[Dec] Cavalier seul (libre)

Invité

(Topic libre mais limité à 4 personnes en tout- peu m'importent les ages, les sexes ou les maisons)

On passe l'année à apprendre la magie, utiliser des mots compliqués et des formules imprononçables et on est incapable de résister au pouvoir de trois petites lettres idiotes. Bal. Bal. Bal.
Depuis que ce mot a été prononcé, c'est comme-ci quelqu'un avait mit un euphorisant dans la nourriture, tandis que d'autres étaient en état de manque. Gloussements, pleurs, disputes entre amis de toujours, bouderies, tout le monde semble sur les charbons ardents. Parce que bal est synonyme de danse, de cavalier, et donc de couple. Parce qu'on nous sommes presque convaincus que cette nuit sera la seule que le destin nous donne pour nous caser...

Comme s'il n'y avait pas un bal de Noël tous les ans et qu'on ne voyait pas les autres tous les jours, toute l'année.

***

Saffron n’était pas différente des autres et lorsque le bal fut annoncé, elle sentit son coeur battre dans sa poitrine, le rouge lui monter aux joues, et se mit aussitôt à calculer les chances pour que Machin invite Bidule et que Machine en fasse une jaunisse verte. Jusqu'à il y avait environs deux jours. Là elle réalisa trois choses très importantes. Personne ne l'avait invitée, elle s'en fichait pas mal, et après tout, une soirée est faite pour s'amuser, point barre. Non mais oh, ce ne sont pas ses hormones qui allaient lui dicter ce qu’elle devait faire quand même !

Le plus drôle, une fois que vous avez comprit et accepté ce fait très simple, c'est que toute l'affaire prend une tournure d'opéra comique. On voit des gens, qui se côtoient toute l'année durant, penser que leur vie s'arrêtera s'ils ne sont pas en couple. Alors que d'autres en couples invitent des tiers pour des raisons obscures et on se dit que finalement, les séries B américaines ne sont pas si loin de la réalité. Ça pourrait faire peur. Heureusement, Saffron était du genre courageux et tout cela l'amusait plus qu’elle ne saurait le dire. L’ambiance lui rappelait d’ailleurs beaucoup l'internat lors des permissions de Noël. Lorsqu'on a l'impression que sa vie va se jouer à l'arrivée de tel ou tel adulte. Qu’on la prenne pour une jeune fille cynique, désabusée, ou que sais-je encore, toujours est-il que ça la faisait bien rigoler.

Le grand jour était arrivé. Enfin presque tant Saffron trouvait l'excitation palpable. La plupart de ses condisciples s’étaient levées à l'aube pour se préparer. Une minorité plongea dans l'excès inverse, proclamant que tout ça était stupide et qu'elles iraient au bal mal fringuées voire pas du tout. Pour sa part Saffron se promettait une chouette soirée. Beaucoup de gens à observer, de la chouette musique, peut-être quelques danses si elle se trouvait un cavalier pas trop mal, des rires, des pleurs, et une pause bienvenue dans la routine quotidienne.
Elle passa sa matinée à lire et à faire un devoir, histoire de s’avancer un peu pour les vacances. Les ASPICs n'étaient peut-être qu’à la fin de l’année mais les professeurs semblaient les craindre encore plus que nous. Puis, après déjeuner, elle monta tranquillement mettre ma robe, quelques bijoux et un rien de maquillage. Saffron ne se trouvait pas si laide tout compte fait. Pas qu’elle se prenait pour un laideron en temps normal, simplement assez commune.

C’est une autre fille qui lui rendit son regard dans le miroir. Une belle jeune femme à la chevelure châtain clair, aux yeux gris clairs et au corps moulé dans une robe de style chinois à tomber par terre. Sa dernière folie, achetée chez un tailleur Moldu dans le quartier asiat. Je vous la décris pour que vous vous fassiez une idée mais dites vous que c’était bien mieux en vrai. Le haut, consistait en fait en un simple fourreau de soie imprimée rouge qui couvrait sa poitrine puis son torse avant de s’arrêter juste au dessus du nombril. Son cou, ses épaules et ses bras ét aient à l’air, ainsi qu’une bande de peau entre sa taille et ses hanches.
En bas, elle portait un simple caleçon blanc moulant (taille basse mais pas basse basse, juste basse) et par-dessus une jupe droite du même tissu que le haut, lui descendant jusqu’aux chevilles et fendue presque jusqu’en haut, des deux cotés. Au pied, de simples sandales de cuir, sans talons ni rien, un bracelet qui fait du bruit à la cheville droite. Elle s’était maquillée les lèvres, légèrement, juste pour dire, et avait posé de longs filaments d’argent à ses oreilles. Jamais elle n’avait autant eu l’air d’une fleur. Saffron rendit un sourire amusé à son reflet qui la regardait d’un œil sceptique. Elle allait définitivement s’amuser à observer tout ça. D’ailleurs il était l’heure d’y aller.

Elle descendit l’escalier au milieu d’a peu près tout ce que Poudlard comptait de jeunes filles. La plupart bien habillées, certaines encore en uniforme faisant la moue et répétant à qui voulait l’entendre que le concept même de cette soirée était dépassé, que le monde est trop en danger pour penser à s’amuser, etc, etc. Personne ne les a invitées donc elles s’imaginent que la vie est un enfer. Personne n’avait invité Saffron et elle comptait bien m’amuser toute la nuit. La différence entre la Fleur et les autres venait de là. On allait probablement se moquer d’elle une heure. Elles auront gâché une nuit de leur vie. Tant pis pour elles ! A l’armée, on apprend à profiter de chaque minute. Car c’est peut-être la dernière.

La grande salle était grise cette année et Saffron se rendit qu’elle s’attendait presque à la voir en rose. Elle était décorée avec un goût très Dumbledorien comme s’il avait éprouvé le besoin de revendiquer la direction du château. Cela la fit sourire. Pour sa part, elle revendiquait la direction du bar. Elle s’adossa à la table, prit un verre de jus de tomate (le jus de citrouille étant beaucoup trop sucré à son goût) et regarda la scène. La vie à Poudlard est un théâtre dont ce bal est le point culminant. Saffron s’attendait presque voir un grand rideau rouge apparaître à la fin de la soirée. Sortant du plafond enchanté, il couvrirait la scène et une voix sortie de nulle part annoncerait enfin :

« Entracte. »

Invité

Le bal de poudlard. Le bal de noël plus particulièrement semblait apprendre aux sorciers la magie moldue. Cette magie qui colle des étoiles dans les iris des demoiselles : Voilà l'explication à leurs lents battements de cils.

Manech n'avait évidement pas été inssenssible à l'annonce de l'évènement, mais n'avait émit aucun avis. N'avait invité personne, ignorant presque innocement les attentes de certaines. Le serdaigle ferait cavalier seul le grand soir. Evidemment qu'il irait ! Il irait même habillé de ses trouvailles, parce que lorsqu'on est Orphelin sans le sous on ne peut se permettre une éclatante tenue pour quelques heures.
La situation aurait pu être humiliante s'il n'avait pas sû choisir avec goût les vêtements -moldu cela va de soit ! - qu'il récupérait. Sa tenue était donc déjà choisie, il irait habillé d'un pantalon sombre de menue facture, une chemise blanche et sobre serait savemment portée. C'est à dire qu'elle serait mal mise, surmontée de bretelles grises qu'il avait un jour débusqué, de belles bretelles grises. Chaussures inssignifiante et sourire ravageur. N'oublions pas que Mr Clyfford fait parti de ces collectionneurs de coeurs...
Le serdaigle ne participa pas à l'agitation générale qui secouait l'école, jusque dans la tour des studieux piafs... Il affichait un air moqueur à l'attention de ses camarades, plus par jeux que par réel dédain. Il avait joué aux échecs sorcier avec un ami jusqu'à l'heure du déjeuner pour ensuite observer ses condisciples, l'air de rien, avec une attention toute particulière pour les changements qui s'oppérait chez ces gens qu'il croisait tous les jours. Un livre qui traitait des animagus lui servit d'allibi pour pouvoir rester dans la grande salle. Calé dans un chaleureux fauteuil il chercha donc chaque infimes changements. Les cheveux de nombreuses jeunes filles devenaient oeuvres d'art, certaines en faisaient d'ailleurs trop. Et on pouvait remarquer que beaucoups avaient utilisé nombreux soins magiques dans le but de rendre leurs peau plus douce, éclatante, mate.. Plus .

Qu'il était bon de sentir le monde insouscient en cette année tellement plus étrange que les précédentes ! Comme quoi, certaines magie ne pouvaient s'éteindre, jamais... La magie des moldue : L'espoir.

Finallement, assez tardivement, Manech décida de se préparer. Il n'exprima aucune gène face aux habits tellements plus imposant de ses condisciple. En ressenti une tout de même, châssé par un sourire. Il n'avait que faire d'un avis négatif sur son apparence. Son reflet lui lança un regard appréciateur, ses cheveux tombaient par mèches sur son anguleux visage. Lui aussi jouait à l'artiste avec sa tignasse . Clac. Bretelle fermée, sourire moqueur à son attention.
Tu attends toujours qu'on t'aime hein ? Tu veux séduire comme tous les autres. Et bien va.
Et il alla. Il avait vaguement redouté qu'Ombrage brise la magie de l'instant par une décoration outrageuse, mais heureusement elle n'en fit rien. La salle était donc seulement grandiose, comme à son habitude. Comme à son habitude le serdaigle apprécia l'endroit d'un sourire. Il était fier d'appartenir à ce genre de monde. Oui, c'était bien ici que les contes moldus trouvaient leurs sources.
Un moment il s'amusa a détailler les élèves. Tout le monde changeait, le changement était radical. Tsuyosa Heartgraves pour n'en citer qu'une, avait désormais l'air d'une aristocrate, d'autres en profitaient pour enterrer la hache de guerre le temps d'un soir et certains revendiquait une présence.

" Bonsoir Clyfford."

Manech salua le couple tout en souriant. Un coeur relâché qui avait trouvé du réconfort ailleurs et voulait lui faire savoir ? Soit. Comme prévu le serdaigle passerait une bonne soirée. Il décida qu'il était temps d'inspecter le buffet. Décision prise immédiatement effectué, plusieurs personnes avaient déjà assaillit l'endroit. Une évidence. Beaucoups vennaient chercher plusieur verres, d'autres -sans cavaliers- restaient à attendre n'osant pas danser seule. Et inversement.
Le jus du groseille se répendi dans sa bouche et son sucre avec. Ne cherchez pas à savoir comment on trouvait d'aussi bon groseille en hivers et en ce pays, l'important était leur existance ! Manech observait donc toujours le monde lorsqu'une septième année de Pouffsouffle vien se servir un jus de tomate. Il sourit. La rejoingnit. Saffron Draig, moldue et réputée. Attirante de surcroit et... petite. Son sourire s'agrandit. Fine ouverture sur ses dents qui croquèrent un second groseille. C'est donc une grappe dans la main droite qu'il se saisit de celle de la jeune femme.

" Je suis Manech Clyfford "

Un baise main dans les règles. Un sourire. Charmeur l'orphelin.
" Un groseille ?"

Clac. Croqué le troisième.

Invité

Plus je regarde, moins je vois de différence entre les sorciers et les moldus. Ce sont les mêmes passions, les mêmes espoirs, les mêmes buts, les mêmes conflits. Seule la méthode d’exploitation change. Les moldus utilisent la mécanique tandis que les sorciers se reposent sur cette étrange énergie qu’ils appellent magie. A mes yeux pourtant, la magie n’existe pas. Même dans cette atmosphère chargée de musique, de romance et de bougie flottante, je n’arrive pas à y croire. Il n’y a que des méthodes différentes. Compatible certainement.

***

Saffron ne savait pas vraiment ce qu’elle aurait pu penser d’elle en se voyant. Elle était que consciente que par bien des côtés, elle avait, elle aussi, fait un effort pour descendre ici, mais cela lui semblait naturel. A l’internat, il y avait aussi des soirées de ce genre et le même genre de résultat.

Ses yeux balayaient toujours la piste de danse tandis que Pink Sky leur faisait son show. Saf’ n’aimait pas trop ce genre de musique et les trémoussements qui allaient avec. Soyons franc, elle n’aimait pas vraiment danser, mis à part sur le rock. Le vrai. Le vieux. Ils jouaient bien cependant, le rythme était là, l’harmonie se tenait, il n’y avait ni fausses notes, ni couac. La blonde de Gryffondor se déchaînait sur scène sans aucune honte. Le contraste entre la chanteuse et la batteuse était saisissant. C’était comme si vous mettiez un Bambi noir avec un Pan-Pan mutant géant tout rose.
Saf détacha tranquillement ses yeux des chanteurs pour regarder les danseurs. Beaucoup de couples incongrus s’étaient formés ces derniers temps. Des maisons qui ne se supportaient pas se mélangeaient, des personnalités incompatibles se mêlaient, et l’on pouvait même observer une sorte de trêve entre les deux diables rouges.

Les gens allaient et venaient près du comptoir, souvent des garçons repartant avec deux verres. Certains la méprisaient visiblement (une fille seule… une poufsouffle… une sang de bourbe… il faut croire qu’elle accumulait les tares. Ce qui la faisant d’ailleurs plus rire qu’autre chose.), d’autres a contrario, prennaient quelques secondes pour bavarder avec elle, lui parler de leur chère et tendre, lui demander si elle ne s’ennuyait pas ou simplement luisouhaiter bonsoir et la complimenter sur sa tenue. Saffron était résolument souriante, surtout avec les méprisant. L’atmosphère, à la fois sérieuse et légère., fit naître une curieuse émotion dans le cœur de la jeune fille. Un mélange de rire et de larmes. Mais qu’importe, elle souriait toujours, diluant la soudaine montée de tristesse dans une gorgée de jus lorsque quelqu’un a prit sa main.

Elle ne l’avais pas vu arriver celui-là. Bien sur, elle le connaissait. De vue et de réputation au moins. Mais cela ne l’empêcha pas de lui faire un baisemain tout ce qu’il y avait de plus galant avant de se présenter. Un sourire, une grappe de groseille. Crac. Un grain en moins. Saffron prit son temps avant de lui répondre. Il était habillé de bric et de broc, le tout a la mode moldue des années 20 et cela lui allait bien. Il était beau, il le savait, il en jouait. Malheureusement le romantisme, c’était pas trop son truc. Mal tombé en somme le gamin.

« Non ?! Clyfford ? Le vrai ? »

Et de l’examiner outrageusement sous toutes les coutures, souriant pour montrer qu’elle plaisantait. Saffron posa alors ses mains sur ses hanches (qu’il vienne donc les chercher !) et relèva la tête pour le regarder droit dans les yeux.

« Il te manque la casquette de cheminot en cuir brun et l’écharpe a carreau et tu serais parfait. »

Elle refusa de la tête sa groseille, son jus de tomate luisuffisant largement question acidité et regarda à nouveau la foule. La tristesse était partie avec le baisemain. Plus rien de sérieux dans cette salle surpeuplée. Tout cela n’est qu’une vaste pièce de théâtre, une récréation dans une atmosphère habituellement très lourde.

« Alors » elle montra la piste de danse du bras « Comédie Humaine ou spectateur ? »

On connait ta réputation Man’.

Invité

Le vrai ouais, celui qui avait le droit aussi de jouer au aristocrate ce soir. D'où le baise main, pas que d'ordinaire il soit un malapprit. On s'autorise certaines caricatures lorsqu'on porte un masque. Le masque à vos traits ? Alors ce sont les lieux qui se déguisent et vous avez le droit de jouer à ceux que vous n'êtes pas.

Enfin dans le cas présent le jeu aurait plutôt été de ce déguiser en qui on est vraiment, qui on voudrait être. Sinon pourquoi de tels changements chez leurs condisciples ? Pourquoi une trèves entre les deux rouges ? Manech en moldu affrontant les regards sans animosité mais sans gêne. Manech en lui même, mais avec une baguette dans la poche. On est qui quand on est moldu et sorcier ? Sorcier né-moldu, oui c'est ça.

" Parfait ?"

Un sourire. Parfait, mais quelle sottise, heureusement Draig riait elle. Contrairement à certaines qui avaient réellement cru être tombées sur le prince charmant. Pauvres sottes.
Pas la poufsouffle, elle se tennait droite, fière, le fixait bien dans les yeux. Pas de bégaiment, pas de paumettes rosée. Indifférente ? D'autant plus interessante. Crac. Bientôt la grappe ne serait qu'un souvenir.

" La perfection est ennuyeuse, mais s'il n'y à que ça pour te distraire, je tâcherais d'en porter."

Pas de groseille pour Mlle Draig, tant pis. Elle boit une gorgée, les lèvres teintées de rouge, Mlle boit du jus de tomate ? Original dans cet endroit où tout le monde raffole du jus de citrouille. Bierre-au-beurre dans les salles communes rapporter par des téméraire, parfois, Manech donnerait beaucoups pour assister à une soirée chez les Gryffondor. Répuités courageux et téméraires, on imagine aisément ce qui doit ce passé dans leur salle commune. Dans une tour d'après ce qu'il savait. A passer sept ans dans un endroit, on finit par le connaitre un peu !

Saffron trop occupée à se moquer a manqué toutes les règles de politesse. Amusant, heureusement pour lui, il connait beaucoups de gens, au moins de vue. Désormais elle tend le bras vers la piste de danse où on peut observer bon nombre de couple, sur scène le duo doit passer un des meilleurs moment de l'année. Le sourire de l'orphelin se lis dans ses yeux seulement, pas d'attendrissement pour Clyfford, si elles s'amusent tant mieux pour elles.
Son regard se repose sur la poufsouffle, un sourire charmant et charmeur, posément et sans lui tendre la main à la gentlemen:

" Comédie Humaine !"

Et il sait qu'il à réagit comme on s'y attendait.
Sans aimer particulièrement la danse, dû moins ce genre de danse, Clyfford aime se mêler à la foule et l'impression que lui procure la masse, de perdre sa conssistance. Sans grande importance face aux minutes qui s'égrènnent sous la lumière d'ambiance et les mouvements de danceurs.
Saffron en pense-t-elle de même ? Il s'en informe.

" On est là pour ça, n'est-ce pas ? Et si la danse ne te plait pas, je sais danser le tango."

Bluff. Archi-Bluff. Sur- Bluff. Bluff à outrance.
Clyfford tu es un idiot. Savoir dancer le tango, n'importe quoi, c'est pas quand on à apprit trois pas qu'on sait dancer ! Si ? Et il sourit avec assurance, parce quand il croit en quelque chose, c'est vrai. Du moins c'est une de ses idées.
Et si Mlle Draig finissait par s'interesser au cheminot des année 20 ? Pourquoi pas ? Le cheminaux en question aime les coeurs. Pas à la manière d'un fou, ou même d'un briseur de coeur, à sa manière... Indéffinissable.
Pour le moment le cheminaux se saisit avec douceur du poignet droit de la jeune femme et l'entraine à sa suite, direction foule.

Invité

La force n’est pas une question de puissance musculaire. C’est la capacité de croire et de faire en sorte que les autres voient ce que vous voulez voir. Lorsqu’on ne laissait a l’autre aucun moyen de se reprendre ou de s’exprimer, alors on usait de la force. La force et le charisme sont les deux vraies magies de l’être humain. Elles ne sont ni moldues ni sorcières mais universelles.

***

Et quand Manech prit la main de Saffron et l’emmena manu militari dans la foule dansante, il usa de cette force douce. Bien qu’elle ait pu se dégager tout le temps, voire protester, la jeune fille suivit son ravisseur au milieu de ceux dont elle se moquait moins de cinq minutes plus tôt. Odeurs de sueur et de parfum. Atmosphère de timidité et d’ivresse toute musicale. Man dansait mal mais Saffron savait qu’elle ne faisait pas mieux. Elle ne le croyait pas une seconde lorsqu’il disait savoir danser le tango mais ne voyait pas l’intérêt de le détromper. Qu’il se croit parfaitement imparfait si ça pouvait lui faire plaisir. Elle dansait, dans les bras d’un beau garçon qui en plus avait de la conversation. Ce n’était pas le moment de se plaindre.

Elle n’était pas romantique mais elle aimait en avoir l’illusion. Ils dansaient tous les deux en silence, concentrés sur leurs pas. Saffron n’avait pas rougit mais souriait, amusée, une lueur d’auto-dérision dans les yeux. Les mauvaises langues n’allaient pas les louper. Tant mieux, elle pourrait s’amuser à les descendre. Ne venait-elle pas avoir la preuve qu’il n’était pas nécessaire d’avoir un cavalier au bal ? A ses yeux Manech venait de prouver à Poudlard tout entier la bêtise de ces derniers jours. Poudlard avait probablement trop de merde dans les yeux pour s’en rendre compte mais c’était pas l’important. L’important était d’avoir eu raison.

« Si on joue un tango je demanderais une démonstration. Mais attention, si tu réussis tu seras définitivement classé dans les parfaits sans recours possible. Je serais toi, je ne me vanterais pas. »

Non, décidément il dansait trop mal. Aussi mal qu’elle. Elle ne pouvait pas croire qu’il sache un truc aussi sensuel et désuet que le tango. Et puis les cheminots ne pratiquaient pas les danses de bourges espagnols ! Pour aller avec son costume il aurait mieux fait de parler de trucs populaires comme…euh….comme les trucs populaires. Populaire dans le sens du peuple hein. Pas connus. Foutus homophones.

Une petite bulle de conscience lui demanda soudain ce qu’étaient devenues les groseilles. Abandonnées à leur sort sur une table vide ? Toutes déjà dévorées ? Ou dansaient-ils avec ? Elle avait abandonné son premier compagnon, Mr Jude Tomate sur la première table à sa portée.

« T’as cassé avec tes groseilles pour danser avec moi ou tu sors avec les deux en même temps dit moi ? »

Un sourire pour montrer qu’elle plaisantait et un regard inquisiteur pour qu’il réponde tout de même. Peut-être qu’elle allait amener le vrai Man’ à se dévoiler un peu. Ce type était une énigme, un peu au même titre que la haine entre les Serpentards et les Gryffondors. Un des secrets de Poudlard. On ne savait pas vraiment ce qu’il pensait, on l’avait toujours vu égal à lui-même, et tout le toutim. Saffron brûlait d’être celle qui déchiffrerait le code. Simple défi intellectuel pour la jeune précoce. De quoi passer le temps en somme.

Invité

Ils dansaient mal, mais ça leur allait bien. De toutes manières les cheminots s'amusent en se foutant des apparences. N'est-ce pas ? Manech est donc un faux cheminot.

Une lueure de victoire brille un instant dans le regard de sa cavalière. Lui aurait-il déjà offert quelque chose sans le savoir ? Bien sûr il connait Draig par sa réputation, la fière Pouffsouffle. Qu'a-t-elle démontré à Poudlard pour afficher ce sourire ? Qu'importe elle sourit. Autour d'eux, ont danse, ont bouge et on fait se qu'on peu pour parraitre bon danseur. Comédie Humaine à l'échelle de Poudlard... Pauvres sorciers qui vous croyiez si différents des moldus.
Manech sourit aussi, à Saffron, à celles qui le regardent un instant, à celles qui lui en veulent et aux comères. Le Bal de Poudlard est toujours un moment très amusant.

" Par chance, tu n'es pas moi."

Car entendre un Tango dans cette salle est trop improbable. Alors Manech ne se rétracte pas. Et puis le Tango va vraiment mal avec son image de cheminot, soit il reste imparfait. Parfaitement imparfait ? Certes, mais imparfait tout de même.
Le Serdaigle ajoute dans un sourire :

" Je t'accorderais cette faveur si tu participe à cette démonstration. Il n'est jamais trop tard pour apprendre."

Sourire. Bluff. Sourire.
Et il ne s'arrête pas, sans trop inssister il persiste dans son mensonge. Il ment tout en dansant mal. Tout le monde sait que même sans savoir danser , le culot efface la maladresse. Tant mieux, Clyfford à mieux à faire que d'apprendre à danser devant son miroir.

Ses groseilles ? Ah déjà elle lui demande des nouvelles de sa dernière compagne. Draig tu crois le piéger ? Ce sourire et ce regard, bien joué Mlle, mais pourquoi es-tu à Pouffsouffle ? Ce sont les serpentard qui sont réputés pour la ruse. Non ? Certes, mais abandonons les clichés.
Manech lui donne l'illusion d'entrer dans son jeu.

" Par respect pour vous deux je me vois dans l'obligation de laisser planer le mystère."

Regard malicieux et sourire en coin.
Doucement moqueur le Cheminot , mais Draig à l'avantage d'éveiller un réel intérêt chez le Serdaigle. Pas seulement histoire de lui voler son coeur, aussi amusé de sa conversation. Oui Saffron Draig l'amuse, elle pique à sa manière.
Et puis histoire de voir sa réaction, il glisse la grappe de groseilles derrières l'oreille gauche de la demoiselle. Sourire posé.

" Je danse avec vous deux en même temps ."

Le ton de l'évidance et le mystère s'envole. Cinq minutes. Cinq minutes où elle aurat eu le temps de comprendre. Compredre avant qu'il ne lui avou en les réunissant. Amusant.
Amusé.

Invité

Ils dansaient mal mais ça leur allait bien. Qu’est ce qui définissait le « bien fait » du « mal fait » ? Le respect des règles ou l’allure générale ? Après tout, on ne pouvait progresser qu’en dérogeant aux règles, en les pliants, les violant, voire pire encore. Que ce soit dans le monde magique ou le monde moldu, les règles protégeaient les acquis. Les transgresser pouvait déclancher des miracles… ou des catastrophes. Dans ce cas précis, il s’agissait plutôt d’un miracle. Ils avaient beau danser mal, personne ne pourrait le leur reprocher.

***

Manech était vraiment incroyable. Il ne pouvait se résoudre à perdre. Il fallait qu’il ai le dernier mot. C’était presque gryffondorien comme attitude. Et malheureusement pour le Serdaigle, Saffron aussi avait des côtés rouge et ors.

« C’est entendu. S’ils passent un Tango, on le dansera ensemble et tu m’apprendras les pas. »

Heureusement qu’il y avait peu de chances pour que cela arrive parce que sinon, la fierté exacerbée des deux adolescents allait les pousser à se ridiculiser tous seuls. Mais cela ne dérangeait pas la poufsouffle. Elle avait l’habitude d’alimenter les rumeurs par son sourire, ses objets moldus (et oui elle écrivait au stylo bille. Les plumes c’était d’un démodé… ), sa légèreté et son manque de coquetterie. Elle savait qu’en arrivant seule au bal elle allait s’attirer bien des regards. Et danser avec Man’ n’était pas fait pour les calmer. Elle se moquait de tous ces couples qui se donnaient en spectacle mais d’une façon tout différente, elle aussi se mettait au centre de la scène. Et elle le savait très bien.

La jeune fille sentait tout de même que son cavalier lui préparait quelque chose de pas très honnête. Elle chercha son regard des yeux pour le sonder mais ne trouva rien qu’une étincelle de défi et d’amusement. Le reflet de son propre regard en quelque sorte. C’en serait presque inquiétant si tout cela n’était un jeu.

Question en l’air, réponse légère flottant dans l’atmosphère pendant cinq petites minutes durant lesquelles Saf’ continue à sonder son vis-à-vis du regard. Il sait qu’elle n’acceptera pas cette réponse. Sait-il cependant qu’elle n’est pas jalouse ? Car la réputation de Manech est connue et Saffron n’est pas prête de se laisser prendre au piège. Ils jouent mais elle a ses limites, cachées sous son sourire. Amusement appuyé, sourire, et crac. Un grain de groseille en moins.

« Et tu n’as pas peur que je t’abandonne pour elles ? Tu es bien sur de toi Man’…"

Avoue que tu ne t’attendais pas à ça petit serdaigle. Le manque de logique et de chemin battus est le propre des Poufsouffle. Car des maisons, je ne prends que ce qui m’intéresse et fait un florilège à ma façon. Tu ne sauras jamais a quel point le choixpeau à hésité à me répartir. Tout comme tu ne sauras pas ce que je pense réellement. Derrière nos déguisements, nous portons tous deux des masques. Sais-tu seulement a quoi ressemble le tient ? Saura-tu me montrer le mien ?

Un nouveau sourire puis retour dans la réelle réalité. Ne pas se laisser trop emporter par les jeux, c’est également un piège. La musique s’arrête, puis reprend avec une autre valse. Saffron, un peu essoufflée, mange deux autres grains et tend le reste à son ancien cavalier.

« Non, finalement je te la rends. Elle est trop amère pour moi. Je préfère l’acidité. »

Invité

Et Saffron accepte le Tango, au moins aussi fière que le Serdaigle. Qu'ils peuvent être loin des clichés accompagnant leur maison...

Manech s'amuse de la situation, en sept ans il n'a jamais vu Draig accompagnée d'un garçon. Elle le laisse, ici, poser ses mains sur ses hanches. Le prétexte de la danse, certes, mais la situation reste unique. Saffron qu'on connait pour son caractère, cette manière d'attirer la sympathie sans pour autant jouer à la super copine.
Il fait tourner une fleur entre ses doigts. Son masque aurait été incomplet si elle n'avait pas fait quelques pas sur cette piste. Clyfford sourit à cette idée, remarque désormais d'autres regards. Ceux qui se rendent compte qu'ils auraient aussi plus inviter la demoiselle.

S'il n'attrape pas son coeur il sait déjà qu'aux yeux de tous le nom de Draig s'est rangé à côté des autres. Les rumeurs naissent et vont s'accroitre, Manech en diras juste assez pour mettre le feu aux poudres. Un sourire fend son visage, vainqueur. Toujours la même méthode : Laisser entendre ce qu'ils attendent.
Le résultat du flou qui tourne autour du Serdaigle, on ne sait rien, mais on s'imagine. Sa famille ? Il paraitrait qu'il ait des acsendances pures... Oui, Manech se moque du monde.

Saffron le fixe, le masque est imperméable et elle s'en doute. Elle n'est pas la première à croire qu'elle est plus forte que les autres. Pas la première à vouloir connaitre la vérité. Vérité qui ne tombera jamais, car ce qu'on imagine est toujours plus attrayant. Quel interêt à leur montrer quelquechose qu'elles ne veulent pas voir ?

L'abandonner pour une grappe de groseille ?
Non, Saffron n'est pas la première à se croire plus forte, mais c'est peut-être la première à avoir raison de le croire....
Déroutante. Le sourire du Serdaigle se fige, un instant. Tricheuse. Habile tricheuse, le sourire de Manech se réanime.
Un grain de moins sur la grappe. Fragile assemblage de perles rouge.

" Disons que ça serait amusant, j'esserais de faire mieux qu'elles."

Draig joue à un jeu dangereux. Entre alimenter les rumeurs par amusement et donner envie à Manech de jouer au chat il y a une marge à ne pas franchir. Pas quand on veut être tranquille. Aussi intelligente qu'elle soit, Draig n'est tout de même qu'une jeune femme. Quelque part, même sans romantisme, elle espère. Sinon pourquoi se rendre si belle ?
La grappe reviens vers lui, c'est Saffron qui la lui rend.

" Elles ne te conveinnent pas finallement ?"

Jouer son rôle jusqu'au bout c'est bien, mais pas jusqu'à l'épuisement. C'est pourquoi Manech entraine Saffron à l'écart des danseurs, vers les rafraichissements. Draig retrouve son compagnon, Jude Tomate, et Manech accumule les conquêtes en se saisissant d'un verre d'eau.
Il décroche les dernier grains de la grappe avant de l'abandonner, denudée, sur le coin d'une table.
Le serdaigle arque un sourcil, taquin.

" La tomate ne me semblais pas particulièrement acide pourtant.."

Il ponctu sa phrase en croquant les dernières groseilles.
Désormais, en savoir plus sur elle tout en évitant les banalités. Ne pas tomber dans le cliché que leurs compagnons incarnent. Manech ne surjou pas, il jou, et ce n'est pas le vêtement du prince qu'il à enfilé ce soir. C'est un lui, décalé dans cet endroit où l'ont rivalise d'étoffes coûteuses.
Il abandonne ses pensées pour se contenter d'observer Saffron, vraiment belle ce soir, habillée façon moldue, comme lui. Etrange couple qu'ils forment pour l'occasion.
Les lèvres de la Poufsouffle se teintent de rouge lorsqu'elle boit. Clyfford cesse de l'observer pour porter son attention aux autres, quelques minutes, le temps qu'elle oubli la senssation d'être détailler. Il ne faut pas effrayer la demoiselle par des regards trop insistant.
Hm, certes Draig ne semble pas être quelqu'un d'impressionnable...

Invité

La foule n'est plus qu'une immense bête aux nombreux tentacules mais à l'intelligence amoindrie. Enferrés dans la magie toute relative de leurs hormones en plein festival, ils ne pensent plus ou ne pensent qu'à des buts sans réels objectifs. Tout leur être vibre de la même envie, cette force qui pousse des gens n'ayant rien à faire avec l'autre à rester ensemble. L'instinct de survie par la propagation de l'espèce. Mais n'allez pas leur dire qu'ils ne sont par là pas plus évolués que l'oiseau qui chante pour attirer sa compagne ou le paon qui fait la roue, ils le prendraient mal.

***

Les pensées accompagnent la danse. Saffron pensait mal mais elle le faisait bien. Elle savait parfaitement l'illusion qu'elle laissait voir et ses yeux clairs attrapaient les regards et les demis sourires. A chaque rumeur qui partait, chaque grimace de jalousie ou de moquerie, la jeune fille remportait un point. Manech était incapable de se rendre compte à quel point il lui était utile pour gagner face au monde. Et c'était tant mieux parce que sinon, il aurait été du genre à monnayer ses services. Comme tout être humain mais peut-être, espérons le en tout cas, mieux que la moyenne, Saffron menait sa barque entre deux dangers, évitant Charybde et contournant Sylla pour arriver à ses fins le plus vite possible et à moindre coup.

Saffron sentait bien sur les mains du garçon sur ses hanches, sa proximité, son odeur et cette chimie à la fois physique et intellectuelle qu'il y avait entre eux. Le gredin avait du charme et il savait s'y prendre, posant de préférence les doigts sur sa peau nue pour accentuer le malaise. Comme les autres, la poufsouffle était humaine et subissait les altérations physique de rigueur (rouge aux joues, respiration plus courte, sensation de chaleur etc) mais elle avait sur les autres l'avantage de rester lucide. Elle savait parfaitement faire la différence entre les exigences de son corps et celles de son cœur. Elle paraissait peut-être totalement énamourée aux yeux du monde (encore qu'elle espérait que ce ne fut pas le cas, elle n'aimait pas du tout avoir l'air idiote) mais son cœur restait à elle. Ce n'était pas un voyou de seconde zone déguisé en cheminot qui allait le lui prendre de si tôt. Mais Manech ne montre rien si ce n'est un sourire moqueur qu'elle n'est pas vantarde au point de l'associer à sa présence. Lui aussi a trouvé ce qu'il cherchait. Quoique ce fut. Et elle en fut contente pour lui. Les meilleurs accords étaient encore quand tout le monde arrivait à ses fins sans mettre de bâtons dans les roues de l'autre. Et ce n'était pas aussi fréquent qu'on pouvait le penser.

" Disons que ça serait amusant, j'essaierais de faire mieux qu'elles."
" Dois-je en conclure que tu accepterais n'importe quel défi ?"

Revenir à la réalité et à la normale. Lui faire peur aussi en quelque sorte, jouer à la curieuse qui essaie de le sonder pour qu'il se drape encore plus dans cet étrange mystère qui fait tout son charme. Saffron avait conscience de jouer un jeu dangereux mais ne se doutait pas évidemment à quel point. Elle avait passé son adolescence à éviter les garçons, persuadée d'être un objet de risée avant de secouer tout ce marasme adolescent et de décider de vivre sa vie de jeune fille avant de la perdre. Elle portait ce soir un costume de princesse mais ne se leurrait pas. Elle savait que ce n'était qu'un déguisement. Elle n'était rien d'autre qu'un soldat, un de ces enfants qui savent dès le plus jeune âge que la vie ne tient que par un fil. Qu'elle peut très bien s'arrêter demain par un caprice du destin. Une de ses enfants qui a si bien assimilé ce concept que ça lui parait totalement normal. Après tout, pourquoi chercher de la justice dans un monde qui en est visiblement tellement dépourvu ?

Pas de Tango pour la danse suivante, l'honneur de nos deux tourteraux est sauf. Saffron se laisse entraîner par Manech à l'écart et retrouve avec plaisir le jus épais et acide de son ami tomate, tandis que le serdaigle prouve une fois de plus sa légèreté et son infidélité en prenant un verre d'eau. Ou peut-être avait-il seulement soif. La sensation fantôme de leur contact physique se poursuit un moment, laissant la jeune fille comme rêveuse. Le garçon de son coté, règle leur sort aux derniers grains de groseille avant d'abandonner la grappe, dénudée, sur le coin d'une table. Un petit temps mort pendant lequel les deux adversaires consentants reprennent un peu leurs forces et leurs esprits. Puis Manech revient à la charge.

" La tomate ne me semblais pas particulièrement acide pourtant…"
" La tomate est vicieuse, elle est douce en bouche mais assez active pour irriter les muqueuses. En règle général, de toute façon, il faut toujours se méfier des apparences surtout quand elles sont chaudes et sucrées, ce sont elles qui cachent le plus de dangers."

Elle sait qu'elle est sondée et elle s'en moque car en posant ses questions, Manech se découvre tout autant. Ils ont reprit leurs jeux, montrant au monde deux adolescents n'ayant d'yeux que pour l'autre et discutant en bonne harmonie, sourire aux lèvres et yeux dans les yeux, alors qu'en réalité, il s'agit d'un duel à lames mouchetés ou deux bretteurs comparent leur techniques et s'essaient aux bottes les plus ardues. Allez comprendre (et surtout ne revenez pas)

"Les groseilles, moi, le verre d'eau, moi, les groseilles… tu valses même avec tes maîtresses dit moi… "

La sensation désagréable d'être observée s'atténue mais le sourire de Saffron s'est fait plus mélancolique. Elle espère qu'il ne tentera rien sur elle car elle ne veut rien de lui. Une bonne et franche amitié doit être libérée des liens du désir et elle se sait désirable. Sans fausse modestie. Mais devenir une de plus sur un tableau de chasse ne l'intéresse pas. Et Manech n'est pour elle qu'un compagnon d'un soir (ou de deux), intéressant, beau, charismatique et populaire mais un simple compagnon. Quoique que veuille lui faire comprendre ce regard, elle ne veut pas le traduire. Plutôt fixer la foule que de devoir répondre aux non-dits.

Invité

Saffron n'est pas une jeune midinette impressionable, plutôt du genre à manier avec aisance le fleuret de la rétorique. Ces constatations n'éffacèrent pourtant pas le rouge des joues de la demoiselle et la réaction de sa peau sous les doigts du Serdaigle.

Si Draig n'est pas une midinette ça n'est pas nécessairement un avantage. Une adolescente lambda n'aurait pas demander beaucoup d'effort à Clyfford, aurait put se rappeller de son bal comme d'une soirée magique au sens humain du terme. Saffron s'était engagée dans une joute verbale et Manech lui trouvait un certain interêt. Voyait en elle un nouveau défit. Jeune sorcier en constante recherche de reconnaissance...

" Dois-je en conclure que tu accepterais n'importe quel défi ?

- Je ne suis pas Gryffondor mais ça ne m'empêche pas d'être joueur."

Répondre sans satisfaire la curiosité de son interlocutrice. Se réserver une marge de manoeuvre pour lui laisser une chance de présenter un défis.
Il imagine qu'elle a suffisemment d'originalité pour dépasser les clichés adolescant si peu ambitieux tel qu'un baiser ou repeindre un mur du château. Oui, Manceh s'attendait, si défis il y avait, à quelque chose de bien plus subtile de la part de la demoiselle.

Deux personnalités bien particulières marqués par des passées atypiques. Pas de banlieux Anglaise pour abriter ces enfants. La pause que Manech leur à imposé se dévoile agréablement necessaire. Saffron ne perd pas un goutte de son assurance même une fois sortie de la foule. On pourrait croire que ses pomettes rosées ne sont dût qu'à la chaleur ambiante. Manech noie son sourire dans son verre d'eau : En temps normal elle sont déjà tombé contre lui.
C'est tellement moins banal dans ces conditions! Le sourire barbotant donc dans l'eau il écoute Saffron avec une attention palpable.

"... En règle général, de toute façon, il faut toujours se méfier des apparences surtout quand elles sont chaudes et sucrées, ce sont elles qui cachent le plus de dangers.

- C'est incroyable ce qu'une tomate peut dévoiller."

Le Serdaigle ne prend pas ces métaphores pour lui, ça transparaitrait une certaines mégalomanie et même si elles lui étaient réellement destinées il préfèrerait les ignorer.

Saffron use et abuse de l'humour chose plutôt rare. Une relation amicale entre les deux sexes est quelque chose de possible, de déjà expérimenté. Il est dommage qu'à un moment ou un autre l'un des deux se perde. On se contente alors d'être chasseur puisque de toute façon on n'a pas apprit à s'attacher.
Oui, Clyfford n'est attaché qu'à quelques symboles ou valeurs, empli d'ambition mais en réalité plutôt solitaire malgré sa popularité.

"Les groseilles, moi, le verre d'eau, moi, les groseilles… tu valses même avec tes maîtresses dit moi…

- Je suis particulièrement fidel vois-tu."

Il sourit, moqueur ? Rieur ? Amusé ? Allez savoir.
Manech estime que la pièce de théâtre est en marche et que sa présence pour démarrer le mécanisme n'est plus tout à fait necessaire, mais il reste. Vide d'un trait son verre d'eau et regarde ces compagnons s'enivrer après être parvenu à introduire toutes sortes de denrées convoité dans l'enseinte du château.
Comme quoi le contrôle qu'Ombrage crois avoir sur les lieux n'est que superficiel. Que ce soit des jumeaux, un groupe d'adolescents farceurs ou bien une armée, c'est en réalité Poudlard qui s'exprime. Poudlard qui vomit sur le tapis de la grande inquisitrice.

Invité

Et parfois le cerveau ne fonctionne plus. Il ne produit plus d'idées, de concepts ou de pensées dans lesquelles s'évader. Le corps prend le pas sur l'esprit, le manque se fait plus présent, comme une douleur agréable et aigre à la fois. Ça ne veut rien dire. C'est fait pour.

***

Saffron n'était pas une midinette mais elle était jeune et pas très douée en relations autres que la franche camaraderie de l'orphelinat. Les yeux perdus dans la foule, elle cachait tant bien que mal la sensation fantôme sur ses hanches. Et la meilleure façon de cacher quelque chose était d'attirer l'attention de l'autre ailleurs. Heureusement, Manech faisait exprès de marcher dans ses diversions. La Poufsouffle sourit. Pas un Gryffondor ? Mouais ou alors le Choixpeau s'était trompé. Après tout il était très vieux. Le Choixpeau, pas Manech.

C'était presque tentant cette perche tendue. Saf' avait envie de la saisir et de lui proposer le premier défi intelligent qui lui passait par la tête. Mais il était hors de question qu'elle se laisse manipuler par le Serdaigle. Le meilleur moyen de le surprendre était de ne pas saisir ses perches et le déséquilibrer en le prenant en dehors de sa garde.

"On verra ça le jour où tu ne t'y attendras pas."

Tom était terminé, à peine un peu de rouge s'accrochant à d'infimes particules du verre. Regarder cette curiosité naturelle empêchait de s'interroger sur le mystère que le garçon laissait planer. Saf' n'était pas idiote (on le saura), elle était attirée par le mystère mais pas du genre à le montrer.

Deux personnalités bien marquées étaient arrivées à peu près à un point zéro. Balle au centre on attend le coup de sifflet de l'arbitre. Et quand il n'y a pas d'arbitre me direz vous ? Et bien… la vie se charge d’arbitrer et l’on attend, nerveusement, que le combat reprenne. Dans le cas précis, ce fut Tom la pauvre victime de l’affrontement.

- C'est incroyable ce qu'une tomate peut dévoiler."

« Si seulement tu savais ce que les groseilles m’ont murmuré à l’oreille toute à l’heure… »

Bluff. Bluff bluff bluff mais il faut bien parfois. Il n’y avait pas de raison de le laisser prendre tout le temps l’initiative de l’illogisme. Même si elle savait qu’elle avait de gros progrès à faire de ce côté-là. L’éducation ultra-concrète des militaires moldus ne donnait pas beaucoup de consignes face à une diversion sur fond de groseilles bavarde. Elle improvisait tout au fur et à mesure.

"Les groseilles, moi, le verre d'eau, moi, les groseilles… tu valses même avec tes maîtresses dit moi…

- Je suis particulièrement fidèle vois-tu."

"C’est ce que je vois en effet.

Parfaitement sarcastique quand à elle. Avec assez d’amusement pour ne pas paraître insultante et de légèreté pour être insaisissable. Comme si son infidélité était un trait amusant mais pas notable de sa personne. Bref tout le contraire de ce que chercherait une adolescente lambda.
Saf’ a soif elle aussi. Les escarmouches, c’est fatiguant. Elle remplit le verre de Tom d’eau laquelle se teinte de sang. Son ancien amant ne veut pas la laisser partir. L’eau à un léger goût de sel plutôt étrange. Ce n’est pas mauvais. Ses yeux suivent ceux de son ami vers les assoiffés de rébellion.

« Et bien alors lionceau bleu, tu ne vas pas défier l’Autorité toi aussi ? »

Non, ce n’est pas un défi. Plus une question. Savoir ce qu’il mijote. Ou relancer la conversation. Elle ne sait pas pourquoi mais elle n’a pas tellement envie de le voir partir. Plutôt curieux compte tenu des circonstances…non ?

Invité

[Je suis impardonnable, mais je sais que tu me pardonne ^^" En esperant que tu aimeras.]

Différentes possibilités s’offraient maintenant à Manech. Ramener sa cavalière parmi les danseurs, fanfaronner en lui procurant quelques produits illicites. Seconde option qui, il en était sûr, n’impressionnerait que modérément la Serdaigle. Ou encore l’attirer à l’écart de cette grande mascarade et balancer leurs masques dans un coin. De tout façon si Saffron lui échappait il pourrait revenir sur ses pas et se faire aimer quand même. C’était, après tout son but premier ce soir.
Pauvre petit Serdaigle, tu n’a plus qu’a gagner cette petit joute et conquérir la demoiselle en face de toi. Adviendra ce qui pourra d’elle, tout le monde sait qu’elle ne sera pas bien différente des autres à tes yeux. C’est ce que veulent dire les regards accrochés à votre couple. Ils savent qu’elle a piqué ta curiosité, ça se voit dans ton regard, ça ne veut pas dire qu’elle va devenir la reine Clyfford. Loin de là.

L’enfant de nulle part décroche un sourire à fendre le cœur à son assoiffée de cavalière. Non il ne défiera pas l’autorité, du moins pas comme tout le monde. Il n’ira pas s’enivrer pour perdre de son éloquence. Chère Saffron il est question que tu soit séduite ce soir, où serait l’intérêt de perdre ses moyens alors ?

« Et bien alors lionceau bleu, tu ne vas pas défier l’Autorité toi aussi ?

- Pas comme eux.»

Avec douceur et fermeté le jeune homme saisit le verre de la demoiselle et lui retire. Ceci n’était qu’une provocation il en est très conscient, c’est donc de bon cœur qu’il y répond en décidant d’entraîner sa cavalier dans le vieux château. On pari combien qu’elle n’en connaît pas la moitié ? 5 mornilles. Hm ne critiquons pas le montant de l’enjeux : Manech n’a pas de ressources et ne paris pas au delà de ses économies.
Peut-être un peu trop sûr de lui le Serdaigle. Qui à affirmé que la demoiselle Draig était du genre à se laisser emporter pour le bon plaisir d’un pseudo inconnu Personne, l’aperçut qu’elle lui avait donné d’elle criait même plutôt le contraire, mais… Pourquoi ne pas tenter le diable ?
Avec délicatesse et fermeté la main de Manech se glisse sur la taille de sa cavalière, de l’autre main il emprisonne la main libre de la demoiselle et lui impose quelques pas.

« Cette mascarade n’a plus besoin de nous. »

Un murmure amusé, seulement un murmure, Manech est un comédien sachez-le.
Doucement il fait bifurquer sa cavalière vers la porte de la grande salle. Ils ne passeront évidemment pas inaperçu, Manech compte la dessus pour piquer l’intérêt de Saffron. Il laisse encore planer le doute tout en la conduisant avec assurance vers la sortie. Il prend son temps, tisse sa toile autour de son papillon et attend que chacun ait remarqué le couple dansant à contresens. Sur un sourire en coin, qui creuse une fossette dans sa joue gauche, il ajoute l’air amusé.

« Mais il serait trop triste de laisser la soirée s’évaporer. Je t’offre une visite du château ? »
Le jeune homme attend, confiant. A-t-il raison ? C’est toujours ce genre de moment qui est décisif. D’ordinaire se genre de question recevaient des réponses positives dans un laps de temps records. Saffron n’est absolument pas ordinaire, elle fait briller une lueur de curiosité dans le regard du jeune Clyfford.
Oui, la demoiselle pourrait choisir d’enlever sa main de celle de Manech, il n’y exerce qu’une pression légère. Lui laisse le choix. Elle pourrait retourner virevolter seule au milieu des couples, pimenter encore le jeu. Ce jeu dans lequel elle n’est qu’une débutante. Elle ne le fera pas. Manech est trop rassurant, non rassurant n’est pas le mot. Manech n’est pas quelqu’un de rassurant, trop secret pour ça. Seulement ce soir son regard brille de curiosité et d’amusement, pas la moindre malice pour ternir ses iris clairs.
C’est la liberté, qu’il laisse à Saffron qui va la faire accepter : Toujours respecter les attentes de l’autres, au début du moins, lui faire croire qu’il est maître de la situation et puis s’approprier cœur et envies. Ceci est la dernière raison qui décidera Saffron à venir, Manech n’a pas encore décidé de la prendre pour cible ou non. Il flâne et laisse sa légèreté à l’ambiance

Le Serdaigle plonge son regard dans celui de sa cavalière. Du bout des lèvres, avec cette douceur provocante, il demande.

« Accepte. »

Sourire sur ses lèvres fines. Sourire dans ses yeux. Saffron n’y résistera pas.
Si ?

Invité

Et lorsque ce n’est pas l’esprit qui se perd, le corps s’en mêle, emprisonnant la rébellion dans un sourire de circonstance. Les règles s’évanouissent face à certains gestes. La farce devient gestuelle, et c’est comme une danse qui prend le relais de la joute. Une drôle de danse, accordée sur une musique silencieuse.

***

Manech tendit soudain la main, retirant doucement mais fermement les restes de Tom des mains de la jeune fille. Inconsciente, elle sourit. De la jalousie peut-être dans cette invitation ? Elle reste sur ses gardes bien sur, toujours, car elle sait que quelque soit la situation, elle a le droit de dire non. Arrêter le jeu, revenir sur la terre ferme, pour peu qu’elle en ait la volonté. Et pour le moment, elle la garde. Ce n’est pas le charme pourtant présent du Serdaigle qui la pousse à se laisser faire. Pas plus que les regards mi-moqueurs, mi-envieux de celles qui se sont aperçues de leur manège. Elle ne sera à personne, elle le sait, trop forte et trop fière pour se livrer. Mais elle veut voir les techniques du garçon. Pour s’en inspirer probablement, sûrement pas parce qu’elle tombe dans le piège en tout cas. Non, non, non.

La main du garçon se place sur sa hanche pour l’emmener à nouveau sur la piste de danse. Nouveau jeu ou déclaration ? Saffron n’en sait rien et la curiosité la pousse à le laisser faire, s’enfarger dans les sables mouvant pour le plaisir. Elle aussi à un côté lionceau malgré sa polyvalence bien Poufsoufflienne. Pas après pas, ils quittent la piste de danse puis c’est la salle et ses ragots qui s’éloigne doucement, toujours sur le rythme d’une musique imaginaire. Saffron rit, il est presque prévisible. Que croit-il ? Qu’elle va le laisser l’embrasser parce qu’il n’y a pas de témoins ? Il n’a pas saisit à quel point la née de moldue se fiche bien des gens et de leur opinion. Elle sent comme un défi dans l’air t à bien l’intention de le relever tellement haut qu’elle deviendra inaccessible. Presque malgré elle, elle veut devenir la reine Clifford. Pour voir cette étincelle de malice dans les yeux du Serdaigle ne briller que par elle. Et parce qu’on a rien sans rien mon bon monsieur.

« Mais il serait trop triste de laisser la soirée s’évaporer. Je t’offre une visite du château ? »

« Ma foi, pourquoi pas, cela ne fait que sept ans que je le fréquente, il doit sûrement y avoir des tas d’endroit que je ne connais pas. »

Rester sur l’ironnie et le sarcasme, ne jamais dire ni oui, ni non, c’est sa nouvelle politique. Elle ne sait pas si elle y arrivera, si Manech respectera son esprit ou jouera encore de son corps idiot, adolescent et féminin pour la manipuler. Elle espère cependant. Il la respecte plus que ça n’est-ce pas ? Il n’usera pas encore de ces artifices contre lesquels elle se sent obscurément impuissante.

La main du garçon exerce une pression légère qui effraie un peu la jeune fille, lui prouvant par là qu’il n’hésiterait pas à user de tous les stratagèmes nécessaires. Une seconde, la colère brille dans ses yeux. Tricheur ! Mais elle saura se montrer plus intelligente que lui. Elle se dégage sans violence ni brusquerie, juste pour retrouver sa liberté. Saffron n’est pas faite pour se retrouver en cage. Elle a besoin de toute sa liberté de mouvement. Elle a besoin de distance pour réfléchir. Et le joueur en face le sait puisqu’il triche à nouveau, plantant ses yeux dans les siens

« Accepte. »

N’accepte pas, lui hurle tout ce qui lui reste de raison et de bon sens. Mais cette soirée est dédiée à la provocation et l’envie d’ôter ce sourire sur ces lèvres est trop tentante.

« Seulement si tu arrives à me montrer une salle – hors ton dortoir ou la salle commune – que je ne connais pas. »

Un silence, puis un doute.

« Quel est l’enjeu ? »

Invité

Un défis, encore, à ce demandé si la jeune fille n'est pas plus Gryffondore qu'elle ne veut bien le croire. Elle est aussi ancienne que lui dans ce château, la salle sur demande ne doit donc pas lui être inconnue, du moins de nom ?
La douce Saffron aura eu le temps de remarquer combien Manech est tricheur n'est-ce pas ? Et nous savons tous, d'après sa réputation, que la salle sur demande prend l'apparence désiré par celui qui l'ouvre. Saffron va donc entrer dans un endroit du château qu'elle ne pourra voir qu'avec Manech. Seulement Manech, le seul à connaître cet endroit. Le seul à pouvoir le faire apparaître dans Poudlard.
Un sourire déjà mi-vainqueur mi-amusé étire ses lèvres. Saffron apprête toi à devenir la nouvelle conquête du grand Clyfford. Hm ok, la nouvelle conquête d'un Serdaigle un peu trop sûr de lui. Son tour de passe-passe allait lui assurer la victoire. C'était l'essentiel.

« Quel est l'enjeu ?»

Le sourire du jeune homme s'estompe, Saffron n'avait donc pas encore compris ? Il sourit de plus belle. C'est elle l'enjeu, mais évidemment il ne la mettra pas au courant de ce détails.
Elle se dégage avec facilité aussi bien par ses gestes assurés que par le bon vouloir de son cavalier. Clyfford connait plusieurs choses sur la demoiselle, moldue d'origine elle à grandit dans un milieu militaire. Cette éducation lui à probablement fait acquérir une grande autonomie et l'envie incessante d'être maîtresse de ses choix. La plus grosse erreur à faire serait donc de la privé de sa liberté de mouvement.
L'enjeu donc ? Comment rendre le jeu encore plus attrayant ? En laissant plus de pouvoir encore à Saffron. Et si elle n'accepte pas sa victoire il ne fera que tricher encore.
Doucement le Serdaigle saisit la main de sa cavalière et lui annonce d'un ton joyeux :

« Ton histoire puisque c'est moi qui vais gagner.»
Oui jeune fille, ton cavalier veut tout savoir de toi. Tout le monde connais la jeune Draig, on la respecte, mais on ne la côtoie pas vraiment. Populaire, mais relativement solitaire. Tu dois toi aussi être une belle histoire. Une histoire qu'il accrocherait bien à côté des autres.
Si Manech perd ? Il s'enfuira, il trichera, mais surtout, il ne dévoilera rien.

L'orphelin entraine sa nouvelle curiosité avec lui en dépassant la porte de la grande salle, les rires deviennent murmures et le château reprend, petit à petit, possession de toute sa splendeur originelle. Le Serdaigle joue doucement avec les doigts de sa cavalière, entremêlements et caresses, elle peut encore s'enfuir. Elle ne le fera pas, l'enjeu doit être trop tentant. L'instant légèrement surréaliste et le couple trop silencieux. Pas de gène dans ce silence côté Clyfford, juste un amusement excessif. Il se joue de la demoiselle.
De son corps trop réceptif sans la brusquer, juste pour la savoir rougir sans avoir à la regarder.

Et pour s’assurer la victoire Manech les fait passer à travers quelques couloirs et passages secrets, sans oublier de déconcentrer gentiment sa cavalière. Qu’elle ne se rappelle pas des passages pré-cités. Quel serait l’intérêt de rendre populaire des passages destinés à vous ouvrir les portes de Poudlard ?
Chemin faisant ils arrivèrent face à la salle sur demande, par de nombreux détour et ce pour le simple plaisir du Serdaigle. Trois, cinq allers-retours ? Peu importe, c’est le résultat qui lui offrait les confidences de Saffron. Manech quitta la main de la Pouffsoufle pour pousser la porte. Laisser le temps à la compagne d’entrer, entrerait-elle seulement ? Dans la salle, un réfectoire anonyme, ni un dortoir, ni une salle commune. Une information unique et déjà bien vague. L’endroit n’avait rien de comparable à la grande salle de Poudlard, plus misérable. Aseptisé et dénué de chaleur.
Et Clyfford qui fixe la jeune fille, souriant. Vainqueur.
« Alors ? »

[dis moi si ça te va pour la salle sur demande. On peut y jouer la suite. Sinon j'édite]

Invité

[HJ : suite [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ]

Contenu sponsorisé