[Dec] Briser La Glace [PV : Lara Ventdunord]

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« Plain talking. Take us so far. Broken down cars. Like strung-out old stars. »

Pourquoi Jill chantait-il ? Il ne s’était pourtant rien passé de particulier aujourd’hui pour donner envie à qui que ce soit de pousser la chansonnette. Il faisait moche, il faisait froid et les vacances allaient bientôt se terminer. L’atmosphère ambiante était plutôt maussade. Qu’importe ! Jill chantait quand il était heureux. Il chantait aussi quand il était malheureux. Ce n’était pas pour quelqu’un ou quelque chose en particulier. C’était juste pour lui. Juste parce que c’était beau. Juste parce que c’était reposant.

« Plain talking. Served us so well. Traveled through hell. We know how it felt. »

Dehors, le temps était glacial. Un vent froid et une température bien en dessous de zéro. Rien de bien attrayant en cette journée : le lac était gelé, mais insuffisamment pour s’adonner aux joies du patinage. Même le tapis blanc qui avait fait la joie de tous avait disparu pour laisser à nouveau la place à l’herbe du parc. Décor triste. Même le ciel était caché par d’épais nuages gris. C’était le temps propice à la déprime. Enfin… Ca dépendait pour qui...

« Lift me up, lift me up. Higher now ama ! Lift me up, lift me up. Higher now ama ! »

Seul un fou irait dehors. Jill était bel et bien dehors. Jill était-il fou ? Pas plus que n’importe qui… Mais il n’en pouvait plus de Poudlard. Malgré le fait que ce soit les vacances, le château avait réussi à l’énerver. Avec le continuel bourdonnement des conversations, l’écho perpétuel des pas qui se répercutaient dans les couloirs sombres, la Brigade Inquisitoriale et sa surveillance acharnée, Rusard et Ombrage qui rodait,… Il n’y avait qu’à l’extérieur qu’on pouvait échapper à tout ça ! Un peu de calme, ça valait bien quelques engelures, non ?

« Plain talking. Making us bold. So strong out and cold. Feeling so old. »

Grâce au froid, le parc revêtait un tout autre aspect. Tout, des arbres jusqu’à la cabane de Hagrid, avait prit une teinte blanche. On aurait dit une dimension fantomatique : froide, solitaire et désespérément triste. En plus de cela, aucun animal ne venait égayer le décor. Ils hibernaient… Et s’il n’y avait pas de la fumée qui sortait des cheminés et de la lumière qu’on pouvait percevoir à travers les fenêtres, on aurait put se croire seul. Seul au monde !

« Plain talking. Has ruined us now. You never know how. Sweeter than thou. »

Jill redécouvrait cet univers, qui était pourtant le sien depuis plus de cinq ans. Il voyait la nature mourir autour de lui, en sachant que d’ici quelques mois, elle renaitrait. Il esquissa un sourire, un peu crispé à cause du froid. Serrant un peu l’écharpe aux couleurs de sa maison, le jeune homme passa tour à tour devant les serres, le potager, le terrain de Quidditch et s’arrêta finalement devant le lac. Au-delà de celui-ci se trouvait le monde véritable, bien différent de celui, utopique, qu’était le parc gelé. Mais en cet instant, Jill se moquait bien de ce qu’il y avait ailleurs dans le monde. Il était ici, cerné par le vent et le froid. Il tendit les bras de chaque côté de son corps, inspira un gigantesque bol d’air frais et termina sa chanson, sa voix renforcé par la fraîcheur ambiante.

« Lift me up, lift me up. Higher now ama ! Lift me up, lift me up. Higher now ama ! »

Il était heureux. C’était tout ce qui importait.

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Trop de monde à l'intérieur du château. L'envie de sentir la fraîcheur d'un hiver capricieux n'aurait tenté personne. Sauf Lara, petite fille seule sans amis. Se fondant dans la foule, la jeune Serdaigle feintait de droite à gauche pour éviter la foule d'élèves qui rentraient dans leurs salles communes respectives. Profitant de sa solitude tant convoitée depuis le petit matin, Lara s'enfonca dans la neige, laissant quelques traces de pas dans la couverture blanche et froide qui recouvrait une partie de la planête.

La neige virevoltait de plus en plus lentement. Le temps ralentissait et la nature s'endormait. Pas un hibou ne vînt murmurer. Seul le chant d'un loup tourné vers la Lune emplissait la nuit qui venait. Comme guidée par son instinct, Lara entra dans le parc. Allant directement vers le lac, elle fût déçue. Un miroir s'était installé sur la grande étendue d'eau. Il reflétait une voûte céleste gonflée de nuages. Pas d'étoiles.... Lara se confiait toujours aux étoiles. Elles étaient sa mare à secret et ses confidentes. Mais ce soir, elle devra malheureusement s'en passer.

Le vent apportant un froid mordant lui chatouilla le cou. Au lieu de resserrer son écharpe bleu, couleur de sa maison, elle l'enleva. Aussitôt le vent lui ébouriffa les cheveux, mais cela ne la soucia guère. En effet, elle sentait une présence.

Premier réflexe, s'éloigner à tout prix. Tapie derrière un buisson, elle se concentra. Pas loin du lac, à quelques mêtres seulement. Elle s'approcha encore, veillant à ne pas faire craquer une seule brindille. En plissant des yeux, elle fût rassurée. Cétait un jeune garçon qui ne semblait porter aucun danger pour elle. Lara se décontracta, il fallait qu'elle arrête avec ses superstitions. Mais comment oublier une histoire enfoncée dans sa mémoire ? Une histoire, un passé qui jamais n'aurait dût lui arriver ?

Elle s'avança encore. Il chantait. La chanson était fort jolie et semblait flotter autour de lui en dansant dans le vent. Lara tendit l'oreille. Et s'approcha encore sans essayer de se faire remarquer. Puis, le jeune homme cessa de chanter. Sans doute avait-il senti sa présence. Inquiète, Lara ne bougea plus. Essayant de vaincre sa peur habituelle, Elle s'avanca encore, contournant maintenant un arbre mourant. Elle savait que le danger était nulle part...pourtant, il fallait tout de même être prudente.

Elle voulait voir de plus près ce nouveau visage. Nouveau car jamais Lara n'observait les élèves dans les couloirs : Longeant tout le temps le mur, tête baissée. Elle ne se sentait déjà pas très à l'aise face aux professeurs mais maintenant, tout contact, même infime avec un élève lui posait problême.
Elle se mit alors à côté du jeune Poufsouffle -à en juger par son petit insigne en haut à droite de son manteau- mais pas trop loin pour qu'il puise la voir à travers les flocons, mais assez loin quand même ...on ne sait jamais ...

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Il ne l’entendit qu’au dernier moment. A peu de chose prêt, Jill n’aurait même pas remarqué la nouvelle arrivante, tant celle-ci s’était faite discrète et silencieuse. Ce ne fut que le bruit de pas sur le tapis blanc qui signalèrent une présence. Le Poufsouffle ne réagit pas immédiatement, faisant comme s’il n’avait rien remarqué. Mais il consentit finalement à tourner son visage vers l’endroit où les pas s’étaient interrompus. Et effectivement, il y avait quelqu’un. Il s’agissait d’une jeune fille, une Serdaigle visiblement. Elle semblait gênée et hésitante. Timide ? Non, ce n’était pas tout à fait ça : quelqu’un de timide a le regard beaucoup plus fuyant. Dans le cas présent, et malgré un léger manque d’assurance, on pouvait déceler une certaine fermeté dans les yeux de la Serdaigle.
Elle avait cependant ce léger charme qui s’imprime sur votre rétine et qui happe votre regard. Elle avait ce visage angélique et énigmatique qui attise la curiosité. Elle avait cette aura, qui semblait flotter autour d’elle, et qui intriguait. Oui, Jill était intrigué par cette jeune fille qui venait subitement d’arriver à quelques mètres de lui et qui avait l’air de rester là, à l’observer. Il se contenta de sourire.

Il avait beau fouiller dans ses souvenirs, le jeune homme n’arrivait pas un mettre un nom sur le visage de la jeune fille. Il ne l’avait sans doute jamais rencontré, mais elle donnait tout de même une impression de déjà-vu. Quelqu’un qu’on a croisé et vite oublié. Ou alors ce n’était qu’une simple illusion, un vague mirage… Rien de concret : juste une vague intuition sans le moindre fondement.
Bon, ça suffit ! Jill faisait partie de ceux qui n’aimaient pas l’indécision et le doute. Il n’allait donc pas demeurer là, à se poser des questions. De toute façon, il n’avait jamais été fichu de donner des réponses justes ! Il reporta à nouveau toute son attention sur la jeune Serdaigle, qui semblait devenir méfiante. Il y avait de quoi ! Quand un type vous regardait fixement sans faire le moindre mouvement, on ne peut pas dire que la sympathie et la confiance soient les premiers liens qui se tissent. Voulant détendre l’ambiance, Jill reprit une chanson. Après tout, c’était ça qui avait attiré la jeune fille, au début.

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« Angel with silver wings… Shouldn’t know suffering…
I wish I could take the pain for you !
If God has a master plan… That only He understands…
I hope it’s your eyes He’s seeing through ! »

C’était le premier couplet qui lui était passé par la tête. Un de ses préférés, néanmoins. Quand à savoir si c’était de circonstance, Jill aurait été incapable de le dire. Il préférait tester d’abord et ne vérifier la pertinence de ses propos qu’après. La chance est censé sourire aux audacieux !
Cette fois, il se tourna complètement en direction de la Serdaigle, mais n’avança pas. Pas encore. Une fois de plus, il se contenta de l’observer, guettant ses éventuelles réactions. Mais après réflexions, il se rendit compte qu’il faisait preuve d’une impolitesse sans précédent. Mais maintenant qu’il était lancé, impossible de revenir en arrière. Le minimum était de rattraper le coup en faisant les présentations.

« Je me présente : Jill Oddler. Enchanté ! »

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Lara ne comprenait pas sa propre attitude. Elle aurait bien aimé être moins réservée, plus sociable. Mais elle n'était que la fragile jeune fille que le jeune garçon de Poufsouffle voyait. Elle le serait toujours. La neige qui virevoltait depuis le matin perdait de son ardeur mais la temperature continuait à decendre, si bien que Lara dût bientôt reserrer son echarpe en essayant de contrôler le froid qui l'envahissait. Lara essaya de remuer les jambes. Impossible. Le froid ? Non. La peur ? Sans doute. Pourtant elle reussi à se déplacer dans la poudreuse. Elle recula d'abord un peu en penchant la tête sur le côté pour essayer de dicerner le visage du garçon. Puis, ce dernier tourna la tête vers elle. Lara se figea sur place, n'osant plus cligner des yeux.Ele sentit un regard croiser le sien et elle detourna aussitôt les yeux, confuse et légèrement apeurée. Pourquoi se conportait elle comme cela avec les gens ?
Le jeune Poufsouffle entama alors une chanson douce, presque silencieuse. Il chanta le premier couplet d'une voix aussi pure que profonde. En entandant le chant, Lara sentit une douce chaleur l'envahir toute entière. Elle se rappelait alors les chansons que murmurait sa mère, les soirs emplis de cauchemars. Il se retourna ensuite complètement et Lara pût enfin voir le visage du jeune homme dans sa vrai nature physique. Mais elle n'osait toujours pas le regarder. Elle savait que si elle croisait son regard, elle perdrait tout contrôle d'elle même. Donc, elle ne bougea pas, laissant le destin la guider.
Les nuages commencèrent à se dissiper, laissant la Lune,entière cette nuit là, emplir le ciel d'une chaude lumière. Lara se souvînt alors de la voix du jeune homme. Elle était vraiment jolie.

"C'était une bien jolie chanson."

Elle ne trouvait pas d'autre mots. Elle s'était exprimer avec des mots simples, sans reflechir. Mais le garçon lança une toute autre phrase, bien plus importante que difficile :

« Je me présente : Jill Oddler. Enchanté ! »

Elle l'écouta sans broncher. Elle entendait en même temps la nuit qui s'avancait de plus en plus. Elle tourna les yeux vers la Forêt Interdite, soudain interessée par quelque chose :

"Chut, il ne vont pas tarder à chanter, eux aussi."

Elle savait de quoi elle parlait et savait pourquoi elle attendait. Elle voulait les entendre.
Son regard caressa le lac gelé, s'arretant de temps à autre pour écouter plus attentivement. Elle reporta ensuite son attention sur son interlocuteur, Jetant un regard vers lui. Une regard glacial et dur. Elle n'aurait pas voulu lui lancer ce genre de regard. Ses yeux noirs semblaient pouvoir pénétrer tous corps, tous âmes, toutes vies.

Invité

Jill n’aimait pas les psychologues. Il trouvait parfaitement ridicule que quelqu’un puisse se targuer de pouvoir déchiffrer et comprendre les sentiments humains. Il honnissait ces charlatans qui prétendaient savoir étudier l’esprit des autres et y trouver une logique, parfois même les cataloguer. Comme si c’était possible… L’esprit humain est bien trop complexe, à la fois fragile et extrêmement puissant, pour qu’on puisse en appréhender tout les mystères. Il y avait tant de comportement différent, tant de réactions, tant de paroles, tant de choses qui rendaient l’âme de chacun unique en son genre.
Lara Ventdunord, par exemple. Qui aurait pu prédire le comportement qu’elle aurait ? Qui aurait pu dire comment elle agirait ? Personne… Surtout pas Jill…

Lorsque leurs regards se croisèrent, la jeune fille se montra fuyante. Lorsqu’il chanta, elle sembla se sentir un peu mieux. Lorsqu’il se présenta, elle changea de sujet. Et enfin, il y eut ce regard…
Des regards comme celui que Lara lui jetait, il n’en avait pas vu souvent. Pourtant, il avait put lire toute sorte de sentiments dans les yeux de ceux qui l’appréciaient ou le détestaient. La haine ou l’amour, la joie ou le mépris, la confiance ou le dégout. Mais jamais un regard comme ça. Jamais. Surtout que rien ne coïncidait entre son comportement, ses paroles et son regard. Elle agissait comme quelqu’un de tendu, parlait avec une certaine mélancolie et vous fusillait du regard. Pourquoi ? Jill s’était-il montré trop direct ou trop insistant ? A moins que la demoiselle n’ait décidé de le cataloguer immédiatement dans la catégorie des gêneurs ? Non… C’était un peu plus que ça…

Ne pouvant parvenir à une conclusion satisfaisante, le Poufsouffle décida de faire comme si de rien n’était. C’était sa philosophie : rendre les gestes d’amitié et ignorer toutes les formes d’antipathie. Il ferma donc les yeux un instant, chassa ce regard de sa mémoire et jeta ensuite des coups d’œil autour de lui. Qui donc allait se mettre à chanter ? Les sirènes ? Non, en général, elles ne montaient pas souvent à la surface du lac… Alors qui ? Quelqu’un ou quelque chose allait-il vraiment se manifester ? Ou n’était-ce là qu’un moyen détourné de faire fermer son clapet à Jill ? Le doute s’installant, le jaune et noir se décida à interroger la jeune Serdaigle.

« Heu… Excuse-moi, mais… Qui ne va pas tarder à chanter ? Je ne vois personne d’autre que nous… »

Peut-être que cette fois, elle ne changerait pas de sujet. Peut-être que cette fois, elle laisserait une vraie conversation s’installer. Peut-être que cette fois, elle ne se montrerait pas si réservée et secrète. Ca faisait beaucoup de peut-être. Mais tant qu’il y en avait, l’espoir était toujours là. Et c’était à travers l’espoir que Jill vivait. Jour après jour, nuit après nuit, il espérait. Pour lui. Pour eux. Pour tous.
Il attendit, décidé à ne pas lâcher la jeune fille avant de savoir au moins son nom. Pourtant, il n’appliquerait pas les méthodes dites agressives. Plutôt que d’insister, il se contenta de rester là, immobile, à guetter le chant apparemment attendu par Lara.

Invité

Ce regard fuyant que Lara avait offert au jaune et or n'était pas ce qu'elle voulait lui donner. Peut être que si elle s'était montrer moins génée, une vraie conversation se serait installé. Elle était très déçue par ce qu'elle venait de faire. Pourquoi toujours ce regard envers les autres, garçons ou filles ? Lara ne le savait pas et elle ne saurait sans doute jamais.

La nuit s'avançait de plus en plus. La voûte celeste scintilllante de mille feux. Assise dans l'herbe gelée, Lara arracha quelques touffes. Elle se mit a compter toutes les brindilles qu'elle avait dans sa main. Vingt-quatre, comme toujours. Lassée, elle les jeta un peu plus loin et se reconcentra. Rien ne troublait le silence paisible de la Nature endormi. Pas même ceux qu'elle attendait.
Elle était si plongée dans ses pensées qu'elle oublia totalement la presence de Jill. Celui çi la ramena brusquement à la réalité :

« Heu… Excuse-moi, mais… Qui ne va pas tarder à chanter ? Je ne vois personne d’autre que nous… »

Lara écouta attentivement les paroles de Jill. Sa voix étit très profonde et l'avait secouée d'un coup. Lara était la seule à connaître le chant qu'elle attendait. Devait elle lui dire ce secret qui se transmettait depuis des générations dans sa famille, ce don ?

Elle se mit à reflechir avant de trouver les mots justes. Lara ne voulait pas mentir, mais pas non plus lui dévoiler l'un de ses profond secret. Elle choisit donc des mots simples.

"Ceux qui réveille la Lune et endors le Soleil, bien sur. "

Il était difficile de savoir pourquoi, haituellement, Lara Ventdunord parlait en devinette. De nature, elle n'appreciait pas aller droit au but ni connaître la véritable raison des conversations.

Assise dans l'herbe,Lara observa Jill. Que devait il dire ? Que pensait il de la jeune Serdaigle ? Peut être qu'il allait hausser les épaules et s'en aller vers le château ? Lara ne savait pas ce que Jill avait l'intention de faire. Mais loin, par delà l'horizon, Un long hurlement perca le silence qui s'était installé aprés la phrase de Lara.
Le prince de la nuit chantait.

Je m'escuse pour ce retard. Je ne trouvait pas le temps de venir sur le forum.
Je m'escuse aussi pour ce petit topic ....

Invité

Réveiller la Lune ? Endormir le Soleil ? Mais qu’est ce que c’était que cette fille-là ? Lune et Soleil étaient deux objets célestes, flottant à des kilomètres de notre bonne vieille Terre. Et les interactions qu’ils avaient la planète bleue se limitaient à une succession de révolution autour d’une orbite prédéfinie. Comment pouvait-on parler de sommeil ou d’éveil ? Et même si d’anciennes civilisations les avaient personnifiés sous les traits d’Hélios ou de Séléne, jamais il n’avait été envisagé quelque chose d’aussi irrationnel !
Et pourtant, on ne pouvait pas dire de Jill qu’il était rationnel. Seulement, dès qu’on touchait à une chose situé au-delà de la couche atmosphérique terrestre, mieux valait demeurer dans le domaine du sérieux. L’espace et l’Univers, on les respecte !

Mais au moment où il aurait voulu répondre, il y eut le hurlement. A priori, c’était un loup ou quelque chose du même genre. Etait-ce là le chant tant attendu par la jeune Serdaigle ? La seule chose sûre, c’est qu’elle était plus que captivé par ce son. Après tout, pourquoi pas ? Il n’était pas plus étrange d’écouter le hurlement d’un loup que d’écouter du Heavy Metal. On pouvait même penser que c’était la deuxième catégorie qui était anormale.
Pour une fois, Jill préféra se taire. Il savait le plaisir que procurait l’écoute de la musique qu’on aime. Si Lara aimait le cri du loup, alors il aurait été malvenu d’interrompre cet instant. Alors il s’assit et écouta. D’abord, il fut très peu réceptif. Mais en faisant un peu plus attention, il finit par percevoir les tonalités, le jeu des graves et des aigus, on arrivait presque à percevoir des notes. Ce n’était pas le cri d’une bête sauvage, c’était presque un chœur. Le chœur des loups ! Bien sûr, ce genre de musique ne s’écoutait pas à longueur de journée, mais avec un petit effort, ça devenait relativement agréable.

Les secondes commencèrent à s’écouler, puis ce fut au tour des minutes. Après, Jill avait arrêté de compter. Au fur et à mesure, d’autre loup se joignaient aux premiers. Les uns se taisaient, les voix d’autres s’élevaient. Ils parlaient, se répondaient et le tout en musique. Leur musique propre. Et aussi celle de Lara.
Tout cela dura… assez longtemps, quand même ! Jill était toujours prêt à faire un effort en matière musicale. Il avait même été jusqu’à assister volontairement à un concert de fantôme. Bon, il faut dire qu’après ça, il avait passé la semaine suivante avec des boules quiès dans les oreilles afin que les tympans se reposent. Mais tout ça pour dire qu’il ne répugnait jamais à avoir de nouvelles expériences musicales. Pourtant, ce soir, les minutes devenaient de plus en plus longues. Ce qui avait semblé être des notes s’estompait progressivement et la mélodie avait l’air de plus en plus monotone. Depuis combien de temps écoutait-il ça ? Impossible de le dire : le Poufsouffle avait laissé sa montre dans le dortoir. Et Lara qui continuait son écoute avec cette même ferveur, cette même passion !

« Si je comprends bien, tu as tout les soirs ton concert privé. Tu as de la chance ! Ma musique est moins bon marché ! »

Oui, Jill avait rompu une de ses règles qui disait que la musique était plus sacré que tout. Si la parole est d’argent et que le silence est d’or, alors la musique est de platine ! Mais là, c’était un peu ennuyeux de rester assit à même le sol, avec rien d’autre à faire que d’écouter des loups. Peut-être que la jeune femme lui en voudrait, mais d’après ce que Jill avait vu de son caractère, rien n’était moins sûr.

« Tu n’écoutes que les loups ? Ou aussi tout les autres ? »

L’idée d’une symphonie animale fit sourire Jill, mais il refusa d’en rire ouvertement. Chacun était libre de choisir : sa vie, ses amis, son avenir,… Ca valait aussi pour la musique.

(HJ : Je commençais à ne plus y croire ! Mais l'essentiel est que tu sois revenu. Rebienvenue ! Quand à ton post, il n'y a vraiment rien à lui reproche, ne t'en fait pas !)

Invité

Douleur, joie, désespoir ou colère. Tout se comprenait dans ce chant limpide qu’offraient les loups. Le chant avait pour Lara quelque chose de symbolique. Elle y comprenait ce qu’elle voulait ou ce que la Nature voulait qu’elle comprenne. Elle avait grandi comme ca, en accord avec cette Mère qui l’avait bercée elle et sa famille depuis des générations. Grâce à ces petits signes, la jeune enfant se perdait dans les ondes du passé, oubliant futur et présent, sans pour autant oublier tout ce qu’elle savait, tous ces secrets qu’elle seule connaissait.

Le temps passait au fur et à mesure que les loups chantaient. Elle en avait même oublié la présence du jaune et or. Jill. La tête toujours dans les nuages, Lara n’arrivait même plus à se souvenir de lui et il lui fallut quelques instants pour ce souvenir de lui, du lieu et du sujet de conversation dans lequel elle s’était engagée... une conversation sans doute peu intéressante pour Lara car elle n’arrivait pas à se souvenir de ce qu’elle lui avait dit et ce qu’il avait répondu.
Sans que les loups ne s’arrêtent, le vent vînt bientôt les accompagner, portant leurs voix bien plus loin. Un vent frais et doux, qui n’était ni gênant ni calmant, juste présent. Un vent qui venait des lointaines contrées du Sud sauvage, en direction du Nord Polaire... le Nord ... . Lara se releva lentement, laissant le vent faire danser ses cheveux noirs et soyeux. Elle n’aimait pas les tirer en chignon ou les emprisonner en une queue de cheval ... elle les préférait libres. Une fois debout, Lara inspira profondément. Cette nuit, comme certaines autres, elle profitait de cette petite solitude, loin des autres ... petite solitude car une seule personne avait rejoint la jeune fille dans sa longue attente finalement récompensée.

Sursautant soudain, Lara se retourna, surprise de sa présence, comme si il venait tout juste d’arriver.

« Si je comprends bien, tu as tout les soirs ton concert privé. Tu as de la chance ! Ma musique est moins bon marché ! »

Bon marché ... une musique moins bon marché ... voilà des mots qui sonnaient creux aux oreilles de la petite Ventdunord. Pour, elle, toutes les musiques sont simplement des sons qui nous apprennent à aimer ou ressentir certaines choses qui, sans doute, sont inconnues pour quelques uns. Le jaune et or parlait sans doute de ces appareils qui fonctionnent avec une énergie un peu inconnue pour Lara et qui permettaient, à l’aide des ces .... "écouteurs " .... d’entendre de la musique n’importe où ... oui mais quelle musique étrange pour elle !

« Tu n’écoutes que les loups ? Ou aussi tout les autres ? »

Tous les autres signifiaient sans doute tous les autres animaux. Oui, chaque animal avait leur don de communication avec nous. A part les loups qui chantaient, les oiseaux nous avertissaient : les hirondelles annoncent un printemps très proche ou bien le rugissement solennelle de l’ours qui s’éveille annonce l’approche d’une saison chaude ...
Bien d’autres animaux nous parlaient ainsi ... sans eux, peut être que jamais nous n’aurions survécu ...
Lara continuait à écouter les loups et comprenait à moitié les paroles du jeune homme. Même en répondant par quelques phrases simples et directes, jamais Lara n’aurait pu se faire comprendre. Elle préféra ne rien dire ... ou plutôt ... :

« Certains animaux ne se font pas entendre. Ils n’ont plus confiance désormais ... »

Lara s’emplie de honte et de tristesse sur ces quelques mots... tristesse de savoir que certains animaux se sont enfermés dans un long silence par crainte des humains, de honte par rapport à ce qu’elle était ... et ce qu’elle serait toujours.

(HS : décidement je suis d'une lenteur dans mes RPGs ... escuse moi une nouvlle fois pour cette trop longue attente )

Invité

Les animaux n’avaient plus confiance ? Tiens donc ? Ce n’était guère étonnant, vu ce que l’homme leur faisait subir depuis des générations. Bien sûr, il fallait respecter la chaîne alimentaire et tout, et tout… Mais l’homme en faisait trop. Il en faisait toujours trop, quel que soit le domaine considéré. Au bout du compte, on arrivait toujours à des débordements. Et le plus étonnant, c’est qu’on arrivait à s’en étonner. L’ordre naturel des choses n’était rien de plus qu’un gigantesque paradoxe !
Malgré tout, il restait ces petits îlots d’espoir, preuve que tout n’était pas si mauvais dans la nature humaine. Il y avait ces personnes, telle la jeune Serdaigle, qui continuaient de vivre en harmonie avec du monde. Elle n’était pas de ceux qui se vantaient d’être des défenseurs de la nature et de la condition animale, et qui pour le prouver s’affichait ouvertement végétarien ou d’autre sottises de ce genre. Non… Lara semblait préférer établir un lien spirituel… Au moins, elle était sincère.

« Ils ont toutes les raisons du monde de ne pas avoir confiance. Quand on regarde les choses en face, nous ne sommes pas dignes de leur confiance : il suffit de voir les types comme Grindelwald ou Tu-Sais-Qui pour se rendre compte que nous sommes loin d’être des saints. Mais est-ce que ça vaut le coup de rester distant et réservé pour ça ? »

Il fallait bien reconnaître que le mutisme de la Serdaigle devenait un peu lassant. Les conversations en sens unique, ça va bien cinq minutes, mais pas plus. Car bien que Lara prenne la peine de prononcer quelques mots de temps à autre, on ne pouvait que difficilement appeler ça une discussion. Et Jill était las de parler pour eux deux.
Lentement, il se releva. Une fois debout, il enfonça les mains dan les poches de son manteau et scruta l’horizon. Au loin, on distinguait les lumières émanant de Pré-Au-Lard. Quelle heure était-il ? Tard, probablement… Et étant donnés les nouveaux décrets instaurés par le ministère, ce n’était pas une heure à être dehors. Le Poufsouffle sortit sa baguette et la pointa en direction de Lara.

« Lumos »

Un fin faisceau de lumière illumina la bleue et argent. Elle était toujours assise, le visage inexpressif. Mine de rien, ce n’était pas une compagnie bien joyeuse. Si au moins elle faisait quelques efforts, ça pourrait mieux se passer… Mais visiblement, elle ne semblait disposé à n’en faire aucun.

« N’oublie pas que ces derniers temps, la Brigade Inquisitrice multiplie les arrestations. Si ça se trouve, on est déjà en infraction. Alors il vaudrait mieux qu’on se dépêche de rentrer avant que quelqu’un ne nous remarque. Personnellement, je n’ais aucune envie de finir entre les griffes d’Ombrage. Tu viens ? »

D’après ce qu’il avait vu jusqu’ici, Jill était prêt à parier que la jeune femme ne ferait pas le moindre mouvement. Au mieux, elle dirait quelques mots sans répondre à la question qui lui était posée. Et le jeune homme n’avait pas l’intention de la forcer. Bien entendu, il insisterait un peu, rappelant tout le danger que représentait la Grande Inquisitrice. Mais si cela ne produisait aucun résultat, il repartirait comme il était venu. Seul.

« Allez, dépêche-toi ! En plus, il commence à faire un peu frais. Les loups sont peut-être fait pour cette température, mais pas nous ! »

(HJ : Oui, je suis en retard... Oui, je suis lent à répondre... Mais pitiè ! Pas tapper !)

Invité

Cela faisait plusieurs minutes que Lara était assise dans l’herbe. Ses jambes s’engourdissaient et elle ne les sentai plus. Le jeune Serdaigle essayait de se demander ce que Jill pensait d’elle. Sans doute qu’il ne la comprenait pas, comme beaucoup d’autre d’ailleurs. L’importance de la solitude aux yeux de la jeune fille, cet instant magique où elle pouvait s’offrir à elle-même. Ou peut être que si, le jeune garçon avait une petite idée de la « morphologie » de la petite Lara Ventdunord.

Les mots du jeune homme traversa l’esprit de la jeune fille. Réservée, distante. Timide et seule, sans doute ! Elle n’avait pas de véritable amis, à part ceux qu’elle avait laissé derrière elle, dans ce monde différent. Là bas, Lara pouvait aller où elle le désirait, et pouvait même porter compagnie aux loups pendant leurs chants nocturnes. Leurs douceur et leurs sympathie manquaient terriblement à Lara, ainsi que tous les autres animaux bien sur. Mais il est vrai que la jeune fille, de façon naturelle, ne pouvait pas entretenir ou créer un sujet de conversation. Ce n’était pas dans son habitude ...
Lorsque Jill se leva, Lara en fît autant. Un petite vent la cueilla et elle frissonna. Il devait être tard, et la jeune fille fût soudain émerveillé devant cette instant : le vent, les lumières de Pré-Au-Lard, de Poudlard mais aussi depuis le ciel, embrasaient le temps. Mais lorsque Jill sortît sa baguette, elle se figea sur place. La peur. Seul ce sentiment venait de la paralyser. La crainte de l’autre, toujours... Le jeune garçon ouvrit la bouche pour murmurer sans doute, un sortilège. Ne connaissant la ce qu’elle pouvait subir, Lara réagit par reflexe. Elle sortit la sienne et la pointa droitr sur la poitrine du Poufssoufle. Elle ne savait que faire . Elle ressentait une peur pas terrible mais craintive.
« Lumos »
Lara n’attendit pas un instant de plus, elle recula et trébucha sur un caillou pour se retrouver assise au sol. Elle murmura, la voix cassée
« Expelliar..... »
Tiens ? Jill n’avait pas voulu l’attaquer. Apres tout, pourquoi aurait-il fait cela ? Comme d’habitude, la jeune Serdaigle avait réagi trop vite. Mais elle avait compris à temps.
« Tu viens ? »
C’était la seule chose que Lara avait entendu et, sans doute, avait compris. La politique, elle n’y connaissait rien. La garçon lui avait proposé de partir. Où ? Au château sans doute, il était tard.

En effet, les loups étaient fait pour un bon nombre de chose. Et en plus, il faisait effectivement de plus en plus frais. Se relevant péniblement, Lara réajusta sa robe de sorcier ?
« Partons »
La nuit devenait plus velouté. Signe qu’il était en effet temps de repartir se blottir dans les couvertures du dortoir des Serdaigle.
Lara Ventdunord pris donc la direction du château. Jill la suivrait sans doute. Il valait mieux éviter de s’attirer des ennuis avec Madame Ombrage et Monsieur Rusard. Ces deux là n’étaient pas très tendre ...
Le temps était doux. La jeune enfant ne craignait pas le noir. Elle ne craignait rien. Sauf ... peut être ...
Tout en marchant, elle se souvenait de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. En effet, cette ... créature sans doute car Lara ne l’avait jamais, lui faisait peur. La peur d’un nom ne fait qu’accroître la peur de la chose elle-même. Il était vrai que cette peur avait toujours paralysé le monde des sorciers. Elle aussi avait peur, même si ce n’était qu’une antique rumeur auquelle Lara n’y croyait pas du tout. Elle soupira.
Elle s’enfonca dans la nuit espérant que Jill la suivrait ...

[Désolé du retard, la seconde devient de plus en plus exigeante ... Pour moi, ce topic est fini, mais si tu veux après a réponse, le continuer, ya aucun souci. !! ]

Invité

Jill fit comme si de rien était. Pourtant, la jeune Serdaigle avait réagit comme si on avait voulu l’attaquer. Elle s’était placé en position défensive et avait esquivé ce qu’elle avait prit pour un mauvais sort. Même si ce comportement induisait de nombreuses questions, il apportait cependant la réponse à certaines autres. La réponse à son attitude générale, par exemple… Elle avait peur. Elle craignait les autres. Et cela provoquait vraisemblablement un blocage dès que quelqu’un tentait d’établir un contact. La personne en question pouvait avoir les meilleures intentions du monde, rien n’y faisait. Il semblait que la jeune femme ne puisse qu’être effrayée par ses semblables.
Quelles tragédies avaient put se dérouler dans son passé pour qu’elle en soit réduite à se forger une telle carapace ? Il s’agissait d’un bouclier qui arrêtait certes toutes les formes de souffrances, mais qui faisait également barrage aux autres sentiments. Il lui avait fallu du temps, mais Jill avait comprit le fin mot de l’histoire : Lara ne cherchait pas à être heureuse, simplement à ne plus être malheureuse. Pourquoi agissait-elle ainsi ? Cette question demeurait en suspend pour le moment…

Le Poufsouffle avait-il le droit d’insister davantage et de chercher à tout prix à percer les défenses de Lara ? Non, il n’en avait pas le droit… Mais il estimait en avoir le devoir ! Il s’agissait d’une des rares choses que la vie lui avait apprit : la solitude est le pire de tout les maux et personne ne mérite de vivre ça. Même les êtres abjects comme Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom s’était, à l’époque, entouré d’un certain nombres de fidèles. Il y avait fort à parier qu’il les considérait comme de la vermine, mais il avait bâti une relation, aussi singulière puisse-t-elle être. La solitude est le contraire même de la vie.
Jill laissa la jeune Serdaigle passer devant lui. Il avait prit sa décision : il l’aiderait, même contre son gré. On pouvait supposer qu’il s’attirerait les foudres de la jeune femme, mais si cela lui permettait de s’ouvrir aux autres, alors ça valait le coup. Lara avait craint une attaque… Tout à l’heure elle avait tort, maintenant elle aurait eut raison. Le jeune homme pointa sa baguette sur sa condisciple et murmura l’incantation.

« Expelliarmus ! »

Coup en traître. La jeune femme ne s’y attendait probablement pas. La baguette magique s’éleva dans les airs et retomba doucement en direction de Jill qui la rattrapa. Il affichait un visage assez triste, comme si ses actions lui déplaisaient au plus haut point. Mais il fallait à tout prix agir, avant que tout ne soit irrémédiablement fichu. Jill attendit que Lara se retourne. L’air qu’elle affichait faisait profondément souffrir le jeune Poufsouffle : il avait l’impression d’avoir trahi le peu de confiance que la jeune femme avait en lui. Il fallait à présent espérer que cet acte aurait des conséquences bénéfiques et que, dans un avenir plus ou moins proche, tout serait pardonné.

« Ne m’en veux pas, mais je ne peux pas te laisser partir comme ça. Il fallait absolument que j’ais ton attention. La fin justifie les moyens… Même si ce n’est pas une devise que j’aime appliquer. »

Il montra la baguette qu’il venait de dérober à sa propriétaire. Au moins, Lara ne pourrait pas partir avant d’avoir écouté ce que Jill avait à dire. Un sorcier ne peux pas abandonner sa baguette ainsi : il s’agit un peu de la preuve d’appartenance au monde de la sorcellerie. Elle resterait, jusqu’à ce que le Poufsouffle daigne lui rendre le mince morceau de bois, ou qu’elle le récupère par la force.

« Je veux bien te rendre ta baguette, mais je ne le ferais pas avant d’avoir au moins entendu ton nom. Ce n’est pas comme si je te demandais l’impossible ! Juste ton nom… Et ensuite, si tu le désire, je te laisse tranquille. »

Savoir comment elle s’appelait serait déjà un bon début. Pour la suite, on verrait plus tard… Il ne fallait pas presser les choses, mais agir lentement et avec parcimonie. Jill ne voulait pas causer le moindre tort à la jeune femme. Il voulait au contraire l’aider, même s’il ne s’y prenait probablement pas de la bonne manière.
Au fur et à mesure qu'il avait parlé, Jill avait semblé de plus en plus navré de ce qu'il avait fait. Il s'en voulait au plus profond de lui-même. Et même s'il tentait de le cacher, un oeil attentif pouvait deviner ce qu'il pensait en son fort intérieur.

Invité

[Pas d'inspiration]

Tout allait bien trop vite pour Lara. Lorsque Jill prononça la formule, le temps avait accéléré. Le jet de lumière rouge et or traversa la distance qui séparait le garçon de Poufsouffle et la jeune Serdaigle. Touchant la main de Lara, le sort obligea le poignet à se détendre et ses doigts s’ouvrirent. Sa baguette en bois d’if s’éleva haut dans les airs en décrivant un arc de cercle pour finalement se déposer lourdement sur le sol, hors d’atteinte de Lara. Cette dernière n’avait pas bougé. La peur ? Non. La crainte ? Encore moins. Elle ne savait pas pourquoi le jeune homme venait de l’attaquer. Jamais Lara n’avait fait une chose assez grave pour mériter un maléfice.
Qu’allait-il se passer à présent ? Le temps semblait avoir repris son cours habituel.
Elle baissa lentement le bras et lança un regard interrogateur à son « assaillant ». Décidément, beaucoup de comportement échappait à la compréhension de Lara. Sa baguette gisait, immobile et inutile, tel une branche morte sur l’herbe fraîche.
Jill allait parler. Mais peu importe ce les mots qui s’échapperait de sa bouche, Lara était devenu méfiante. Il semblait regretter son geste. En tout cas, la jeune fille espérait qu’il n’était pas fier de ce qu’il avait fait !

« Ne m’en veux pas, mais je ne peux pas te laisser partir comme ça. Il fallait absolument que j’ais ton attention. La fin justifie les moyens… Même si ce n’est pas une devise que j’aime appliquer. »

Chaque personne devait avoir une devise, d’après elle. Peu importe qu’elle était celle du garçon, mais cela n’avait pas l’air d’être la devise d’attaquer de jeunes innocents … Elle observa longuement les moindres mouvements de Jill lorsque celui-ci partit chercher sa baguette. Il la ramassa et la montra à la petite infortunée. Que devait-elle faire ? Choisissant de suivre son instinct, ses jambes s’animèrent pour s’approcher du garçon, son bras se tendit lentement et ses doigts se refermèrent sur le passe partout, l’élément vital, sa propre baguette magique.
Comme si c’était la première fois qu’elle voyait sa baguette, Lara la fît tournoyer dans ses doigts. Un simple morceau de bois, mais un bois rare, le bois d’if. Avec un intérieur vide, protégeant une fine plume de phoenix.

« Je veux bien te rendre ta baguette, mais je ne le ferais pas avant d’avoir au moins entendu ton nom. Ce n’est pas comme si je te demandais l’impossible ! Juste ton nom… Et ensuite, si tu le désire, je te laisse tranquille. »

Il est vrai que la jeune Lara Ventdunord ne s’était pas présentée. Elle avait été, comme d’habitude, un peu trop sur la défensive. Elle sentait la honte l’envahir, une honte d’avoir douté de lui, et surtout de ne pas lui avoir offert sa confiance. Son nom. Bien sur ! Elle avait complètement oublié de se présenter.
Sans doute pensait-il que Lara s’ennuyait de sa présence, ce qui était entièrement faux.

« J’ai reçu le nom de Ventdunord. Lara Ventdunord. »

Puis elle baissa la tête. Elle ajouta d’un air qu’elle désirait plus que sincère.

« Tu n’est pas obligé de t’en aller … »

[Pitié .... je suis désolé .... :bagar: ]

Invité

Enfin ! Jill avait enfin la possibilité de savoir avec qui il parlait ! Ce genre de détail pouvait paraître anodin, mais connaître le nom de son interlocuteur était indispensable à l’établissement d’une relation, quelle qu’elle soit. C’était le premier pas, l’étape obligatoire avant de passer à la suite, si suite il devait y avoir. Lara Ventdunord ! A présent, Jill pouvait mettre un nom sur cette personnalité si originale. Le nom semblait avoir des consonances françaises, mais le Poufsouffle n’aurait pas put l’affirmer. Lui et les langues… Et surtout, ça n’avait pas une réelle importance.
Bien ! Il avait fallut plus d’une heure, mais les présentations étaient enfin faites. Et imperceptiblement, cela avait un peu détendu l’ambiance. Lara avait même proposé implicitement à Jill de ne pas partir tout de suite. Inutile de lui dire deux fois ! Vu les efforts et la patience qu’il avait déployé jusqu’ici, le jeune homme n’avait pas envie de perdre une occasion d’en connaître un peu plus sur la Serdaigle. Jill eut un petit rire quand il repensa à tout ce qu’il avait fallu pour simplement obtenir un nom. Intérieurement, il appréhendait quand même un peu la suite.

« Tu vois ? Ce n’était pas si difficile ! Et c’est tellement plus pratique comme ça ! »

Le jeune homme rangea sa baguette et s’étira. Mine de rien, il était quand même resté une bonne heure immobile à écouter des loups. Rien d’étonnant à ce qu’il se sente donc un peu crispé. Fort heureusement, il connaissait un excellent moyen pour retrouver la forme : une bonne marche nocturne. Ce genre de petit plaisir se faisait de plus en plus rare ces derniers temps. Alors pour une fois qu’il pouvait en profiter, Jill n’avait vraiment pas envie de s’en priver. Le Poufsouffle observa Lara avec un petit sourire espiègle. Non seulement il avait envie d’en savoir un peu plus, mais il devait aussi se faire pardonner du sortilège qu’il avait lancé un peu plus tôt. C’était l’occasion ou jamais !

« Bon ! Je ne sais pas pour toi, mais personnellement je ne me sens pas vraiment fatigué. Ca te tente une petite promenade ? »

La proposition était hautement imprudente, vu les nouveaux décrets. Mais connaissant la plupart des membres de la Brigade Inquisitoriale, on pouvait compter sur eux pour ne pas venir se geler dehors. Le courage, ce n’était pas vraiment leur qualité première, après tout. Il s’agirait juste de faire attention au moment de retourner dans les dortoirs. Mais c’était ce genre de risque qui produisait ces poussées d’adrénaline si envoutantes. L’art d’aimer se faire peur ? Non… On pouvait plutôt mettre ça sur le compte de la jeunesse. Le goût de se démarquer des autres. Et ça, c’était tout à fait le style de Jill et de Lara !

« Le truc, c’est que tout ce que tu sais de moi, c’est que je lance des sortilèges dans le dos des gens. Ca me gênerait un peu que tu partes avec une mauvaise image de moi. Considère cette petite marche comme un moyen de me faire pardonner. Tu veux bien ? »

Sachant qu’on était en vacance, qu’il s’agissait de l’heure de pointe des rondes dans Poudlard et qu’elle avait déjà fait preuve d’une certaine froideur à l’égard de Jill, il y avait peu de chance pour que la Serdaigle dispose d’une excuse pour refuser l’invitation. Mais sait-on jamais ? Le jaune et noir n’aurait pas été étonné si la jeune femme lui réservait une nouvelle surprise.

Invité

C’était, certes, une proposition très rapide de la part du jeune homme de Poufsouffle mais Lara apprécia la demande. Au moins, son interlocuteur allait droit au but et ne passait pas par quatre chemins.
Le froid s’allongeait sur le parc faiblement éclairé par La Lune, ce soir toute ronde. La température continuait à chuter et commençait à se faire bien sentir. Mais malgré cela, Lara ne voulait pas refuser l’offre du jeune garçon. Rare étaient les élèves qui accepteraient une sortie de nuit dans un parc avec les nouvelles règles à ne surtout pas violer. Sauf que, apparemment, Lara et lui avait ce petit point commun qui faisait toute une différence. Ce soir allait être l’une des rares occasions ou la jeune fille timide et solitaire de Serdaigle pourrait se balader avec une agréable compagnie.
Mais Lara avait tout de même peur de cette nouvelle Directrice et surtout Professeur de Défense contre les Forces du Mal. Mais Lara avait une raison unique de ne pas apprécier cette « Grande Inquisitruce » : cette dernière ne croyait pas Harry Potter.
La jeune Ventdunord, elle, y croyait. Elle avait senti depuis bien longtemps que les loups ne chantaient pas de la même façon et que le Soleil ne semblait pas s’endormir paisiblement et préférait s’envelopper de gros nuages orageux pour éviter toute bataille … Si le Soleil avait peur et les loups étaient inquiets, forcément pour Lara, le Mal s’étaient réinstallé dans ce monde. C’était l’une de ces raisons pour laquelle Lara ne voulait pas revenir à Poudlard cette année. Oh, bien sur elle aurait voulu rester avec ces chevaux, mais elle ne pouvait s’empécher d’avoir peur … une Peur qu’elle cache et essaye de vaincre…
Quoi qu’il en soit, c’était justement pour continuer à combattre sa Peur que Lara répondit avec un air de défi qu’elle jugea un peu excessif :

« D’accord, allons-y ! »

Bien décider à partir dans le noir et la Peur, le jeune fille replaca son écharpe autour de son cou et ajusta sa longe robe de sorcier noir avec un insigne brillant bleu et argent et attendit que Jill face un premier pas vers la direction qu’il aura choisit.
Elle scruta les alentours, pas un bruit, pas un chat … rien ne pourra justifier une quelconque attaque même d’une créature encore inconnue…
Zut, en s’imaginant les créatures jamais encore découvertes par les humains, la jeune Lara replongea dans son Imagination toujours délirante … Elle s’imagina un magnifique cheval possédant de majestueuses ailes de Dragon au froide et inquiétante couleur de nuit avec des yeux rouges braises qui reflétaient non de la méchanceté mais au contraire une chaude lueur d’amitié… Un hennissement profond et perçant trancha les rêves de la Jeune fille
Un Sombral, majestueux et immense, dessinait sur les nuages gris blanc une forme de pure liberté.

« Sombral » murmura t’elle en le montrant non du doigt mais de la main, la forme caractéristique de l’animal incarnant la nuit et l’espoir.
Le voyait-il, avait il la chance, ou la malchance, de pouvoir contempler cette créature passionnante que Lara aimait tant ? Elle n’osa poser la question car demander si quelqu’un voit un Sombral, signifie demander sous une autre forme la seule question que la jeune Serdaigle refuser d’imaginer.
Personne ne devait connaître la mort. C’était la pire chose qu’une personne saine et débordante de vie pouvait ressentir. La mort d’un être cher, on ne le sent pas tout de suite. C’est après un certain temps qu’on arrive à percevoir le signe d’une absence, ou d’un morceau de soi même qui s’est éloigné plus qu’il ne devrait.

Il était très difficile, dans ces moments là, de comprendre ne serais ce que le mot aimer. Car une personne cher qui part sans prévenir, peut aussi signifier briser l’amour que l’on portait pour cette personne. Par la vie ou la mort, on peut tous comprendre le sens véritable du mot aimer.
Lara ne se rendait pas compte de se quelle pensait… elle laissait les phrases courir dans sa tête sans s’imaginer que derrière elle, quelqu’un attendait …

Invité

[En retard ! Je sais, je sais... Je suis vraiment désolé. J'espère que tu n'auras plus à attendre à nouveau quatre mois avant que je ne te réponde !]

Sombral ? Quel Sombral ? Où ça, un Sombral ? Le Poufsouffle se mit à regarder partout autour de lui avant de se rappeler, l’air un peu stupide, qu’il ne les voyait pas. Du moins, pas encore. Mais en toute honnêteté, il n’était pas vraiment pressé. Voir un cheval sombre et cadavérique avec des ailes de chauve-souris ne faisait pas vraiment partie des priorités du jeune homme. Surtout que les rares dessins et textes que Jill avait lu à leur sujet faisait état d’une sorte de cheval sorti tout droit des Enfers. En fait, le jaune et noir se les représentait comme la monture parfaite pour les Cavaliers de l’Apocalypse.
Mon Dieu… Il était franchement ridicule… D’accord, il y avait un Sombral dans les environs. Et alors ? Depuis peu, quasiment tout Poudlard était au courant de la présence de ces bestioles aux alentours du château. Et jusqu’à présent, on ne peut pas dire qu’il y ait eut le moindre incident. Pas d’inquiétude à avoir, donc. En revanche, si Lara avait réussi à voir la créature, cela voulait dire pas mal de choses. Notamment qu’elle faisait partie de ces malchanceux qui avaient "vu" la mort. Pendant quelques secondes, Jill fut tenté de demander quelques précisions à ce sujet, mais il se ravisa rapidement. Ce n’était pas le genre de souvenir qu’on se plaisait à ressasser. Le jeune homme garda alors sa curiosité pour lui et se contenta de guetter autour de lui à la recherche du moindre indice qui indiquerait une proximité trop importante entre lui et le Sombral.

« Ils sont quand même assez flippant. Je veux dire… Sentir une bestiole rôder autour de toi sans que tu ne puisses dire où elle se trouve exactement, ce n’est quand même pas rassurant. »

Joignant le geste à la parole, Jill recula d’un pas. Pourtant, il n’était pas peureux pour deux sous, mais n’arrivait pas à se détendre avec quelque chose d’aussi singulier qui se promenait juste à côté de lui. C’était comme ça, il n’y pouvait rien. Il inspira une grande bouffée d’air et tenta de penser à autre chose. Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ? Il commença donc à faire quelques pas en direction des serres, tout en avançant avec parcimonie pour ne pas risquer de butter dans un obstacle invisible.
Mais à un moment, il se rappela la manière dont Lara avait appelé la créature. Pas avec crainte et inquiétude, mais plutôt avec curiosité et un soupçon d’émerveillement. Comment pouvait-elle être si insouciante devant un être qui devait immanquablement lui rappeler le décès d’un proche. Ça ne collait pas. Et même si Jill croyait avoir à peu prêt comprit l’illogisme de sa condisciple de Serdaigle, il fut contraint de reconnaître qu’elle l’étonnait, une fois de plus. Finalement, il réussit tant bien que mal à se convaincre que si la jeune femme se sentait aussi en confiance avec un de ces Sombral, c’est qu’il n’y avait, techniquement, aucune raison d’être inquiet. Bien sûr, le jaune et noir connaissait des personnes, tel le professeur Hagrid, qui se sentait en confiance avec absolument n’importe quoi : des dragons aux tristement célèbres Scroutt à Têtard. Ou quelque chose comme ça… Intérieurement, il priait pour que Lara n’ait rien à voir avec le garde-chasse de Poudlard. Il s’approcha donc de Lara et lui chuchota à l’oreille, comme pour s’assurer que le Sombral ne puisse pas entendre.

« Sans rire, tu les aimes bien, ces bestioles ? »

Il se doutait de la réponse qu’il recevrait. Mais ça l’étonnait tellement qu’il voulait en avoir le cœur net. Il s’imaginait probablement que ça l’aiderait à comprendre un peu mieux Lara. Combat délicat, s’il en est, mais pas encore désespéré ! Il priait juste pour qu’elle ne retombe pas dans le même mutisme que lors du chœur des loups. Pourtant, une fois de plus, la jeune femme semblait à nouveau oublier tout ce qui l’entourait et gardait le regard rivée dans une seule direction. Celle du Sombral, à coup sûr.
Ce ne fut qu’à cet instant que Jill envisagea une autre possibilité : celle que Lara soit en train de se replonger dans des souvenirs. Et vu les circonstances, on pouvait parier que les souvenirs en question étaient tout sauf heureux. Le Poufsouffle devait agir avant que sa condisciple ne plonge vraiment dans la détresse. Il lui prit les épaules et la secoua légèrement.

« Hé, Lara ? Est-ce que tout va bien ? Tu veux en parler ? »

Si jamais Jill faisait fausse route, il passerait pour un parfait crétin. Bah… Il avait l’habitude ! Et puis, pour les quelques fois où il visait juste, ça valait le coup de se planter le reste du temps.

Invité

Planant au dessus des arbres, le Sombral sortit d’une voix puissante son long chant aigu et profond. Il volait à présent dans leur direction mais Lara savait qu’il ne viendrait pas se poser près d’eux. Il n’était pas dans les habitudes d’un Sombral de dire bonjour aux sorciers et sorcières qui se baladaient près du lac. Ses majestueuses créatures étaient solitaires et aimaient rester en communauté. Oui, Lara voyait ses animaux. Elle avait « vu » la mort sans vraiment la « voir ». D’après son grand père, elle était petite lorsque cela est arrivé. Mais il n’a jamais voulut en parler.

« Ils sont quand même assez flippant. Je veux dire… Sentir une bestiole rôder autour de toi sans que tu ne puisses dire où elle se trouve exactement, ce n’est quand même pas rassurant. »

Lara sourit à cette phrase. Apparemment, Jill ne les voyait pas, sinon, il ne réagirait pas de la sorte. Comment peut-on juger un animal sur une simple image ? Même si Lara aurait aimé que Jill puisse le voir, elle ne voulait pas que le jeune homme connaisse la mort.
Le Sombral semblait était une créature très attachante. Certes, le corps cadavérique avec les yeux blancs et les ailes de chauve souris n’était pas un signe très attrayant. Mais pour la jeune fille, c’était une créature qui offrait beaucoup plus qu’on ne lui donne. Son cœur était pur est débordant d’affection. En résumé, Lara se sentait très proche d’eux.
Jill ne semblait pas les apprécier … dommage car il passait à côté d’un véritable porteur de bonheur et de gentillesse.
Lara suivait des yeux la trajectoire du Sombral. Celui-ci décrivait des arcs de cercle plus ou moins grands et fouettant l’air de sa queue d’un air heureux.

« Il est heureux …il est libre. » murmura Lara.

Jill avait reculé d’un pas. De frayeur ? Non, Lara n’imaginait pas le jeune homme craintif, bien au contraire. Peut être pensait-il à quelque chose d’autre. La jeune Serdaigle se retourna vers lui. Son regard perça la nuit pour se planter dans ses yeux. Elle voulait lui faire comprendre que la seule image ne renvoyer pas la réalité des choses, et que la beauté de ces créatures venaient du plus profond de leurs cœurs.

« Sans rire, tu les aimes bien, ces bestioles ? »

La jeune fille ne pouvait pas prétendre les adorer car, non seulement elle n’avait pas encore eût la chance de les toucher, mais en plus, les souvenirs jaillissaient de nouveau de sa mémoire à cause, ou plutôt, grâce à ces animaux.

« Je n’ai pas encore eût le plaisir de les rencontrer … »

Un air rêveur se trahissait dans sa voix. Un éclair traversa son esprit à cet instant. Et si elle allait les voir ? Non. La nuit avançait encore et il n’était pas très sage de se balader dans la forêt à cette heure ci, et surtout après les derniers évènements.
En réalité, elle espérait plus que tout pouvoir voir, toucher et peut être même chevaucher ces magnifiques Sombrals.

« Hé, Lara ? Est-ce que tout va bien ? Tu veux en parler ? »

Parler ? Mais de quoi ? Voulait-il que la jeune fille se lance dans le récit de son passé ? Elle en fût presque blessée. Chaque personne possède son histoire mais ne peut la raconter. Ou du moins pas en entière. Le jeune Poufsouffle savait déjà beaucoup de choses sur elle ! Il n’était pas dans les habitudes de Lara de dire à qui voulait l’entendre son passé. Elle continua donc de fixer Jill avec un regard pénétrant.
Après quelques secondes de réflexion, Lara remarqua qu’en fait, elle aimait bien le jeune homme. Son air à vouloir évité « la casse », sa curiosité, ses réactions face à quelqu’un qu’il ne connaissait pas ou devant une créature qu’il ne pouvait observer. Elle sourit finalement … mais refusa tout net contre son gré de lui révéler sa vie antérieur.

« Non, c’est eux que je veux voir, c’est eux seulement qui pourraient me consoler »

Malgré ces paroles, la jeune fille de Serdaigle avait un doux sourire étalé sur son visage. Elle regardait maintenant le château qui brisait la nuit avec ses flambeaux qui serpentait sur les remparts. Lara sortit alors de son petit monde pour affronter la réalité. Il était tard … elle ne voulait pas s’attirer des ennuis. Mais après tout, peut être que le jeune homme, lui, avait une autorisation de sortie (si cela existait) et qu’il pouvait donc justifier leurs présences ici à cette heure avancée de la nuit. Ou alors était-il Préfet ? A ce moment là, Lara n’avait aucun souci à se faire … elle espérait seulement qu’au moment où ils rentreraient dans l’école, il n’allait pas se faire prendre par Miss Teigne, Rusard, La Brigade Inquisitoriale ou pire encore, Madame Ombrage.

[HS : Pas de commentaires hein ? ^^ Je suis revenue! Topic minable désolé]

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