[MAI 1996] Chaleur et beau temps... Ou pas ?

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♣ Et crotte.

Je n'attend personne de spécial pour ce sujet, celui qui veut... Vient !

Il faisait beau. Le soleil tapait de plein fouet, les oiseaux étaient perchés aux arbres chantant la belle saison et l'herbe était aussi fraîche qu'au début de sa naissance. Tout le monde était occupé. Certains se baladaient seuls, sans but précis, dans le magnifique Parc de Poudlard. D'autres refaisaient leur bronzage de l'an passé, histoire que cette couleur mat soit aussi belle qu'avant. Puis encore d'autres, qui faisaient des balades... en amoureux. Ahh, avec cette belle saison, il est vrai que les petites escapades entre tourtereaux feraient le plus grand bien à tous les couples. Quand à Hélène, elle était seule dans son dortoir de la Salle Commune, toutes ses « camarades » étaient parties voir leur « amoureux ». Enfin, pour elle si amoureux signifie quelques petits pelotages, quelques petits baisers, et « Hop là, t'es plus dans ma vie, Ciao. », moi, narratrice, j'appelle cela des traînées.

Hélène était assise, sur le rebord de sa fenêtre, le regard se dirigeant vers le Lac, mais ne le regardant pas spécialement. Elle avait plutôt le regard dans le vide et être en profonde méditation sur une question qui la tracassait depuis déjà plusieurs temps. Seule une personne pouvait répondre à cette question, seulement une... Mais Hélène ne se voyait pas aller la lui poser.

« Niyaaww.. »

Ce petit bruit sortant de sous un des lits, était en fait un petit chat bien grassouillet. Ce dernier se dirigea en direction de la jeune Serdaigle, et monta sur le rebord de la fenêtre, demandant des caresses sous le menton. Il ne se fit pas prier, la demoiselle le caressa doucement jusqu'à ce qu'elle entende les ronronnements. Elle soupira, puis regarda son tas de poil en souriant.

« Allez Boulette, je te laisse ! »

Hélène se leva, lâcha un bâillement des plus spectaculaire et se dirigea vers la sortie. Elle descendit les escaliers qui la séparait du Salon de sa Salle Commune, puis prit la porte d'entrée. Ensuite, elle partit vers le Parc, tranquillement, avec ce faux air joyeux qu'elle affichait constamment sur son visage et dont personne ne se doutait que peut être, sous ce visage ensoleillé, se cachait quelqu'un qui avait un petit coup de blues. Arrivée au coin détente, la demoiselle partit encore un peu plus loin... vers le Lac. Il y avait quelques personnes, mais aucunes d'intéressantes, et aucunes que Hélène connaissait particulièrement au point de pouvoir parler pendant des heures avec elle. La Serdaigle s'installa près du Lac, et respira la bonne odeur de l'eau fraiche qui lui donnait envie, même si celle ci était sale, vaseuse et sans doute remplit de quelconques bêtes étranges. Elle décida de rester au bord, après tout, on ne savait pas ce qui pourrait arriver si par malheur, la jeune fille tombait malencontreusement dans l'eau.

Une goutte... Deux gouttes... Trois gouttes... Et crotte, ça y est.
Il pleut.

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Qui a dit un jour que le Royaume-Uni n'était qu'un endroit froid et pluvieux sans le moindre attrait touristique ? De toute évidence, cette personne ne s'était jamais donné la peine de venir faire un petit tour du côté de Poudlard. Si elle l'avait fait, elle aurait probablement succombé aux charmes envoutants des montagnes dont les sommets se teintaient de rose pâle lorsque le soleil venait se cacher derrière elles. L'appel de la forêt qui entourait le château aurait aussi su faire fondre ce coeur de glace ; si cette dernière semblait, au premier abord, dangereuse et inhospitalière, elle devenait accueillante et chaleureuse une fois que les premières chaleurs de mai avaient pointé le petit bout de leur nez. Enfin, accueillante si l'on oublie les centaures enragés, les créatures maléfiques et tout un tas d'autres habitants qu'il n'était certes pas bon de croiser. En y réfléchissant bien, une randonnée dans la forêt était à prohiber et Bill était bien placé pour le savoir. Quoi qu'il en soit, toutes ces petites méditations nous mènent inexorablement vers cette unique conclusion : il faisait beau aujourd'hui.

Accoudé au rebord de la fenêtre de son dortoir, Bill s'amusait à faire voleter de simples bouts de parchemin qu'il avait transformés en petits piafs et qui parcouraient le ciel sous le regard attendri de leur créateur. Depuis quelques jours déjà l'ennui était devenu le meilleur compagnon du jeune Serdaigle qui ne cessait de créer toute sorte d'animaux étranges à partir de son stock de rouleaux de parchemin. Et oui, il fallait bien qu'il tue le temps ce pauvre petit. La bienséance voudrait qu'il soit en train de réviser ses cours en vue des BUSE, mais lui voyait les choses d'un oeil tout à fait différent. Après tout, il n'y avait pas de mal à s'accorder un peu de bon temps. Et puis il préférait se faire arracher le bras par un Scrout à Pétard constipé que de suivre les conseils de la vieille Ombrage.

Il s'était d'ailleurs beaucoup attaché à ses petites créations, même si chacune d'elles avait connu une fin pour le moins tragique. La durée de vie dans cette école de ses animaux en papier ne dépassait guère les soixante minutes. La première créature qu'il avait créée était un petit chaton qui était capable de miauler. Il savait même se mettre en boule. Certes, il ne ressemblait à rien d'autre qu'à de l'origami moldu, mais Bill s'y était très vite attaché. Une demi heure après que le jeune homme l'eût créé, Goyle s'était assis sur la chaise où reposait sagement la petite créature. Je vous laisse deviner la suite... La deuxième création du Serdaigle était une petite grenouille dont les sauts étaient pour le moins impressionnants. Il s'était amusé à la faire sauter dans toute la classe pendant le cours de Botanique et cela n'avait pas déplu à tous les élèves. À la fin du cours, alors qu'il croyait pouvoir repartir tranquillement avec son chef d'oeuvre, le coeur encore empli de la bonne action qu'il avait faite de divertir ses camarades, le drame survint. Tandis qu'il passait à côté de l'une de étranges plantes carnivores de Chourave, l'une d'elles avait pris sa petite grenouille pour une véritable et l'avait gobée en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Soixante minutes, telle était la durée de vie de sa petite Frogie.

Silencieusement, Bill priait donc pour que rien ne vienne mettre fin à cette histoire d'amour fusionnel qui le liait lui et ses merveilleux... trois bouts de papier. Et oui, à défaut d'avoir une partenaire, lui pouvait se vanter d'avoir trois petits compagnons qui, de plus, étaient beaucoup plus faciles à vivre qu'une fille. D'ailleurs, l'idée lui vint en tête de leur faire prendre un petit bain de soleil. Comme si le soleil pouvait avoir une quelconque incidence sur ces animaux de papier... Mais chut, ne contredisons pas Bill voyons. Je disais donc que le jeune homme avait en tête de les faire voleter en-bas, dans le parc. D'un petit coup de baguette, il les fit venir se poser dans le creux de sa main et quitta son dortoir ainsi que sa salle commune en prenant bien soin de les tenir éloignés de tout ce qui pourrait leur nuire. Une fois sorti dans le parc, le jeune homme donna un nouveau petit coup de baguette et ses créations se remirent à battre des ailes, voletant autour de leur propriétaire. Il traversa ainsi tout le parc, regardant fièrement ses bouts de papiers effectuer des cabrioles dans les airs. Parfois, il arrivait qu'un troupeau d'élèves de première année le regarde avec étonnement et admiration. S'ils savaient que dans deux ans ils seraient en mesure de faire la même chose...

Bill arriva finalement devant le lac et laissa ses petits compagnons voleter au-dessus de la surface lisse et noire du lac. Il aperçut brièvement le Calmar Géant et se promit d'aller lui faire sa fête s'il tentait quoi que ce soit à l'encontre de ses trois merveilles. Le jeune homme s'approcha un peu plus sur le bord et continua sa contemplation sans prêter la moindre attention aux personnes qui l'entouraient. À vrai dire, il n'y avait personne de sa connaissance, et puis même s'il y en avait eu, il n'aurait eu aucun temps à leur consacrer. Cela faisait maintenant cinquante-cinq minutes exactement qu'il avait créé ses compagnons et il commençait sérieusement à croire que la malédiction qui s'abattait sur lui et sur ses créations de papier allait prendre fin. C'était malheureusement sans compter sur le caractère lunatique du climat.

Tandis qu'il regardait toujours voler ses petits oiseaux, le Serdaigle sentit une goutte atterrir sur son front, puis une autre, et enfin ce fut une averse qui s'abattit sur les nombreux élèves qui étaient dans le parc. Dépité, le jeune homme regarda ses créations se faire entrainer par la pluie en direction de l'eau du lac où elles sombraient une à une. Cinquante-sept minutes.

« Ah non, non, non et non ! Pourquoi tant de cruauté ?! »

Le jeune homme se mit à jurer sans prendre garde à la sensibilité des personnes qui l'entouraient encore et croisa les bras en affichant une mine boudeuse.

[JE ME SUIS PERMIS DE VENIR TE RÉPONDRE PUISQUE PERSONNE NE L'AVAIT ENCORE FAIT ET QUE J'AVAIS UNE SÉRIEUSE ENVIE DE RP, J'ESPÈRE QUE CELA NE DÉRANGE PAS.]

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Après avoir écrit quelques lignes sur son parchemin d'Astronomie, la jeune Gryffondor se leva. Elle se massa la nuque puis se dirigea vers l'une des grandes fenêtres de la salle commune. Le temps était parfait pour faire un petit tour dans le parc. Le soleil était à son syénite, pas un seul nuage dans l'océan bleu azur et les oiseaux du printemps gazouillaient leur chant fort envoutant. La jeune adolescente ne savait pas quoi faire d'autre, à part ses devoirs, ou trainer dans les couloirs du collège. Elle n'aimait pas particulièrement la première solution, donc se résigna à quitter la salle commune trop silencieuse à son goût. Pourquoi ne pas quitter les lieux avec une guitare sèche et profiter du beau temps ?
Depuis quelques temps, Alexandra ne supportait plus les histoires absurdes qui régnaient dans sa famille. Son père était quelqu'un de faible d'après la jeune Montaigne. Il était bien trop influençable, et travaillant à la Gazette du Sorcier, il n'essayait pas d'imposer son point de vu. Tout ça parce qu'il avait peur de perdre son emploi. Bon sang ! Croire tout ce que peut dire ce torchon …
Les gens ne sont pas aveugles, et Alexandra ne pouvait plus voir son père, tant qu'il ne décidait pas de bouger son petit doigt pour faire changer les choses. De plus, Hanna Montaigne, la mère de la jeune fille n'était du genre à la soutenir. Elle se sentait terriblement seule, malgré le peu de soutient et réconfort que pouvait lui accorder Justin. Son frère était bien trop occupé par son rôle de préfet pour se soucier des petits problèmes qui pouvaient gagner l'adolescente.

Tout en pensant à sa famille pathétique, Alexandra prit la direction du Hall de Poudlard. Il lui fallait absolument s'aérer les poumons, chanter et jouer un petit air de guitare. La musique et l'écriture étaient ses passions les plus fortes. Malgré le fait que le vieux crapaud rose puisse interdire la musique dans l'enceinte de l'école, Alex prenait le risque d'en jouer dans le parc. Et puis ça ne pouvait pas faire trop de mal non plus.
En sortant dans le parc, la Gryffondor posa sa guitare sur le sol et entama quelques petites roues dans l'herbe. C'était fort sympathique lorsque le soleil était là pour égayer les esprits moroses. Plusieurs couples d'étudiants plus âgés la regardait étroitement. Alexandra les fusilla du regard, afin de leur faire comprendre qu'elle n'avait nullement l'intention de supporter leurs critiques.

« Si vous avez un truc à dire, dites le moi en face ! »

L'envie de les traiter de tronche à Snargalouf la démangeait. Voir un groupe de Serpentard ensemble l'insupportait. Pourtant, elle savait que tous les verts et argents n'étaient pas tous vicieux et cruels... Mais ça n'avait pas vraiment d'importance. La jeune Gryffondor parcourra le parc de ses yeux verts, puis aperçu un magnifique arbre en fleur près du lac noir. Elle s'installa au pied du vieux saule, puis commença à gratter sa guitare, dans une douce mélodie. Non loin de là, se tenait un jeune garçon, à peine plus âgé qu'elle, s'amusant avec des petits bouts de papiers.
Tout en jouant, la jeune fille afficha un petit sourire amusant sur son visage. Il avait l'air d'être heureux et de trouver son bonheur facilement celui là... Son esprit parti quelque temps dans la musique, elle n'entendait plus que les sons de ses cordes, et plus rien n'avait d'importance. Soudain, une goute tombant sur son front, la fit réveiller de sa transe musicale. Il commença à pleuvoir...

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C'était une journée vraiment ensoleillée, qui avait plutôt bien commencée pour la plupart des personnes. La jeune Serdaigle était descendu de son dortoir, puis sortit de sa Salle Commune pour aller prendre un bain de soleil. Évidemment, elle ne savait pas que ce bain de soleil allait se terminer en un bain de pluie. Hélène était assise au bord du Lac lorsque les premières gouttes d'eau tombèrent. Sur le moment, la jeune demoiselle se dit qu'elle n'avait vraiment pas de chance de sortir au moment où il pleut. On était au mois de Mai, et il pleuvait encore. Hélène n'allait pas partir pour aller se réfugier, elle venait de sortir, et ce n'est pas à cause d'une malheureuse averse qu'elle allait se replier ! Autour d'elle, il y avait des élèves qui courraient sous la pluie en espérant arriver moins mouillé dans le château que si ils étaient restés dehors. Puis certaines personnes restaient au bord du Lac, rouspétant.

Hélène commençait à être vraiment mouillée, elle avait l'impression de peser cent kilos avec ses vêtements, ce qui était vraiment insupportable. Ses cheveux devenait tout plat, aucun volume, horrible. L'eau arrivait sur les racines de sa chevelure, puis descendait doucement jusqu'aux pointes.
Hélène se leva durement, elle secoua ses cheveux dans tous les sens, tel un chat qui vient de prendre la flotte. Elle regarda autour d'elle, un autre Serdaigle était en train de s'énerver tout seul. Pourquoi ? Hélène n'en savait rien, mais il n'avait pas l'air très content de ce qu'il lui arrivait. Une jeune fille était, quand à elle, entrain de jouer de la guitare, instrument qu'Hélène adorait, mais qu'elle avait arrêté car elle trouvait ça trop dur et que cela lui faisait mal aux doigts d'appuyer sur les cordes... Enfin en même temps, elle appuyait tellement fort qu'au bout de quelques secondes on voyait un trait sur son doigt qui était la marque d'un des cordes.

La deuxième année reporta son attention sur le jeune Serdaigle, elle le regarda, le fixa, l'analysa, puis conclut que finalement, elle ne l'avait jamais croisés, ou elle n'avait pas fait attention, tout simplement. Hélène se dirigea vers la personne qui, en taille, était quand même assez plus grande qu'elle.

«

Toi aussi tu boudes ? C'est à cause de la pluie ?

»

Petite voix enfantine et innocente qui sortait de la gorge de la Serdaigle. Elle avait treize ans, mais sa voix était presque la même quand elle avait dix ans. La jeune fille écoutait le son sortant de l'instrument de la demoiselle sous l'arbre. Hélène était comme transportée par les notes de musique, elle avait le regard dans le vide, attendant la réponse du Serdaigle.

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Ses pensées toujours fixées sur son père, la jeune fille n'arrivait pas à effacer ses mauvais souvenirs. La pluie était diluvienne. Heureusement, les branches épaisses et étroites du saule, servait d'abri à Alexandra. Elle aimait cet arbre depuis son arrivée à Poudlard. Il avait été sujet de nombreuses discussions, ainsi que de rencontres toutes plus ou moins intéressantes. Ca faisait déjà quatre ans qu'elle était là... Alexandra n'avait jamais réussi à garder un seul ami. Pourquoi ? Peut-être à cause de son tempérament trop fougueux. Le seul ennuie, était peut-être le fait que Sophy Bones soit parti de l'école. Pas parce qu'elles ne s'entendaient plus, mais tout simplement parce qu'un mangemort s'en était pris à sa famille. Sous le choc, il était normal que Sophy ne puisse plus remettre les pieds à Poudlard. La famille Bones avait bien entendu quitté le pays, laissant la pauvre Alexandra Montaigne, seule dans une école dominée par un crapaud rose...
La jeune fille continua à gratter quelques accords, sans vraiment faire attention à tout ce qui se passait autour d'elle. Des élèves tentaient des sortilèges sur leurs vêtements afin d'éviter d'arriver complètement trempé dans le Hall du château. D'autres essayaient de trouver un endroit sec... Alex leva ses perles vertes, qui tombèrent sur le regard d'un Serdaigle. Il semblait exaspéré et ronchonnait seul face au lac.

Celui-ci semblait absorber chaque goutte de pluie, s'échappant des épais nuages noirs, qui dominaient le ciel. Le calamar géant quant à lui, s'amusait à sortir ses grosses tentacules hors de l'eau. C'était un spectacle plutôt amusant.
Soudain, une jeune fille s'approcha du serdaigle. Bien entendu, elle était trempée jusqu'aux os, et semblait avoir froid... Pendant un instant, Alexandra fit son associable. Elle n'avait nullement envie de proposer son abri aux deux bleus et bronze. C'est vrai, après tout ils sont bien assez intelligents pour se débrouiller sans elle.
Mais sa petite conscience lui disait d'agir. Agir avant qu'elle ne se retrouve encore seule, sans amis durant cette dure période à Poudlard. Puis, peut-être qu'ils étaient sympa ? Autant tenter le tout pour le tout.

L'adolescente posa sa guitare sur le sol sec, puis se leva. Elle adressa un signe de la main aux deux étudiants, leur demandant de la rejoindre sous le Saule.

« Hey vous deux ! Ne restez pas là sous la pluie ! Venez vous abritez sous le Saule. »

Bien sûr; elle savait que c'était une partie risquée. Elle ne connaissait pas du tout ces deux visages, et si jamais ils acceptaient, elle ne savait pas du tout dans quelle genre de conversation s'engager. Mais la vie est faite de risques, alors pourquoi pas aujourd'hui ? Puis rien ne pouvait être pire, que de se retrouver en tête à tête avec le professeur Rogue, n'est-ce pas ?

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Les yeux rivés sur la surface noire du lac que les mouvements des tentacules du Calmar couvraient d'ondes, Bill ne semblait prêter aucune attention à toute cette eau qui s'abattait sur lui. Il avait peut-être des airs efféminés, mais il n'en ferait pas tout un plat si son rimmel se mettait à couler. Tout autour de lui, les élèves couraient se mettre à l'abri, riant ou criant c'était au choix. Lui ne bougeait pas et continuait de bougonner dans son coin. À cet instant, quiconque le voyait n'aurait eu aucun mal à l'associer à un gamin de dix ans dont le ballon de football venait d'atterrir dans le jardin du voisin. Le jeune Serdaigle ne semblait pas remarquer les regards que certaines personnes posaient sur lui. En réalité, il ne se rendait même pas compte qu'il était probablement en train de passer pour un fou attardé qui piquait des crises de nerfs tout seul devant le lac sans aucune raison évidente.

Peu à peu, les personnes qui l'entouraient étaient toutes parties pour faire place à la pluie qui s'abattait de plus en plus durement sur les quelques téméraires qui étaient restés dans le parc. Alors qu'il ne prêtait absolument aucune attention à ce qui se déroulait autour de lui, Bill finit par se dire qu'il était peut-être temps pour lui de se faire une raison et de retourner dans l'enceinte du château avant que sa pauvre petite gorge ne le fasse à nouveau souffrir à tel point qu'il serait incapable de manger le moindre petit Dragibus. Tournant sur lui même afin de regagner le château, le jeune homme se retrouva face à face avec une jeune fille avant même qu'il n'ait pu esquisser la moindre tentative de pas. Le jeune homme commença tout d'abord par se dire silencieusement que sa camarade était petite, puis il finit par se souvenir que sa taille à lui était en réalité plus grande que la moyenne.

« Toi aussi tu boudes ? C'est à cause de la pluie ? »

L'espace d'un instant, Bill se trouva très ridicule et se demanda ce qu'il pouvait bien donner comme réponse à la jeune fille sans que cette dernière ne le considère comme un aliéné. Pouvait-il décemment lui dire qu'il était maudit et que tous ses petits compagnons décédaient les uns après les autres dans d'effroyables conditions ? Mhm je ne pense pas non, elle risquerait de le prendre pour un fou furieux qui aurait un léger penchant psychopathe. Il pouvait tout aussi bien faire comme s'il ne l'avait pas vue et continuer sa route, mais pour cela il aurait vraiment fallu qu'il ne soit pas en train de la fixer en se demandant quel mensonge il pouvait bien lui inventer, mensonge qui, si possible, devait être plausible. Finalement, le jeune homme se contenta de hausser les épaules tout en se grattant la tête.

« En quelque sorte oui, la pluie vient de gâcher mon travail. »

Simple, efficace, Bill ne se féliciterait probablement jamais assez de l'intelligence de sa réponse. Il n'avait pas manqué de remarquer le ton enfantin sur lequel la jeune femme s'était adressée à lui. Il trouvait cela plutôt drôle, mais un peu désagréable aussi lorsqu'il se souvenait que c'était avec ce même type de voix que la vieille Ombrage s'adressait à lui la plupart du temps. Bien qu'il ignorait la raison de ce mépris, le professeur de Défense contre les forces du Mal ne semblait pas porter le Serdaigle dans son coeur et la moindre occasion était propice à toutes sortes de remarques toutes plus désobligeantes les unes que les autres, allant de son physique original au fait qu'il soit un admirateur invétéré de Dumbledore. Une question lui vint alors à l'esprit ; la personne qui se trouvait face à lui et dont il ignorait tout même le prénom était elle en réalité une future Dolores Ombrage ? Oui, je vous le concède, Bill est très idiot quand il s'y met...

Tandis que le Serdaigle commençait à trembloter légèrement de froid, une petite voix en provenance du Saule qui se trouvait non loin d'eux leur parvint.

« Hey vous deux ! Ne restez pas là sous la pluie ! Venez vous abritez sous le Saule. »

Il n'y avait pas à dire, cette proposition était des plus alléchantes. Ni une, ni deux, le jeune homme avait rejoint leur jeune "sauveuse" sous le saule. Il attendit ensuite que sa camarade Serdaigle les ait rejoints avant de déclarer :

« Très bon abri, tu as fait la déco toi-même ? Si non, penses à me donner le numéro de la personne qui s'en ait chargé, je serai ravi de lui demander de refaire le saule de mon jardin. »

Vous ai-je déjà dit que Bill pouvait être très bête lorsqu'il était contrarié ?

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Après ce petit appel de jeune fille solitaire, les deux Serdaigles accoururent vers le Saule. Alexandra afficha un sourire forcé, puis s'assit à nouveau sur le sol sec. Bien entendu, Bill ne pouvait pas rester là sans usurper de son humour quelque peu... spécial. La jeune Gryffondor ne savait pas trop quoi répondre à tant d'éloquence venant de la part du jeune bleu et bronze. Il devait être à peine plus âgé qu'elle. Mais lui renvoyer la balle de façon peu respectueuse n'était pas chose à faire. Surtout si elle voulait se trouver quelqu'un avec qui partager quelques points en commun. Bon déjà, le jeune garçon avait un look plutôt rebelle et hors du commun... C'était déjà un bon départ pour la jeune demoiselle. Elle n'était pas du genre à aimer les règles, les barrières vestimentaires. Même si elle était vêtu de cet affreux uniforme, elle s'arrangeait toujours pour le porter avec une certaine classe, sans être stricte. Le col légèrement déboutonné, la cravate déserrée, les manches retroussées sur ses avant bras... Bref, si Ombrage passait par là, Alexandra aurait eut le droit à un petit séjour dans son bureau. Elle portait de nombreux bracelets au poignet, un collier en perles montrant son coté très coquette, et ses cheveux d'un rouge flamboyant, étaient attachés dans une sorte de queue de cheval faite en deux trois mouvements.
Alexandra resta quelques secondes sans rien dire. Le regard plongé dans le vide, très sûre d'elle. Pourquoi on n'en avait aucune idée.

Elle fit signe à Bill de prendre place sur l'une des grosses racines de l'arbre, puis sortie sa baguette magique de son sac. Ne pas dire mot n'était pas vraiment une bonne idée. Les trois adolescents ne se connaissaient visiblement pas. Même si les deux intrus se trouvaient dans la même maison, ils ne semblaient pas vouloir échanger beaucoup de paroles. Alexandra décida de casser le silence. Elle n'avait nullement envie de répondre à la question stupide du serdaigle, mais s'y adressa dans un premier temps.

« Tu faisais quoi devant le lac avant qu'il se mette à pleuvoir ? Je t'ai vu utiliser ta baguette magique... »

Depuis que Ombrage avait fait sa loi dans l'établissement, les jeunes sorciers se mettaient de plus en plus en danger par rapport au règlement. Exercer de la magie en dehors des cours était devenu presque un sacrilège. Enfin, si le crapaud passait par là. Il y eut un petit ricanement au loin, et Alexandra tourna la tête en provenance de cet affreux son. Pendant un bref instant, elle avait cru entendre le gloussement de la vieille Harpie, mais ce n'était que Peeves qui venait de jeter un seau d'eau sur un pauvre élève de première année. Heureusement pour la jeune Montaigne, elle savait comment se défendre contre cet esprit frappeur. L'esprit calme, la jeune fille se retourna vers ses deux acolytes, tout en toisant du regard la serdaigle.

« Et toi ? Tu t'appelles comment ? »

Alex n'avait même pas prit la peine de se présenter. Elle n'y avait tout simplement pas pensé, n'en voyant pas vraiment l'utilité. Pourtant elle aimait s'adresser aux gens en connaissant au minimum leurs noms. Elle connaissait Bill de nom. Justin étant préfet des Serdaigles lui avait parlé de quelques personnalités plutôt impressionnantes de sa maison. La jeune Gryffondor reprit sa guitare en main, puis jeta un coup d'oeil rapide vers son sac. Elle aurait bien proposé quelques dragés surprises, mais le paquet était vide.

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La pluie était au rendez vous. Hélène s'était approchée du jeune Serdaigle qu'elle ne connaissait peut être que de vu et dont elle n'avait jamais pensé à aller lui parler. Histoire d'engager la conversation, la jeune Bleu et Bronze lui demanda pourquoi il avait une mine boudeuse. Ce dernier lui répondit que c'était à cause de la pluie, du moins, c'est ce qu'il disait. Hélène n'eut pas le temps de dire quoique ce soit d'autre, qu'une voix féminine se fit entendre non loin. C'était la jeune femme à la guitare, dont la mélodie de cette dernière était épanouissant. La rouge et or demanda aux deux jeunes sous la pluie de venir s'abriter sous le Saule. C'était une bonne idée et une bonne proposition de sa part, car sous cet arbre, le sol était sec, aucunes gouttes.

« Très bon abri, tu as fait la déco toi-même ? Si non, penses à me donner le numéro de la personne qui s'en ait chargé, je serai ravi de lui demander de refaire le saule de mon jardin. »

Hélène resta près des deux adolescents, ne savant quoi dire pour casser le silence pompeux qui venait de s'installer sous le Saule. Les trois jeunes ne se connaissait pas, mais Hélène voyait très bien que c'était elle la plus jeune, tout d'abord par sa petite taille, puis par son visage, qui était quand même plus enfantin que celui des deux autres élèves. La plus jeune des trois regardait ses pieds, en espérant que quelqu'un prenne les choses en main et engage une conversation. Il est vrai qu'Hélène était plutôt quelqu'un de très ouvert et farceur, mais comme ils avaient l'air plus grands qu'elle, cette dernière se dit qu'il fallait peut être qu'elle se la ferme avant de dire quelque chose de mal placé ou de gamin.

« Tu faisais quoi devant le lac avant qu'il se mette à pleuvoir ? Je t'ai vu utiliser ta baguette magique... »

La Serdaigle dirigea son regard vers son aîné. Hélène se demandait elle aussi ce qu'il faisait avant de bouder devant le Calmar Géant. Autant n'eut il guère le temps de répondre, que la Gryffondor se tourna vers la plus jeune.

« Et toi ? Tu t'appelles comment ? »

Hélène sourit un court instant. La jeune Serdaigle allait sortir sa petite voix enfantine tout droit sortie de ses cordes vocales.

« Hélène Walker. »

Aucune construction de phrase. La demoiselle pencha sa tête vers le bas, regardant ses chaussures qui étaient mouillées. Vraiment, Hélène se disait qu'elle avait une malchance pas possible, cela faisait longtemps qu'elle n'était pas sortit sous le soleil, et il a fallu que celui ci joue à cache - cache avec des nuages, ce n'était vraiment pas le moment. Ils auraient pu jouer ensemble en Automne, mais pas au Printemps ! Oui, Hélène se faisait tout un scandale sans sa petite tête. Bref... La Serdaigle reprit ses esprits, et releva la tête en affichant un sourire.

« Et toi ? »

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Bill repéra l'une des grosses racines du saule qui ressortait de terre et alla tranquillement s'assoir sur cette dernière. Il regarda un instant les deux jeunes filles qui lui faisaient désormais face et ne manqua pas de remarquer à quel point ces dernières semblaient jeunes et petites. Enfin, en ce qui concernait la rouge et or, cette dernière ne semblait pas avoir plus d'un an de moins que lui. Un an, cela était suffisant pour que le jeune homme puisse faire jouer son droit d'ainesse et faire appel au respect qui lui était. Tout en souriant à cette idée, il sortit sa baguette et commença sagement à sécher ses vêtements. Tout en passant l'extrémité de sa baguette sur le tissu trempé de sa robe de sorcier, il entendit la voix de sa camarade Gryffondor s'adresser à lui.

«

Tu faisais quoi devant le lac avant qu'il se mette à pleuvoir ? Je t'ai vu utiliser ta baguette magique...

»

Silencieusement, il acheva tout d'abord de se sécher avant de se lever dans le but de vérifier qu'aucune parcelle de sa tenue n'avait été épargnée par sa baguette puis posa ses yeux noisette sur son interlocutrice. Cette dernière semblait curieuse et désireuse de faire plus ample connaissance avec les personnes qu'elle venait de sauver du plus gros rhume de tous les temps. Bill considérait la curiosité comme étant un vilain défaut sauf lorsqu'elle venait de lui, il s'agissait alors de la plus grande des qualités qui soient. Le jeune Serdaigle se demanda un instant s'il était prudent de lui révéler qu'il passait son temps à créer des petits animaux de papier que la magie faisait bouger et réagir comme de vrais animaux. Après tout, qu'est-ce qui pouvait lui garantir que la demoiselle n'irait tout simplement pas voir Ombrage peu de temps après pour lui dire que Bill Kaulitz désobéissait à une bonne dizaine de ses décrets ? Peu importe, il saurait alors qui était la personne responsable des nombreuses soirées de retenue dont il écoperait et il ne manquerait pas d'aller lui faire savoir son mécontentement si une telle chose venait à se produire.

«

Je me suis souvenu dernièrement d'un sortilège que j'avais appris dans l'un de mes livres de troisième année. Il s'agit en fait de donner vie à des bouts de papiers en leur donnant la forme d'animaux. Ils agissent alors en tant que tel et c'est assez amusant je dois dire. Mais la pluie a signé l'arrêt de mort des trois petits piafs que je venais de créer.

»

Bill se mit alors à songer à la forme que prendrait le prochain animal qu'il allait créer. Il pensait à un petit chien qu'il pourrait lâcher dans la classe d'Ombrage pendant que cette dernière ferait son cours. Ses élèves seraient perturbés, elle serait énervée et lui aurait le sentiment d'avoir accompli une bonne action. Il rangea ce projet dans un petit coin de sa tête et se promit d'y songer à nouveau lorsqu'il serait sûr que personne ne pourrait se faire la main sur ses idées. Il reporta alors son entière attention sur ses deux compagnes et particulièrement sur la jeune élève de Serdaigle à qui son homologue de Gryffondor venait d'adresser une question des plus banales.

«

Et toi ? Tu t'appelles comment ?

»

Comme s'ils suivaient un match de ping-pong, ce célèbre jeu moldu, les yeux de Bill passèrent de la Gryffondor à la Serdaigle.

«

Hélène Walker.

»

Bill se souvint alors de ce prénom. Avant de se faire voler son poste de Préfèt de sa maison, le jeune homme avait entendu parler de cette élève et notamment de l'étrangeté de sa voix. Il avait alors demandé aux élèves en question d'aller se faire cuire un oeuf du côté de la volière. Il était vrai que la voix d'Hélène était assez spéciale, on avait presque l'impression que la demoiselle se forçait à parler de la sorte. Quoi qu'il en soit, c'était tout à fait mignon et cela lui donnait un petit air d'enfant.

«

Et toi ?

»

Si elles le désiraient, Bill pouvait très bien s'éclipser et les laisser tranquillement continuer leur discussion. Il avait horreur d'être mis de côté. Certes, il ne l'était pas vraiment, mais personne ne semblait se soucier de savoir comment lui s'appelait. Elles ne semblaient s'intéresser qu'à ses petits oiseaux de papier qu'elles n'avaient même pas eu le loisir de voir d'ailleurs. Rha les filles, elles ne s'intéressent vraiment qu'à la nature et aux fleurs !

Invité

Alexandra eut un petit rire lorsque Bill expliqua la raison pour laquelle il avait sorti sa baguette magique. Créer des petits animaux en papier... Pourquoi pas ? Après tout, chacun avait son passe temps. Il est vrai qu'au cours de sa deuxième année, la jeune fille prenait plaisir à transformer tous les animaux de ses camarades en verre à pied. Du coup, elle comprenait tout à fait le sentiment du jeune Serdaigle. Dépité, la pluie ne lui remontait pas le moral. Ses pauvres créatures n'avaient sûrement pas eut le bonheur de gouter aux douces joies de la pluie. Quoique en Ecosse, il était rare que la population urbaine soit heureuse d'apercevoir de gros nuages gorgés d'eau dans le ciel.
Alexandra passe une mèche rebelle derrière l'oreille, puis leva le cou en direction du Serdaigle. C'est vrai qu'il était plutôt imposant. Elle ne savait pas quel âge lui donner... Peut-être qu'il était en dernière année ? Mais l'âge n'avait que très peu d'importance pour elle, au moins il avait un sens de l'humour. Même si celui-ci était plutôt pathétique. Mais au moins c'était le même que l'adolescente.
La petite Serdaigle venait de dévoiler son nom. Hélène Walker... Walker... Ca lui disait quelque chose... Mais elle ne savait pas quoi. Peut-être qu'elle avait entendu ou vu ce nom quelque part. Dans un des grimoires de la bibliothèque ? Non c'était très peu probable. En quatre ans, Alexandra avait peut-être mit deux fois les pieds dans cet endroit trop effrayant à son goût. Elle avait peur de se retrouver entre quatre murs, jonchés de bouquins plus sinistres les uns que les autres. La lecture n'était pas son fort. La jeune fille aimait vivre dangereusement, et puis si elle avait besoin d'un dictionnaire, son frère était là...

« Walker... Tiens pourquoi ce nom me dit quelque chose... Que fait ton père dans la vie ? »

Ok, Alexandra était bien trop curieuse. Mais c'est en posant des questions que l'on créer des liens non ? Du moins, c'est ce que la jeune Montaigne pensait. Son père avait toujours été quelqu'un de très curieux et posait beaucoup de questions lors des grandes réceptions journalières. En même temps, le père de la jeune or et rouge était journaliste. Ça faisait parti de sa nature comme de son travail. « tout est bon à prendre » disait-il. C'est peut-être l'un des seuls principes que la jeune fille reprenait de son père. Alexandra ressemblait largement plus à sa mère, bien du coté physique de la chose qu'au coté moral. Voyant que Bill s'ennuyait de cette conversation trop plate et féminine à son goût, Alex se retourna vers lui tout en lui accordant un large sourire, ampli de sympathie.

« Tu ne t'aies jamais posé la question : Pourquoi mes petites merveilles finissent toujours par mourir au bout d'un certain temps ? »

Son regard resta fixé sur le visage lisse et incompris du jeune homme. Après une brève inspiration, la jeune fille reprit.

« Peut-être que Ombrage t'a vu jeter un sortilège sur l'un de tes parchemins dans le couloir, et qu'elle a décidé de te maudire... Par le simple fait d'avoir désobéi à ses nombreux traités ! »

C'était une idée qui tenait tout à fait la route. Alexandra était fière d'elle. D'ailleurs, elle débordait d'intuitions et d'imaginations. Bien qu'elle ne soit pas une lumière en cours, elle arrivait toujours à se débrouiller proprement pour obtenir ses examens et des notes correctes. L'intuition jouait beaucoup en sa faveur. Elle révisait toujours au dernier moment, toujours les bons chapitres, et retenait toujours le bon paragraphe à retenir. C'était la même chose au niveau familiale. Elle savait toujours ce qui pouvait remonter le moral à sa mère, ou bien changer d'avis, quand son père n'était pas d'accord sur un point. Bref, Alexandra avait un petit don bien précieux, qui allait s'effilocher avec le temps. Sauf qu'elle n'en prenait pas conscience et vivait le jour le jour, sans se poser de question sur son avenir. Elle était bien sous son vieux Saule, en bonne compagnie.

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