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[Mars] Et tous les scarabées furent conviés [Granger]

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MessageSujet: [Mars] Et tous les scarabées furent conviés [Granger] [Mars] Et tous les scarabées furent conviés [Granger] EmptyLun 15 Juin 2009 - 20:53

Ce qu’il faut savoir sur Rita Skeeter, c’est que l’essentiel de sa vie professionnelle s’est toujours basé sur le mensonge. Ses lecteurs, bien sûr, ne s’en formalisaient absolument pas ; il n’y avait rien de plus savoureux à leurs yeux que de s’installer confortablement dans le fauteuil du salon, de faire ronfler un bon feu de cheminée et de parcourir les scandales du jours. L’être humain, sorcier ou moldu, est ainsi fait : il vit au travers des existences d’autrui, espérant s’octroyer, le temps d’un article, un fragment d’intimité. Petits ou gros éclats, les scoops attiraient les acheteurs potentiels, comblaient les travers voyeuristes de chacun. Cette insatiabilité constante, Rita n’avait pas tardé à la déchiffrer. Elle-même s’était longtemps laissée prendre dans les rouages de la chose : à espionner les activités de ses voisins, sans raison particulière, pour le simple plaisir de découvrir le vécu de l’Autre. Pour se rassurer, aussi : se dire qu’après tout, aucune vie n’est parfaite, encore moins celles étalées au grand jour, sous le doigts calomnieux de la presse. Dans ce moment de révélation, Rita sut exactement où se situait son avenir (et sa gloire future) : journaliste.

Sa carrière s’avéra être une réussite détonante. Elle comprenait ses lecteurs, ressentait les attentes et y répondait dans les plus brefs délais. C’était cela, son secret : l’anticipation subtile. Le public le lui rendait bien ; all was well. En 1992, même, elle reçut le Prix de la Plume Avisée. Grand gala que celui-là, empreint de somptuosité et d’applaudissements, de larmes et de faux semblants, de « merci, je suis très honorée » soigneusement préparés.

Mais au fil du temps, une autre réalité, plus amère, s’imposa à la plume de Rita : le linge sale des gens, en définitive, suivait toujours le même schéma. C’étaient des liaisons secrètes, des bagarres improvisée et des beuveries très indiscrètes. Un cliché de l’inattendu ne tarda pas à s’installer, lassant progressivement le lectorat lambda. Et cela, Rita l’anticipa.

Comme à chaque fois.

Et elle décida d’innover. Dans un premier temps, ses facultés d’Animagus lui permirent d’infiltrer les revers de médaille les plus odieux, les plus dégoûtants. Mais, là encore, cela ne suffisait pas. Il fallait plus, plus ; une surenchère dans l’indécence. Aussi commença-t-elle, doucement, précautionneusement, à inventer. Oh, pas en entièreté, bien sûr, il fallait partir sur des supports fiables, mais l’emballage était à inventer – la partie la plus divertissante, d’ailleurs. C’est un peu comme un gâteau, voyez-vous : il suffit d’en acheter un en pâtisserie et de le présenter aux invités par un « Oui, je l’ai fait moi-même ». La part de vérité là-dedans ? La recette est identique. La « méthode Rita », avait l’avantage d’être incroyablement souple et de s’adapter aux exigences du moment. Vous comprendrez, donc, pourquoi, durant ces dernières années, elle avait été entrevue comme la plus grande rédactrice vivante du vingtième siècle.

C’est alors que s’interposa Hermione Granger.

Sujet effronté d’une longue salve d’articles enfiévrés, l’adolescente s’était montrée plus combattive qu’une Manticore muselée. Elle. Ses cheveux crépus. Et ses dents de raton. Vers la fin de l’année précédente, la petite garce avait découvert ses talents d’Animagus et l’avait entravée dans un bocal. Une véritable honte. Une humiliation cuisante. Oh, comme Rita aurait voulu l’assassiner, prisonnière qu’elle était de ce verre magiquement renforcé. A taper des antennes sur la paroi. En l’espace de cruelles heures, elle avait cru sa carrière terminée, sa renommée éparpillée aux quatre vents d’un hasard mesquin. Puis, contre toute attente, Granger l’avait libérée. Et à peine Rita eût-elle remis la bretelle de son soutien-gorge, ébouriffée dans sa colère, qu’elle subit son tout premier chantage.
« Plus d’articles pendant un an » était la condition.

Plus de mensonges.

Plus de scandales.

Plus de Rita. C’était ça ou la prison. Alors, vous pensez, le choix – bien qu’amer – fut rapidement effectué. Et, depuis à présent sept longs mois, Rita avait tenu sa promesse. Elle s’était tenue tranquille, avait entretenu son jardin, s’était montrée polie avec ses voisins, avait ruminé sa rancœur, aussi. A la Gazette du Sorcier, elle justifia l’extrême né-ces-si-té de prendre une pause carrière. Les nerfs, comprenez-vous, ce n’est pas bon pour ma santé, mon Médicomage m’interdit de reprendre le travail avant l’année prochaine, et puis, je dois avouer, je suis sur un gros coup, un projet de roman me trotte la tête, etc, etc.

Bien sûr, le coup du roman tenait davantage de la couverture. Mais, à bien y repenser, l’idée commençait doucement à la séduire. Parfois, même, elle s’était surprise à griffonner quelques notes sur un bout de parchemin. Des idées, comme ça. Après tout, n’avait-elle pas publié un best-seller concernant Armando Dippet il y a de cela une dizaine d’années ? Rien ne l’empêchait de retenter sa chance. Une cible bien particulière se dessinait dans sa tête, c’était à méditer, vraiment.

Et puis, un beau jour, alors qu’un timide soleil perçait enfin les giboulées de mars, un hibou remua des plumes devant la fenêtre de sa cuisine. Un grands gaillard aux serres puissantes. Le sceau de la lettre l’étiquettes comme une propriété de Poudlard. Une pareille correspondance étonnait Rita. Elle possédait bien quelques rares taupes au sein de l’école, mais aucune ne s’était permise de lui écrire à même son domicile. C’était inconvenant. D’un ongle anormalement long, elle décacheta l’enveloppe, déplia le papier et glissa sur les lignes. Sa lecture s’acheva entre des mains tremblantes. Son visage était livide.

Un silence aiguisé trancha l’atmosphère. Le hibou hulula doucement. La pendule sonna la demie. Puis, dans un hurlement de rage et de peur, Rita chiffonna la lettre en une boule compacte, la jeta au travers de la pièce, renversa son plus beau fauteuil et s’effondra sur le sol, pleurant de colère.

Car le dossier Hermione Granger venait de refaire surface. Et cette garce exigeait sa présence aux Trois Balais pour le week-end suivant. Pourquoi ? La raison n’était pas précisée.

Mais Rita le savait : elle n’avait pas le choix.

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MessageSujet: Re: [Mars] Et tous les scarabées furent conviés [Granger] [Mars] Et tous les scarabées furent conviés [Granger] EmptyMer 22 Juil 2009 - 14:57

[Hj, pardon, c'est court.]


    Elle marchait. Les rues semblaient désertes. Mais l’euphorie était toujours de mise en cette période de l’année. Elle allait enfin rendre ses comptes à cette chère Skeeter. Nous n’allons pas réitérer ce qui a déjà été conté plus haut, ça ne servirait à rien d’autre qu’à vous lasser, mais nous pouvons y ajouter certains détails… des plus affriolants. Un chantage. Ce fut sur un chantage que la « relation » Granger-Skeeter se fondit. Pour Hermione, Rita était persona non grata, du moins, dès qu’elle s’apprêtait à violer son intimité. Ceci dit, pour beaucoup elle l’était.

    A chaque édition de la gazette du Sorcier, elle y découvrait de nombreux mensonges. Chacun différent. Et tout ça la révoltait. Sa conscience sociale l’avait poussée jusqu’à enfermer Rita sous sa forme d’animagus dans un bocal au verre renforcé, dans un unique but de… vengeance ? D’humanité envers les sorciers que la reporter avait tantôt diffamés dans ses articles mensongers ? Allez savoir. Ce fut presque un soulagement cependant que de la libérer à Londres, une fois le trajet du Poudlard Express effectué.

    « Parce que les plus belles victoires sont les plus acharnées. Et donc... les plus méritées. »


    Et durant ces sept mois d’abstinence déjà, Rita avait dû ronger son frein, attendant l’heure où sa plume à papote pourrait de nouveau aller distiller son venin, son fiel, sur les parchemins jaunis. La rancune devait également l’habiter. Mais à chacun son tour n’est-ce pas ? Après tout, une simple étudiante en sorcellerie était parvenue à la bafouer. Enfin, simple… Mais passons. Toujours était-il que les conditions qu’Hermione avait posées avaient jusqu’à présent eu l’effet escompté. Rita avait tenu. Pour l’instant. Elle avait dû en faire des concessions. Pas d’articles diffamatoires, insultants, calomnieux ou que sais-je. Heureusement… La reporter en aurait entendu siffler des balles. Cette fois-ci, c’aurait été la toxine d’Hermione qui aurait été éparpillée sur les journaux. Et la prison de surcroit pour Skeeter.

    Mais abrégeons. Mars 95.

    La lettre qu’Hermione avait cachetée quelques temps plus tôt avait pour destination le domicile de Rita. Dans quel but ? Une confrontation. Confrontation qui s’annonçait houleuse. La jeune sorcière ne redoutait pas particulièrement ce rendez-vous, mais redoutait la conversation. Un peu… Le froid perdurait ces temps-ci à Poudlard, comme l’hiver avait enveloppé de son manteau de givre le saule cogneur durant sa saison. Elles n’étaient pourtant pas bien loin ces chaudes périodes où les élèves pouvaient aller et venir sans risquer de pneumonies. Les vitraux du grand portail reflétaient dans l’allée les lumières multicolores de leurs peintures. Les couloirs interminables du château et qui d’habitude grouillaient de monde, s’avéraient déserts, quant à la moindre présence, elle en paraissait presque rare et inespérée. Une brise glaciale s’engouffra impunément par quelques fenêtres restées ouvertes. Mais qu’importe. C’était à Pré au Lard qu’elle allait.

    S’il y avait une chose à savoir au sujet d’Hermione, c’était bien ses tendances, que certains auraient pu juger quasi-pathologiques, à défendre causes sur causes, qu’elles soient perdues ou non. Elle ne cautionnait pas l’obscurantisme, affectionnait les études et passait sa vie dans les livres et les manuscrits. Intelligente certes, et souvent trop sûre d’elle, Hermione suscitait rarement l’admiration mais la plupart du temps l’exaspération. Enfin, soit. Nous n’allons pas rédiger une thèse en trois exemplaires. Soit dit en passant, nous aurions pu. Notre encre aurait de quoi puiser. Enfin, bref.

    Bref.

    & re-bref.

    Sa silhouette se déplaça frénétiquement jusqu’aux Trois balais. Elle osait espérer que Rita allait lui octroyer un peu de son temps. Mais c’était principalement dans son intérêt. L’intérêt de Skeeter. La jeune sorcière l’imaginait déjà, fulminant de rage et ruminant sur son chemin, dans l’attente de voir son ombre passer le seuil de la porte.

    La ponctualité c’est la politesse des rois. C’est pourquoi, l’heure venue, elle était là. Elle déclamait présente. Erudite même lorsqu’il s’agissait de la culture moldue. Connaissant son histoire et ses antécédents de non-sorcière -oui, "sang de bourbe" était trop péjoratif pour la désigner.. elle ou n'importe quel autre enfant de moldu d'ailleurs -, la logique était imparable. Mais nous nous égarons il me semble, non ? Nos moutons ? Ah.

    Un masque d’indifférence inébranlable sur le visage, Hermione prit place dans un coin reculé de la pièce, espérant qu’aucun de ses amis ne débarquerait à l’improviste, interférant dans ses projets. D’ailleurs… Quels étaient ses projets au fond ? Rien de précis ne se dessina dans son esprit. Peut-être des débuts d’esquisses de solution ?... Mais c’était que des mots. Et à force de tourner dans sa tête, ils ne voulaient plus rien dire. Pourtant, elle se devait de faire bonne figure. Enfin, bonne figure… Devant Skeeter, elle devait garder son calme. Pas toujours évident face à cette journaliste à scandales.

    Mais le self contrôle ne vient-il pas s’ajouter aux qualités requises d’un sorcier mesdames, messieurs. ? Même si de temps en temps, les nerfs la lâchaient, elle s’efforçait de garder son sang-froid. Tant bien que mal. Son regard se promena de table en table, jusqu’à glisser sur une silhouette qui passa la porte. Le temps d’un soupir, Rita était devant elle. Enfin, pas loin. Se préparant à se faire incendier de tout côté, Hermione baissa aussitôt les yeux, mais leva le menton d’un air dédaigneux. Elle se redressa, croisa les jambes sous la table avant de désigner à Skeeter d’un geste de la main une chaise libre en face d’elle.

    Elle...



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MessageSujet: Re: [Mars] Et tous les scarabées furent conviés [Granger] [Mars] Et tous les scarabées furent conviés [Granger] EmptyDim 26 Juil 2009 - 11:39

[C’est très bien comme ça ^^]

Pré-au-Lard restait décidément bien laid durant cette saison froide et dure. S’il pouvait se draper d’une magie enneigée aux alentours de Noël, l’effet carte postale se dissipait bien vite sous les giboulées de mars. Les arbres nus et humides semblaient vouloir gratter le ciel en un geste d’agonie et la terre sèche et gelée faisait glisser le pas. Un désavantage très agaçant lorsque l’on se promène en talons. Par conséquent, la démarche de Rita était lente et mal assurée, à peu près aussi significative que les objectifs de la journée. Croiser Miss Bégueule. Et puis quoi ? Cela n’avait donc pas suffit de la forcer à écrire un article pour ce fichu Chicaneur ? Il fallait, en plus, jouer des prolongations ? Ah, elle en serrait méchamment son sac à main, tiens, pourtant un rare vestige de sa notoriété d’antan.

Elle tourna à l’angle de la rue, ses épaules carrées suivant le mouvement. Parfois, l’une ou l’autre enseigne lui permettait de sourire. Tiens, se disait-elle, la bicoque de Madame Piedoddu. Un beau bouge qui a perdu de son cachet depuis la belle critique culinaire de 1993 Et voici l’Île Lettrée. Tenue par un hurluberlu fraîchement revenu des Etats-Unis. Pas de quoi en faire un fromage mais le bonhomme était beaucoup trop ami avec les adolescents. Il devait y avoir là une vilaine pulsion pas très nette. A explorer dès les vacances prochaines.

De temps à autre, un regard la détaillait en vitesse et plongeait dans le souvenir. Où Diable ai-je déjà vu cette tête-là, devaient-ils se demander. Sur le coup, Rita en eu presque envie de pleurer. C’était ça, le lectorat : lâchez-le quelques mois et il vous oublie totalement. Ingrat. On croise une célébrité en rue et on n’est pas capable de la remettre. C’était insultant, humiliant et choquant. A moins que le chômage, définitivement, n’ai modifié à jamais les traits de Rita Skeeter. Sa propre sœur l’avait qualifiée de « beaucoup plus émaciée, ma belle ». Pas étonnant, aussi. Elle se laissait mourir, dans sa maison, à faire le ménage plus de fois qu’il n’était nécessaire. Sans le récent projet d’écrire un roman, elle aurait probablement sombré en dépression.

La façade des Trois Balais lui heurta la vue, soudain. L’endroit avait eu sa période coquetterie. Mais à présent, elle le tenait en horreur. C’était là que cette peste de Granger l’avait contrainte à travailler gratuitement (gratuitement !), sous la menace et les regards dédaigneux. Ce tripot, décidément, était une allégorie de sa propre chute. Mais qu’à cela ne tienne, elle ferait front. Il n’était pas question de céder ne fut-ce qu’un seul centimètre de terrain à l’ennemi. Cette fois, elle allait apparaître comme une princesse ; elle s’était parée de ses plus beaux atours, avait repeint ses ongles avec beaucoup de soin, entamé un brushing compliqué. Un paon. Elle était un paon de guerre, prêt à mordre sans espérer de riposte.

Elle poussa la porte.

Une odeur diffuse de Bièraubeurre lui agressa les sinus et elle dût respirer à grands bruits pour refouler une nausée soudaine. Des têtes suantes se penchaient par-dessus leurs verres, vidant d’un trait leurs soucis ou s’y noyant complètement. Quelques élèves de Poudlard fleurissaient çà et là, braillards et encore immatures – navrant. Puis, acculée dans un coin de la pièce, il y avait la fille. Toujours aussi mal coiffée, emballée dans ce masque suffisant et d’assurance. Elle se retint de courir au travers de la salle pour la gifler. Rita redressa la tête et se glissa entre les tables, pour enfin se planter en face d’Hermione Granger. Elle ne la salua pas, se déposa gracieusement sur sa chaise et s’obstina sur une carte de vins. Ses premiers mots furent pour Madame Rosmerta :


̶ Un Pastis Irisé. Avec un parasol.

Puis laissa un silence tendu et rageur se tisser dans l’atmosphère. Finalement, après un long soupir qui la fit frémir de tout son corps, elle se pencha par-dessus la table et cracha à voix basse :


̶ Ne crois surtout pas que je suis venue de gaieté de cœur. Ce serait le bouquet.

Rita posa sa phrase, s’affala contre le dossier de sa chaise et lança sèchement :

̶ Alors ? Qu’est-ce que tu me veux, cette fois ?

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MessageSujet: Re: [Mars] Et tous les scarabées furent conviés [Granger] [Mars] Et tous les scarabées furent conviés [Granger] EmptySam 29 Aoû 2009 - 22:56

    [Hj ; Pardon du temps de réponse... Avec la rentrée scolaire, j'ai eu du pain sur la planche. T'T vraiment désolée...]



    Ah… Les trois balais… L’atmosphère qui y régnait s’avérait sacrément lourde. Et pesante. L’on entendait caqueter, meugler, barrir, aboyer, voire jacasser de tous côtés. En résumé, ce n’était pas un endroit sur lequel se rabattre lorsque l’on cherche la solitude. Enfin, bref. Passons. Hermione jetait de fugaces regards autour d’elle, appréhendant toujours la venue tant attendue cependant, de l’ex… de la reporter bafouée dirons-nous. Bafouée anonymement. Lorsque celle-ci se présenta au bar, l’étudiante sentit son cœur s’emballer. Elle redoutait tant cet entretien. Mais en avait tant rêvé, qu’il lui était à présent impossible de faire machine arrière maintenant. C’eût été perdre la face, donner raison à Skeeter de lui en vouloir & la déranger encore une fois, mais pour rien.


    Rita vint s’asseoir sur la chaise que la jeune sorcière lui avait tantôt désignée. Courtoise, tout en fichant sur elle son regard de vipère, la journaliste n’entreprit pas de salamalec, alla droit au but, sans courbettes ni ronds de jambes. Parfait. Songea Hermione. Manquerait plus qu’elle se montre amène et mielleuse… Ce serait le pompon. Aherm. Qu’importe. Elle s’en fichait. Contrefichait même. Ce qui lui importait le plus, obtenir satisfaction. Mais elle n’avait que de vagues idées en tête, rien de très concret pour tout avouer… Mais son espoir reposait dès l’or sur l’attitude de Skeeter qui tiendrait le rôle de la balance. Skeeter aimable, Hermione allait pouvoir se prêter à ses projets sans crainte. Sa conviction était grande. Skeeter désobligeante ?... Tout partait en fumée. En rôti de bœuf. En tourte grillée. Whui, bref.


    Nous nous égarons une fois de plus. Rita s’adossa confortablement contre le dossier de sa chaise, avant d’interagir avec cette bonne madame Rosmerta, à qui elle commanda sans guère de politesse soit dit en passant, un pastis irisé. Hermione, elle, demanda une bièraubeurre. Rien de tel lorsque l’on préfère passer ses nerfs sur la tasse de liquide brunâtre plutôt que sur la tignasse de Skeeter.



    « Ne crois surtout pas que je suis venue de gaieté de cœur. Ce serait le bouquet. »


    « Je ne crois rien... Absolument rien. »



    Était-ce son air un rien hautain ou son assurance certes parfois exaspérante, qui aspiraient chez beaucoup l’agacement perpétuel ? Ou son intelligence ? Y en a que ça dérange… Enfin, qu’importait. Là n’était pas la question. Puis… J’ai l’impression de radoter ? Tss. Totalement faux… Ou pas. Enfin, bref.


    « Alors ? Qu’est-ce que tu me veux, cette fois ? »


    Fallait-il entrer ex abrupto dans le vif du sujet… ou pas ? Rah, quelle question ravageuse. Elle prenait le risque de tout ébranler au dernier moment. Non. Attendre le moment propice pour négocier paraissait plus intelligent. De mettre Skeeter dans le bain, pour ensuite lancer l’objet instrument de la… confrontation.


    « Bonjour… aussi. » Ah la la. Le ton en permanence ironique de miss Granger. C’est bien connu ça aussi. Elle avait le don pour faire réagir les gens. Ca, c’était inné. Mais la politesse oblige, tout de même… Puis c’était là signe d’éducation. Enfin, passons encore une fois.

    « … Parler de notre petit arrangement. Sans doute… Enfin, marché serait plus convenable. Vous ne trouvez pas ? »

    & ce masque de dédain toujours accroché au visage, Hermione poussait loin la provocation. Certes. Mais elle aimait ces jeux-là. En particulier lorsqu’une cause honorable ou sociale à défendre était à la clef.




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MessageSujet: Re: [Mars] Et tous les scarabées furent conviés [Granger] [Mars] Et tous les scarabées furent conviés [Granger] EmptyMer 9 Sep 2009 - 19:54

[Je suis également fort lente, rassure-toi]

S’il y avait bien une chose qui, en ce moment même, donnait à Rita de profondes envies de vomir, c’était de considérer (d’être obligée de considérer) Hermione Granger comme une rivale passablement féroce. La journaliste s’était habituée à mieux, oh ça oui, des rivales, il ne fallait pas croire, elle en avait déjà eues – et pas des demoiselles qui se courbaient dans la dentelle avec un petit sourire affable – plutôt des requins parés d’or et de diamants.

L’Art de la Guerre.

Voilà la spécialité qui sera traitée ce soir. Les batailles acharnées ont constitué, lors de son apogée, l’atout principal de Rita Skeeter. Elle était à peu près capable de se lancer dans un affrontement soudain et de tout mettre en œuvre pour gagner, quel qu’en soit le prix. Bien des têtes brûlées s’étaient essayées à détrôner la journaliste à la plume d’émeraude, chaque fois, un échec cuisant avait suivi. C’était sans compter, probablement, l’efficacité des articles de la lady, toujours prompts à démanteler des carrières et à rendre les humiliations publiques. Prenez Henza Grindwood : cette mégère en surpoids avait intenté un procès faramineux suite à quelques lignes traitant de son embonpoint (elle a doublé depuis). L’affaire se régla rapidement. Le lendemain, Sorcière Hebdo révélait (en exclusivité !) les liaisons extraconjugales de Sir Grindwood avec une Médicomage en pause maternité. Le procès changea soudain de cible. Et ne citons guère Lamya Watcliff, dont les photos de charme scandalisèrent plus d’un bigote en action.

Oui, l’Art de la Guerre était décidément l’un des crochets les plus pointus de Rita Skeeter. Mais face à une intelligence soudain désaxée de ses habitudes, la journaliste avait perdu pieds et paraissait incapable de riposter correctement. Miss Pimbêche battit lentement des cils en la regardant s’asseoir, la laissa ouvrir la discussion, puis coupa avec une suffisance insupportable :


̶ Bonjour… aussi.

Eh bien ! C’était la meilleure ! Voilà qu’une gamine en pleine explosion hormonale allait lui apprendre les bases de la politesse. Rita en fut tellement outrée qu’elle se laissa tomber contre le dossier de son siège, la bouche à moitié ouverte. Puis, se rendant compte du ridicule de sa situation, elle laissa échapper un grognement en guise de salutation. Granger n’aurait pas plus, c’était tout bonnement impensable. L’adolescente parut s’en satisfaire et, lorsque les raisons d’un tel entretien furent exigées, elle répondit avec un grand calme :

̶ Parler de notre petit arrangement. Sans doute… Enfin, marché serait plus convenable. Vous ne trouvez pas ?


Évidemment, il fallait qu’elle chicane sur les mots. Rita hocha gravement la tête puis sonda son Pastis Irisé avec Parasol. Même l’alcool lui paraissait bien fade, à présent, et se savoir à la merci des talents maladroits d’une marionnettiste mal coiffée sonnait comme une complainte absurde. Une foule de mots lui trottaient la tête, tous coupants et hargneux, sans délicatesse réelle. Elle mourrait d’envie d’ouvrir son Sac de Pandore et de cracher un fiel presque corrosif. La journaliste écarta ses lèvres vermeil et…


̶ Tu ne peux rien me reprocher, que je sache. Je n’ai plus écrit un seul article depuis juin dernier – mon directeur pourra en témoigner. Si marché il y a, alors j’estime avoir remplit ma part… Reste à voir si tu es capable d’en faire autant.


Oui, au fil des années, Rita Skeeter avait compris que pour remporter certaines manches, il fallait parfois montrer patte blanche.
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