C’est beau l’amour, vous diront certains. D’autre, vous diront qu’il n’y a pas plus ridicule. Du point de vue de Damien Swart, c’était ni l’un, ni l’autre. Ce n’était ni un honneur, ni une honte. Vous le trouvez difficile et dur ?! Tant pis pour vous. Il n’avait jamais cru au conte de fée et aux histoires d’amours. Vous ne le changerez pas. Malgré tout, ce n’était pas pour autant qu’il ne s’affichait pas avec sa petit amie actuelle : Daphné Collins. Au contraire, tous les matins, après avoir prit son petit déjeuner avec ses camarades de Poufsouffles, il se levait et se glissait à la Table des Gryffondors pour profiter d’un moment avec sa bien aimée. C’était devenu la routine. Parce qu’arriver à trouver un moment libre, loin des regards, c’était quasi impossible, vu la tonne de devoirs. Les deux tourtereaux devaient donc se contenter de quelques minutes passées côte à côte, le matin, devant le regard des autres étudiants. Il fallait l’avouer, Damien n’appréciait pas vraiment être le centre du monde ; surtout lorsqu’il ne l’avait pas décidés. Tous les matins, donc, il faisait son possible pour passer le plus ‘’invisible’’ possible.
Ce matin là, en début du mois de Mai, Damien Enzo Oliver Swart (de son nom complet) s’était levé après avoir ronchonné comme quoi, son réveil devrait avoir un autre moyen de l’éveiller que de crier « DEBOUT ! MR SWART DOIT ALLER EN COURS ! DEBOUT ! ». Il avait enfilé sa robe de sorcier, après s’être lavé rapidement. Une fois prêt, il avait prit ses affaires de cours –strict minimum- dans un sac, puis il était parti prendre son petit déjeuner.
C’était une matinée comme les autres. Du moins, pour l’instant.
Le septième s’installa à la table dédiée aux Poufsouffles. Comme d’habitude, le repas proposé était fort copieux. Le jeune homme se servit plusieurs fois, faisant honneur au travail des cuisiniers (qui étaient des elfes de maisons, mais ça, le jeune homme l’ignorait). Et au milieu du petit déjeuner, comme souvent, il y eu la distribution du courrier. La salle fut bientôt survolée par une armée d’hiboux. Arrêtant de manger, le jeune homme leva les yeux au plafond. Il attendait du courrier. Déjà, il avait commandé la gazette. Puis, sa mère allait sans doute lui faire passer du courrier. Parce que comme Damien (qui était un né de moldus) restait en contact avec ses amis d’enfance (moldus), à travers des lettres, il évitait d’envoyer un hibou chez un moldu. Il avait donc donné à sa mère, la mission de faire passer le courrier.
Comme il l’espérait, il eut du courrier. Il reçu la gazette du sorcier, qui laissa de côté, préférant ouvrir l’enveloppe que lui envoyé sa mère. Il y a avait deux lettres à l’intérieur. Une, avec un petit mot de Madame Swart lui demandant plus de nouvelles. L’autre lui venait, comme il s’en doutait, d’une amie. Une bonne amie. Il l’avait rencontré juste avant de rentrer en septième année, lorsqu’il était retourné chez lui, dans sa ville natale, Poole. Les deux adolescents s’étaient tournés plus ou moins autour, mais aucun des deux n’avaient oser entamer une relation amoureuse. Lui, parce qu’il pensait impossible une relation sorcier/moldue. Elle, parce qu’elle pensait que le jeune homme avait déjà une copine (mensonge qui lui avait fait croire). Pourtant, même en retournant à Poudlard, les deux adolescents avaient continués à dialoguer via des lettres. Pendant longtemps, Damien Swart avait eu le remord de n’avoir pas essayé de sortir avec cette fille, qui se nommait Woody (celui qui me dit que c’est un nom de mec, jlui botte les fesses). Mais depuis mars, le jeune homme n’avait plus ses regrets. Pourquoi avoir attendu le mois de mars ? Peut-être était-ce parce qu’il avait été ‘’frappé’’ par Daphné. Quoique, c’était plutôt lui qui l’avait frappé avec un bouquin. Quoi qu’il en soit, le Poufsouffle avait fait un trait sur cette Woody. Cependant, il n’avait jamais parlé de cette fille à sa petite amie.
La lettre qu’il tenait était celle de Woody.

Citation :

Damien,
Quand je pense qu’on se verra dans si pas si longtemps, je ne peux pas m’empêcher d’être heureuse. J’attends ça depuis le 18 Août. Bref, depuis presque 8 mois (8 mois qu’on s’écrit régulièrement. Je ne pensais pas que ce serait autant, même si je suis contente d’être toujours en contact avec toi). Il ne reste plus que deux mois ou trois, maximum. Et même si tu m’as dis dans ta dernière lettre que tu ne ferais que passer, déjà, ici à Poole, on s’agite. Je ne t’en dis pas plus.
Bisous. Tu me manques.
Woody.

Soupirant, le jeune homme prit la gazette du sorcier, laissant la lettre à côté de son assiette encore remplie. Il ouvrit le journal, survolant les articles qui lui semblaient inutile. Il jeta un coup d’œil rapide à son horoscope – auquel il ne croyait pas du tout. Voyons, voyons. Né un 20 Septembre, il était du signe astrologique Vierge. La gazette du sorcier lui annoncé un mauvais mois, que ce soit en amour ou en boulot. Pff… Toute façon, les horoscopes, c’est bien connu pour dire n’importe quoi ! C’est sans faire plus attention qu’il tourna la page, continuant sa lecture. Il arriva enfin à sa partie préférée. « Les dessous de Poudlard ». C’était la meilleure partie du journal, puisque c’était l’endroit où on pouvait se mettre à jour sur les derniers ragots. Hum voyons. Enzo Cloud et Hélène Walker sortaient ensemble. Charmant. Hum… Oh ! L’amie du jeune homme, Lucy Maléfice venait de quitter (si ce n’était pas l’inverse) son copain, Régis O’Bryan. C’était dommage. Pauvre Lucy. Damien se promit d’aller la réconforter la prochaine fois qu’il la croiserait dans un couloir. Ce n’était pas sympa quand même d’annoncer dans la gazette cette rupture. Enfin… ! Retournant à se lecture, le jeune homme lut la suite des faits divers s’étant produits à Poudlard.
OH !
Le jeune homme jeta le journal devant lui, avec violence, avant de prendre un part de brioche qu’il s’empressa de réduire en miettes avec ses mains. Son regard se porta vers la table des Serpentards, avant d’aller vers celle de Daphné, celle des Gryffondors. ILS AVAIENT OSES ! Qui avaient osés ? Reprenant la gazette, il chercha le nom d’un journaliste. Il trouva ce qu’il chercha : « Article par Jessicayumi Belmontet ». Belmontet… C’était cette Serdaigle de quatrième année. Hum… Damien s’en occuperait plus tard. Il y avait autre chose à régler avant. Mais il fallait réfléchir avant. Tout en terminant son verre de jus de citrouille, le jeune homme essaya de voir comment il devait réagir. A plusieurs moments, les yeux sombres du jeune homme se portèrent vers sa petite amie. Puis merde ! Se laissant porter par sa colère, le jeune homme abandonna sa place, prenant au passage ses lettres et le journal. Il se dirigea avec vitalité vers Daphné (qui mangeait calmement). Quand il fut derrière elle, il jeta la gazette sur la table, juste en face de la jeune fille, à la page des ragots.

« Je savais bien que ta famille serait une barrière, lui cracha-t-il emporté par la colère. »

S’en prendre la peine de se faire inviter, il s’assit au côté de Daphné, poussant un petit Gryffondor de première année. N’y prêtant guère attention, il se contenta de regarder Daphné. Cette dernière ne semblait pas exactement comprendre l’attitude de son petit ami. Seulement, Damien était bien trop énervé, pour lui expliquer calmement. Il désigna du doigt l’article nommé « L’affaire Collins » au milieu des ragots de Poudlard, dans la gazette.

« Ne me dis pas que ta famille n’a pas à dire son mot… Ou que ‘’Ce sont tes choix et que si quelqu’un ne les accepte pas, c’est son problème !’’, s’emporta-t-il reprenant les propres mots qu’elle lui avait dit à Pré-Au-Lard. Parce que maintenant tout Poudlard est au courant ! »

Croisant les bras, le septième année soutient le regard de Daphné. Il s’était peut-être énervé. Mais que voulez-vous ? L’article paru dans la gazette était le genre de chose qu’il avait horreur. Seulement, il n’avait pas songé que Daphné pouvait, elle aussi, se sentir mal devant cet évènement. Après tout, c’était elle qui se voyait partagé entre sa famille et son petit ami. Mais non, Damien n’avait pas songé à ça ; trop emporté par sa colère.
Daphné n'avait plus qu'à découvrir l'origine de la colère du jeune en lisant la partie de la gazette que Damien lui avait désigné du doigt.

Citation :

AFFAIRE COLLINS - Si Poudlard héberge plusieurs membres de la famille certifiée Collins, la rumeur suivante d’adresserait davantage à la jeune Daphné Collins. En effet, la Gryffondor sortirait depuis la dernière sortie à Pré-Au-Lord avec un né de moldus, Damien Swart. Cette ‘’union’’ est-elle pourtant possible ? Vous savez comment sont certaines familles dites « au sang-pur » ! Lorsqu’il s’agit de les lier avec ceux qui n’ont pas de d’ancêtres sorciers… Mais il n’est pas encore question de mariage, rassurez-vous. De toute façon, l’avenir de ce nouveau couple ne devrait pas être des plus simples ; puisqu’il existe, sans doute, un mur du nom de Collins. Affaire à suivre.

Toute cette histoire l’agaçait plus qu’autre chose ! Cette maudite Belmontet payerait pour avoir osé publier un tel article dans la gazette. Mais en attendant, Damien Swart avait un tout autre problème –bien que toujours à cause du fameux article- à régler : Daphné. Enfin, y’avait-il quelque à vraiment régler ? Les deux adolescents étaient dans un même problème : Celui d’avoir vu leurs vies privées dévoilés dans la gazette du sorcier. Il n’y avait rien à faire ; le mal était fait. Seulement, le Poufsouffle ne voyait pas les choses ainsi. Cet article avait provoquait en lui une énorme colère. Et d’une certaine manière, il s’en prenait à la pauvre Daphné, comme pour calmer son irritation. Mais voilà, la colère était arrivée à un tel point, que le jeune homme ne pouvait plus réfléchir correctement. Si bien que sa logique n’était plus très cohérente.

« Damien, tout Poudlard est au courant depuis le jour ou tu as commencé à venir me voir à la table des Gryffondor! Ce n'est pas comme si ils pensaient qu'ils se passaient rien alors que tous les matins on est ensemble! Arrêtes un peu ce mélodrame tu veux ! Et puis aucun membre de ma famille n'est venu me menacer ok ? »

Ne comprenait-elle pas ? Ce n’était pas de cela que Damien voulait parler. Que Poudlard sache qu’il sorte avec Daphné n’avait aucune importance pour lui. Dans le cas contraire, il ne se serait pas affiché avec elle, tous les matins. Et non, il n’arrêterait pas ce mélodrame, comme lui avait demandé la Gryffondor. Peut-être aggravé-t-il la situation, mais il était évident qu’il y avait un souci dans leur couple. Comme l’avait mentionné d’ailleurs ce foutu article dans la gazette, il existait sans doute un mur entre le Poufsouffle et la Gryffondor. Un mur du nom de ‘’Collins’’. Oui, Irina et Majandra Collins n’allaient pas laisser les deux tourtereaux ensemble sans essayer quoique ce soit sans chercher à les séparer. Le regard de Damien se tourna d’ailleurs vers les deux Serpentards qui déjeunaient ensemble à leurs tables. Il sentit alors la main de Daphné se reposait doucement sur la sienne. Laissant Irina et Majandra, il déposa son regard vers Daphné. Il se sentit alors dépassé par les évènements et oublia pendant un bref instant sa colère.

« Ce n'est pas grave, calme toi. Tout ça n'est qu'un tissu de mensonges! qu'est ce que ça peut faire que les autres élèves soient au courant de toute façon? et puis du côté de mon famille, le jour où ils me mettront un couteau sous la gorge je te préviendrai! »
- Tu crois vraiment que je vais attendre que tu te retrouves avec un couteau sous la gorge ? lui demanda-t-il calmement. »

Bien sûr que non. Et le simple fait que Daphné puisse penser cela réanima légèrement son exaspération. Etait-ce lui qui était vraiment trop énervé, ou bien elle qui était vraiment débile ? C’était sans doute sa fureur qui était responsable. Seulement le septième année n’admettait que la deuxième hypothèse.
Il plongea son regard dans celui de la jeune fille, cherchant à se montrer le plus convaincant le plus possible.

« Ce n’est pas le fait que tout le monde sache que je sois avec toi qui me dérange, Daphné. Mais c’est le fait que nos problèmes soient affichés ainsi dans la gazette. »

Puis discrètement, il désigna Irina et Majandra, les deux Serpentards. Damien avait conscience d’être observé par un certain nombre d’élèves curieux. Il ne voulait pas non plus apparaître dans la prochaine gazette dans laquelle on parlerait de « l’étudient Swart qui aurait engueulé sa petite amie devant l’ensemble de l’école ». Non… Il devait essayer de se calmer. Respire, Damien. Calmos. Le jeune homme baissa les yeux et regarda la main de Daphné déposait sur la sienne. C’était apaisant. Mais alors qu’il commençait vraiment à se calmer, Daphné s’exclama :

« C'est quoi ça ? »

Elle désigna la lettre de Woody. Damien se mordit la lèvre, avant de resserrer l’emprise du papier. Il ne souhaitait pas s’expliquer. Pas maintenant. Pas devant l’ensemble des étudiants en tout cas. La tension entre les deux adolescents risquait de remonter. Et après avoir finalement réussi à se calmer, l’adolescent ne souhaitait pas s’enflammer de nouveau.

« Ce n’est rien. Laisse tomber. »

Bien sûr, ce n’allait pas suffir. Damien avait perçu que sa petite amie avait le cœur lourd. Avait-elle réussi à lire quelques lignes de la lettre ? C’était fort possible. Ca expliquerait son regard… Oui, il n’était pas comme d’habitude. Pauvre Daphné. Seulement, Damien ne pouvait pas s’expliquer ici, maintenant, devant l’ensemble des élèves. Il devait réussir à passer le sujet. Seulement, Daphné insistait. Elle voulait comprendre. Et elle continuerait à essayer de lui faire cracher le morceau tant qu’elle n’en serait pas plus sur la destinataire de cette lettre. Hum… Réfléchissons, Swart. Fallait-il briser le cœur de la pauvre Daphné pour être tranquille ? Il pouvait faire ça, oui et lui expliquer ensuite… Mais est-ce que la jeune fille l’écouterait-elle encore après une telle ‘’trahison’’ ? Damien avait quelque doute là-dessus. Et puis, il devait se faire discret, s’il ne voulait pas voir un nouvel article apparaître à son propos dans la gazette.
Fallait-il répondre à Daphné ou non ?

« S’il te plait, Daphné, ne m’obliges pas… »