[MAI] Quand on ne s'aime pas. [Daphné]

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Il était à peu près cinq heures de l'après-midi, lorsque Lucy referma son libre d'Astronomie. C'était l'une des matières que la verte et argent appréciait particulièrement et où elle décrochait de bonnes notes. L'Astronomie, qu'elle avait justement eut ce matin et qu'elle avait aussi le lendemain. Lucy avait donc pris un peu de temps, histoire de réviser mais surtout de ce faire plaisir. Car c'est moins "marrant" ou du moins attrayant de travailler une matière qui ne nous intéresse pas et qui nous paraît ennuyeuse. Je ne citerais aucun exemple vous en connaissez tous au moins deux. (Indice : Crapaud et fantôme :)

Une légère couche de poussière s'éleva sous le claquement sourd des pages sur les autres. Lucy rangea son précieux manuel dans son sac de cours qu'elle possédait depuis sa première année et qui avait quelque peu changé après cinq ans bientôt. Disons, qu'il avait eut droit à quelques sorts ratés d'élèves en sortilège et enchantement, puis subi quelques transformations en Métamorphose, sans parler des potions qui dégoulinaient des autres imbéciles de Poufsouffle, laissant de large trou à la place du tissu bleu foncé (devenu plutôt gris) du sac. La verte et argent avait sut le personnaliser en y ajoutant des capsules de canettes qu'elle avait ensorcelées pour pincer toutes personnes s'approchant trop près. C'était assez pratique dans les couloirs (au moins personne ne se colle à vous) et surtout marrant. Enfin bref, tout ça pour dire, qu'elle ne comptait pas s'en débarrasser malgré les parchemins qui pouvaient tomber parfois derrière elle.

Lucy se redressa et après avoir refermé la fermeture éclair de son sac, se dirigea vers le château. Elle avait passé une demi heure dans le parc à bouquiner son livre d'Astronomie pour avoir une longueur d'avance sur la pratique de demain. C'était un endroit agréable, quand il y avait pas un troupeau de troisième année entrain de faire les malins et prendre pour cobaye un copain. Surtout que nous étions mi-printemps, que le temps était doux et que beaucoup plus d'élèves commençaient à sortir des murs confinés du château pour profiter du soleil. Seulement Lucy ne s'était peut-être pas assez couverte, elle portait un jeans foncé avec un haut clair rose poudré à manche courte plus une veste de tailleur noire. Une tenue classe accompagnée de baskets noirs pour pas trop faire "sérieux" mais un peu cool aussi. Oui, Lucy faisait attention à sa tenue vestimentaire même si la plupart du temps elle portait la robe classique noire de sorcière. Sa mère aurait surement hurlé en la voyant vêtue de cette manière, mais qu'importe, la verte et argent commençait à se rebeller contre sa famille. Bref, habillée de cette manière à cette heure de l'après-midi avec ce vent assez fort tout de même qui soufflé, une demi-heure dehors suffiser amplement. Mais en voyant que beaucoup d'élèves comptaient eux aussi rentrer, Lucy ralentit. Elle n'aimait pas suivre la foule ou "faire comme les autres." Têtue elle décida de rester dehors. Elle fit d'abord un petit tour ne sachant pas vraiment où aller. Elle pensa déjà au terrain de quidditch, mais lorsqu'elle se souvient que c'était là qu'elle avait rencontré Régis, elle oublia aussitôt. N'ayant de nouveau aucun but précis et commençant sérieusement à se les peler, Lucy aperçut les serres de botanique et s'y réfugia. Des nuages d'un gris foncé qui cachaient le soleil en faisant disparaître le ciel bleu, ne signalaient rien de bon. A l'abris du vent et du mauvais temps qui arrivait à grand galops, Lucy rentra dans une des serres.

La Serpentard avait un peu de mal dans cette matière. La botanique je veux dire. Disons que sa ne l'intéressait pas autant que la métamorphose ou les potions par exemple. Pour elle, il n'y avait aucun intérêt à apprendre à jardiner. (A par ceux qui voulaient devenir jardinier mais ce n'était pas son cas.) Lucy avait du mal à dire vrai à comprendre certaine chose. D'un côté quand on a, un jardinier, des elfes de maisons qui vous font tout et un cuisinier chez vous, on peut difficilement se rendre compte de la vie, sans être servit par les autres mais que par soit même. Un défaut que Lucy arrivera a combler en grandissant (mais chut c'est un secret).
La verte et argent traversa la salle, qui s'était assombrit, une fois le soleil disparu. Elle vit son reflet dans une des vitres de la serre. Elle avait laissé tombé ses cheveux châtains sur ses épaules mais avaient utilisé un sort efficace pour les faire boucler. Ainsi ses cheveux habituellement lisse (à son plus grand malheur) formaient aujourd'hui de belles boucles qui lui allaient aussi bien que lorsqu'ils étaient au naturel. Après tout dépend des goûts de chacun, bien sûr. Ses yeux noisettes étaient entouré d'un fin très noir et ses paupières recouvertes d'un ton rosé pour aller avec son tee-shirt. Lucy avait HORREUR des filles qui se tartinaient de font teint et autres maquillages de beauté (si on appelle cela de la beauté). Jamais, vous ne verrez la Serpentard avec un large trait noir, du rouge à lèvre flashy, sans oublier du mascara qui font des yeux de biches. Bref, rien de mieux que un peu de maquillage pour faire ressortir les yeux mais sans en rajouter d'avantage. Si vous voyez toutes les filles qui s'en tartinent tous les jours, une fois qu'elles enlèvent leur masque, elles sont totalement différentes ! Mais bon, que voulez-vous, c'est la nouvelle génération.

Droite et sûre d'elle, Lucy avança parmi les différentes plantes à sa droite et à sa gauche. Elle n'en reconnaitrait bien évidemment que la moitié et encore je suis bien généreuse. Petit à petit de grosses gouttes s'écrasèrent sur les vitres en verre, créant un bruit que la verte et argent adorée. Elle qui écoutait déjà toute jeune, la pluie s'écraser sur la fenêtre de sa chambre. Elle, qui regardait dehors et écoutait surtout ces goulettes tombées sur la pelouse du manoir. Elle qui passait ses nuits blanches dans son lit laissant la pluie la bercer doucement. La Serpentard s'assise sur une table. Il n'y avait pas de chaise. Tant pis. On fait avec les moyens du bord comme on dit.
Lucy ferma les yeux. Et Lucy écouta la pluie.

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La journée avait bien commencé, le soleil s'était levé ce matin là avec des allures de guerriers, et Daphné elle aussi s'était dit que la journée serait vraiment parfaite pour s'entraîner au Quidditch. Cela faisait un moment qu'elle n'était pas sortie pour jouer, entre les cours et les examens qui étaient de plus en plus prenant et puis les événements des derniers jours, la jeune femme était surtout restée enfermée dans sa salle commune, voir carrément dans sa chambre. Elle n'était presque pas sortit. Mais aujourd'hui, elle avait l'impression que les choses étaient différentes. Elle avait enfin relevé la tête, elle avait enfin daigné regarder par la fenêtre. Et il faisait beau. Alors elle s'était dit qu'elle allait peut être sortir, et peut être que cela lui ferait du bien? peut être qu'aller se défouler en plein air serait parfait?

Elle ne sut pas comment, mais elle réussit à se convaincre mais elle finit par enfiler sa tenue et attrapa son balai. Elle descendit les escaliers quatre à quatre sans même jeter un regard à qui que ce soit.
Elle n'avait parlé à personne depuis maintenant une semaine, ou peut être plus? quoi qu'il en soit, elle n'avait toujours pas envie de parler. Si elle était sortit, c'était pour une raison bien précise.
La jeune femme se dirigea pratiquement en courant au stade, elle ne voulait pas s'arrêter dans un couloir, elle ne voulait pas traîner, elle ne voulait pas se trouver une excuse pour retourner se cacher dans sa chambre. Elle voulait arriver le plus vite possible comme s'il s'agissait d'un poids sur ses épaules.

Mais comme si rien n'avait plus d'importance autour, comme si rien d'autre n'existait que le chemin qui la menait au stade, elle finit par y arriver, plus vite qu'elle ne l'aurait pensé. Et d'ailleurs, la jeune femme fut étonnée. Il était vide, un vent léger vint soulever ses cheveux quand elle grimpa sur son balai et donna un grand coup de pied au sol afin de s'envoler. Elle avait les larmes aux yeux. Non, il ne fallait pas qu'elle pense à autre chose, il ne fallait pas qu'elle continue à être triste, il fallait qu'elle se reprenne!
Oui, elle s'était assez apitoyé sur son sort pour cette semaine. Vidant son esprit, elle fit plusieurs tour en accélérant le plus possible. Le vent lui fouettait le visage, mais elle s'en moquait, elle allait plus vite, toujours plus vite.
Mais bientôt, autre chose se mêla au vent, la pluie elle aussi vint lui fouetter le visage, et bien plus fort que le vent celle ci. Mais peut importait, elle n'avait pas l'intention de se laisser abattre. Non personne ni rien ne la découragerait...
Pourtant il faisait si beau ce matin là! comment le temps avait il pu se dégrader de la sorte sans qu'elle ne l'ai remarqué?

La pluie tombait de plus en plus fort, et Daphné de plus en plus énervée volait de plus en plus vite.C'était injuste! elle avait prit sur elle, elle avait fait l'effort de sortir et voilà comment elle était récompensée! Mais après un moment, il fallait bien qu'elle s'avoue vaincue, la pluie et le vent lui faisait mal à présent, et elle était trempée par ailleurs et son balai avait du mal à tenir la route. Des larmes de rages dans les yeux, elle du se poser en urgence avant qu'une rafale de vent ne l'écrase sur le sol. Elle leva les yeux au ciel, on aurait dit qu'une tornade allait s'abattre sur Poudlard.
La jeune femme ne se posa pas plus de questions, elle récupéra son balai, et se mit à courir de nouveau. Elle ne savait pas combien de temps elle avait volé, mais elle était épuisée. A ce moment, elle avait perdu toute notion du temps. Alors qu'elle était à la moitié du chemin, la plus augmenta encore de puissance, et le vent s'y mit de plus belle. Et elle, elle n'en pouvait plus... Elle ne savait pas pourquoi elle était si épuisée mais elle se sentit dans l'impossibilité d'arriver en vit au château. Alors apercevant la serre quelques pas plus loin, elle s'y dirigea, ouvrit la porte sans grand soin, s'engouffra dans la bâtiment, referma la porte et se laissa retomber par terre contre le mur. Elle ferma un moment les yeux, et se retint de ne pas éclater en sanglot. Décidément, rien n'allait pour elle en ce moment.
Mais heureusement qu'elle ne s'était pas laissé allée, car quand elle rouvrit les yeux, elle aperçut quelqu'un un peu plus loin.
Cette fille... elle la connaissait. Non elle ne la connaissait pas très bien certes, mais elle l'avait déjà aperçut, elle était une Serpentard, elle n'était pas le genre de fille que fréquentait Daphné. Dans tous les endroits qu'il y avait à Poudlard, il fallait qu'elle tombe sur celui qui était déjà occupé un jour de pluie comme celui là. La jeune femme fit la grimace et tourna son visage vers la pluie, faisant comme si elle ne l'avait pas vu.

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Lucy ouvrit les yeux au son de la porte qui s'ouvrit. Elle qui pensait être seule, à chaque fois quelqu'un arrivait. Comme quoi, Poudlard n'était pas si grand que ça. Cependant à cause des plantes, Lucy ne put pas tout de suite voir qui c'était. Mais curieuse tout de même de savoir qui l'avait rejointe dans la serre, la Serpentard descendit de sa table et longea les rangées de plantes. Certaines était d'un bleu vert, peu commun pour la couleur d'une plante. Elles étaient grandes, en forme de cactus mais sans les épines et semblaient respirer. D'autres étaient plus petites et pour Lucy qui n'est pas très douée en Botanique elle s'imagina que c'était des plantes carnivores comme celles qu'ils avaient étudiées il y a un ou deux mois. La pluie empêchait toujours le silence de régner et on entendait à présent les pas de Lucy, qui marchait d'un pas lent, accompagnés de deux respirations. Celle de la verte et argent donc, et celle du nouveau visiteur. Lorsque les plantes étrangement bleus disparurent du champs de vision de Lucy, elle aperçut enfin l'inconnu.

Lucy la reconnut aussitôt. Elle l'aurait reconnu parmi cent personnes, même. C'était un visage familier mais qu'elle n'appréciait guère. Leur maison n'aidaient pas Lucy à essayer d'apprécier Daphné. Les Gryffondors et les Serpentard connus pour être rivaux dans tous les domaines. Que ce soit en Quidditch, pour la Coupe des Quatre Maisons et en cours. Daphné était une fille qui allait de l'avant alors que la verte et argent avait tendance à regarder plus le passé que le présent ou le futur. Lucy ne dit pas toujours tout ce qu'elle pense, elle sait mentir et sait quand il faut l'utiliser. Or Daphné est connue pour sa franchise. Mais pourtant elles avaient bien quelques points communs. Quand elles voulaient quelque chose, elles faisaient tout pour l'avoir ! Elles appréciaient, aussi, toutes les deux Damien Swart. Pour Lucy se n'était qu'une amitié bien sûr, mais Daphné sortait depuis quelque temps avec le Poufsouffle. Lucy appréciait peu voir pas du tout, toutes les copines de ses amis. Ne me demandait pas pourquoi, c'est elle qui est ainsi. Dès la nouvelle que la Gryffondor sortait avec Damien, Lucy avait haït Daphné. Idiot n'est-ce-pas ? Mais ne lui dites pas, elle risque de ne pas trop apprécier. Pendant toute une période, Lucy parla peu à Damien, lui reprochant clairement sa relation. Quand à Daphné, plus elle était loin d'elle, mieux Lucy se portait. Cependant un article dans la Gazette du sorcier avait chamboulé d'après les rumeurs la vie tranquille du couple. Jessicayumi Belmontet, que Lucy connaissait après une rencontre assez mouvementée dans la bibliothèque, avait écrit que la relation Daphné/Damien était mal vu par la famille Collins de sang-pur alors que Damien Swart était un né-moldu. Tout ceci elle l'avait appris par une première année de sa maison qui lui avait résumé l'article et la réaction de Damien fasse au journal dans la Grande Salle. Lucy avait eut donc droit de se "réjouir" de cette nouvelle toute la journée. Mais rien disait que le couple se soit séparé ou non, la verte et argent n'avait pas eut d'autres renseignements. Heureusement d'ailleurs que la jeune première année ne lui ait pas tout raconté sur cette fameuse gazette du sorcier que Lucy n'avait pas lu.
FLASH BACK ON_.

« Raconte moi ce que tu as de si urgent à me dire ! Je ne suis pas de très bonne humeur, tu as intérêt à ce qu'à ce soit intéressant et joyeux. Oui joyeux ! Silence. Mais qu'est-ce que tu as ? Parle ! »
La jeune Serpentard avait légèrement pâlît lorsque Lucy lui parla de lui annoncer une "bonne nouvelle". Mais Lucy ignorait ce qu'elle voulait vraiment lui annoncer. La première année, du nom de Lisa, hésita un instant puis pour trouver autre chose à dire, raconta à Lucy « L'AFFAIRE COLLINS ».

FLASH BACK OFF_.

Lucy observa Daphné. Elle l'avait rarement vu depuis une semaine. En faite, en y repensant elle ne l'avait pas croisée une seule fois. Mais ce n'est pas une semaine que Daphné avait changé. Ses cheveux bruns étaient toujours raides mais plus long que ceux de Lucy. Ses yeux bleus dont Lucy auraient rêver d'avoir mais qu'elle n'oserait, non ô jamais avouer. Malgré le fait que la Gryffondor ait un an de plus que Lucy, celle-ci était plus grande de quelques centimètres. Il faut dire que Daphné n'était pas très grande. Lucy l'observa droit dans les yeux comme à son habitude. Jamais elle s'abaisserait devant la rouge et or. Ce serait une trahison pour la Serpentard. Certes elles ne se connaissaient pas vraiment, mais pour Lucy c'était comme si. Daphné était trempée et avait à ses côtés son balais. Lucy en conclut qu'elle venait du terrain de Quidditch avant d'être interrompue par la pluie. La verte et argent regarda là où semblait s'être perdue le regard de Daphné. Une semaine enfermée, un balais qui pour Lucy voulait dire un moyen de se changer les idées et l'esprit ailleurs. Pour la la verte et argent ces signes voulaient bien dire que la Gryffondor n'allait pas bien. Trop habituée à avoir des périodes de ce genre, Lucy ne put que se comparer à celle qu'elle refusait d'apprécier ou du moins de connaître au moins avant de juger. Lucy fronça les sourcils n'aimant pas cette d'idée de comparaison, contourna la dernière table qui la séparé de Daphné puis s'appuya contre un mur à trois mètres de Daphné. Hésitant entre engager la conversation et garder le silence, elle se rongea l'ongle du majeur puis parla sans la regarder mais en fixant son ongle à présent court :
« Alors que comptes tu faire ? »

Lucy ne réfléchit pas trois ans, elle attaqua en première par une question franche mais peu précise pour la rouge et or. Elle ne tournerait pas autour du pot. Elle re-leva les yeux vers Daphné Collins.

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Décidémment, elle n'avait vraiment pas de chance! elle qui n'avait qu'une envie c'était de se retrouver seule, et de pouvoir remettre ses idées en place, elle se retrouvait enfermé avec quelqu'un qui plus est ne l'appréciait guère cela se voyait, et qu'il fallait avouer, elle n'appréciait pas vraiment non plus. Rien que de la voir, une petite pointe de colère monta en elle, elle ne savait pas pourquoi à ce moment elle associé cette Serpentard au jeune homme qui quelques semaines auparavant lui avait fait tant de mal, mais c'était pourtant indéniable.
Elle baissa de nouveau les yeux, elle fit comme si elle ne la voyait pas, elle ne voulait pas la voir d'ailleurs, elle ne voulait pas qu'elle soit là. Pourquoi ne pouvait on pas disparaître aussi facilement qu'on le voulait dans cette école? C'était vraiment terrible!

Quoi qu'il en soit, au delà de cette mauvaise rencontre, au dernier moment, Daphné commençait à avoir froid, et si elle restait dans cette tenue, elle allait tomber malade, et ce n'était vraiment, mais alors vraiment pas le moment!
La jeune femme sortie sa baguette, et même si l'endroit était peu approprié pour faire cela, elle la pointa par terre et tout doucement du bout des lèvres prononça une incantation qui fit apparaître un feu magique. Déjà la chaleur de la petite flamme lui fit du bien. Même si le coeur était encore gros.
Elle retira sa robe de Quidditch, puis ses chaussures et ses chaussettes. Le reste devrait sécher tout en restant sur son corps. Elle n'allait quand même pas se dénuder devant cette fille qui même si elle ne le voyait pas avait l'air de l'observer. Cet insistance mettait Daphné mal à l'aise.

Elle avait pris une décision, elle allait l'ignorer jusqu'à ce que la pluie se calme, qu'elle puisse prendre ses affaires et rentrer au château. Il suffirait qu'elle se calme juste quelques minutes pour pouvoir partir. Daphné croisa les doigts qu'elle venait de tendre devant le feu qui lui donnait à présent envie de dormir, mais quelque chose la tira de ses pensées. Non elle rêvait ou elle venait de lui poser une question des plus ambigües?... Qui plus est, en relevant la tête elle remarqua que la verte et argent s'était dangereusement rapproché d'elle. A quoi jouait elle?
Évidemment, Daphné fit tout de suite le rapprochement avec sa question, mais elle n'allait certainement pas lui donner la satisfaction d'avoir une réponse claire. Et puis en quelle honneur se confirait elle à cette fille là?
Et surtout, en quoi cela la concernait elle? A l'intérieur, toute la colère des jours passés remonta à la surface, mais c'est avec un ton posé qu'elle répondit.

"Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles... "

Oui voilà, rester évasif cela allait très bien. Elle serra les points, et fixa les flammes qui dansaient sous ses doigts. Elle les voyait déjà se répandre dans toute la pièce et consumer jusqu'à la moindre petite parcelle de terre. Le feu était tout puissant, rien ne pouvait l'arrêter. Daphné aurait aussi aimer tout contrôler, savoir se contrôler elle même et ne jamais avoir de désillusions. Mais les choses n'étaient pas comme cela, et à leur âge, ils en connaissaient des désillusions.
Elle était prise dans un tourbillon de sentiments contradictoire qui se mélangeaient dans sa tête, elle ne savait plus quoi faire, elle ne savait pas quoi faire. Elle voulait juste que sa vie redevienne ce qu'elle était.
La solution était elle de changer de famille. Elle releva les yeux sur Lucy.
Mais que faisait elle là? pourquoi Daphné ne pouvait pas être seule à se perdre dans ses pensées? même cela elle ne pouvait pas!

"Et toi qu'est ce que tu fais là? tu aimes rester dans la serre quand il pleut? "

C'était un peu provocateur, un peu méchant, le ton en tout cas n'était pas amical, mais cela n'était que l'égal de sa mauvaise humeur ambiante depuis quelques temps et de surcroit à la situation complètement déstabilisante...
Non ce n'était pas le moment de s'emporter, ce n'était pas le moment de se créer des ennuies ou de se sentir encore plus mal. Elle avait envie de crier, de tout casser, mais elle devait présenter un visage de marbre. Le plus dur c'est cela. Faire bonne figure quand tout va mal...
Si seulement il était là.

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Elle se trouvait là ; devant elle. Fragile et solitaire. Inconsolable. Lucy la détestait royalement, mais le fait de la trouver ici, à essayer de trouver un peu de chaleur lui donnait l'impression que c'était elle, il y a un an. Un étrange malaise s'installa en la jeune vert et argent. N'avait-elle aussi pas pleurer un garçon ? Lucy essaya de se ressaisir. La situation était complètement différente, Daphné ne s'était jamais faite trompée. Mais Lucy n'avais pas fait face à sa famille à cause d'une relation amoureuse qu'elle avait eut. Et heureusement d'ailleurs, il ne manquerait plus que ça !

Légèrement déstabilisée, Lucy garda tout de même un visage calme essayant de dissimuler ses émotions. Mais elle n'était apparemment pas la seule lorsque Daphné lui répondit évasivement : « Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles... »
Lucy ne répondit pas mais eut presque honte. Elle aurait du la réconforter non ? Si quelqu'un devait la consoler parce qu'elle avait aussi connu un chagrin d'amour, n'était-ce pas Lucy ? Tout vacilla autour de la verte et argent qui s'accrocha à la table la plus proche. Elle essaya de garder le ton le plus naturelle possible. Puis elle ferma les yeux après s'être assuré que Daphné Colins ne la regardait pas, elle aussi dans ses pensés. Lucy ne devait pas repenser à ses vieux souvenirs. Elle avait fait une dépression de quatre mois à cause d'un ancien amour. Régis était apparu, il l'avait aidé et elle était repartit grâce à lui et seulement grâce à lui. Elle rouvrit les yeux lorsque Daphné fit de même avec sa bouche.

« Et toi qu'est-ce que tu fais là ? Tu aimes rester dans la serre quand il pleut ? » lâcha t-elle d'un ton déplaisant. Lucy ne fut pas surprise et réussit à esquisser un sourire. Et c'est à ce moment là que Lucy comprit qu'elle ne pourrait jamais réconforter Daphné Collins. Elle ne l'aimait pas. Et elle s'était réjouit de leur dispute. Et de toute façon , elle n'avait pas le courage de parler de Davis. C'était de trop vieux souvenirs mais encore douloureux qu'elle s'efforçait d'enterrer. Elle ne voulait pas les raconter à tout le monde! Daphné s'en fichait sûrement en plus. Elle la regarda dans es yeux n'ayant pas peur de l'affronter du regard. A cette époque, Lucy aussi se réfugiait dans des coins du château où elle ne risquait pas d'être dérangée. Daphné avait sans doute la même envie. Etre seule avec ses pensées, déprimer tranquillement dans son coin. Lucy se souvenait d'être embêter par quelques curieux de troisième année, qu'elle avait finit par envoyer balader. Mais qu'aurait-elle fait si elle serait tomber sur une ennemie ? Ou du moins une personne qu'elle ne pouvait que haïr ?
Lucy resta troublée un bon bout de temps elle fixant toujours la rouge et or. Elle ne s'était jamais mis à la place de quelqu'un auparavant. C'était un sentiment étrange, comme si c'était elle la peste. Mais après tout, elle le savait déjà non ? Il fallait juste changer... Mais pas en une journée.

« Je m'étais réfugiée ici, pour trouver un peu de la solitude. Pour être seule avec mes pensées. Pour pouvoir me lamenter sur mon sort et pleurer peut-être. S'il me restait quelques larmes encore. Mais j'en doute. J'étais venue ici pour réfléchir, pour m'enfoncer un peu plus dans la souffrance. J'aurais pu aller au château, voir quelques amis, parler avec celui ou celle dont je suis le proche. J'aurais été soulagé, j'aurais pleuré un dernier coup, mais au moins je serais repartit du bon pied. »

Elle avait dit cela sans colère, sans haine, sans rancoeur, sans méchanceté, sans compassion, sans tendresse, sans gentillesse, sans ironie, sans haussement de ton. Bien sûr elle n'avait pas dit la vérité. Elle n'était venue ici, pour ça. Elle évitait seulement la pluie. Elle s'était juste mis à la place de Daphné. Et si elle était vraiment la rouge et or, elle aurait dit ça. Elle ne l'avait pas réconforté, elle ne l'avait pas aider. Elle avait juste donner son avis. Appelez ça un conseil, pour Lucy c'était seulement une manière de faire réfléchir Collins. Elle avait un choix, Lucy lui seulement montrer les deux chemins qui s'ouvraient à elle.
Sur ce, la verte et argent, quitta la pièce. Elle ne voulait plus reparler à la Gryffondor. C'était la seule fois où elle l'aurait comprise. Où elle se serait comparer à elle. Où elle aurait fait ce qu'elle pensait juste. Mais en sortant de cette serre, elle savait que Daphné Collins restait toujours une "ennemie" et qu'elle l'aimait peut-être encore mois qu'avant.

[Topic finit pour moi si Daphné n'intervient pas pour la rappeler ou lui dire un truc, mais ça m'étonnerait.]

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