseoir ailleurs. Alors, la prochaine fois Wagner, tu afficheras un panneau indiquant que tu es associable et que tu n'aime pas la présence des autres ! »

Parfait ! S’il devait mettre un panneau pour éviter que les idiotes dans le genre de Richester s’assoient à sa table, il le ferait. Il y écrirait « Attention, espace réservé, si vous êtes assez intelligent pour lire, vous êtes assez intelligent pour comprendre ce que cela signifie. » et le planterait juste à côté de sa précieuse table. Et si quelqu’un osait quand même s’asseoir, il ne se retiendrait pas pour lui faire comprendre ce que voulait dire l’écriteau. À coups de baguette s’il le fallait. Rien de bien méchant, juste assez pour faire dégager l’imbécile. Pas trop non plus, parce qu’il refusait d’abîmer quoi que ce soit d’autre que son envahisseur. Durant une fraction de seconde, Prosper tendit l’oreille. Il lui semblait que la porte de la bibliothèque s’était ouverte…Non, non, il ne devait surtout pas détourner son attention de cette dispute, parce qu’il se relâcherait, perdrait peut-être même confiance en lui et n’aurait plus l’air aussi imposant. Il fallait qu’il concentre toute son attention à cette…horrible…mignonne…irrespectueuse…tendre…créature. Elle l’avait insulté, ça ne se pardonnait pas, bon ! Mais alors qu’il s’apprêtait à repartir dans un de ses discours, il fut à demi-étranglé par Olivia qui tira violemment sur sa cravate. Elle avait touché à sa cravate ! Merlin ! Elle l’avait sûrement abîmé, froissé…peut-être même que ce pauvre morceau de tissu sacré serait…traumatisé tout au long de sa petite vie de cravate. Cependant, surtout parce qu’il ne voulait pas risquer de finir sa vie entre les mains de la Poufsouffle par suffocation, Prosper ne tenta pas de se dégager et soutint sans ciller le regard de la jeune fille.

« Tu sauras que s'en prendre aux autres n'est pas choses à faire devant moi. Ne t'avise surtout plus de parler d'Evelyn de cette façon. Si ton but était de m'atteindre, et bien c'est réussi Wagner, mais si ça n'aurait été de ma volonté à ne pas vouloir abimer tous ces livres, je t'aurais bien envoyé contre un mur. »

Elle, l’envoyer contre un mur ? Si la situation n’était pas aussi sérieuse, Prosper aurait ri. À moins d’utiliser un sortilège, elle n’aurait eu aucune chance. Parce qu’avec sa taille de puce et sa force de mouche, il était peu probable qu’elle réussisse à « l’envoyer contre un mur » comme elle le disait si bien. Elle lâcha brusquement sa pauvre cravate froissée et recula de deux pas. Ses grands yeux bleus roulèrent, signifiant son agacement et elle continua.

« Tu prends les choses beaucoup trop personnel tu sauras. Et je suis bien loin d'être stupide. Pas au point de dire de quelqu'un d'intelligent qu'il est idiot. Je parlais du poids du l- »

Intelligent ? Qui était intelligent, lui ? Venait-elle, après toutes ces insultes, de dire qu’il était intelligent ? Elle parlait en fait du poids du l- MADAME PINCE ! Sa voix grinçante résonna aux oreilles de Prosper comme un horrible bruit de porte de la Cabane Hurlante, menant tout droit vers l’antre des sanctions. Elle allait les punir, il était un délinquant, ça y est ! Il aurait peut-être des mois de colle, à épousseter manuellement, sans l’usage de la magie, tous les livres de la bibliothèque…Ou alors, Madame Pince le bannirait éternellement de la bibliothèque et il n’aurait plus jamais l’occasion d’étudier…en paix…dans son petit…coin…de…Ses pensées délirantes furent chassées d’un coup lorsqu’il entendit les mots d’Olivia. Elle s’était dénoncée, seule, sans mettre quoi que ce soit sur son dos. Et voilà que Madame Pince lui adressait son regard le plus réprobateur en lui indiquant la sortie. Et la demoiselle, sans protester, obéit sans même regarder derrière elle. Prosper attendit d’entendre la porte se refermer pour bouger. Il s’engagea entre les rangées, pensif, et regagna sa table. Cette peste n’était finalement pas si peste que ça à vrai dire…Peut-être même qu’elle méritait d’être connue. Non. Elle avait dit que les gens le fuyaient, qu’il était associable, coincé, idiot et…Mais elle avait tout de même pris toute la faute de cette dispute. Argh ! Conflit ! Avec tout ça, il n’arrivait plus à réfléchir correctement ! Avec un soupir, il empila un à un les livres qu’il avait arraché aux étagères et entreprit de les replacer. Ça lui changerait les idées, tiens.

[TOPIC TERMINÉ - Oui, oui, chers spectateurs, déjà *sort* ]
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