La fin des cours venait de sonner. Un horrible bruit de chaise tirée raisonna dans toutes les salles de l’école. Une vague de bruit se souleva en l’espace d’un instant couvrant la faible voix du professeur Flitwick qui venait de faire un cours théorique sur les sortilèges conseillés pour abattre les êtres aquatique. Les septièmes années commençaient déjà les révisions pour les A.S.P.I.C.S prévus pour la fin de l’année.
Une boule de papier ensorcelée fila droit vers un élève de Poufsouffle. « Attrape ça. » Evan sortit sa baguette et d’un simple mouvement il envoya le projectile valsé quelques mètres plus loin. La boule de papier finit son voyage pile sur la tête d’une élève de Serpentard. Celle-ci ce retourna sur le champ. Il s’agissait de Majandra Collins. Pouvais-t-on rêver d’une plus belle cible ? Evan lui lança un regard noir lui faisant comprendre qu’elle ferait mieux de rester assise et de se taire. Cela étant fait, il s’agissait tout de même d’une Collins, espérer de sa part une non-réaction à l’attaque provoquée par le Poufsouffle était un euphémisme. Cependant avant qu’elle est eue le temps de répondre à la provocation, le professeur Flitwick intervint menaçant Evan du bout de son long doigt, ordonnant au jeune Poufsouffle de ranger sa baguette.

« Il n’y a pas lieu d’utiliser sa baguette, puisqu’il s’agit là d’un cours théorique. Sortez maintenant, votre ventre doit crier famine. »

Il n’avait pas tord, il n’avait plus qu’à filer avant que la Serpentard n’y mette du siens. Il n’eu même pas le temps de se tourner pour chercher du regard sa petite bande qu’ils étaient déjà derrière lui le félicitant de son coup. « Bien joué Mec. » Evan jeta un dernier coup d’œil à Majandra, elle avait le dos tourné et rangeait ses affaires. Un léger sourire victorieux se dessina sur son visage, mais il savait très bien que la guerre n’était pas finit, et qu’elle ne risquait pas de se finir un jour. La deuxième sonnerie sonna. Il était temps pour Evan et sa bande d’aller manger. Ils avancèrent en direction de la grande salle qui se trouvait à seulement quelques mètres de la salle de cours. Sur le chemin, comme à son habitude, Evan tirait à profit son rôle de préfet en chef. Depuis sa nomination, il avait le droit à un respect de la part de tout les élèves (ou presque) qu’il n’avait pas l’habitude d’avoir les années antérieurs postérieurs malgré sa popularité au sein de l’école. Évidemment Evan ne prenait pas son rôle très au sérieux, pour lui cela lui donner des privilèges qu’ils avaient toujours convoités. Cela impliqué quelques responsabilité, mais pour le Poufsouffle elles étaient à ignorer. Sur son passage il en profitait pour faire des reproches à quelques premières années qui baignaient dans la naïveté totale. « Interdiction de respirer dans ce couloir, la prochaine fois t’es coller. » Et d’autres remarques semblables à celle-ci filaient de la bouche d’Evan faisant rire sa bande.

Majandra était déjà sortie de son esprit.

La sonnerie retenti de nouveau, la pause déjeuner était finie. Les élèves avaient une dizaine de minute pour rejoindre leurs salles de cours. Evan suivit de ses amis sortirent de la grande salle et se dirigèrent vers leurs cours de métamorphose. Ils atteignirent la salle en quelques minutes, il ne s’agissait pas d’un cours commun ce coup ci, puisqu’ils étaient en jour d’examen blanc qui se faisaient par maison. Le professeur MacGonagall n’allait surement plus tarder lorsqu’Evan se rendit compte qu’il avait oublié sa baguette dans la grande salle. Il était trop occuper à essayer d’attirer l’attention de June qui n’avait pas l’air de bonne humeur. Il n’avait pas une minute à perdre, ou bien c’était la bulle assuré.

« Dites lui que je reviens. »

Il parlait bien évidemment de son professeur qu’il avait aperçu à l’autre bout du couloir essayant de se frayer un chemin entre les premières années perdues dans les immenses couloirs du château.
Il dévala les marches le plus vite possible avant d’arriver au Hall d’entré. Il franchit le Hall en courant le plus vite possible, il monta les quelques marches donnant accès à la grande salle, mais sa course fut arrêté net. Il avait devant lui Majandra qui sortait de la grande salle d’un pas lent. Elle avait du prendre son temps pour manger puisqu’elle n’avait pas cours de Métamorphose. Le Hall était vide ainsi que la grande salle. Ils étaient tout seul. Elle, avait tout son temps et surement une petite envie de vengeance et lui avait cours d’ici quelques secondes et sa baguette était quelque part dans la grande salle. Evidement le chemin était bloqué par la Serpentard. Il pouvait dort et déjà dire bonjour a son zéro en Métamorphose.

Sa baguette. Elle se trouvait juste en face de lui, dans l’une des poches de la vipère. Sans elle, il n’était rien. Le sort était contre lui, il fallait qu’il la croise au moment où il était le plus vulnérable (en dehors de son sommeil). Et bien évidement il fallait que la baguette soit retrouvée par la plus indésirable des Serpentards.
La peur ? Sentiment qu’aurai éprouvé n’importe quel élève se retrouvant dans la situation du Poufsouffle, mais lui gardait son sang froid. Evan n’avait absolument pas peur des vipères, l’important était d’éviter la morsure, sans son venin la vipère était une bête sans défense. Il ne lui restait plus qu’à se débrouiller pour empêcher le serpent de cracher son venin.
Face à une vipère, la première règle d’or si on veut s’en sortir indemne est de ne pas montrer sa peur, face à un Serpentard, la même règle s’applique. Tout au long de ses 7 années passer à Poudlard, Evan a apprit à réagir de tel sorte à s’en sortir dans ce type de situation. Non, Majandra ne lui faisait pas peur…

En aucun cas le Poufsouffle laisserait la victoire passer entre ses doigts…

Alors que la verte et argent entreprenait son petit jeu de tortionnaire, Evan lui cherchait un moyen de récupérer sa baguette. Il ne l’écoutait pas parler, ce qu’elle disait ne l’intéressait pas. Son esprit vif envisagé toutes les solutions pour renverser la situation. Il n’y en avait qu’une, et il ne pouvait y aller par quatre chemins. La baguette perdue devait revenir aux mains de son propriétaire, et cela avant la première attaque de Majandra. Sa chance se présenta bien assez vite…Il avait une légère avance sur elle, la vipère ne savait pas que le Poufsouffle était sans défense. Lui savait que sa baguette était sous ses yeux, tans dis qu’elle, ne prêtait pas attention à la baguette perdue. Sa vigilance était réduite. Elle saisit férocement son col et l’approcha sans aucune délicatesse d’elle.

« Ne crains rien... J'ai un secret pour compenser ce manque d'attention. »

Son arrêt de mort venait d’être signer. La baguette du Poufsouffle ne se trouvait plus qu’à quelques centimètres de ses doigts tendu au maximum pour récupérer avec finesse sa baguette et répliqué aussitôt. Il y était presque lorsqu’elle décida de reculer en arrière. Un faible cri étouffer suivit d’un soupire se fit entendre. Majandra elle ne l’entendit pas, trop occuper à mijoter intérieurement. Orgueil serpentard. Il ne voyait plus beaucoup de solution. La vipère allait lui porter le premier coup. Un seul mouvement et le maléfice était prononcé.
Deuxième chance, Majandra était une Serpentard, trop sur d’elle, elle lui tourna le dos. Un sourire se dessina sur le visage d’Evan. Il jeta son corps en avant, la main tendu. Trop loin. Evan toucha du bout de ses doigts la baguette qui dépassait, la faisant tomber au sol. Il était trop tard pour la ramasser. Un crochet invisible saisit sa cheville et l’attira dans les airs sans qu’il puisse réagir. Il se retrouva tête en bas, sans défense une fois de plus. La vipère était occupée à tourner autour de sa proie affichant un sourire satisfait.

« Fort heureusement, je suis là pour t'éviter la chute. Tu ne dis pas merci ? »

Merci ? Evan n’avait certainement pas donné son dernier mot. Il avait d’autre carte dans son jeu. Sa position n’était pas favorable en sa victoire, mais Evan pouvait encore manipuler le Serpent. Le poufsouffle était très doué pour la provocation. Maintenant restait à savoir si il devait montrer une partie de son jeu et s’affaiblir de manière à espérer un petit geste de bonté de la part de Collins ou bien faire du bluff et prendre une position de force jusqu’au moment où sa chance se présenterais. Il avait deux choix. Soit lui dire qu’il est désarmé et jouer sur son honneur de sang pur et espérer reprendre sa baguette ou bien lui faire croire qu’il est armé et la provoqué jusqu’à ce que le maléfice se dissipe et en profiter pour récupérer sa baguette, et enfoncer un coup de couteau dans le dos de la vipère. Il préféra la deuxième solution.

« Tu me tourne le dos Collins ? Tu as bien confiance en toi.» Il marqua une pause, lui laissant le temps de se retourner. Maintenant il devait mettre les choses aux clairs. « Si tu pense me faire peur, c’est que tu me connais mal. » Il l’a fixait du regard. Il fallait maintenant toucher son amour propre qui pour une Serpentard, devait être monumental. « Ne crie pas victoire trop tôt, ne fait pas comme ces moldus qui se contentent de la moindre position de force pour baisser leurs armes. Pitoyable… »

Comparer Collins à une moldus ? C’était peux être un peu rapide, allait-elle garder son sang froid, Evan l’espérait vivement, il fallait attendre que le sort se dissipe.

Règle importante face à une vipère : ne pas l’énerver.

Tourner autour de lui, toujours, encore. Pourquoi ? Parce qu'elle veut sentir le moindre tressautement de son corps qui animerait davantage sa fureur. Elle veut l'inquiéter, percevoir la frayeur dans son regard et trouver enfin le respect qui lui est du. Elle n'aime pas ce type. Elle n'aime personne et lui encore moins. Il l'horripile. Tout son être le rejette. Ce sentiment viscéral, qui l'étreint à chaque regard partagé avec ce Poufsouffle, la maintient à distance suffisante. Se rapprocher ne l'intimerait qu'à le tuer. Cette réalité le protège. Le sait-il ? S'en doute t-il ? Non... Bien sûr, il ne comprend pas... Il ne saisit pas la haine que le monde peut lui inspirer. Elle ne flirte pas avec le mal pour s'amuser, sa nature la pousse vers l'obscurité. Cette pénombre n'est contenue que par les murs de Poudlard.

Elle a interrompu sa ronde. Soudainement. Comme ça. Elle a entendu son souffle. Ses mots. Sa confiance... Il parle trop. Trop pour ne rien dire. Trop pour se perdre dans sa bêtise. Elle s'est retournée, évidemment. Il n'a pas peur. Elle s'en accommodera. Elle le toise. L'assurance dont il fait preuve ne l'a fait pas ciller. Elle ne craint pas un type comme lui. Elle ne craint qu'un être et ce n'est pas lui. Sa provocation ne l'affecte pas. Tomber dans une telle facilité l'amuse. Elle rit, de ce rire si inquiétant et moqueur à la fois.

«  Il n'y a victoire que lorsqu'un combat est engagé. Remercie moi plutôt de te réapprendre les règles de vie de l'école. Tu n'es pas heureux de mon aide ?»

Elle sourit avec l'air conciliant d'une personne qui supporte le manque de reconnaissance et agite gracieusement sa baguette de haut en bas pour intimer ce mouvement brusque à son « protégé ».

«  Oh, oui, c'est bien. Tu vois, tu es ravi. »

Majandra pourrait s'arrêter là. Repartir le cœur léger, se contenter de la rancœur naissante du préfet, jubiler... Pourtant elle n'en fait rien. Elle ne supporte pas l'inachevé.
Elle repense distraitement à sa cousine et ses commérages tout en lorgnant sur la baguette tombée au sol. Elle ne l'a pas ramassé. En vérité, elle espère qu'Evan réussira à l'attraper pour riposter. Une attaque, seule, suffirait. Les hostilités lancées, plus rien ne l'empêcherait de le tuer. Ce serait un bête accident... Un surplus d'adrénaline, la folie d'une querelle d'adolescents. Les excuses seraient nombreuses.
Ses doigts se crispent et se referment sur le précieux bois de houx. Tout son bras se contracte alors qu'un rictus mauvais franchit l'entrave des pensées pour se fixer sur son visage d'albâtre.

Attaque moi. Attaque moi.*

Elle veut lui faire mordre la poussière. Elle veut voir son corps raidi par l'absence de vie. Elle veut tellement évacuer sa frustration de ne pouvoir abattre tous les morveux qui l'insupportent: les sangs de bourbe, les traîtres à leur sang, les insolents tels que lui...
Elle connaît le moyen de lui faire perdre de pied. Il est si évident. Irina a vaguement évoqué les amourettes de son « amie » musicienne June. Le reste est clair comme de l'eau de roche. Être préfète aiguise le sens de l'observation. Les rumeurs vont bon train dans l'école des sorciers...

« Grâce à moi, peut-être que cette Gryffondor... hum.. tu sais ? La blonde... en cinquième année.. June ? Peut-être que cette hurleuse -de première- te pardonnera tes écarts... Possible qu'elle te revienne... Le peut-elle toutefois ? J'ai cru entendre qu'elle entraînait sa voix avec de charmants voyeurs-sous-jupons... »

L'élève en question avait-elle des aventures depuis ? La sorcière n'en savait rien mais les suppositions l'amusaient. Cette gamine était mignonne, suffisamment pour susciter l'envie d'autres hommes et attiser la jalousie d'Evan Taubenfeld .

*Jouons mon mignon puisque tel est ton souhait...*