Avril. Un mois ou les températures redevenaient petit à petit un peu plus douces. Mois qui nous rapprochait un peu plus de l'été. Cette saison que les petits et les grands attendent avec impatience. Signe de liberté, de repos, de chaleur, de famille, de bonheur, d'absence de devoirs. L'été symbolisant en fait, les grandes vacances. Mais pour l'instant personne n'en profitait, tout le monde l'attendait car comme je vous le disais un peu plus haut, nous ne sommes qu'en avril.
France Kearny rêvait donc. Plongée dans son univers, où personne ne pouvait accéder. Un univers rose avec des taches de vert et orangés mais de bleu aussi. Un univers inondé de soleil où elle pourrait courir et prendre son envol. Voler où bon lui sembler ! Dans sa bulle de bonheur, elle pouvait nager aussi vite que les dauphins, danser avec les baleines à bosses, tournoyer dans les airs avec les condors, galoper dans un troupeau de taureaux, sauter aussi haut les kangourous, sa balancer de liane en liane tel Tarzan. Mais ce n'était que son univers. Et lorsqu'elle reviendra sur Terre, elle saura qu'elle était à présent dans la réalité.
Il ne fallut pas plus de cinq secondes à la Poufsouffle pour qu'elle immerge de son monde tout en couleur. Elle regarda autour d'elle et aperçut dans un premier temps, une table basse où attendait des bonbons miraculeusement pas encore consommé, son ventre gargouilla, deux amours qui étaient entrain de se causer des torticolis (soupir), un rat, un fauteuil jau... Ses yeux revinrent en arrière et elle regarda cette fois ci avec plus d'attention l'animal. Il possédait un pelage marron clair et on pouvait bien contempler que ce n'était pas un rat d'égout. Son poil était lisse et doux et ses yeux d'un noir de jais fessait toujours pitié. Mais il ne fallait jamais se faire trahir par ce rat si "mignon". Il avait un beau poil, parce que France lui avait fait la guerre pour l'obliger à prendre un bain, si je puis dire. Et il avait peut-être de beaux yeux mais ils n'en étaient pas tout aussi trompeur et malin. France sourit à son fidèle animal de compagnie et tendit sa main vers lui. Les yeux de l'animal brillèrent de joie et il courut sur la main tendu de la jeune fille, il se glissa sous sa manche de sorcière et remonta jusqu'à son cou. Même si France était habituée à ceci, elle restait tout de même chatouilleuse et ne put s'empêcher frissonner au contact de ses petites patte sur sa peau nue. Une fois installée sur son épaule, France se redressa, s'étira et sortit de sa salle commune. Rapidement, elle arriva dans le hall d'entrée où y régner un brouhaha infernal malgré cette heure de la journée et gagna la sortie du château. Le soleil était présent, et Farnce eut un petit sourire. Quoi de mieux que le soleil pour mettre de bonne humeur. Une petite brise soufflait, ce qui poussa France a courir le plus vite qu'elle le pouvait. Elle voulait prendre son envol surement, comme dans sa rêverie. Descendant, le plus vite qu'elle le pouvait a légère pente qui menait au lac, elle faillit bien se rétamer une bonne dizaine de fois. Mais il fallait croire que sa bonne étoile était avec elle. Le terrain devient plat et France ferma les yeux et écarta les bras. Son rat s'accrocha à la bretelle de son soutien gorge n'appréciant pas du tout la situation. Quand à France, elle éclata de rire, mais celui-ci ne dura pas longtemps, lorsque son pied droit se prit dans un caillou et qu'elle fit un rouler bouler. Son atterrissage finit dans un buisson qui malheureusement contenait aussi des orties.
« Outch ! »
Après son beau monde imaginaire s'en suivait la dure réalité de la vie ! France sentait plus son bras gauche qui s'étaient fait attaqué par les orties. Sa jambe gauche fessait un drôle d'angle, très douteux, quand à sa tête, on commençait à voir apparaître un impressionnant hématome bleu violet. En fait, elle était dans un bien piteux état, tout ça pour essayer de voler. Je dis bien essayer. A demi inconsciente, elle entendit à peine la voix qui s'adressait en faite à elle. Elle essaya de prononcer un semblant de « A l'aide ! » mais rien à faire, même cet effort était impossible à fournir. Son bras lui grattait horriblement, son mal de crâne ne faisait que augmenter et sa jambe était une torture. Décidément, elle aurait mieux de rester coucher sur le canapé de sa maison au lieux de faire l'humain qui sait voler. Ou qui essaye, peut importe. Devil, oui car en fait on rat s'appelle Devil, sortit de sous la robe de sa maîtresse lui aussi un peu sonné, mais rien de plus heureusement. C'est lui qui alla répondre à la Poufsoufflé. Il sortit la tête des buissons et sauta à terre en étant sur, que la demoiselle en face de lui l'a vu. Doucement, il grimpa sur son pied, puis sa jambe en passant par le bras et remonta jusqu'à l'épaule. D'ici il mordilla la chair de l'humain sans trop faire mal puis sauta et courut rejoindre sa maitresse en espérant que l'autre Poufsouffle et compris son appel au secours.