[Janv.] Une promesse est une promesse. [Terminé]

APPRENTI(E) · **Damien Swart**

Une promesse restait une promesse. Damien avait promis. Il devrait donc respecter sa promesse, que cela lui plaise ou non.

C'était après les cours de l'après-midi, en fin de journée, avant le souper, que le jeune homme quitta la chaleur des murs du château. Direction ? L'extérieur. Il allait traverser le parc recouvert d'une couche de neige, pour aller jusqu'à la volière. Fou. C'était ceux qu'aurait pu penser certains élèves. L'hiver restait bien là comme résolu à emménager à Poudlard. La neige ne fondait pas. Ou bien, il fallait être déterminé pour passer ces terres de neige. Ce qui était le cas du jeune Swart. Il pouvait neiger, pleuvoir... Il aurait quand même traversé le parc. Des frissons ne le tueraient pas, après tout. Ce serait juste désagréable sur le coup. Le soir même, la traversée serait, sans doute oubliée.
Encore vêtu de sa tenue de sorcier (il n'avait pas eu le temps de retourner se changer, préférant en finir rapidement avec cette histoire de courrier à envoyer), il sortit du château. Comme depuis le début de la semaine, il ne faisait pas chaud. Un sourire satisfait s'afficha sur le visage du jeune, quand il se songea que s'il n'avait pas eu son écharpe au cou, il aurait eu encore plus froid. Là, enroulé dans l'écharpe de sa maison, il avait sa gorge protégée et en prime réchauffée.
Ses pas étaient rapides. Il ne souhaitait pas s'attarder dans la neige. Une fois dans la volière, il n'aurait plus ses pattes dans le froid en personne. Ce fut d'ailleurs avec soulagement que le jaune et noir arrivait à destination. Au moins, l'endroit était protégé.

Le jeune homme sortit deux bouts de papiers. L'un était assez petit et encore vierge. L'autre était la lettre que le jeune homme avait écrite pour son amie moldue : Woody. Damien l'avait rencontré pendant les vacances d'été de l'année précédente. Ils s'étaient liés d'amitié en quelque sorte... La jeune fille ignorait bien sûr l'existence des sorciers. Le jeune homme avait fait son ''maximum'' pour que cette dernière ne comprenne pas ce qu'il était. Il avait cru, à plusieurs reprises, que son amie est saisie, mais heureusement, il avait toujours réussi à s'en tirer correctement, sans trop mentir. Mentir... chose qu'il n'aimait pas. Il ne mentait que si c'était réellement nécessaire. Pour Poudlard, par exemple. Il ne pouvait pas dire « Je vais dans une école de sorcellerie. ». Il avait donc dit qu'il allait dans une école « qui n'était pas à Poole ! » (Poole étant la ville où il avait vécu avant de venir à Poudlard, où ses parents habitaient et où il avait rencontré Woody). Cependant, le jeune homme était sûr à 90% que son amie ne l'avait pas vraiment cru. Bref, il devait toujours se méfier lorsqu'il lui écrivait des lettres. Il devait essayer de noyer le poisson. Chose difficile. Surtout que Woody demandait régulièrement des nouvelles de ses études scolaires. Damien l'avait compris, cette moldue n'abandonnerait pas son combat... Pour la vérité.
Pris par le doute d'en avoir trop dit dans sa lettre justement, le jeune homme relut la lettre qu'il avait écrite. Comme toujours, son écriture n'était guère appliquée.

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Chère Woody,
Je suis content d’apprendre que ton nouvel an s’est bien passé. J’espère
aussi qu’Elise et Joffrey arrêteront de se disputer, si cela gâche plusieurs de vos
sorties en ville. Mais arrête de t’en faire pour les autres. Vies ta vie avant tout. Il y a
des choses plus importantes que les peines de cœur de sa meilleure amie.
La vie est crée ainsi, que veux-tu…
Pour moi les cours ça se passe bien. Il fait très froid ici. Neige-t-il toujours à Poole ?
En ce moment, nous apprenons à dessiner des schémas de plantes. Je ne suis pas très doué.
_______________________Sur ce, je te laisse.

Damien
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Pas un « Bise », pas un « Je t'aime bien ». Rien. Damien voulait laisser, volontairement, une barrière invisible. Pour mettre les choses aux points. Il ne souhaitait pas qu'elle s'attache à lui (Et il n'osait pas s'attacher à une moldu, mais ça, il ne se l'avouait pas). Dans son courrier, il avait parlé de schémas. Cela pouvait très bien s'apprendre chez les moldus. Woody ne verrait pas la comparaison avec son cours de Botanique. Et si, au plus grand des hasards, elle pensait à la Botanique, Damien était sûr qu'elle ne penserait pas à des plantes carnivores. Il faut l'avouer, Damien était assez content de lui, en regardant sa lettre. Il allait bien tromper Woody. Et cette dernière ne s'en rendrait sûrement jamais compte.
Il plia le papier et le mit dans une enveloppe. Il n'avait rien à rajouter, concernant Woody. Il sortit sa plume, cependant, et écrivit un petit mot pour sa mère : « Bisous maman. Tout se passe bien à Poudlard. Merci de faire passer la lettre à Woody. Je suis désolé de devoir te faire jouer le hibou, mais je ne peux pas me permettre d'envoyer un vrai hibou. Ce serait trop louche. Passe le bonjour à papa. » Après avoir écrit ce petit message, il rangea sa plume. Il allait donc à présent chercher un hibou. Son regard balaya les lieux. C'est alors qu'il l'aperçut. Une jeune fille, plus petite que lui (en taille, pour l'âge sûrement. Mais là, il fait allusion à sa grande taille). Une brune. Damien l'avait déjà vu. C'était une sixième année, s'il ne se trompait pas. Serpentard, si ses souvenirs étaient exacts. Ella-Léa Terman. Hum nan... La dernière fois, il l'avait appelé comme celà et elle s'était énervée. Son prénom s'était autre chose. Pas Ella-Léa. Eléa. Ça devait être ça.
Eléa était-elle présente depuis le début ? Où venait-elle d'arriver ? Le jaune et noir n'avait pas regardé la volière à son arrivée. Eléa aurait très bien pu être là depuis le début. Damien ne pu s'empêcher de dire d'une voix contrôlée, cachant sa surprise :

« Hum… Eléa ça fait longtemps que tu es dans le coin ? Je ne t’aurais pas entendu arrivé dans ce cas. »

Puis se désintéressant complètement à la Serpentard, il s'approcha des chouettes et hiboux mis à la disponibilité des élèves. Son choix se fit assez rapidement, n'étant pas très exigeant sur le choix du porteur. Il choisit un hibou. C'était un petit noir. Il semblait agile et rapide. Ce serait sans doute un bon ''facteur''. Il n'aurait aucun mal à faire le voyage de Poudlard à Poole. Le jeune homme le testa en posant sa main sur l'animal. Il ne mordait pas. Sa mère ne risquerait pas de se faire attaquer pas l'oiseau. Retirant sa main, il fit monter le hibou sur son bras, puis il se retourna vers sa camarade. Il aurait été malpoli de rester de dos plus longtemps. Il fit donc face à la jeune fille.
En même temps, il prenait le papier destiné à Woody (enfermé dans une enveloppe) et celui destiné à sa mère. Il allait pouvoir donner ses lettres au rapace et le laisser partir.

[Priorité à Ella-Léa Terman.]

Invité

Le jour décroissait sous les nuages instables, laissant l’obscurité se répandre tout autour de l’enceinte du château. La neige ensevelissait déjà des kilomètres de terre, de pelouse et de bâtisses, les flocons avaient terminé leur chute. Le froid s’insinuait au fil des jours, l’hiver avait débuté depuis plusieurs semaines. Les cours se perpétuaient, la journée s'était écoulée rapidement. Alors qu'elle n'avait pas encore assisté à l'éternel "banquet" du soir, Eléa décida de se rendre à la volière. Sa mère l'avait avertit il y a de ça quelques semaines qu'elle lui ferait parvenir un courrier, hors celui-ci ne lui avait toujours pas été remis. Elle savait combien le hibou de ses parents était lent et peu dégourdi, mais le fait que la lettre ne lui aie pas encore été remise avait éveillé sa curiosité. Sait-on jamais, l’oiseau aurait pu stopper sa route dans la volière du château. Dans la précipitation de vouloir en finir avec cette histoire, elle oublia de se munir de sa cape d'hiver, enfilant une simple veste courte. De toute façon, elle ne prévoyait pas d'y rester longtemps, elle jetterait un coup d’oeil et rentrerait avant même d'avoir pu attraper froid. Elle avait tout de même pris soin de se vêtir d'un pantalon, élégant, abandonnant son uniforme sur une chaise de son dortoir. Ce n'est seulement qu'en franchissant les portes du château que la jeune fille regretta son impatience et sa bonne vieille cape, loin d'être charmante mais chaude. Elle enfouit ses mains dans ses poches et entreprit cependant de poursuivre les quelques pas qui la séparaient de la tour. Arrivée à destination, elle ne s'attarda pas sur la pelouse et gravit les marches qui lui permettraient enfin d'accéder aux fameux hiboux. Elle remarqua rapidement qu'elle était seule, ce qui ne l'étonna pas. Peu de monde s'aventurait dehors dans de telles conditions climatiques, surtout si l'obscurité en profitait.

Elle parcourut du regard les dizaines d'oiseaux qui s'agglutinaient sur les hauteurs, l'obscurité ne jouait pas en sa faveur. Elle-même ne possédait pas d’animal de compagnie, la plupart du temps, lorsqu’elle envoyait du courrier (chose qu’elle trouvait inutile) elle se servait des hiboux mis à la disposition des élèves, à moins que celui de ses parents vienne à sa rencontre. Si elle ne possédait pas de bestiole, c’était aussi parce qu’elle ne savait pas s’en occuper. Au bout de plusieurs minutes de recherche, elle parvint enfin à repérer l'animal concerné. Une lettre était nouée à sa patte, qu'Eléa décrocha avec facilité. Elle reconnu immédiatement l'écriture soignée et propre de sa mère. Elle hésita tout d’abord à l’ouvrir, peu impatiente. Elle aurait sans doute le temps de la lire ailleurs, au chaud et pourtant elle s’obstina à découvrir ce qui l’attendait.

Ella-Léa,

C'est fort dommage que tu n'aies pas passé les vacances de Noël à nos côtés, nous avions réunis toute la famille proche, tu étais la seule à ne pas être venue. Quelques amis de ton père nous ont également rejoins, ils ont été très déçus de ne pas t'avoir vu. Nous aurions pu te présenter beaucoup de personnes intéressantes, le fils d'un collègue de ton père aurait aimé faire ta connaissance. Ton père n'a pas beaucoup apprécié ton absence sur le coup, il semble maintenant avoir avalé le coup. Sache que les vacances se sont très bien déroulées, j'ignore pourquoi tu t'obstines chaque année à passer les tiennes au château, ça nous fait beaucoup de peine, tu sais. Isabella s'est bien divertit, elle aussi, aurait aimé que tu nous fasses part de ta présence pour une fois,...

Eléa stoppa sa lecture après ces dizaines de lignes. Chaque année, c'était la même histoire, depuis deux ans, elle ne rentrait plus chez elle pour les vacances. Les éternelles réunions de famille ne l'amusaient plus. Certains rêvaient peut-être d’habiter près d’une plage, elle, détestait ça, depuis bien longtemps. Le sable et la continuelle odeur de mer ne lui procuraient plus aucun plaisir. Agacée, elle rangea la lettre dans sa poche, ne comptant pas y répondre dans l’immédiat. Elle lirait la suite plus tard, au calme de son dortoir, elle savait cependant déjà ce qui l’attendait. Plusieurs reproches, chacun formulés d’une manière particulière, elle en avait déjà reçue deux de la sorte durant les années précédentes. Autant la première parvint à l’atteindre légèrement, autant la dernière ne lui fit plus rien. Isabella, sa cousine, préférait ne pas être mêlée à de tels faits, et se rendait ainsi chaque année à leur domicile. Sage enfant. Elle s’apprêta à quitter les lieux, lorsqu’un jeune homme entra dans l’habitacle couvert. Il ne sembla pas la voir, ou plutôt, à lui prêter attention. Damien,… Damien Swart. Si sa mémoire ne lui jouait pas de tours, il était en dernière année, à Poufsouffle. Ils s’étaient déjà croisé dans les couloirs, mais n’ont échangé que quelques brèves paroles. Elle ne se souvenait d’ailleurs plus de leur dernière conversation. Sa taille l’impressionnait. Il était bien plus dominant qu’elle, bien plus que la moyenne masculine. Il ferma une lettre, et griffonna quelques mots sur un autre papier qui paraissait vierge.

« Hum… Eléa ça fait longtemps que tu es dans le coin ? Je ne t’aurais pas entendu arriver dans ce cas. »

Eléa fut soulagée qu’il ne l’ait pas appelée par son prénom complet, comme la plupart du monde s’y obstinée. Le rappeler à tout bout de champs la lassait sérieusement.

« En effet, je suis arrivée bien avant toi. Tu semble très absorbé par ton courrier. Tu écris à ta petite amie ? »

Une petit sourire moqueur s'était affiché sur ses lèvres. Elle ne connaissait rien de lui, s'il avait une copine, ses origines,... Eléa soupira avec lassitude tout en s’accoudant sur le mur qui lui faisait face. Si elle n’envoyait pas de courrier, ce n’était pas uniquement parce qu’elle trouvait ça inutile. L’endroit lui rappelait bien trop de souvenirs, qu’elle s’efforçait d’oublier. Ils n’avaient pu pourtant jamais s’effacer. Elle n’était pas d’humeur à s’énerver aujourd’hui, surtout à cause d’une simple lettre. Elle releva le regard vers son interlocuteur, attendant son éventuelle réaction.

APPRENTI(E) · **Damien Swart**

La jeune fille était bien Eléa, puisqu'elle ne l'avait pas corrigé quand ce dernier s'était adressé à elle. Le jeune homme fut assez fier de pouvoir dire qu'il avait bonne mémoire.

« En effet, je suis arrivée bien avant toi. Tu semble très absorbé par ton courrier. Tu écris à ta petite amie ? »

Sa petite amie ? Eléa faisait-elle allusion à Woody ? Bien qu'il n'avait aucune raison de l'être, Damien était gêné. Comment expliquer à la Serpentard qu'il écrivait à une personne qu'il appréciait beaucoup, mais avec qui il mettait des "barrières". Puis on ne pouvait pas parler d'amour... Le jeune homme n'éprouvait rien de spécial pour sa camarade moldue. Et si c'était le cas, il s'interdisait d'y penser à tel point qu'il l'ignorerait lui-même.
Le jaune et noir se demandait encore qu'est ce qu'il allait bien pouvoir répondre. Il hésitait entre ne pas répondre et dire la vérité. Ne rien dire aurait été idiot et malpolie. Dire la vérité... Il avait bien peur d'être jugé par la Serpentard. Il avait entendu dire qu'elle était une Sang-pur. Il n'était pas très sûr de son information, mais dans le doute... La jeune fille n'appréciait peut-être pas les moldus. Bref... Le jeune Swart hésitait. Finalement, il décida de donner la vérité, sans donner les détails... Si Terman souhaitait en savoir plus, elle n'aurait qu'à demander.

« J'écris à une amie. Et même si nous sommes assez proches, je ne peux dire que c'est ma petite-amie. »

Il voulait que les choses soient bien claires. Pour Woody, comme pour Eléa.
Il avait toujours le petit hibou noir sur son bras qui attendait qu'on lui donne le courrier. Tournant, de nouveau, le dos à la Serpentard, le Poufsouffle s'approcha d'une fenêtre. Il caressa, encore une fois l'oiseau. Il donna la lettre destinée à l'animal en premier. Puis il regarda l'enveloppe destinée à Woody. Sans le vouloir -ou peut-être si-, Eléa avait ouvert quelque chose... Comme une blessure. C'était la première fois qu'il ressentait cela. Il était, pour la première fois, vraiment confronté à la vérité. Il pensait - et savait- bien que Woody aurait voulu qu'ils soient proches. Mais pendant ses vacances, il fallait bien reconnaître que Damien n'avait pas fait grand-chose à part repousser la moldue, puis modifier d'avis, avant de rechanger d'opinion. Qu'avait-il vraiment fait ? Qu'avait-il ressenti ? C'était maintenant qu'il y pensait ? Damien replongeait dans ses pensées. Nan, se dit-il. Woody n'était pas sa petite amie et de toute façon elle ne pouvait pas l'être. Redevant fidèle à lui-même, le jeune homme reprit ses esprits. Il donna l'enveloppe à le hibou noir. Il lui donna l'adresse, puis le laissa partir. L'oiseau prit son envol.
Voilà. Son courrier était parti. Il pouvait à présent quitter la volière. Enfin, nan. Il y avait Terman. Il ne pouvait pas la laisser là.
Se retournant vers la jeune fille, il fit quelques pas pour retourner dans l'espace protégé des lieux. Il s'adossa contre un mur et mit ses mains dans ses poches. Même s'il avait reprit ses esprits, il n'arrivait pas à se convaincre que repousser Woody pendant ses vacances avait été une si bonne chose.

« Même si on avait voulu sortir ensemble... Ça n'aurait pas marché, essaya-t-il de se convaincre pour lui-même à haute voix, tout en baissant la tête. »

Ses aveux prononcés à haute voix, il espérait qu'il arriverait à se croire. Il n'avait pas spécialement dit ses paroles pour la serpentard, toujours présente dans la volière. Si cette dernière écoutait les paroles du Jaune et noir et qu'elle lui demandait pourquoi entre Woody et lui ça ne pouvait pas marcher... Damien lui dirait. Dans le cas contraire, il ne dirait rien de plus. Il aurait pu demander à la jeune fille la raison de sa présence dans la volière. Mais il ne le fit pas. Il n'avait aucune envie de poursuivre la discussion. En tous cas, il n'engagerait plus la conversation. Sauf si Eléa le souhaitait.

Invité

Malgré le fait qu’ils soient protégés par les murs de la volière, le froid persistait, les carreaux à découvert laissaient passer des courants d’air, et Eléa ne comptait pas s’éterniser indéfiniment à l’extérieur. Ses yeux dévièrent un instant sur le sol recouvert de paille et de fientes de hibou, quelques squelettes appartenant à leurs proies flottaient également parmi les autres détritus de l’endroit. Un coup de balai de temps en temps n’aurait pas été mal. Une grimace de dégout vint affecter son visage, elle s’empressa de reposer ses yeux vers Damien, guettant sa réaction. Il semblait éprouver une certaine gêne, bien qu’Eléa n’ait pas cherché à provoquer ceci. Quoi que, cette gêne pouvait être signe d’une certaine faiblesse, aussi importante ou non soit-elle.

« J'écris à une amie. Et même si nous sommes assez proches, je ne peux dire que c'est ma petite-amie. »

Tout d’abord surprise de sa réaction, la jeune femme demeura silencieuse pendant quelques secondes, attendant qu’il rajoute quelque chose. Si ses propres paroles n’avaient rien d’offensant, elle ne se serait tout de même pas doutée qu’il prendrait sa remarque au sérieux, attendant plutôt qu’il ne dévie la conversation sur un autre sujet. Elle n’était tout de même pas son « amie ». Cependant, jouer les confidentes était tentant, il paraissait naïf, et son aspect physique n’était pas désagréable, bien au contraire. Pendant qu’elle continuait à le détailler, il lui tourna une seconde fois le dos afin de donner une lettre à l’hibou et de le laisser s’enfuir avec celle-ci par la fenêtre. Tout ceci achevé, il revint dans l’espace « le moins » soumis aux courants d’airs et s’adossa contre un mur, éloigné d’une certaine distance d’elle, bien que ça ne soit pas voulu.

« Même si on avait voulu sortir ensemble... Ça n'aurait pas marché »

Peu bavard, Eléa devina facilement qu’il n’ajouterait rien d’autre, et que ça serait à elle de poursuivre la conversation si toutefois elle le désirait. Sa voix était un peu monotone, comme s’il voulait se convaincre de quelque chose, ou qu’il éprouvait un semblant de regrets. Elle réfléchit longuement avant de se décider à prendre les choses en mains, hésitant à rentrer dans son dortoir au chaud, ou rester en la compagnie de ce Damien, qui était peut-être bien plus intéressant qu’il ne le laissait paraître. Il ne semblait pas accorder trop d’importance à sa présence, il fallait que ceci change. De sa démarche aisée et gracieuse, elle en vint tout à d’abord à se rapprocher de lui, pas encore trop près cependant. Elle posa une main sur son épaule, espérant qu’il relèverait la tête, pour qu’elle puisse enfin capter son attention.

« ... Vous étiez... trop différents ? »

D’un geste innocent, elle finit par s’adosser sur le même mur que lui, juste à ses côtés. Ces paroles, elles les avaient déjà entendues, une fois, il y a bien longtemps. Elle espérait avoir vu juste, et qu’il viendrait à lui faire confiance, ce qui n’était pas chose aisée en temps que Serpentard et sang-pur. Toutefois, c’était une proie facile, elle pouvait certes se trompait, mais elle s’en fichait.

« Je ne comptais pas m'attarder de toute façon. Je vais peut-être te laisser seul. »

Une sourire quelques peu ironique et moqueur vint compléter son regard sournois, quelques secondes seulement, avant de s’apaiser. Damien ne sembla pas voir son expression momentanée, l’obscurité jouait en sa faveur. Elle reprit une mine plus sérieuse, presque sincère… Restait à voir s'il tenait à la retenir, si pas, elle abandonnerait et rentrerait tranquillement vers le château.

[HJ : Désolée pour le retard et la médiocrité du post, je te promets de faire plus vite la prochaine fois.]

APPRENTI(E) · **Damien Swart**

Lui qui avait cru qu'Eléa ne chercherait pas à insister, il s'était -il semblerait- trompé. Quand le jeune Poufsouffle avait essayé de s'expliquer, Eléa l'avait écouté. Bien qu'il ne cherchait pas vraiment une confidente, il fut très reconnaissant envers la Serpentard. Il était toujours plus agréable d'avoir quelqu'un sur qui compter, se reposer. Certes, le jeune homme n'était pas encore à ce stade-là avec la jeune fille. Bien qu'il ne le montrait pas, il restait sur ses gardes. Pas parce qu'elle était dans la maison des serpents, mais parce que c'était une personne qu'il ne connaissait pas encore très bien. Il aurait fait de même avec un élève de sa maison, lui étant étranger. Il n'avait donc rien contre la jeune fille, mais restait malgré tout sur ses gardes. C'était d'ailleurs, parce qu'il restait distant, qu'il ne souhaitait pas relancer la discutions, après avoir dit qu'entre lui et Woody, une relation amoureuse n'aurait pas marché. Il s'était attendu soit qu'elle le quitte (elle avait après tout reçu son courrier), soit qu'elle lui demande des explications. Curieusement, elle ne fit ni l'un, ni l'autre. Elle devina. C'était bien la différence. Le problème. Lui était un sorcier. Elle (Woody), une moldue. Il aurait été dangereux pour eux de tenter quelque chose.
Alors qu'il hochait la tête, pour signaler à la jeune fille que cette dernière avait trouvé juste, Eléa s'assit à ses côtés. Le jeune homme n'avait pas fait particulièrement attention aux gestes de la jeune fille. Il n'avait donc pas réagi plus que ça, quand elle s'était approchée, mit sa main sur son épaule, puis installée à côté de lui. Il se contenta de garder le silence, tout en l'observant. Elle semblait songeuse. À quoi pensait-elle ? Peut-être prenait-elle le silence du jeune homme mal. Peut-être croyait-elle qu'il ne voulait pas de compagnie ? C'est ce que conclu le jeune homme, quand la jeune fille reprit la parole.

« Je ne comptais pas m'attarder de toute façon. Je vais peut-être te laisser seul. »

Comme Eléa (mais tous les deux l'ignoraient, car l'obscurité empêchait une bonne vision), Damien ne pu s'empêcher d'afficher un sourire moqueur. Ainsi, Eléa semblait s'inquiéter pour Damien... Du moins, elle songeait à le laisser seul. Pourquoi ? Peut-être qu'elle pensait que la solitude aiderait le jeune homme à mettre ses idées aux claires.
Retenir Eléa ? La laisser partir ? Il n'avait pas vraiment envie de l'un, comme de l'autre. Il ne se voyait pas retenir la jeune fille, tout comme il ne s'imaginait pas dire qu'il souhaitait voir la jeune fille partir. De toute façon, peut-lui importer. La seule chose qu'il ne voulait pas, c'est qu'elle se croit obliger de partir. Qu'elle quitte la volière, parce qu'elle se sentirait mal à l'aise en compagnie d'un Poufsouffle qui se parlait presque tout seul. Car c'était un peu le cas. Il avait bien essayé de se convaincre lui-même. Eléa devait le prendre pour un fou, sauf si elle n'avait pas saisi.

« Je ne veux pas que tu partes, si c'est parce que tu crois que je ne veux pas ta présence. Ce serait déplacé de ma part de faire croire cela. »

Il aurait bien aimé pouvoir voir le visage de la jeune fille. Malheureusement l'obscurité lui cachait l'expression du visage de la Serpentard. Tant pis. Il devrait bien s'y habituer si la jeune fille restait dans la volière. D'ailleurs resterait-elle ?
Le jeune homme détacha son regard de la jeune fille. Il regarda en face de lui, le regard vide. Il était en train de réfléchir à quel genre de conversation il pourrait avoir avec la jeune fille, si cette dernière décidait de rester.

« Si tu restes, j'essayerais d'être un plus causant. Tu souhaites parler de quelque chose de spécial ? »

[HJ : Mais non... Tes RPGs sont très bien. perso, j'aime beaucoup !]

Invité

Le court instant de silence qui s’était imposé entre les deux personnes avait suffit à replonger Eléa dans ses pensées. Elle se revoyait, plus jeune et beaucoup plus naïve, au bras de Noah, le seul garçon qu’elle avait jamais aimé. Elle baisse la tête instinctivement, sous le coup des douloureux souvenirs qui avaient suivi leur rencontre et quelques mèches de cheveux vinrent envahir son visage. La brutalité de leur rupture lui avait laissé des marques ineffaçables, de la haine et de la faiblesse. Ces sentiments s’étaient évanouis au fil du temps, bien qu’une partie d’entre eux resteraient toujours encrés en elle. Ce qui comptait surtout désormais, c’est qu’elle ne se laisserait pas prendre par deux fois. Epuisée, elle laissa échapper un court soupir avant de reposer les pieds sur terre afin de reporter son attention sur le jeune homme. Etrangement, elle n’était pas d’humeur à jouer les vipères, pestes ou quoi que ce soit d’autre aujourd’hui. Peut-être était-ce l’endroit qui lui prodiguait cela. Eléa avait distingué dans l’obscurité le hochement de tête de Damien, pour confirmer ses paroles. Drôle de coïncidence. Elle sourit sans dégager la moindre expression à cette pensée. Il devait peut-être se dire qu’elle n’était pas très causante aujourd’hui, et c’était bien le cas. Habituellement, elle trouvait toujours quelque chose à répondre, un argument ou quoi que ce soit d’autre mais là, son esprit était ailleurs, bien qu’elle persiste à vouloir rester « concentrée ». Quitter les lieux lui permettrait peut-être de retrouver le fil de ses idées, seulement l’idée de l’emballait pas plus que ça.

« Je ne veux pas que tu partes, si c'est parce que tu crois que je ne veux pas ta présence. Ce serait déplacé de ma part de faire croire cela. »

Elle détourna la tête vers celui-ci et lui sourit, très brièvement. Elle ne s’était pas sentie obligée de partir, seulement le silence du Poufsouffle l’avait ennuyée. Lorsqu’il était entré dans la volière, il semblait aussi pensif qu’elle désormais. Mais la présence de quelqu’un qui se voulait peu causant était préférable à celle d’un beau parleur qui ne réfléchit pas avant de parler…

« Si tu restes, j'essayerais d'être un plus causant. Tu souhaites parler de quelque chose de spécial ? »

Ella-Léa haussa les épaules. Un sujet de conversation ? Apparemment, il ne voulait pas qu’elle insiste sur sa mystérieuse amie, et elle s’en fichait clairement. Elle redressa et fit quelques pas dans la tour afin de se réchauffer les jambes. Elle resta figée un instant devant la fenêtre, observant le reflet apaisant du ciel s’obscurcissant sur certains arbres, après quoi elle vint s’asseoir juste devant celle-ci. Malgré la saison, le ciel était assez clair et permettait de distinguer les choses, même de manière un peu vague. Il ferait pourtant bientôt totalement noir, et elle n’avait pas encore soupé. Elle reposa le regard vers Damien, et comprit qu’elle devait répondre quelque chose, bien qu’il lui était difficile de parler à quelqu’un qu’elle connaissait à peine de manière « amicale ».

« Ouais euh… pas vraiment en fait. »

Elle leva les yeux au ciel tout en soupirant, encore à moitié plongée dans ses pensées. Rien de très intéressant ne lui apparaissait.

« Parle-moi un peu de toi. »

Son regard s’était à nouveau fixé sur l’horizon, contemplant la végétation au loin de la forêt interdite.

[HJ : pas inspirée pour les dialogues, désolée >.<]

APPRENTI(E) · **Damien Swart**

Il pensait qu’elle se sentirait obligée de partir. Il lui avait donc dit clairement qu’il ne souhaitait pas la voir partir si c’était parce qu’elle croyait qu’il ne voulait pas de sa présence. Ella-Léa se tourna lentement vers lui. Il l’observa sans broncher. Il lui promit alors d’être un peu plus causant si la jeune fille restait. Parler de quoi… Après ça, c’était une autre question. Il verrait bien.
La Serpentard haussa les épaules. Elle non plus n’avait aucune idée concernant le moindre sujet de conversation. Elle se redressa et commença à faire plusieurs pas dans la volière, histoire de se réchauffer. Damien, lui resta assis, à sa place. Il n’avait pas particulièrement froid et pouvait très bien attendre, avant de se redresser et de bouger quelque peu. Non, il resta parfaitement immobile, suivant du regard les moindres faits et gestes de la jeune fille. Elle resta un moment devant la fenêtre, avant de venir s’asseoir en face du jeune homme. Restant silencieux, il se contenta de l’examiner. Eléa Terman prit donc la parole. Elle termina par une invitation… Enfin, elle lui demanda de parler de lui. Parler de lui ? Que dire ?
Restant un moment silencieux, Damien essaya de savoir de quoi il allait parler. Il ne put s’empêcher de sourire tout en demandant :

« Qu’est-ce que tu veux savoir sur moi ? »

Il sourit, amusé. Il n’avait pas l’habitude d’être ainsi interrogé. C’était nouveau pour lui. Il ne savait pas exactement comment réagir. Mais il prenait ça comme un jeu. Prenant un air sérieux, il essaya de trouver des choses à dire, même si cela n’intéressait pas la jeune fille.

« Je ne sais pas exactement quoi te dire. Je n’ai pas une vie très intéressante. Pour tout dire, elle est presque banale. Si ce n’est que je sois un sorcier et petit je n’aurais jamais songé l’être un jour. »

Il venait en quelque sorte de lui annoncer qu’il était un né de moldu. Il resta immobile, le regard cette fois dans le vide. Il repensait à ce qu’il venait de dire. En effet, lorsqu’il n’était qu’un morveux de sept ans, il n’aurait imaginé que dix ans plus tard, il serait dans une école de magie, qu’il manierait une baguette magique avec tant de banalité… En dix ans, il avait bien changé. En mieux ou en pire, il ne savait pas exactement. Mais à présent, il n’avait pas la même vision du monde. Sstatut de sorcier l’avait changé aussi.
Revenant sur terre, Damien posa son regard sur la jeune fille. Il voulait en savoir plus sur elle. Il aimait bien son attitude ; fille assez discrète. C’était le genre de fille dont il appréciait réellement la présence. Il devait bien l’avouer. Il ne voulait pas mettre un terme à la conversation. Il ne voulait pas non plus que la jeune fille s’ennuie en sa compagnie.

« Je ne suis vraiment pas un sujet idéal. Parlons plutôt de toi ! »

Retournement de situation.

Invité

Lorsqu’Ella-Léa avait demandé à Damien de parler de lui, il l’avait à son tour questionné sur ce qu’elle voulait savoir, accompagné d’un sourire amusé (c’est du moins ce qu’elle put distinguer). Que voulait-elle vraiment savoir sur lui ? Pas grand-chose peut-être et elle se doutait bien qu’il ne lui raconterait pas de chose très personnelle. La réponse de Damien était en effet assez banale. A peu de chose près, sa vie n’était pas plus intéressante. Des parents de sang-pur, une petite sœur et une maison à quelques pas de la plage. Certains pouvaient bien l’envier, elle ne pensait pas être si chanceuse que ça. Dans toute la réponse de celui-ci, par contre, c’était sa seconde phrase qui avait éveillé sa curiosité. Si elle avait correctement écouté, il était fils de moldus, un « sang de bourbe ». Elle fronça un instant ses sourcils en l’observant, il était sérieux. Une pensée la traversa. Ses parents ne seraient certainement pas ravis qu’elle traîne avCec un enfant né de moldus. Si elle les écoutait davantage, elle serait même déjà partie de la tour. Mais au fond, où était le mal ? Ce n’était pas comme si elle envisageait de se marier avec lui, et il faudrait déjà ils sortent ensemble, ce qui n’était pas prêt d’arriver. Elle sourit d’un air moqueur, sourire qu’elle s’adressait à elle-même.

« Je ne suis vraiment pas un sujet idéal. Parlons plutôt de toi ! »

Alors que son sourire s’était évanouit, un nouveau éclaira son visage, amusée qu’il lui retourne à son tour la question. Elle n’avait pas grand-chose à lui dire. Elle se remémora quelques passages de son enfance, lorsqu’elle courrait sur la plage en compagnie de sa cousine, Isabella , sans encore le moindre soucis. Enfant, on ne se soucie de rien. On se plaint de l’école, boude, pleure, rit et ensuite, grandit. C’est à partir de ce moment que les choses commencent à se compliquer…

« Je ne suis pas plus intéressante que toi »

Elle semblait plaisanter, et elle se dépêcha d’ailleurs de reprendre une mine un peu plus sérieuse. D’une certaine façon, Eléa et Damien étaient assez opposés l’un à l’autre. Il était né de moldus, elle de pur sorciers. L’un Poufsouffle, l’autre Serpentard. Même leur famille et leur entourage devait différer.

« Hum, mes parents sont sorciers, j’ai donc toujours était plongée dans cet univers. Je pense que j’attendais avec impatience mon entrée à Poudlard… Je ne vois pas grand-chose d’autre à dire »

Eléa ne lui avait pas vraiment avoué qu’elle était de sang pur, juste que ses parents étaient tous deux sorciers. Quelle importance de toute façon ? Elle sourit et se demanda à quoi ressemblerait sa vie si elle avait été à la place de Damien. Ce qui était quasi inimaginable, surtout qu’elle ne connaissait toujours rien de lui. Elle sentit la feuille de parchemin, celle que sa mère lui avait envoyée se froisser davantage lorsqu’elle bougea ses jambes. Elle ne l’avait pas lue jusqu’au bout et la jetterait même peut-être directement lorsqu’elle serait arrivée dans son dortoir, n’en avant, pour rester plus ou moins polie, rien à faire. Elle émit un léger soupir, à peine audible et remis le col de son pull en place. Une légère brise vint leur effleurer la peau et de légers frissons la parcoururent (faute de ne pas s’être assez couverte). Plus la nuit tombait, plus la température diminuait. Elle jeta un coup d’œil par la fenêtre. Tout était toujours aussi recouvert de neige, quoi de plus normal.

« A ton tour maintenant »

Il pouvait interpréter sa phrase de deux manières différentes. La première, celle qu’elle avait envisagée, consistait à relancer la conversation sur autre chose. La deuxième, à parler à nouveau d’une partie de son « histoire ». Restait à voir la façon dont il allait répondre. Ce n’était pas un test, ou quelque chose dans ce goût là, juste un espèce de jeu. Allait-il s’y laisser entraîner ?

APPRENTI(E) · **Damien Swart**

Retournement de situation. C’était à elle, à présent de prendre la parole. On verra bien si elle se débrouille mieux que lui. Parce que lui, il n’était pas très causant. Et donc, il n’était pas très à l’aise lorsqu’il fallait engager la conversation. Parler de soi. Eléa n’avait donc rien d’autre à lui demander. Il n’était pas très intéressant. Il était d’une grande banalité. Même pas de frères et de sœurs. Mais ça, il trouvait inutile de le préciser. Il avait préférait renvoyer le « Parle moi de toi » à sa camarade. Il pouvait toujours espérer que sa vie serait plus distrayante que la sienne. Pourtant la jeune fille lui annonça qu’elle n’était pas plus intéressante que lui. Tant pis. Ils ne pouvaient pas changer le passé.

« Hum, mes parents sont sorciers, j’ai donc toujours était plongée dans cet univers. Je pense que j’attendais avec impatience mon entrée à Poudlard… Je ne vois pas grand-chose d’autre à dire »

Ses parents étaient des sorciers… Eléa devait donc avoir grandie avec la magie. Elle n’avait pas –du moins, c’était ce qu’il en avait conclu- eu de choc lorsqu’elle avait apprit son statut de sorcière. Elle avait même dit avoir attendu avec impatience son entrée dans l’école de magie. Sur ce point là, les deux jeunes gens étaient différents. Petit, Damien était un garçon ‘’moldu’’. Il aimait être avec ses amis moldus. Ils avaient leurs jeux.

« A ton tour maintenant »

A son tour. A son tour… Qu’est-ce qu’elle insinuée ? Damien, lui, avait comprit qu’il devait encore une fois parler de lui. Ce qui ne lui plaisait pas particulièrement. Mais la tournure de leur conversation avait quelque chose de comique. De amusant. Comme si la Serpentard l’invitait dans une sorte de jeu. Chacun, à leur tour, ils devaient prendre la parole ; pour au final, apprendre à se connaître. L’étudient Swart était un joueur. Et le jeu que lui proposé la jeune fille lui plaisait bien. Elle voulait s’amuser ? Et bien, ils joueront !
Elle lui avait donné la main, c’était donc à son tour de prendre la parole.

« Je suis un joueur, lui confia-t-il avec un sourire amusé. »

Elle le prendrait comme elle le voudrait. Lui se contentait de donner quelques informations par ci par là. Il verrait bien où cela les emmèneraient. Il ignorait si sa camarade l’était aussi. Et puis, c’était toujours bon à savoir.
Que pouvait-il rajouter à présent ? Il n’aimait pas réfléchir. Et comme il ne souhaitait pas trop en dire sur sa personne, il faisait attention à tout ce qu’il disait.
Dans ses réflexions, il avait oublié Woody. Ce qui n’était pas trop mal. Il n’était plus dans le remord. Il était lui : Damien Enzo Oliver Swart. Il était bien mieux comme cela.

« J’habite dans le sud de la l’Angleterre. Dans une ville en bord de mer : Poole. Peut-être est-ce que tu connais. Ce n’est pas forcément très connu, mais bon, on ne sait jamais. »

Il songeait peut-être qu’elle aurait passé ses vacances dans sa propre ville natale. Hors, il ignorait que la jeune fille habitait elle-même en bord de mer. Il était fort probable qu’elle soit restée chez elle, au lieu de se déplacer pour aller sur une toute autre plage. De plus, Poole n’était pas le lieu idéal pour se baigner. Non. Damien se faisait sans doute des idées.
Que pouvait-il rajouter de plus ?
Le regard du Poufsouffle croisa celui de la jeune fille. Il avait décidé de lui redonner la parole. Il pointa doucement son doigt vers sa camarade et murmura un « à toi ! ».

[HJ : Désolé du retard. Et je suis pas fière de moi pour ce post. Désolé.]

Invité

Que cela paraisse étrange ou pas, Eléa n'avait pas l'habitude de parler d'elle, que ce soit aux gens qu'elle connaisse à peine ou à ses amis. Vis ta vie, laisse celle des autre tranquille, voilà dans quel état d'esprit elle avait grandit. Elle n'était pas habituée à poser des questions et à répondre à d'autres (exception faite des cours, évidemment). Lorsque Damien lui avait retourné le « parlons donc de toi », elle lui avait répondu qu'elle n'était pas plus intéressante que lui et c'était ce qu'elle pensait. Oui, ses parents vivaient au bord d'une plage, dans une vieille maison vide, et puis alors ? Si elle avait grandit à la campagne au milieu des vaches, qu'est-ce que ça aurait changé ? Elle aurait aussi pu être de sang-mêlé ou de sang moldu, qu'il y avait-il d'intéressant à cela ?

« Je suis un joueur »

Voila une déclaration qui était bien plus intéressante que le fait qu'elle vive au milieu des vaches ou pas. Qu'insinuait-il par cette affirmation ? Surement pas grand chose, mais il était décidément bien plus passionnant que ce qu'elle aurait imaginé de la part d'un bléreau. Sa cousine Grace, par exemple, avait toujours le nez dans ses livres, obsédée par le travail, travail, travaaail. Non d'un chien, il n'y a pas que ça dans la vie, à croire qu'elle ne connaissait pas le sens du terme « s'amuser » (quoi que, elle connaissait surement la définition). Eléa n'avait rien en commun avec elle, c'était à peine si elle la considérait comme faisant partie de sa famille. D'ailleurs, elles n'avaient même pas le même nom de famille, c'est tout dire.

« Dans ce cas, ça nous fait au moins un point commun », lui répondit-elle avec le même sourire amusé qu'il avait emprunté.

En sachant que des points communs, ils ne devaient surement pas en avoir beaucoup. Leurs amis, leur entourage, leur maison, leur âge et même leur sang différait.

« J’habite dans le sud de la l’Angleterre. Dans une ville en bord de mer : Poole. Peut-être est-ce que tu connais. Ce n’est pas forcément très connu, mais bon, on ne sait jamais. »

Deuxième point commun, ils habitaient tous deux en bord de mer (mais ça, comme les vaches, on s'en fou). Poole. Drôle de nom. Elle n'en avait jamais entendu parler, en fait. Elle hocha cependant la tête en signe de vague affirmation. Son regard croisa ensuite celui de Damien, qui lui faisait signe que c'était à elle de reprendre la parole. Voyons, que pouvait-elle dire d'autre ? « je me suis faite plaquée ici, en fait, pile à l'endroit où tu te tiens ». Non non, la honte, elle n'allait pas lui avouer ça, et encore moins sa relation avec Noah. Le froid la fit frissonner, elle ne sentait plus ses doigts, ni ses orteils, elle était gelée. Elle n'avait plus envie de jouer.

« Je te propose qu'on remette cette discussion à plus tard, dans de meilleures conditions, dirons-nous ».

Elle parlait du froid qui avait envahi la volière, bien sûr. Elle ignorait s'ils auraient rapidement l'occasion de se revoir, mais elle ne pouvait plus rester une minute de plus dans cet endroit.

« Au revoir, Damien Swart »

Drôle d'adieu, me direz-vous, c'était toujours sa façon de dire au revoir aux gens. Eléa lui adressa un vague sourire et disparut dans les escaliers, dans la pénombre la plus profonde.

[Excuse, c'est pas terrible]

Topic Terminé.

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