[Mars] Les boules de cristal [Tous niveaux]

Invité

Jamais le regard du professeur Trelawney, en seize années d’enseignement, n’avaient été aussi grands, aussi larmoyants et pleins de mystère. Déformés par les énormes lunettes, comme plaqués contre le verre, ils se promenaient sur les élèves, se chargeant à chaque nouvelle œillade d’un indice de drame. Oh, comme ils avaient l’air bien brave, emmitouflés dans leur robe de sorcier, leurs figures attentives ne demandant qu’à apprendre. Oh, comme ils risquaient de lui manquer si jamais elle… la douleur était trop forte, elle ne pouvait se résigner à effleurer le concept… ne fut-ce que par la pensée… Ses lèvres tremblantes laissèrent échapper un gémissement rauque. Davantage un « urg » gravissime qu’une note de désespoir. Mais l’effet y était. Car, depuis quelques mois à présent, depuis sa mise à l’épreuve, en fait, Sibylle Trelawney vivait dans la crainte. Celle du renvoi, des adieux à Poudlard, de l’humiliation. Dolores Ombrage, cette femme é-pou-van-ta-ble assistait désormais au plus de cours possibles. (Il y avait d’ailleurs de quoi se demander comment avait été organisé son horaire.) Ainsi, le professeur de Divination craignait jusqu’à chaque réception de courrier. Voir passer un hibou était devenu un sujet d’épouvante et d’hystérie. En bref : elle allait fort mal.

Mais ça, les élèves ne devaient pas le savoir. Le rôle du professeur était de se montrer fort et inflexible, de répondre présent aux situations d’apprentissage. Aussi Sybille resserra-t-elle ses grands châles loqueteux et poussa un soupir digne des plus grands théâtres d’Angleterre.

̶ Je vous souhaite bien le bonjour, mes chéris. Il est temps pour nous, à l’aube de ce troisième trimestre, de nous pencher sur le sujet le plus demandé lors des B.U.S.E.s et des A.S.P.I.C.s. A savoir les boules de cristal.

Un vague murmure d’appréhension parcourut la salle. Parvati Patil et Lavande Brown gloussèrent d’un air enjoué, accrochées à leur siège.

̶ Il s’agit très certainement de l’un des exercices les plus ardus de la science divinatoire, je tiens à vous prévenir. Ne vous attendez certainement pas à déceler les signes les plus nets à la fin de ce cours. Tout du moins pourrez-vous apercevoir une infime partie du Quelque Chose Supérieur, ce qui sera déjà une grande prouesse.

Elle agita sa baguette et une vingtaine de boules de cristal s’élevèrent des étagères pour venir se poser sur les tables. Une légère fumée blanche se tordait à l’intérieur des globes, diffusant une aura laiteuse.

̶ Je suis malheureusement au regret de vous annoncer que seuls ceux ayant de Don, et ils sont très peu, analyseront au mieux les signes donnés. Comme je l’ai déjà précisé, la Divination est un Art très sélectif… Néanmoins, nous tâcherons de tout mettre en œuvre pour que vous soyez convaincants devant les examinateurs. Et que vous ayez vos notes, hum…

Elle traça un geste agacé, très significatif de sa façon de penser. Les points n’étaient absolument pas primordiaux au sein de ce cours. Seul importait le Troisième Œil et son influence bénéfique. Neville Londubat était soudain devenu très pâle, le pauvre garçon devait probablement couver une vilaine grippe. En plein mois de mars, rien d’étonnant. En revanche, Sybille constata l’absence d’Harry Potter. Son pouf béait au vent, à côté de son ami… Weasley… qui paraissait s’ennuyer ferme. Attitude relativement irritante mais tout à fait légitime : le pauvre garçon semblait présenter un véritable handicap quant aux notions du futur. Ses yeux pivotaient régulièrement sur la trappe aménagée dans le sol. Sans doute Harry Potter allait-il arriver en retard, oui, c’était cela.

̶ Au passage, il est de mon devoir de vous informer qu’une visite nous sera rendue en retard.

Puis elle effectua les cent pas dans la pièce, ses bijoux et autres breloques résonnant en un tintamarre de marché aux puces.

̶ L’exercice d’aujourd’hui est relativement simple. Nous avons étudié les symboles et leurs significations en début d’année, vous devriez encore avoir certaines notions. Vous êtes invités à vous plonger dans la fascination de votre boule de cristal, de bien laisser votre esprit dériver sur les formes, d’apercevoir, au bon moment, les signes approximatifs et d’effectuer une rapide conclusion.

Ce disant, elle effleura la table de Kiarah Garner et s’arrêta net, le doigt figé sur la fumée.

̶ Tenez, là… LA ! Je vois… oui, je vois quelque chose. Une… une anguille sombre, entortillée, ma pauvre chérie, cela n’augure rien de bon… elle cherche à se terrer, ne trouve pas d’issue, vous voyez ? Mais si, regardez mieux ! L’anguille perd sa peau, elle se décompose ! C’est limpide !

Et elle s’agita dans de grands mouvements d’étoffe.

̶ La lèpre, mes enfants ! Il vous faudra fréquenter un peu plus souvent Madame Pomfresh, je le cr…

Elle fut interrompue par un petit coup sourd. Toute la classe détourna le regard sur la trappe, qui venait de frémir. Puis, dans un mouvement souple, le battant s’ouvrit et laissa apparaître une figure large et flasque. Le voilà, le retardataire. Mais ce n’était pas Harry Potter. Avec force de minauderies et de sourires faux, Dolores Ombrage s’excusa pour son retard, hum hum, mais voyez-vous, un bouton mal cousu l’avait retenue pendant dix bonnes minutes, n’est-ce pas ? La médium hoche la tête de façon nerveuse et annonça d’une voix soudain plus aiguë :

̶ Eh bien ? Les consignes sont claires, non ? Au travail !

Puis se laissa tomber dans son fauteuil, tremblant de tous ses membres.

Tableau noir a écrit:: Consigne du Travail Pratique de ce jour :

Veuillez choisir l’une des boules de cristal suivantes et analyser correctement son contenu. Certaines images peuvent paraître floues ou insolites, mais toutes recèlent un message puissant. A vous d’en faire une analyse correcte. N'oubliez pas de préciser la boule de cristal sur laquelle vous avez travaillé.

Minimum syndical : dix centimètres de parchemin.

Bon courage.

HJ : Par contre, accrochez-vous, parce que pour les soi-disant "signes, j'me suis éclatée à vous trouver des vidéos de tarés. Z'avez jusqu'au 31 juillet

Boule de cristal 1

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Boule de cristal 2

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Boule de cristal 3

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SERDAIGLE · **Jessicayumi Belmontet**

Rien n’allait plus pour Jessicayumi Belmontet. Du moins, elle n’était pas dans ses meilleurs jours. En cours, elle enchaînait les échecs. La jeune fille avait d’ailleurs très mal prit les remarques que lui avait fait le professeur Rogue. Déjà, qu’elle n’était pas très rassurée en sa compagnie, depuis le cours sur la potion polyglotte, elle en était effrayée. Elle évitait le maître des potions, tant que c’était possible. Elle avait longtemps pleurée dans les couleurs, après que le directeur des Serpentards lui ait déclaré qu’elle ne savait pas écrire. Kilian Doyle, un Serpentard, avait eu la gentillesse de la consoler. Jessicayumi lui en était très reconnaissante.
Mis à part ses petits soucis scolaires, la Serdaigle trouvait que sa relation avec Neville été un peu trop inactive. Elle aurait aimé être plus avec son petit ami. Elle n’avait pas eu encore l’occasion d’en parler à l’intéressé, mais elle avait bien l’intention de voir plus son petit ami. Jessicayumi devenait-elle collante ou bien s’inquiétait-elle trop à l’avenir de son couple ?

Elle, qui d’habitude été enthousiaste à l’idée d’avoir cours avec Trelawney, venait de monter les escaliers menant à la salle de classe, d’une démarche lente. Non, elle n’avait plus cette motivation qui l’habitée habituellement. Cela reviendra avec le temps.

Elle entra dans la salle de classe. Par politesse, elle salua le professeur et s’assit à sa place habituelle. Pendant qu’elle sortait ses affaires, la classe se remplit. Elle prit un parchemin et gribouilla dessus en attendant que le cours commence. Elle écrit un « Neville » de sa fine écriture et l’entoura d’un cœur. Ses peines de cœur la suivaient jusqu’en cours. Comment faisaient les autres élèves pour ne pas se laisser dominer par les émotions ? La Serdaigle était trop sensible.
Le professeur Trelawney prit la parole. Levant les yeux de son parchemin, la jeune fille essaya de se concentrer. D’après les propos de leur professeur, les apprentis sorcièrs allaient lire dans des boules de cristal. Si en tant normal, la Serdaigle aurait montrée de l’excitation à cette idée ; cette fois ci, elle resta immobile. Au fond d’elle-même, certes, elle avait hâte de se mettre au travail, mais elle n’était pas à cent pour cent attentive. Alors que l’adulte agitait sa baguette pour faire apparaître une boule de cristal sur chaque table, Jessicayumi déchira le parchemin sur lesquel elle avait griffonnée au début du cours. Elle devait se reprendre et cesser de révasser. Rangeant les deux morceaux déchirés dans son sac, l’adolescente se concentra sur cette boule de cristal posé sur sa table. De la fumée blanche se tordait à l’intérieur du globe. Rêveuse, l’étudiante caressa la surface de l’objet. Finalement, elle réussissait à mettre ses soucis de côté et arrivait à retrouver son enthousiasme à l’idée d’apprendre.

« Au passage, il est de mon devoir de vous informer qu’une visite nous sera rendue en retard. »

En admiration devant son professeur, le regard de la jeune fille ne cessa de la regarder, en jetant de temps en temps un œil vers la porte. Qui pouvait être cette personne qui allait leur rendre visite ?
Le temps passait. Le professeur Trelawney parlait, donnait des prédictions et autre. L’attention de la jeune fille restait sur cette porte. Un visiteur devait arriver d’un moment ou un autre. Enfin, le fameux visiteur entra la salle. Ou plutôt, la retardataire. Dolores Ombrage ! Grimaçant, la jeune fille évita le regard du crapaud rose, pour se concentrer sur sa boule de cristal. Le médium annonça qu’ils pouvaient commencer à travailler. Lisant rapidement les inscriptions au tableau, elle saisit à peu près le but de l’exercice. Il n’y avait rien de bien compliqué. Elle se concentra donc, prit un parchemin et nota tout ce qu’elle pu percevoir dans sa sphère.

Première analyse.
Pomme. Pluie de pomme. Pomme, fruit représentant le pécher. Je vois un silhouette féminine marchait sous une pluie de pommes ! On va dire que je suis cette personne. Puis tout un coup, je vois une horloge… Mais elle n’est pas normale. Elle est comme à l’envers. Ce n’est que son reflet. Et donc, elle recule, si on la remet à l’endroit ! Le plan de l’horloge disparaît pour se mettre dans une sorte de cuisine. La silhouette marche vers le frigo, toujours sous une pluie de pomme. Comme si j’avais faim… J’ouvre le frigo et là… PAF ! Un frigo envahi de pommes ! Il y en a tellement qu’elles ne tiennent pas dans un réfrigérateur. Elles tombent donc à terre. Me faisant ainsi tomber. Mais ce n’est pas une chute brutale ! C’est une douce chute, puisque lorsque je retouche le sol, je me vois en train d’embrasser un garçon ! Sauf que ce n’est pas mon petit ami actuel, Neville. J’en suis sûre ! Bref, le baiser avec cet étranger s’arrête. Et il y a ‘’une explosion de pomme’’. Et je me revois allongée avec cet inconnu. Et il y a toujours ses pommes. Pommes ! Pommes ! Les images qui suivent me trouble aussi. Ce sont –pour changer- des pommes ! Je les vois rouler, enfin j’ai du mal à tout voir… Tout va si vite !
Retour dans la cuisine. Je prépare un repas, à première vue. Je coupe une pomme en deux. Du sang ! Beurk ! Il y a du sang qui coule. Le couteau est aussi recouvert de sang ! On a ensuite un plan sur mon visage (qui d’autre ?) qui regarde loin devant soit. Je vois après quoi, un plan de moi, le couteau en l’air. La caméra se tourne alors vers le ciel : Des nuages sombres ! Alors que mon cœur (ou mon troisième œil) commence à comprendre certaines choses, mon visage apparaît de nouveau au dessus du ciel gris. J’ai l’air satisfaite de moi. Puis la caméra descend le long de mon corps et je vois ce couteau et cette pomme. Le sang continue de couler sur la lame du crime ! Et cette goutte de sang… Elle semble apaiser l’orage. Le mauvais temps semble laisser place à un temps plus doux. Plus calme.
Toujours cette pomme. Ses pommes ! Et encore moi… Dans un bain de pommes. Je ne sais pas exactement ce que je fais, mais je semble heureuse. Puis quelque chose semble me perturber… Et je revois cet homme… Celui que j’ai embrassé. Il me regarde. Il m’espionne. Et je ne sais pas pourquoi… Dans la boule de cristal, j’ai l’impression de voir des barreaux. Une prison ?! Mais moi, ça n’a pas l’air de me perturber. Je joue avec une pomme. Après, je ne saisis pas exactement ce qui se passe. Une grosse pomme. Plus grosse que les autres !
Puis, un plan de nouveau sur moi qui jongle avec trois pommes avec facilité. Derrière moi, il y a quelqu’un… Cet homme que j’avais embrassé un peu plus tôt. Et dans ses bras… Un bébé ! Une petite fille peut-être. Bref, l’homme m’envoie une sorte de valise. J’attrape cette dernière avec facilité, mais je ne semble pas si enchanter que ça.
Des pommes ! Des pommes ! Et encore des pommes !
Un pré. Un arbre. Moi. Un serpent !
Je prends une pomme rouge. Puis… Tout devient flou… Je ne vois plus rien !

Elle avait vu beaucoup de choses. Elle avait noté tout, sans vraiment faire le lien. Toutes ses choses l’avaient choqués. En relisant ses notes, pourtant, elle comprit le sens de certaines choses. Se mordant la lèvre, elle essaya de rester calme.

*Non. Non, ça ne peut pas être ça.*

Pourtant, elle ne voyait pas d’autres solutions.

Deuxième analyse.
Cette silhouette féminine, c’est moi. L’horloge n’est pas normale. Elle recule. C’est sans doute pour me dire que cette vision se réalisera plus tôt que ce que je ne le crois. Ou comme si cela c’était déjà produit, sans que je m’en rende compte. J’ai faim et j’ouvre un frigo de pomme. La pomme, très présente dans mes visions, doit représenter le goût de l’aventure. Le frigo en est rempli. Tellement remplie que j’en tombe à terre ! Et cette aventure, c’est l’amour. Une aventure amoureuse autre que avec mon copain actuel. Pourtant, je semble heureuse et reste avec cet intrus. Le « roulement » de pomme doit signifier le changement. La pomme que je coupe en deux, c’est sans doute pour montrer une rupture. Un meurtre. Mais j’en suis satisfaite. Ce bain de pomme doit représenter le plaisir à l’aventure. L’homme que j’ai embrassé est jaloux du plaisir que me procure les aventures. La prison nous sépare alors. La fin d’une relation ? Une grosse pomme : Une grosse aventure ? Je jongle avec trois pommes : Trois aventures. Pourtant, un homme arrive avec un enfant (mon mari et mon enfant) et me rappelle à l’ordre avec une valise : Signe du travail. Je ne semble pas satisfaite.
Le pré… J’ai l’impression de revenir en arrière. Le début. Un arbre. Un Serpent. Un Serpentard qui m’incite à prendre la pomme… A goûter au plaisir.

Les larmes coulaient sur les joues de la Serdaigle. Elle avait comprit plusieurs messages. Cette boule de cristal venait-elle de lui annoncer son futur ? Et si c’était le cas…
La Serdaigle essuya ses larmes avec son bras. Elle ne devait pas pleurer. Elle devait être forte. Elle espérait juste se tromper. Pour une fois, Jessicayumi Belmontet espérait avoir un Troll. Une telle note signifiait qu’elle allait encore rester avec Neville. Parce que oui ; c’était cela que la jeune fille avait vu. Qu’elle cesserait d’être fidèle. Cela lui semblait impossible.

Conclusion.
Je ne sais pas si j’ai bien comprit, mais voilà ce que j’ai saisi :
Un Serpentard va me menait dans le mauvais chemin. Il va me faire tromper Neville. Et le pire, c’est que je vais y prendre plaisir. Laissant tomber Neville, je vais me concentrer sur ce merveilleux Serpentard. Puis je vais aller voir ailleurs. Je vais donc changer (ce qui explique l’image des pommes qui roulent) : Alors qu’aujourd’hui, être infidèle me semble inimaginable et horrible, cela va devenir, pour moi, très amusant. La pomme que je coupe en deux et qui saigne… Cela doit être Neville. Je vais casser et cela va lui briser (couper) le cœur. Mais au lieu de m’inquiéter pour lui, je vais être, au contraire, très satisfaite de moi. Je vais avoir pleins d’autres relations amoureuses. Et cela va rendre jaloux le Serpentard. On ne va plus s’entendre super bien. Puis je vais vraiment tomber amoureuse d’une de mes conquêtes. Je vais d’ailleurs me marier. Et avoir un enfant. Bien que je sois amoureuse, j’aurais toujours plusieurs conquêtes en même temps. Mais le travail m’obligera à revenir sur le droit chemin, même si cela ne me satisfait pas.

Elle devait revoir Neville ! Et vite ! Parce qu’en parlant de Serpentard, Jessicayumi venait de lui mettre un nom : Kilian Doyle. Et si c’était lui ? La jeune fille devrait faire attention à sa relation avec lui. Elle allait tout faire pour éviter de s’attacher à lui. La prédiction ne devait pas se réaliser ! Surtout pas ! Elle tenait à Neville. Mais pourtant… Comment pourrait-elle détourner son futur ? C’était impossible. Quoi qu’elle fasse, quoiqu’elle dise, son futur était tracé. Son seul espoir, c’était que le professeur Trelawney lui annonce que cette prédiction était complètement fausse.
Il y avait une image qui restait dans la tête de la jeune fille. C’était cette horloge. Elle reculait. La jeune Serdaigle en avait déduit qu’elle allait changer bientôt. Ou qu’elle avait déjà commencé à effacer Neville de son cœur. Non. Elle ne l’avait pas effacer. Elle ne pouvait pas.

Rouge de rage contre elle-même, elle rangea sa plume dans son sac. Ses mouvements étant nerveux, elle fit tomber la moitié de ses affaires à terre. Adressant un regard d’excuse envers le professeur de Divination, la jeune fille s’empressa de ranger ses livres, sa plume, un bracelet (qu’est ce qu’il faisait là, elle n’en savait rien) et pour finir… Les deux morceaux de parchemins qui en début d’heure ne formait qu’un... A présent coupant le « Neville » et son cœur.

[Je me suis amusée. Pauvre Jessicayumi. >.<
J’ai pris la première boule de cristal.]

Invité

Le regard vide, la jeune fille de Serdaigle marchait dans les couloirs du château. Seule, la tête ailleurs, elle s’imaginait les prochaines vacances. Repartir chez elle, la où vit tout son idéal. Sa famille et ses animaux l’attendaient là-bas, loin de ce monde magique auquel elle n’y prenait aucun goût. Mais, comment recevoir ce genre de discours quand on sait qu’on est née avec ce don de sorcier, on ne peut faire autrement, il faut vivre avec. Chaque jour était pour elle un éternel recommencement, toujours apprendre des choses qui ne l’intéressent pas du tout.
En regardant son emploi du temps, Lara poussa un soupir d’épuisement, il fallait apparemment aller en cours de Divination, avec ce professeur un peu dérangée qui se dit fière de son troisième œil. Trainant les pas, Lara se dirigea donc vers la salle de cours. Tout en marchant, elle observait les élèves qui passait près d’elle. Ils avaient l’ait tous si heureux de vivre ! Ils avaient, pour certains, une soif d’apprendre. Comme elle se sentait différent d’eux ! Combien aurait-elle donné pour n’avoir jamais mis les pieds dans ce château ?

Mais, tout de même en y réfléchissant, elle était assez contente de pouvoir faire la connaissance d’un univers différent de celui qu’elle avait l’habitude de côtoyer. Tous ces êtres surnaturels la fascinaient. Arrivée devant les escaliers qui montaient à la salle de cours, Lara blêmit. Elle ne se sentait pas bien du tout. Pourtant, elle avait mangé comme à son habitude et avait pour une fois bien dormit dans son lit à baldaquin. Non, sa tête tournait et son estomac lui jouait des tours. C’est donc avec souffrance qu’elle monta un à un les marches et ouvrit la trappe qui menait à la salle de cours.

La, elle s’assit à une table, seule. Souffrant de sa douleur, elle n’entendit rien de se que le professeur disait et elle en s’anima que lorsque les boules de cristal volèrent à travers la pièce pour se retrouver miraculeusement sur les tables. Observant sa boule, Lara ne compris pas tout de suite se qu’il fallait faire. Elle leva les yeux pour regarder les autres scruter et déchiffrer la leur.
Comprenant enfin la consigne du cours d’aujourd’hui, Lara se pencha et essaya de trouver une position confortable pour calmer son mal de ventre qui faisait toujours rage. Plissant les yeux, elle plongea son regard dans la fumée grise qui flottait dans la sphère.
Elle essaya de se concentrer quelque peu et aussitôt, ses mains collaient sur la boule de cristal elle devina quelque chose de vert. Un vert clair comme l’herbe d’un près infiniment grand. Elle écarquilla les yeux et se pencha un peu plus en avant et tous s’éclaircit.

Un près immense et verdoyant, c’était la seule chose que Lara Ventdunord voyait. Oubliant les pommes qui tombaient –cela devait être encore un de leur maléfice de faire voler un fruit !- la jeune fille ne se concentrait que sur l’immense près. Cela évoquait tant de souvenir, elle voyait déjà dans son esprit les chevaux qui galopaient lentement vers elle, crinière et queue au vent. Les larmes coulaient maintenant le long de ses joues. Toute la douleur s’envola d’un coup et une autre douleur vînt se placer au fond d’elle, non dans son ventre mais au plus profond de son cœur. La douleur était si forte que maintenant elle haletait, les larmes continuant à rouler.
Terrifiée plus qu’heureuse, elle s’arracha à cette vision terrible et fût comme projetée sur sa chaise. Après avoir lentement repris ses esprits, elle sortit un parchemin, de l’encre et une plume pour commencer sa rédaction. Elle ne prit pas longtemps à commencé. Autant finir très vite !

Cours de Divination
Lara Ventdunord
4ème Année
Serdaigle

Ce que l’on voit dans une boule de cristal ne peut pas montrer la même chose à tout le monde. En effet, chacun peut l’interprétés sous différente forme. Moi, je discerne et comprend seulement une immense étendue d’herbe qui représente pour moi qu’une seule chose, la liberté. Non pas la liberté comme on l’entend, mais la liberté de vivre où l’on veut.
Je discerne aussi des pommes qui tombent du ciel, mais je ni prend pas garde, pour moi, des pommes qui volent ne représente que la magie dans son état pur. La magie ne me concerne pas, en revanche, le grand près représente la chose la plus importante pour moi.

Lara avait du mal à continuer son travail, elle était sous le choc. Regardant sa montre elle vît que l’heure tournait et qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps pour terminer son parchemin. Ne pouvant même plus bouger, elle décida que cela suffirait. Certes ce résumé était petit mais peut être assez complet. Lara ne voulait pas se relire, peu importe si c’est bon ou non.
Encore bouleversé, la jeune Serdaigle rangea ses affaires tout en se répétant qu’elle n’aimait pas la Divination. Son mal de ventre revînt encore plus fort qu’avant. Se pliant en deux, Lara émit un petit gémissement de douleur. Lorsque enfin le professeur nous donna l’autorisation de quitter le cours, Lara se leva, courût presque vers le bureau pour déposer son parchemin et s’en alla, n’ayant qu’une idée en tête, l’infirmerie. Pendant tout le trajet, la jeune fille avait les yeux baissait pour éviter que les autres puissent voir son état

[Comme ma collègue de Sergaigle, j'ai pris la première boule de cristal. Je trouve que cela à plus à Lara (mode sadique) ]

Invité

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SDOD

Étendue sur un énorme rocher à l'extérieur du château, Olivia affichait un énorme sourire digne de lui faire mal aux joues. La journée s'annonçait merveilleuse. Il faisait beau, le soleil lui réchauffait la peau malgré les quelques nuages, et par-dessus tout, elle allait avoir un cours de divination. Sans oublier qu'elle n'avait pas croisée le mangeur de livres depuis un bon moment déjà - ou plutôt, elle avait réussi à l'ignorer/l'éviter - ce qui suffisait à son bonheur malgré les mille et une questions qui lui trottaient dans la tête. Une vague de joie emplissait son corps si bien qu'elle sentait une bouffée d'hyperactivitée l'assaillir tout comme une très forte envie de chanter. Ajouter à cela un effet de papillons dans l'estomac et une meilleure amie un peu dingue et vous obtenez un cocktail explosif de bonne humeur.

Il y eut une blague, quelques échanges de paroles et puis des éclats de rires. Les deux Poufsouffles étaient de fières représentantes de la vie en ce beau vendredi matin. Seules au milieu du parc, elles se fichaient bien qu'on les entendent de l'intérieur du château ou pas ou qu'on les vit par l'une des nombreuses fenêtres qui donnaient sur elles. Non, elles étaient insouciantes, souriantes et heureuses. Ombrage et ses décrets n'arriverait jamais à les empêcher de rires et de profiter de la vie et étrangement, on eut pu douter en cet instant qu'aucun sortilège, ni même la force, aurait pu y parvenir. Nouveaux éclats rires, Livie s'était levée et tournoyait sur elle-même tout en chantonnant à voix basse, les deux adolescentes délirant sur le fait que la vie serait peut-être plus amusante, quoi que plus épuisante, si elle était une comédie musicale. Et voilà qu'elles étaient deux à tourner, seules, puis mains dans la main et à chanter, rire et délirer sur tout et n'importe quoi. Non, pas besoin de potion ou de drogues pour avoir du plaisir, seulement d'un maximum d'imagination et de joie de vivre.

Le temps passa et puis l'heure d'aller en cour de divination arriva. Pour Evelyn, cela sonnait comme l'heure de continuer ses délires imaginatifs en interprétant les signes à sa façon - soit... exagérément, voir complètement de travers - alors que pour Olivia, cela signifiait avoir d'excellents résultats facilement. Elle avait un talent inné en divination, allez savoir pourquoi et comment, elle n'en savait rien. La Poufsouffle prédisait souvent des événements sans grande importance et probablement que le hasard faisait « bien » les choses, car malgré tout, malgré sa naïveté, elle restait légèrement sceptique quant au fait qu'elle soit réellement douée dans cette matière. Dans tous les cas, elle était loin de ressembler à Trelawney de qui Evelyn avait dû prendre ses grands airs de devin. Les jaunes et noirs gambadèrent jusqu'à l'école et finirent par se rendre dans la salle de cours où les attendait l'enseignante, quelques élèves déjà arrivés et des boules de cristal. La préfète était aux anges. Adorant observer ce qui s'y dessinait, interpréter les signes, elle allait avoir un plaisir fou à observer ce qui pourrait peut-être arriver prochainement ou dans un avenir éloigné. Se saisissant de l'une des boules de cristal proposées { la boule de cristal numéro 3 }, laissant son choix au plus grand des hasards, la poursuiveuse alla s'asseoir à sa place habituelle, toujours souriante. Plume et parchemin en main, la Poufsouffle entama son étude des images et symboles qui s'offraient à elle.

Prenant tout ce qu'elle pouvait voir en note de peur d'oublier un détail quelconque, la première analyse fut quelque peu foireuse du fait qu'elle n'en était pas vraiment une. Plus un brouillon qu'autre chose, mais bon, avec l'entrée inattendue d'Ombrage dans la salle de classe, tout fut à recommencer, Olivia ayant été temporairement déconcentrée. Non, le crapaud rose ne lui gâcherait pas sa journée et même si Wagner n'était pas bien loin, lui non plus ne réussirait pas à la troubler dans sa minutieuse analyse. Certes, elle lui jetait très subtilement des regards de temps à autre simulant une envie d'observer quelqu'un à côté de lui, mais non, il ne lui ferait pas échouer son travail. Et ayant pris soin de se tenir loin de McAyr, lui non plus n'y parviendrait pas. Aucun idiot de ce monde n'y arriverait ! Soit, elle retourna à sa boule de cristal sans trop porter attention à Dolores Ombrage.

Citation :: Images : Un homme, seul, contre tous, une vie banale et ennuyeuse, ça devient chaotique, de la violence, beaucoup de violence, des confrontations, des combats, des blessures, beaucoup de blessures. D'autres personnes arrivent, de l'aide, il est moins seul...

Il y a des flammes, un incendie, un énorme incendie, ça concerne une femme maintenant. Ça semble avoir été préparé, une sorte de complot... de drame. L'appartement est en feu... les autres appartements prennent feu eux aussi.

On revient à l'homme, il semble devenir... fou. Il frappe un animal, un pingouin, je vois... je vois Bellatrix Lestrange, je vois quelque chose se rapportant au mois d'octobre. Un savon... club de combat... le nettoyage par la force ?

Olivia s'arrêta d'écrire. Tout ceci lui faisait beaucoup penser à l'Armée de Dumbledor. Le portrait futur en semblait dramatique. Il lui fallait désormais diviser les informations par personnalités, sachant que dans cette analyse, elle avait identifié quatre « personnages » distinct, sans pour autant arriver à savoir de qui il s'agissait réellement, les physiques étant tous très floues pour la plupart. Les images trouvées, la préfète repoussa la boule de cristal afin de se concentrer sur la recherche des significations de celle-ci, de ce que signifiait chacun de ces symboles. Elle ne pouvait pas se permettre de parler de l'A.D. dans un devoir, la Poufsouffle allait donc devoir faire attention à ce qu'elle risquait d'écrire dans cet exercice. Plume à la main, elle entama donc de rédiger son travail tout en proposant un résumé « crédible » en évitant de mentionner certaines conclusions qui risqueraient de lui attirer des ennuis.

Citation :: Cours de Divination
Olivia Richester
Sixième Année
Poufsouffle

Analyse d'une Boule de Cristal

J'ai réussi à identifier quatre personnalités au travers des images de la boule de cristal. La première est un homme, plutôt jeune je dirais. Il semble seul, délaissé de tous et sans amis. Plusieurs ennemis si je me fis au fait qu'il y a soudainement eu plusieurs autres personnes autour de lui semblant se rapprocher de façon menaçante. À moins que ce ne soit lui qui ait peur des contacts humains. Je le revois un peu après les autres images qui ont un rapport avec d'autres personnes. Il s'attaque à ce qui semble être un pingouin, mais je ne crois pas que cela en soit véritablement un. Il doit représenter un être plus petit, du moins, plus faible physiquement, moins fort. Il devient violent et rejoint ce qui semble être les mangemorts, mais j'en suis pas sure. Du moins, il rejoint un groupe très violent.

Le deuxième est un homme, lui aussi jeune, du même âge je dirais, au-pris avec de très nombreux problèmes. Beaucoup de violence et de haine l'entour, mais il réussit à se trouver des alliés pour le rejoindre dans ce qui semble être un combat contre les forces du mal. Je pourrais identifier ce garçon comme étant Harry Potter, mais je ne m'avancerai pas plus à ce sujet. Il y a beaucoup de violence, des blessures graves et mineures. Il semblerait que cet homme soit pris avec d'énormes problèmes et qu'ils ne se résoudront non pas sans violence. Il va y avoir un combat et puis il y a des signes se rapportant au mois d'octobre. Possiblement qu'un drame ou un événement dramatique aura lieu en octobre.

Le troisième personnage est facilement identifiable. Il s'agit de Bellatrix Lestrange. Elle doit symboliser les mangemorts en général. De nombreux blessés de leur côté aussi, beaucoup de violence encore. Ce qui l'entour est trop flou pour être identifié clairement, mais ça se rapporte principalement à la haine et à l'envie de se battre, de détruire. À la folie, la violence.

Et le quatrième personnage est une femme. Elle semble mener une vie plutôt calme, du moins, en apparence. Et puis il y a des flammes, un incendie dans ce qui semble être son appartement. L'incendie se propage dans les appartements voisins et envahi l'étage complet d'un grand immeuble. Elle portait un immense chapeau, comme si elle cherchait à se cacher et fumait aussi, probablement à cause du stress. Je crois qu'elle avait peur de quelque chose, de quelqu'un.

Conclusion : L'avenir s'annonce très sombre et quelque chose de dramatique risque d'arriver en octobre. Les mangemorts se préparent pour une lutte prochaine et il semblerait qu'ils aient des opposants de taille. Un groupe, un club, quelque chose dans le genre. Beaucoup de violence est à prévoir pour les prochaines années, il serait peut-être temps de s'entraider, de choisir son clan et de faire attention à nos fréquentations, car les gens vont changer selon les événements. Certaines personnes deviendront violentes, d'autres feront preuve de courage alors qu'on ne s'y serait jamais attendu. Des images très perturbantes en général.

Troublée par sa propre conclusion, jugeant le tout assez vague pour être remis entre les mains d'un enseignant, Olivia pris le temps de relire son travail afin de s'assurer qu'elle n'avait pas fait d'erreurs flagrantes ou laissée passer une quelconque information plus que secrète. Dans tous les cas, Trelawney serait tout sauf du genre à y porter une attention digne d'un expert en la matière. La préfète déposa donc sa plume à côté du parchemin et observa un instant sa meilleure amie qui tirait d'étrange grimaces... allez savoir ce qu'elle avait bien pu voir dans sa boule de cristal pour faire une tête pareille... chose certaine, ça semblait capter énormément son attention. Les dernières vérifications faites, la Poufsouffle rangea son matériel et regarda l'horloge. Elle était dans les premières à avoir terminé son travail et pourtant, aucune impression de doute par rapport à celui-ci ne fit surface dans sa tête. Ce qui était fait était fait, elle était satisfaite du résultat et allait donc pouvoir terminer le cours en lisant son manuel pour en apprendre toujours un peu plus sur les divers symboles et leurs significations.

Une fois le cours terminé, la jaune et noire se leva, sa meilleure amie avec elle, pour aller déposer son parchemin sur le bureau du professeur et quitter les lieux en jetant un dernier coup d'oeil à Wagner. Allez savoir pourquoi, ce qu'elle avait vu dans la boule de cristal la perturbait beaucoup moins que sa relation étrange avec le bleu et bronze...

Invité

Emmy marchait doucement en direction de la tour d’astronomie. Elle prenait tout son temps, elle ne voulait pas arriver trop vite dans ce lieu étouffant. Les élèves avaient tous rendez-vous pour un nouveau cours de divination avec leur professeur Madame Trelawney. La poufsouffle était entourée de beaucoup de ses camarades qui comme elle ne souhaitait guère assisté aux diverses prédictions de la professeur. Pourtant ils ne pouvaient y échapper alors résignés ils marchaient dans les escaliers bruyants de Poudlard. L’anglo-russe restait silencieuse, perdue dans ses pensées, dans un tas d’idées. Quelles seraient les prochaines prémonitions apocalyptiques du professeur de divination ? Comment se passerait le projet organisé par Damien ? Et les examens qui arrivaient bientôt…Que ferait-elle après Poudlard ? Où irait-elle ? Elle s’était interdite de retourner chez elle mais alors qu’est ce qu’elle deviendra ? Tant de questions qui se bousculaient en elle et pourquoi venaient-elles tout de suite ? Elle se sentait fatiguée de ses tracasseries et fatiguée de ses insomnies continuelles. Malgré tout un sourire se dessinait sur son visage d’enfant et personne n’aurait pu se douter des questions qui envahissaient son cerveau ! Elle se sentait ailleurs et pourtant elle restait dans le groupe et mécaniquement elle montait les marches qui menaient jusqu'à la trappe de la salle de cours. Elle entra donc dans la salle : il y avait déjà quelques élèves discutant dans de gros fauteuil de velours. L’atmosphère était lourde : chargée d’un parfum étrange ; la lumière était tamisée et il était presque difficile de distinguer clairement les choses. Au milieu de tout ça il y avait Sybille Trelawney : frêle dans ses grands châles, cachée derrière ses larges lunettes. Emmy salua poliment la professeur puis s’installa dans un des fauteuils vides. Elle fut suivit par quelques camarades de tous les âges et de toutes les maisons.

Puis le cours commença mais Emmy restait ailleurs, le regard dans le vide. Quelques bribes de sons arrivaient jusqu'à elle. La poufsouffle comprit alors le sujet d’aujourd’hui : les boules de cristal. Un soupir se faufila dans toute la salle. Quand à elle la jaune et noir n’eu pas de réaction et en fin de compte elle éprouvait de la pitié pour cette gentille Trelawney qui depuis tant d’années se dévouait corps et âme a son métier d’enseignante. Emmy n’aurait pas aimé être à sa place : vivre chaque jour de son existence en croyant profondément a des prédictions dramatiques et maintenant elle devait en plus faire face au crapaud rose pour une « évaluation ». L’enseignante continuait de parler puis elle commença à voir quelque chose dans la boule de Kiarah Garner. Elle parla alors d’une anguille, une anguille tortillée qui par la suite se décomposa. Emmy pensa alors qu’elle ne comprenait décidément rien à l’art de la divination mais pourtant il fallait qu’elle aussi réussisse cet exercice. Ensuite madame Trelawney mis en garde ses élèves contre la lèpre et là ça devenait vraiment ridicule. Cette pauvre femme était en train de se ridiculiser devant ses élèves mais c’est alors qu’un bruit sourd se fit entendre. La trappe s’ouvrit et en sortit la grande inquisitrice avec son célèbre et néanmoins horrible tailleur rose. Un vent d’effroi parcourut la salle et le moindre bruit fut alors étouffé. La crainte était entrée en même temps que la vieille chouette rose bonbon. Même dans les élèves étant du côté de la grande inquisitrice il se ressentait une sorte de malaise malgré une satisfaction affichée. La jaune et noir sortit alors de ses vagues idées, un frisson de dégout lui parcourut l’échine. Elle posa alors son regard sur son professeur qui semblait trembler de tous ses membres alors que les consignes du jour s’affichaient sur le tableau noir.

Pendant quelques minutes la poufsouffle lu les règles de l’exercice puis approcha sa figure de la boule de cristal {La boule de cristal n°1} qui se tenait froidement devant elle. La demoiselle plissa les yeux et se concentra mais malgré tout elle ne voyait rien. Dans le fond de la boule, Emmy n’arrivait pas à distinguer quelques choses a part quelques vagues fumées blanchâtres. Elle vit alors qu’autour d’elle les autres élèves étaient déjà en train d’écrire. Eux, apparamment avaient vu quelques choses ! La jeune fille se décida à regarder de nouveau dans la boule et peu à peu des formes se dessinèrent. Il y eu au départ une grande étendue d’herbe et des pommes tombant du ciel pendant qu’une femme marchait vers sa direction. Interloquée Emmy continua de regarder en pensant que c’était elle qui n’allait pas bien. La seconde d’après une horloge dont les aiguilles tournaient comme des folles se dessina puis la femme déposa un court baiser sur la bouche d’un homme. Qui était cette femme ? Pourquoi toutes ses pommes ? Est-ce que se baiser présageait de son propre avenir ? Emmy ne regardait cette drôle de boule que depuis quelques instants et déjà pleins de questions revenaient à elle. La seconde qui suit une nouvelle femme tenait dans ses mains un énorme couteau de cuisine. Cette femme a la chevelure flamboyante se mit a coupait une pomme dont il s’échappa du sang. La jaune et noir eu alors un moment de recul, cette image était étonnamment dure pour elle. Pourtant il fallait continuer… Ensuite beaucoup d’images se mélangèrent il y eu l’image du couteau ensanglanté puis celle d’un ciel sombre et orageux puis le sang toujours le sang tombant dans l’eau puis dans le ciel. Puis de nouveau une autre scène avec une nouvelle femme : elle prenait son bain dans une baignoire de pommes sous l’œil obscur d’un nouvel homme qui se trouva par la suite sous les barreaux. Enfin une quatrième femme jonglant avec des pommes, toujours des pommes rouges, fut rejoint par un troisième homme, il portait un enfant dans ses bras et il lui lança une valise. Cette femme blonde fut ensuite prés d’un arbre et cueilli une pomme, il se trouva également sur l’arbre un miroir et un serpent. Enfin les formes s’évanouirent et il ne resta ensuite que cette horrible fumée blanche. La jaune et noir resta quelques minutes immobiles, ces étranges images encore dans ses yeux…
L’anglo-russe ne savait pas quoi penser de tout ça, elle ne savait pas si c’était le fruit de son invention ou si images étaient vraiment réelles. Après quelques secondes de réflexion Emmy se dit que de toute façon il fallait rendre un parchemin. Alors elle prit sa plume et un parchemin puis elle se mit à écrire :

Emmy Mac Storm
7ème année
Poufsouffle

Analyse de la Boule de Cristal n°1

L’analyse de cette boule de cristal me paraît assez compliqué néanmoins voici les quelques interprétations que je peux faire. La première scène me représente une femme marchant dans l’herbe et autour d’elle des pommes rouges tombent. La femme est une figure que l’on retrouve tout au long des visions : elle m’est inconnue et elle est plutôt belle cela peut donc signifier une nouvelle rencontre. L’herbe quand à elle est un signe de bon présage. La pomme rouge est elle aussi très importante et très présente, elle signifie alors un succès en amour. Cette première vision est donc plutôt bon signe et elle est affirmer par le présage suivant. On voit alors une horloge dont les aiguilles sont en mouvement c’est le signe que des solutions sont trouvées puis la femme embrasse un homme venant confirmer la thèse du succès en amour.
Malheureusement ces bonnes prédictions vont être mise à mal par la vision suivante. En effet une nouvelle femme tient un couteau dans ses mains. Le couteau est le signe d’un danger proche…Elle coupe alors la pomme et du sang tombe. Cela peut être alors le signe de la mort d’un amour. Par la suite j’ai pu voir un ciel orageux qui est le signe d’une catastrophe. Cela est donc un très mauvais présage qui annonce des ruptures et peut-être même des morts…
Puis voilà une nouvelle scène, une autre femme se baigne dans un bain de pomme. Le bain et la baignoire sont la prévision d’une nouvelle condition et les pommes rouges sont celle de l’amour. Peut-être pouvons-nous dire qu’ici cette scène est le signe d’un renouveau en amour, cela est confirmé par la présence d’un nouvel homme. Je pense également que cet amour doit être interdit puisqu’il se trouve en prison. Enfin une quatrième femme apparait, elle jongle avec des pommes peut-être est-elle indécise en amour. Dans tout les cas un autre homme apparaît tenant un enfant dans les bras et lançant une valise. Tenir un enfant dans ses bras est le signe d’un grand bonheur et la valise représente une surprise agréable. On peut alors dire que cette scène représente un bonheur qui va arriver par surprise, probablement un bonheur en amour ou bien la venue d’un enfant.
La toute dernière vision se passe de la manière suivante : La femme cueille la pomme ce qui signifie des profits nombreux puis il y a autour d’elle un miroir dans lequel se reflète son image : on peut dire que cela représente l’annonce d’un mariage ou d’une naissance. Enfin un serpent descend de l’arbre il indique de mauvaises choses probablement une trahison ou la présence de dangereux ennemis.

Bilan de l’analyse : Les présages, s’ils concernent mon avenir propre, semblent véritablement tournés vers l’amour. Je connaitrai probablement un homme avec qui je serai bien mais avec qui ça ne pourra pas durer. Je serai alors bouleversée et mon cœur saignera comme la pomme a saigné. Je connaîtrai alors des moments de doutes et de désespoir mais je rencontrerai un homme nouveau avec lequel je me marierai et peut-être vais-je fonder une famille avec cette homme mais malheureusement un grand danger nous guettera…

Emmy relut sa copie puis l’enroula. Elle se leva et alla vers sa professeur. Quelques élèves étaient déjà partis alors elle en fit de même. Il n’y avait personne dans les couloirs et la jeune fille était encore dans l’esprit des images comme si elle venait de regarder un film. Est-ce que ces prévisions se réaliseraient ?

Invité

{BOULE DE CRISTAL 2}

Cette journée promettait d’être parfaite. Evelyn était sortie avec sa meilleure amie à l’extérieur pour profiter du printemps. Elle ignorait pourquoi mais Olivia était heureuse. Malgré ses dernières rencontres avec l’horrible mangeur de livres, malgré la mort tragique de son père quelques mois plus tôt, elle restait forte et souriante. La petite réfléchit un instant à ce que serait sa vie sans sa mère, son père, son frère et sa sœur. Elle ne lirait plus jamais les articles de sa mère dans le Chicaneur, n’entendrait plus jamais le rire de son père, les critiques de sa sœur…Et elle ne pourrait plus jamais embêter son frère de bon matin dans la salle commune ! Déjà qu’il en était à sa dernière année, s’il devait disparaître à tout jamais…Chut. Evelyn chassa ces horribles pensées de son esprit et s’assura que son sourire était toujours au bon endroit. Elle ne comprenait pas ce qui pouvait rendre sa meilleure amie aussi heureuse, mais tant que Livie souriait, sa meilleure amie en ferait de même. Elles dansaient, chantaient, riaient…Un peu plus et la cadette se serait crue en vacances. Elle ne voulait pas quitter le parc, elle voulait y rester et rire durant des décennies, des siècles. Mais elles étaient à l’école et les cours étant obligatoires, leur délire fut bientôt interrompu par l’heure fatidique. À vrai dire, la jeune sorcière ignorait à quel cours elle assisterait mais elle suivit sa meilleure amie sans vraiment se poser de questions. Ce devait être un cours intéressant pour que Livie soit aussi heureuse. Oh ! Divination !

C’était l’un des meilleurs cours de Poudlard, interpréter les symboles et les visions étaient quelque chose de particulièrement spectaculaire, l’esprit pouvait faire des choses merveilleuses. L’adolescente adorait se pencher sur des significations floues et démêler l’énigme du futur pour en apprendre un peu plus. On lui reprochait parfois d’exagérer ses prédictions, mais elle n’y pouvait rien si tous les signes convergeaient vers des catastrophes interplanétaires qui touchaient toute la population de l’univers ! Et personne n’avait de preuve que les Boullus ne créeraient pas l’Association des Jeunes Néo-Boullus avant d’attaquer tous les pêcheurs sur le bord des lacs et rivières. En compagnie d’Olivia, la jeune fille entra dans la salle de classe paisible pleine de choses captivantes. Des…Des boules de cristal ! La Poufsouffle interpréta une brève petite danse de la joie avant d’aller rejoindre Livie à une table, prête à analyser les images que lui transmettrait on-ne-sait quelle entité.

« Je vois…Je voiiiiis… », commença-t-elle par souffler avec de grands gestes théâtraux au-dessus de sa boule de cristal. Après plusieurs minutes de divagations et de délires quelconques, elle sortit enfin un parchemin et une plume pour commencer sérieusement à faire fonctionner le troisième œil qu’elle croyait avoir. Un bruit la fit sursauter et elle échappa un instant son matériel avant de regarder la source du dérangement. Là, juste là. Elle voyait…quelque chose. Une grosse masse molle et d’une couleur rose douteuse, signifiant que…mais oui, c’était évident, une boule de chewing-gum géante attaquant Poudlard ! La panique de la jaune s’estompa rapidement lorsqu’elle constata que son énorme vision répugnante n’était autre que Dolores Ombrage, la seule et l’ignoble. Evelyn grimaça puis retourna presque calmement à son travail, captivée par la couleur laiteuse de la précieuse sphère. Elle appuya un instant son nez sur la paroi pour voir de plus près; son approche était peu fructueuse, elle recula lentement et se pencha autrement sur la boule de cristal. Aussitôt, elle vit des images floues défilées sous ses yeux et d’une main maladroite elle nota tout ce qu’elle voyait.

Citation :: « Une jeune fille effrayée, une éclipse, le tableau d’une femme qui se fait belle, un garçon qui approche une fille entourée d’un muret de pierres, de nouveau une éclipse, une femme qui se jette d’une falaise, retenue momentanément par un arbre mort, une chaise dans une pièce vide et blanche, une échelle qui mène à une ouverture bouchée par une grille, la chaise dans la pièce vide, à l’envers, qui tourne, un homme s’y assoit et tourne avant d’être malade, une jeune fille au regard fou s’approche, l’éclipse revient. »

Evelyn se redressa. Quoi ? Tout lui paraissait sans queue ni tête, mais il y avait certainement une signification profonde derrière ces images. Lentement, elle relut le court paragraphe qu’elle avait noté et ferma les yeux pour tenter de revoir les images correspondant à ses notes. Une jeune fille, une éclipse, une chaise vide, un homme malade, une échelle qui ne mène à rien…L’adolescente ouvrit les yeux et fronça les sourcils avant d’attraper un autre parchemin. Elle y inscrivit nom et prénom rapidement, maison et année, puis s’appliqua à écrire son analyse sans se mettre à hurler comme elle avait l’habitude de le faire.

Citation :: « Bon alors ce que je vois, c’est que durant une éclipse solaire, il y aura une tragédie. Le tableau d’une femme qui se fait belle représente la superficialité du genre humain sans doute. La femme qui se jette d’une falaise saute vers l’inconnu, sûrement pour échapper à la catastrophe. Durant un instant, un arbre solidement ancré la retient de tomber. Un proche qui voudra la retenir de partir ? La chaise vide signifie l’absence de quelqu’un ou de quelque chose, dans une pièce remplie justement de vide et d’absence…La jeune fille est partie. L’échelle est l’ascension vers la liberté, mais comme l’ouverture est fermée par une grille je crois que la délivrance est inaccessible. Un homme vient s’asseoir dans la chaise vide qui tourne au plafond et le mouvement rotationnelle lui donne la nausée. Il y a aussi un jeune homme qui s’approche d’une adolescente entourée d’un muret de pierres, il ne peut pas l’atteindre, quelque chose les sépare…La jeune fille, à la toute fin, semble complètement folle. Tout ça m’indique que durant une éclipse, je quitterai Poudlard et même le pays, malgré les protestations de mes proches. Mon absence fera de la peine à des gens. Je rencontrerai un garçon, mais il nous sera impossible d’être ensemble, mon père aura des vertiges et tombera malade, je voudrai retourner auprès de lui mais il me sera impossible d’y parvenir, je deviendrai alors folle, complètement folle et je mourrai pour n’être plus qu’un tableau superficiel qui se fera belle toute la journée !!! »

Peine perdue, dès qu’elle déposa sa plume, la force qu’elle apposait fit couler quelques gouttes d’encre sur son parchemin. Complètement affolée, Evelyn poussa un cri aigue et se leva de sa place.

« Professeur, je ne veux pas devenir folle et mourir ! »

La sorcière se calma rapidement; aussi excessive soit-elle, elle s’apaisait particulièrement vite. Elle prit quelques instants pour essayer de faire disparaître les taches d’encre, puis roula son parchemin et suivit sa meilleure amie pour remettre son travail. Elle capta du coin de l’œil un regard échangé entre le mangeur de livres et sa précieuse amie…Oh ! Livie voudrait fuir et n’y arriverait pas ? Elle deviendrait folle et mourrait à cause de l’horrible Serdaigle ?! Non; non, non, non, non, non. C’était trop farfelu comme hypothèse.

Invité

Les individus sujets à une déficience du sommeil démontraient parfois des symptômes visibles de leur insomnie. Prosper était un sujet plutôt expressif à ce niveau…trop expressif. La nuit avait été atroce : il avait étudié longtemps, avait peu dormi, et s’était réveillé très tôt. À cinq heures, dans la noirceur du dortoir, le Serdaigle avait décidé de se plaindre un peu pour embêter les autres : il y avait trop de bruit, il faisait trop froid, trop chaud, qui n’avait pas fait son devoir de métamorphose, qui a encore laissé traîner des babioles quelconques sur le sol juste pour que l’enragé du matin trébuche, réveillez-vous bande d’incapables. Il était presque six heures lorsqu’il alluma toutes les lumières disponibles et s’installa sur son lit pour lire un peu, satisfait par les grognements de ses camarades de dortoir. La journée ne s’annonçait pas particulièrement mieux que sa nuit, mais partager sa mauvaise humeur était déjà un bon point. Il ne pourrait être plus heureux si sa morosité s’étendait à la grandeur de la salle commune, de Poudlard même. L’air sinistre était toujours mieux que leurs sourires niais. Il ne voulait pas voir tous ces airs idiots, le retour prochain du printemps, les gamins qui couraient à gauche et à droite. Il voulait du calme et du silence, des élèves studieux penchés sur des livres poussiéreux, des gens avides de connaissances qui ne se montreraient jamais trop enthousiastes. L’adolescent leva les yeux de sa lecture et jeta un coup d’œil à ses compagnons avant de faire claquer son livre bruyamment. Quelle bande de flemmards, encore à somnoler malgré la clarté de la chambre, le bruit fait plus tôt et Prosper qui menaçait à tout moment de recommencer son petit manège sadique. Le jeune homme se redressa et réveilla brusquement son chaton Népenthès. Enfin, chaton…Le petit chat était devenu une grosse peluche aux griffes acérées à qui on ne disait plus « Oh le minet tout mignon ! » mais « Argh ! Pitié ! Non ! ». Le persan poussa un grognement farouche en se redressant sur ses quatre petites pattes perdues dans sa fourrure et regarda autour de lui avec un regard méprisant.

« La bête est lâchée, c’est l’heure de se lever, bande de fainéants. »

Alors que le chat quittait sa place en quête de nourriture et de sensations fortes, Prosper abandonna son livre et fila sous la douche. Vingt minutes plus tard, lorsqu’il revînt chercher son sac, certains avaient quitté le dortoir alors que les plus chanceux tentaient de récupérer un peu de sommeil. L’adolescent soupira et quitta la chambre pour la salle commune, où Népenthès était finalement allé s’installer, grognant sur le dossier d’un fauteuil pris en otage. Son propriétaire y prit place en silence et reprit la lecture qu’il avait abandonné plus tôt. Il avait un cours de divination ce matin. Il se demanda une énième fois pourquoi il n’avait pas plutôt choisi l’arithmancie; la base était la même mais le professeur semblait plus équilibré. Travailler avec des chiffres était moins stupide que de lire dans les feuilles de thé humides ou de regarder des images brumeuses dans une boule de cristal sûrement ensorcelée pour diffuser n’importe quoi. C’était un cours durant lequel il ne pouvait qu’attendre et réfléchir, parce que de toute façon il gagnerait des points à prédire une catastrophe. Il n’avait qu’à observer un moment le moyen de divination, faire comme s’il était concentré sur un pouvoir quelconque du troisième œil, écrire un paragraphe de stupidités tragiques et remettre le tout à Trelawney avec un air paniqué. Le temps passait trop rapidement; la salle commune s’était remplie, des cris et des rires s’élevaient de l’extérieur et l’heure du cours approchait à grands pas. Le Bleu et Bronze rangea son livre, caressa brièvement son chat endormi puis quitta la tour des Serdaigle en ajustant sa cravate.

Il atteignit la tour rapidement, peu après un petit groupe de filles qui chuchotaient et ricanaient. Les filles…Quelles idiotes. Il n’y avait que cette délicate…bécasse, aussi stupide, non plus stupide encore que les autres, bon sang pourquoi l’avait-il embrassé, c’était…stupide. Voilà, sa journée était totalement gâchée. Il monta à l’échelle en grommelant et entra dans la pièce étouffante, drapée dans une quantité impressionnante de rideaux colorés. L’adolescent se sentit un instant nauséeux lorsque l’odeur de l’habituel encens l’étouffa, mais il s’empressa de prendre place sans un mot. Des…boules de cristal. Le regard fixé sur les sphères au contenu nébuleux, le Serdaigle se perdit dans sa contemplation alors que le professeur Trelawney commençait son discours. Tiens, la divination était un art sélectif…Basé sur quoi ? Qui avait vraiment ce « pouvoir » de divination ? Les plus lunatiques, les plus étranges ? Les plus cinglés. Il n’avait pas envie d’être sélectionné pour ce genre de choses. Il se concentrerait du mieux qu’il le pourrait pour avoir une note acceptable, mais sans plus. Il sursauta légèrement lorsque l’enseignante s’exclama qu’elle voyait quelque chose et prédit la lèpre. Bien sûr…Et puis quoi encore ? Le jeune homme tourna la tête au moment où Ombrage faisait irruption dans la pièce et sembla soulagé; si cette femme pouvait déclarer Trelawney incompétente, ils auraient sûrement un nouveau professeur avec plus de compétences en divination qu’en mélodrame.

« Eh bien ? Les consignes sont claires, non ? Au travail ! »

Avec un soupir ennuyé, Prosper sortit de quoi écrire et approcha de lui la boule de cristal dans laquelle il devrait lire l’avenir (Boule de cristal #1). Bon, bon, bon…Rien. Rien du tout. De la brume blanchâtre tourbillonnant sans s’arrêter, de quoi hypnotiser quelqu’un. Il avait une forte envie de se trouver un coin pour dormir et d’écrire quelque chose plus tard, un truc bien gore pour faire plaisir au côté dramatique de Trelawney. Il ferma un instant les yeux et soupira avant de retourner à son observation. Une silhouette…Une silhouette féminine. Décidément, il manquait de sommeil. Des fruits…Des pommes. Il n’avait pas pris de petit-déjeuner, ni de dîner la veille d’ailleurs. Une horloge aux aiguilles déchaînées, encore des fruits, il avait vraiment faim. Un baiser, du sang…Mais qu’est-ce que ça faisait là ? Il voulait manger et dormir, ce devait être un mauvais souvenir du baiser avec cette Poufsouffle tiens. Des barreaux de prison ? Azkaban ? Le Serdaigle fronça les sourcils et se recula un instant. C’était ridicule, il était si épuisé qu’il se mettait à avoir des visions. Il retourna à son observation en tentant de rester concentré. Toujours une femme, et quelqu’un, un homme…avec un bébé ? L’adolescent nota le dernier mot et y ajouta nombreux symboles d’exclamation et d’interrogation. Cette boule de cristal était faite pour le rendre parano’, tout simplement. Toujours une femme, sous un pommier –encore la faim qui se manifestait- s’observant dans un miroir près d’un serpent. Il n’avait pas écrit à sa cousine depuis un moment, avait-elle un nouveau reptile ? Il se promit de lui écrire dans les prochains jours.

Le Bleu et Bronze relut ses notes avant d’entamer son compte-rendu. Il s’abstint d’écrire un bien calligraphié « Foutaises » au milieu du parchemin et écrivit un bel entête dans un coin de la mesure. Nom, prénom, maison, année; il s’appliqua à chacun des mots, chacune des lettres, pour que tout semble parfait.

Citation :: Prosper Wagner
Serdaigle
Sixième année

Je vous dirais bien comme d’habitude que tout ça n’est que foutaise, mais pour une fois je semble avoir une réponse concluante à ces images floues. Les femmes, toutes entourées de pommes, sont des tentatrices vaniteuses et sans la moindre morale. L’horloge dont les aiguilles tournent à une vitesse fulgurante est le temps que je perdrai à cause de ces viles représentantes de la gente féminine. La première femme, après avoir embrassé un homme, coupe une pomme, représentant la tentation, qui saigne, ce qui veut évidemment dire que je vais souffrir. Le deuxième homme se retrouve en prison, peut-être est-ce un signe que je me retrouverai à Azkaban à cause d’une femme. Le troisième a un enfant dans les bras, un signe que je trouverai la bonne peut-être ? Enfin, pas si bonne que ça étant donné qu’elle s’admire dans un miroir, tout près d’un serpent, au beau milieu de ce qui semble être le fameux, et bien entendu entièrement imaginaire, jardin d’Eden. Ces images me disent donc que les femmes, tentatrices de nature, vont me faire la vie dure. Je vais donc éviter les femmes, pour éviter ce supposé avenir qui me prédit blessure, trahison et prison.

Parfait. L’enseignante serait satisfaite de son travail, il avait fait plus d’efforts que d’habitude. Il parcourut lentement chacune des phrases et même s’il eut durant un instant envie d’écrire « En fait, j’ai faim, j’ai peu dormi, j’ai embrassé une fille et ma cousine me manque », il rangea sa plume et son encrier. Il leva ensuite les yeux et son regard croisa celui d’une Jaune et Noir qu’il aurait préféré ne pas voir. Elle se tenait là, avec ses grands yeux bleus fixés sur lui et il se demanda brièvement s’il n’avait pas une hallucination majeure dû au manque de sommeil. Elle avait promis de ne jamais plus le regarder, lui parler; elle l’ignorait. La Poufsouffle quitta son champ de vision et Prosper se releva avant d’aller rendre sa copie à l’enseignante. Lentement, il ramassa son sac et descendit l’échelle. Une bouffée d’air frais lui permit de retrouver ses esprits et il secoua la tête. Il devait vraiment dormir. Mais plus tard.

Invité

Nerveusement, Erin triturait le coin de son bouquin de divination, ouvert à la page des boules de cristal. Elle était nerveuse, plus qu’à l’habitude. Elle qui était plutôt calme et réservée. A une autre époque, elle aurait trouvé ça carrément barbare de torturer ainsi un livre. Parce que les livres, c’est sacré. Mais pour le coup, Erin n’avait rien d’autre à triturait sous la main. Juste son livre. Une plume, un encrier, et du parchemin. Elle avait croisé ses jambes, se mordillant légèrement la lèvre inférieure, et ses ongles tapotèrent nerveusement sur le bois de la table. La jeune Serdaigle s’attira le regard furieux d’un voisin, qui la força à arrêter de s’agiter. La raison de son agitation? Dolores Ombrage. Affreux crapaud rose de son état, vieille rombière insupportable. Erin détestait ce personnage. Et elle parlait en toute connaissance de cause. La Serdaigle se mordilla l’ongle du petit doigt. Elle se saisit de sa plume, et commença à griffonner, tout en écoutant d’une oreille le blabla d’introduction de son professeur. Avec application, elle dessina un petit carré noir sur un coin d’une feuille de parchemin, et elle s’amusa à le remplir. Elle continua ainsi son quadrillage jusqu’à ce qu’une ligne entière fut complétée. Elle se mit ensuite à dessiner une fleur, des courbes, des fioritures. Une caricature d’Ombrage se perdit au milieu d’autres gribouillages. D’un geste sec, qui ne lui ressemblait pas, elle chiffonna la feuille de parchemin, décroisa ses jambes pour les croiser à nouveau, différemment cette fois ci. Elle caressa du bout des doigts la boule de cristal qui restait résolument transparente. Jusqu’à ce que la prof ne déclare la séance ouverte. Soit.

Erin fixa l’objet d’une moue boudeuse. Toujours en effleurant la surface lisse de ses doigts fins. L’anglo-islandaise rêvait, une fois de plus. Une main soutenant sa joue. Elle tentait d’apercevoir quelque chose. Elle se redressa quand le cristal devint opaque. Elle se pencha pour mieux voir. Et commença à se concentrer. Analyser l’image. Ecrire. Concentration. 1, 2, 3, action! Plume en main, alors qu’elle observait, Erin notait ses premières impressions, tout en regardant sa boule de cristal de temps à autres pour ne pas perdre une seule information.

Citation :: Erin Van Hall
Devoir de Divination
Serdaigle, sixième année.

Boule de cristal numéro 1.

Outre les différents tableaux mettant en scène quatre personnages principaux, qu’on peut identifier à soi dans chaque scène, ce que l’on remarque surtout, c’est l’omniprésence de la pomme. La pomme représentant plusieurs choses, et présente dans bon nombre de mythes grecs. Pour les chrétiens, la pomme symbolise le péché originel. La pomme, dans la mythologie grecque, est souvent associée à l’érotisme et à la déesse Aphrodite, ou encore, elle peut être un mauvais présage, à l’instar de la pomme de Discorde. Dans d’autres mythes, elle représente la victoire, et elle est donnée aux héros.

Le premier tableau représente une femme seule. Admettons que la femme me représente. Quand on regarde bien, on voit qu’il pleut carrément des pommes, des pommes rouges, bien rondes. La femme sourit, elle ne semble pas s’inquiéter. Peut être parce qu’on peut supposer qu’elle les reçoit. Et quand on reçoit une pomme, ça veut dire que quelque chose d’agréable va se produire. Et c’est sûrement le cas. Le décor est dans l’ensemble assez clair et chatoyant, pas du tout glauque, nous confortant dans cette idée de confort, d’aisance. Une réussite peut être? Ca serait vraiment super que je gagne un prix lors de ma prochaine audition de violon. Mes parents seraient super fiers. Mais bientôt, on voit une horloge. Je n’aime pas les horloges. Elle me rappelle celle de Tata Agatha, dont le coucou m’a traumatisée quand j’étais enfant. Et je n’aime d’autant plus pas ce symbole que l’horloge est détraquée, comme si ce à quoi je m’attendais allait, à plus ou moins long terme, allait être contrarié. Surtout que les aiguilles en sens inverse semble vouloir retarder la réalisation d’un projet, se dresser contre le cours naturel des choses comme cela devrait se produire. Et le fait que cela tourne vite, très vite, cela veut dire que cet évènement contrariant se déroule à court terme. Oh non, pourvu que ce ne soit pas l’audition, j’ai travaillé dur pour cela, et j’aimerais vraiment voir mes efforts récompensés. Ensuite, je me trouve dans une pièce, dont les murs sont écartelés. La maison représente la famille, le foyer. Le fait que les murs, pouvant s’apparenter aux membres de la famille, soient écartés, cela annoncerait donc une séparation imminente. Non! Je ne veux pas que ma famille soit séparée! On est très nombreux, ça serait vide. Je m’en fiche finalement de rater mon audition, je veux qu’on reste tous ensemble. Mais je m’approche finalement de ce qui ressemble à un réfrigérateur. Qui pourrait être identifié à une porte qu’on ouvre et qu’on ferme. J’ouvre la porte, et je me retrouve ensevelie sous des pommes. Cela signifie-t-il que je vais être ensevelie sous une avalanche de bonnes nouvelles? Je l’espère! En tout cas, je chute, signe que j’aurai des soucis, mais on me rattrape. Un jeune homme me rattrape, plus précisément. Et m’embrasse. Plus ça va, et plus je me dis que cet homme va être la source de mes problèmes, d’une mésentente avec ma famille. Peut être que mon futur petit-copain ne plaira pas à mes parents? Qu’il sera source de discorde. Mais en ouvrant cette porte, en crevant l’abcès, je finirai par obtenir gain de cause? Sûrement, en tout cas, je l’espère.

Elle frissonna légèrement en relisant ce qu’elle venait d’écrire. Voilà qui ne s’annonçait pas joyeux. Elle fredonna dans sa tête la mélodie qu’elle était en train de travailler en ce moment, en vue de son audition. Elle trembla lorsqu’elle vit les murs écartelés, la séparation rendue possible. Erin n’aimait pas cela du tout. Pas du tout. Et…Vint l’homme. Son petit-ami. La douce rêveuse soupira. Elle se surprit à imaginer ses traits. Comment allait-il être? Serait-il aussi mignon que le garçon qu’elle croisait le matin quand elle sortait de chez elle? Erin avait toujours craqué pour ses cheveux cuivrés tous ébouriffés, son teint blême, ses yeux verts magnifiques. Ce sourire craquant qu’il avait quand elle le voyait, et quand il s’apercevait qu’elle le regardait. Elle se sentait conne tout à coup, à marcher sagement à côté de son vélo qu’elle ramenait au garage. Mais ce garçon inconnu ne semblait pas être le genre de personne qui ferait s’arracher les cheveux à ses parents. Vu les problèmes qui s’annonçaient, il fallait quelqu’un de plus sombre. Un beau ténébreux peut-être? Sûrement. Erin sursauta légèrement à la fin de son songe éveillé, et elle se remit au travail. Regardant fixement le cristal redevenu clair comme de l’eau de roche.

Citation :: Le second tableau montre une femme rousse. Or, quand on rencontre un rouquin ou une rouquine, cela signifie qu’on va faire une connaissance utile. Quand on coupe quelque chose avec un couteau, c’est qu’on est sur le point de recevoir un dû. Et quand une tierce personne découpe une pomme qui de plus est, cela annonce la fin d’une relation avec quelqu’un. Cela signifie que la personne que je vais rencontrer me sera utile. Elle m’aidera probablement à me débarrasser d’une personne que je juge indésirable. Peut être que c’est le petit-ami que j’ai vu tout à l’heure? Ca serait bien. En tout cas, le sang qui coule du cœur de la pomme semble confirmer cette hypothèse. Le sang qui coule représente non pas la mort, une perte, mais une bonne nouvelle. Surtout que la femme qui coupe la pomme a l’air satisfaite d’elle-même. Mais les nuages sombres se profilent à l’horizon, obscurcissant la scène, annonceurs d’ennuis. Il y a toujours cette femme, un sourire sadique aux lèvres, tenant le couteau toujours ensanglanté. Je suppose que je serai satisfaite d’être débarrassée du boulet, mais justement, est-ce que cela ne se retournerait pas contre moi? En tout cas, je l’espère pas, le retour du boomerang, quand on ne maîtrise pas, c’est toujours très douloureux. Mais les nuages s’éloignent, un retour à la normale, en somme.

Les images étaient réapparues, finalement. Erin termina rapidement d’analyser la séquence, la trouvant nettement plus drôle que la précédente. Même si cela s’annonçait quand même de mauvais augure pour elle. Elle n’aimait pas faire des sales coups. Nuire aux autres était contre la nature de la belle Serdaigle. Encore moins refiler le sale boulot à un tiers…Quitte à ce que ça soit fait, autant qu’elle soit impliquée entièrement dedans. Elle seule serait dans les emmerdes. La lèvre inférieure d’Erin se mit à trembler. Elle se gratta la nuque, alors que les images continuaient à défiler. Elle laissa échapper un petit glapissement quand elle comprit ce qui l’attendait.

Citation :: Je vois ensuite une femme brune, dans une baignoire. Elle pourrait être moi. Admettons alors que c’est moi. Je suis dans une baignoire. Je prends mon bain. Cela signifie que je vais avoir une maladie violente. Un homme barbu me regarde. Mon bourreau? Sûrement, puisqu’un homme barbu est un homme en colère. Serait-ce Papa? Peut être. C’est fort probable. Il n’approuverait pas vraiment ce que j’ai fait jusqu’à présent. J’espère qu’il va me pardonner cependant. En tout cas, les barreaux de prison semblent l’indiquer. Cela ne signifie pas que mon père va se faire emprisonner -je ne l’espère pas!- mais c’est annonciateur d’une bonne nouvelle. Le conflit s’éloigne. Heureusement. Je déteste cela.

Puis tout à coup, une pomme tombe en plein milieu d’un couloir. Le couloir représente sûrement le chemin que je dois suivre. Mais le couloir est très sombre. Mon existence n’est peut être pas des plus agréables dans le futur. Et cette pomme fait figure d’obstacle. Je suis dans une impasse. Mais la pomme n’est plus là. Ai-je trouvé la solution?

Ô cruel destin. La main de la Serdaigle tremblait alors qu’elle rédigeait ces lignes. Les légères larmes embrouillant sa vue. Elle n’aimait pas l’idée de devoir se disputer avec les gens. Encore moins avec les gens qu’elle aime. Trop bonne, trop conne, ça pouvait lui convenir. Et cela sembla d’autant plus vrai que la jeune femme vit d’autres choses par la suite. Des choses qui firent en sorte que la cadence de son cœur accélère.

Citation :: Je vois une blonde, qui joue avec trois pommes. La blonde symbolise une trahison en amour. Ce qui veut dire que je n’aurai guère de chance avec mon petit-ami, malgré tout ce que j’ai pu endurer avec lui. La blonde qui d’ailleurs, est en train de jongler avec trois pommes. Un jongleur peut s’attendre à un profit inattendu. Est-ce que cette blondasse -excusez le terme- qui m’a piqué mon petit-ami va tirer son épingle du jeu? Forcément. D’autant plus qu’un homme arrive, que je suppose être le mien, avec un enfant dans les bras. Son enfant? Le mien? Rien n’est sûr. En tout cas, il y a de fortes chances pour que je sois victime d’adultère. Mais…Attendez. L’homme jette à la blonde une valise. L’incite-t-il à partir? Ca se pourrait. Elle n’a pas l’air contente.

On retrouve la blonde. Pas la même. Enfin, je ne crois pas. Cela signifie-t-il que mon compagnon va me tromper une nouvelle fois? Avec une autre blonde? Je vois aussi un arbre fruitier. La femme qui cueille la pomme. Un miroir. Un serpent. Eve. Les obstacles en tout genre. Le sort semble vouloir s’acharner sur moi. Le miroir d’autant plus dénote les affaires défavorables. Je me sens lamentable, impuissante. Cet arbre fruitier…Les bons amis. Un coup de poignard dans le dos, oui. La trahison viendra d’une amie. Maria? Je n’espère pas! Quelle valeur accorderait-elle à notre amitié si elle faisait ça? Je n’ose pas l’imaginer.

Elle soupira lourdement en notant ces derniers mots. Avant de se prendre la tête entre les mains. Elle rejeta ses cheveux en arrière, soupira brièvement, son cœur s’affolant. Pourquoi la vie était-elle aussi cruelle? Avait-elle mérité tout ce qui allait se produire? Les yeux embués, Erin se plaqua une main sur la bouche. Ferma les yeux. Respira. Zieuta du côté d’Ombrage, trembla imperceptiblement. Sa petite main serra fort le bord de la table, ses jointures en devinrent presque blanches. Elle referma son bouquin d’un coup sec. Faisant voleter son précieux devoir, et sa caricature d’Ombrage. Rougissante, Erin récupéra le tout, garda son devoir sur le coin de la table, vérifiant à deux fois si elle allait bien restituer la bonne feuille, puis elle rangea les autres feuilles dans son sac. Elle fila sans demander son reste, pour aller se terrer quelque part où elle pourrait craquer. Elle avait honte de se laisser aller à de tels sentiments, mais ce qu’elle avait vu l’avait fortement éprouvée. Et si ça se trouvait, elle avait été suffisamment stupide pour prendre pour argent comptant ce qu’elle avait vu. Elle n’était même pas sûre que cela puisse être vrai.

EMPLOYE AU COMPTOIR DES AFFAMES · **Théo Garner**

Après plusieurs jours de pluie incessante, le soleil reprenait ses droits dans le pays. Seuls quelques légers nuages venaient s’immiscer dans le ciel azur et pas un souffle de vent ne se risquait à alourdir la température généreuse. C’était ce genre de journée idyllique que les élèves auraient préféré passer à l’extérieur plutôt que de rester claquemuré entre les murs du vieux château. Mais vie d’étudiant oblige, les cours dictaient leur loi à Poudlard et Théo, comme tous les autres, était bien forcé de s’y plier. C’est donc la mine bougonne et d’un pas lourd que le Gryffondor de sixième année entreprit l’ascension vers l’un des plus hauts points du château : la tour de Divination. Si d’habitude la Divination amusait fortement Théo, depuis quelques temps pourtant les cours n’étaient plus ce qu’ils étaient. La vieille Trelawney, d’habitude si déjantée et distrayante, semblait maintenant contenir ses ardeurs. Bien sûr ses prédictions bidon et ses mimiques théâtrales étaient toujours au programme mais de façon moins prononcée. On sentait l’enseignante tendue et fragilisée, sans cesse sur ses gardes malgré ses efforts pour le masquer. Le professeur avait des raisons d’être stressée. Voilà un moment maintenant que la Grande Inquisitrice, crapaud rose pour les intimes, l’avait dans le collimateur, prenant un malin plaisir à jouer avec ses nerfs lors de ses inspections de cours, de plus en plus nombreuses. Certains laissaient même entendre que les jours de la pauvre femme étaient désormais comptés au sein du château. Théo avait dû mal à croire à un potentiel renvoi vu l’ancienneté du professeur et l’appui de Dumbledore mais il devait bien admettre qu’avec Ombrage on pouvait s’attendre à tout. Elle avait maintes fois montré son ingéniosité cruelle.

Déjà fatigué par les deux longues heures qu’il allait devoir endurer, le rouge et or gravit l’échelle qui menait à la salle de Divination. Comme d’habitude, il fut immédiatement oppressé par la chaleur étouffante qui régnait dans la pièce. Quand donc Trelawney comprendrait-elle qu’une telle atmosphère était plus propice à engourdir le cerveau des élèves plutôt que d’accentuer leurs compétences divinatoires ? Après un rapide salut au professeur, le rouge et or fila se réfugier sur un pouf tout au fond de la salle, juste à côté de Josh, visiblement autant peu enthousiaste que lui à l’idée du cours qui allait suivre. Il s’apprêtait à lui glisser quelques mots lorsqu’un long soupir lui fit tourner la tête. Le cours commençait…

« Je vous souhaite bien le bonjour, mes chéris. Il est temps pour nous, à l’aube de ce troisième trimestre, de nous pencher sur le sujet le plus demandé lors des B.U.S.E.s et des A.S.P.I.C.s. A savoir les boules de cristal. »

Luttant contre l’endormissement, Théo écouta d’une oreille distraite les explications de leur professeur. C’était une excentrique, complètement à l’ouest mais au fond il l’aimait bien cette femme. Même si elle leur prédisait les pires morts, elle n’était pas bien méchante. Et puis elle ne manquait pas d’inventivité. Voilà qu’elle était justement en train de gesticuler devant Kiarah, son imbécile de sœur, lui prédisant un risque de lèpre. Il ricana, à l’intention de Josh :

« Si seulement les prédictions de Trelawney pouvaient être véridiques pour une fois… »

La suite du cours se fit beaucoup moins amusante. Ombrage venait d’arriver dans la pièce, rendant l’atmosphère encore plus lourde. Maussade à la vue de la Grande Inquisitrice, Théo se renfonça dans son pouf. Heureusement, le professeur ne tarda pas à donner les consignes et c’est presqu’avec plaisir que le rouge et or se concentra sur sa boule de cristal. Il préférait encore un tête-à-tête à un voile de fumée opaque plutôt que de devoir se coltiner les mimiques agaçantes de l’horrible bonne femme. Il commença par prendre une feuille de parchemin vierge et écrivit les quelques données de base :

Citation :: Théo Garner Mars 1996
Sixième année/ Gryffondor

Divination : les boules de cristal

Choix de la boule : numéro 2

Une fois sa besogne exécutée, il reposa sa plume et s’intéressa enfin à sa boule de cristal. Il resta plusieurs minutes le nez presque collé à la boule, tentant désespérément de discerner quelque chose à travers le voile de fumée. Il s’apprêtait à abandonner lorsqu’une forme floue sembla se dessiner à travers la brume. Clignant des yeux pour s’assurer que son esprit ne lui jouait pas des tours, il se rapprocha davantage. Il y avait bien une forme et celle-ci devenait de plus en plus nette. Quelques secondes plus s’empara de sa plume et se mit à écrire frénétiquement, son regard passant cesse de la boule à son parchemin:

Citation :: Identification

Après avoir observé quelques minutes ma boule de cristal, une forme a fini par surgir des ténèbres. Son apparition a été fugitive mais je pense qu’il s’agissait d’un visage humain. Je n’ai malheureusement pas pu l’identifier parce que l’image était trop floue mais je peux dire que c’était probablement une fille parce que de longs cheveux encadraient ce mystérieux visage. Quelques secondes plus tard, le visage s’est évanoui d’un coup et une autre forme, plus claire, m’est apparue. C’était une forme régulière, précise : un rond. Puis, le rond s’est lui aussi évaporé subitement pour laisser place au visage de la mystérieuse jeune fille qui m’était apparue un peu plus tôt. Ses traits étaient plus nets cette fois si bien que j’ai réussi à l’identifier. Il s’agissait de Kiarah Garner, ma sœur. Comme la première fois, la scène n’a duré que quelques secondes. Très vite, Kiarah s’est effacée progressivement tandis que les ténèbres surgissaient autour d’elle. Elle a fini par être engloutie totalement et la boule de cristal est redevenue normale.

Théo relut les quelques lignes qu’il venait d’écrire et resta un instant songeur. Une partie de ce qu’il venait de décrire sur le papier n’avait pas été inventé. Le visage humain, le cercle, il les avait réellement aperçus dans sa boule. Ca en était presque effrayant. Si cet exploit l’impressionnait, il savait que cela ne l’aiderait guère. Finalement ces deux signes étaient vagues et ne se prêtaient donc que peu à une quelconque signification. En plus, il ne voyait vraiment rien de funeste à déduire à partir de ces malheureux signes. Heureusement, il avait avec lui sa meilleure alliée pour le cours de Divination : l’imagination. Voilà pourquoi il avait un peu exagéré son papier en affirmant qu’il avait identifié le visage comme étant celui de Kiarah. Le rouge et or replongea dans sa copie :

Citation :: Signification

Je n’ai pas tout de suite réussi à identifier le visage de Kiarah alors que c’est quelqu’un qui m’est très familier puisque appartenant à ma propre famille. Cela me laisse penser que ma sœur et moi allons avoir une violente dispute. Une dispute si brutale que nous allons devenir des étrangers l’un pour l’autre. C’est pour ça que sur la première image elle m’a parue étrangère. Le deuxième signe, le cercle, peut être assimilé à un zéro c’est-à-dire au néant. J’en déduis que ma sœur sera étrangère mais qu’en plus je n’aurais plus la moindre affection pour elle. Ce cercle représente finalement une perte tragique pour moi. Lorsque le visage de Kiarah est apparu pour la deuxième fois, c’est là que je suis parvenu à l’identifier. J’en déduis donc que ma sœur et moi allons probablement nous réconcilier, elle va redevenir une proche. Cependant, je pressens que cette réconciliation ne sera pour moi qu’un bonheur éphémère. En effet, j’avais à peine reconnu ma sœur que celle-ci a été happée par les ténèbres et a disparu totalement. Ces ténèbres que j’ai vues autour d’elle et qui l’engloutissent peu à peu ne sont pas de bon augure. Je pense même qu’elles représentent…sa mort. Si j’en crois ma boule de cristal, tout cela signifie en fin de compte que ma sœur va connaître un destin funeste. Je vais perdre ma sœur dans un futur plus ou moins proche !

Lorsqu’il eut achevé son travail, le Gryffondor repoussa son parchemin en bout de table et attendit le signal de la fin du cours. Il ressentait une légère gêne de s’être laissé emporter dans son imagination jusqu’à prédire la mort de sa sœur mais il savait que cela ne choquerait par contre pas leur professeur. Au contraire, il ne comptait plus les fois où Trelawney avait prédit des morts atroces et imminentes à bon nombre de ses camarades. Plus c’était tragique, plus elle jouissait. Alors si prédire la mort de sa sœur pouvait lui permettre de grappiller peut-être quelques points supplémentaires pour ce travail, pourquoi s’en priver ? Pour une fois que sa stupide sœur pouvait lui être utile…

Invité

On aurait pu penser qu’elle ne ferait plus long feu. Que non, Professeur, décidément, vous ne possédez plus les compétences requises, à vrai dire, vous ne les avez jamais eues, alors soyez gentille, reprenez vos châles et vos manières et tirez-vous. On aurait osé songer qu’un enseignant digne de ce nom puisse la remplacer et, enfin, dispense un cours digne de ce nom. Mais nom. En dépit d’une mise à l’épreuve bien légitime et de fréquents passages dans sa classe, le professeur Trelwaney était encore là. Plus maigre et nerveuse que jamais, certes, mais toujours présente de corps, en dépit de son aura éthérée. Par conséquence, la perspective de passer deux heures en sa compagnie, juste après l’heure du repas, n’avait rien de véritablement réjouissant. En fait, elle donnait des envies de pendaison.

Le lundi était sans conteste la journée la plus épouvantable de la semaine. Elle s’ouvrait sur l’Histoire de la Magie, où le professeur Binns s’essoufflait comme une barrique malade à tracer la vie des Grands Médicomages du VIIème siècle. Ron avait décroché dès les premières phrases, préférant faire léviter sa plume d’un coup de baguette distrait. Puis il avait fait un pendu avec Harry. Hermione, en revanche, plus acharnée que jamais à l’approche des révisions, avait couvert quelques quatre-vingts centimètres de parchemin, d’une écriture fine et appliquée, avec des liens et des astérisques. De quoi donner le tournis à vue d’œil. Comme tous les lundis, par ailleurs, la récréation parut passer trop vite et l’insertion dans les cachots de potion fut presque irréelle. Rogue remit divers devoirs pas vraiment brillants – à sa grande surprise, Ronald avait décroché un A – puis imposa la composition d’un Filtre d’Euphorie. Une heure et demie plus tard, remettre une éprouvette intacte apparut davantage comme un miracle. Mais, d’avis générale, Rogue était presque de bonne humeur, ce jour.

Le déjeuner fut la salvation. Non content d’engloutir trois cuisses de poulet, le Gryffondor s’agrémenta de cinq tartines à la mélasse, d’un œuf à la coque, d’un gratin de pommes de terre et d’une tranche de cake aux raisins. Lorsque Nick-Quasi-Sans-Tête lui fit remarquer qu’il existait mille manière plus élégantes pour manger, Ron répondit par un rot mi-étouffé qui projeta des postillons de nourriture sur ses congénères. De quoi se faire haïr, hein ? Le regard incrusté sur le fond de son assiette, Harry ne mangeait pas. Ou très peu. De toute la matinée, il s’était montré sombre et incertain, peu enclin à la conversation. « Les cours d’Occlumancie ne se passent pas extrêmement bien » commenta Hermione. « Pas étonnant, répondit Ron. Passer une heure de plus avec ce taré de Rogue a de quoi rendre fou le plus stupide des Veracrasses. » Puis la cloche sonna et le rythme scolaire reprit, inlassablement.

Il apparut bien vite à Ron qu’il avait trop mangé. Monter des escaliers devint bien vite une véritable épreuve physique qui lui planta un point de côté, scindant sa respiration. Par deux fois il se raccrocha à une tapisserie pour s’empêcher de tomber. (Pour l’anecdote, les habitants desdites tapisseries protestèrent à grands cris et se vengèrent quatre jours plus tard en chantant des vers tyroliens en pleine nuit dans le dortoir des Gryffondor.) La classe de Divination étant située au sommet de la tour Sud, la dernière étape – escalader une échelle d’argent – fut celle de trop, et il fallut les efforts combinés de Neville, Dean et Lavande pour parvenir à hisser Ron jusqu’au local surchauffé. Le professeur Trelawney, vissée dans son fauteuil, le regarda ramper jusqu’à un pouf avec une certaine appréhension, puis se désintéressa de lui pour saluer Lavande et Parvati.

C’est alors qu’une désagréable évidence teinta l’atmosphère : Harry n’était pas là. Ron en ignorait la raison, il était pourtant certain de l’avoir eu à ses côtés jusqu’au troisième étage – au moins. Puis sa digestion avait fait des siennes et il ne s’était préoccupé que de lui-même. Cette absence soudaine et injustifiée pouvait signifier beaucoup de choses. La pire étant que Harry venait de subir une énième vision d’On-Savait-Bien-Qui et s’était trouvé mal. Mal à l’aise, le rouquin remua sur son siège et tritura son livre de Divination. La voix du professeur Trelawney résonna comme une détonation molle :

- Je vous souhaite bien le bonjour, mes chéris. Il est temps pour nous, à l’aube de ce troisième trimestre, de nous pencher sur le sujet le plus demandé lors des B.U.S.E.s et des A.S.P.I.C.s. A savoir les boules de cristal.

Le grognement – nettement audible – de Ron lui valut divers regards amusés. Il ne manquait plus que ça ! En plus de le bassiner (encore) avec les B.U.S.E.s, elle allait étudier le pire cliché possible : les boules de cristal. Pour ce qu’il en gardait comme souvenir de sa troisième année, Ron était particulièrement nul à cet exercice. Une grosse boule fêlée se déposa sous son nez dans un claquement sec. Humpf. Pleine de fumée qu’elle était, c’était certain qu’il allait apercevoir quelque chose, ah, ça, oui. Trelawney reprit :

̶ L’exercice d’aujourd’hui est relativement simple. Nous avons étudié les symboles et leurs significations en début d’année, vous devriez encore avoir certaines notions. Vous êtes invités à vous plonger dans la fascination de votre boule de cristal, de bien laisser votre esprit dériver sur les formes, d’apercevoir, au bon moment, les signes approximatifs et d’effectuer une rapide conclusion.

Après quoi elle prédit la lèpre, puis le professeur Ombrage s’insinua maladroitement dans la pièce et Ronald commença, bon gré malgré, son exercice. Il eut beau plisser les yeux à s’en élancer le crâne, rien ne lui percuta véritablement l’évidence. Juste de gros nœuds de fumée blanche. Après quinze minutes d’efforts acharnés, enfin, et à sa grande surprise, l’écran de brume se fendit et s’éparpilla, révélant une succession d’images floutées et relativement sombre. Ron Weasley venait-il de se découvrir des talents de médium ou bien Sibylle Trelawney avait-elle ensorcelé les boules ? Nul ne pourrait jamais le savoir. Toujours est-il qu’il rapporta soigneusement ce qu’il vit.

Ron affairé sur sa rédaction a écrit:: Plusieurs symboles se mélangent : une étagère ouverte, de cuisine très probablement, remplies de bols assez grossiers. Ensuite, un homme enfonce ses doigts dans sa bouche et en retire une dent ; ce même homme est entouré d’ombres menaçantes. Comme dans une histoire logique, il fait du sport, se trouve seul et abandonné dans une grande maison vide, s’essaie à faire la cuisine. Les images se brouillent ensuite, la cuisine prend feu.
Un pingouin.
Un savon.

Un pingouin et un savon. La plume entre les dents, le rouquin haussa les sourcils. L’épilogue tendait un peu à l’absurde. Autour de lui, les grattements de plumes étaient incessants, à croire que tout le monde venait d’être assailli par des visions prophétesses. La seule qui semblait grincer des dents était Dolores Ombrage. Courte sur pattes et très énervée, elle interrogeait chacun sur la qualité des cours reçus. Ron l’envoya balader au prix d’une retenue puis s’activa à l’interprétation des symboles. Une tâche facilitée par les manuels mis à dispositions, certes, mais également très tentante. Grand était le désir de tourner le texte à l’ironie sardonique. Néanmoins, se faisant violence, il décida de s’en tenir au sérieux. L’heure était aux B.U.S.E.s et, même si le Gryffondor ne tenait pas à terminer charlatan sur le Chemin de Traverse, il espérait, au moins cette fois, décrocher une bonne note. Trempant sa plume dans l’encre, il rédigea :

Ron affairé sur sa rédaction a écrit:: Les symboles délivrés par la boules de cristal sont divers :

Dans un premier temps, on y aperçoit plusieurs éléments en rapport avec la cuisine : une étagère emplie de bols, un homme penché sur une cuisinière et ladite cuisine qui explose. Selon le livre « Symboles ou hyperboles ? », les icônes gastronomiques reflètent le quotidien et les efforts qu’il demande. Dans un sens, pour bien manger, il faut avant tout bien faire la cuisine. Toute récompense demande donc un travail. L’étagère emplie de bol symbolise les outils mis à disposition. L’homme affairé à la tâche représente l’acte en lui-même. Quant à la déflagration, elle peut être associée à un éventuel échec (et celui-là est cuisant).

Ensuite, les symboles s’attachent davantage à la solitude, l’abandon et aux peurs primaires. L’homme est seul et se décompose (perte des dents). Il vieillit seul, dans un sens. Il s’active néanmoins à certains tâches sportives. Là encore, un quotidien esseulé, représentatif de l’entretien de soi-même.

La pingouin et le savon sont des intrus.

A en croire la boule de cristal, donc, je risque très probablement d’échouer lors de mes examens. Je n’aurais aucune qualification et mourrai seul mais musclé dans une grande maison en ruines.

Hm. Il avait préféré verser dans le mélodrame, Merlin savait que Trelawney aimait ça. S’il ne décrochait pas une bonne note, il se jetait dans le lac avec un exemplaire de « L’histoire de Poudlard » au cou. Il joua avec des lambeaux de parchemin en attendant la fin du cours, rendit négligemment sa copie, snoba le professeur Ombrage et descendit dans le méandre des couloirs. Comme il l’avait craint, Harry était à l’infirmerie. Selon Madame Pomfresh, il s’était trouvé mal dans les escaliers et avait chuté. Quelques hématomes et il s’agirait d’un mauvais souvenir. Néanmoins, lorsque Ronald croisa le regard de son meilleur ami, il n’eut aucun doute quant à la raison de cette faiblesse : l’Occlumancie affaiblissait son esprit de jour en jour.

[Ai choisi la boule de cristal numéro 3)

APPRENTI(E) · **Damien Swart**

{BOULE DE CRISTAL 3ème}

S’il y avait un moyen de se divertir en ses moments de stress (l’approche des ASPICs), c’était bien en cours de Divination. En effet, les cours du professeur Trelawney étaient l’occasion de se défouler. En raison de ne pas être très créatifs et ouverts d’esprits, l’étudient n’était pas un des meilleurs élèves. Pourtant, il s’amusait. Toutes ses soi-disant visions, prédictions… Damien n’y croyait pas. Comment pouvait-on y croire avec comme professeur une… folle. Le Poufsouffle n’appréciait pas l’adulte et sa façon de les traiter comme des gamins. Il prenait donc un mauvais plaisir à critiquer la façon dont les sorciers croyaient lire l’avenir. Ridicule. Le sujet de moqueries du jour : Les boules de cristals. Le pire, c’était que certaines personnes puissent croire que dans ses sphères un message puisse être transmis. S’il était si simple de connaître l’avenir, tout le monde pourrait connaître les catastrophes et savoir comment les éviter. Damien n’avait donc aucune confiance en l’art de la divination. Il jeta un regard moqueur à sa sphère et s’amusa, distrait, à la faire tourner sur place. Caressant la surface de l’objet, le jeune homme se mit à la recherche du petit détail qui prouverait que tout ce cinéma n’était qu’une supercherie. On ne pouvait pas lire dans les boules de cristal. Impossible.

Le cours pouvait commencer. Et malgré ses rejets envers la divination, le jeune homme se prit au jeu. Il se rapprocha de la boule de cristal. Faisant en sorte d’avoir le regard au niveau de la sphère, le jeune homme se tient prêt à toute apparition. Pourtant, il ne vit rien. Sa sphère restait aussi transparente qu’au début de l’heure. Jetant un coup d’œil vers certains de ses camarades, il put remarquer que Belmontet, Ventdunord, Twynam et Van Hall semblaient toutes les quatre très perturbées par leurs ‘’visions’’. Ainsi donc, il était possible de voir des images dans une boule en verre ? Reportant son attention vers son travail, il se concentra d’avantage. Souhaitant à tout prix voir à son tour, son avenir lui défiler sous les yeux, Damien oublia la notion du temps. Combien de temps resta-t-il immobile devant sa table, les yeux crispés, sans le moindre résultat ? Un moment. Mais ses efforts furent enfin « récompensés ». Des images lui apparurent enfin. Mais malgré sa concentration, le jeune homme ne saisit pas grand-chose. On aurait dit un flash back. Un film qu’il avait déjà vu, par le passé, qu’il re-visionnait. Mais il n’arrivait pas à faire le rapprochement avec sa propre petite personne. Prenant un parchemin, il se mit à écrire ce qu’il voyait. Mais il n’arrivait à se souvenir que d’une chose : Le pingouin qui apparaissait pendant un bref instant. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Repoussant la boule de cristal un peu plus loin, le jeune homme essaya de donner des explications à ce qu’il venait de voir. Pourtant, il n’arrivait à rien.

L’heure passait et il était temps de rendre quelque chose. Damien, n’étant pas parvenu à expliquer le contenu des images qu’il lui était apparu, décida d’inventer de toute pièce une vision. Après tout, comment cette femme aux multiples colliers, se disant professeur, pourrait-elle savoir si son résultat était correct…

Citation :: Damien Swart
Septième année
Poufsouffle

Le réchauffement de la planète est inévitable. Les pingouins vont disparaître ! Mis à part ça, je n’ai rien vu ; il y avait comme de la buée sur la sphère.

Invité

Affalé sur son pouf au Deuxième Rang, le Gryffondor de Troisième Année semblait somnoler. Les paupières mi-closes, il n'entendait que d'une oreille le discours précipité de Miss Trelawney. Il bailla haut et fort, la chaleur qui faisait dans cette pièce était insupportable. La trappe s'ouvrit sur sa Meilleure Amie, Miss Croaw, qui abordait toujours son air hautain et cruel. S'il avait 3 ans de moins, il aurait eu peur d'elle et son image aurait hanté ses pires cauchemards. Heureusement, à cette heure, s'était elle qui ne devait pas dormir sur ses deux oreilles. Tous les élèves - sauf d'éventuels abominables lèche-culs - voulaient sa perte, créant des associations Anti-Ombrage, lui jouant quelques bonnes farces ou lui faisait tout simplement la vie dure. Les retenues au cours de cette dernière année avait tout simplement triplé par rapport à l'année précédente ... Quel chaos !
Le jeune garçon se sentait dans son élément ...

Il se réveilla à moitié en sursautant. Les élèves présents avaient déjà commencer le travail alors qu'Enzo n'avait même pas lu les consignes. Il lut le tableau noir et poussa un soupir avant de plonger dans son sac à dos pour en retirer soigneusement deux bouts de parchemin, une plume et son encrier. La boule de cristal siègeait devant lui comme s'il lui lançait un défi. Un défi qu'il allait bien entendu relever, même s'il ne lançait que des foutaises. Le cours était un tissus d'imagination à travers des signes qu'il ne savait définir sauf s'ils étaient totalement évident. Sinon, le reste entraînait simplement son imagination et ses dires de mensonges ... Sur le premier parchemin, il inscrivit:

Citation :: Enzo Cloud
Gryffondor
Troisième Année

Divination : Les boules de cristal à tous niveaux

Boule de cristal #1

Son deuxième parchemin sera son brouillon, là où il inscrira tout ce qu'il verrait ... Il ouvrit son encrier, saisit sa plume et fixa la Boule de cristal d'un air totalement convaincant - de quoi parfaire son jeu d'acteur. Après tout, il avait Miss Crapaud Rose comme invité d'honneur, il fallait la tromper et montrer que le cours de Divination en valait la peine. On parlait du renvoi de Miss Trelawney, or, se serait renvoyer le numéro de divertissement numéro un de Poudlard ! Le cours où on se repose, le cours qui nous déstresse ...
Il reporta donc son attention sur la Boule de Cristal et essaya de percer le voile de brume qui semblait stagner à l'intérieur. Après une vingtaine de secondes, le voile se fendit et livra ses images. La plume d'Enzo écrivait de façon frénétique, sans qu'il ne sache ce qu'il notait. Il voyait juste le cours film qui se déroulait sous ses yeux en se demandant si ça n'avait pas été trafiqué pour qu'il perçoive ces images. Quand la boule redevint neutre, il relut son brouillon, pas totalement convaincu ...

Citation :: Pluie de pommes - Horloge qui va à l'envers - Frigo rempli de pommes - Baiser - Pomme saignante, tranchée en deux - Orage - Sang - Ciel Bleu - Bain de pommes - Prière - Prison - Enoooorme pomme - Jonglage de pommes - Enfant - Valise - Miroir - Serpent - Pommier.

Enzo releva la tête et balaya la pièce du regard. Certains élèves avaient fini et étaient rêveurs, d'autres écrivaient, concentrés. Il poussa un soupir et resta figé sur son parchemin quelques secondes en contemplant ses notes avant de s'y mettre, très peu sûr de lui mais sentant que l'inspiration montait en lui !
Sa plume deux centimètres au dessus de son papier, il se mit à tracer ses mots avec soin, conscient qu'en y mettant beaucoup de coeur, il pourrait gratter quelques points.

Citation :: Au début, tout va bien. On marche sur un petit chemin joyeux plein de surprises, qui sont représentées par les pommes tombant du ciel, ce sont des dons de Dieu ! Ensuite, l'horloge qui compte le temps à l'envers. Cela signifie que je dois remonter le temps pour voir les actes exécutés: J'ai mangé mon petit déjeuné, je suis tombé amoureux. Dans la Grande Salle, une autre fille a souffert de cette liaison, elle a eu le coeur coupé en deux et elle est en colère. De leur côté, les aurors vont attrapper des mangemorts et les enfermer à Azkaban tandis que le peuple n'aura pas l'impression d'être en danger ! L'énorme pomme signifie que le ministère essaie de cacher le retour du Seigneur des Ténèbres au dit peuple. Il y a aussi un rappel au travail pour moi et pour mes amis. Je dois grandir sans occuper mes temps libres ... à faire des gosses (?) sinon je vais devoir m'en occupper ... Et seul car ma femme va me tromper après s'être laissée tentée par un vile serpent !

Il posa sa plume, soupçonneux de s'être amusé en inventant tout un tas de conneries ... Tant qu'il pouvait avoir quelques points pour remonter le piètre score de Gryffondor et combler l'avance que les trois autres maisons avaient pris. Faut dire que la maison des rebelles avait perdu énormément de points durant l'année, avec Ombrage comme Grande Inquisitrice et tous ces décrets qui les empêchaient de vivre normalement au sein de l'école.
Le garçon rangea ses affaires en observant son parchemin en se demandant ce que les autres en avaient déduit, eux ...
Entourés de plus grands que lui, il se fit tout petit et tout innocent ...

Invité

Après la longue semaine qu’ils avaient endurée, Josh n’aspirait qu’à un peu de repos. Malheureusement, avant de pouvoir profiter de son week-end en toute tranquillité, il devait encore assister à une journée entière de cours. Manque de chance, le soleil en profitait pour déployer ses rayons, illuminant Poudlard et ses alentours, narguant les élèves qui se devaient de rester enfermer pour assister aux habituels discours de leurs professeurs. Mais le plus oppressant dans l’affaire restait Dolores Ombrage, la nouvelle prof de défense contre les forces du mal, et accessoirement «grand inquisitrice de Poudlard», surnommée si gentiment par ses étudiants «crapaud». La vieille mémé imposait sa loi, envoyée par le ministère pour que Poudlard soit soi-disant entre de bonnes mains. En plus de ses nombreux décrets qui ne valaient rien, elle assistait aux cours de ses collègues, notant leur moindre fait et geste sur son petit calepin. Ces derniers temps, elle semblait avoir une dent contre Trelawney, une voyante totalement bidon pour Josh mais hilarante. Il n’avait jamais pris la divination au sérieux et d’ailleurs, il n’était pas bien doué pour cela. Il apercevait une ou deux choses et écrivait toujours n’importe quoi sur ses rédactions. Il suffisait de prévoir une grande catastrophe, et elle était aux anges. Alors, ma foi, pourquoi pas, si ça pouvait faire plaisir à Trelawney et augmenter ses notes! Mais depuis la présence récente de l’inquisitrice, les cours avaient été un peu chamboulés et s’avéraient moins intéressants qu’avant. Trelawney était moins drôle, et semblait toujours peu enchantée des visites de sa collègue.

Josh avait espéré qu’Ombrage ait décidé de ne pas assister au cours aujourd’hui, et fut ravi de constater que son affreuse silhouette n'était pas présente lorsqu'il franchit la porte d’entrée. Ne lui accordant pas un regard, il s’empressa de filer tout au fond et se laissa tomber dans un des gros coussins de la salle. Il faisait vraiment chaud, il ôta donc son pull pour pouvoir rester en chemise et se «concentrer» sans devoir étouffer. Le jeune homme était arrivé dans les premiers de la classe, ce qui lui avait laissé le temps de sélectionner une bonne place. Le parfum qui se dégageait dans l’air commençait déjà à l’endormir et ce fut l’arrivée de son camarade qui le fit revenir sur terre. Théo Garner venait de s’installer à côté de lui. Voyant que le cours n’allait pas tarder à commencer, il se redressa sur son coussin et observa le tableau d’un air absent, attendant que Trelawney ne prenne la parole pour leur annoncer la marche à suivre.

- L’exercice d’aujourd’hui est relativement simple. Nous avons étudié les symboles et leurs significations en début d’année, vous devriez encore avoir certaines notions. Vous êtes invités à vous plonger dans la fascination de votre boule de cristal, de bien laisser votre esprit dériver sur les formes, d’apercevoir, au bon moment, les signes approximatifs et d’effectuer une rapide conclusion.

Josh dut à nouveau fournir un effort surhumain pour lui permettre de ne pas s’endormir. Après les quelques mots qu’elle avait prononcé, il n’écoutait déjà plus, et fixait toujours le tableau droit devant lui. Ce fut l’un de ses nombreux geste théâtral qui le fit sortir de sa rêverie. Semblant effrayée, elle levait les bras vers une Serpentard. Il la connaissait bien, il s’agissait de Kiarah Garner, la petite sœur de Théo. Il ricana en même temps que son camarade lorsque Trelawney annonça que Kiarah risquait très probablement d’attraper la lèpre. Il aurait aimé à cet instant voir son visage pour identifié son expression, qui devait s’avérer encore plus drôle.

« Si seulement les prédictions de Trelawney pouvaient être véridiques pour une fois… »

Josh approuva d’un signe de tête, souriant, visiblement encore amusé. En effet, malheureusement, tout ce que la prof prédisait était en général qu’un stupide mensonge. D'un geste las, il plaça sa boule de cristal bien devant lui, manquant à deux reprises de la faire tomber sur le sol. Décrire ce qu'il voyait... Le Gryffondor faillit bien abandonner au bout d'un quart d'heure puisque la boule ne daignait pas lui montrer la moindre image. De la fumée, seulement de la fumée grise, mouvante et épaisse. Mais alors qu'il observait toujours aussi attentivement, il fut surpris d'enfin apercevoir d'étrange taches rouges. Leur mouvement était semblable à des flocons de neige, tombant par centaine sur le sol. Des pommes ! Des pommes, par dizaine, traversaient le ciel pour ensuite venir s'écraser sur une herbe verdoyante. A peine avait-il noté sa constatation que le voile de fumée fit réapparition. Fier de lui, il commença l'interprétation de ces images.

Citation :: Josh Turners
Gryffondor
Sixième année

LES BOULES DE CRISTAL
Première boule choisie

I. OBSERVATION
J’ai dû observer ma boule de cristal longuement avant de pouvoir apercevoir quelque chose. Mais petit à petit, le voile de fumé qui m’encombrait la vue s’est levé et m’a permis d’observer le premier signe : des pommes. Je les voyais tomber des nuages, leurs traits était tellement flous que je mis énormément de temps à identifié qu’il s’agissait bien de pommes. Il m’a semblé aussi distinguer une forme floue, peut-être une silhouette, je n’en sais rien, elle était trop éloignée de moi. Les fruits poursuivirent leur chute un long moment avant que la fumée ne réapparaisse, m’obligeant à abandonner mon observation.

II. INTERPRETATION
Je n’ai pas pu poursuivre mon observation pour me permettre de vérifier mon hypothèse, mais je suis pratiquement certain de ce que j’avance. En tombant, les pommes vont finir par pourrir et laisser leurs graines se répandre au plus profond de la terre, ce qui donnera naissance à de nouveaux pommiers bien plus tard. Ces arbres pousseront par millier, aux quatre coins de la terre. Si on se réfère au conte pour moldus de Blanche-Neige qui s’empoisonna après avoir avalé une pomme, ces fruits seront signe de mauvais présage. Elles ont surement été envoyées du ciel par une force qui nous dépasse et veut notre mort (c’est peut-être l’étrange silhouette floue que j’ai pu distinguer qui est à l’origine de tout cela). Si nous venons à consommer l’un des ces fruits, nous finirons six pieds sous terre après une seule bouchée. Bref, il faudra veiller à ne plus manger aucunes pommes dans les années à venir, le temps que ces fruits maléfiques disparaissent totalement de la surface de la terre…

Josh n'avait pas une seule seconde pensé à écrire quelque chose de plus sérieux. Évidement, il ne croyait rien de ce qu'il avait pu noter, tout n'était que pur invention, sans réflexion. Néanmoins, il avait trouvé tout cela très amusant et distrayant. Il releva la tête un instant avant de finaliser toute sa rédaction et fut horrifié de voir qu'Ombrage leur avait imposait sa présence. Trop concentré sur son travail, il n'avait pas du l'entendre arriver... Il laissa échapper une grimace avant de baisser la tête sur sa copie.

Lorsqu'il constata avoir terminé, il se leva tranquillement de son petit pouf et déposa sa copie sur le petit tas que les autres élèves avaient déjà commencé. Théo avait quitté la salle peu avant lui, il n'aurait pas de mal à le rattraper...

Invité

Résultats du T.P.

Jessicayumi Belmontet : Optimal et 60 points pour Serdaigle.

Vous êtes décidément prédestinée à la voyance, ma chérie. Votre Don s’affine avec les temps et vous devez être, à ce jour, l’une de mes plus grandes réussites. Hélas, vous l’aurez remarqué, la voie de la Vérité n’est pas toujours la plus heureuse, mais je félicite le courage et l’obstination dont vous ferez certainement preuve.

Lara Ventdunord : Piètre et 30 points pour Serdaigle.

Commencer votre rédaction par une vérité générale aura, effectivement, pu s’avérer accrocheur. Malheureusement, la suite n’est guère convaincante, j’en suis navrée. Vous effleurer à peine le vernis de la réalité, sans pour autant creuser les couleurs d’en dessous. Il faudra surveiller votre rigueur à l’écriture.

Olivia Richester : Optimal et 60 points pour Poufsouffle.

Une excellente surprise, ma chère ! Vos capacités ont fait un bon insoupçonné dans la qualité de l’interprétation du futur. Je constate avec tristesse que ce pauvre Harry n’est pas tiré d’affaire. Vous l’avez compris, l’avenir est sombre et dangereux – consulter les étoiles quotidiennement vous permettra sûrement d’éviter la plupart des embûches. (Si toutefois votre angle de Saturne n’enjambe par le pic antésismique de votre Pluton majeur.)

Emmy Mac Storm : Acceptable et 40 points pour Poufsouffle.

Bon esprit de déduction et analyse correcte à l’écrit. Néanmoins, vos interprétation des symboles se révèlent encore maladroits et hasardeux ; n’hésitez pas à trancher à l’instinct, c’est par celui-ci que vous resterez la plus précise. Néanmoins, avec la pratique, je ne doute pas de meilleures performances de votre part, soyez-vous assurée.

Evelyn Twynam : Effort Exceptionnel et 50 points pour Poufsouffle.

Ma chérie, ma pauvre, pauvre chérie. Je suis la première à me ranger de votre côté et je vous apporte tout mon soutien quant à l’affreux sentier qui s’étend sous vos pas. Mais ne laissez pas, de grâce, vos sentiments l’emporter. Le devoir du médium est de garder la tête, et ce malgré les choses horribles qu’il entrevoit. Si nous cédons à la panique, alors sommes-nous perdus. Votre Troisième Œil prend doucement forme, ne le fermez pas par crainte de l’avenir.

Prosper Wagner : Désolant et 20 points pour Serdaigle.

S’inventer de soudaines révélations ne vous coltinera pas de points, Prosper, sachez que je ne suis pas dupe. Vous avez très mal interprété la farandole de signes – pourtant simples et évidents. Vous évitez le zéro pointé de justesse en ayant aperçu votre avenir au pénitencier. Je ne peux hélas rien faire de plus pour votre rayonnement néfaste.

Erin Van Hall : Effort Exceptionnel et 50 points pour Serdaigle.

Une rédaction complète et bien argumentée, j’ai pris beaucoup de plaisir à la lire et, pour une fois, n’ai pas ressenti le besoin de vérifier vos dires à travers mes cartes. Votre interprétations tombent relativement justes et débordent de sincérité et, sans conteste, de modestie. Vous manquez l’Optimal de peu, dû à l’erreur de traduction concernant le couteau : il représente le tranchant douteux du hasard, et non pas le meurtre. N’hésitez pas à vous servir de vos manuels lors du prochain exercice.

Théo Garner : Acceptable et 40 points pour Gryffondor.

Un bon grain de raisonnement manque encore à vos production, mon pauvre Théo. Si vous commencez doucement à maîtriser les entrelacs éloquents de la fumée, vous paraissez peiner à en détacher le futile de l’essentiel. Ne vous attardez donc pas sur des détails insignifiants, il faut savoir, au sein des brumes de la Divination, hameçonner les plus grosses ficelles du théâtre de marionnettes qu’est notre monde.

Ronald Weasley : Acceptable et 40 points pour Gryffondor.

Beaucoup mieux que votre dernier travail. Si vous pouviez vous débarrasser définitivement de votre désinvolture, le résultat de vos production n’en serait que meilleur. Vous perdez des points considérables en niant le pingouin et le savon – pourtant les clés essentielles d’une conclusion tangible.

Damien Swart : Troll et pas de points pour Poufsouffle.

Dans ces cas-là, il faut frotter la boule, Monsieur Swart.

Enzo Cloud : Acceptable et 40 points pour Gryffondor

Trop de légèreté dans votre travail, Enzo, et je sais pertinemment ne pas être la seule à vous le reprocher. Votre interprétation elle-même n’est que trop succincte, bien que correcte sur le fond. Il ne suffit pas, dans les arts divinatoires, de simplement raconter ce que l’on voit ; aussi faut-il y réfléchir posément en tirant leçon de nos erreurs passées. J’espère voir une amélioration notable concernant votre rigueur lors de votre B.U.S.E.s, très cher.

Josh Turners : Piètre et 30 points pour Gryffondor.

Vous manquez de peu l’Acceptable, si cela peut vous encourager. Vous devriez apprendre à bien gérer votre temps pour ne pas laisser s’égrener les précieuses secondes de la réflexion aux signes. Vos tâtonnements laissent augurer de prochaines rédactions bien plus visionnaire – chose dont je suis satisfaite.

EMPLOYE AU COMPTOIR DES AFFAMES · **Théo Garner**

Albus Dumbledore a écrit:: Voici donc la liste des "choses récompensées":

- Gagner un concours [300 points]
- Gagner une battle [200 points]
- Signaler avoir reçu un MP publicitaire (pour le premier) [150 points]
- Ecrire un article pour la Gazette [500 points]
- Proposer des idées intéressantes dans la partie "Suggestion" [150 points - variable]
- Ramener un nouveau membre (s'il le précise dans sa fiche de présentation) [500 points]
- Participer à un cours [500 points]
- Voter pour les top sites [100 points]

Je rajoute donc également 500 points personnels à tout le monde ;)

[Gryffy vaincra!]

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