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[Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère.

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Dolores Ombrage
Dolores Ombrage
PERSONNEL DE POUDLARDProfesseur de potions
    PERSONNEL DE POUDLARD
    Professeur de potions
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[Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE:
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE:
SANG: INCONNU
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MessageSujet: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyMar 17 Juin 2008 - 11:59

HJ : J'aime d'avance tous vous prévenir, je suis impitoyable. Alors si vous êtes inscrits, vous avez plutôt intérêt à participer, sans quoi je vous bombarde de mp. Et je vous jure que je le ferai è_é *mode tyran on*
Sinon, ce cours est ouvert à tous les niveaux. Vous avez jusqu'au 24 juin pour poster votre l'entrée de votre personnage.

Donner cours pouvait s’avérer – sous une certaine optique – complètement rébarbatif. Contrôler une classe, la motiver, lui inculquer un semblant de savoir. Trois tâches aussi ardues que courageuses. Le contrôle tenait de la bonne connaissance du groupe-classe. Savoir gérer les éventuelles tensions, connaître les affinités entre certains membres pour favoriser une participation active. Un rôle s’apparentant plus à la sociologie qu’à la pédagogie véritable. La motivation résultait d’une mise en situation correcte et accrocheuse, bien présentée. Il s’agissait de présenter le schéma du cours sans pour autant le révéler entièrement. Mais il fallait donner envie à l’élève d’aller jusqu’au bout. Enfin, l’apprentissage. La matière se devait d’être claire et bien pondérée, accessible aux cerveaux les plus engourdis. Bien. Parfait programme, n’est-il pas ? Pour Dolores Ombrage, ces trois maximes ne valaient strictement rien. Ses prédécesseurs avaient tout essayé en vains espoirs et, à en constater le résultat, il y avait eu en eu plus d’incompétence que de réflexion. Particulièrement chez l’hybride Lupin. Le programme du professeur Ombrage, dès lors, avait été soigneusement rectifié.
Si les élèves ne se laissaient pas motiver, retrait de points.
Si les élèves n’étaient pas motivés, retenue.
S’ils n’apprenaient rien, renvoi.
Et de toute manière, depuis quatre mois à présent qu’elle s’acharnait dans l’enseignement, elle n’avait pu que hocher la tête devant autant de mauvaise volonté. Chaque élève avait presque une main mutilée par les heures de colle, rien n’y changeait. Points médiocres. Présence inefficace. Mais peu important. Après tout, leurs B.U.S.E.s s’en ressentiraient, n’est-ce pas ? Echouer leur année devrait leur asséner une bonne gifle de savoir-être. Et puis, il y avait ces maladies. Vomissements, saignements de nez, évanouissements. Ombrage n’avait jamais rien vu de tel. Subterfuge sournois, aucun doute là-dessus. Le tout était d’en définir la cause. Ses Serpentards habilement soudoyés arpentaient les couloirs en quêtes d’indices. La réponse ne tarderait pas à jaillir d’elle-même. Une sorte d’insight, en fait. Le travail acharné de Monsieur Rusard était également à saluer. De plus en plus, Dolores songeait à réinvestir les lois de tortures. Certains esprits ne pouvaient être redressés qu’à grands coups de fouets.

Bien. La cloche venait de sonner. C’était l’heure du cours particulier. En réaction à la fainéantise générale, la Grande Inquisitrice s’était mise en tête d’organiser un cours tous niveaux. De la première à la septième, histoire de frapper la réalité de façon plus étendue. Ce stratagème n’avait guère plu à ses collègue, mais peu importait. Elle décidait et avait l’appui du ministre, point à la ligne.

Les premiers martèlements de pas résonnèrent de part et d’autre du couloir. La porte était déjà ouverte, prête à engloutir les âmes scolaires. Les individus se présentèrent dans l’anarchie la plus complète, maisons et années mélangées. D’un petit geste nerveux de baguette, le professeur Ombrage fit disparaître toutes les tables alentours, les remplaçant par des chaises et autres bancs en nombre suffisant. Pas besoin d’écrire, cette fois. Un débat ouvert s’annonçait. Au fur et à mesure de l’investissement de la salle de classe, Dolores élargissait son sourire. Il s’agissait de faire bonne figure – d’une part – et de mettre ces petits d’avortons en confiance – ça c’était l’autre part. Dix minutes d’écoulées depuis la sonnerie, nul besoin d’attendre plus longtemps. Les retardataires seraient sanctionnées, voilà tout.

- Bien le bonjour, mes chers petits élèves. Je vois déjà, à vos visages inquiets, que l’absence de support d’écriture vous trouble. Vous serez rassurés d’apprendre que le geste est totalement voulu. Ma démarche d’aujourd’hui ne vise pas l’apprentissage de la matière du programme, mais bien la découverte des bienfaits des réformes ministérielles.

Quelques hochements de têtes auraient été les bienvenues, bande d’affreux petits révolutionnaires. Elle croisa ses mains boudinées dans son dos, et continua d’annoncer :

- Il m’est malheureusement apparu que beaucoup d’entre vous ne voyaient que peu ou prou d’efficacité dans ma façon d’enseigner.

Et là, bien sûr, ils se mirent tous à dodeliner du menton. Oh, ils finiraient par la rendre chèvre.

- Cette masse populaire a –bien évidemment – tord. Nos méthodes ne sont certainement pas à contredire, en particulier par des adolescents mal mûris et en manque de connaissances tels que vous.

Voilààà. Un laaarge sourire pour répondre à leurs airs indignés.

- Cette double heure de cours se voudra donc un débat ouvert à tous. Chacun pourra prendre la parole, et je m’efforcerai de l’éclairer. Le but étant, bien sûr, de prêter une totale confiance aux innovations de notre cher Ministre. Pour commencer : connaissez-vous les Trois Lois pédagogiques instaurées – à bon escient – par le Ministère de la Magie ?
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyMar 17 Juin 2008 - 16:09

Pour un adolescent, les cours étaient au mieux source de satisfaction, au pire un poison lent, mortel, injecté à petites doses, jour après jour, heure apres heure, dans la tête des infortunés imbéciles. Pour Cennyd, un cours n'était qu'un moyen, une leçon un outil, un professeur une dupe et un examen un but. Il ne s'interressait ni au contenu, ni à la forme, ni même au savoir, seul comptait son dossier à court terme et sa vengeance à plus longue échéance. Bien entendu, cela ne voulait pas dire qu'il allait se priver de tout plaisir. Il s'amusait bien à faire tout ce qu'il était magiquement possible de faire pour passer le temps et ennuyer ses camarades sans se faire prendre.

Cennyd entra donc au milieu du troupeau des élèves, entouré par sa bande. En gros, Mark et cinq ou six filles de sa maison, entre la cinquième et la dernière année. Les poulettes gloussaient derrière les deux garçons qui échangaient des regards entendus. Ils se demandaient silencieusement comment ils allaient se répartir les demoiselles. Le but était bien sur de savoir qui allait se charger de celle qui était en trop.

Bref, c'est avec un état d'esprit studieux et appliqué que les serpentards entrèrent en cours. Cennyd n'avait rien contre Ombrage et ses méthodes d'enseignement. Il suffisait de lire et d'être silencieux, ce qui n'était pas bien dur et lui promettait de bonnes notes à ses apsics. Or les défenses contre les forces du mal étaient une matière extrêmement importante pour entrer dans la fameuse école des aurors et cette année plus que tout autre il n'avait pas le droit à l'erreur. Aussi en quatre mois il s'était appliqué à ne montrer aucune faille, à bien répondre aux questions et à rester silencieux. Ainsi, il pouvait s'enorgueillir de sa main vierge de cicatrices tout en continuant à faire la mauvaise langue derrière le dos rose du crapeau.

Le groupe s'arrêta dans l'entrée. D'emblée on pouvait deviner que ce cours serait différent des autres. Les tables avaient disparues et les sièges étaient disposés en demi-cercle. La salle de cours était devenue une agora. Parallèlement, des dizaines de gamins de tous âge et de toutes maison avaient envahi la salle, comblant les rangs du fond. Ombrage était universellement crainte et détestée par la population estudiantine. Les différences de rangs, d'âge et de maison s'effaçaient devant la menace de cette voix stridente. C'était une honte qui devait cesser. On ne devait jamais laisser les impurs se croire aussi important que les autres.

Finalement, ils choisirent des sièges dans un coin encore assez libre de la pièce. Cennyd s'installa dans le rang du milieu, contre le mur de droite. Mark était devant lui, en biais, entre deux filles, une autre fille s'était assise à la droite du capitaine de quidditch et les deux autres s'étaient misent derrière lui. Un avant goût du paradis. Maintenant il ne restait qu'à espérer que tout se passe bien et surtout qu'on ne l'interroge pas.

LEs sièges se remplirent presque tous et la cours commença. La voix doucereuse d'Ombrage s'éleva sans peine dans le silence ambiant. Personne n'avait sortit sa baguette, personne n'osait parler, tous avaient compris la leçon. Enfin il fallait l'espérer. N'écoutant que d'une oreille, l'adolescent vit avec un sourire la plupart de ses condisciples approuver l'inefficacité des méthodes de travail de la Grande Inquisitrice. Les imbéciles, tomber dans un piege aussi évident... Ils étaient presque aussi idiots que ceux qui se réjouissaient d'un débat (comme s'il pouvait y avoir débat lorsque seul un point de vue était autorisé) lesquels étaient toutefois loin derrière les abrutits qui levaient la main pour répondre à la question de leur professeur. Ne comprenaient-ils pas que les Défense Contre les Forces du Mal étaient un cours de bourrage de crâne ? Et que la seule chose importante était de savoir ce qu'Ombrage voulait entendre ? Visiblement pas encore. Ils allaient se faire rembarrer et il serait aux premières loges pour voir ces impurs se faire traiter comme ils le méritaient.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyMar 17 Juin 2008 - 20:40

Défense contre les forces du mal. Un nom qui faisait peur. Déjà parce que cela sous entendait que le mal existe, ensuite parce qu'il fallait s'en défendre, et enfin parce que leur professeur faisait plus peur que la plus terrible des sorcières des contes de fée. L'image de la vieille femme laide vêtue de noire était déjà effrayante en elle même mais celle de la vieille grand mère vêtue de rose dépassait les limites de l'horreur.

Ruth n'aimait pas poudlard, elle n'aimait pas les cours, elle n'aimait pas la magie mais ce qu'elle aimait le moins dans tout cela c'était le cours de défense contre les forces du mal. A moins que ce ne soit l'histoire de la magie. Non ? Sortilèges ? Peut importait, elle devait aller en cours et n'en avait pas du tout envie.
Comme la LEM n'est pas du genre à laisser les fillettes tranquille, c'est justement le jour où elle ne voulait pas arriver à 'heure que le sens de l'orientation se décida a montrer le bout de son nez. Ruth ne se perdit pas dans les couloirs, elle ne se prit pas les pieds dans un tapis, ne tomba pas dans les escaliers et n'eut pas besoin de passer à l'infirmerie. Un vrai miracle...

Ruth était tellement en avant que lorsqu'elle poussa la porte, la pièce n'était pas à moitié remplie. Il y avait beaucoup de monde, des filles, des garçons surtout. Des grands garçons. Des grands garçons verts. Et aucun Sale Gosse pour la rassurer.
La petite fille recula de deux pas devant le bruit ambiant. La présence de son professeur était comme une menace de plus et l'atmosphere l'effrayait tellement que ses yeux lui piquaient. Elle joua avec ses nattes, battant des paupières pour retenir ses larmes et entendant avec panique sa respiration devenir sifflante.


*Par pitié, une crise d'asthme pour qu'on m'envoie a l'infirmerie !*

Mais les dieux n'avaient visiblement pas envie d'avoir pitié d'elle. Perdue dans la salle immense, entourée de gens qu'elle considérait a moitié comme tarés et pour l'autre moitié comme effrayant, Ruth se poletona sur sa chaise sans écouter un mot du discours de son professeur, espérant simplement que les deux heures se passent sans trop de problèmes.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyMer 18 Juin 2008 - 9:51

Le cours de défense contre les forces du mal; un cours auquel Prosper ne comprenait pas grand-chose. En vérité, ces dernières années, les différents enseignants qu’ils avaient eu n’avaient rien fait pour aider à son apprentissage. Quoique, les cours du Professeur Maugrey avaient été divertissants. Mais en général, le jeune Wagner n’était pas en mesure de se défendre contre la moindre créature, si faible soit-elle. Or, le cours du Professeur Ombrage était différent des autres. Parce qu’il n’y avait rien de plus facile que d’être un élève modèle avec elle. Sourire poliment, ne jamais parler que lorsqu’elle le demandait, répondre par un hochement de tête presque robotique à toutes ces questions…

Prosper fut l’un des premiers à entrer dans la classe, parce qu’être un élève modèle impliquait aussi d’être toujours à l’heure, voir un peu en avance. Dès que la cloche avait sonné, il s’était faufilé à travers la foule d’élèves qui se pressait pour rejoindre le cours et avait passé la porte comme si sa vie en dépendait : plutôt mourir que d’arriver en même temps que les autres. On pouvait bien se moquer de son attitude exagérément lèche-botte, c’était grâce à ce genre de comportement qu’il réussissait bien. Et même lorsque les enseignants ne pouvaient pas entendre ses propos, il continuait de chanter leurs louanges car qui sait ce que les autres pourraient aller raconter.

Le jeune homme s’arrêta un moment pour adresser un signe de tête au Professeur Ombrage. Il hésita un instant entre le bureau de la femme et les sièges…sans pupitres. Il n’y avait pas de place pour écrire ?! Mais comment allait-il pouvoir prendre des notes dans de telles circonstances ? Pourquoi n’avaient-ils pas les tables habituelles ? Déstabilisé par la nouveauté de ce concept, Prosper opta pour une place à l’arrière; être élève modèle lui demandait habituellement de s’asseoir dans les premiers rangs pour jouer les lèches-bottes tout au long du cours, mais comme ils allaient partager la salle avec les plus jeunes, autant leur laisser les places de devant.

Il s’installa donc dans les dernières rangées, glissa avec précaution son sac sous le banc et prit une grande inspiration. Il était nerveux à l’idée de suivre un cours, d’entendre le professeur parler, et tout, et tout, sans pouvoir noter quoi que ce soit. Il n’avait pas l’habitude d’une telle chose en fait, lui qui avait presque son cahier de notes greffé à la main. Prosper écrivait généralement tout : les remarques, les dates, les noms, les faits et même les commentaires hors-sujet que passaient les enseignants. Absolument tout trouvait sa place dans son cahier de notes. Mais aujourd’hui, il n’aurait pas l’occasion de noter.

La salle fut rapidement remplie par un amalgame d’élèves de tous âges et maisons : en plus de supporter les rouges, les jaunes et les verts, il devrait tenter de ne pas s’énerver contre les morveux. C’était déjà limite en général de faire travailler les cinquièmes, sixièmes et septièmes années ensemble, maintenant, ils avaient droit à un cours avec les premières, deuxièmes, troisièmes et quatrièmes années en prime ! Avec les gamins, ce cours serait une catastrophe. Prosper releva courageusement les yeux vers les rangs devant lui, fixa un moment les nombreuses têtes, puis posa son regard sur le Professeur Ombrage qui commença son cours.

Effectivement, il se trouvait troublé par l’absence des bureaux. Découverte, bienfaits, réforme ministérielle…Tous ces mots qu’il ne pouvait pas écrire. Wagner prit une seconde inspiration, bien décidé à se concentrer sur les paroles de l’enseignante. Elle avait toute une façon de les traiter…Mais le Serdaigle ne se sentit absolument pas concerner : après tout, il était intelligent, mature et studieux, tout le contraire de cette masse grouillante de vers d'élèves, non ?


« Pour commencer : connaissez-vous les Trois Lois pédagogiques instaurés – à bon escient – par le Ministère de la Magie ? »

Le Bleu et Bronze afficha une mine déconfite. Il...Est-ce qu’il devait répondre à cette question ou pas ? Il regarda avec perplexité certains lever la main et opta pour ne pas répondre. Parce que soudainement, il craignait de se tromper. Il préférait attendre la réponse des autres.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyMer 18 Juin 2008 - 16:41

Une porte ouverte est souvent synonyme d'apprentissage, de chemin intérieur, de passage et de transmition. Mais il arrive parfois que les portes ouvertes soient un obstacle plus solide qu'un mur de béton armé. Dans ces cas là la porte n'est plus symbole de liberté mais de prison. Son ouverture est conditionnelle et l'on voit plus les serrures que le paysage de l'autre côté.

Cyril s'était arrêté dans l'encadrure de la porte, comme à son habitude. Il avait posé sa main sur le bois, carressant du pouce une ferrure, inconscient de la gêne qu'il provoquait et des remarques agressives de ses camarades. Il était perdu dans un monde froid, aux odeurs de fer mouillé et de sang séché. Un monde dans lequel le noir est une couleur claire et où la lumière obscurcit les coeurs. Le monde si privilégié des érudits.
Une porte claqua dans son esprit et il revint à Poudlard. La salle était quasiment vide à son arrivée, et se retrouvait déjà bien pleine. Les bruits qui montaient de la piece ne contenaient ni anticipation, ni excitation contenue mais bourdonnaient comme des abeilles complotant contre leur reine. Et elle était là. Petite, trapue, elle semblait être partout. Cyril ne voyait en elle ni le rose, ni le crapaud, ni la représentante du ministère. Pour lui, Ombrage était un ouragan de fermeture et d'idées recues. Elle symbolisait l'ignorance et l'obscurantisme. Elle était le reflet d'un autre âge, une époque qui avait dévasté le monde Moldu. Elle était un fossile de la Grande Inquisition.

Ces pensées ne venaient évidement pas comme ca au jeune homme. Il s'agissait d'images, de sons et delettres qui se baladaient dans sa tête, derrière un masque impassible et d'une immobilité absolue. Les cours de toute façon n'intéressaient que très peu le serdaigle qui les trouvait trop vivant pour lui.

Un pas en avant. Il était entré dans l'antre de la bêtise. Il allait maintenant qu'il y reste pendant deux heures. Ses yeux clairs balayèrent la salle à la recherche d'une place libre. Il y avait une chaise facile d'accès tout devant. Inconscient du fait que sa très grande taille allait aveugler tous les malheureux ayant choisit de s'asseoir derrière, ou peut-être parce qu'il s'en fichait pas mal, l'adolescent s'assit, le dos bien droit sur le dossier, les jambes étendues devant lui (les chaises étaient trop basses pour qu'il les plie), le regard fixé sur le mur en face et les mains sur les cuisses. Il ne lu pas ce qu'il était écrit au tableau, ne porta aucune importance aux paroles prononcées, que ce soient les bavardages de ses condisciples ou ls instructions de leur professeurs. Non. Car sur un coin du mur, un rayon de soleil dessinait le profil d'une petite fille. Sarah était venue parler à son frère et rien au monde n'était plus important pour Cyril que les appartés imaginaires qu'il avait avec sa défunte soeur.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyMer 18 Juin 2008 - 17:00

Dolores Ombrage. Un nom qui faisait frémir les plus jeunes et agaçait les plus anciens. Un nom qui n’aurait jamais dû voir le jour. Pour Joulya – et elle n’était certainement pas la seule de cet avis - Dolores Ombrage était simplement l’être le plus ignoble que l’on pouvait trouver à Poudlard. A côté d’elle, le concierge Rusard paraissait être un gentil papy gâteau. C’est vrai, depuis l’arrivée de l’horrible bout de femme, le château n’était plus ce qu’il était. Les élèves regardaient autour d’eux avant de parler, la méfiance était à chaque angle de couloir. Il était loin le temps où chacun pouvait baigner dans l’insouciance. L’œil d’Ombrage semblait planer au dessus de chacun d’eux. Et ceux qui osaient le défier se voyaient sévèrement punis. Des châtiments bien pires que ceux que l’on pouvait trouver avant l’arrivée d’Ombrage. Mais heureusement qu'il restait de fortes têtes à Poudlard. Que deviendraient-ils sans cela ?

A bien des égards, Joulya plaignait sincèrement les nouveaux de première année. On dit toujours que la première impression est très importante. Quelle opinion s’étaient-ils donc forgé de Poudlard ? Pire encore, comment voyaient-ils les cours de Défense contre les Forces du Mal eux qui n’avaient jamais connus autre chose que les discours rébarbatifs du crapaud ?
De tristes images sans aucun doute. Heureusement, tout n’était pas si noir que ça. Joulya s’était promis de ne jamais plier face à l’ennemi, si redoutable soit-il et espérait un jour pouvoir se rebeller contre la domination du crapaud d’une façon ou l’autre. Mais pour l’instant, ses préoccupations n’étaient pas tournées vers la grande inquisitrice mais bien vers Joey Turner. Sa maudite jumelle avait eu la mauvaise idée de s’essayer au Diffindo, un sortilège qu’elle ne maitrisait toujours pas, sur SON pull fétiche. Résultat des courses, son magnifique pull était en lambeaux et irréparable. Mais ce qui enrageait encore plus la fillette c’est que la vert argent s’était contentée de bredouillé un vague mot d’excuse avant de filer sans demander son reste. Rancunière de nature, Joulya avait retourné tout le château, bien décidée à venger le sacrifié, quête qui s’était soldée par un échec. Mais ce n’est pas bien grave. Le cours de Défense contre les Forces du mal allait commencer. Cours auquel Joey était bien évidemment forcée d’assister. Elle l’aurait plus tard sa vengeance…

D’un pas presque joyeux, Joulya se dirigea vers la salle de cours, se faufilant adroitement parmi des troupes d’élèves plus âgées qui s’attardaient encore à babiller bruyamment jusqu’à la dernière limite. Presqu’arrivée à destination, la rouge et or repéra une petite tête blonde dans la masse et pressa le pas.
« Ah te voilà toi ! » lança-t-elle joyeusement en agrippant fermement l’épaule de sa frangine. « Je t’ai cherchée partout. Je voulais juste te dire que T’AS SIGNE TON ARRET DE MORT MA VIEILLE ».

Puis, la démarche insouciante, la fillette franchit les quelques mètres qui la séparaient de la salle de Défense contre les Forces du mal. Qu’elle ne fut sa surprise de voir que toutes les tables avaient disparues. Est-ce que par hasard Ombrage s’était enfin décidée à aborder le côté pratique ? Il n’y avait guère de chances. Mi-intriguée, mi-méfiante, Joulya s’effondra sur l’une des chaises encore disponibles, à l’extrémité droite de la classe. Lorsque la salle se fut remplie, la rouge et or se redressa à contrecœur et fit mine de prêter une oreille attentive aux premières paroles du crapaud tandis que ses pensées étaient bien évidemment à des milliers de kilomètres de là. Se tenir correctement, la fillette pouvait encore - à contrecœur - l'accepter mais il ne fallait pas en attendre plus d'elle. De toute façon, Ombrage était douée pour les monologues alors à quoi bon se donner la peine de participer ?
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyVen 20 Juin 2008 - 13:16

L'hiver était tombé dans le chateau de tous les rêves. Les preux serviteurs de la Dame Bleue révisaient avec ferveur en prévision des joutes de la mi-année. Il fallait faire honneur à son enseignement et faire briller ses couleurs par dessus toutes les autres. Malheureusement la confrérie des Chevaliers de Rowane n'étaient pas solidaires entre eux. Un surtout, le noble chevalier Wagner, champion de leur unité, semblait toujours les prendre de haut.

Ann le preux arriva donc en retard. Son uniforme était froissé, le bas de sa robe mouillé, il avait l'air hagard et les cheveux en désordre. En temps normal cela ne l'aurait pas gêné outre mesure, il avait l'habitude à force mais ce cours était une réunion inter-niveau, inter-classe et présidé par Dolores Ombrage, preneuse en otage en chef des parents travaillant au ministère. Il jeta un premier regard perdu sur la salle, un second, noir, à Prosper qui était responsable de ce désordre et un troisième pour trouver Yun qui lui avait gardé une place.

Il marcha sur nombres de pieds, bouscula pas mal de gens mais réussi finalement à prendre place. En plus, il n'était même pas complètement en retard vu qu'Ombrage n'avait pas encore commencé. Le serdaigle n'aurait su que dire à ses parents s'il recevait une retenue de la Grande Inquisitrice. Les revenus du foyer dépendaient directement du ministère et chaque perte de faveur pouvait avoir des conséquences catastrophique. Ils avaient encore insisté dessus lors de leur dernière lettre. Ann savait ce qu'était la faveur. Il s'agissait d'un système de points calculé par l'addition des taux de charisme et de charme, avec les bonus d'équipement un 1d100 pour quantifier le tout. Il permettait de savoir le nombre de chances de se faire prendre en cas de vol, de réussit un bluff ou une vente, enfin ce genre de choses qui arrivent tous les jours.

Arriver à un cours en retard parce qu'un inconnu vous avait enfermé dans les toilettes avec un sort et que sa baguette était restée sur le lavabo de l'autre coté n'était pas le genre de choses qui faisait gagner de la faveur auprès d'un PNJ en général. Il devait donc absolument se rattraper ce cours-ci. Seulement, il n'avait absolument rien écouté de ce qui venait d'être dit. Mal à l'aise, il se tortilla sur son siège et jeta un coup d'oeil sur le cahier de son amie qui, table ou pas table, notait absolument tout.

« Pour commencer : connaissez-vous les Trois Lois pédagogiques instaurés – à bon escient – par le Ministère de la Magie ? »

Ann leva la main. Il ne connaissait pas la bonne réponse mais statistiquement, les chances qu'il se fasse interroger étaient bien faibles n'est ce pas ? Alors que lever la main était toujours un signe de bonne éducation et ferait sans doute remonter son taux de faveur de un à deux pourcents.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyVen 20 Juin 2008 - 14:55

Entrons dans le vif du sujet, si vous le voulez bien. Les cours de Défense contre les forces du mal. Un charmant petit cours orchestrés par une charmante petite prof. Quand je dis petite, j'exagère à peine, mais quand on dit charmante, non, vraiment, le mot "charmante" était de trop. Car Dolores Ombrage était tout sauf charmante, en fait, elle était carrément aux antipodes de l'idée qu'on pourrait se faire de quelqu'un de "charmant". Déjà, Ombrage n'avait absolument aucune classe. S'habiller tout de rose était une faute de goût considérable. OK, je vous l'accorde, juger les gens sur leur apparence et seulement sur cela, c'est petit, minable même, parce qu'on peut avoir une bonne surprise en regardant la personne en question de plus près. Cela se vérifiait à 99.9 %, les premières impressions n'étaient pas toujours les meilleures. Sauf que. Ombrage se comptait dans les 0.01 % de chances que la première impression était toujours la bonne. Cette horrible vieille femme était toute aussi détestable que sa tenue vestimentaire. Et elle était d'autant plus détestable qu'elle minaudait et cachait sa fourberie sous une couche de miel et de fausse sympathie. Cette femme sentait l'hypocrisie à plein nez.

Erin attendait déja depuis dix minutes dans le couloir, anxieuse, à se demander si oui ou non elle allait rentrer dans cette fichue classe. L'adolescente détestait les cours du crapaud. En fait, la présence d'Ombrage l'insupportait tellement qu'elle ferait des pieds et des mains pour l'éviter autant que possible. Mais elle n'avait pas le choix. Si elle voulait décrocher ses ASPIC (même si l'examen en lui même ne survenait que l'année prochaine) elle devait bosser et assister à tous les cours sans exception. Y compris quand le prof est détestable, et que ses cours sont rasoirs. Surtout quand le prof est détestable et que ses cours sont rasoirs. Dieu seul sait ce que cette horrible mégère serait capable de faire...Lui retirer ses quelques privilèges, par exemple. Non, vraiment, ça ne serait pas juste. Elle ne pouvait pas retirer à la jeune préfète ce qui lui donnait un peu de pouvoir, un peu d'importance. Elle n'en serait qu'amenuisée face au Crapaud, et il en était hors de question. Elle ne devait pas gagner.

La préfète se décida enfin à entrer, s'installant à l'avant dernier rang, parmi ses camarades Serdaigle. Dans le tas, il y avait Wagner, un élève de son année à qui elle ne parlait qu'à de rares occasions. Elle alla s'installer à côté de lui, pas le choix, la seule place disponible était là, et elle ne voulait pas être aux premiers rangs. Erin jeta sans ménagement son sac à terre, en se laissant elle même tomber sur la chaise voisine de Wagner, en poussant un long soupir excédé. L'insigne de préfète brillait sur sa chemise blanche, chemise qu'Erin ne portait qu'à contre-coeur. Elle avait mal noué la cravate et elle s'en foutait. D'ailleurs, c'était quoi, cette idée de cravate pour les demoiselles? Hum.

L'adolescente leva la tête, et regarda, à droite et à gauche, regardant tout ce petit monde. Un cours inter-niveaux. Pour quoi faire? La préfète arqua un sourcil, ça s'annonçait folklo cette fois. Elle inspira encore une fois, croisa les bras, et commença à taper du pied au sol, impatiemment. Il y avait trop de monde, et trop de gamins. D'ordinaire, les enfants étaient agréables et super mignons, mais là...Erin était perplexe. Et elle se sentait d'autant plus agacée que son voisin était agacé. Ombrage posa sa première question. La question qui tue. Les trois règles ministérielles? Einar ou Kristjàn, elle ne savait plus trop quel frère en avaient parlé l'autre fois, mais l'information lui était entrée par une oreille et sortie par l'autre. Elle fut agitée d'un petit rire sarcastique, discret, et elle marmonna pour elle même.

Oooh. Le primat de la théorie sur la pratique...Si on sait un sort en théorie, en pratique on peut le lancer. Et puis aussi....on nous attend pas dehors, donc la pratique on peut la balancer...Oh, et puis la lecture aussi...c'est trés instuctif quand il s'agit de lancer un sort.

Bien sûr, elle s'était arrangée pour que seul son voisin le plus proche -Wagner en l'occurence- soit le seul à profiter de son sarcasme. Elle n'avait pas été assez inconsciente pour dire ça tout haut...Mais avec la chance qu'elle avait, la prof l'aurait entendue. Heureusement qu'elle a passé sous silence les autres choses sur lesquelles elle aurait voulu plaisanter...Genre que les vieux du ministère avaient un peu tendance à prendre les gamins de Poudlard pour des idiots...atrocement naïfs en plus. Erin se tortilla un moment sur sa chaise, pas confortablement installée du tout, puis elle croisa bras et jambes à nouveau. L'heure allait être trés longue...
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptySam 21 Juin 2008 - 1:50

Si Bill était autrefois l'un des plus brillants élèves de sa classe en Défense Contre les Forces du Mal, le jeune homme se devait bien d'avouer que sa moyenne était en légère chute libre depuis que le professeur Ombrage et ses horribles petites manies étaient arrivées à Poudlard. De tous les professeurs qu'il avait déjà eu en cours, il ne se souvenait pas d'avoir déjà eu une enseignante aussi peu qualifiée, motivante et, surtout, aussi peu efficace. Il faut dire que les méthodes employées par cette dernière n'avaient guère pour but d'attiser la curiosité de ses élèves mais semblaient plutôt vouloir les dégoûter à jamais de cette matière qui était pourtant si intéressante. Après tout, comment se pouvait-il que le Ministère de la Magie ait autorisé cette bonne vieille femme à enseigner une matière aussi pratique en ne faisant appel qu'à la théorie ? Le Ministre n'avait-il pas un peu trop abusé du Wisky Pur Feu lorsqu'il avait nommé cette harpie Grande Inquisitrice de Poudlard ? Bill avait ouvert de grands yeux lorsque, le premier jour de cour, leur nouveau professeur leur avait demandé de ranger leurs baguettes et ordonné de lire une dizaine de pages de leur manuel d'étude. Non pas que ce dernier ne soit pas intéressant, loin de là, mais il était vite devenu le livre le plus ennuyeux de tout le monde de la Magie pour les élèves de Poudlard...

Lorsque son réveil magique le réveilla le matin même où devait avoir lieu cet horrible double-cours de DCFM, le préfet mit quelques longues minutes avant de se décider à se lever enfin. L'espace de quelques instants, le cadet des jumeaux Kaulitz avait songé à quémander aux frères Weasley quelques pastilles de gerbe afin de sécher ces deux heures qui s'annonçaient d'ores et déjà comme un calvaire pour tout élève normalement constistué et ne faisant pas partie de la maison des Serpentard. Il s'était cependant ravisé au dernier moment en se disant que le professeur Ombrage se douterait bien un jour du petit commerce qui se faisait sous son propre nez grassouillet et que, ce jour là, il ne valait mieux pas qu'il consomme l'une de ses pastilles. De plus, on ne pouvait pas vraiment dire que le jeune Serdaigle soit aussi charmant lorsqu'il était en train de vomir que lorsqu'il était dans son état normal. Et puis, finalement, peut-être qu'un autre élève avait déjà eu cette idée et il serait bien étrange que plusieurs personnes soient victimes des mêmes maux en même temps. Quelle âme charritable ce Bill, vous ne trouvez pas ? Enfin un élève qui a le sens de la dévotion et du... sacrifice !

L'androgyne mit environ un quart d'heure pour se préparer, attrapa son sac après avoir enfilé sa robe de sorcier et se dirigea vers la salle commune qui, contrairement à l'habitude, était d'ores et déjà déserte. Où donc étaient passés tous les élèves de Serdaigle ? Et bien soit ils dormaient, soit ils prennaient leur petit-déjeuner mais il était désormais rare de les voir traîner dans la salle commune de peur qu'ils soient pris pour un groupe d'élèves clandestin et interdit dans l'enceinte de cette école. Il n'y avait pas à dire, les choses n'avaient jamais été aussi mal que depuis qu'Ombrage était arrivée au " pouvoir ".

Bill traversa lentement le dédale de couloirs qui menait à la Grande Salle, ne manquant pas de saluer quelques fantômes de sa connaissance au passage. Là encore, les élèves ne se lançaient pas dans ces discussions enjouées qui animaient habituellement les couloirs de bon matin, il s'agissait plutôt de murmures et de chuchotements qui avaient en général pour effet de mettre le jeune homme très mal à l'aise. Un climat de terreur instauré par la vieille harpie régnait désormais sur Poudlard, signe que le Ministère de la Magie était finalement parvenu à interférer dans les affaires de Poudlard. Quand on pense que toute cette histoire était seulement dûe au fait que Fudge ne faisait plus confiance à Dumbledore, on pouvait penser que les adultes étaient parfois plus immatures que leur progéniture. Une fois dans la Grande Salle, le brouhaha des conversations mit enfin le jeune Serdaigle à l'aise et ce fut donc en affichant un large sourire que ce dernier rejoignit sa table, et plus particulièrement la place qui se trouvait à côté de son jumeau avec qui il parla tout au long du repas. Finalement, lorsque fut venue pour eux l'heure de se rendre en DCFM, Tom annonça à son frère qu'il avait à faire et disparut sans donner plus de précisions, au grand désespoir de Bill qui se rendit donc seul à sa salle de classe.

Une fois à l'intérieur de cette dernière, le jeune homme pur constater l'anarchie qui y régnait et alla finalement s'installer en compagnie d'un petit groupe de Serdaigle jusqu'alors uniquement composé de Prosper Wagner et d'Erin Van Hall, sa collègue préfète. Ce fut d'une oreille distraite que Bill écouta le pseudo discours de leur professeur mais il ne manqua pas de relever l'idiotie de la question que leur posa cette dernière.


« Pour commencer : connaissez-vous les Trois Lois pédagogiques instaurés – à bon escient – par le Ministère de la Magie ? »

Bill ne put que sourire à la remarque d'Erin qu'il trouva cependant un peu trop conventionnelle.

« Ajoutons à cela que pour instruire bien selon le Ministère, il faut procéder à du bourrage de crâne en faisant lire des pages et des pages emplies d'explications concernant des sortilèges qu'il n'est pas utile de lancer puisqu'aucun danger ne nous guette. Où donc est l'utilité de la Défense contre les forces du Mal si nous n'avons rien à craindre de ces forces ? » murmura le jeune homme à l'intention de sa voisine dont il partageait apparemment le point de vue.

Bill croisa ses jambes sous sa chaise, ce double-cours promettait d'être... mortel !
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyDim 22 Juin 2008 - 14:51

"Bonsoir Professeur !" Dit-il en riant à moitié. " On voit bien les étoiles aujourd’hui. "

Bonsoir ? Pourtant il faisait encore jour…et c’était sur et certain, on ne voyait pas les étoiles. Mais pourtant c’était bien ce que venait de dire Régis au Professeur Ombrage. Cela n’était que le fruit de la bêtise de Régis. Le jeune homme avait fait ça pour un pari idiot. Le but était de se moquer d’elle, juste devant elle. Régis avait choisit sa phrase avec grande précaution. Le but de ce pari n’était pas de se faire collé. Le Poufsouffle l’avait été tellement de fois qu’il n’y avait aucun mérite de " braver " l’autorité Ombragienne. Tout le monde le faisait derrière son dos. Cette fois ci l’enjeu était une boite de dragée surprise de Bertie Crochue. Complètement futile, mais Régis avait quand même relevé le défis. Au moins le cours allait devenir un soupçon intéressant. Il regarda un instant le professeur puis il fila entre les rangées pour rejoindre son camarade avec qui il avait fait le pari. Il s’assit à ses côté et tendit sa main. L’autre jaune semblait vraiment déçu. C’était sur, il ne connaissait pas bien Régis. Ce n’était pas cela qui allait l’arrêté. Le Poufsouffle poussa un juron et déposa la boite de dragée sur la main.
Régis paraissait content. Il lui souffla un "Merci" avec un grand sourire puis il s’en alla un peu plus loin. Régis n’était pas cruel, il n’allait pas manger son trésor devant le garçon. Déjà qu’il semblait tenir énormément à sa grosse boite de dragée. Régis leva un instant la tête et regarda où il pouvait s’asseoir. Et un endroit où il pouvait rester discret…

Régis aperçut Ruth.

Tout en souriant légèrement, Régis vint s’asseoir à côté d’elle, à sa droite. Il lui adressa un simple sourire et s’attela à l’ouverture de sa boite de bonbon. Cependant il n’eu même pas le temps de l’ouvrir que déjà le professeur commençait son cours. Régis ne pu s’empêcher un léger bâillement. Heureusement pour lui il n’était pas bruyant. Cela laissé prévoir que le double cours allé être vachement long. Mais vu le monde qu’il y avait dans la salle, il trouvera sûrement quelque chose à faire pour passer le temps. Suffit d’être discret, et d’éviter les Préfets. Mais pour l’instant tout le monde était silencieux. Autant rester silencieux aussi.
Il jeta un coup d’œil à Ruth, qui comme d’habitude semblait inquiète et mal à l’aise. En tant que Sale Gosse Poufsouffle, il se devait de l’aider, ou du moins la réconforté. Mais il ne savait pas trop comme elle réagirait. Déjà que lors de leurs dernières rencontres, elle semblait presque forcée de lui parler. Finalement il préféra ne pas la déranger pour l’instant.

Régis se servit dans sa boite de dragée et en mangea un.

Régis fit une légère grimace. Il était mal tombé.
Régis regarda le professeur qui continuait de parler. Elle était bien courageuse. C’était presque évident que personne n’écoutait ce qu’elle disait. Du moins presque personne. C’était vachement ennuyeux. Surtout pour une cour de défense contre les forces du mal, jusqu’à présent cette matière était à peu près intéressante, mais depuis quelques mois, c’était devenu la pire matière pour les élèves, et notamment pour Régis, qui gardait encore beaucoup de séquelle de ses punitions avec le professeur Ombrage. Mais il était sûr d’une chose, c’est qu’il n’avait absolument pas peur d’elle. Il en avait défié des plus gros morceaux avant son entré à Poudlard.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyDim 22 Juin 2008 - 19:31

DCFM. Défense contre les forces du mal. Quel nom enchanteur.
Entendez vous le ronronement discret qui s'échappe de cette petite ? Ce sont ses méninges qui travaillent. On peut s'imaginer tout et n'importe quoi à partir de ces quatres lettres. Lily voyait évidement des excurtion dans la forêt, l'apprentissage de sorts plus utiles les uns que les autres, de duels ... Moultes merveilles en sommes.
Est-il utile de préciser que Lily était légèrement déçu en voyant d'innombrables chaises à la place de l'estrade de duel qu'elle c'était figuré ? Non, mais contrairement aux autres élèves elle n'émit aucun signe d'étonnement face à l'absence totale de table. A quoi bon utiliser des tables lorsqu'on doit apprendre à se défendre contre les fooooorces du maaaal ?
Par contre pourquoi disposer autant de chaises ? Pourquoi des septièmes entraient pour s'asseoir ? Lily passa la porte en marmonant un "bonjour" absent tout en fouillant son sac à moitié vide et pourtant rempli d'on ne sait quoi. Elle en sorti un parchemin chiffoné et taché d'encre... Cette heure ne correspondait pas à une heure de DCFM que faisait-elle là ? Elle avait encore suivit les autres ? Lily Northfell, ce n'est pas en jouant au mouton que tu vas te distinguer de ces herbivores....

Et puis illumination : Cour interniveau.
Un nouveau jeu du crapeau certainement. Si bousculer son emploi du temps de ne faisait ni chaud ni froid à Lily certains plus âgé râlaient à voix basse.
La Gryffondore prit place dans le milieu de la salle, place stratégique ou le regard du proffesseur ne s'arrête qu'exeptionellement. Lily ramena ses jalabes sous elle alors que son sac s'écrasait au sol. La salle se remplissait rapidement. Ils devaient tous avoir peur d'arrive en retard au cour de la Grande Inquisitrice. Certainement. Etrangement, au fure et à mesure que les élèves arrivait et qu'Ombrage les détaillait Lily sentait venir la certitude d'une deception.

Lily n'avait pas fait attention aux gens entré, elle n'avait donc pas vu les SG présent. Poudlard n'avait pas attaché sa tête au reste de son corps, la fréquentation -désormais latente- d'un certain Sullivan devait y être pour quelque chose.


« Pour commencer : connaissez-vous les Trois Lois pédagogiques instaurés – à bon escient – par le Ministère de la Magie ? »

Lily leva le nez vers Ombrage. A bon escient ? Oui, personne n'en doutais. Heinhein, heinhein, heinhein...

* Supprimez progressivement chacunes des libertés dont jouissent les étudiants ?*

Lily jetta un regard septique aux mains qui se levèrent. Ont fait vraiment n'importe quoi pour des points... Autour d'elle, remarques sarcastique à voix basse et airs ennuyés. Deux heures où les élèves allaient faire preuve d'une motivation hors-pair d'après ce qu'elle pouvait voir sur leurs visage et la manière dont ils étaient assis.
Soit quelqu'un lançait un feu d'articife et ont riait, soit Hermione Granger se lançait dans un débat avec Ombrage. Lily prit sa baguette, la fit tourner dans un sens puis dans l'autre tous en répétant intellectuellemtn la deuxième éventualité.

La baguette ne cessa pas de tourner lorsque son souhait s'acheva. Elle passait le temps. Devenue cadran elle faisait tourner son aiguille.
La jeune Northfelle possédait une capacité qui faisait défaut à certains, oublier le contexte ou se trouvait son corps pour passer le temps en faisant quelque chose de banal.
Le cour, tous les savait, allait être d'une banalité et d'un ennuit consternant. La déception était lourde comme prévue et cette révélation leur étaient parvenue dès les premiers mots d'ombrage. Le bas du visage de Lily disparut dans son immense écharpe. Après tout, en plus d'être chaude, elle était douce.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyLun 23 Juin 2008 - 13:03

Pied droit ou pied gauche ? Gauche la vie vous sourira, droit vous vous retrouvez avec un double cours de Défense contre les Forces du Mal avec Ombrage ! Et au grand malheur de Lucy, le premier pied qu'elle posa fut le droit ! Misère ! Lucy passa une main dans ses cheveux foncés puis se leva de son lit et se dirigea vers le miroir. Quelle tête épouvantable. Il faut dire que la nuit avait était agitée par des rêves de crapaud - sûrement parce qu'elle savait ce qui l'attendait le lendemain - puis des rêves de piano - les vieux souvenirs - et des rêves de famille ou l'on ne voit que la personne qu'on souhaite la mort. Lucy soupira pendant que ses camarades de dortoir se réveillaient. L'adolescente s'habilla, se coiffa, se maquilla puis sortit du dortoir. La salle commune était vide. Elle traversa la pièce puis sortit. Les cachots étaient glacés mais Lucy était habitué à cette température, après y être passé près de cinq ans. Lorsqu'elle arriva dans le hall, la serpentard ne fut pas surprise de voir les visages grognon ou en colère. Le fait d'avoir un double cours collectif avec Dolores Jane Ombrage ne réjouissait personne. Lucy déjeuna dans la Grande Salle puis partit à son premier cours de la matinée. Il se révéla que c'était Histoire de La Magie et Lucy put dormir un peu plus. Malgré le maquillage, on voyait bien son air fatigué. Mais certaines personnes pensaient peut-être à cause du cour qui allait suivre ? La cloche sonna trop vite au goût de Lucy. D'habitude elle voulait accéléré le temps, mais aujourd'hui elle aurait préféré le contraire. Elle attrapa son sac noir, puis sortit de la salle, dans les dernières. Elle marchait doucement. Comme si elle avait une douleur affreuse dans les jambes. A l'angle d'un mur, elle l'a vit. La porte qui menait aux enfers... Lucy poussa un soupire sonore, puis comme les autres rentra dans la classe. Le crapaud était derrière son bureau un sourire peu convaincant sur ses lèvres. Un noeud noir était posé sur ses cheveux bouclés se qui renforça la colère de l'adolescente. * Calme-toi ! Tu dois êtres de son côté ! * pensa Lucy en passant devant Ombrage comme si c'était une décoration repoussante. Les tables avaient été repoussées au fond de la salle, laissant des banc et des chaises sur le sol de pierre. Lucy s'assit au troisième rang, contre le mur, une chaise vide à sa gauche. Elle n'avait pas cédé à la tentation de se mettre le plus loin d'Ombrage, c’est-à-dire, au fond. Peu à peu la salle se remplit et Lucy ne remarqua même pas que quelqu'un c'était assis à ses côtés. La voix d'Ombrage la ramena à la réalité.

« Bien le bonjour, mes chers petits élèves. »

* À l’aide ! On n’a pas tous onze ans que je sache ? * Pensa Lucy en regardant à dix centimètres au-dessus de l’épaule d’Ombrage pour ne pas s’énerver encore plus. Quel horrible crapaud, avec son sourire à vous faire exploser de rage. * Calme toi Lucy, tu es censé être de son côté, ne l’oublie pas. * Mais cela ne fit qu’accroître sa mauvaise humeur. Sa mère l’avait obligé à se ranger du côté du Ministère, donc d’Ombrage. Pourquoi ? Parce que sa mère avait des soucis avec le Ministère à cause d’une histoire de Magie Noire et c’était à Lucy de lui réglé ses problèmes. Lucy soupira d’ennui, mais Ombrage ne la remarqua pas. Soudain, le regard de Lucy fut attiré par un jeune homme assit un peu plus loin. * Mais c’est Regis ! * Elle aurait voulu l’appeler, mais plus qu’il se trouvait à l’opposé d’elle, sa aurai été ridicule de crier son nom sous le nez d’Ombrage. Lucy le regarda, mais celui-ci était occupé à manger des bonbons de Bertie Crochue. L’adolescente eut un sourire puis tourna la tête vers le tableau. Ombrage parlait encore. Lucy entendit quelques mots : masse populaire… tord… adolescents mal mûris… manque de connaissances tels que vous. Lucy haussa un sourcil. Vraiment ? Peut-être qu’elle était en manque de connaissance mais certains dans sa classe, n’était pas en manque mais en sur connaissance. Vieille harpie, va ! Lucy n’était pas la seule à réagir ainsi. Beaucoup dans la classe la regardèrent d’un air indigné voir méchants. D’autres restèrent impassibles. Sûrement, n’avait-il pas entendu la phrase d’Ombrage. Lucy se mordit la lèvre pour s’empêcher de dire quelque chose à haute voix. Pour qu’Ombrage ne la remarque pas, elle fit semblant de ramasser sa baguette.

« Pour commencer : connaissez-vous les Trois Lois pédagogiques instaurés – à bon escient – par le Ministère de la Magie ? »

Lucy mit cinq minutes à comprendre le sens de la phrase, tellement son esprit était loin de la classe, sur des nuages avec ses moutons. * Non pas tes moutons Lucy ! * L’adolescente regarda Ombrage puis vit des mains se lever. Elles n’étaient pas nombreuses, mais peut-être assez pour satisfaire Ombrage. Lucy en était sûre, sa main ne risquait pas de se lever.
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Dolores Ombrage
Dolores Ombrage
PERSONNEL DE POUDLARDProfesseur de potions
    PERSONNEL DE POUDLARD
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SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE:
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyMer 25 Juin 2008 - 11:59

[Bien, la majorité d’entre vous ont posté à temps. Aucune rigueur de leur sera tenue. En revanche, Miss Loughlin se verra gratifiée d’un avertissement. Que cette sanction vous serve d’exemple.]

[HJ : Je sais que poster en cours n’a rien de réjouissant, aussi je vais vous faciliter la tâche. Pour les prochains posts, ne posteront que ceux qui lèvent la main ou interviennent oralement. Je sais que, pour les autres, il n’est pas gai de poster pour ne rien dire. Maintenant, si vous tenez absolument à poster, je ne vous empêche certes pas.]

Quand l’on pose une question, jeunes effrontés, la politesse impose d’afficher un air intéressé. Même si l’on ignore la réponse. Même si l’on n’en a cure. Le propre de l’étudiant est de développer une salve de respect, bien nourrie, à l’égard des supérieurs. Et le comble de la courtoisie est – bien entendu – de lever une main bien droite pour risquer une réponse. Dolores était une femme tolérante. L’erreur était possible – bien que regrettable. Aussi se tromper n’amènerait aucune sanction, l’essai se serait démarqué et récolterait des mérites. Seulement voilà : en règle générale, l’adolescent se voulait timide et réservé. La présence d’un public le troublait. Il avait peur, peur du regard d’autrui. Peur d’éventuelles réflexions moqueuses. Il ne fallait pourtant pas. Il était déconseillé de le faire. La Grande Inquisitrice ne s’était-elle pas proposée d’être leur amie ? Elle tendait gentiment la main mais, là encore, ils n’avaient pas assez cran pour la saisir. Ce n’était pas vraiment grave, n’est-ce pas ? Ces enfants, à en croire le professeur Rogue, étaient limités. Ils avaient besoin de temps, d’un peu plus de temps. Elle arpenta la salle de classe de long en large, dévisageant chaque âme de ses yeux gourmands, patientant une tentative. Hélas, rien. L’espace de quatre-vingt six secondes exactement, seul un silence transi avait balayé l’espace. Allons…

- Vraiment personne ? Vos parents ne vous ont donc jamais inculqué la moindre notion administrative ? Il devient évident que le manque d’éducation trouve progressivement sa source.

Vent de colère, cette fois. Toujours le silence. Ce n’était pas grave. Dolores ne s’en trouvait pas vexée pour autant. Si elle aimait la franchise, elle ne haïssait pas le calme. En revanche, les…

- Chuchotements ! Qui perturbe la concentration ?

Ses pupilles dilatées plongèrent vers le fond du local. Erin Van Hall et Bill Kaulitz étaient penchés l’un vers l’autre, une insolence au bout des lèvres. Si la surprise les interrompit, la Grande Inquisitrice eut le temps de saisir « bourrage de crânes » et « rien à craindre ». Deux épines sur la rose. Des pseudos-Potter. Petits rebelles en montée, n’est-ce pas ? Dolores Ombrage s’avança à petits pas vers le couple, se pencha sur eux, et minauda :

- Je ne doute pas de votre certitude en matière de compétences éducationnelles, mais je vous serai gré de vous abstenir durant mes heures.

Elle se redressa, s’adressant maintenant à l’entièreté de la classe.

- Car laissez-moi être bien claire à ce sujet. Mon programme a été étudié, expérimenté et approuvé par le Ministère. Il se veut efficace et sans faille. Le critiquer, le remettre en question, revient à renier les valeurs ministérielles sur lesquelles repose notre société. Or, je ne tolèrerai pas les renégats. Me suis-je bien faite comprendre ? Je sais que le dénommé Potter fait circuler des rumeurs abracadabrantes sur l’inefficacité de mes pratiques. Pures affabulations. Tout sympathisant de cette opinion se verra sévèrement sanctionné. Quant à l’instigateur de ce mouvement, nul doute que ses jours sont comptés dans cette école.


Et, se redirigeant vers le tableau, elle annonça :

- Vingt points de moins pour Serdaigle. Que cet échec vous apprenne l’effort et la rigueur.


Il y avait maintenant une sorte de crainte diluée dans l’air. Bien, bien. La déclaration avait eu son petit effet. Il convenait maintenant de recentrer les attentions et d’aborder le thème du débat. Le professeur de Défense pointa sa baguette, laissant des lettres rondes s’inscrire au tableau.


- Personne ne s’avérant en mesure de m’énoncer les Trois Lois Ministérielles, veuillez en prendre conscience :


Le tableau noir affichait à présent :
Citation :

Les Trois Lois Ministérielles concernant l’éducation :

1) Restreindre les méthodes d’apprentissage à de la théorie novatrice et constructive.
2) Sécuriser, voire raréfier, les exercices pratiques en se limitant à la première des taxonomies de Phyliard.
3) Evaluer la profession au sein de l’apprentissage.
Face à ces trois maximes sacrées, le professeur Ombrage émit une petite toux satisfaite, humecta ses lèvres et défendit :

- Suite ce premier éclaircissement, je doute que quiconque, dans cette pièce, trouve encore à critiquer l’infaillibilité de notre système.

Et, honnêtement, elle doutait fortement que quiconque soit en mesure de prendre la parole.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptySam 5 Juil 2008 - 4:11

Bla bla bla, bla bla bla, bla bla bla.

Cela pensé, Cennyd offrait a qui le regardait l'air studieux, concentré et admiratif de tout élève devant un professeur si visiblement au dessus de lui par l'intelligence, la culture, le savoir et, n'ayons pas peur d'en rajouter des tonnes, l'élégance. Il avait dans sa main gauche une plume prête à prendre des notes et dans la droite la cuisse de sa voisine. D'ailleurs son pied aussi s'était enroulé autour de la jambe de la demoiselle et faisait des choses pas très catholiques.


- Vraiment personne ? Vos parents ne vous ont donc jamais inculqué la moindre notion administrative ? Il devient évident que le manque d’éducation trouve progressivement sa source.

Devant, derrière et autour de lui de nombreux idiots s'agitaient. Même les serdaigles bavardaient ce qui n'était pas peu dire étant donné le coté habituellement studieux des élèves de cette maison. Mais on pouvait les comprendre. Ce genre de discours était soporifique et les pauvres sang impurs n'étaient pas toujours capable de se contrôler. On ne pouvait pâs leur reprocher de se comporter avec si peu de manière. C'était dans leur sang. Et puis il fallait dire que la derniere phrase n'avait aucun sens.

- Chuchotements ! Qui perturbe la concentration ?

Cennyd, par prudence, cessa immédiatement son manège avec sa voisine et, suivant le troupeau, se retourna vers les deux serdaigles. La timide décoiffée et l'hybride croisé mi cocker, mi marilyn manson. Amusant c'était la premiere fois qu'on les voyait ensemble ces deux la. Aucun doute que la rumeur allait se répendre et que l'hymen de Bill et d'Erin serait célébré dans le sang des célèbres colles roses. Le crapaud les repéra aussi et se dirigea vers eux, un peu comme la méchante directrice dans Matilda de Dhal. Oui, Cennyd lisait. Parfois. Quand on ne le regardait pas.

- Je ne doute pas de votre certitude en matière de compétences éducationnelles, mais je vous serai gré de vous abstenir durant mes heures.

Educationnelles ? Oh... joli nouveau mot. A ajouter dans la liste des Ombragisme. Toujours l'air sérieux et concentré, le jeune homme prit son parchemin sur les genoux et nota rapidement les premieres perles de l'heure. Educationnelle. A ressortir dans son prochain devoir tiens !

- Car laissez-moi être bien claire à ce sujet. Mon programme a été étudié, expérimenté et approuvé par le Ministère. Il se veut efficace et sans faille. Le critiquer, le remettre en question, revient à renier les valeurs ministérielles sur lesquelles repose notre société. Or, je ne tolèrerai pas les renégats. Me suis-je bien faite comprendre ? Je sais que le dénommé Potter fait circuler des rumeurs abracadabrantes sur l’inefficacité de mes pratiques. Pures affabulations. Tout sympathisant de cette opinion se verra sévèrement sanctionné. Quant à l’instigateur de ce mouvement, nul doute que ses jours sont comptés dans cette école.

Bla bla bla bis. Le serpentard calqua son expression sur celle des autres, gardant tout de même un petit sourire à voir les points des serdaigles baisser. Les verts et argents remporteraient la Coupe cette fois. C'était une question d'honneur. Il ne pouvait pas partir sur un échec. Oui, il se le promettait, il ferait tout pour faire gagner sa maison. Et quand il disait tout, cela voulait aussi dire qu'il ne reculerait devant rien.

Le cours reprit enfin son cours (mauvais jeu de mot qui ne le fit même pas sourire, la fatigue, comme d'habitude, se faisait sentir). Les trois lois ministérielles furent affichées au grand damn d'Ann qui levait la main. Quoique vu son visage, il aurait probablement dit une bêtise. Les bleus étaient décidément en bien mauvaise posture.

C'est alors que le capitaine de l'équipe de quidditch commença à s'ennuyer. La toux d'Ombrage montrait qu'elle avait gagné ce qui était hors de question. Avant de savoir ce qu'il allait dire, Cennyd se leva et demanda la parole. Le silence se fit, il allait être le premier à intervenir dans le cadre du cours. S'amusant intérieurement du suspens, le serpentard prit le temps de bien regarder la salle, ses yeux s'attardant tout particulièrement sur une premiere année de poufsouffle roulée en boule dans un coin, puis sur Azéline, Irina, et quelques autres belles filles. Enfin, ses yeux gris revinrent sur le crapaud rose et il se lança.


"Je me demandais, Mademoiselle, si vous auriez l'amabilité d'expliquer à mes camarades ce qu'est précisément la première des taxonomies de Phyliard. Je ne saurais l'ignorer bien entendu mais il est parmi nous des enfants découvrant tout juste le monde de la magie et je doute que les moldus soient assez évolués pour connaître précisément les principes qui régissent ce monde..."

Sourire presque moqueur, visage sérieux et concerné, yeux d'acier qui essayait de sonder au plus profond de son âme. Il se fichait totalement des sang de bourbes et plus encore des premières années. Il les laissait avec plaisir à Majandra. Mais Ombrage était à lui. Il voulait se faire bien voir, il DEVAIT se faire bien voir. Un appui au ministère était plus qu'une aide lorsqu'on voulait devenir auror. C'était indispensable.
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyLun 7 Juil 2008 - 10:07

Etrangement, l’appui visuel du tableau ne sembla pas conforter les esprits. Bien au contraire, il diffusa une certaine opacité, comme une chape interrompant tout effort. Presque sceptique, Dolores relut ses trois maximes, une grimace de décryptage sur le visage. Elles étaient claires et particulièrement explicites. Grand Dieu. Le niveau était décidément bien plus bas que ce qu’elle n’aurait pu imaginer. Elle diagnostiqua dans un coin de sa tête, bien décidée à en faire rapport ultérieurement. A porter son attention sur la classe, néanmoins, une surprise la prit. Doublement. D’une part, en provenance d’un frêle Serdaigle. La main hésitante, à moitié résignée, les yeux fuyants. De l’autre côté, un large Serpentard, hautain et froid, qui s’était entièrement dressée, imposant sa personnalité. Il écrasait son concurrent direct. De manière implicite, bien sûr. Uniquement par le biais du charisme. Une fraction de seconde de réflexion posa Ombrage en dilemme. Interroger le timoré n’apporterait certainement rien d’instructifs. Une divagation hasardeusement correcte, tout au plus. Or, il était crucial de ne pas ouvrir les échanges par une erreur. Question de psychologie. En revanche, ouvrir l’initiative à Cennyd (car elle l’avait bien identifié) affirmerait une certaine autorité vis-à-vis d’elle. Sous une certaine optique, il lui forçait la main. Inconsciemment, le choix était déjà fait. Les rouages techniques d’Ombrage avaient déjà opté pour la théorie.

- Souhaiteriez-vous intervenir, Monsieur McAyr ?


Elle s’avança de quelques pas dodus, passa une langue épaisse sur ses lèvres. Elle s’apprêtait à gober la première ineptie. Celui-là n’avait pas intérêt à décevoir. Il ne l’y avait pas encore habituée.


- Je me demandais, Mademoiselle, si vous auriez l'amabilité d'expliquer à mes camarades ce qu'est précisément la première des taxonomies de Phyliard. Je ne saurais l'ignorer bien entendu mais il est parmi nous des enfants découvrant tout juste le monde de la magie et je doute que les moldus soient assez évolués pour connaître précisément les principes qui régissent ce monde...

La Grande Inquisitrice ne sut pas vraiment comment interpréter le « Mademoiselle ». Très certainement comme un affront déguisé. Le reste du discours, il fallait l’avouer, était justement prononcé. Voilà un garçon qui pratiquait l’hypocrisie à plein temps, c’en était aisément repérable. Mais Dolores aimait cet état d’esprit. Forcer la sympathie ne pouvait apporter que des avantages ; bien plus tard, des promotions. Sans doute était-ce un ambitieux. Eh bien ! S’il continuait sur cette voie, elle se ferait un plaisir de l’appuyer, n’est-ce pas ?

- Une excellente question, Monsieur McAyr. Oh oui ! Vraiment ! Voyons voir, dix points pour Serpentard. La recherche de pertinence se doit d’être récompensée.

Cette dernière phrase se voulait adressée à l’ensemble de la classe. Un peu comme un conseil. « Travaillez dur et vous serez applaudis ». D’un geste empreint de noblesse, Dolores pointa sa baguette. Le tableau s’effaça aussitôt, traça de nouvelles indications.


Citation :
Les taxonomies de Phyliard :

1) Mémorisation
2) Connaissance
3) Compréhension
4) Application

Encore une fois, tout était parfaitement clair à ses yeux. Ce qui signifiait que personne n’y comprenait goutte. Que de lacunes ! C’était effrayant. Elle se décida bonne âme et expliqua :

- Pour votre information, le terme « taxonomie » désigne les niveaux de définition des objectifs pédagogiques. Vous en voyez ici les quatre paliers. « Mémorisation » car il s’agit de l’étape cruciale de vos études. Avant même de comprendre ce sur quoi vous travaillez, vous devez être capable d’en réciter les premiers fondements. D’une traite. Dans un par-cœur impeccable. C’est essentiel. Imaginez-vous remplir vos fiches d’Interactivité Sorcière des Métiers. Penserez-vous d’abord à l’utilité de votre profession ? Bien sûr que non ! Vous rédigerez, avant toute chose, votre bon respect des législations imposées ainsi que les théories que vous prenez comme modèle. Ce qui est, avant toute chose, le rôle réel de l’école.

Et elle partit d’un petit rire cristallin qui soulignait parfaitement l’évidence de la situation. Là encore, le trouble vint affaisser ses traits. Etait-ce un accès de paranoïa de sa part ou bien une élèves dormait dans le fond ? Franchement ! Comment pouvait-on somnoler face à la diffusion d’éléments aussi passionnants, de bout en bout ? Elle éleva la voix :

- Mais peut-être que Miss VanHall a un avis bien plus fondé en la matière sur les taxonomies de Phyliard – pourtant reconnues depuis plus de trois siècles. Nous serions ravis d’entendre votre version.

Et, les mains sur les hanches, elle observa la jeune Serdaigle s’éveiller en sursaut pour lancer des coup d’œil hagards alentour. Une délectation cruelle l’envahit alors.

[HJ : Vous l’aurez compris, la prochaine à poster sera Erin. J’ai un peu anticipé tes actions, Miss, j’espère que tu m’en veux pas ;) Tu as jusqu'au 14 juillet. Ah, au fait, désolé pour le côté très rébarbatif du post. Même moi ça m’a fait chier et je n’y comprends rien XD Mais Ombrage est TRES mauvaise pédagogue. Donc si vous trouvez ça insipide et soporifique : tant mieux ! C’est le but.]
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MessageSujet: nt [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyLun 7 Juil 2008 - 15:18

Et patati, et patata. Ca allait continuer comme ça encore longtemps? Bon, allons. Erin soupira longuement, puis elle croisa les bras, pour s'empêcher de se tordre les doigts comme elle le faisait quand elle s'ennuyait d'habitude. En fait, c'était particulièrement comique de voir Ombrage partir toute seule dans son délire, tellement contente d'avoir affaire à une bande d'ignares qui ne savent rien à rien *aha, la bonne blague* et qu'elle regardait de haut, sans grande considération pour autrui. En fait, Erin, en ce moment, se demandait si Ombrage était le genre de personne à avoir tout simplement de la considération pour autrui, ne serait-ce que de considérer l'autre comme étant son égal. Oh non. Ombrage ne voyait qu'elle, et son pouvoir, rien d'autre. L'hégémonie sur tout ce qui se rapporte de près ou de loin à l'école. Oui, c'était comique de voir cette femme haute comme trois pommes, gluante et empâtée dans ses faux airs sucrés régner sur tout ce qui vivait dans ce château, en maître incontesté et inconstestable. Vraiment. Il faudrait être fou pour oser faire preuve de répartie devant un tel personnage, mais là, il fallait avouer qu'elle dépassait légèrement les bornes.

Vingt points de moins pour Serdaigle. Que cet échec vous apprenne l’effort et la rigueur

Tiens. Qu'est ce que je disais? Erin haussa un sourcil, sceptique. Allons. Ne dites pas que vous comptez leur apprendre la rigueur par la manière forte? C'est une blague? La jeune préfète lança un regard noir à la Graaaaande Inquisitrice, celle qui n'avait jamais aussi mal porté son titre. Par la force des choses, il fallait dire que le prénom Dolores lui sied à ravir...L'adolescente leva les yeux au ciel, puis elle replongea dans sa torpeur, légèrement boudeuse. Non, elle ne se laisserait pas faire. Pas par ce crapaud. elle pourrait sucrer tous les points de Serdaigle, qu'elle le fasse si ça lui chante! Ca ne lui donnerait qu'une raison de plus pour se révolter, pour la haïr, pour faire rêver Erin de lui faire mordre la poussière. Elle ne laisserait pas cette bonne femme prendre le contrôle des opinions de Monsieur X ou Mademoiselle Y. La préfète regarda d'un oeil noir le Serpentard de septième année s'exprimer, à grand renfort de fayottage et de sourires tous aussi hypocrites les uns que les autres. Dieu, qu'il pouvait l'énerver ce type! Erin risqua un coup d'oeil dehors, le temps était maussade, pas vraiment de quoi s'y intéresser davantage. Bref. Elle écouta à moitié le topo d'Ombrage sur les Taxi choses, puis elle replongea dans sa torpeur, regardant d'un oeil à moitié vide le tableau qui se couvrait de nouvelles inscriptions. Tiens? Elle voulait la version des faits d'Erin? La préfète afficha un sourire, puis elle se leva, pour se distinguer de la masse, avant de poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis son petit coup de gueule de tout à l'heure.

Vous dites que...les rumeurs disant que Celui Dont Le Nom Ne Doit Pas Etre Prononcé sont infondées, mais qu'en savez vous? Quand vous dites...Que celui qui soutiendra cette cause...cette opinion sera sanctionné; cela veut donc dire que nous ne sommes plus libres de penser ce que l'on souhaite? On doit donc se conformer à une opinion canonique, même si cette dernière est potentiellement erronnée?

Oh, Ombrage n'apprécierait pas l'affront. Mais c'était pas vraiment ce qui pourrait arrêter Erin. Elle voulait son opinion sur ses foutues taxonomies? Qu'à cela ne tienne, elle allait s'exprimer à nouveau, même si sa réponse avait de fortes chances de lui déplaire.

Les taxonomies sont une instituion que je ne remets pas en doute, ne disposant pas des compétences nécessaires pour pouvoir le faire, mais je suis quand même sceptique face à ce...A l'usage qu'on puisse en faire de nos jours. Vous prônez le primat de la théorie sur la pratique, mais qui dit qu'une fois confrontés à la réalité cela va fonctionner? Je sais que j'ai entendu parler d'un truc, par exemple, quand on souhaite apprendre une langue étrangère. Il suffit de bien connaître la langue maternelle pour pouvoir parler une langue voisine, mais êtes vous certaine que cela vaut aussi pour un sortilèges? Parce que en admettant qu'on veuille lancer un Expelliarmus, C'est vraiment possible de pouvoir le lancer si on en connaît le sens, l'éthymologie du sortilège, la consonnance de chaque syllabe, la modulation de la voix, la façon de le prononcer, son histoire, le récit de sa découverte, ou son invention? Si vous réussissez à apporter une preuve empirique qu'on puisse apprendre à lancer un sortilège en le connaissant en théorie, je veux bien adhérer à cette hypothèse.

Autrement dit...Erin ne se contentait que de croire ce qu'elle voyait. Cet apect cartésien de sa personnalité constrastait sans aucun doute avec son habituel air échevelé et rêveur, mais qu'importe. Ne soyons pas si manichéens. Il y avait de la réalité dans le rêve et le rêve dans la réalité. Erin, après son petit discours, ne se rassit pas tout de suite. Elle voulait être à armes égales avec Ombrage. Etre a la même hauteur qu'elle. La regarder droit dans les yeux, guettant sa réaction.Elle crut bon d'ajouter.

Pourquoi le Ministère tient tant à exclure la pratique?


------

[voilà, j'ai fait aussi vite que j'ai pu, et du mieux que je pouvais, c'est vraiment pas terrible et je m'en excuse, mais j'ai préféré répondre maintenant pour ne pas bloquer le cours x) ]
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyJeu 17 Juil 2008 - 12:11

A partir du moment où Erin s’était levée, Ombrage compris que quelque chose n’irait pas. Où avait-elle relevé les indices, en revanche, nul n’aurait su le dire. Peut-être était-ce dans ce demi-sourire plein d’impatience. Dans ces lèvres pourpre qui retenaient à grands maux un avis balafré. Au fond de ce regard innocent qui hurlait de rire. Dolores venait de parler de taxonomies. Voilà que Miss VanHall répliquait par le pseudo-retour d’un Mage Noir. Un Potter au féminin. Le temps du petit discours mal fondé, la Grande Inquisitrice se contenta de plisser les yeux et de hocher la tête. Symboliquement, cet acquiescement annonçait « Oui, oui, bien sûr, encore une illuminée ». Explicitement, il dénonçait « Oh, je comprends que vous soyez dans le doute ». L’art excessif allait être de réfuter tous ces arguments rocambolesques sans se montrer vexée. Sur le ton de la conversation et de la politesse. En négociations. Car c’étai avant tout de cette manière que l’on réglait les conflits. Aussi, une fois la dernière syllabe articulée, Dolores se trancha-t-elle d’un sourire, long et faux, qui ne manquerait certes pas d’agacer son interlocutrice.

- Savez-vous, Miss Van Hall, depuis l’incident tragique ayant provoqué la mort de Cedric Diggory, aucune preuve réelle du retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom n’a été amenée. La vie a simplement… continué son cours. Sans remous ou autres perturbations. Il ne s’agit là que d’un mensonge perpétré par un adolescent en quête d’un peu de gloire supplémentaire. Aussi, sanctionner pareilles diffamations ne peut être que bénéfiques pour vos esprits. Après, je vous empêche là de perdre pied. Ou encore du gaspiller du temps en doutes sans sources valables. Et Merlin sait que le temps est une chose précieuse.

Voilà qui avait dû remettre chaque chose à sa place. La plupart des mines du groupe classe se voulaient dubitatives et non insolentes. Probablement réfléchissaient-elles à l’impact véridique des mots prononcés. Dans le cas contraire, un air de fausse réflexion leur allait très bien. Erin Val Hall, quant à elle, demeura debout, très probablement impressionnée. Et voici une qui ne poserait plus de problèmes à l’avenir, Ombrage en aurait mis ses bagues à brûler. Un nouveau sourire vint éclairer les traits de Dolores, après quoi elle tourna les talons et se dirigea vers le tableau, bien disposée à poursuivre le débat. C’est à cet instant que la même voix aiguë de la Serdaigle lui poignarda les oreilles, la figeant sur place. Empruntant le timbre de la raison et de la recherche avisée de pertinence, cette petite peste incrédule démonta l’entièreté du système éducatif de la Grande Inquisitrice. C’en était assez ! L’impertinence n’avait que trop débordé de cette bouche révolutionnaire. Dolores vit volte-face. Elle ne souriait plus du tout. Son visage était de marbre et, de son ton de petite fille, elle entreprit de réagir aux moindres propos d’Erin. Si bien que le débat devint une joute. Une guerre acharnée de propagande.

- Vous prônez le primat de la théorie sur la pratique…

- Le Ministère tout entier le prône…

- …mais qui dit qu'une fois confrontés à la réalité cela va fonctionner?

- Vous ne devrez pas les utiliser dans la réalité, ma chère enfant…

- C'est vraiment possible de pouvoir le lancer si on en connaît le sens, l'étymologie du sortilège, la consonance de chaque syllabe, la modulation de la voix, la façon de le prononcer, son histoire, le récit de sa découverte, ou son invention?

- La question ne se pose même pas et traduit de votre part un…

- Si vous réussissez à apporter une preuve empirique qu'on puisse apprendre à lancer un sortilège en le connaissant en théorie, je veux bien adhérer à cette hypothèse.


La population toute entière retint son souffle. Dolores fixa Erin avec tant de rage que ses yeux donnaient l’impression de vouloir sauter de leurs orbites. Et, comble du comble, croyant bon de tout achever par une phrase terminale, elle ajouta :

- Pourquoi le Ministère tient tant à exclure la pratique?

Oui, oui, oui. Cette fois-ci, Erin tenait absolument à se faire verbaliser, cela ne faisait aucun doute. Eh bien qu’à cela ne tienne, Dolores lui offrirait ce qu’elle recherchait. Même si, avant toute chose, il convenait de ne pas perdre la face et de répliquer à ce discours malencontreux. D’un geste souple, elle sortit sa baguette de sa poche. Quelques élèves crurent voir là une attitude offensive, mais le professeur Ombrage se contenta de tapoter le bout de son instrument sur sa paume. Histoire de paraître menaçante. Prête à lancer un sort à la vitesse de l’éclair.

- Miss Van Hall, vous n’êtes ni intelligente, ni entreprenante. Vos petits propos malsains ne sont dus qu’à une tentative pour troubler la concentration volontaire cette classe. Je vais néanmoins éclaircir les choses une bonne fois pour toute.

Et, croisant les mains derrière son dos, elle adopta ce ton sentencieux, de femme d’affaire, qu’elle avait déjà laissé paraître lors du festin de début d’année.

- A partir du moment où une théorie précise et adaptée vous est transmise, il ne fait aucun doute qu’elle pourra glisser sur un aspect plus pratique sans problèmes récurrents. Vos épreuves de B.U.S.E.s requièrent cet exercice, qu’il ne tient qu’à vous de pratiquer lors de vos heures d’études. Il s’agit, avant toute chose, d’une démarche personnelle et sérieuse qui traduira – au jour venu – vos compétences autonomes en matière de sorcellerie. Aussi ne vais-je pas commettre les mêmes erreurs que mes prédécesseurs. Ceux-là ont non seulement mis votre sécurité en danger mais vous ont également insufflé une vue du cours totalement inadaptée. L’objectif principal de la Défense contre les Forces du Mal est de connaître les bases des Usages Occultes Défensifs de manière à l’exploiter au maximum de leurs capacités. Cette exploitation, quant à elle, ne dépend absolument pas de mon rôle d’enseignante. Il s’agit là d’un pôle extra-scolaire que vous entamerez une fois vos A.SP.I.C.s empochés.

Elle s’approcha d’un pas lent du banc d’Erin, poussant sa respiration à un sifflement rauque et excédé.


- Aussi, Miss Van Hall, le Ministère tient en premier lieu à préserver la sécurité de vos études. La théorie y tient une place primordiale. En temps de guerre – puisque vous ne paraissez ne jurer que par cet aspect – on appelle cela « connaître l’ennemi ».

Voilà qui était très justement dit, n’est-ce pas ? Une ambiance pareille à une chape de plomb venait de couler sur la salle de classe. Ombrage, encore une fois, venant de démontrer son extraordinaire talent pour les grands monologues pompeux et empreints de noblesse. Elle venait de casser une petite anarchie dans l’œuf. Par ailleurs, pour renforcer cette impression, l’essentiel était de condamner la source de l’agitation. Elle minauda de sa voix délicieusement sucrée :

- Au fait, vos aptitudes à essayer de créer un mouvement d’opposition vous coûteront une retenue. Tenez vous-en pour dit. Veuillez maintenant, tous, recopier les taxonomies de Phyliard. Après quoi Monsieur Wagner nous confirmera pourquoi l’utilité de ce système se veut sans faille.

Il était temps de revenir aux motivations premières du débat : la prise de confiance.

[Voilà. Prospy, je te donne dix jours pour répondre (jusqu'au 27, donc). Après quoi je clôturerai le cours. Faut pas tirer en longueur ce qui est chiant, non plus :P]
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyVen 18 Juil 2008 - 2:48

Prosper se donnait raison d’être angoissé par ce cours. L’atmosphère était étrangement tendue et Serdaigle avait perdu vingt points à cause de ses idiots de voisins, à savoir Van Hall et Kaulitz, qui doutaient de l’efficacité du programme du Professeur Ombrage et se permettaient de partager leur opinion. N’avaient-ils pas encore compris que le « Survivant » n’était qu’un pauvre mythomane en manque d’attention ? Il suffisait de le voir, cet adolescent perturbé, pour se rendre compte à quel point son esprit était tordu. Le sortilège de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom avait peut-être laissé des séquelles quinze ans plus tôt après tout…Le jeune Wagner ajusta distraitement le nœud de sa cravate, tout en portant une attention presque religieuse aux paroles d’Ombrage. Les Trois Lois Ministérielles; il devait absolument les noter, question de les connaître par-cœur la prochaine fois qu’une question de ce genre serait posée. Tout en prenant soin de faire le moins de bruit possible, il s’empara de son cahier de notes, attrapa un stylo-plume qu’il répugnait habituellement à utiliser et nota rapidement sur une page ce qui s’affichait au tableau.

Le silence s’était installé, un silence divin qui fit croire un instant à Prosper que ses camarades commençaient peut-être à apprécier la pertinence de ce cours. Ou alors qu’ils s’étaient endormis…Ce qui serait peu probable, hm ? Mais alors qu’il refermait son cahier de notes, une voix, le genre de voix qu’il préférait ne jamais entendre, s’éleva dans la salle. McAyr.


« Je me demandais, Mademoiselle, si vous auriez l'amabilité d'expliquer à mes camarades ce qu'est précisément la première des taxonomies de Phyliard. Je ne saurais l'ignorer bien entendu mais il est parmi nous des enfants découvrant tout juste le monde de la magie et je doute que les moldus soient assez évolués pour connaître précisément les principes qui régissent ce monde... »

Mais…? Il n’avait pas raconté de bêtises, c’était même…intéressant comme question, mais…Mais il s’attirait toute la bonne attention, cet idiot ! Le Professeur Ombrage allait sûrement être ravie d’entendre une telle chose et le Serpentard serait bien vu. Non, c’était impossible, il ne pouvait pas être mieux vu que lui. Surtout pas McAyr. Le Bleu et Bronze redressa les épaules, ouvrit de nouveau son cahier de notes, et se prépara à prendre en note tout ce qu’il entendrait. Il grimaça néanmoins légèrement lorsque Serpentard se vit attribuer dix points supplémentaires. Si la situation continuait ainsi, Serpentard gagnerait la coupe. Et ça, pas question.

« Pour votre information, le terme « taxonomie » désigne les niveaux de définition des objectifs pédagogiques. Vous en voyez ici les quatre paliers. « Mémorisation » car il s’agit de l’étape cruciale de vos études. Avant même de comprendre ce sur quoi vous travaillez, vous devez être capable d’en réciter les premiers fondements. D’une traite. Dans un par-cœur impeccable. C’est essentiel. Imaginez-vous remplir vos fiches d’Interactivité Sorcière des Métiers. Penserez-vous d’abord à l’utilité de votre profession ? Bien sûr que non ! Vous rédigerez, avant toute chose, votre bon respect des législations imposées ainsi que les théories que vous prenez comme modèle. Ce qui est, avant toute chose, le rôle réel de l’école. »

Et s’il y avait bien quelqu’un en total accord avec ces dires, c’était Wagner, qui termina de quelques traits droits et soignés l’écriture des taxonomies de Phyliard ainsi que l’explication d’Ombrage. Mémoriser. Sa vie se résumait à mémoriser ce qu’il apprenait.

« Mais peut-être que Miss Van Hall a un avis bien plus fondé en la matière sur les taxonomies de Phyliard – pourtant reconnues depuis plus de trois siècles. Nous serions ravis d’entendre votre version. »

Prosper tourna la tête vers sa voisine, qui venait d’être violemment sortie de ses rêveries. Décidément, elle avait intérêt à dire quelque chose d’intéressant si elle ne voulait pas faire perdre d’autres points à leur maison. D’ailleurs, si un autre Serdaigle se permettait de faire perdre des points à leur sablier, l’adolescent se promit de leur adresser personnellement un mot. Non, mais oh, s’ils voulaient gagner la coupe, c’était avec de l’application, de la passion, de la minutie…Pas avec des protestations, de la somnolence et encore moins du dérangement en classe.

« Vous dites que...les rumeurs disant que Celui Dont Le Nom Ne Doit Pas Être Prononcé sont infondées, mais qu'en savez vous? Quand vous dites...Que celui qui soutiendra cette cause...cette opinion sera sanctionné; cela veut donc dire que nous ne sommes plus libres de penser ce que l'on souhaite? On doit donc se conformer à une opinion canonique, même si cette dernière est potentiellement erronée ? »

Quelle insolence, remettre en doute les paroles du Professeur Ombrage, et du Ministère de la Magie !

« Savez-vous, Miss Van Hall, depuis l’incident tragique ayant provoqué la mort de Cédric Diggory, aucune preuve réelle du retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom n’a été amenée. La vie a simplement… continué son cours. Sans remous ou autres perturbations. Il ne s’agit là que d’un mensonge perpétré par un adolescent en quête d’un peu de gloire supplémentaire. Aussi, sanctionner pareilles diffamations ne peut être que bénéfiques pour vos esprits. Après, je vous empêche là de perdre pied. Ou encore du gaspiller du temps en doutes sans sources valables. Et Merlin sait que le temps est une chose précieuse. »

C’est vrai ça, Potter n’avait pu amener aucune preuve du retour de Vous-Savez-Qui, mis à part le supposé meurtre de Diggory. Pfff. Au fond, c’était peut-être lui-même qui avait tué le Poufsouffle afin de pouvoir gagner le tournoi et, pris de panique, il était revenu en faisant croire au retour du Mage Noir. S’en suivit un discours entrecoupé par l’enseignante qui tentait vainement de répondre à cette offense.

« Pourquoi le Ministère tient tant à exclure la pratique ? »

Ah, mais quelle…Prosper se crispa sur sa chaise et prit une grande inspiration. Elle finirait par leur faire perdre des points, cette pie qui ne cessait de jacasser et de donner son opinion, qui n’avait pas lieu d’être soit-dit en passant. L’adolescent n’en croyait pas ses oreilles : comment pouvait-on s’opposer à ce point à un enseignant, voir même au Ministère tout entier ? Quelle écervelée.

« Miss Van Hall, vous n’êtes ni intelligente, ni entreprenante. Vos petits propos malsains ne sont dus qu’à une tentative pour troubler la concentration volontaire cette classe. Je vais néanmoins éclaircir les choses une bonne fois pour toute. »

Bien dit, Erin ne méritait que d’être remise à sa place, c’est-à-dire, assise sagement dans la classe, à écrire sans trop réfléchir et surtout, sans protester.

« A partir du moment où une théorie précise et adaptée vous est transmise, il ne fait aucun doute qu’elle pourra glisser sur un aspect plus pratique sans problèmes récurrents. Vos épreuves de B.U.S.E.s requièrent cet exercice, qu’il ne tient qu’à vous de pratiquer lors de vos heures d’études. Il s’agit, avant toute chose, d’une démarche personnelle et sérieuse qui traduira – au jour venu – vos compétences autonomes en matière de sorcellerie. Aussi ne vais-je pas commettre les mêmes erreurs que mes prédécesseurs. Ceux-là ont non seulement mis votre sécurité en danger mais vous ont également insufflé une vue du cours totalement inadaptée. L’objectif principal de la Défense contre les Forces du Mal est de connaître les bases des Usages Occultes Défensifs de manière à l’exploiter au maximum de leurs capacités. Cette exploitation, quant à elle, ne dépend absolument pas de mon rôle d’enseignante. Il s’agit là d’un pôle extrascolaire que vous entamerez une fois vos A.SP.I.C.s empochés. »

Il y avait un temps pour tout, donc, et le cours de Défense contre les Forces du Mal n’était pas le temps accordé à la pratique. C’était plutôt simple à saisir pourtant ! Ils apprendraient ici quelque chose d’encore plus important que la pratique, à savoir la théorie, puisque sans la théorie, pas moyen d’exécuter la pratique. Et de toute façon, rien de menaçant ne les attendait dehors. Vous-Savez-Qui n’était pas de retour et ne le serait jamais; il avait disparu en même temps que le bon sens de Potter, des années auparavant. Prosper leva les yeux vers Ombrage qui s’approchait de sa voisine pour terminer son discours.

« Aussi, Miss Van Hall, le Ministère tient en premier lieu à préserver la sécurité de vos études. La théorie y tient une place primordiale. En temps de guerre – puisque vous ne paraissez ne jurer que par cet aspect – on appelle cela ''connaître l’ennemi'' »

Et vlan. Les élèves semblaient tous figés dans le temps et l’espace, leurs regards fixés sur le Professeur Ombrage qui paraissait satisfaite. Elle donna alors une retenue à Erin, et Prosper ne put s’empêcher d’afficher un sourire en coin. Voilà ce qui arrivait, quand on s’obstinait à s’opposer aux gens qui détiennent le pouvoir. Peut-être cette fille se croyait bien maligne, à contester ainsi l’enseignement de la Grande Inquisitrice, mais voyons si elle continuerait de jouer les antagonistes après cette retenue bien méritée.

« Tenez-vous-en pour dit. Veuillez maintenant, tous, recopier les taxonomies de Phyliard. Après quoi Monsieur Wagner nous confirmera pourquoi l’utilité de ce système se veut sans faille. »

Wagner perdit son sourire un instant. Lui ? Parler, ainsi, devant la classe ? Il devait se concentrer, une bonne réponse pouvait peut-être rattraper une partie des points perdus par ses voisins et il aurait l’attention à son tour. Il voulait être considéré comme un bon élément, un élève modèle. Il voulait donner une raison à ses parents d’être fiers et tenait à s’assurer une réputation d’élève studieux. Peu importe ce qu’en pensait les autres, il devait prendre le parti d’Ombrage, lui donner absolument raison et entrer dans ses bonnes grâces. Il attendit patiemment que les autres terminent d’écrire ce qu’il avait pour sa part déjà écrit, puis se leva calmement. Il ajusta une énième fois sa cravate, puis prit la parole.

« Les taxonomies de Phyliard sont indispensables au déroulement de notre scolarité, tout d’abord parce qu’il est impossible de connaître un sujet, et encore moins de le comprendre, si l’on n’a pas premièrement mémorisé les bases dudit sujet, comme vous l'avez si bien expliqué plus tôt, Professeur. Beaucoup d’élèves sous-estiment la première taxonomie, soit la mémorisation, et pensent pouvoir se contenter de peu d’études pour arriver à la troisième, la compréhension. Mais il est bien évident que si je ne pouvais pas réciter par-cœur, prenons comme exemple simple à comprendre pour mes camarades : les taxonomies de Phyliard justement, je ne pourrais en aucun cas prétendre les connaître, les comprendre et encore moins les appliquer. Comme un sujet mémorisé devient par l’effort un sujet maîtrisé, l’efficacité de cette méthode n’est pas à mettre en doute. »

Était-ce assez pour lui plaire ? Prosper attendit un moment, jetant un coup d’œil aux autres élèves, puis au Professeur Ombrage, avant de reprendre sa place. Ses mains tremblaient légèrement; il desserra le nœud de sa cravate puis le serra de nouveau. Il espérait ne s’être pas trompé. Il espérait avoir répondu correctement à ce qu’on lui demandait. Si ce qu’il avait raconté était stupide, il n’avait plus qu’à s’enterrer vivant sous une pile de couvertures dans le dortoir, et ne plus jamais sortir de là.
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Dolores Ombrage
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MessageSujet: Re: [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. [Déc.] Débat ouvert concernant les bienfaits du Ministère. EmptyVen 18 Juil 2008 - 23:00

Le grattement de la plume sur le parchemin était le plus doux des murmures. Il réconfortait et apportait un calme reposant. Un peu comme un chat qui somnole, pelotonné, près d’un feu ouvert. On se sent écarté de tout danger, impliqué dans une sécurité que nous ne contrôlons pas. Voir ainsi les élèves recopier hardiment les taxonomies de Phyliard calquait le même effet sur Ombrage. Elle inspira à grandes bouffées, voulant avaler tout le positivisme de l’atmosphère. Là, en cet instant précis, rien ne lui apparut comme impossible. Elle avait juste l’impression d’avoir réglé d’une traite tous ses problèmes et d’écarter le pan d’un horizon meilleur. Ses jambes, courtes et lourdes, se mirent à protester. Trop longtemps avait-elle arpenté la salle, à exécuter des allers et retours incessants, agaçants. Elle se devait de se reposer, de soulager ses membres endoloris. Sans quoi les varices reviendraient encore à la charge et la mettraient d’humeur maussade. La chaise grinça légèrement quand elle y déposa tout son poids. Puis, croisant ses mains sur le bureau, elle promena un regard attendri sur l’aura studieuse du groupe. Même Miss Van Hall ne bronchait plus. Sans doute la promesse d’une belle entaille dans la main la dissuadait-elle de la moindre tentative. Encore que Dolores se promit d’améliorer la retenue ; en hommage spécial. Il y avait, en revanche, un élève de Serdaigle qui avait lâché sa plume et fermé son encrier. Fronçant les sourcils, le professeur Ombrage le dévisagea attentivement, reconnut Prosper Wagner, comprit à ce moment qu’il présentait une avance considérable sur ses camarades. Pouvait-il déjà prendre la parole ? C’était évident ! Se hâter de la sorte n’était qu’une expression enjouée de motivation et d’attention. D’un sourire affable, elle l’encouragea à se lever. Dans un raclement de chaise, il s’exécuta, serrant par la même occasion son nœud de cravate. Dolores afficha une moue impressionnée. Ce garçon avait la délicatesse de se parfaire devant une dame. Excellent point. Elle signa cette appréciation positive et la rangea dans les dossiers de sa tête.

- Les taxonomies de Phyliard sont indispensables au déroulement de notre scolarité, tout d’abord parce qu’il est impossible de connaître un sujet, et encore moins de le comprendre, si l’on n’a pas premièrement mémorisé les bases dudit sujet, comme vous l'avez si bien expliqué plus tôt, Professeur.

Hu hu. Il n’y avait pas à dire, la Grande Inquisitrice ne crachait jamais sur un compliment bien formulé. Et Wagner maniait fort bien les mots. Il les tournait presque en poésie, c’était délectable.

- Beaucoup d’élèves sous-estiment la première taxonomie, soit la mémorisation, et pensent pouvoir se contenter de peu d’études pour arriver à la troisième, la compréhension.


Une grosse épine dans le pied de l’Education actuelle, malheureusement. Un grand nombre d’individus X se reposaient sur les lauriers de leurs anciennes gloires, espérant de ce fait surmonter les obstacles sans cesse renouvelés. La majorité de leurs atouts résidaient en ces capacités qu’ils croyaient posséder. Hélas, le nouveau système mis en place par Cornélius ne permettait plus cet état d’apathie. Loin de là. Effort et rigueur étaient de mise.

- Mais il est bien évident que si je ne pouvais pas réciter par-cœur, prenons comme exemple simple à comprendre pour mes camarades : les taxonomies de Phyliard justement, je ne pourrais en aucun cas prétendre les connaître, les comprendre et encore moins les appliquer. Comme un sujet mémorisé devient par l’effort un sujet maîtrisé, l’efficacité de cette méthode n’est pas à mettre en doute.

Il tremblait, le gamin. On voyait bien qu’il souhaitait plaire, évacuer le meilleur de lui-même. Un espoir solidement rempli, à première écoute. De loin la réponse la plus encourageante récoltée depuis le début du débat. Encore que le jeune McAyr lui partageait le podium. Du coin de l’œil, le professeur Ombrage remarqua que le Serpentard serrait discrètement des dents. Un quelconque conflit existerait-il entre ces deux fleurs épanouies ? Elle se promit d’approfondir la chose ; qui sait, peut-être pourrait-elle se servir de cette rancune. Bien que l’on ne vit pas la différence, Ombrage se leva (ses jambes étaient décidément TRES engourdies) et congratula le jeune homme :

- Une réponse de qualité, mon cher petit. Remarquablement bien formulée et d’une justesse à toute épreuve. Je pense que… oui, dix points pour Serdaigle devraient récompenser cet effort.

Elle y ajouta un rictus satisfait et s’adressa au reste de la classe.

- D’ailleurs, l’état d’esprit de votre congénère reflète très bien la création même de ce débat. Vous pouvez tout simplement retranscrire ses propos en guise de conclusion.

Elle agita sa baguette, collant la parole de Wagner au tableau. Le Serdaigle se rassit, apparemment rassuré sur sa prestation et le chuchotement des plumes réinvestit la pièce. Une odeur de fin transgressait la magie de l’instant, cependant : les deux heures rognaient leurs dernières minutes, annonçant le prochain son de cloche. Encore une fois, le professeur Ombrage avait rempli sa mission dans les temps escomptés. Son professionnalisme, quoi que Minerva McGonagall puisse en dire, n’était plus à contredire. Elle songea d’ailleurs à se laisser à une petite inspection pour le lendemain. Histoire de s’assurer de la bonne efficacité de ses collègues. Le professeur Burbage serait une bonne cible. Rangeant ses affaires puis pliant soigneusement son cartable, Dolores embraya l’ultime partie de tout cours se respectant :

- Pour assurer un maximum de mémorisation – qui aboutira à la compréhension, j’en suis persuadée – j’ai l’envie soudaine de vous donner un devoir. Vous me rédigerez vingt centimètres de parchemin au minimum…


Plusieurs bouches s’ouvrirent sous l’effet de la consternation.

- Oui, vingt, Kaulitz, ne prenez pas cet air ahuri, il vous féminise. Le sujet de ce devoir sera porté sous forme de compte rendu. Une sorte de rapport, en somme, de l’incroyable amoncellement de connaissances que nous venons de découvrir. Votre copie devra intégrer une introduction, une conclusion et un avis personnel. Il est évident que cet exercice vise avant tout à vous préparer aux Dissertations demandées lors des épreuves des B.U.S.E.s ; cela ne pourra donc vous être que bénéfique. A rendre pour mardi prochain.


Sur quoi elle empoigna son cartable, souhaita une agréable journée à tout le monde et partit d’un bon pas vers son bureau. Une tasse de thé, une lettre à Cornélius, puis une sieste seraient de mise. Il n’y avait pas à dire, l’organisation rendait la vie merveilleuse.


[Cours clôturé, merci à tous d’avoir participé. Pour le devoir (oui, je sais, il est chien, et alors ?), vous avez jusqu’au 7 août pour le rédiger. Vingt centimètres de parchemins signifient bien sûr vingt lignes. Ceux qui ne le font pas le paieront amèrement. A très bientôt pour un nouveau cours – en TP celui-là, promis.]
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