[Mars] Une nouvelle équipe… Une motivation double !

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Comment en étaient-ils arrivés jusque-là ? Gryffondor traînait. Dernière dans le classement, la maison de la jeune Ginny Weasley ne pouvait pas poser dignement. Il fallait remonter ! Une des solutions pour gagner des points paraissaient assez facile à trouver : Compter sur le prochain match de Quidditch. Sans vouloir les vanter, Gryffondor avait plus au moins une bonne équipe de joueurs. Une bonne équipe ? Pourtant, lors du dernier match qui avait opposé les Gryffondors aux Serpentards, c’était la maison des verts qui avait triomphée. D’ailleurs en parlant de Serpentard… C’était eux qui dominaient. Cela agaçait la cadette des Weasley qui aurait préférée voir Poufsouffle ou Serdaigle devant elle. Mais par merlin, pas Serpentard. Il fallait donc grimper dans le classement et surtout détrôner Serpentard ! Oui, détrôner Serpentard. Et pourquoi pas passer premier.
C’était pour ce genre de raison que Ginny avait posé sa candidature pour rentrer dans l’équipe de Quidditch. Elle avait toujours aimé ce sport et il s’avérait qu’elle jouait plutôt bien. Elle avait donc été acceptée en tant que Poursuiveuse. Les équipes adverses n’avaient qu’à bien se tenir ! Ah ah !
Si Ginny Weasley venait d’entrer dans l’équipe, elle n’était pas la seule. Maxine Williams venait aussi de remplacer un ancien poursuiveur. Les deux jeunes filles se connaissaient de vue, mais sans grande infinité. Deux nouvelles poursuiveuses. L’équipe de Quidditch des Gryffondor avait donc eue du changement. Cela devrait surprendre l’équipe adverse. Mais cette éventuelle stratégie ne venait pas de Ginny. Parce que non, elle n’était pas capitaine. C’était Martin Antall. Le septième année s’occupait de cadrer son groupe, en plus de jouer le rôle de batteur. Les entraînements avaient lieux et tous ce qui suivait aussi.

Tournant dans les airs, Ginny s’échauffait. Elle était venue s’entraîner. Un petit échauffement ne lui ferait pas de mal. C’était une journée idéal pour s’entraîner : Le vent soufflait, sans pour autant empêcher toute tentative de balade dans les airs. Mais au moins, quelques difficultés à cause du vent lui permettrait de s’améliorer.

« Le prochain match, c’est Gryffondor qui gagne ! »

Oui, le prochain match, c’était pour eux. Une nouvelle équipe… Une motivation double ! Parlant peut-être dans le vide, Ginny était plus déterminée que jamais. Elle avait déjà hâte d’être sur le terrain le jour du match. Mais en attendant, il faudrait s’entraîner, mettre au point une stratégie et cela ne pouvait pas se faire sans les joueurs et leur capitaine.

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Martin, depuis quelques jours, tournait en rond, passablement agacé. Tout allait de travers, comme pour changer. Mais Martin n’aimait pas perdre pied. Il était du genre obstiné, et ne lâchait rarement prise. Croyez-vous pourquoi il a été envoyé chez Gryffondor? Nonchalamment posé dans un canapé de la salle commune, il laissa échapper un soupir agacé. Ses doigts recommençaient à pianoter nerveusement sur l’accoudoir du canapé. Tout ça le gonflait royalement. La cause de son agacement? Euh, il ne savait pas trop à dire vrai. D’habitude il était plutôt du genre cool et relax, pas prise de tête pour un sou. Mais voilà, depuis quelques semaines -misons sur le long terme pour ne pas prendre de risques- il y avait des éléments qui avaient le don de lui mettre les nerfs en boules. Comme? Cette satanée Ombrage par exemple. Voilà qu’elle se prenait pour le maître des lieux, imposant petit à petit sa loi. Martin n’aimait pas se sentir opprimé, et là où Poudlard a toujours été un endroit où il faisait bon vivre, il avait l’impression d’être enfermé dans une prison. Une prison dont les murs, lentement, se resserraient autour de lui. Le Gryffondor regarda pensivement autour de lui. Et eu l’impression que les murs…Argh, non, il n’allait quand même pas développer une certaine claustrophobie? Sinon comment allait-il se cacher dans un placard à balais pour échapper à Rusard? Quoique, ce n’était plus vraiment le temps de faire ce genre de conneries. Il était en septième année, bon sang, il avait dix-sept ans, et…Mais y’avait pas à dire. Le Gamin et sa compère lui manquaient. D’ailleurs, il se demandait s’ils allaient bien. Tout ça pour le ramener à Ombrage. Horrible rombière, va.

Une autre cause de son désarroi? Euh…Tout et rien, en fait. Tout et n’importe quoi, surtout. Martin voyait tous les jours avec désolation les points de Gryffondor rester anormalement bas alors que l’honorable maison avait remporté plusieurs fois de suite la coupe. Depuis le temps qu’il était à Poudlard, Martin n’avait jamais vu ça. Mais les rouges & or, même s’ils étaient dans de beaux draps, s’en sortaient quand même relativement bien par rapport à Poufsouffle. Poufsouffle dont les points étaient en train de fondre à vue de nez, et aussi, dont les points étaient ridiculement bas. Tout ça à cause d’Ombrage et de certains profs comme Rogue qui enlevaient des points pour tout et n’importe quoi. Vive l’injustice! A cette pensée, Martin serra les dents. Il fallait que cela cesse. Croyez vous pourquoi il s’est engagé dans l’AD? C’était bien plus que soutenir son camarade de Gryffondor, persécuté par la vieille parce qu’il clamait haut et fort le retour du Mage Noir le plus redouté de tous les temps. C’était bien plus aussi que d’avoir l’impression de se rendre utile, de servir à quelque chose. A long terme peut-être, il espérait que tous ensemble, ils seraient suffisamment forts pour faire pencher la balance en leur faveur, et faire dégager Ombrage fissa. Martin regrettait vraiment Dumbledore et ses sorbets au citron. Il le trouvait un peu farfelu sur les bords, mais au moins, l’illustre directeur avait le mérite de se faire respecter par ses élèves, et encore mieux, les apprécier, ce qui n’était pas donné à tout le monde *zieute Ombrage*

Bien plus qu’Ombrage, ce qui l’énervait surtout, c’était la défaite de l’équipe de Quidditch lors du dernier match. Mc Ayr avait gagné, et le Gryffondor n’aimait pas ça du tout. Mieux, ça avait le don de faire enrager le rouge et or, surtout que le sourire parfait et vicieux du Serpentard ne quittait pas les lèvres de ce dernier. Martin avait envie de lui faire ravaler son sourire à celui là! Il détestait le fait de perdre, étant un assez mauvais joueur. En plus d’être par moments de mauvaises foi. Il avait beau, en apparence, être un gars cool, qui n’aimait pas se prendre la tête, un peu lent par moments, n’empêche qu’il avait quand même son caractère. Et la dernière défaite de son équipe l’avait énervé. Il avait l’impression d’avoir fait quelque chose de mal, de ne pas avoir su les conduire jusqu’à la victoire. Il s’en voulait, et il détestait le fait de se sentir nul et inutile. Il n’aimait pas l’échec, surtout dans les causes où il s’était pas mal investi. Pas assez cependant, disait la petite voix qui lui servait de conscience. Conscience à qui il avait envie de crier de la boucler, mais ça n’aurait servi à rien. Parce que mine de rien, cette stupide petite voix avait raison. Quelque chose avait merdé, et pas qu’un peu. Quelque chose qui l’incitait entre autres à revoir sa copie, pour un rendu, l’espérait-il, bien meilleur que le précédent. Martin ne voulait pas continuer la rumeur comme quoi depuis le départ d’Olivier Dubois l’équipe courait droit à sa perte. Burningham, boulet notoire, avait engendré la rumeur, Martin, parti comme il était, allait la perpétrer bien malgré lui. Malgré les tripes qu’il avait mises dans le dernier match, malgré la rage de vaincre qu’il avait insufflée à son équipe. C’était pas suffisant. C’est jamais suffisant.

Ca l’agaçait franchement. Il fallait qu’ils s’entrainent, de toute urgence. Parce qu’il fallait gagner le prochain match. Il ne pouvait pas se permettre de laisser filer la victoire, une fois de plus. Alors, ni une, ni deux, il avait décidé de convoquer son équipe, maintenant, tout de suite. Seules Ginny Weasley et Maxine Williams avaient répondu présentes, les autres ayant plus urgent à faire. Tant pis pour eux, Martin allait faire sans, pour une fois. Et entraîner les deux jeunes filles. D’autant plus qu’elles étaient nouvelles dans l’équipes, et qu’elles n’étaient pas rôdées aux méthodes du Chef. Fort de ses nouvelles résolutions, il se rendit au terrain de Quidditch en tout et pour tout une demi heure plus tard, après avoir été se changer et cherché le matériel necessaire à leur entraînement. Il aperçut Ginny, seule, en train de s’entraîner. Maxine ne devrait plus tarder. Alors, il entendit sa camarade dire que la victoire leur appartenait. Tout à fait. Il arriva à sa hauteur, avant de dire, d’un ton neutre.

« -Salut Ginny! Maxine n’est pas encore arrivée? »

Bien sûr que non, crétin! Mais c’était pour la forme. Histoire d’engager un peu la discussion, tout en attendant que Maxine ne daigne se ramener. Dans les yeux du capitaine, vêtu de la tenue écarlate, brillait à nouveau la lueur farouche de la détermination. Oui, cette fois, ils allaient gagner. Il le fallait.

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Il y avait un peu de vent. Il fallait donc être stable et savoir manier avec fermeté son balai. Chose que la cadette des Weasley réussissait plutôt bien. Tout comme le reste de l’équipe de Quidditch. Si l’équipe de Gryffondor était si bien renommé (malgré sa dernière défaite), c’est parce que chaque année, le capitaine du groupe choisissait sévèrement ses joueurs. C’est ainsi, après quelques tests, qu’elle avait réussi, que la jeune quatrième année s’était retrouvée au poste de poursuiveuse. A présent, elle avait la rage de vaincre. Elle voulait gagner coute que coute le prochain match. Elle était prête à s’entraîner plus sévèrement. Plus longtemps que d’habitude. Mais elle n’était pas la responsable de l’équipe. Ce n’était pas elle qui choisissait de l’emploi du temps des joueurs. Mais en tous cas, lorsqu’elle avait su qu’un entrainement avait lieu ce jour-là ; elle s’était arrangé pour être libre.

« Salut Martin, cria-t-elle pour se faire entendre malgré le vent. »

Elle donna un coup sur son balai et descendit vers son capitaine. Une fois à sa hauteur, elle posa ses pieds au sol, histoire d’être au même niveau que le jeune homme. Elle lui sourit chaleureusement, avant d’observer le reste du terrain. Elle n’avait pas vraiment fait attention, jusque là, aux personnes présentes sur le terrain de Quidditch. Peut-être Maxine était-elle arrivé pendant qu’elle s’échauffait. Mais apparemment, cette dernière n’était pas débarquée. Bah. Elle pouvait très bien apparaître dans quelques minutes, déclarant avoir été retardé par je-ne-sais-quoi. C’était bien possible.

« Non pas encore. Je pense qu’on peut commencer. Elle nous rejoindra ensuite. »

C’était la bonne solution. Commencer à s’exercer sans Maxine. Enfourchant son balai à nouveau et après avoir jeté un coup d’œil vers le capitaine, Ginevra s’envola à nouveau. Elle tourna sur place, attendant sans doute que Martin la rejoigne dans les airs. Ginny ne savait pas exactement en quoi consisterait l’exercice du jour. Est-ce qu’étant donné qu’un batteur et un poursuiveur étaient présents, le but de la Gryffondor serait l’éviter les cognards que lui lancerait le jeune homme. Au risque de se blesser. Mais au moins les deux joueurs seraient bien dans les circonstances d’un match de Quidditch. Ou bien, Martin créerait-il un parcours improvisé que la jeune fille devrait effectuer ? Prenant la place d’un poursuiveur, le Gryffondor enverrait-il le souaffle à la jeune fille, histoire de s’améliorer dans la prise de la balle ? Ou encore, Martin privilégierait-il l’entrainement des buts ? Il y avait tellement de propositions. Et c’était au capitaine de trancher. C’est donc vers lui que la jeune fille se tourna pour demander :

« Alors quel est le programme du jour ? »

[Pas très inspirée et comme Maxime ne semble plus revenir =/]

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Martin se demanda si le vent n’allait pas empiéter sur leur entraînement. Car ça soufflait un peu fort, ici, et Martin avait l’impression que sa voix résonnait un peu plus fort que d’habitude, mais c’était sans doute parce que le vent portait beaucoup. Mais il avait là dans l’esprit que rien n’arrêtait ses joueurs. Depuis le début de la saison, Martin avait acquis sa réputation d’entraîneur sadique et tyrannique. D’un côté, Martin était cool, il plaisantait avec ses coéquipiers et s’arrangeait pour qu’ils comprennent ce à quoi il veut en venir sans pour autant les prendre pour des demeurés. Mais il était sans pitié. Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige, il les faisait s’entraîner pour les préparer à toutes les éventualités passibles de survenir pendant un match. Et notamment les intempéries. Ce n’était quand même pas une petite pluie qui allait les arrêter, non? Eh bien, ce n’était pas non plus le vent qui aujourd’hui allait les faire retourner dans la salle commune des Gryffondor. Martin avait perdu le précédent match, malgré qu’il avait fait tout ce qu’il fallait niveau entraînement. Et le jeune homme détestait rester sur une défaite. Il avait la haine. Il voulait gagner, faire mordre la poussière à la prochaine équipe qu’ils affronteraient sur le terrain. Martin avait récupéré l’équipe suite à la disparition du dénommé Davis Burningham. Et il n’y avait rien à dire…Si ce n’est le fait que l’entraîneur était un boulet. D’après les dires de certains, les entraînements de Burningham étaient tels qu’ils passaient plus de temps à parler -et à débattre sur le fait qu’il était avec une Serpentarde dont le nom échappait au Gryffondor- qu’à réellement s’entraîner. Alors, Martin devait réparer les pots cassés. Ca le gavait, mais tant qu’à faire, si ça pouvait les mener jusqu’à la victoire, alors il fera bien quelques sacrifices. C’était primordial.

Il fut quand même ravi de voir qu’une personne était présente à l’entraînement. Il aurait pu rentrer comme un bourrin dans les dortoirs pour les sortir du lit et fissa, mais non, ça ne se faisait pas. Il avait donc fait cela dans les règles de l’art. Il avait donné un ordre de mission à quelqu’un de l’équipe, et il avait demandé à ladite personne de transmettre aux autres car il n’était pas sûr de pouvoir les voir tantôt. Le désavantage d’être dans une année différente, sûrement. En fait, là, Martin était en train de sérieusement douter. Et si…le messager n’avait pas fait correctement son job? Eh bien, il allait se faire sérieusement engueuler au prochain coup. Parce que merde quoi! C’était important, ils devaient bien sacrifier une heure de leur temps pour s’entraîner. Ils étaient en train de se faire battre joyeusement par les serpentard, et il n’en pouvait plus de voir l’air suffisant et crâneur de McAyr. Qu’on se le dise, Martin n’était pas un type spécialement envieux, mais il avait quand même ses limites. En rien, il n’aurait voulu ressembler à cet idiot, mais là, il se sentait un peu beaucoup en compétition avec lui. Et puis même. Ne serait-ce que pour infliger une défaite cuisant à Rogue, histoire de lui mettre en pleine tête que les Serpentard ne valaient pas mieux que les autres. Voilà la nouvelle résolution, voilà la nouvelle raison d’être motivé. Ce n’était ni plus ni moins qu’une vendetta débile, mais ma foi, si ça pouvait faire avancer les choses…

Ginny s’envola alors vers lui, luttant contre le vent. Martin passa une main dans ses cheveux malgré tout ébouriffés par les bourrasques, et il la regarda poser ses pieds sur le sol, toujours sur son balai. Martin, lui, s’était contenté d’arriver avec une caisse contenant le souaffle et les Cognards -d’ailleurs, on pouvait les entendre s’agiter à l’intérieur du lourd coffre métallique-, ainsi qu’avec son propre balai. Il ne savait pas trop ce qu’il allait faire faire à Ginny, après tout, lui était gardien, et elle poursuiveuse, ce n’était pas la même spécialité. Quoique. C’était tout vu. Puisqu’elle devait marquer des buts, et lui les empêcher de marquer, pourquoi ils ne s’entraîneraient pas à ça? Ca deviendrait vite monotone, à deux, comme ça -si seulement Maxine était là, Ginny et elle auraient pu se faire des passes- mais bon, comme il n’avait pas dérangé Ginny pour rien, il fallait faire avec les moyens du bord. Et au moins, ils ne perdraient pas leur temps. De l’efficacité, que diable. Martin se remémorait les capacités de jeu de la plus jeune des Weasley, pour savoir quoi lui faire travailler. Chez certains joueurs, il fallait travailler leurs réflexes. Ben oui, il fallait attraper la balle quand elle arrivait à proximité, et non la regarder comme deux ronds de flan, la laissant passer joyeusement. S’ils avaient été plus, ils auraient pu travailler l’esprit d’équipe -après tout, jouer perso menait souvent à la défaite, c’est connu- en se forçant les uns d’envoyer le souaffle aux autres. Mais ils n’étaient pas assez pour ça. Pour un Poursuiveur, il était également primordial d’être précis dans ses tirs. Savoir viser quoi. Et le fait qu’il y ait du vent permettrait de travailler là-dessus. Afin de limiter un minimum la déviation de trajectoire du souaffle à cause des bourrasques. Ce vent était donc le bienvenu. Quand Ginny lui demanda ce qui était au programme, Martin afficha un air sérieux, son air de capitaine -bien loin du mec cool qu’il était actuellement- et finit par crier, pour se faire entendre par-dessus le vent qui soufflait:

« -On va s’aider du vent pour l’entraînement. Tu dois savoir que quand ça souffle, le souaffle a tendance à dévier de sa trajectoire. Et c’est souvent à cause de ça qu’un poursuiveur ne marque pas ses buts, en dehors du manque de précision du au fait qu’il ne sait pas viser. Alors on va travailler ça. Marquer des buts alors qu’il y a du vent. La tempête tombe à point nommé. »

Il marqua une pause, et regarda autour de lui. Ca allait être un exercice épuisant. Mais il fallait le faire. Il fallait qu’ils dépassent leurs limites. Ils n’étaient pas des chochottes, bon sang! Ginny avait l’air d’avoir de l’énergie à revendre. Il fallait alors l’exploiter le plus possible.

« -J’espère que t’as pas peur du vent Ginevra. Parce qu’on va rester là un petit moment. Allez, go, on va là haut, et on se fait des passes pour s’échauffer. Une petite mise en jambe. Après, je me mettrai devant un but et t’essaiera de marquer. Ca va être difficile, mais on devrait y arriver. On doit y arriver. »

Oui, ils allaient y arriver. Ils le devaient. A tout prix. L’honneur de leur maison en dépendait. C’était peut être un peu extrême comme point de vue, un brin exagéré, mais c’est comme ça que le capitaine des Gryffondor le ressentait. Au nom de leur prochaine victoire.

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[HJ : MOUAH ! Quel retard ! Désolé.]

Gryffondor avait un bon capitaine à sa tête. C’était toujours mieux que Davis, l’ancien. Oui, Martin était largement mieux que cet imbécile de Burningham. L’équipe de Quidditch devait à présent s’imposer comme la meilleure, lors du prochain match, pour retrouver sa renommée passée. Seulement les autres équipes ne se laissaient pas faire et chacun fournissait l’entrainement nécessaire pour faire gagner son groupe. Du coup, il ne suffisait pas à la cadette des Weasley de passer deux heures sur un terrain, histoire de dire qu’elle s’était entrainée. Il fallait plus que cela. Martin acceptait de s’occuper de Ginny et de Maxime, hors des heures d’entrainements officiels. D’ailleurs, cette dernière n’était toujours pas arrivée. S’était-elle dégonflé au dernier moment ? Peut-importe. Les deux adolescents avaient décidés de débuter l’entraînement sans leur dernière coéquipière. Enfourchant son balai, Ginny se mit en position. Martin venait de donner les consignes. Elle les écouta avec attention. Le jeune homme avait décidé de profiter du vent pour s’exercer sur la manière à tenir un balai. Ce qui n’était pas inutile. Lors du dernier cours de vol, Rolanda Bibine, son professeur, lui avait fait remarquer qu’elle manquait de stabilité sur un balai. Mais un entraînement rigoureux devrait arranger ce petit problème avait-elle ajouté. C’était donc l’occasion ou jamais de corriger ses petits problèmes d’équilibres. Martin avait peut-être déjà remarqué ses petites lacunes ; ou bien était-ce un simple hasard… Quoi qu’il en soit, la jeune fille se tenait prête et tans pis si cela allait être épuisant. On ne pouvait pas avoir de résultat, sans travail.
Le début de l’exercice consistait à se faire des passes, dans les airs. Un petit échauffement quoi. L’entraînement pouvait commencer ! Les premières passes furent peut-être les plus difficiles, parce que Ginny ne s’était pas encore stabilisé et le froid rendait tout contact avec la balle douloureuse. Pourtant, elle réussi à saisir toutes les balles que Martin lui envoyé et à les renvoyer. Au bout de six ou sept échanges, elle avait réussi à se stabiliser malgré le vent et la douleur au niveau de ses mains se dissipèrent petit à petit.
L’exercice suivant était plus difficile. Arriver à marquer un but avec Martin, comme défenseur. C’était comme se retrouver dans les conditions d’un match. La jeune fille, qui avait dépensé un peu d’énergie pour l’échauffement, ne savait pas exactement comment elle devait agir. Elle saisit le souaffle, pendant que son camarade se plaçait devant les buts. Enfin, elle lui fit face et essaya de marquer un but. Martin n’eu aucun mal à l’arrêter.

« Hum, attends… »

Elle venait de faire une erreur. C’était certain. Martin n’avait eu aucune difficulté. Il était donc évidemment que Ginny n’avait pas assuré. Repassant la scène dans sa tête, la jeune fille saisit deux défauts : De un, elle n’avait pas prit d’élan. Elle s’était immobilisé face au but et avait lancé la balle. Deuxièmement, elle n’avait pas produit d’effet de surprise. Il était évident qu’elle avait tenté de marquer dans le but, situé sur sa droite. Martin n’avait eu qu’à se mettre au milieu de sa trajectoire pour contrer son attaque.

« J’veux re-essayer ! »

Déterminée, elle reprit le souaffle, qu’elle cala sous son bras droit. Elle s’éloigna, puis prit de la vitesse, approchant des buts. Elle se dirigeait droit vers celui du milieu. Martin était de nouveau en place. Rapidement, Ginny examina si elle pouvait toujours reporter son tir vers l’anneau de gauche. Il aurait bien plus facile d’être avec ses partenaires. Ainsi, il lui aurait fallu de faire une passe au dernier moment. Mais c’était aussi intéressant de se retrouver seule face au gardien. Lors d’un match, ses coéquipiers pouvaient très bien ne pas être à ses côtés.
La jeune fille changea de direction au dernier moment. Elle lança, à l’aveuglette le souaffle, dans ce qui lui semblait être le ‘’panier’’. Ne prenant même pas le temps de savoir si elle avait marqué ou pas (se qui était fort possible, puisqu’elle avait lancé le souaffle avec maladresse), la jeune fille s’immobilisa dans les airs, reprenant son souffle. Il fallait l’avouer ; elle était épuisée.

[HJ : C'est à toi de voir si Ginny réussi ou non. Choisis ce qui t'inspire le plus.]

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Les deux élèves de Gryffondor s’entraînaient, malgré le vent qui soufflait sur le petit terrain de Quidditch. Parce que des Gryffondor, des vrais, ça n’avait peur de rien. Ca avançait sans crainte, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige. Bon, d’accord, il ne fallait pas abuser non plus, parce qu’il ne s’agissait pas non plus d’attraper la crève. Mais un Gryffondor, un vrai, ne reculait pas devant les intempéries. Il les affrontait, parce qu’être courageux, en sport, c’est aussi se mouiller un peu. LE Quidditch de toute façon était là le prétexte pour défendre certaines valeurs. Les valeurs inscrites sur l’étendard de leur maison. Pour les rouge et or, il s’agissait de défendre leur bravoure et leur orgueil. Leur orgueil à tous les poussait à se dépasser, et leur bravoure les aidait à repousser leurs limites. Martin se montrait parfois impitoyable lors de leurs entraînements, mais c’était pour leur bien qu’il faisait ça et non parce qu’il était un tortionnaire. Il savait qu’ils en étaient capables. Chacun d’entre eux avaient du potentiel à exploiter une fois sur le terrain et Martin se chargeait d’utiliser ce potentiel. Les pousser à se dépasser eux-mêmes quoi. En faire de bons joueurs. Peut-être pas à un niveau professionnel comme lui voudrait l’être, mais plutôt pour leur permettre à tous de gagner la coupe des quatre maisons, ce qui ne serait pas mal.

Ginny avait certes quelques faiblesses, mais ces lacunes étaient encore rattrapables. Il n’y avait pas de boulet notoire dans l’équipe et c’était tant mieux. Martin se félicitait d’avoir sélectionner de bons éléments. Prendre le relais après Dubois en tant que capitaine de l’équipe de Quidditch n’était déjà pas une mince affaire, en soi, Dubois avait été excellent du temps où il avait été joueur, mais passer après Burningham était encore plus difficile au vu des difficultés qu’il avait crée. Et il avait laissé derrière lui un certain laisser aller qu’il devenait difficile de réparer. Pas étonnant quand on sait que les entraînements de ce débile ressemblaient davantage à des récréations qu’à des entraînements dignes de ce nom. Il fallait dire que le capitaine passait son temps à parlementer sur sa vie amoureuse avec une certaine verte et argent dont le nom échappait au jeune Antall plutôt que de parler stratégie et du Quidditch à proprement parler. Mais heureusement, cette période sombre de l’équipe des griffons était révolue et le plus dur était pour lui de redresser la barre. Il voulait montrer à McGonagall qu’elle avait eu raison de lui confier le poste de capitaine et qu’il était largement capable de les mener jusqu’à la victoire. Ce n’était pas présomptueux du tout d’affirmer ça, Martin malgré un effacement perpétuel montrait une véritable présence sur le terrain. Il se montrait énergique comme jamais, menant la petite troupe d’une poigne de fer, et Merlin savait que pour diriger une équipe, il en fallait de la poigne. Et Martin menait la vie dure à Ginny pour cet entraînement. Il avait monté graduellement la difficulté des exercices. Elle ne devait pas s’écouter. Elle devait résister, repousser ses propres limites. Il la torturait presque ainsi, à continuer l’entraînement alors qu’elle manifestait des signes de fatigue évidents, mais c’était un mal nécessaire. Et Martin était fier de la demoiselle, elle repoussait ses limites, elle voulait continuer et elle réussissait de mieux en mieux ses tirs bien que le début était assez laborieux.

« Hum, attends…J’veux re-essayer ! »

Et lui, inlassablement, il arrêtait ses tirs, faisant parfois le mariole. Pour amuser la galerie, Ginny en l’occurrence, il faisait semblant de tomber de son balai. Il jouait les dangereux équilibristes, n’ayant absolument pas peur de flirter avec l’altitude, mais il arrêtait toujours les tirs. Il narguait Ginny, la poussait à se dépasser. Il voulait lui montrer qu’elle en était capable. A l’instar de Ron, sur le terrain, elle manquait de confiance, bien que ça soit moins flagrant que chez son aîné. Ginny avait la rage de vaincre mais ça ne suffisait pas. Elle manquait de précision. Elle réfléchissait trop. La rapidité à laquelle se déroulait le match ne permettait pas une trop grande réflexion sans quoi l’on se faisait chiper le souaffle avant même d’avoir eu le temps de dire ouf. Il fallait juste doser entre les deux. Trop de réflexion tue la réflexion et pas assez tuait la précision. Avec de l’entraînement elle allait savoir trouver le juste milieu, comme lui avait appris à le faire avant elle au prix de nombreux efforts. Il ne fallait pas croire non plus qu’il arrêtait toujours ses buts, parce qu’après tout lui aussi faisait des erreurs, et pas des moindres. Mais quand même. Les résultats, à force de travail s’étaient montrés probants. Il aurait pu jeter l’éponge parce qu’il était fatigué. Il aurait pu abandonner parce qu’il s’est fait casser le bras par un cognard l’année dernière. Mais il avait toujours continué, d’abord en ayant foi en lui pour réussir comme il se doit sa réeducation, mais foi pour les autres en ce qui concernait leur entraînement. Martin avait été out pendant de nombreux mois à compter d’Octobre, l’année précédente, et il n’avait pas suffisamment vu le désastre Burningham s’opérer. Heureusement, d’ailleurs. Mais il avait attendu de se remettre de ses blessures, et une fois que tout avait été réparé au moyen du poussos il avait pu préparer à nouveau son corps à l’activité sportive. Il s’était battu, il avait réussi, c’est comme ça qu’il avait acquis sa rage de vaincre, bien plus que de défendre leur blason. Et c’était cette même rage de vaincre qu’il s’efforçait de communiquer à Ginny. La force de vaincre, de se dépasser, de faire quoiqu’il arrive, de ne pas s’arrêter à la première emmerde. Elle pouvait le faire. Et elle le fit.

Martin n’avait pas vu le coup venir, malgré toute sa concentration. Peut être que le vent avait un peu aidé sa camarade sur ce coup là, mais le Souaffle passa magnifiquement bien dans l’anneau derrière lui. Pendant un match, cela aurait représenté dix points marqués par l’équipe adverse. Martin regarda Ginny, surpris. Puis il sourit, levant le pouce pour lui dire que c’était bien. Oui, Martin n’avait jamais été aussi fier de Ginny qu’en ce moment, et ça se voyait sur son visage rayonnant. Avec une équipe du tonnerre, au prochain match, pour sûr qu’ils gagneraient! Alors Martin après le but marqué de Ginny alla récupérer le souaffle tombé au sol et lui fit signe de revenir, il était à présent temps de rentrer au château, les conditions climatiques s’étaient dégradées et il avait commencé à pleuvoir dru. Il aurait pu pousser le vice jusqu’à continuer l’entraînement malgré la pluie qui tombait dru, mais ce serait imprudent. C’était le meilleur moyen d’attraper la crève et ce n’était pas raisonnable. Autant être complètement opérationnel pour le prochain match n’est-ce pas? Le jeune Antall serra l’épaule de Ginny amicalement, comme il le faisait à chaque joueur après chaque entraînement ou même chaque match. Même quand ils perdaient. C’était une simple formalité, une façon comme une autre de les remercier pour avoir fourni autant d’action et d’instants de sport. Le capitaine des Gryffondor commençait à avoir sa tunique trempée, ses cheveux commençaient à dégouliner comme s’il venait de sortir de la douche. Ginny n’était pas dans un meilleur état, ainsi il décida de la congédier. Gentiment, bien évidemment. Sinon on serait barrés où?

« -Continues comme ça et tu cartonneras le jour du match. T’as bien bossé aujourd’hui, je suis vraiment content. T’as beaucoup moins d’hésitations qu’au début et ça c’est cool parce que dis toi que le joueur en face fera tout pour profiter de tes faiblesses, en particulier les Serpentard. Allez, c’est tout pour aujourd’hui, tu peux aller te changer et retourner à la salle commune. Si tu vois Maxine, dis lui que je dois lui parler. Faut pas se foutre du monde non plus, j’ai horreur des personnes qui ne tiennent pas leurs engagements. Quand tu dis que tu vas à l’entraînement, tu vas à l’entraînement, point. J’espère pour elle qu’elle a une bonne excuse sinon elle va m’entendre! Mais tu lui dis pas que je vais l’engueuler sinon elle ne viendra pas. Et moi je veux qu’elle vienne me voir parce que j’en ai des choses à lui dire. Bref. A la prochaine Ginny! Et bon courage pour la semaine! »

Martin pouvait se comporter comme un vrai boulet par moments. Mais c’Est-ce qui faisait partie de son charme, tout du moins le supposait-on. Quoiqu’il en soit, il se rendit aux vestiaires, passa prendre sa douche et une fois que cela fut fait, il retourna à la salle commune de Gryffondor. Nouveau défi à présent, faire ses devoirs, et ça ne s’annonçait pas gagné. Ce n’est pas qu’il était une brêle, loin de la même, il avait du potentiel qu’il n’exploitait pas et ça énervait passablement McGonagall qui le lui faisait régulièrement savoir à travers ses sermons. C’est juste qu’il avait la flemme. Une très grande flemme. Mais que disait-on déjà? Ah oui. Dépassement de soi. Ca devait être ça.

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