{CLOS}[Juin] Petite Ballade Matinale {Libre}

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Un soupir de frustration et le jeune homme reprit son chemin, regardant à droite et à gauche, un peu comme s’il cherchait quelqu’un ou quelque chose. En vérité, cela n’avait rien à voir et ce geste était une simple déformation professionnelle, machinale et immuable. Lorsque l’on était un Oubliator, même depuis si peu de temps, doublé d’un agent du Seigneur des Ténèbres, il y avait quelques mauvaises ou bonnes habitudes, selon comment on le voyait, qui se greffaient au comportement. Oh évidemment, celle-ci était somme toute assez
banale, là où d’autres étaient nettement plus facile à deviner et assez compliquées à cacher.
Ainsi, Le regard qu’il jeta des deux côtés de la rue, apprirent au Mangemort que cette dernière était pratiquement déserte, simplement encombrée par quelques commerçants qui tentaient tant bien que mal de donner un peu de vie à leurs stands.
Il fallait dire aussi, que le Chemin de Traverse n’était que l’ombre de lui-même, lorsque le soleil n’était pas encore ancré dans le ciel. Evidemment à 8h du matin, qui plus est un vendredi, peu de gens avaient dans l’idée de passer y faire quelques amplettes ou d’y flâner. Thomas lui, n’était pas n’importe qui, et visiblement cette retenue ne se posait même pas. En somme, il avait besoin de quelque chose, alors que ce soit 8h, 15h ou 18h, il ne voyait pas vraiment la différence. De plus, ce matin là, son travail était relativement calme, ce qui pouvait sembler bizarre vu la situation actuelle d’ailleurs, et il s’était donc permis de prendre sa première heure pour se rendre à Gringotts, afin d’y retirer quelques centaines de gallions. Pourquoi avait-il besoin de cet argent ? Oh, non, ne pensez pas qu’il fomentait un mauvais coup, il voulait simplement profiter un peu de la quiétude du Chemin de Traverse pour y faire quelques achats, avant de se rendre, sous le couvert de l’anonymat dans l’allée des embrumes, là aussi pour y essayer quelques babioles… Certainement ferait-il même un tour dans cette boutique de balais qu’il avait vu. Non pas pour son plaisir personnel tant il détestait le Quidditch, mais plutôt en prévision d’un éventuel présent. Il ne fallait pas se leurrer, l’Oubliator ne faisait pas cela par pure bonté, non, il avait de la suite dans ses idées.

M’enfin bon, là ‘était pas le sujet, et il chassa ses pensées d’un soupir, avant de relever les yeux pour les poser sur l’imposante façade de l’établissement bancaire. Comme toujours lorsqu’il s’y rendait, il ne put retenir un sifflement de fascination, lui le mordu d’histoire et d’art, ne pouvait qu’apprécier le travail d’orfèvre réalisé sur celle-ci. Une fois sa période de contemplation assouvie, le garçon pénétra dans l’établissement, simplement en saluant la personne à l’entrée.
Là, il embrasa de nouveau la scène du regard afin de trouver son bonheur : un comptoir libre. Malheureusement, contrairement à la rue, la banque était assez bondée, et apparemment il n’avait pas été le seul à avoir cette idée. Quel dommage…
Soupirant d’exaspération donc, il prit place dans la file. Les secondes s’égrenèrent, il tenta de garder son calme, même s’il n’avait fichtrement pas envie de passer la matinée qu’il avait prise à attendre le bon vouloir de ces petits êtres. Car non, le jeune homme n’aimait pas les Gobelins, il les détestait même. Là où d’autre de son ordre vouait une haine sans borne aux sangs de bourbe, le jeune homme lui était nettement moins extrémiste. Ces semblables ne lui inspiraient aucune haine, pour tout dire il s’en foutait complément. Le problème avec le Mangemort résidait plutôt dans les autres races, les êtres inferieurs comme il les appelés : Elfes de maison, Gobelin et toutes ces erreurs de la nature…
Cependant, une fois de plus, il fut troublé dans ses pensées par une voix, suivis d’une main posée sur son épaule….
Un air contrarié sur le visage & Thomas se retourna….

-Oui ?!

Demanda-il sèchement, sans vraiment faire attention au trouble fête…

{RP libre ! Par contre, si ça
vous tente, envoyer moi un MP pour qu’on en discute =)}

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Ce fut l'ennui qui poussa le Mangemort à se lever. Il était si tôt, mais pourtant il était bien éveillé, en forme. Et il n'y avait rien à faire, il était incapable de retrouver le sommeil. Il fallait dire qu'un rêva agité lui avait collé des sueurs froides et l'avait poussé à un réveil particulièrement brutal. Un réveil si brutal d'ailleurs, qu'il s'était assommé contre l'une des épaisses poutres de bois du plafond incliné de la chambre d'auberge qu'il occupait depuis deux nuits. Il avait alors poussé un juron sonore, plaquant vivement ses deux mains sur son front, ne faisant qu'accentuer la douloureuse pulsation. Puis, avec l'impression que son front s'était fendu en deux sous l'impact, il s'était rallongé, les yeux piquants et les mâchoires crispées si fort que ses dents grincèrent. Après quelques inspirations lentes, la douleur s'était apaisée.
Mais bien entendu, après un tel réveil, pas moyen ensuite de se rendormir pour notre malheureux Rabastan.

-'Chier...

Sur ce deuxième mot de la journée, mot ô combien touchant, il quitta le lit, sentant le plancher glacial tenter de planter de petites échardes sous les plantes de ses pieds. La chambre était encore plongée dans une semi-obscurité, le jour n'étant toujours pas levé. Mais il ne tarderait pas, le ciel commençait à prendre une teinte bleutée. Alors n'ayant d'autre choix, il alla jusqu'à l'évier se passer un bonne giclée d'eau glacée sur le visage pour achever de sortir de son mauvais rêve. Lorsque ses doigts passèrent sur son front, il sentit une grosse bosse qui le fit marmonner son troisième mot de la journée, une fois de plus un juron. Une fois cette toilette sommaire faite, il quitta son pyjama pour passer une tenue propre, puis sa montrer, qu'enfin il consulta. Presque sept heures, et son estomac émit une plainte sonore comme pour insister sur le fait qu'il était encore vide. Mais le problème était qu'à cette heure-ci, personne n'était réveillé dans l'auberge. Et de toute façon, vu l'allure et l'odeur de la masse gluante qu'ils osaient servir et appeler nourriture ici, Rabastan aurait préféré manger des insectes encore vivants plutôt que de rester déjeuner. Il trouverait bien un café quelconque servant le petit-déjeuner sur le chemin.
Sur le chemin d'où, il l'ignorait.

Une fois ses chaussures passées et son sac de toiles placé sur son épaule, il quitta l'auberge et traversa d'un bon pas les rues, comme s'il avait voulu mettre le plus de distance entre lui et le bâtiment.
A cette heure-ci, Londres était déserte, calme et silencieuse. Après un bon petit-déjeuner qui ne lui coûta rien puisqu'après l'avoir pris il alla transplaner dans les toilettes, Rabastan prit la direction du Chaudron Baveur, espérant en même temps qu'on ne le reconnaîtrait pas. Certes il n'y aurait que très peu de monde à cette heure-ci, et aussi, il s'était si peu manifesté depuis sa fuite d'Azkaban qu'on devait le croire mort, mais on était jamais assez prudents. Il faisait doux bien qu'il soit tout juste huit heures, aussi passer une cape avec une capuche aurait plus attiré l'attention que de se promener en brandissant la Marque des Ténèbres à out va. Aussi se contenta-t-il de refermer les boutons de sa veste, comme s'il avait craint que sa chemise le dénonce.
Enfin, le Mangemort repéra le vieux pub à l'enseigne noircie, et y entra, adressant un très vague signe de tête au barman qui semblait beaucoup trop ensommeillé pour le remarquer.
Les pas de Rabastan le menaient vers la banque, où il allait retirer quelques Gallions. Idée un peu risquée pour un Mangemort recherché ? Certes mais les Gobelins n'iraient pas le dénoncer, surtout si avant de partir il n'oubliait pas d'effacer la mémoire de celui qui le mènerait à son coffre, ou de le mettre sous Impérium. Enfin il trouverait bien, et il était temps de remplir de nouveau ses poches un peu allégées ces temps-ci.

Après une dizaine de minutes de marche, il entra enfin dans Gringotts qui, contrairement à la rue, était particulièrement plein de monde. Une queue déjà respectable s'étendait jusqu'aux divers guichets. Rabastan émit un grognement intérieur. Il n'y avait pas tant de monde que cela, en comparaison aux heures de pointe, mais pour le Mangemort c'était déjà trop. Alors que cette pensée traversait son esprit, ses yeux, qui détaillaient les personnes devant lui, s'arrêtèrent sur une en particulier : le tout dernier homme de la file face à lui. Il le connaissait.
Alors, il avança jusqu'à lui et lorsqu'il fut assez près, dit avant de mettre une main sur son épaule :

-Tien, Thomas.
-Oui ?!

Le jeune homme s'était retourné d'un coup, visiblement mécontent que l'on vienne l'interpeler. Rabastan, la mine impassible, se contenta de poursuivre, tendant ensuite une main à serrer :

-Comment vas-tu ?

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Lentement, l’Oubliator passa une main légèrement agacée sur le dos de son cou, comme pour masser un peu ce dernier, bien trop tendu à son gout. Il n’aimait pas cette attente, qui plus est un vendredi matin, où il n’était censé y avoir personne.
Mais bon, il avait beau soupirer, s’il voulait réaliser ses objectifs de la journée, il allait bien devoir patienter et prendre le temps d’attendre. C’était tellement dommage. Le jeune homme détestait rester autant inactif. Il lui fallait de l’action, quelque chose à faire, n’importe quoi même.
Le problème c’est que mis à part observer les personnes et admirer les voutes de la salle, il n’avait rien de bien prenant à faire. Moui, soit. Il allait donc faire cela, en attendant de trouver mieux, et surtout en attendant son tour. Il avait de toute façon à prendre son mal en patience, et selon toute vraisemblance cela ne durerait pas éternellement, il n’y avait que trois personnes devant lui.
Même si les gobelins n’étaient pas réputés pour leur amabilité ni pour leur attrait, on ne pouvait leur retirer qu’ils étaient plutôt efficace dans leur travail, même s’ils débectaient Thomas au plus au point…
Rapidement donc, le jeune adulte se plongea dans ses pensées et laissa s’égrenaient les minutes.
Une deux trois quatre… Celles-ci semblèrent interminables, et pourtant, il fut agacé d’être arraché à sa quiétude par une main posée sur son épaule.
Rah qui pouvait bien encore le déranger, même dans cette matinée ? Il espérait simplement que ce ne serrait pas l’un de ses comparses de bureau, où l’un des boulets avec lesquelles il fut à Poudlard…
Se retournant donc, il remarqua l’intrus, et son expression se changea du tout au tout.
Là ou quelques secondes auparavant se trouvaient un air concis, hautain et plutôt agacé, désormais on pouvait y deviner de la sympathie, de la tranquillité et … un brin d’inquiétude.

-Oh Rabastan ! Quelle bonne surprise ! Je vais bien & vous-même ?

Ne pensez pas pour autant que Thomas avait peur de son compère Mangemort, pas du tout. La seule chose qu’il craignait en cet instant présent était de se faire découvrir par quelqu’un, en compagnie d’un Agent du Seigneur Noir, qui n’avait d’ailleurs pas été vraiment intelligent de se montrer à découvert. M’enfin bon, il veillerait au grain, pour que personne n’éventa sa couverture.
Car Thomas tenait vraiment à sa double casquette d’Oubliator et de Mangemort, et en aucun cas il ne fallait que sa seconde fonction ne soit dévoiler, cela signifierait sa perte, et certainement qu’il avait encore beaucoup à accomplir avant de se retirer.
En attendant, désormais, l’attente serait moins ennuyante, et il pourrait partager un peu de son temps avec l’un de ses ainés, l’un de ceux qu’il appréciait le plus qui plus es…
En effet, ce dernier avait été l’un des premiers à le prendre sous son aile lors de son arrivé au sein du clan très confidentiel des dévots au Lord Noir.
Or, Thomas avait une mémoire impressionnante, et une reconnaissance sans borne pour celui qui avait fait office en quelque sorte de premier maitre à penser, qui lui avait inculqué les ficelles du métier. Evidemment, ils ne partageaient pas forcément les mêmes idées, l’Oubliator étant plus modéré, mais ils se comprenaient tout de même très bien.
Se rapprochant donc de son ainé, il lui murmura sur le ton de la confidence :

-Vous êtes vraiment sur que c’est une bonne idée de vous montrer à découvert… n’oubliez pas qu’au Ministère, nous vous cherchons toujours…

Pourquoi s’était il inclut dans le « nous » du Ministère ? Par ce que jusqu'à preuve du contraire, il faisait partie de cette « famille » et aimait beaucoup son boulot. Contrairement à de nombreux Mangemort, il n’avait rien contre l’Etablissement du Pouvoir, et profitait même de ce dernier pour arriver à ses fins. Tant que personne au Ministère n’interférait dans ses plans, il ne se mêlait pas de choses qui ne le regardaient pas, et se contentait donc de faire son travail avec brio….

-La prime sur votre tête a d’ailleurs augmentée. Cela m’a fait largement sourire …

Petit rire discret, et le jeune homme détourna finalement les yeux de son ainé, embrassant de nouveau la salle du regard. Devant lui, il y avait toujours autant de queue, et il se rendit compte qu’en fin de compte, ce matin là, ces saletés de Gobelins étaient plutôt lents. C’était bien sa veine tiens, lui qui comptait tout de même faire un tour au boulot pour pouvoir régler quelques détails.
Il soupira donc fortement et ostensiblement avant de se retourner vers le sieur Lestrange, une fois de plus :

-Il mériterait le fouet ces petits êtres pour les rendre plus efficaces…

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-Je me porte comme un charme, répondit Rabastan.

Le Mangemort remarqua l'air légèrement soucieux de son ami, mais n'en fit pas cas tout de suite. Il n'y avait pas de tensions entre eux, alors cela pouvait être du a son travail, ou quelque chose d'autre. Comme par exemple le fait d'être remarqué en la compagnie d'un Mangemort recherché – ou présumé mort, il ne savait pas trop quel était son statut aux yeux du Ministère. Mais pour l'instant, personne ne lui avait accordé la moindre attention, le moindre petit coup d'œil, donc s'il continuait de se montrer discret, peut-être qu'il aurait de la chance aujourd'hui et qu'il ne terminerait pas dans une cellule humide.
Mais alors que cette pensée l'avait traversé, et qu'il avait presque réussi à s'en débarrasser – et à se dé-stresser – Thomas exprima sur un ton si bas que seul lui put l'entendre, la crainte que visiblement, tous deux partageaient :

« Vous êtes vraiment sur que c’est une bonne idée de vous montrer à découvert… n’oubliez pas qu’au Ministère, nous vous cherchons toujours... La prime sur votre tête a d’ailleurs augmentée. Cela m’a fait largement sourire... »

Rabastan resta muet. Il sentit ses sucs gastriques s'agiter quelque peu. Mais pourtant, bien que Thomas aie raison, que sortir a visage découvert et se rendre à Gringotts soit de la folie, Rabastan était bien obligé de le faire pour récupérer un peu d'argent. Et dire que ce sur quoi il comptait, c'était le silence de ces maudits Gobelins. Autant ne compter sur rien, ou sur la chance, a ce moment là. Et un Mangemort qui avait passé près de 15 ans à Azkaban ne croyait pas en la chance. Ce qui le fit angoisser un peu plus fut qu'en plus, la prime avait augmenté. Cela signifiait soit que quelqu'un l'avait vu, soit, plus simplement, qu'il n'était pas encore signalé comme mort. Les deux cas étaient fort ennuyeux. Rabastan tourna les yeux vers la porte de sortie, puis vers Thomas. Rester, fuir ? L'hésitation finirait-elle par le tuer ? Et cet argent dont il avait désespérément besoin. Il ne supporterait pas de se retrouver entièrement sans le sou, comme un vulgaire clochard.
Donc, après avoir ri à son tour :

-Non, d'ailleurs, ça doit être la pire idée que j'aie jamais eue. Mais lorsqu'on a pas d'autre choix, il faut prendre des risques.

Un peu gêné d'avoir du avouer qu'il avait besoin d'argent, Rabastan fut soulagé de voir le sujet de la conversation virer du côté des Gobelins. Il y avait une chose sur laquelle ils étaient tous les deux d'accord : devoir confier son argent à une créature considérée comme ET inférieure relevait pour eux de l'outrage. Surtout quand lesdites créatures se montraient hautaines et méprisantes. Plus d'une fois, Rabastan s'était retenu de jeter des Kedavras, par le passé.
Surtout, aussi, que ces maudits prenaient un temps particulièrement long pour œuvrer, aujourd'hui. Rabastan hocha la tête d'un air entendu en guise de réponse à la déclaration contrariée de Thomas, avant de marmonner :

-Peut-être qu'un jour, ils sauront où est leur place en ce monde. Et là, des êtres dignes toucheront nos Gallions.

Une fois les pensées extrémistes du jour énoncées dans des murmures à peine audibles, les deux hommes restèrent silencieux. Encore une fois, Lestrange se demanda s'il allait rentrer à l'auberge ce soir, où découvrir une tout autre chambre, beaucoup plus sordide. Avec un bref soupir las, il chassa la pensée intruse. Pour se distraire, il promena un regard à la ronde, vers les autres personnes faisant patiemment, ou autant que possible, la queue. Il aurait aimé poser plus de questions à son jeune acolyte, mais discuter des derniers plans du Seigneur des Ténèbres en la compagnie d'un éminent membre du Ministère aurai été encore moins intelligent qu'être ici à visage découvert. Du coup, comme cela faisait longtemps qu'il n'avait pas rencontré un autre Mangemort, Rabastan se contenta de poser une question anodine, où Thomas seul pourrait détecter quoi que ce soit au sujet de leurs activités commues :

-Et sinon, du nouveau ?

[Vraiment désolé si je fais un peu traîner les choses... je me rattraperais au prochain post !]

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Evidemment, le jeune Oubliator était très heureux de retrouver son ainé, et aurait aimé partager plus de temps avec celui-ci, mais la situation n’était pas vraiment favorable à de telles considérations. Car mêle s’il était tôt et que peu de personnes n’emplissaient le Hall d’ordinaire bondé, il n’était pas très avisé de la part de Rabastan de se montrer sans un quelconque artifice aux yeux de tous, tout comme il n’était pas très intelligent de la part de Thomas de rester en sa compagnie. Tout le monde voyait en lui un simple Agent du Ministère, promis à une brillante carrière et il tenait à cela. Il pouvait en effet œuvrer tranquillement pour d’autre dessein tout en assouvissant ses désirs de travails et de pouvoir. En effet, ce travail au Ministère, il l’avait choisi bien avant de décider de rejoindre le Seigneur des Ténèbres, et l’un dans l’autre étaient important pour lui. Même s’il ne vouait pas vraiment de culte au Lord Noir, dont il avait rejoins les rangs plus par intérêt que par réelle conviction. Thomas était du genre opportuniste, et il ne voulait pas aller contre sa nature. Bien évidemment, cela ne l’empêchait pas de se dévouer corps et âmes a ses causes, car il ne faisait jamais les choses à moitié, bourreau de travail et perfectionniste dans les gènes, il se plaisait à rendre un travail propre, et définitif.
Ainsi, lorsque son ainé répondit à sa question par l’affirmative, un fin sourire vint ourler ses lèvres. De nouveau, il posa son regard sur les personnes tout autour d’eux, et une fois satisfait, il répondit une fois de plus, à voix basse :

- Oui, je vois. Pourquoi n’avez-vous tout simplement pas mandaté un homme de confiance pour faire ce travail ? Les gobelins se serraient sans doute laisser berner par quelques galions dans leurs poches, surtout lorsque l’on connait leur attrait pour le métal doré et leur sens plutôt distordu de l’éthique…

Oui, vous l’aurez compris, Thomas Rahl détestait viscéralement cette race d’être inferieur, et ne se priva pas d’en faire part à son collègue, à voix basse tout de même, qui lui-même ne se gêna pas de donner son opinion toute aussi défavorable. Comme Rabastan l’avait fait quelques secondes plutôt, ce fut au tour de l’Oubliator d’hocher la tête lentement, un air mauvais sur le visage et de répondre, tout en passant innocemment une main dans sa chevelure éparse :

- J’espère bien. J’espere bien. Dans tous les cas, Gringotts serra bientôt notre ; pour sûr

Avec une moue carnassière, il avait prononcé ces derniers mots dans un véritable souffle, afin d’éviter les oreilles indiscrètes. C’était toujours ainsi quand il se trouvait en présence d’autrui : Il se protégeait. On ne restait pas un imbécile naïf lorsque l’on avait les deux métiers de Thomas. Non, lui-même avait très rapidement appris à s’entourer comme il le fallait et à ne laisser rien filtrer de ses habitudes. Il se plaisait à laisser planer un certain mystère autour de sa personne, et ne fit donc pas vraiment de facétie. Encore moins aujourd’hui qu’il était en compagnie de l’un des criminel les plus recherché du pays.
Or, cette fois ci, lorsque Rabastan posa une question des plus innocentes, le jeune homme ne prit pas la peine d’user d’une voix faible qui éveillerait plus les soupçons qu’autre chose. De toute manière, les gens autour d’eux avaient bien trop distraits et bien peu intelligent pour comprendre le véritable sens des quelques mots qu’ils s’apprêtaient à offrir à son ainé :

- Rien de bien palpitant, j’en ai bien peur. Nous sommes plutôt calme ces temps ci, même si les traves vibrent de plus en plus. Surement que la fanfare se mettra très prochainement en marche. Ce n’est plus qu’une question de mois avant que les préparatifs soient optimaux ; si vous voulez mon humble avis.

Thomas était plutôt habile avec les mots, et il ne lui faisait aucun doute que personne n’avait capté de quoi il voulait parler en dépit de Rabastan qui comprendrait très surement qu’il voulait en venir à l’activité dont ils partageaient tous deux la bannière.
Il s’apprêtait d’ailleurs à glisser quelques mots de plus à son ainé lorsqu’une voix rauque et peu avenante l’interpella :

-‘Jour ! Qu’est ce que j’peux faire pour vous ‘Msieur ?

Soupirant, il se détourna donc de son ami, et répondit du ton le plus poli et le plus neutre qu’il put user en compagnie de cette race peu ragoutante :

-Je viens pour un retrait. Thomas Rahl. Ministère. Compte 2635BO9. Merci.

Sans un mot de plus, le gobelin laissa choir les deux Mangemort, qui purent ainsi continuer leur petite discussion de retrouvailles. Avec une moue espiègle, le plus jeune lâcha d’ailleurs :

- Vous pensez qu’il se souviendra de tout ce que je viens de lui dire ?

Petit rire conscrit, et il reprit la parole :

Que comptez-vous faire ensuite Rabastan ?

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Un homme de confiance ? Rabastan n'en connaissait pas beaucoup qui ait l'audace et la personnalité de ceux qui glissent des pots de vin à des créatures aussi psychorigides que des Gobelins. Surtout que pour les pots de vin, Rabastan aurait eu besoin de plus que les dix Gallions qui traînaient au fond de sa bourse. Mais cela aurait été une idée à creuser. Il aurait même pu pousser quelqu'un à y aller sous la menace, car la peur de perdre sa famille (ou la vie) est capable de donner des ailes et une audace à toute épreuve à la dernière des larves. Bref, plusieurs opportunités étaient là, sous le nez du Mangemort, qui n'avait pensé à rien, trop pressé qu'il était d'avoir suffisamment d'argent pour pouvoir changer de ville dans des conditions descentes. *Pffff...* Il était grand temps que les choses changent... ou qu'il se fasse une dose monumentale de Polynectar et une réserve de cheveux de M. Toulemonde. Mais, pareillement, pour cette solution il lui aurait fallu les moyens d'acheter les ingrédients.
Rabastan écouta Thomas lui donner une réponse des plus neutres, mais en même temps des plus explicites pour les bonnes oreilles. Il ne se passait pas grand chose, du moins pour le moment. Par espoir plus qu'autre chose, semblait-il à Rabastan, les Mangemorts aimaient bien dire qu'il n'y avait rien de nouveau, pour l'instant, lorsqu'ils savaient qu'il ne se passerait rien avant un certain bout de temps. Mais Thomas, lui, avait les idées bien en place. Au lieu de ces vagues mots, il avait évoqué quelques mois. Plus réaliste et beaucoup plus frustrant, mais Rabastan appréciait cette clarté d'esprit, qui faisait du jeune homme, selon son aîné, une personne lucide et non un admirateur avide de lécher les pieds du Maîîître. Contrairement à sa chère belle-sœur.

-Cela devrait prendre du t... commença le Mangemort, mais il ne put poursuivre :
-‘Jour ! Qu’est ce que j’peux faire pour vous ‘Msieur ?

Un léger tic agita le coin de la bouche de Rabastan, mouvement nerveux, mais aussi de dégoût. Le plus tranquillement possible, l'homme se détourna légèrement, ainsi le Gobelin ne le verrait pas intégralement, et ne porterait pas attention à sa personne. Le Mangemort avait a présent une nouvelle idée : il n'irait pas de lui-même demander de l'argent. Donc, il sortirait en même temps que son jeune collègue, ou séparément pour ne pas mettre en péril sa crédibilité d'honorable membre du Ministère.
Une fois que Thomas eut fini de donner les renseignements nécessaires à la dégoutante créature, il se tourna vers Rabastan, une réflexion cinglante sur le bout des lèvres :

-Vous pensez qu’il se souviendra de tout ce que je viens de lui dire ? marmonna-t-il avec un certain amusement.

Le Mangemort sourit à son tour, puis eut un vague hochement de tête. Thomas voulut alors savoir la suite des projets de son collègue. Ce fut là que le regard de Rabastan se posa sur une silhouette connue. Une silhouette que l'homme n'avait pas vu depuis fort longtemps et qui, pourtant, n'avait pas beaucoup changé. Il avait juste pris quelques rides au coin des yeux. Il avait aussi maigri, comme s'il avait été sous-nourri quelques semaines. Rien de plus. Il avait toujours le même regard fuyant de rat hypertendu. *tiens tiens tiens !* entonna intérieurement le Mangemort, sourire plein d'imagination se dessinant sur ses lèvres. Un plan tout nouveau germait dans son esprit, tandis que l'homme à quelques mètres d'eux posait distraitement les yeux sur Thomas puis – et ils s'écarquillèrent d'horreur alors – sur Lestrange. Cet homme avait été, il fut un temps, un ami de Rabastan. Mais depuis un incident particulièrement fâcheux, il était plutôt terrifié à l'idée de le croiser. Surtout depuis qu'il avait appris son évasion.

-J'ai bien une petite idée, dit Rabastan sur un ton bas, observant alors le guichet.

Le Gobelin n'était pas encore revenu. Il lui faudrait encore plusieurs minutes, de toute façon, pour aller et revenir au coffre.
Il reporta son attention sur son cher ami, qui faisait toujours la queue non-loin. Simon, c'était son prénom, sembla ne plus supporter davantage le regard fixement posé sur sa pourtant si insignifiante personne. Rabastan lui adressa un sourire inquiétant et alors Simon, s'excusant poliment auprès des personnes derrière lui, quitta la queue avec un calme feint. Alors qu'il avançait calmement vers la sortie, Rabastan reporta son attention sur Thomas :

-Vous voyez cet homme qui s'en va ? indiqua-t-il d'un mouvement du menton. Ce qu'il dit ensuite, il le prononça sur un ton des plus anodins, mais aussi des plus bas. Eh bien c'est une vieille connaissance. Simon. Il y a quelques années, nous avons eu quelques graves conflits. Et il me doit quelque chose.

Le regard éloquent de Rabastan devait avoir fait comprendre à Thomas qu'il passait à présent en mode Mangemort. Il allait prendre Simon entre quatre yeux, et s'en suivrait quelques sorts, un Imperium ou un Kedavra si l'individu agaçait Letsrange. Il avait envie de proposer à Thomas de se joindre à lui. Mais, la seule chose qui le faisait hésiter, c'était le risque qu'il mette son jeune ami dans de sales draps. Déjà qu'il prenait des risques en se tenant à ses côtés en ce moment même... Mais Rabastan devait faire vite. Une probable connaissance avait prit à Simon quelques secondes pour le saluer, et il n'avait pas encore fini de traverser le Hall.

-Si cela vous dit de vous joindre à moi pour une petite promenade au calme, nous pouvons nous retrouver dans quelques minutes aux alentours de l'Allée ? Si vous ne pouvez pas, je m'arrangerais pour qu'il ait oublié votre visage en la si mauvaise compagnie qu'est la mienne. Ce cher Simon travaille au Ministère, mais j'ignore si vous l'y avez déjà croisé.

Ce fut alors que le Gobelin réapparut. Rabastan se détourna de la créature, et adressant une tape amicale sur l'épaule de Thomas, il sortit à la suite de Simon. Il fallait à présent qu'il parvienne à le faire aller dans l'Allée des Embrumes... Où ils attendraient Thomas. Rabastan le repéra dans la ruelle, et le rattrapa en quelques enjambées. Là, sa baguette à la main, à moitié dissimulée par sa manche, il se rapprocha si près de l'homme, qu'il put voir sa nuque se raidir. Simon sentit une extrémité de bois s'enfoncer dans son dos. Un peu comme dans ces films Moldus, avec leurs armes à feu.

-Bonjour, Simon. Maintenant, tu va gentiment te diriger vers une ruelle que tu as bien connu, il y a quinze ans.

A présent, Rabastan allait tenter de garder son calme. Chose beaucoup plus difficile qu'il l'imaginait, à présent que plus personne ne se trouvait autour d'eux.
Tendis que Simon, sans avoir vraiment le choix, coopérait, Rabastan tourna la tête en direction de la banque, pour voir si Thomas en sortait.

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Enfin.
Il n’était pas trop tôt, et le jeune homme commençait presque à s’impatienter lorsque le serviteur de l’établissement bancaire se présenta à lui. Oh bien évidemment, il ne fut pas cueilli par les formules de politesse d’usage. Il ne fallait pas trop en demander à ses êtres infâmes et infects et il se contenta donc simplement de répondre avec clarté et sans hésitation aucune, alors que son compère de la matinée semblait soucieux.
Il y avait de quoi, tant il était risqué pour lui de se montrer, et tant il était aussi risqué pour Thomas de se retrouver en compagnie d’un Mangemort en cavale.
M’enfin bon, le jeune homme n’était pas vraiment inquiet voir même pas du tout, car il savait faire en sorte que personne ne remarque l’interaction entre eux, et quand bien même quelqu’un le remarquerait, il lui resterait toujours sa fonction première, celle d’Oubliator, pour faire savamment perdre la mémoire aux personnes bien trop curieuses et perspicaces à son gout.

Comme pour détendre un peu l’atmosphère donc, il fit part d’une de ses cinglantes boutades à son ainé qui semblait réellement apprécié l’humour et l’esprit du jeune homme. Ainsi, il eut droit à un franc sourire en récompense, et Thomas s’en satisfit. De toute façon, il n’était pas vraiment d’humeur à réfléchir plus que cela, et se contenta donc par la suite de se taire. Observateur, il détourna les yeux de son compère pour suivre du regard le chemin de son coursier qui disparut rapidement dans les méandres d’une antichambre. Il allait surement chercher sa belle clef de bronze. Mouirf .

Cependant, lorsqu’il reposa son attention sur Rabastan afin de lui poser une question importante, il ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux en voyant sa mine éclairé d’un sourire qu’il connaissait plutôt bien. Son ami avait surement un plan, ou quelque chose de hautement satisfaisant en tête, et il se demandait bien ce que cela pouvait être. Piqué au vif de sa curiosité, le garçon suivit donc le regard de son ainé de ses propres yeux et remarqua la présence d’un autre homme. Jusque là, il n’y avait rien de bien palpitant, et il s’apprêtait d’ailleurs à détourner son regard, lorsque l’autre homme écarquilla les yeux en posant ces derniers sur Rabastan.

Le cœur de l’Oubliator s’emballa quelque peu, et il comprit que la couverture de son ainé était éventée. Il s’apprêtait d’ailleurs à lui faire part de sa crainte, lorsque la voix mystérieuse et pleine d’entrain du Mangemort arriva à ses oreilles et répondit à sa question première.
Froncement de sourcils, et Thomas se demandait bien quel pouvait être cette idée et si elle avait un rapport avec la personne qui avait démasqué Rabastan et qui quittait d’ailleurs à cet instant précis Gringotts. Non c’était bien trop gros, quelque chose ne collait pas dans cette histoire. Il devait le demander à son ainé, car il détestait rester dans l’erreur ou dans l’ignorance.
Ouvrant donc la bouche, il s’apprêtait une fois de plus à parler lorsque Rabastan l’interrompit pour préciser de lui-même ses intentions.
Voyez-vous ça ! Une vieille connaissance ! Et en plus, pas vraiment amicale qui travaillait au Ministère lui aussi. Et bien, il avait tiré le gros lot le garçon aujourd’hui ! Surtout que l’ainé semblait déterminer à avoir une petite entrevue et qu’il proposait même a son compère de l’accompagner.
C’était bien trop risqué d’y aller comme ça, mais Thomas n’avait aucune envie de laisser son ami seul, et il n’avait surtout encore moins envie de passer pour le froussard de service. Non, il rendrait ce service à Rabastan, mais pas tout de suite et pas dans ces conditions. Il allait le rejoindre, mais ferait cela en toute discrétion. Il tenait au bon déroulement de cette journée là et des futurs.
Ainsi, alors que le Gobelin refit son apparition avec la clef du jeune homme, Thomas acquiesça, et calmement avant qu’il ne quitte Gringotts avoua au Lestrange :

- Oui. Je vous rejoindrais. Mais pas tout de suite.

Ainsi, désormais seul, il ne se fit pas prier pour quitter le hall bien trop peuplé à son gout et se diriger vers la salle de son coffre. Il lui fallut moins de dix minutes pour vaquer à sa tache, et il ressortit comme si de rien n’était de la banque toujours aussi calme et posé.
D’un regard il capta la présence de Rabastan un peu plus loin, entrain d’avoir une discussion avec ce même Simon. Grace à un geste de la tête, il indiqua à son compère MAngemort qu’il l’avait vu et il prit le chemin du quartier commerçant.
Or, lorsqu’il arriva à hauteur de son ami, il ne lui adressa pas même un regard et traça sa route plus loin, comme pour éloigner tous soupçons sur sa personne. Quelques rues plus loin, il s’arrêta néanmoins, rabattit sa capuche sur son crane coupé court, et fit marche arrière en faisant bien attention d’emprunter bon nombres de ruelles détournées.
A peine une dizaine de minute après l’avoir quitté, ce fut donc un Thomas protégeait par une capuche cachant la moitié de son visage qui déboucha dans la rue où se trouvaient Rabastan & sa connaissance.
Soupire las, et sourire éloquent, et il glissa à l’oreille de son compère :

- Que comptes-tu faires ?

[Désolé, je ne fais pas vraiment avancer le RP, mais je préfère te laisser le contrôle de cette partie là avec Simon]

Invité

[Encore désolé d'avoir mis aussi longtemps à répondre.]

Le jeune homme était dans la rue. Il venait tout juste de quitter l'édifice de Gringotts et marchait vers son comparse, qu'il dépassa bientôt, le snobant parfaitement. Rabastan reporta son attention sur Simon, qui avait lui aussi vu passer Thomas. Son regard était d'ailleurs toujours dans la direction qu'avait pris l'Oubliator, comme s'il espérait une quelconque aide de sa part. Il fut rappelé à la sure réalité par l'arme de son agresseur s'enfonçant un peu plus profondément dans son dos. Le malheureux se raidit alors.

-Avance, murmura Rabastan.

Une autorité bien inutile puisque pour l'instant (Rabastan ne se faisait pas d'illusions) Simon coopérait comme jamais une victime n'avait coopéré... C'était à la limite de la lèche, et cela fit sourire le Lestrange, qui le fit ensuite tourner vers les fameuses ruelles plus calmes et tranquilles. S'il avait été seul, il aurait été jusqu'à emmener Simon dans l'Allée des Embrumes, mais ici ferait très bien l'affaire.
Surtout qu'il ne comptait pas tuer Simon – enfin, pas tout de suite, quoi. Et Thomas aussi aurait son utilité dans le projet de Rabastan. Bref, après quelques minutes de marche silencieuse, ils s'arrêtèrent en même temps. Simon n'eut pas besoin de recevoir l'ordre de s'immobiliser : comme Rabastan le lui avait dit plus tôt, il connaissait très bien cet endroit. Il avait été une sorte QG, du temps où ils étaient amis. Du temps où, jeunes et insouciants, ils échangeaient « trésors » en tout genre : potions dont il est inutile de préciser la nature, objets ensorcelés, livres de magie à la provenance on ne peut plus douteuse, etc.

Comme s'ils avaient eu la même montée de nostalgie, Simon poussa un soupir. Rabastan remarqua qu'il tremblait légèrement. D'un mouvement brusque, le Mangemort retourna Simon, qu'ils se parlent face à face.

-Je vois que tu n'as pas oublié l'endroit, lâcha Rabastan d'un ton froid. Il n'aurait manqué plus que cela, que tu oublie lieu où nous avons passé tant d'après-midi à magouiller. Le lieu où je suis venu naïvement te rejoindre, et où m'attendaient des Aurors.

-Rabastan, je t'ai déjà expliqué qu'on ne peut rien leur cacher, je devais parler pour ne pas aller en prison... Crois moi...

-Tu travailles pour le Ministère, à présent, non ? Je crois plutôt que c'était de la collaboration, moi !

Il avait parlé durement, mais sans élever la voix. Il n'avait pas besoin de cela pour effrayer davantage son ancien ami. A cause de cet insecte, il aurait pu terminer à Azkaban... enfin s'y retrouver plus tôt que prévu. Et pareille trahison méritait amplement ce qu'il allait vivre.
Derrière eux, un son de pas feutrés se fit entendre, Thomas venait d'arriver. Le regard de Simon commença par se braquer sur sa silhouette, avide de vaines espérances. Puis lorsqu'il vit Thomas se placer du côté de son ennemi, et lui demander dans un chuchotement la suite du programme, son visage perdit le peu de couleurs qui avaient tenu jusque la. L'effet mit Rabastan de meilleure humeur.

-Vous ! Je vous connais, vous travaillez au Ministère !

Simon continuait de regarder fixement Thomas. Rabastan poussa à son tour un soupir. Il savait que cela allait déplaire à son jeune ami. Et en fait, d'un côté, arranger le projet du Mangemort : Là, Thomas allait être obligé de se servir de ses dons d'Oubliator pour une raison ou une autre. Rabastan se tourna vers Thomas.

-On dirait qu'il connait bien ses collègues... Pour vous répondre, Thomas, j'avais besoin de vos talents d'Oubliator pour modifier sa mémoire. Effacer tous ses souvenirs d'aujourd'hui pour qu'ensuite je le mette sous Imperium. Ainsi, il pourrait aller me chercher mon or, et même, accomplir quelques autres tâches pour moi. Et, à ce moment là, pour vous dédommager pour vous aussi. Êtes-vous d'accord ?

A ce moment la, Simon, sentant qu'il n'était plus le centre de l'attention générale, glissa une main dans la poche de sa veste. Celle, bien sûr, où se trouvait sa baguette. Baguette, qu'il dégaina.

-Vous n'imaginez pas que je vais me laisser faire ??

Invité

Mi-figue mi raisin suite à ce petit rendez vous au détour d’une ruelle, Thomas se disait que cela aller surement mettre un peu d’action dans sa journée, mais il n’avait aucune envie de se salir les mains ou de s’attirer un quelconque problème. Il n’aimait pas faire de vagues, et visiblement, il allait devoir en faire ce jour là. De toute façon, il fallait s’y attendre car Rabastan était une personne particulièrement doué dans ce domaine là.
Il n’avait pas fini en prison pour rien, n’est ce pas ?
Mais avant de le rejoindre, il comptait bien vaquer à sa véritable occupation, et enlever quelques petites piécettes, ou plutôt une somme grandement rondelette de son compte plutôt bien garnie. Evidemment, lorsqu’on était un jeune Oubliator talentueux, soutenu qui plus est par les fonds conséquents des adeptes du Seigneurs des Ténèbres et de la famille Malfoy notamment, ont avait de quoi être à l’abri du besoin.
Et d’ailleurs, de cette relative richesse, il ne se privait pas de profiter, tant il savait que cela pouvait être éphémère. Pendant le temps qu’il était dans les petits papiers de l’organisation, il croquerait allégrement, pour compenser les moments ou il serrait stigmatisé.

Ainsi donc, il ressortit de Gringotts, la bourse pleine et le compte plus léger, un sourire naissant sur ses lèvres, le sourire de l’homme qui avait de quoi se payer ce qu’il voulait.
Cependant, ce sourire gourmand laissa rapidement place à son habituel masque de neutralité, signe indélébile d’une concentration et d’une réflexion certaine.
Il avait dit qu’il se rendrait au chevet de Rabastan, et ce fut bien ce qu’il comptait faire, mais le faire avec intelligence, pour ne pas faire de bruit, pour ne pas faire de vague.
Chose simple pour lui tant il était doué pour se mouvoir comme un fantôme au travers des ruelles et des gens, il arriva bien vite prés du lieu du crime. Enfin, ps encore, mais il savait pertinemment que cela ne saurait tarder. Rabastan n’était pas quelqu’un de très patient, et si le dénommé Simon ne lui donnait pas bien vite entière satisfaction, il allait sans doute trépasser et rejoindre le paradis des Magiciens.
Au moins, il serait peut être accueil par Merlin ?
Pouffant de rire pour lui-même, suite à son trait d’esprit, il reporta bien vite son attention sur la scénette qui se déroulait dans la rue, pas vraiment enclin à agir.
Pour le moment, il n’était la que pour donner un coup de pouce et n’avait aucunement envie de se salir les mains plus que nécessaire. Il tenait à garder sa réputation angélique un maximum de temps encore. Moins il ferait de vagues, plus son intérêt serait grand.
Et Dieu savait que la seule chose qui l’importait était son propre interet…

Or, bien trop rapidement à son gout, une parole du dit Simon l’irrita au plus haut point. Comment se faisait il que ce boulet l’avait déjà vu au Ministère. Impossible, il était vraiment tout sauf chanceux ce jour ci…
Lui qui aimait rester un inconnu parmi tant d’autre avait bien de la veine de tomber sur l’une des seules personnes qui devait le reconnaitre. Déjà qu’il n’était pas beaucoup au ministère, lorsqu’il y était il se faisait très discret, pour ne pas rameuter du monde.
Voila donc une bien fâcheuse perception que de se sentir découvert, et même s’il avait horreur de cela, il allait devoir agir.
Visiblement, cette petite remarque sembla ravir Rabastan fortement, mais cela n’étonna en rien l’Oubliator.
Maintenant, il était pratiquement obligé de coopérer, et de suivre les directives et les demandes de son mentor, alors que s’il était rester un anonyme, il aurait pu refuser et partir ?
Bien évidemment, dans ce cas là, il n’aurait pas été fou de tenter le diable, et aurait simplement aidé son ami. Qui en plus d’être son ami, était une personne de haute hiérarchie dans le cercle des Mange mort. Donc bon, le choix était vite vue, et même si le cœur n’y avauit pas été, l’appât du gain aurait fait le reste.
Soupirant donc, il tourna légèrement les yeux vers, sans pour autant quitter Simon du regard.
Maintenant qu’il était découvert, il allait devoir veiller à ce que ce garçon là reste bien calme et ne face pas trop de bruit, sinon il se chargerait de sa petite personne en bonne et due forme. S’il ne fallait pas faire quelque chose à Thomas ; c’était bien le compromettre.
Zieutant donc à la dérobé la victime de cette histoire il répondit :

- Soit. Je vais le faire. J’espère que ma récompense sera à la hauteur. Vous savez très bien que je déteste me salir les vains pour la charité.

Petit regard entendu, et il plongea une main tranquille dans l’intérieur de son habit pour poser celle-ci sur sa magnifique baguette ouvragée.
Or bien trop rapidement, ils se retrouvèrent en joue par le petit magicien vaillant, et Thomas ne put retenir un râle d’inconfort.
Et voila. Les problèmes. Merci Rabastan.
Marmonnant dans sa barbe, il dégaina très vite sa baguette, prenant de vitesse Simon qui avait quant à lui, pourtant sa baguette au poing.

- Il faut toujours que les insectes piquent au moment le plus ennuyant. Expeliarmus.

Lança-il avec une désinvolture extrême. Evidemment, un duelliste de sa caste ne loupa pas son sort, et la baguette du garçon arriva rapidement à ses pieds, alors qu’il était toujours incrédule de la vitesse de cette attaque et qu’il semblait comme paralysé.
Bien évidemment, il ne resterait pas longtemps dans un tel état, mais Thomas n’avait pas envie de sa salir encore, et préféra se réserver pour son sort favori, qui viendrait surement bientôt.
Ainsi, pour quelques secondes, il se retourna vers Rabastan et lui dit le plus posément du monde :

On fait quoi de lui maintenant. Vous devriez peut être le réduire au silence, il est capable de rameuter toute la ville si vous voulez mon avis.

E

Invité

-Merci d'accepter. Et ne vous en faites pas, elle sera a la hauteur. Comme je vous l'ai dit, vous pourrez vous servir de lui à votre guise, si vous désirez espionner un membre du Ministère. Ou si cela ne vous intéresse pas, nous nous arrangerons autrement. Mais vous ne ferez pas cela gratuitement.

La situation agaçait Rahl. Rabastan le voyait bien. En même temps, il fallait dire que l'Oubliator à l'excellente réputation avait été démasqué en quelques secondes par un homme qui ne travaillait même pas dans son service. Lui même n'aurait pas apprécié, s'il avait eu une image a préserver, ce qui n'était plus le cas. Ce qui n'avait jamais été vraiment le cas, car même si Rabastan avait été neutre dans cette « guerre » il aurait été traité en ennemi, rien qu'à cause de son patronyme, de ce qu'il signifiait pour la communauté des sorciers : alliés de Vous-Savez-Qui. Donc il était facile pour le genre sorcier d'imaginer Rabastan Lestrange comme un petit con à la tête brûlée. Il n'était certes pas parfait, et s'attirait facilement des ennuis, mais cela était le lot de tous les Mangemorts et surtout, l'homme était infiniment plus calme et posé que son frère ainé, Rodulphus. Fin en comparaison.

Quand l'autre eut la bêtise de se rebiffer, Thomas fut plus rapide que Rabastan. Il lança un Expelliarmus, et l'affaire fut réglée. La baguette de Simon roula jusqu'aux pieds du jeune Oubliator, et Rabastan eut un sourire appréciateur. Rahl avait décidément d'excellents réflexes, vifs. Comme les siens avant Azkaban, quand il était un jeune homme plein d'arrogance et de suffisance.
Rabastan fit léviter la baguette de Simon, la récupéra et la rangea dans sa poche, temporairement.
Thomas alla se caler au mur. Malgré son air de s'en foutre royalement, Rabastan se doutait qu'il commençait à apprécier la situation... Peut-être voyait-il les avantages qu'il en tirerait, ou alors son côté Mangemort ressortait-il tout simplement. Mais Rabastan n'étant pas la pour jouer les apprentis psi, se contenta de paraître un peu plus joyeux. Il sourit à Simon, qui se recroquevilla un peu plus sur lui-même. Sans la moindre arme face a deux sorciers de mauvaise augure, il devait se sentir nu comme un ver, plus vulnérable qu'il ne l'avait été.
Rabastan tendit sa propre baguette vers le visage de Simon, suivant le conseil avisé de son comparse :

-Silencio ! Ce cher Simon a en effet bien assez de coffre pour nous faire repérer.
Puis il répondit à la question de Thomas :
-Ce que nous allons faire de lui, eh bien commençons par lui modifier la mémoire. Ensuite je le mettrais sous Imperium pour qu'il aille à Gringotts me récupérer de l'argent. Ça passera pour une demande officielle. Enfin espérons.

Bien que temporairement muet, Simon pouvait encore très bien entendre. Il observait les deux hommes, son ancien ami, et ce collègue, qui allaient faire quelque chose de mal, dont IL pâtirait... Et n'arrivait toujours pas à réaliser à quel point il était malchanceux. Venant de Lestrange, il comprenait. Et, le jour ou il avait vu sa photo parmi les 10 autres d'évadés, il savait qu'il était éventuel que leurs routes se croisent. C'était une question de bon sens. Mais qu'il ait en plus un complice, et de surcroit un Oubliator implacable, c'était comble de malheur. Il allait crever, et ne le saurait même pas, parce qu'il aurait la mémoire effacée, ou serait sous Imperium... Sa femme ne le reverrait plus jamais, penserait qu'il l'a quittée, … sa fille serait orpheline de père, si jeune...
Rabastan parla, et proposa de lui effacer la mémoire, mais juste les souvenirs de cette journée. Il le mettrait ensuite lui-même sous Impérium. Et là, ce serait la fin des haricots pour lui. Une bien triste fin...

-Oh, ne me dites pas qu'il pleure ? railla la voix de Rabastan, méprisante; pleine d'un amusement cruel.

Simon sentit alors les larmes sur ses joues, et se mit à se maudire. Il se montrait faible face à son sort... Il n'était véritablement qu'un lâche, Lestrange avait raison.
Celui-ci, toujours un sourire aux lèvres adressa un regard entendu à Thomas. Il était libre de commencer son œuvre dès qu'il le voulait.

-Rabastan, tu n'es qu'un sale fils de banshee. couina Simon, se résignant. Et vous, collègue, sachez qu'un jour, vos actes se retourneront contre vous. Un jour votre maître tombera, et vous paierez tous.

Invité

Cette sensation d’amusement dura un temps, mais fut bien vite remplacé par de l’agacement. Il avait beau lui promettre une contrepartie, il lui demandait tout de même d’enfreindre sa loi, et il n’aimait pas devoir faire le mal gratuitement. De plus, Rabastan semblait y prendre un plaisir mesquin, alors que pour Thomas ce n’était qu’une précaution à prendre. Il n’aimait pas se salir pour rien, voila tout.
Non pas qu’il soit froussard ou peureux, mais le jeune homme n’était pas du genre à abuser de la méchanceté gratuite. Certes, dans sa jeunesse, cela lui était arrivé comme tout un chacun, mais il n’était pas foncièrement mauvais. Ni foncièrement bon d’ailleurs, il était simplement en équilibre contant entre les deux cotés de la vie, basculant vers l’un ou l’autre selon ses besoins et ses envies.
Il n’avait pas de moral, mais cela ne l’empêchait pas de suivre un certain code d’éthique. Très rarement, il se satisfaisait du malheur d’autrui, et si cela n’avait tenu qu’à lui, il aurait préféré convaincre Simon plutôt que de le maltraiter. Malheureusement, il n’était pas l’instigateur de cette action, et il ne pouvait pas prendre le risque de ne pas agir. Cet homme là l’avait reconnu, preuve qu’il commençait à avoir une certaine réputation et une certaine aura au sein du ministère, et il n’avait aucune envie que ses activités illicites soient ébruitées. Beaucoup de monde le considérait comme un jeune homme poli, raffiné et talentueux, et il préférait que cela reste ainsi.
Malgré tout, il ne pouvait nier que la perspective d’une récompense atténuait ses états d’âme, mais il n’était pas vraiment d’accord avec la proposition de son mentor. Il n’aimait pas avoir de pantins, il préférait se débrouiller seul.

- J’en suis certain Rabastan, vous êtes un homme de parole. Cependant, la perspective d’avoir un pantin ne m’enchante guère je le crains, mais peut être pourrait vous glisser quelque mot à votre belle sœur Bellatrix sur mon comportement et mon aide précieuse qu’en pensez vous ?

Petit sourire gourmand, car il savait que la demoiselle en question avait beaucoup d’influence auprès des hautes sphères de l’organisation illicite. Et s’il était là, ce n’était pas pour faire de la figuration, il comptait bien avoir une part importante du gâteau, sinon il n’y avait aucun intérêt que de se mouiller pour quelqu’un dont il ne partageait pas la moitié des idées…
Nonobstant, il n’eut pas le temps de pousser plus loin son fantasme, que la victime tenta de se rebiffer, et avec une stupidité caractérisée, il parla avant d’attaquer, informant ses adversaires de la manœuvre, et laissant même le temps à Thomas de faire son œuvre.
Contre lui, il n’avait parfaitement aucune sorte de chance. L’Oubliator était doué, extrêmement doué et à la limite du génie parfois, malgré une suffisance certaine. Il ne fut donc pas mis en défaut, et son sort fit mouche, sans aucun problème.
La baguette roula à ses pieds, sous l’air approbateur de son mentor, ce qui arracha d’ailleurs un sourire satisfait au garçon, et sous la mine déconfite de Simon qui se savait désormais bel et bien perdu.
Conseillant à son compère de faire en sorte de rendre l’autre homme silencieux, Thomas vint se camper un peu en retrait, contre le mur, afin d’observer la situation et de faire un peu de tri dans son esprit.
Lorsque l’on faisait partie de sa caste, il fallait arriver a rapidement obtenir une concentration extrême pour ne pas foirer le sort d’oubli qui était l’un des plus technique. Au départ, il avait d’ailleurs eut quelques soucis avec ce dernier, mais désormais il était plus qu’expert en la matière, et cela lui demandait bien moins d’effort.
Comme tout le monde, avec le temps, il avait progressé, et il espérait sincèrement monter en grade dans la hiérarchie de son service. Une raison de plus pour laquelle il avait intégré les mangemorts : Ces derniers avaient des appuis très haut placés, quoi qu’on en dise…
Studieusement, il écouta les consignes de son ainé, et se passa une main dans sa chevelure lorsque Rabastan reprit la parole pour railler Simon.
Cela arracha une grimace agacé au jeune homme, qui rétorqua à son compère :

- Rabastan, vous êtes obligé de vous montrer si sadique envers lui ? Vous savez que cela ne me plait pas vraiment, alors s’il vous plait, rester un peu plus modéré. Je sais que vous etes heureux d’avoir pris ce mouchard sur le fait, mais pensez un peu à moi. J’aimerai beaucoup que vous remettiez à plus tard vos réjouissances et vos moqueries. S’il vous plait.

Petit hochement de tète pour appuyer sa demande légitime, et il reporta son attention sur l’homme qui venait d’invectiver les deux Mangemorts.
Thomas ne s’énerva pourtant pas, il était conscient et comprenait sa réaction. Une fois de plus, de l’agacement vint teindre son esprit, et il ne put s’empêcher de répliquer, en ce décollant du mur :

- Tout ceci est fâcheux Simon, très facheux. Mais sachez que je n’ai rien contre vous personnellement, et je dois dire que ça me gène quelque peu de vous infligez cela. Mais que voulez vous, vous m’avez vu bien trop prés de ce cher Rabastan et il serrait navrant que j’en pâtisse. Je suis donc au regret de devoir vous faire cela, car il serait fort déplaisant que je perde cet emploi que j’aime tant à cause d’un mouchard qui aurait eut vent de mes activités secondaires et extra professionnelles. Sans rancune Simon… Oubliettes !!!!

Quelques instants, il resta là, le regard intéressé par l’effet de son sort. Quelque soit la cible, il était toujours impatient et gourmand de voir la réaction de la victime et sa résistance l’oubli.
Malheureusement, ce spectacle là fut bien banal, et très rapidement Simon sembla aussi désemparé qu’un nouveau né.
Il soupira, se reposant de nouveau contre son mur, et parla à Rabastan :

- Le sort a fonctionné. C’est à vous de jouer maintenant.

Certes, il aurait pu très bien partir désormais, mais il ne pouvait nier un intérêt certain pour le sort d’Imperium. Il ne l’avait jamais vu en action, et c’était donc une bonne possibilité de parfaire son enseignement.
Avide de connaissance autant que de pouvoir, le garçon était impatient, même s’il n’en laissé rien paraitre.

Invité

Si disposer d'une marionnette n'intéressait en aucun cas Rahl, être dans les petits papiers de Bellatrix l'arrangeait tout particulièrement. C'était légitime, pour un jeune Mangemort. Il cherchait à se forger une bonne image, à disposer de tous les avantages que peuvent apporter l'amitié (toute relative) de Bellatrix. Rabastan faisait partie des privilégiés, puisqu'il était de sa famille. Enfin elle, plutôt, était de Sa famille. A la demande de Thomas, Rabastan resta de marbre. Il adressa ensuite un sourire entendu à son jeune disciple. Or, bien caché au fond de lui, il ne supportait pas la femme lui faisant office de belle-sœur, et sentait l'agacement monter à l'idée des courbettes qu'il devrait faire pour récompenser Thomas. Il se montrait assez distant, mais était toujours courtois envers elle. Il tenait à la vie, voilà tout. Cependant, que le nom des Lestranges soit connu et reconnu à cause de cette pièce rapportée avait pour don de lui hérisser le poil. Rien de cette amertume ne se lut sur le visage du Lestrange. On ne pouvait y voir que le sourire du complice qui sait ce qu'il a à faire. Elle ne refuserait pas de l'écouter, saurait que le jeune Oubliator était une recrue intéressante. Rabastan tiendrait sa promesse. Ensuite, libre a elle de tenter une approche, ou de l'ignorer. Le Mangemort y serait pour rien.
Après ce bref sourire, il répondit sur un ton calme :

-Bien entendu, je serais ravi de vous aider de la sorte. Je lui en parlerais la prochaine fois que je la verrais

Ce souci réglé, ne restait plus qu'à se préoccuper du sort de Simon. Et Thomas, bien qu'il accepte de participer aux sales tâches de Rabastan, n'aimait pas vraiment le comportement de celui-ci, qu'il sermonna quelque peu. Rabastan cessa alors de sourire, sans pour autant montrer sa subite saute d'humeur. Il se contenta d'écouter son jeune ami en silence. Thomas avait certes raison, il n'était pas nécessaire d'en faire autant mais, cependant, il ne pouvait comprendre les motivations de son aîné. La haine qu'il ressentait envers cette personne l'aveuglait, et aveuglerait à vrai dire n'importe qui... il avait été trahi par un excellent ami, et en ressentait encore la blessure lorsque ses yeux se posaient sur Simon. Son estomac se noua violemment, et il regarda calmement Rahl.

-Vous avez raison, je m'emporte trop. Mais vous ne pouvez pas comprendre cela, c'est impossible à réfréner. Enfin si, sinon notre homme ici présent serait déjà mort.

Alors, Thomas se concentra sur Simon, lui disant même quelques mots. Il savait y faire, s'avoua Rabastan. Qu'un homme sur le point de vous vider de votre personnalité présente ses excuses avant de le faire, c'était preuve d'une grande classe. Rabastan se dit qu'il ferait peut-être pareil, la prochaine fois, avant d'abattre sa prochaine victime... Qui risquait très fortement d'être Simon, puisqu'il n'intéressait en rien Rahl...

« Oubliettes! »

La voix du jeune homme ramena Rabastan sur terre, dans la ruelle miteuse ou il se trouvait en la compagnie d'un bon ami, et de son pire ennemi. Pire ennemi qui d'ailleurs avait l'œil vitreux. Puis, son regard changea bien vite, et il eut l'air de ne rien comprendre à qui il était, ce qu'il faisait ici... Il n'était plus qu'un bébé dans le corps d'un adulte, en comparaison.
*Merveilleux* songea Rabastan.
Le Mangemort disposait de cette fantastique coquille vide, et il comptait bien en profiter. Il le garderait peut-être quelques jours de plus, au cas où il aurait besoin que l'on fasse un sale petit travail pour lui.
Enfin il verrait bien.
Thomas précisa à Rabastan qu'il était libre de lancer son sort à Simon. Il eut un sourire, sortant sa baguette magique. Simon parut surpris puis, croyant qu'on lui souriait amicalement, sourit à son tour à Rabastan, qui se figea sur place une seconde. Il eut un étrange coup au ventre en voyant le visage de celui qui avait été son ami lui sourire avec autant de franchise...
Puis brutalement, il se ressaisit.

-Imperio !

Bien lancé, le maléfice impardonnable procurait à celui qui le lançait une sensation merveilleuse : celle de dominer entièrement sa victime. Du bout de ses doigts, jusqu'au sommet de son crâne, Rabastan sentit un fourmillement agréable. Il sourit une fois de plus, tendis que Simon restait immobile. Tant que la baguette du Lestrange était dirigée sur lui, un lien était tissé entre eux. Rabastan s'était placé de façon que Thomas puisse observer ses gestes. Il savait que le jeune Mangemort aurait peu d'autres occasions d'observer ce sort-là lancé d'aussi près...

-Tu ne nous as pas vus aujourd'hui. Tu n'as aucun souvenir de nous avoir aperçus à la banque. Tu es envoyé chez Gringotts par un supérieur, à la demande de la famille Lestrange, pour récupérer quatre cent Gallions sur le compte correspondant à cette clé. Une fois ta tâche accomplie, tu reviendras ici me remettre la bourse.

Il fallut insister un peu sur le lien, afin qu'il soit parfaitement tissé. Rabastan dut répéter ses instructions trois fois, puis il sortit la dite clé de sa poche, et la tendit à Simon, qui la récupéra docilement, et la rangea dans sa poche. Il lui rendit aussi sa baguette, pour que rien ne paraisse suspect. Et un sorcier sans baguette, c'était suspect. Bref, l'homme préparé à sa mission fut envoyé accomplir sa tâche.
Quand il eut quitté silencieusement et d'un pas tout à fait normal la rue, Rabastan se tourna vers Thomas :

-Je vous remercie, encore. Je vous promet de faire de mon mieux auprès de Bella.

Invité

Fâcheuse situation à laquelle il devait faire face, et même s’il n’en avait pas vraiment envie, il allait bien être obligé de corrompre la mémoire de Simon s’il ne voulait pas que cette histoire n’ait de fâcheuse répercutions sur la suite de sa carrière.

De bonne guerre cependant, il ne se fit pas prier pour rappeler à Rabastan que ses services avaient un prix et qu’il espérait être équitablement rétribué pour son coup de main. Il ne fallait pas se leurrer, il ne faisait pas cela pour la plaisir, et pas cela pour l’honneur de rendre service. Certes, il appréciait beaucoup Rabastan, plus qu’aucun autre Mangemort, mais il ne perdait jamais de vue son objectif : celui de porter son intérêt toujours plus haut. Evidemment, son Mentor ne s’offusqua pas de cette requête, au contraire, il lui répondit pas l’affirmative, certifiant même qu’il ferait son possible.
C’était suffisant pour Thomas, car il savait que son ainé était un homme de parole, dans le bon comme dans le mauvais. Ce dernier savait comment se comportait son cadet, et ce fut surement pour cela que la requête de Thomas ne l’intrigua pas ni ne le dérangea. En somme, c’était logique pour un jeune arrivant de vouloir rapidement rentrer dans les petits papiers des hautes instances. Même si il n’avait que faire de l’estime de cette communauté, il ne pouvait nier qu’il préférait qu’on reconnaisse ses talents que l’inverse. Il ne s’était pas compromis en devenant un adepte du Lord Noir pour rester dans son coin et attendre, non cela n »aurait sincèrement aucun sens.
Un petit sourire courtois répondant à celui de Rabastan, et il s’éclaircit la voix avant de répondre :

- Merci beaucoup Rabastan. J’imagine que vous appréhender autant que moi l’importance d’être dans les bonnes grâces des bonnes personnes, quand on début dans une communauté n’est ce pas ?

Nouveau sourire entendu, et il se reporta sur la cible qui n’allait pas tarder à perdre sa mémoire. Une petite grimace quand Rabastan se délecta de son malheur, et le jeune Oubliator, ne put s’empêcher de rétorquer son comportement à son ainé, sans vraiment y réfléchir et par principe.
Envers un autre, cela se serait sans doute mal passé, et malgré le ton plus que poli du garçon, l’autre aurait pu se vexer, sans aucun doute, de se faire rappeler à l’ordre par un jeunot.
Or, avec son mentor, se ne fut pas le cas, au contraire. Ce dernier était très attentif aux paroles de son cadet, et cela participait à le rendre sympathique aux yeux de Thomas. Certes, il était impulsif, parfois trop porté vers le meurtre, mais il savait faire la part des choses, et l’Oubliator appréciait beaucoup cela.
Ainsi, il écouta calmement la réponse de Rabastan, et ne put s’empêcher de sourire encore en hochant respectueusement la tète.
En y réfléchissant bien, il était vrai que l’ancien prisonnier n’était pas finalement si sadique que cela envers un gars qui l’avait expédié directement entre quatre murs, sans passer par la case départ. Sa rancœur était donc plus que légitime, et Thomas se devait de le reconnaitre.
De toute façon, le jeune Ministériel n’était pas un imbécile, et il n’avait aucune honte à avouer ses tords. Ce n’était pas son genre de se vexer pour si peu.
De nouveau, il répondit donc :

- Oui oui. Vous avez raison Rabastan, je n’avais pas conscience des blessures infligés par ce cher Simon, oublions cela si vous le voulez bien.

C’était donc désormais à lui de jouer, et il se rendait bien compte qu’il n’en avait pas tellement envie. Faire des choses dites mauvaise par la conscience collective juste pour la gloire ne le satisfaisait en rien.
Heureusement, le simple fait de penser que s’il ne le faisait pas, il risquait de perdre sa place, et la possibilité d’une rétribution substantive suffirent à l’Oubliator pour gommer ses quelques états d’âmes quand au sort qu’il réservait à ce bon Simon.
Oh, bien sur, il n’aimait pas plus que ça de devoir usé de son talent sur l’un de ses semblables, et en bon gentleman qui se respectait, il expliqua les raisons de son action à la victime.
Certes, ce dernier ne s’en souviendrait surement pas cinq secondes plus tard, mais c’était la moindre des choses. Quoi qu’il arrive, il agissait toujours en gentleman bien éduqué, et cela ne s’arrêterait pas maintenant. Il allait surement lui arracher jusqu’au souvenir du nom de sa femme, mais il ne comptait pas laisser les civilités sur le carreau, ce n’était pas l’éducation qu’il avait reçu.
Ainsi, une fois ses excuses présentées, sur le regard gourmand et attentif de son ainé, il fit son œuvre, sans trembler et sans bavure, son sort fut une nouvelle fois parfaitement parfait.
Il avait l’habitude désormais d’en user, et savait exactement comment ce dernier fonctionnait, même si la réaction était différente selon les cibles.
D’un regard critique, il jugea que Simon faisait parti de la caste de ceux qui réagissaient plutôt bien, car il ne se mit pas à paniquer comme un demeuré. Au contraire, il darda un regard interrogateur et confiant sur les deux hommes, offrant même un sourire touchant à Rabastan…
Pauvre homme, tout de même, Thomas en serait presque venu à éprouver un ersatz de remord. Presque.

Adossé contre son mur, interrogatif et attentif, curieux et plein d’envie de comprendre, de voir et d’apprend le sortilège tant réputé de l’Imperium, le jeune homme ne pipa mots, et se contenta d’observer son ainé, en pleine préparation, pas loin de faire subir une sentence irrévocable à son ancien meilleur ami.
Malgré son visage de marbre et son air insensible, l’Oubliator sentait tout de même comme son compère était tendu, intérieurement. Il devait sans doute se remémorait quelques instants du passé, mais malheureusement son cadet ne pouvait rien pour lui. Il avait fait ça part du marché, c’était désormais l’affaire de Rabastan…
Quelques secondes de troubles, et le sort fusa. Puissant, sans appel et irascible, il balaya le reste de conscience dans le corps de Simon, coquille désormais complètement vide, soumise au bon vouloir du Mangemort.
Au vue de l’air ravi, et du sentiment de plénitude que dégageait le visage de l’ainé, Thomas comprit que la légende autour de ce sort n’était en rien usurpée.
Il le sentait jusque dans son propre corps, cette magie et ce pouvoir, il en serait presque venu à s’en délecter lui aussi. Son cœur battait plus fort qu’à l’ordinaire, et sa soif coutumière d’apprendre et de comprendre exacerbait sa curiosité.
Lorsque Lestrange, avec la sérénité et la confiance de ceux qui savaient ce qu’ils faisaient, donna ses instructions à son nouveau jouet, anciennement Simon, Thomas ne put retenir un :

- Fascinant… Extrêmement fascinant… J’en viendrais presque à tenter ma chance sur la première personne venue pour voir ce que cela fait. Mais je ne pense pas que cela soit sage…

Petit soupir réellement embarrassé, et un sourire vint ourler les lèvres du jeune homme, lorsque Simon partit accomplir sa tache et que Rabastan lui avoua une fois de plus qu’il ferait son maximum.
Acquiesçant silencieusement tout d’abord, il releva ensuite la tète, humecta ses lèvres, et répondit d’un ton toujours calme et poli, comme à son habitude :

- Oh, je sais. Ne vous en faites pas. Vous êtes un homme de confiance. Evidemment, je comprendrais que votre tentative reste sans effet. Même si vous êtes l’une des personnes des plus compétentes pour cela, il est de notoriété publique que votre belle sœur est quelqu’un de plutôt… Surprenante allons nous dire. Je ne serais pas étonné qu’elle refuse ces louanges là…

Nouveau sourire, comme pour signifier que ce n’était pas bien grave et il reprit :

- Je vous aurais bien proposé de venir boire un verre en ma compagnie… Mais je ne pense pas que cela soit très indiqué au vue de nos situations respectives. Si vous n’avez pas de meilleures idées que celle la, je pense malheureusement, que je vais prendre congé de vous. Mais n’hésitez pas, si vous avez quelques choses en tète…

Invité

Thomas remercia Rabastan, il savait que son petit message serait transmis du mieux possible. C'était entre autres cela qu'appréciait le Mangemort chez son jeune ami : en plus de son calme et de son savoir vivre, il savait se montrer compréhensif. Il affirma même qu'il savait possible que Bellatrix entende sans pour autant s'intéresser. Certes, c'était envisageable, mais Rabastan veillerait bien à utiliser les bon mots pour attiser la curiosité de sa belle-sœur. Car peut-être que penser à autre chose qu'au Seigneur des Ténèbres 24h/7j lui rafraichirait un peu les idées.

-Bien entendu, je comprends cela Thomas, il n'y a rien plus normal que de vouloir évoluer dans une société. Surtout dans une société qui peut apporter autant de prospérité, dit Rabastan en réponse au Mangemort.

Lorsque le sort de Simon fut scellé par un « Oubliettes » fermement scandé, et après le maléfice impardonnable de l'Impérium et les sensations si jubilatoires qu'il provoquait au lanceur, Rabastan se sentit étrange. Comme un peu mieux, comme... plus léger. Très surprenante sensation quand on se sent constamment angoissé depuis près de quinze ans. Tout à coup, il respirait plus facilement, l'étau s'était desserré d'autour de sa cage thoracique. Justice avait été rendue, voilà tout.
Il écouta Thomas commenter le maléfice, visiblement la chose lui avait tout particulièrement plu. Alors que Simon était déjà loin, hors de vue, pour effectuer sa besogne, l'aîné fit face à son plus jeune ami. Ami qui venait d'émettre un soupir quelque peu embarrassé, comme s'il regrettait ce qu'il venait de dire sur son envie d'essayer l'envoutement sur un Quidam. Rabastan sourit. Il avait bien le droit d'être curieux, lui-même avait tenté son premier Imperium sur un clochard Moldu qu'il avait poussé à se jeter sous un métro après avoir hurlé à la lune comme un loup-garou.
Cependant, il fallait se montrer très prudent envers le maléfice.

-Il est possible que vous le saviez déjà, mais méfiez-vous de ce maléfice, il peut arriver quand on en abuse trop, qu'on y prenne goût. De façon assez malsaine. Et la dépendance peut causer bien des dommages sur une personnalité.

Et c'était un fumeur qui prodiguait ce genre de conseils ! Il rit intérieurement de lui-même. L'ombre d'un sourire se dessina inconsciemment sur ses lèvres fines.
Alors, puisque l'altercation avec Simon avait touché à sa fin, Thomas demanda à Rabastan s'il avait une autre idée en tête. Bien entendu, comme il le fit remarquer, un Mangemort recherché et un respecté Oubliator pouvaient difficilement aller tranquillement au pub ensemble. Ils ne pouvaient pas faire grand chose, en dehors des missions et de cette petite rencontre inattendue, qui avait été pour Rabastan une assez agréable surprise. Mais peut-être valait-il mieux qu'ils continuent leur chemin ? Après-tout, Rabastan avait déjà failli plonger son ami dans de bien gluants ennuis. Il n'allait pas en ajouter davantage. Il refusait de tenter un peu plus le diable. Comme quoi, le Mangemort avait perdu beaucoup de sa témérité à Azkaban... Quelques années plus tôt, il ne se serait pas privé de l'inviter dans un de ses pubs favoris, quelque part en Écosse - la tête de Sanglier, plus précisément. Mais l'époque de gloire était finie. Il fallait à présent attendre que les forces et les efforts du Maître les fassent de nouveau passer du côté des gagnants. Comme avant Azkaban.
Rabastan ignora les souvenirs nostalgiques, et sourit avant de répondre à Thomas :

-Il nous faudra hélas se montrer raisonnables, car je n'ai pas d'autres idées en tête. Et je ne voudrais pas vous attirer des ennuis, déjà que j'ai failli vous en causer un certain nombre à cause de Simon...

Et justement, quand on parle du loup, celui-ci pointe le bout de son museau. Il n'était pas parti depuis très longtemps et pourtant, voilà qu'il revenait déjà, à la surprise du Mangemort. Peut-être que grâce à sa fonction au ministère, il avait pu passer en prioritaire. Mais cela étonnait Rabastan, après-tout, Thomas n'avait pas eu droit à ce petit privilège, et sa place était pourtant plus importante que celle de Simon. Mais le Mangemort décida de ne pas se soucier de cela. Tant que ni lui ni Mr Rahl ne risquait quoi que ce soit, il n'en avait que faire.
Il récupéra l'argent et la clé de son coffre que Simon lui tendait. Une minuscule clé en or et une lourde poche de cuir généreusement rebondie. Une forme lui promettant un logement décent et de la nourriture mangeable, que demander de plus. Ceci fait, il se détourna de Simon, sur l'épaule duquel il garda une main, puis dit à Thomas :

-Mon ami, vous êtes à présent libre de partir, ou de rester si vous avez une subite idée.

Il déciderait du sort de Simon seul pour ne pas mettre le jeune homme mal a l'aise.

[Du coup... On arrête la, ou tu veux continuer? Comme tu préfère ^^.]

Invité

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