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{Avril} A la surface de l'eau - Paddy

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{Avril} A la surface de l'eau - Paddy Lumos-4fcd1e6
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MessageSujet: {Avril} A la surface de l'eau - Paddy {Avril} A la surface de l'eau - Paddy EmptyVen 14 Aoû 2009 - 20:00

C'est fou comme l'imagination humaine pouvait accomplir des miracles; pouvaient fausser les sens à un tel point que leur sujet pouvait se trouver dans une situation à des pas de la réalité... Ces pensées flottaient dans mon esprit alors que je foulais l'herbe du parc, dans un froufrou humide et aigu qui me donnait l'impression d'être un bourreau de brin d'herbe. L'air était lourd et chargé de gouttelettes en cette fin d'après-midi et il m'était presque douloureux de respirer tant mes poumons peinaient à accueillir ce gaz trop saturé d'eau à mon goût. J'entendais mon souffle un peu rauque et mes temps battre plus qu'à l'accoutumée tandis que je m'éloignais du château et que, petit à petit ses bruits et ses odeurs disparaissaient de mes sens. Au milieu du parc, non loin du lac et face à la vaste Forêt Interdite je me sentais presque au milieu d'un autre lieu que Poudlard, et mes yeux se délectaient de ce spectacle reposant qu'était la nature. Du moment qu'on n'y restait pas trop longtemps, j'entends bien - un excès de verdure pouvait me mettre sur les nerfs aussi bien que cela pouvait me calmer.

J'étais seule, et l'instant aurait été parfait si je n'avais pas eu le souffle court. Ce n'est rien à priori mais pour moi c'était le reflet de ce que les gens ignoraient et qu'ils ne sauraient jamais: ma santé un peu trop fragile par moment qui faisait de mon corps un objet incompétent ou pas à la hauteur de mes attentes, chose qui me frustrait au plus haut point. Comme là. Je marchais bien pourtant, à un rythmé élevé, mais je sentais les efforts que je devais fournir pour ne pas paraître vraiment essoufflée et cette simple idée d'impuissance me rendait capable - et me donnait surtout l'envie - de massacrer le premier venu sur mon chemin. J'étais quelqu'un d'exceptionnel, mon père me l'avait toujours dit et je le croyais, sauf que ce petit grain de sable enrayait toujours la machine... Je me sentais si freinée par ce corps qui parfois ne suivait pas! Fort heureusement, j'étais la reine des cachotteries - je m'y entrainais depuis l'enfance - et rien n'y paraissait, mais combien mon sang pouvait bouillir le long de mes veines enflammées...

J'étais vêtue ce jour-là de manière soignée, comme tous les jours, et sûrement pas avec des habits qui allaient avec mon âge mais j'en étais parfaitement consciente et m'amusais de cette provocation. Des collants gris transparents, une robe sans manches légèrement ample mais très courte, s'arrêtant avant la mi-cuisse, des ballerines grises confectionnées en France, rapportées de l'un des voyages de Père. Par dessus le tout, ouverte, j'avais passée ma cape qui portait l'écusson de ma maison et que j'arborais fièrement. Mes cheveux détachés étaient savamment décoiffés et mes yeux bleus relevés par du kohl noir, que j'appliquai tous les matins devant le miroir et sous les yeux mi-éberlués mi-choqués de mes camarades de chambrée, qui a onze ans ne pratiquaient pas trop encore ces choses de femme. Ainsi mes traits et ma peau blanche étaient mis en valeur et je ressemblais, comme Père aimait à le faire remarquer, à une jolie petite poupée de cire qui pouvait se transformer en furie glacée si on la touchait... Un seul de mes regards glacials détruisait en multitude de fragments la vision de la petite fille parfaite que les gens pouvaient avoir de moi... Comme c'était délectable de casser ainsi de si douces impressions et de plonger les autres dans un était où ils se sentaient mal à l'aise! Je savais que j'avais ce pouvoir, grâce à mes attitudes et à la force de mon regard et je ne me privais pas d'un user, créant ainsi un mur de gêne entre le monde et moi. Derrière mes remparts j'étais le seul maître et je n'avais qu'à claquer des doigts pour qu'on satisfasse mes exigences... L'ivresse du pouvoir... Qu'elle était douce!

Je sentis tout d'un coup l'air passer avec plus d'aisance entre mes bronches et je sus, de fait, que j'étais près du lac. Illogiquement, arriver près d'une étendue d'eau ne rendait pas l'air ambiant plus humide mais plutôt plus frais car il circulait mieux. Je me sentis rapidement rassérénée, et mes poings se desserrèrent tandis que mes doigts se mirent à jouer avec le bois de ma baguette magique. Quelques secondes plus tard, j'envoyais machinalement des brindilles et des feuilles grâce à un sortilège de Lévitation pour le simple plaisir de troubler la quiétude de l'eau. Des ronds se formaient et se déformaient à la surface de l'eau; ce qui m'amusa un instant puis finit par me lasser... J'avais envie de faire, de sentir des choses, bien plus importantes que de lancer des brindilles dans l'eau mais qui aurait comme impact autant de force que ces gigantesques cercles sur le lac argenté... Plus j'y pensais plus je trouvais que mes débuts à Poudlard avaient été bien calmes: je m'étais fait remarquer certes, par les professeurs, les préfets et les élèves mais en soi, je n'avais rien fait d'assez important à mes yeux... Je n'avais même pas réussi à décrocher encore une retenue, pourtant je n'avais pas lésiné sur les réponses insolentes... Comme je déplorais la faiblesse des enseignants vis à vis des première année! Trop laxistes ou trop bons, je n'étais pas contente de moi car je ne les avais pas assez poussés à bout. Ce qui n'allait pas tarder...

Mes camarades, eux aussi, y avaient eu droit et j'avais découvert avec joie le pouvoir que conférait le fait d'être chez les Verts et Argents. Un simple regard appuyé à un jeune Poufsouffle pouvait parfois suffire à ce qu'il se liquéfie sur place... Vraiment, les choses étaient aisées! Mais je cherchais, moi, une tâche plus ardue, et je ne me contentais pas comme bon nombre des élèves de ma maison de faire peur aux autres et d'en rigoler ensuite pendant des heures...

J'avais bien réussi à garder mes distances avec les autres, accomplissant le moins de tâches sociales que possible. Évidemment il m'en fallait faire un peu, car il faut toujours avoir des "amis" dans la place et j'étais bien trop prévoyante pour l'ignorer. Sauf que ces amis que je ne considérais pas comme tels le pensaient, eux, et devenaient bien trop collants bien trop souvent... ce qui expliquait, comme soir, ma marche esseulée car la salle commune des Serpentard ne me laissait pas assez de répit.

Mes yeux papillonnaient un peu partout, à la recherche de quelque chose à déranger ou à accomplir et s'accrochèrent tout d'un coup sur une silhouette qui était près de moi. Je ne l'avais pas entendue arriver mais maintenant que je savais sa présence je sentais qu'autour de moi l'air était modifié, comme si les particules avaient du se serrer un peu pour faire place au nouvel arrivant. Voilà qu'on venait piétiner MON air que JE respirais juste au moment où je commençais à m'ennuyer... Quelle chance... Pour moi!

C'était une fille, en jugeais-je au deuxième coup d'œil, que j'appuyai longuement, froidement, avec mon petit sourire narquois qui ne me quittait jamais vraiment. Cette fille il me semblait la connaître de vue, elle était bien plus âgée cela se voyait, et appartenait à la maison des Gryffondor, j'en étais presque certaine. La tristement célèbre! Vraiment, le destin me tendait une jolie perche. Mon quatre heures était servi...


- Je rêve, on ne peut même pas éviter les gêneurs par ici... Alors que le château est si grand! Tu n'as pas eu de meilleure idée que de venir polluer mon air? Ta place est ailleurs, tu ne crois pas; un placard à balais, une vieille salle délabrée, ça ne te tente pas?


J'avais parlé clairement, froidement, sèchement, tout en souriant car je m'amusais par avance de ce qui allait se passer dans la tête de l'autre. Se faire apostropher ainsi par une petite prétentieuse première année... Qu'allait-elle dire pour sa défense? Le jeu était commencé!
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