[Juin] Épreuve de Vol

INCRUSTE MAN · **JKR**

ÉPREUVE DE VOL
Épreuve physique + devoir à rendre
Temps : 1h.

THÈME DE L’ANNÉE : LE QUIDDITCH
- ÉPREUVE PHYSIQUE. (SUR 14 POINTS)

Vous allez réaliser le parcours suivant.

(0.50 points)

(0.50 point)

(1 point)

(1.5 points)

(0.5 point)

(1 point)

(1.5 points)

(1 point)

(1.5 points)

(0.5 point)

Bonus :

0.5 point

1.5 points

Informations diverses :

- 3 points

ÉPREUVE ÉCRITE. (SUR 6 POINTS)

Répondez aux questions suivantes (à envoyer par MP à JKR) :

(1 points)

(1.5 points)

(0.5 point)

(2 points)

(1 point)

LES RESULTATS

0/20 à 4/20

4.5/20 à 7.5/20

8 /20 à 11.5/20

12/20 à 14.5/20

15/20 à 17/20

17.5/20 à 20/20

Invité

Martin avait attendu ce jour avec impatience. Non pas pour passer une épreuve, il n'était pas masochiste non plus, mais surtout, parce que ce n'était pas n'importe quelle épreuve. L'épreuve de vol, pour être précis. Une épreuve que Martin était quasiment sûr de réussir, son talent pour le Quidditch était incontestable et incontesté. Il avait été fier de conduire l'équipe de Gryffondor toute cette année durant, il devait honorer son ancienne fonction en battant des records. D'autant plus qu'il comptait entammer une carrière sportive alors autant s'illustrer aux examens. Avoir un Effort Exceptionnel en vol serait pour Martin synonyme d'injure, lui qui avait toujours cartonné. C'était d'ailleurs l'une des rares matières sinon la seule où il était doué et capable d'obtenir les notes en conséquence. Martin s'était présenté à l'épreuve avec l'air d'un gamin impatient d'ouvrir ses cadeaux le matin de noël, la démotivation nouvelle apportée les épreuves passées et probablement moyennement réussies avait été balayée. Il était pour une fois sûr de son coup, le Gryffondor allait au front avec bravoure et détermination. Il en faisait un peu trop, c'était vrai, mais il n'allait pas non plus aller à reculons à cette épreuve, si? Surtout que le vol lui procurait des sensations grisantes, il aimait le vent qui sifflait à ses oreilles et ébouriffait ses cheveux. Il n'avait pas peur du vide, il fonçait droit devant, enivré par la vitesse. Il avait pris son balai, un éclair de feu, reçu il y a une semaine à peine, en guise de cadeau d'anniversaire à l'avance. Sa mère avait réussi à convaincre son père, réticent à ce sujet, à lui acheter un balai digne de ce nom en vue non seulement de l'examen, mais aussi en vue de sa future carrière sportive. Martin avait été profondément touché de cette attention et il avait béni sa mère en ouvrant le paquet. Il n'avait pas résisté à l'idée de l'essayer sitôt reçu, profitant du terrain de Quidditch après presque trois semaines d'immobilisation contrainte et forcée.

Le drame avait eu lieu un peu plus d'un mois auparavant, après le dernier match qui avait opposé Gryffondor à Serpentard. Martin n'avait pas été dans son bon jour cette fois là, la poisse avait sûrement passé un contrat sur sa tête, et elle ne l'avait pas loupé. Martin avait chuté de son balai, une chute de quinze mètres de haut. Les risques du métier. Le jeune homme avait voulu éviter un premier cognard, il s'en était retrouvé déséquilibré. Le second avait fondu sur lui alors qu'il s'était à peine rétabli. Il l'avait évité de justesse, mais c'était sans compter le retour du premier, tel un foutu boomerang, qui l'avait percuté en plein torse, lui flinguant une ou deux côtes au passage. Le choc avait été tel, qu'ajouté à la surprise, Martin avait été éjecté de son balai, sans avoir aucune chance de se rattraper. Le balai quant à lui avait été s'écraser sur un des murs du château, explosant sous l'impact. Martin s'en foutait d'avoir presque été désarticulé suite à sa chute, il s'en foutait d'être resté à l'infirmerie près d'une semaine en train de souffrir le martyr. Non, lui, ce qu'il voyait, c'est d'être en deuil de son balai, son précieux balai, qu'il avait eu dès sa première année à Poudlard. Gamin, à sa première année, il l'avait brandi, et il avait déclaré « un jour, je serai un grand joueur de Quidditch ». Une vocation donc, qui durait déjà depuis des lustres. Rien ni personne ne saurait le détourner du but qu'il s'était fixé. Martin y arriverait, il le jurait.

Il était à présent sur le terrain, prêt à passer. Patiemment, il attendit son nom, parmi d'autres élèves qui étaient tantôt aux frontières de l'hystérie, tantôt au bord de la dépression. Il était calme, concentré. Il avait juste un petit doute, n'ayant pas totalement récupéré de son accident aérien. Il n'était pas sûr d'avoir la même motricité qu'avant, que tout fonctionne parfaitement bien. Il se pouvait que son corps ne soit pas aussi bien réceptif à certains mouvements. Non! Non! Ca serait le drame. S'il ne pouvait plus accéder à cette ambition à cause de cette Teletubbies de chute, il ne répondrait plus de rien! Par chance, il n'eut pas longtemps à attendre, la chance d'avoir un nom de famille débutant par un A. Alors, il s'avança, un peu moins sûr que tout à l'heure. Il devait y arriver. Il en était capable. Depuis son accident de balai, sa mémoire lui faisait un peu défaut, enfin plus que d'habitude. Il espérait que l'enchaînement à retenir n'était pas compliqué, il craignait d'oublier un truc en route. Sa capacité de concentration avait aussi nettement diminué, bien qu'à l'origine sa concentration n'était pas forcément optimale. Martin appréhendait, et il n'avait pas tort. Il reçut le parcours à effectuer. 5 minutes, pendant lesquelles il relut la liste, encore et encore, tout en croisant les doigts. Le temps de mémorisation écoulé, il s'avança, balai à la main.

Au coup d'envoi de l'épreuve, il décolla, retrouvant la sensation familière, qu'il n'avait pas eu depuis son accident. Le vent frais du matin lui faisait du bien, avait don de le revigorer. Pour l'instant, il ne subissait pas trop de difficultés. Il vola un moment, faisant quelques cercles d'échauffement, histoire de rester à proximité du jury également, puis il partit à toute vitesse en arrière, en s'arrêtant un chouïa plus loin que le fanion qui marquait la distance à parcourir. Il pila brusquement, ce qui le déséquilibra un brin. Il se morigéna pour sa connerie, et reprit son sérieux. C'était ce genre de pitreries qui allait soit le précipiter à la chute ferme et définitive, ou à l'échec de son examen. Les joues rosies par le vent qui lui avait giflé le visage pendant son vol, il reprit son parcours, en volant un peu droit devant, pour retrouver son équilibre, puis il tenta de lâcher une main d'abord, pendant environ cinq mètres. Il finit par lâcher l'autre, avec hésitation sur une distance égale. Il se tenait enfin sur son balai, sans les mains. Il tremblait légèrement, son corps peinant à se rhéabituer. Il regrettait cette fichue immobilisation, il en aurait presque pleuré. Il finit par se remettre en position normale. Prochaine étape. Cent mètres. Roulade du paresseux. Plus difficile. Il fallait mettre un peu de poids pour basculer correctement, et donner une impulsion pour revenir. Ses muscles encore raidis ne seraient sûrement pas d'accord avec ça, mais tant pis. Il s'élança suite au précédent mouvement, avant de tenter effectivement le mouvement. Il se retrouva un quart de seconde la tête en bas, et il donna une impulsion pour se redresser. Il avait forcé un peu, désormais une légère douleur se faisait ressentir au niveau des côtes, mais aussi dans les hanches. Les zig-zag à présent. Ne pas trop forcer. La figure fut amputée par rapport à ce qu'elle aurait dû être. Amputée de moitié. La haine. Mais la suivante semblait aller en son sens. En tant que gardien il avait dû y avoir recours plusieurs fois. L'étoile de mer. La technique consistait à se tenir d'une main et d'une jambe le balai, et d'étendre l'autre le plus loin possible. Il s'agissait alors de couvrir le plus de distance possible pour empêcher l'équipe adverse de marquer. Le Gryffondor s'exécuta alors, grimaçant au passage parce qu'il manquait pour le coup de souplesse. Il était rouillé. C'était le drame. Rouillé, comme dans l'épreuve de divination l'autre jour. Connerie de destin, va. Dernière figure, la plus difficile à son avis, qui requérait beaucoup d'équilibre. Celle qu'il appréhendait de plus louper. Debout, sur son balai. Le Gryffondor, jambes tremblantes, lâcha le manche à balai auquel il était agrippé. Regardant droit devant, fixant un point éloigné pour son équilibre, il commença à se lever, lentement, en faisant bien attention d'être stable, avec la peur de se casser la gueule. Il se maintint debout à peu près deux secondes, ce qui était peu, mais largement suffisant, ses membres n'étant pas d'accord de toute façon. Il se remit en position normale avant de revenir vers le jury.

La suite était juste une série de compétences réservées soit aux poursuiveurs, soit aux batteurs, soit aux gardiens. Attraper le souaffle. Facile, Martin le faisait souvent lors des entraînements. Tirer. Encore un truc souvent fait aux entraînements. Gardien de but. Sa fonction normale. Il bloqua le tire sans trop de problèmes. Voilà le moment qu'il appréhendait le plus: la confrontation avec des cognards. Il se méfiait trop de ces trucs à présent. Mais ça ne l'empêcha pas de se mettre en position, prêt à se défendre contre les cognards. Il garda son regard sombre rivé sur les personnages en carton qu'il était censé dégommer. Une incitation au crime pendant les matchs, avait-il pensé. Le Cognard partit, sifflant comme un boulet de canon. Le jeune homme frappa, de toutes ses forces, quand la balle enragée fondit droit sur lui. Il encaissa mal le choc mais le danger était éloigné. Le Cognard heurta le bord de la silhouette en carton, ce qui était pas mal excentré par rapport à ce qui était prévu. Pas mécontent que ça s'arrête, Martin revint au sol, en entier cette fois. Il avait fini. Il n'avait peut-être pas totalement réussi, mais il pensait s'en être pas mal sorti. Restait à remplir le questionnaire. Un jeu d'enfant, quand on savait qu'il était incollable sur le sujet.

ÉPREUVE DE VOL.
Martin Antall. Septième année. Gryffondor.

1) De quand date la première coupe du Monde du Quidditch ? (1 points)
La première coupe du monde de Quidditch date de 1473. Elle a lieu tous les quatre ans.
2)Qui a gagné la dernière coupe du monde de Quidditch ? Quand a eu lieu cette épreuve ? (1.5 points)
C’est l’Irlande qui a gagné la dernière coupe du monde de Quidditch. Elle a eu lieu le 25 Août 1994.
3) Combien de coupe de monde a-t-il y eu ? (0.5 point)
Dans la mesure où la coupe du monde de Quidditch a lieu tous les quatre ans, et que la première édition fut en 1473, il y en a eu environ 130.
4) Nommez au minimum 5 emplois du Ministère de la Magie spécialisés dans le Quidditch. (2 points)
Les modérateurs de paris sont un peu comme des tradeurs: ils prennent les paris, et calculent les probabilités de victoire de chaque équipes, tout comme les tradeurs prédisent les fluctuations en bourse et misent en fonction de leurs calculs.
Les chroniqueurs de matchs quant à eux commentent l’action en cours, ce sont eux qu’on entend s’exprimer lors des matchs. Leurs commentaires peuvent être retranscrits sur la radio à transmission magique par exemple, pour que les auditeurs puissent écouter le match de chez eux.
Il y a ensuite les scribes qui s’occupent de rédiger les normes régissant le monde du Quidditch. Certes, les règles de base constituant l’essence même sont inchangées, mais dans la mesure où les performances des balais s’améliorent, il faut adapter les règles de façon à ce que la sécurité des joueurs soit optimale. Ils s’efforcent à ce que le quidditch reste dans l’air du temps.
Comme tous accessoires ceux accompagnant le jeu des joueurs de Quidditch ne sont pas épargnés par l’usure et la triche. Certains balais peuvent être piégés, ou modifiés pour qu’ils aillent plus vite. Le métier des vérificateurs d’accessoires consiste donc à modifier le matériel défectueux, et à déceler toute tentative de triche.
Il y a aussi des médicomages spécialisés dans les sports: ce sont eux qui délivrent des certificats attestant de la bonne santé des joueurs pour qu’ils puissent être sous contrats dans les équipes de professionnels, mais aussi ils effectuent des contrôles anti-dopage, par exemple.
5)Citez au moins 5 fautes pouvant être réalisées lors d’un match de Quidditch ? (1 point)
Au Quidditch, il existe différents types de fautes, selon le poste que l’on occupe. Certaines ne peuvent être perpétrées que par des poursuiveurs, d’autres par des batteurs, ou même par les attrapeurs. Quoiqu’il en soit, il existe près de 700 fautes au Quidditch, et elles ont toutes été commises lors d’un match, il y a fort longtemps.
-Fautes spécifiques aux Poursuiveurs, par exemple: trafiquer le Souafle en le perçant ou autres afin de modifier ses actions: piquesouaffle. Garder sa main sur le Souafle lors d’un but marqué: Pognensac.
-Fautes tous joueurs confondus: Toucher le Vif quand on n’est pas attrapeur est une faute: le pincevif. Attraper le balai d’un autre joueur pour le ralentir: hochequeue. User et abuser de ses coudes lors d’une rencontre: coudoyage. Provoquer une collision délibérément: boutenchoc.

Invité

Irina n'aimait pas les cours de vol. Rien à faire, la Collins restait réfractaire à tout ce qui touchait au quidditch. Elle ne s'était jamais intéressée à ce sport, le jugeant de toute façon sans aucun intérêt. Ses notes en vol avaient toujours été catastrophiques. Elle n'avait pas spécialement le vertige. Elle pouvait se tenir debout sur la balustrade d'un balcon, sans problèmes. Elle pouvait grapper aux arbres, se tenir sur le bord d'une fenêtre, les pieds dans le vide. Mais sur un balai, pas moyen. La vert & argent ne comprenait pas comment certains faisaient pour tenir en équilibre sur ces machins, et elle comprenait encore moins comment certains faisaient pour s'extasier à propos de jeux tels que le Quidditch. Alors, quand ça en parlait autour d'elle, elle se contentait de pincer les lèvres, ignorant, méprisant comme elle savait si bien le faire. Non, elle ne s'était pas extasiée l'an dernier devant Viktor Krum lorsqu'il était à Poudlard pour le tournoi des trois sorciers. Elle n'en avait absolument rien à faire des Canons de Chudley et des Harpies de Holihead. D'ailleurs, elle ne voyait vraiment pas en quoi ils faisaient parler d'eux par rapport aux autres équipes, ce qui faisait leur particularité quoi. Ca la dépassait qu'on pouvait blablater pendant des heures là dessus. Non, elle ne comprenait VRAIMENT pas. Même en y mettant beaucoup de volonté. Elle avait pourtant essayé de s'intéresser, par respect envers ses rares amis qui eux jouaient au quidditch. Mais rien à faire.

C'est tout naturellement qu'elle faisait la gueule alors qu'elle s'apprêtait à passer son épreuve de vol, qu'elle savait de toute façon ratée par avance. Il suffisait d'avoir vu ses notes et autres catastrophes à balai provoquées par ses soins pour s'en convaincre. Entre une humiliation comme il se doit devant un jury et l'échec cuisant d'avoir une bulle pour ne pas s'être rendue à l'épreuve, son choix était tout fait. Elle préférait largement le zéro. Sauf que voilà, un zéro dans son bulletin ferait vraiment tâche. Alors quitte à oublier un peu sa fierté en route, elle tenterait. Quitte à ce que son orgueil soit froissé. Elle s'était habillée pour l'occasion et avait attaché ses cheveux. La sorcière avait emprunté un des balais de l'école, n'ayant pas jugé bon d'investir de l'argent dans un truc inutile. Elle s'était rendue face au jury, qui lui avait donné un questionnaire avec la partie théorique et la partie pratique. Elle regarda dédaigneusement la partie théorique, envisageant déjà de ne pas le rendre, n'y connaissant VRAIMENT rien. Elle ne voulait pas perdre son temps à répondre à de bêtes questions concernant ce truc stupide et sans intérêt. Bref. Elle zieuta ensuite l'enchaînement à réaliser, sans grande conviction. Avant de tendre la feuille à l'examinateur, pour la lui rendre. Il était absolument hors de question qu'elle se ridiculise à faire ça.

Elle pinça les lèvres, avant de regarder d'un air mauvais son balai. Résignée, la Serpentard l'enfourcha, et donna un coup de pied au sol pour décoller, se cramponnant de toutes ses forces, réprimant un haut le coeur. Déjà, elle était tétanisée, incapable de bouger plus haut, ni même d'une quelconque façon que ce soit, s'obstinant à faire un vol stationnaire. La Serpentard était crispée, et gardait les yeux obstinément clos, s'exhortant de ne pas les ouvrir pour ne pas regarder en bas. Une bourrasque la fit légèrement dévier, la décalant sur le côté. Elle hurla, son coeur piqua un sprint dans sa poitrine. Elle refusait obstinément de bouger, ne serait-ce que pour regagner le sol. Elle avait déjà bien fait plus que ce dont elle était capable et elle ne se sentait vraiment pas d'en faire plus. Par Merlin, bordel, que quelqu'un vienne la chercher, ce n'était plus possible! Les tremblantes et autre étoiles de mer, il ne fallait même pas y penser. Enfin, la Collins se décida à ouvrir les yeux, et manqua d'hurler en voyant la hauteur à laquelle elle était, suspendue dans les airs grâce à son maudit balai volant. On pouvait faire confiance à ces trucs n'est-ce pas? Ils étaient homologués pour, hein? On ne risquait rien? Irina cria alors que le vent avait soufflé une nouvelle fois, la faisant se déplacer d'un ou deux centimètres. Elle se crampona au manche de la vieille étoile filante, constatant avec horreur que le balai semblait se délabrer, à moins que c'était sa parano qui lui faisait imaginer cela.

La jeune femme avala deux goulées d'air, et tenta de se redonner consistance. Elle ne s'apercevait pas vraiment qu'elle allait en marche arrière, alors qu'elle était persuadée qu'il fallait de toute façon avancer. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'est un bête tour sur elle-même; non sans l'assortir au hurlement strident qui allait avec lorsqu'on était confronté à une peur viscérale. Celle d'Irina l'était autant que sa peur démesurée de l'eau, consécutive à une presque noyade. Sauf que là, il n'y avait aucune raison à ce qu'elle ait peur d'un vol à balai, n'ayant jamais eu d'incident notoire par rapport à tout ça. Mais n'empêche que ce genre de peurs, ça tétanisait. Irina ne put rien faire de mieux à part un piètre demi tour, qui se transforma en une sorte de roulade assez louche, ce qui fit frémir la jeune femme. Elle atterrit piteusement au sol, encore plus blanche si toutefois cela était possible. Elle ne prit même pas la peine de remplir son questionnaire. Un troll était le mieux qu'elle pouvait espérer, et encore. Même un troll c'était déjà trop haut noté considérant sa piètre performance. Mais rien que le fait d'avoir décollé malgré sa peur viscérale, c'était déjà beau, et ça méritait le jackpot.

Invité

Erin ce matin là avait le trac quand elle arriva enfin sur le terrain de Quidditch. Elle n'était pas vraiment prête pour l'épreuve de vol. Certes, elle était batteuse dans l'équipe de Serdaigle, mais quant à saqualité de jeu on pouvait faire largement mieux. Surtout qu'Erin avait la fâcheuse propension à ne pas faire les choses correctement quand on la regardait, ou quand elle avait justement le trac. La Serdaigle s'était donc dirigée vers le lieu de l'examen, ne sachant pas vraiment à quoi s'attendre, espérant tomber sur quelque chose qui ne soit pas trop difficile et chiant à faire. En effet, la jeune Van Hall n'était pas tant à l'aise que ça sur un balai quand on y pensait. Une légère peur du vide l'animait. Bien sûr, le vertige était surtout là quand elle décollait du sol, après une fois qu'elle était dans les airs, grisée par la vitesse et les sensations parcourues en plein vol, le vertige passait. La brunette avait solidement attaché ses cheveux. Elle se félicitait de s'être fait une frange, au moins elle n'était plus déconcentrée par quelque chose d'aussi futile et inutile qu'une mèche balayant le regard. Elle avait mis sa tenue aux couleurs de Serdaigle, elle était fin prête pour passer son épreuve.

La jeune femme s'avança, balai à la main. On lui donna le parcours à effectuer, parcours qu'elle devait mémoriser en 5 minutes, pas plus. La Serdaigle était en mode panique, ses capacités de mémorisation n'étaient pas si exceptionnelles que ça, surtout pas en cinq minutes quoi. Quand on la connaissait, il n'était guère surprenant qu'elle oublie quelques trucs en route, ou que l'enchaînement ne s'effectue pas dans le bon ordre. La brune tordait la feuille entre ses mains légèrement tremblantes, incapable de dissimuler son stress. Enfin, le temps de mémorisation s'écoula, et la Serdaigle remarqua, passablement stressée qu'elle n'avait pas réussi à mémoriser la moitié du parcours. M'enfin, de toute façon elle n'avait pas le choix. A la guerre comme à la guerre, elle devait se lancer. La brune enfourcha son balai, avant de décoller comme il se doit. Elle serra les dents pour éviter de se tétaniser contre la peur du vide. Ce foutu vertige contre lequel elle n'était pas immunisée malgré les années passées à jouer avec ses frères dans le jardin familial. Frères qui d'ailleurs la charriaient assez souvent pour cela, trouvant tout un tas de prétextes pour qu'elle regarde en bas et qu'elle flippe inutilement. Flippée, ça oui, elle l'était. Elle regardait à présent droit devant elle, en ayant l'impression d'avoir perdu la moitié de ses neurones pendant le décollage. Involontairement, la Serdaigle fit un tour sur elle même, portée par une légère bourrasque. Parce que comme par hasard, c'est au moment où elle allait passer que le vent décidait de se lever. Elle finit par se rétablir, soufflant un grand coup pour que ça aille mieux. Il fallait qu'elle vole pour oublier tout ça. Ca allait passer. Ca finissait toujours par passer.

Encore fallait-il retrouver la première figure. Marche arrière, non? Ca, elle l'avait appris. Elle avait retenu en tout et pour tout 5 figures sûr et certain. La suite...Elle improvisera. Alors, elle fonça, prudemment tout de même, en arrière. Tout en fixant son point lointain pour ne pas s'en retrouver déstabilisée. Le vent lui sifflait aux oreilles, lui giflait les joues, faisait voler ses cheveux. Elle était crispée sur son balai, attendant que sa peur ne se dissipe, qu'elle s'habitue à la sensation. Elle avait trop peur, et cette peur était mitigée à celle de l'échec. Elle ne supporterait pas d'échouer, surtout pas à l'épreuve de vol, par pure fierté, par rapport à ses débiles de frères qui ne manqueraient pas une occasion de lui rappeler un probable échec cuisant. Cette vision motiva la jeune Van Hall, qui après avoir fait du vol stationnaire pendant au moins 5 bonnes minutes s'élança pour la suite de son parcours, déterminée à montrer à ses frères qu'elle n'était PAS une poule mouillée, malgré que techniquement ils ne soient pas là. Alors il s'agissait aussi de montrer au jury qu'elle n'était pas mauvaise. Prochaine étape. Lâcher le balai. 10 secondes. Dit comme ça, ce n'était pas la mer à boire. Mais quand on était dans le cas d'Erin, totalement pétrifiée, il ne fallait pas s'attendre à des miracles. Elle tenta quand même, en volant sur dix mètres à une seule main, puis elle lâcha l'autre main, progressivement, mourant d'envie de s'y raccrocher comme une damnée. Elle ferma les yeux pour ne pas voir le carnage sous ses pieds, il s'agissait de faire ces foutues dix secondes. Sans rouvrir les yeux, elle compta mentalement jusqu'à dix, en ouvrant un oeil à la neuvième seconde, puis l'autre à la dixième. La roulade du paresseux. Facile. Quoiqu'avoir la tête en bas, ça la tentait moyen. La brune retint sa respiration, alors qu'elle s'élançait pour la suite, avant de basculer brusquement pour ne pas qu'elle ait le temps de penser, puis elle se redressa avec la même capacité, avec presque l'envie de crier victoire.

La Serdaigle avait enfin trouvé la technique pour ne pas avoir peur. Il fallait se fier à l'instinct, se laisser aller. Ne pas craindre la chute. Car si on pensait à la chute, il y avait neuf chances sur dix pour qu'elle survienne. Il fallait tout enchaîner, ne pas réfléchir, car plus on réfléchissait et plus on avait peur. Alors, elle fonça pour la figure suivante, qui consistait en une série de zigzag. Elle lâcha un bras et une jambe pour l'étoile de mer, puis elle se rétablit, regardant droit devant, filant dans les airs, sur son comète. Quant au balai surfé, il s'agissait de se mettre debout sur le manche du balai, comme on le ferait sur une planche de surf. La Serdaigle se leva alors, progressivement, alors qu'elle ne lâchait pas d'un oeil son point d'équilibre. Ses jambes tremblèrent légèrement, et elle hurla comme une quiche, croyant qu'elle allait déraper et tomber. Mais elle ne tomba pas, son pied se positionna correctement comparé à ce qu'elle avait cru. Grisée par la sensation, elle cria, tout simplement. Un hurlement de joie, qui se répercuta en échos dans le grand stade de quidditch. Après, c'était là le problème. Elle ne se rappelait pas vraiment de ce qu'il fallait faire, n'ayant pas eu le temps de tout bien mémoriser. Elle se dirigea vers le premier examinateur qui vint, qui lui lança un souaffle. Elle se concentra pour lancer le souaffle à travers l'anneau qui faisait office de but, mais elle échoua, le souaffle volant clairement à côté, ne rendant aucune équivoque possible. Tant pis. Elle ne se découragea pas pour autant, se faufilant jusqu'au prochain stand. Il s'agissait d'un but à bloquer alors qu'un sorcier venait droit vers elle pour marquer. Elle ne sut ni comment ni pourquoi, mais elle fit un tour sur elle-même, encore une fois, qui vira le Souafle ailleurs mais pas dans le but. C'était plus de la chance qu'une réelle intention de retenir la balle massive. Elle fila sans demander son reste, afin de se servir d'une batte. Batteuse. Enfin dans son élément, la place qu'elle occupait dans l'équipe de sa maison. Les personnages en carton étaient devant elle. Elle brandit la batte, alors que l'examinateur lâchait le cognard. La Serdaigle frappa de toute la force qu'elle avait dans ses bras frêles, en plein dans la silhouette en carton. Enfin, fière de sa prestation pas si ratée que ça, la Serdaigle descendit. Un aterrissage en douceur, disent-ils? La Serdaigle se loupa, le balai valdingua plus loin alors qu'elle se vautrait lamentablement dans la flaque de boue, ayant pour le coup perdu son équilibre. C'est les cheveux trempés d'eau et de boue que la Serdaigle s'en alla dans la salle de bains des préfets après les épreuves, histoire de prendre un bon bain, et de se remettre accessoirement de ses émotions.

EPREUVE DE VOL.
Erin Van Hall, Sixième Année, Serdaigle.

1) De quand date la première coupe du Monde du Quidditch ? (1 points)

2)Qui a gagné la dernière coupe du monde de Quidditch ? Quand a eu lieu cette épreuve ? (1.5 points)

3) Combien de coupe de monde a-t-il y eu ? (0.5 point)

4) Nommez au minimum 5 emplois du Ministère de la Magie spécialisés dans le Quidditch. (2 points)

5)Citez au moins 5 fautes pouvant être réalisées lors d’un match de Quidditch ? (1 point)

Invité

Il n’y avait qu’une seule solution pour éviter l’obligation de passer cette épreuve : une blessure grave. Fracture, commotion cérébrale, accident magique, dragoncelle, empoisonnement, brûlure sévère, attaque de démence. Feindre l’une ou l’autre serait facilement décelable à l’infirmerie, il n’y avait aucun moyen de faire semblant. Il fallait contracter quelque chose pour vrai, et tout de suite. Prosper était sorti de la salle commune de Serdaigle avec la ferme intention d’échapper à l’épreuve de vol. Il ne voulait pas le faire. Il ne pouvait pas le faire. Les hauteurs lui donnaient le vertige, la nausée, il allait échouer, s’humilier devant tout le monde. Il était hors-de-question de virevolter au-dessus du sol, il avait été strictement conçu pour un usage terrestre! Un Prosper volant n’avait rien de chic, d’amusant ou même d’intéressant; il était au mieux terrifiant et consternant. Le Bleu et Bronze essaya donc l’imprudence dans les escaliers de la tour de Serdaigle, en montant et descendant le plus rapidement possible. Il recommença le même manège avec une tasse de thé dans chaque main, avec ses lacets noués entre eux, avec les yeux fermés et même à reculons, mais son instinct de survie l’obligeait à faire attention. Il voulut ensuite tenter d’atteindre les paliers où ne s’arrêtaient pas les escaliers entre le quatrième et cinquième étage mais lorsqu’il vit la hauteur à laquelle il se trouvait, le jeune homme fut forcé de s’asseoir et de se calmer. Il n’allait certainement pas se jeter un sortilège ou se balancer en bas d’une tour, boire une potion ou se mettre une main dans le foyer de la salle commune, même si le désespoir n’était pas loin de le faire pleurer. Après avoir réfléchi longuement, Prosper quitta le château pour rejoindre le terrain où aurait lieu, dans peu de temps, la terrible épreuve de vol. Lorsqu’il arriva à l’extérieur, au milieu de tous ces élèves qui attendaient leur tour, l’adolescent serra les poings, crispa la mâchoire et ferma les yeux.

« Je veux mourir. »

Il devait le faire. Pas mourir, bien entendu. L’épreuve. Il devait faire cet examen, qu’il le réussisse ou non, par principe. Par fierté. De toute façon, il aurait les vacances pour s’en remettre et les autres auraient tout ce temps pour oublier. Tout l’été pour imaginer un plan de vengeance si les choses tournaient mal. Tremblant, le Serdaigle posa les yeux sur la liste des directives de l’examen. Envol, reculons, sans mains, roulade, tremblante, étoile, balai surfé, Souaffle, tir, gardien, batteur, fin. Il répétait mentalement ces mots clé, espérant pouvoir les retenir dans l’ordre. Les deux pieds sur la terre ferme, tout était simple, mais une fois dans les airs, il doutait fort d’arriver à se souvenir de tout cela. Et pourtant, il le fallait. Quoiqu’avec une mauvaise note, il montrerait à son père qu’il détestait réellement le Quidditch. Ou alors il prouverait qu’il n’était bon à rien et son père clamerait que la pratique le rendrait meilleur. Il passerait encore les vacances dans les boutiques d’accessoires de Quidditch, son père insisterait pour acheter un balai, il serait obligé d’obéir et de lui montrer qu’il pouvait y arriver…Il devait arriver avec une note passable. L’adolescent se convainquit alors qu’il devait monter sur ce balai, exécuter le mieux possible les instructions et redescendre le plus dignement possible avant d’aller se réfugier au château pour se remettre de sa rencontre avec le vertige. Pour s’encourager, le Bleu et Bronze leva les yeux vers les élèves qui passaient présentement l’épreuve, découvrant avec une jalousie mal dissimulée que plusieurs d’entre eux semblaient bien se débrouiller. Et enfin, son nom fut appelé…

Lentement, le Serdaigle se saisit d’un balai et alla se poster devant la table des examinateurs. Il enfourcha la terrible bête et dut s’y reprendre à deux fois avant que son coup de pied ne lui permette de décoller, ce qui démarrait bien mal son épreuve. Lorsqu’il atteignit une hauteur raisonnable –c’est-à-dire assez haut pour ne pas se planter mais pas encore assez pour qu’il perde connaissance- le jeune homme entama les 25 mètres à reculons. Mais comme ça, calculer vingt-cinq mètres, à quelques mètres dans les airs…Lorsqu’il s’arrêta enfin, Prosper ignorait s’il avait fait dix mètres ou trente; quoi qu’il en soit, il ne voulait plus bouger. Il était hors-de-question de lâcher son balai, d’une main ou de deux. Il se força à revenir vers la table des juges et passa aussitôt à la prochaine étape, sautant celle de la maîtrise sans les mains; plutôt mourir que de tout lâcher. Il avait cent mètres à faire tout en effectuant la roulade du Paresseux; il s’élança en fermant les yeux, tenant son balai avec tant de force qu’il en avait mal aux mains. Il se retrouva la tête en bas, la tête en haut, la tête en bas, la tête en haut et encore la tête en bas sans trop se presser, sur la distance demandée. Il ouvrit les yeux seulement lorsqu’il fut certain d’être du bon côté, tremblant comme une feuille dans une tempête. Le jeune homme fit alors l’erreur de regarder en bas. Il savait qu’il n’avait que quelques figures encore à effectuer avant de passer à la partie Quidditch mais il n’arrivait plus à se souvenir de quoi que ce soit. Une feinte de Gabolorvski? La tremblote de quelque chose…Un balai surfé! Il fallait le faire, l’essayer au moins. Prosper arrêta son balai et changea la position de ses mains avant de poser un pied contre le manche. Il manqua perdre l’équilibre mais il se retenait avec tant de force que si on avait voulu le faire tomber, il aurait tout d’abord fallu lui découper les mains. L’adolescent ferma de nouveau les yeux avant de poser son deuxième pied sur le manche du balai, il lâcha sa main droite, se redressa légèrement, lâcha sa main gauche…Et voilà, il se tenait presque debout et ne pouvait sincèrement pas en faire plus; il s’empressa de se rasseoir et descendit vers le sol, sans pourtant y toucher. Il rêvait de se poser mais n’avait pas encore terminé, malheureusement.

Un membre du Jury lui envoya le Souaffle qu’il faillit attraper, échappa et rattrapa aussitôt maladroitement, avant de se diriger vers les buts. Il visa l’anneau du milieu mais son tir tremblant atteignit le rebord du cercle et fit rebondir la balle qui alla s’écraser au sol. Le Bleu et Bronze prit ensuite position devant les buts et arriva à bloquer de justesse le tir de l’examinateur. Il s’empara finalement d’une batte et prit une grande inspiration, concentrant l’adrénaline de la peur dans le coup qu’il s’apprêtait à donner. Il jeta un coup d’œil aux silhouettes de carton et s’imagina que les détruire serait la seule manière de gagner. La victoire, voilà ce qu’il devait garder en tête. Le Cognard fonça sur lui et il frappa le plus fort possible; la balle enchantée fut projetée comme un boulet de canon et décapita l’une des cibles. Le Serdaigle esquissa un faible sourire, la mâchoire toujours aussi crispée qu’au début de l’épreuve, avant de descendre lentement vers le sol. Il posa un pied incertain dans l’herbe et manqua s’étaler de tout son long. Il avait la nette impression d’être atteint d’un sortilège de Jambencoton, mais il se força néanmoins à quitter dignement la zone de l’examen pour aller répondre à la partie théorique. Il tremblait encore horriblement, mais c’était terminé. Il se jura de ne plus remonter sur un balai dans les six prochains mois au moins. La prochaine fois, se jeter en bas d’une tour serait la solution.

Invité

Il était trois heures trente-cinq du matin. Environ. Car la grande aiguille était entre la trente-cinquième minute et la trente-sixième minute. Mais cette heure, l’adolescente ne la connaissait pas. En temps normal, elle l’aurait sue. Elle aurait pu l’annoncer précisément à qui voulait l’entendre. Mais pas cette nuit. Cette nuit, elle dormait. Comme les quatre nuits précédentes. Et pourtant, il y avait bien un examen le lendemain. C’était un examen particulier : le vol. Elle avait à peine passé une heure et demie sur les révisions de l’épreuve théorique.

Maylea avait toujours aimé voler. Filer à toute vitesse à travers le ciel, passer à travers les nuages doux et cotonneux, sentir le vent sur ses cheveux, ne plus rien voir à cause des mêmes cheveux, bref elle adorait ses sensations. Elle n’avait cependant pas encore eu le temps de postuler pour un poste dans l’équipe de Quidditch de Poufsouffle. Elle n’avait jamais su si c’était vraiment à cause d’un manque de temps ou si c’était seulement la peur de rater une action qui pouvait faire perdre le match.

Mais à ce moment-là, elle n’était pas réveillée. Elle n’était pas en train de voler sur son balai. Son Super Nimbus XXXX. En fait, à la place des XXXX, il y avait une année mais elle ne la retenait jamais. Apparemment, c’était le meilleur balai du moment. Mais les balais n’étaient pas la tasse de thé de la demoiselle. Pourtant, tout cela avait un rapport avec ce qu’elle faisait à cet instant où je vous parle. Elle rêvait. Elle cauchemardait plus précisément sur son épreuve du lendemain. Seulement, elle ne se rendait pas compte que c’était un rêve…

Il pleuvait dru. C’était une pluie trop étrange au goût de Maylea. N’étions-nous pas au mois de mai ? Elle se dirigeait vers le stade de Quidditch, son balai à la main. Lorsqu’elle l’eut atteint et se fut présentée devant un jury qui, étrangement, avait la tête de sa mère. Elle voulut lui demander ce qu’elle faisait là. Mais à la vision de la femme, sa seconde personnalité s’était réveillée. Elle ne parlait plus et regardait avec un regard neutre la femme qui l’avait enfantée. Il n’y avait aucune tendresse, aucun amour dans ses yeux bleus. Sa mère prit la parole. Elle n’entendait rien à cause de la tempête qui se déchaînait sur le stade. Elle n’entendait rien. Elle tenta de se rapprocher pour lui demander de répéter à nouveau les instructions. Mais en vain. Sa mère avait disparu. Que fallait-il faire ? Elle n’en avait strictement aucune idée. Il fallait qu’elle se calme. D’abord, faire léviter le balai comme on le lui avait appris lorsqu’elle était en première année. Elle posa le balai sur le sol, tendit sa main droite et s’exclama :

« Debout ! »

Rien ne se passa. Le cœur de l’adolescente battait de plus en plus fort. Elle réitéra son exclamation. En vain. Une troisième fois. Toujours rien. Pourquoi son balai qui l’avait toujours écoutée depuis des mois, n’obéissait pas cette fois là ? Pourquoi cela devait-il se passer lorsqu’elle passait son examen ? Elle leva la tête. Sa mère était réapparue et cette fois, Maylea l’entendit parfaitement dire d’une voix froide et haineuse :

- Vous méritez un T, Maylea Holly. Par contre, vous ne méritez pas que je vous ai accordé autant de temps.

C’est à ce moment-là que son esprit décida de couper court au rêve. L’adolescente se réveilla en sursaut et en sueurs dans son lit. Elle ouvrait des yeux sur un dortoir remplie de tas de livres positionnés à diverses endroits, démontrant des élèves studieux…ou tout simplement des élèves qui n’avaient pas étudié de l’année et qui se disaient qu’il fallait peut-être qu’ils s’y mettent. Un dortoir où tout le monde dormait à l’heure actuelle. Sauf elle. Tout allait bien. Elle était dans son dortoir. Elle jeta un bref coup d’œil vers le réveil magique qui était posé sur sa table de chevet. Il était quatre heures et demie du matin. Quatre heures et demie ?! Il était bien trop tôt pour se lever.

Elle reposa sa tête sur son oreiller. Il lui restait à peu près deux heures pour dormir.Finalement, après trente minutes de sommeil agité, l’adolescente put enfin trouver le sommeil. Seulement…il ne lui restait que quelques heures pour dormir. C’est donc une Maylea qui n’avait aucune envie de se lever que l’on put voir à l’heure du petit-déjeuner. Elle bailla et alla se préparer. Après avoir mangé son repas habituel du matin, qui se composait de deux tartines beurrées et d’une tasse de café, elle se rendit à nouveau dans son dortoir, en se demandant si son balai était bien à sa place ou si elle allait encore devoir paniquer. Son rêve l’avait réellement inquiétée…même si elle ne s’en souvenait que d’une infime partie.

Son balai était bien là, à l’attendre sagement. Elle le prit et sortit du château pour se diriger vers le stade de Quidditch. Un soleil resplendissait dardait ses rayons sur le parc. Maylea sourit, réconfortée de ne pas avoir les mêmes conditions météorologiques que dans son rêve. En fait, elle avait extrêmement peur des rêves prémonitoires, surtout de celui-là. Elle atteint enfin le stade de Quidditch. Elle avança vers l’attroupement d’élèves déjà présents. Elle sentit une boule naître dans son ventre. Elle sourit à quelques élèves de son dortoir. Point. Ce n’était pas le moment pour les effusions sentimentales. Elle signa à côté de son nom et on lui présenta une feuille où le parcours était noté.

Voir Maylea apprendre ou réviser est une grande chose. Elle ferme les yeux et psalmodie à voix basse les phrases à connaître. Telle une sorcière du moyen âge qui aurait besoin de tout son chakra pour allumer la lumière de sa maison. Bref, pendant cinq minutes, elle sentit le regard légèrement amusé du jury. Bon, normalement, elle le connaissait. Normalement. Elle s’éloigna donc et se prépara. Elle posa son balai sur le sol, inspira, expira et tendit son bras en face de son balai. Puis, elle s’exclama :

« Debout ! »

Le balai s’envola jusqu’à la hauteur du bras de l’adolescente. Ce n’était évidemment pas grand-chose en considérant la taille de l’adolescente. Un grand sourire s’étalait sur les lèvres de la Poufsouffle. On aurait dit qu’elle avait accompli un grand exploit. Elle chevaucha son balai et tapa du pied pour s’envoler. Elle était les airs. Tout allait bien pour l’instant. Elle effectua le premier exercice avec succès, reculant dans une distance de trente mètres environ. Bon, ok, elle allait un peu trop doucement mais elle avait un réflexe étrange qui était également présent au sol : la peur de percuter quelqu’un ou quelque chose. Mais à vingt mètres du sol, qu’allait-elle pouvoir percuter ?

Deuxième étape : maîtriser son balai sans les mains. Elle lâcha son balai. Celui-ci se mit à dévier vers la gauche mais elle resserra un peu plus son genou gauche vers son genou droit afin de freiner le mouvement du balai. En vain car il continua à avancer. L’adolescente se demanda si c’était vraiment règlement d’utiliser ses jambes pour se maintenir ou non. Ensuite…c’était quoi déjà ? Ah oui…la roulade du paresseux. Elle se cramponna à son balai, accéléra pendant quelques secondes (le temps de parcourir une centaine de mètres) et se mit à pencher sur la gauche. Elle détestait cette figure. Cela relevait trop de la voltige. De plus, elle n’arrivait jamais à se contrôler. C’est pour cela qu’elle poussa un cri lorsque le balai fit un tour complet. Elle serra les dents pour éviter de crier à nouveau maintenant revenue à sa position d’origine. Ensuite, c’était la tremblante de Woollongong. Elle effectua des slaloms avec grâce et adresse.

Ce qui était plus compliqué c’était l’étoile de mer. Telle une fillette qui craint le vide, elle ôta sa jambe gauche du balai. Elle était maintenant assise d’un seul côté. Tenant fermement le balai de sa main gauche, elle sauta. Un coup sec arrêta sa chute. Elle était certaine que ce n’était pas la bonne méthode et qu’elle risquait de se casser un os de cette façon. Mais c’était la seule façon dont elle se souvenait. Elle remonta assez difficilement sur son balai en se hissant à l’aide de ses deux mains. Au bout de quelques minutes, elle était remontée. Essoufflée, elle tenta de se souvenir de ce qu’il fallait faire après cela. Pour l’exercice suivant, tout était dans la confiance en soi. Elle prit une accélération et maintint une vitesse constante. Puis, elle posa un pied sur son balai et se mit debout. Elle retint un cri de joie lorsqu’elle réalisa qu’un problème ne survenait et qu’elle réussissait à garder son équilibre. Elle se rassit ensuite normalement sur son balai et se dirigea à nouveau vers le jury qui lui lança un souaffle. Elle l’attrapa avec aisance. En fait, pas vraiment avec aisance mais le ballon avait fini sa course pile dans le ventre de la demoiselle. Elle retint un gémissement de douleur. Ce n’était pas vraiment un ballon en mousse… Elle se dirigea vers les buts. Elle tira et vit avec effarement le souaffle rentrer dans l’anneau. A ce moment précis arriva un jury sur un balai. Elle se dirigea pendant ce temps vers les buts afin d’essayer d’attraper le ballon. Malheureusement, le souffla passa sans difficulté à travers le but avant qu’elle n’ait put faire un mouvement.

Elle redescendit ensuite sur la terre ferme afin de prendre une batte. Le même jury qui lui avait envoyé la balle précédemment, fit apparaître un personnage en carton et envoya à la jeune fille un cognard. L’adolescente frappa dans le cognard qui alla détruire le bras du personnage. Elle sourit en se demandant si cela comptait ou non. Puis, elle se posa sur le sol en douceur. Elle remercia le jury et laissa sa place à l’élève dont le nom venait après le sien. Il semblait qu’elle avait réussi certaines choses, d’autres pas. Tant qu’elle n’obtenait pas un T, tout allait bien.

Invité

Lara Ventdunord se leva tôt ce matin là. Elle avait aujourd’hui une grande journée, l’épreuve de Vol. Lara adorait voler sur un balai. Elle se sentait en totale liberté dans les airs, cela lui changeait les idées. La jeune fille avait l’impression que dans les airs elle avait accès au monde entier. Voler était un sentiment de pure extase, tout comme utiliser la magie. Parce que ce qui comptait le plus que l’enfant, c’était de rentrer chez elle, et voler lui donnait cette impression.
Ses années passées à cheval lui servait beaucoup pour monter à cheval. Comme l’équitation était toute sa passion, monter sur un balai lui rappelait beaucoup l’idée de monter à cheval.

Lara était prête pour son épreuve. Elle était hyper concentrée. Arrivé devant son épreuve écrite, elle était plus que confiante et elle se lança dans son travail avec enthousiasme.
Après son épreuve écrite, Lara gardait son état d’esprit plus que positif et partie faire son épreuve pratique.

Arrivé à destination, d’autres élèves étaient déjà arrivé et ils attendaient leur tour. Lara observa les candidats avant elle et en même temps elle mémorisa le parcours. Cela ne semblait pas difficile, il suffisait pour la jeune Lara un minimum de concentration et surtout ne pas se laisser emporter par son bonheur d’être dans les airs.

Epreuve Pratique :

Elle se posta à droite de son balai et le regarda d’un air satisfaite. C’était un bon balai qui semblait être rapide et précis.

« Debout ! »

Et le balai sauta alors dans sa main prêt pour la balade. Aussitôt Lara l’enfourcha et observa les cieux qui n’attendait qu’elle. D’un coup de pied bien ferme au sol, elle s’éleva dans les airs. Un grand bonheur enveloppa la jeune fille et elle sembla presque oublier son parcours. Après un petit moment de plaisir, Lara reprit ses esprits et se concentra. En penchant légèrement son balai vers l’avant et en redressant son dos, son balai recula alors. Dans sa tête, Lara calcula ses 25mêtres et au moment ou elle jugea bon de s’arrêter et redressa son balai et le couple s’arrêta. Alors elle s’installa un peu plus confortablement sur le balai et leva ses mains. Son balai avanca sur quelques mêtres mais Lara était vraiment bien assise dessus et ne bougea pas. Ses heures sur Phlore des Rois, une jument à sa famille qui passait son temps à tirer sur le mors pour que la cavalière perde ses rênes l’aidait beaucoup pour contrôler un balai sans ses mains.

Alors Lara s’élança droit devant elle en se penchant sur son balai, sur sa trajectoire elle exécuta la figure imposée, la Roulade du Paresseux. Elle fît donc le tour de son balai d’un coup et très rapidement, comme pour éviter un cognard qui arrivait sur sa droite. Fière d’elle, Lara se redressa sur son balai et poursuivi son parcours.
Ensuite, elle accéléra l’allure et se mit à zigzaguer le plus vite possible, le vent sifflait dans ses cheveux qui voletait derrière elle. Lara se rendit compte que même si elle zigzaguer parfaitement bien, virant de droite à gauche comme pour éviter ses adversaires fictifs, elle volait trop vite. Peut être que cela n’allait pas plaire au jury et donc elle décida de stopper sa figure après une dizaine de zigzag.

Alors Lara stoppa complètement son balai et tendit sa jambe droite et bras droite pour former une étoile parfaite. Fière d’elle, la jeune fille arbora un grand sourire de plaisir, signe qu’elle s’amusait énormément.
Vient alors la figure que Lara faisait tout le temps, une figure magnifique qu’elle adorait. Cela lui rappelait les jours où, chez elle dans sa famille, elle se tenait debout sur sa jument préférée au pas, au trop et même au galop. C’était une belle figure de voltige. Lara prit alors son temps et sur un balai qui volait lentement à quelques mêtres du sol, la jeune fille se tînt debout les pieds parfaitement posés sur le manche, les bras levés en croix, la tête haute et le visage épanoui.

Les figures imposées étaient terminés, Lara se plaça alors devant les juges en souriant à chacun d’eux. L’un des jurys lui lança alors un Souaffle que l’enfant attrapa en tendant une main ferme. Alors elle s’éleva dans les airs, le ballon coincé sous son bras et partit vers les buts. Sans ralentir, Lara redressa son bras, tendit sa main avec le Souaffle bien derrière son dos et le lança de toute ses forces. Le souaffle passa en plein milieu du cercle. C’est alors qu’un jury s’avança vers elle et lui donna une batte. Elle s’en saisit, confiante. Un cognard apparut dans les airs, fonçant droit sur elle. Lara se concentra et fonça vers le cognard. Arrivé face à face, Lara tourna alors son balai sur le coté et frappa de toute ses forces sur le cognard, en frappant, elle tourna son regard vers un des mannequins en carton, sa cible. Le cognard entra en contact avec la batte et la balle détruisit le visage cartonné de la cible.

Cette fois, son épreuve était belle et bien finie. Elle rejoignit le sol et descendit de son balai. Elle le posa au sol, fît un signe de tête pour remercier les jurys et s’en alla, avec toujours le même sourire. Les autres élèves n’avaient pas un tel sourire. Peut être que pour eux l’épreuve s’était mal passée ! Contrairement à eux, la jeune Ventdunord était fière de son parcours, même si, peut être, cela n’avait plut aux jurys, elle était contente d’elle.

(mp envoyé à Rolanda Bibine)

SERDAIGLE · **Jessicayumi Belmontet**

Jessicayumi Belmontet avait fait une chute de cinq mètres. Depuis, certes, elle s’était remise – après tout, son effondrement datait de février. Mais depuis, elle redoutait de monter sur un balai. Elle avait été surprise d’être toujours membre de l’équipe de Quidditch après cette médiocre prestation. Elle ne savait pas par quelle chance, elle était encore poursuiveuse. Mais après réflexion, la jeune fille s’était jurée de se retirer de l’équipe une fois l’année écoulé. Elle ne voulait pas vivre une humiliation lors d’un match, si elle chutait juste à cause de sa peur du vide. Ah ! Il lui restait quand même cette épreuve de vol à réaliser. La Serdaigle n’était guère rassurée à l’idée d’être noté sur la façon dont elle allait voler. Et le stress… Ce n’était pas bon pour la jeune fille. En effet, elle perdait facilement ses moyens. No stress ! Attitude zen ! Elle avait beau se répéter ses deux phrases, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une peur inexplicable. Elle essayait de se convaincre que même si elle se blessait, l’infirmière de l’école trouverait bien un moyen de la soigner. Mais cela ne fonctionnait pas. Ah maudit vertige ! La Serdaigle se serait bien dispensé de cette rencontre avec sa peur, mais il fallait une bonne excuse pour s’absenter. Hors, la Serdaigle n’en n’avait pas. C’est donc abattu d’avance, qu’elle se rendit où se déroulé l’épreuve pratique. Lorsque les consignes furent données, elle s’isola pour apprendre l’enchaînement par cœur. Heureusement, au bout des cinq minutes, elle avait retenue l’essentiel : Envol, reculons, sans mains, roulade, tremblante, étoile, balai surfé, Souaffle, tir, gardien, batteur, fin. Le plus dur restait à faire : La pratique !
Son cœur cessa de battre lorsque son nom fut appelé, lui annonçant le début de l’enfer.

Elle se plaça devant le jury. Elle enjamba son balai et prit son envol. Elle essayait de faire bonne mine, cachant sa peur. Pour se faciliter la tâche, la jeune fille ne montait pas trop haut, pour ne pas être prise de vertige. L’exercice premier terminé, elle enchaîna et parcourut une bonne vingtaine de mètres à reculons. Il lui était difficile de juger du chemin parcouru, mais jugea que les vingt-cinq mètres demandés étaient parcourus. Les choses se compliquaient ensuite. En effet, elle devait franchir une certaine distance en ne tenant son balai qu’avec ses jambes. C’était chose impossible pour la Serdaigle. Sa conscience lui rappelait que c’était lors d’un exercice du même genre qu’elle avait chuté. Et pourtant la jeune fille devait réussir. Elle interrompit la course de son balai. Sans jeter un regard au vide qui la séparé du sol, la jeune fille calma les battements de son cœur, avant de retirer avec douceur une première main. Ses membres commencèrent à trembler. Non, non. Elle ne devait pas craquer. Elle dut lutter contre elle-même pour réussir à lâcher complètement le balai, se tenant ainsi en équilibre. Elle était terrifiée. Elle devait tenir dix secondes.
Un. Elle pouvait y arriver. Il fallait rester concentrer. Peut-être que fermer les yeux l’aiderait… Dix secondes c’était vite passé.
Deux. Le vent caressait son visage. Elle entendait les élèves autour d’elle. Certains parlaient entres eux des derniers ragots, alors que d’autres commentaient sa performance.
Trois. Etait-ce qu’une impression ou bien ses tremblements étaient de plus en plus violents ? Et est-ce que le temps avait-il décidé de s’arrêter ? Ses trois secondes lui étaient déjà interminables !
Quatre. Elle ne pouvait y arriver. Elle allait tomber !
Cinq. Elle rouvrit les yeux. Et poussa un cri, avant de ressaisir le manche de son balai. Elle n’avait pas pu faire plus. Cinq secondes, c’était déjà bien… Avec un peu de chance, elle gagnerait la moitié des points. Revenant à la réalité, la jeune fille prit de la vitesse, prête à poursuivre l’épreuve. Elle se colla contre le manche, avant de faire pivoter le balai. Cette figure –qui se nommait La roulade du Paresseux- n’était pas sans danger. Si la jeune fille lâchait son balai, elle chutait. Elle se retrouva la tête en bas. Et malheur ! Elle n’arrivait pas redresser son balai. Après un autre gémissement de peur, elle réussit en donnant une impulsion. Ses mains étaient moites, dû à la peur. Et pourtant, l’exercice n’était pas fini ! Si sa mémoire était bonne, elle devait à présent faire une autre figure : La Tremblante de Woollongong. Elle fit quelques zigs zacs, répondant à la consigne. Figure suivante : Etoile de Mer. La Serdaigle ignorait en quoi cela consisté. Elle fut donc contrainte de passer à la suite. Balai surfé. Oh non ! Elle ne voulait pas ! Et pourtant, elle devait au moins essayer. Elle ramena une première jambe. Mais déjà ses tremblements étaient si violents qu’elle dû se résoudre à abandonner. Tant pis. Elle allait faire de son mieux pour se rattraper avec les exercices suivants : Ceux de Quidditch. Elle se plaça donc devant un des membres du jury, prête à attraper le souaffle. La balle fut envoyé et attrapé – de justesse, mais bien arrivé sous le bras de la jeune fille. Elle se dirigea vers les buts et tenta un tir. Victoire ! Elle y était parvenue ! Mais au lieu de se réjouir davantage de sa réussite, elle dû reprendre son sérieux. En effet, elle devait à présent arrêter le tir d’un membre du jury. Prenant la place du gardien, la jeune fille attendit. Lorsque le souaffle arriva sur elle, elle eu le réflexe de s’écarter, laissant ainsi le souaffle rentrer dans l’anneau. Exercice raté. Encore un. Sans prendre le temps de se lamenter sur son triste sort, elle prit une batte et se plaça à proximité des personnages en carton. Elle devait dévier le cognard vers eux. Bien. Le membre du jury lui envoya un cognard avec force.

Diable, pourquoi n’arrivait-elle plus à bouger, pétrifiée par la peur ?

La suite, vous l’avez peut-être deviné. Elle fut incapable de bouger le moindre membre. Elle ne dévia donc pas la trajectoire de la balle. Elle ne réussit même pas à bouger son balai pour l’éviter. Non. Immobile, elle resta. Et le cognard, elle reçut. La douleur lui fut si insupportable qu’elle fut incapable de crier. Elle perdit connaissance. Et son corps s’écrasa au sol. La jeune fille recroquevillait sur elle-même gémissé. Elle ne pouvait plus remonter sur son balai dans cet état. D’ailleurs, elle ne voulait pas. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était quitter cet endroit détestable. Son vœu fut –en quelque sorte- exaucé, puisqu’elle fut redirigé vers l’infirmerie. Elle n’avait pas prit le temps de répondre au questionnaire. Tant pis ! Que tout ce qui ait un rapport avec le Quidditch soit maudit !

Invité

« Evy’ est une battante! Evy’ est une gagnante! Et quand Evy’ s’envole, elle s’éclate comme une folle! Evy’ sur son balai, elle fait ce qu’il lui plaît, au Quidditch c’est une as, quand les autres se ramassent! Parce qu’Evy’ est géniale…Elle mérite un Optimal! »

L’épreuve de vol n’était rien de plus qu’un jeu pour la petite Poufsouffle. Elle faisait le poirier dans son dortoir, chantant ses propres encouragements alors que ses voisines de lit se préparaient à descendre pour le repas. Elle avait émergé du monde du sommeil une demi-heure plus tôt et s’était dépêchée de prendre une douche avant d’entamer sa préparation. Galipettes, chants et choix de ses vêtements en somme. Elle avait décidé d’enfiler un pantalon noir et la chemise blanche –version manches courtes- de son uniforme habituel, sa cravate de Poufsouffle et son insigne et dans sa crinière dorée avait noué un bandana jaune et noir qui s’accordait aux couleurs de sa maison. En bonne joueuse qu’elle était, l’adolescente avait pris soin de laisser ses quelques bijoux sur sa table de chevet, parce que tout pouvait arriver sur le terrain. Pas question de crier si ses boucles d’oreille se prenaient dans ses cheveux, si elle perdait un bracelet en vol, si son pendentif se brisait après une collision ou une chute; les joueurs avisés laissaient leurs objets précieux loin de leur balai. En parlant de balai, Evelyn avait sorti le sien, un vieux Comète 260 qu’elle avait depuis un moment. La vitesse n’était pas son point fort mais il tenait encore la route. Quoique, si sa mère voulait se montrer généreuse et lui offrir un Nimbus, peu importe la version, ce ne serait pas de refus. Un cadeau pour fêter ses B.U.S.E.s peut-être? Parce qu’elle les réussirait coûte que coûte ces épreuves, elle aurait la note de passage! Sa sœur l’avait eu avec une mention d’excellence, son frère les avait passé haut la main; pourquoi n’y arriverait-elle pas aussi bien qu’eux? La jeune sorcière se laissa rouler sur le sol et glissa sur le plancher à la recherche d’une paire de chaussettes propres qu’elle se rappelait avoir abandonné dans le coin la veille. Elle trouva éventuellement ce qu’elle cherchait –une paire qui se composait en vérité d’une chaussette violette et d’une chaussette verte- et les enfila. Elle ramassa ensuite ses chaussures dans lesquelles elle glissa ses pieds, son balai et son pullover de Poufsouffle –pour couper le vent qui risquait de lui donner froid en vol- et descendit à la Grande Salle pour grignoter. L’adolescente mit la main sur un toast, le tartina de confiture, engloutit quelques morceaux de fruits, puis jeta un coup d’œil à l’horloge et se remit à courir pour atteindre le terrain à l’heure. Elle mangea son toast en chemin, mit son pull et arriva finalement parmi les autres élèves.

L’étape la plus importante de l’épreuve était d’apprendre le parcours par cœur, parce que c’était bien beau de savoir exécuter les figures mais si elle ne se rappelait pas lesquelles elle devait faire, ça ne servirait à rien. Evelyn fixa longuement la liste des figures, puis ferma les yeux et tenta de répéter la série. Elle recommença son manège jusqu’à ce qu’elle arrive à se souvenir des douze étapes de l’épreuve. Les cinq minutes allouées à la mémorisation se terminèrent un peu trop vite à son goût mais elle continua de répéter en comptant sur ses doigts. La Jaune et Noire s’arrêta finalement devant la table des juges, son balai à la main, et adressa un sourire radieux aux adultes avant de prendre position; elle enfourcha son Comète et d’un coup ferme sur le sol, s’envola. Elle monta à une hauteur raisonnable, ni trop haut, ni trop bas, et s’empressa de parcourir son chemin à reculons. Elle calcula approximativement les vingt-cinq mètres et sans attendre, revînt sur ses pas sans les mains. Elle avait l’habitude : la Poufsouffle préférait tenir sa batte à deux mains, on avait un meilleur élan. De toute façon, quel genre de Batteur saisissait sa batte à une seule main pour frapper un Cognard? Franchement, c’était plutôt maladroit. Après l’exercice d’équilibre, elle devait faire une Roulade du Paresseux sur cent mètres. De quoi donner le tournis; néanmoins, Evelyn se cramponna et roula vers la gauche, resta à l’envers un instant, remonta, puis tourna de nouveau. Juste pour le style, l’adolescente effectua deux nouvelles roulades avant de faire un virage en épingle dans le but de revenir vers la table des examinateurs. Sur le chemin de retour, elle se mit à zigzaguer de gauche à droite –la tremblante de Woollongong- avec aise et ne se gêna pas pour sourire au jury comme une future Miss Quidditch en compétition. Vînt alors le temps de faire l’étoile de mer et Evy, toujours aussi étourdie et maladroite, tenta de descendre trop vite. Elle se retrouva alors suspendue seulement par les mains à son balai arrêté et dut se hisser sur le manche pour recommencer. La jeune fille se laissa cette fois lentement glisser jusqu’à que le manche de son Comète se coince derrière son genou droit, puis se tenant à deux mains, elle appuya son balai contre son pied replié. Elle se retrouva naturellement la tête en bas et lâcha sa main gauche, exécutant une étoile de mer parfaite. La Poufsouffle remonta ensuite sur son balai, prête à montrer à tous un joli balai surfé. Elle s’était pratiquée quelques fois déjà, pour trouver la bonne technique et son équilibre; elle s’accroupit sur son balai avec précaution, chancela brièvement, puis lâcha son Comète de sa main droite et testa sa stabilité. Elle hésita ensuite un moment, lâcha le manche de sa main gauche et se redressa lentement. Evy étendit les bras et une fois en position, les genoux légèrement fléchis, adressa un magnifique sourire aux examinateurs. Elle jugea alors bon de se rasseoir; l’adolescente tenta de poser sa main droite sur son balai mais elle fut déséquilibrée. Pour se rattraper, elle avança son pied vers le bout, ce qui fit malheureusement pencher son Comète; elle tomba en avant, poussant un cri suraigu, et dans un réflexe paniqué réussi à se rattraper d’une main. Merlin avait probablement été avec elle sur ce coup-là et c’est le souffle court que la Jaune et Noire se hissa sur son balai. Elle prit un moment pour se remettre de l’émotion puis alla se poster avec précaution près de la table des juges.

Elle avait bien failli faire une chute qui lui avait retourné l’estomac, elle avait même encore des palpitations. Malgré tout, elle retrouva son sourire –parce qu’on paraissait toujours mieux avec un sourire- et fit signe qu’elle était prête à recevoir le Souaffle. La balle rouge fut alors lancée dans sa direction : Evelyn leva les mains au-dessus de sa tête, confiante…et comme dans une mauvaise comédie, la balle l’atteignit en plein front. Mauvais calcul. Le Souaffle était arrivé nettement plus bas que prévu; une belle preuve de la raison qui faisait qu’elle n’était pas Poursuiveuse à Poufsouffle. L’adolescente resta figée un instant, les bras dans les airs et les yeux écarquillés, légèrement sonnée, avant d’éclater de rire –cette situation était loin de lui être étrangère. Les balles au Quidditch avaient tendance à trouver un peu trop souvent sa tête.

« Je suis vraiment désolée! », s’exclama Evelyn avec un grand sourire et plongea vers le sol pour ramasser le Souaffle tombé dans l’herbe. Elle s’envola ensuite vers les buts, visa celui de gauche et atteignit heureusement sa cible, cette fois sans incident. La Jaune et Noire alla se poster devant les buts, profita de quelques instants pour zigzaguer entre les anneaux et s’arrêta enfin au milieu, prête à recevoir le tir de l’examinateur. Elle empêcha le but d’un coup de pied bien placé puis se précipita sans attendre pour qu’on lui confie une batte. Ce n’était pas la sienne, sa batte chérie, son arme, sa fidèle amie, mais ça irait. De toute façon, elle n’avait pas vraiment le choix. Armée de cette batte de substitution donc –par Merlin, elle trompait sa chère amie!- elle attendit patiemment que le Cognard soit libéré. L’un des juges ouvrit alors la boîte et détacha la sangle qui retenait la violente balle, cette dernière s’élança dans les airs, disparut un instant, puis revînt à toute vitesse sur Evy qui l’attendait. La Poufsouffle fit tourner sa batte, prit un élan le plus loin possible et frappa. Le bruit sourd du choc retentit comme un coup de tonnerre et le Cognard fut envoyé vers l’une des silhouettes en carton, qui explosa dès qu’elle fut touchée. La jeune Batteuse poussa un cri de joie et fit de nouveau tourner la batte empruntée, cette fois au-dessus de sa tête. Dès qu’elle eut terminée de s’extasier devant son coup et qu’elle fut calmée, Evelyn se dirigea lentement vers le sol et se posa en douceur. Elle rendit balai et batte aux examinateurs, les gratifia d’un sourire radieux, puis prit la direction de la sortie. Elle adorait voler. Elle adorait le Quidditch. Maladresse ou pas, cette épreuve avait été amusante. Et un triomphe personnel.

Invité

L'épreuve de vol était la plus redoutée pour Lindsay. Lorsqu'elle montait sur un balai, ses mains devenaient moites et elle n'arrivait plus à contrôler son stress ainsi que son angoisse. Pourtant quand elle regardait les joueurs de Quidditch, elle se disait tout le temps « Oh mais ça a l'air facile dîtes donc ! », sauf qu'elle n'a jamais réussi à tenir plus de vingt minutes sur un balai. Ce matin là, la jeune demoiselle était dans son dortoir, vide. Ses camarades de chambres s'étaient déjà levées, et devaient sûrement être en train de manger dans la Grande Salle avant le début de l'épreuve de vol. Lindsay était encore en pyjama, elle décida donc de se diriger vers une chaise posée non loin de sa table de chevet et y prit ses vêtements. Après avoir finit de se changer, la Serpentard alla s'attacher les cheveux avec un chouchou qu'elle avait trouvé sur sa commode. Elle se regarda une dernière fois dans la glace avant d'aller devant la porte de la chambre.

« Allez ma belle, tu peux y arriver ! »

Soyons optimiste se disait elle, même si c'était plus facile à dire qu'à faire ! Lindsay dirigea sa main vers la poignée puis ouvrit la porte, et sortit enfin. Elle descendit les quelques marches d'escaliers puis se trouva dans le Salon de la Salle Commune, elle regarda les quelques premières années qui buvaient joyeusement un bon jus de citrouille. Lindsay passa à côté d'eux sans pour autant leur prêter une grande attention. Elle sortit de la salle commune puis se retrouva dans les cachots, un endroit humide et laid, mais un endroit où la Serpentard avait l'habitude d'aller. La demoiselle s'étira un bon coup pour bien se réveiller, puis partit dans la direction de la sortie du cachot. Lorsqu'elle fut sortit, Lane regarda à gauche puis à droite. Il y avait peu de personnes ce matin là qui se baladaient dans les couloirs. Bref, ce n'était pas parce qu'elle avait faim ou quoique ce soit, mais il ne restait que peu de temps avant l'épreuve de vol, et il fallait que Lindsay aille jusqu'au terrain de Quidditch. C'est avec un pas rapide que la jeune femme prit la direction du terrain. Son regard se dirigeait vers le sol, elle ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait où même si elle devait y aller, tout simplement parce qu'elle savait que ça allait être un fiasco total ! Mais il fallait prendre son courage à deux mains, deux pieds et tout ce que vous voulez, Lindsay allait y aller à ce maudit terrain, et allait passer cette épreuve qu'elle redoutait ! Oui, Lindsay est forte, elle sait être optimiste ( parfois, rarement ) et a confiance en elle. Sur son chemin, la cinquième année croisa plusieurs autres personnes qui allaient passer l'examen de vol. Certains étaient tellement sûrs d'eux qu'ils s'en foutaient complètement et rigolaient de bon coeur, d'autres étaient carrément pétrifiés à l'idée de monter sur un balai, et Lindsay était entre les deux.

Arrivée à destination, Lindsay regarda le nombre de personnes étant déjà présentes. Elle en connaissait quelques unes, mais sans plus. La Serpentard se mit dans la file d'attente, si l'on peut dire ça comme cela. Le plus difficile dans l'épreuve, c'était de retenir le parcours qu'il fallait faire, mais heureusement pour Lindsay, elle avait une excellente mémoire. Par contre, pour ce qui est de la pratique en vol, c'était une autre affaire. C'était à présent au tour de la Serpentard, et cela ne l'enchantait pas du tout. Elle regarda son balai d'un mauvais oeil, prit une grande inspiration puis l'enfourcha. Elle leva la tête, puis, posant son pied à terre, prit son envol. Lindsay monta doucement dans les airs, un air inquiet se montra sur les lignes de son visage, elle baissa son regard vers le sol et manqua de tomber dans les pommes en voyant à quelle hauteur elle était. Elle fit avancer son balai de quelques mètres, sans trop savoir quoi faire. Eh oui, on l'avait bien dit, le parcours était difficile à mémoriser ! Il lui fallait lâcher le balai pendant dix secondes, ce qui est impossible. Elle ne le fit donc pas, rien qu'à l'idée de devoir enlever ses mains du manches, ça ne lui plaisait pas. Mais il fallait qu'elle réussisse. Il fallait vaincre la peur, l'angoisse et le stress, mais ce n'était pas une mince affaire. Tout d'abord, Lindsay arrêta son balai dans les airs en essayant de se calmer, elle respira un bon coup, inspirer, expirer, inspirer expirer. Elle ferma les yeux, puis les rouvrit. La seule chose qu'il ne fallait pas faire était le fait qu'elle regarde vers le sol. Cela allait la déstabiliser, et la faire tomber. Lorsqu'elle sentit les battements de son coeur se ralentir, la jeune femme enleva une première main doucement, puis la deuxième juste après. Il fallait qu'elle maîtrise le balai. Après tout, ce n'était que dix secondes, dix malheureuses secondes... Cela faisait une seconde, et Lindsay se disait que ça allait passer vite. La deuxième seconde, elle se dit qu'il ne lui restait que huit secondes, et que ce n'était pas si long que ça. La troisième seconde, Lindsay sentit son coeur reprendre de la vitesse. La quatrième seconde, elle se sentit trembler de partout, mais ce n'était qu'un impression. La cinquième seconde, elle commença à avoir les mains moites, signe d'angoisse. La sixième seconde, la Serpentard sentit son coeur taper un sprint. La septième seconde, elle ressentit son estomac se tortiller dans tous les sens et son coeur qui faisait le cent mètres en une seconde. La huitième seconde, elle n'en pouvait plus. Elle reposa directement ses mains sur le manche puis respira comme elle n'avait jamais respiré. Huit secondes, elle était contente d'elle cette fois ci ! Lindsay ne fit aucunes des figures, du moins elle ne pensait pas les réussir, mais elle essaya quand même. Elle avait un peu bafouillé sur la pratique des figures, mais ce n'était pas bien grave, du moins c'est ce qu'elle se disait. La Serpentard se dirigea alors vers l'un des membres du jury qui lui passa un Souaffle, elle alla alors vers les buts où elle devait marquer. Heureusement qu'il n'y avait aucun gardien car Lindsay aurait raté son tir. Après avoir tiré, elle prit place devant les buts, et essaya de défendre son territoire. Le membre du jury lança le Souaffle. La demoiselle le vit arriver a une vitesse fulgurante, et ne sachant pas comment s'y prendre, se tourna dans tous les sens pour finalement se prendre le Souaffle dans l'avant bras, ce qui le dévia de sa trajectoire initial. Lane ne sentait plus son avant bras, elle avait lâché un petit cri de douleur et s'était recroquevillée sur elle même. Elle avait mal, tellement mal qu'elle s'en fichait complètement de tomber de plusieurs mètres de haut, tout ce qu'elle voulait, c'était arrêtée cette douleur insupportable, elle avait l'impression que son avant bras venait de se déchirer de son bras, c'était atroce. Elle ne pouvait pas continuer, alors elle descendit doucement sans s'angoisser, puis quitta son balai. Sans même se retourner ou quoique ce soit d'autre, la jeune femme se dirigea vers le seul endroit où on pourrait la soigner : l'infirmerie.

Ah le Quidditch, c'est une dure affaire. Mais elle trouvait que pour une fois, elle s'en était pas trop mal sortit, avant elle n'aurait jamais osée monter aussi haut et faire autant.

APPRENTI(E) · **Damien Swart**

Il était plutôt confiant. Voler sur un balai était un de ses passes temps favori. De plus, le Quidditch était son sport préféré. Par conséquent, il se débrouillait plutôt bien. Cette épreuve de vol ne devrait pas être trop difficile. Elle était même l’occasion idéale pour rattraper ses échecs dans les autres matières. Alors, bien sûr, lorsqu’il su que le thème de l’année été son sport favori, il remercia Merlin pour cette énorme chance. Il s’empara d’un vieux balai, se plaça devant les jurys et les salua. Il enjamba le manche et décolla avec douceur. Il se plaça à une vingtaine de mètres au sol, pour montrer aux juges que la hauteur ne lui faisait pas peur. Puis il exécuta le premier exercice demandé : Les vingt-cinq mètres à reculons. Il stoppa la course de son engin et retira la première main. Lorsqu’il fut en équilibre, il éleva sa deuxième main. Le regard fixait sur l’horizon, il était concentré et ne souhaitait pas perdre l’équilibre. Ce serait des points perdus inutilement. Enfin, il se saisit à nouveau du manche et après un sourire charmeur auprès du public, il s’élança dans une ligne droite de cent mètres. Il avait pris de la vitesse. Au bout des cinquante premiers mètres parcourus, il se laissa basculer sur le côté droit, réalisant la Roulade du Paresseux. Après quoi, il exécuta quelques zigs-zags (la tremblante de Woollongong). Il saisit ensuite le manche de son balai avec la main gauche (il était gauché), s’accrocha avec un de ses pieds avant de tendre l'autre bras et l'autre jambe aussi loin que possible, réalisant ainsi la dernière figure : L’étoile de mer.

Si ses souvenirs étaient bons, il devait à présent faire le Balai Surfé. En clair, tenir sur son balai, en équilibre. Il devait rester concentré et garder le regard face à lui, s’il ne voulait pas être déséquilibré. Il ramena une première jambe vers le manche. Une fois que son pied fut calé, il ramena le second avec lenteur. Il devait se redresser et lâcher le manche. Seulement ses membres étaient saisis de tremblements. Réaliser la figure entièrement lui garantissait une chute. Et pour ne pas perdre de points, il resta positionné comme il était. Au bout d’une dizaine de secondes, il libéra ses membres des tremblements et se remit normalement sur son balai.

Les exercices de Quidditch à présent. Le meilleur pour la fin. Damien s’était déjà entrainé pour rentrer dans l’équipe. Et sans vouloir le vanter, il se débrouillait plutôt bien. Alors pourquoi n’était-il jamais rentré dans l’équipe des Poufsouffle ? Parce qu’il n’était jamais allé aux auditions. Il avait trop peur d’être refusé et par fierté, il avait préféré ne rien tenter du tout. Ainsi, il n’était jamais entré dans l’équipe, mais envié chacun des joueurs. Lui, il aurait voulu être batteur. Ce poste l’avait toujours attiré.
Reprenant ses esprits, le Poufsouffle se plaça devant le jury. Lorsque le souaffle fut envoyé, il s’en saisit sans trop de difficulté. Confiant, le septième année la plaça sous son bras et se dirigea vers les buts. Heureusement, il n’y avait pas de gardien et la balle passa dans l’anneau sans ennuis. Bien. Tout se déroulait comme voulu. Il prit la place du gardien. C’était l’exercice qu’il redoutait le plus. Si encore il avait une batte… Mais là, il devait dévier le souaffle à l’aide de ses bras, de ses jambes ou d’une autre partie de son corps. Ce qui devait arriver arriva ; le but fut marqué et Damien dû admettre son échec. Se saisissant d’une batte, il enfila le rôle de batteur. Il la fit tourner entre ses doigts avant de s’en emparer fermement avec ses deux mains. Concentré, il ne fut guère surpris lorsque le cognard lui fonça dessus. Il vérifia rapidement où se situé le personnage en carton sur qui il devait lancer la balle. Il la dévia avec force et le carton fut détruit sous le choc. Il avait réussi ! Lâchant le bâton, l’étudient Swart laissa sa joie éclaté. Enfin une épreuve dans laquelle il réussissait sans incommodité ! La descente au sol fut donc bien agitée. Il salua précipitamment le jury, remplit le questionnaire sur le Quidditch, avant de filer à l’intérieur du château. Il devait fêter cette victoire.

ÉPREUVE DE VOL

A.S.P.I.C de Damien Swart – 7ème année – Poufsouffle

Examen Théorique

Question 1 : De quand date la première coupe du Monde du Quidditch ?
Question 2 : Qui a gagné la dernière coupe du monde de Quidditch ? Quand a eu lieu cette épreuve ?
Question 3 :
Question 4 : Nommez au minimum 5 emplois du Ministère de la Magie spécialisés dans le Quidditch.
Question 5 : Citez au moins 5 fautes pouvant être réalisées lors d’un match de Quidditch ?

EMPLOYE AU COMPTOIR DES AFFAMES · **Théo Garner**

S’il y avait un examen que Théo n’avait pas trop rechigné à étudier c’était bien celui de Vol. D’une part parce que c’était avant tout la pratique qui devait être maitrisée dans cette matière. Il y avait donc eu de ce fait très peu de théorie à assimiler en comparaison des autres cours ce qui n’avait bien sûr pas été pour déplaire au rouge et or. D’autre part, parce que ça avait été un vrai bonheur pour lui d’enfourcher son balai en pleine session d’examens pour s’assurer qu’il maitrisait les différentes figures apprises tout au long de l’année. Jusqu’à présent, réviser sa pratique de vol avait été effectivement l’une des rares occasions où il avait eu l’opportunité de sortir le nez de ses bouquins pour prendre un bon bol d’air sans risque de se culpabiliser de perdre trop de temps. C’est donc finalement d’un pas assez léger que le Gryffondor se rendit jusqu’au terrain de Quidditch. Oh bien sûr il n’était pas réjoui à l’idée d’être évalué – qui pourrait se réjouir à l’idée de passer un examen ? – mais il était quand même décidé de savourer au maximum l’heure qui suit. Histoire de se changer les idée et de refaire le plein d’énergie. Une fois sur place, Théo attendit son tour dans la foule, essayant tant bien que mal de ne pas se laisser « contaminer » par le stress de certains de ses camarades. Si beaucoup paraissaient confiants, d’autres en revanche semblaient sur le point de prendre leurs jambes à leur cou. Prosper Wagner par exemple était complètement crispé sur lui-même. Le Serdaigle devait être terrorisé à l’idée d’échouer. C’est vrai que pour une fois ses connaissances théoriques ne lui étaient pas d’un grand recours.

Après de longues minutes d’attente, Théo fut enfin appelé et prit connaissance du parcours qu’il allait devoir faire. Forçant au maximum sur sa concentration, il se répéta plusieurs fois les figures jusqu’à ce qui lui indique que les cinq minutes étaient écoulées. Priant pour que sa mémoire ne lui fasse pas défaut cette fois-ci, le rouge et or se positionna sur son balai, inspira profondément et s’élança. Tandis qu’il prenait de la hauteur, il sentit ses idées se clarifier davantage au contact de l’air frais. Lorsqu’il eut atteint une hauteur raisonnable, Théo rétablit son balai à l’horizontal et parcourut ce qui lui semblait être 25 mètres à reculons. Essayant de ne pas perdre son rythme de vol, il leva ensuite les mains lentement pour ne pas risquer de perdre l’équilibre et avança de quelques mètres. Après avoir compté jusqu’à 10 dans sa tête, il s’agrippa de nouveau à son balai, empoignant plus fermement le manche qu’auparavant, et accéléra l’allure. La figure suivante, la roulade du paresseux, était plus difficile à effectuer. Heureusement, le vent n’était pas trop fort si bien qu’il n’eut pas trop de mal à inverser sa position pour se retrouver la tête en bas. Il enchaina plusieurs fois la figure tandis que les mètres défilaient. Sans s’arrêter, il se mit alors zigzaguer une dizaine de fois puis s’arrêta. S’autorisant quelques secondes de répit, il se mit ensuite debout sur son manche, lâchant à contrecœur le manche de son balai. Sentant qu’il n’était pas complètement droit mais bien courbé, Théo essaya de se redresser mais son balai se mit à tressaillir légèrement si bien que le rouge et or se résolut à rester en position du bossu.

Quelques secondes plus tard, soulagé d’en avoir fini avec cette figure délicate, il se remit enfin en position normale sans se rendre compte qu’il venait d’oublier de faire la figure de l’étoile de mer. Théo redescendit pour se positionner devant le jury. Un homme lui envoya un souaffle qu’il n’eut aucun mal à saisir. Sans l’ombre d’une hésitation, il fonça vers l’un des buts, ralentit légèrement et lança le souaffle qui traversa le cercle de justesse. Réussi, ouf. L’épreuve suivante se déroula beaucoup moins bien puisqu’il fut malheureusement incapable de bloquer le but d’un membre du jury. Déçu, l’adolescent redescendit et s’empara de la batte qu’on lui tendait. Il reprit un peu d’hauteur puis se positionna la batte levée devant lui, attendant qu’on lui envoie le cognard. Cette fois, il devait réussir. Durant une fraction de seconde il fut paniqué en voyant le cognard arriver vers lui. Celui-ci allait beaucoup trop vite, il n’arriverait jamais à dévier sa trajectoire. Mais finalement, contre toute attente, la batte entra en contact avec le cognard qui fut dévié pile sur l’une des figures en carton. Théo ne put s’empêcher de lever les bras au ciel, soulagé d’avoir réussi à atteindre sa cible. Enfin, il effectua un piqué et rejoignit la terre ferme, sain et sauf. Les jambes un peu tremblantes, il se prépara à entamer la deuxième partie de l’épreuve, beaucoup moins drôle : la partie théorique.

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