[Juin] Epreuve de Potions

INCRUSTE MAN · **JKR**

Le professeur Rogue se promenait dans les couloirs de l'école de sorcellerie. Il essayait de coincer quelques Gryffondor qui couraient trop vite mais tout le monde révisait ses examens dans sa salle commune respective. C'était parfait, peut être qu'après cet effort quelques personnes moins gourdes que les autres allaient réussir leur examen de potion. Chaque année Severus voyait des horreurs, des élèves qui se trompaient d'ordre dans les ingrédients ou alors qui oubliaient de stopper le feu au bon moment. Vraiment désespérant, il fallait juste savoir lire finalement et plus de la moitié ne savaient pas le faire.

Rogue arriva un peu en avance dans la salle d'examen, il disposa un chaudron (qui avait préalablement été ensorcelé contre les tricheries) devant chaque table, disposa les plumes anti-triches sur ces mêmes tables. Il attendit ensuite les élèves afin de leur donner le protocole à suivre pour préparer la potion. Tous les ingrédients étaient disposés au fond de la classe à la disposition des élèves.

Une fois tout le monde assis, le professeur Rogue afficha le protocole au tableau de droite.

Citation :: PROTOCOLE :

Ingrédients nécessaires :
- 3 œufs de serpencendre gelés
- une poignée de feuilles d'orties
- 20 cafards morts
- une pierre de lune
- une feuille d'armoise
- 5 dards de Billywig séchés

Équipements nécessaires :
- balance en cuivre
- couteau
- mortier et pilon
- gant en peau de dragons

Préparation :
Pour préparer la potion Resistfeu (potion qui permet à celui qui la boit de marcher dans un feu sans se bruler) il faut suivre les indications suivantes :

- Allumer le feu sous le chaudron.
- Prélever le jus de 20 cafards morts et le mettre dans le chaudron.
- Y ajouter 3 feuilles d'orties coupées fines et mélanger à l'aide de votre baguette dans le sens des aiguilles d'une montre.
- Ajouter les 5 dards de Billywig séchés en tournant la potion tout au long de l'ajout.

--> Vérifier que votre potion est rouge brique.

- Peser, à l'aide du mortier et du pilon, 20 grammes de poudre de pierre de lune et mettre les 3 œufs de serpencendre gelés immédiatement après.
- Mélanger dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pendant cinq minutes puis couper le feu.

--> Votre potion doit être devenue argent.

- Ajouter enfin la feuille d'armoise une fois que la potion ne tourne plus.

--> Votre potion doit être devenue subitement violette.

Sur le tableau de droite l'examen théorique venait aussi de s'afficher :

Citation :: Q1 : Quel est l'antidote spécifique à la potion d'Enflure ?
Q2 : De quel animal prend-t-on le crin pour fabriquer les baguettes magiques ?
Q3 : Quelle potion est un somnifère très puissant ?
Q4 : Dans quelle potion est utilisée l'essence d'Ellébore ?
Q5 : Quelle est le nom de la potion qui donne de la chance à celui qui la boit (deux noms demandés).

Le professeur Rogue se tourna vers ses élèves et sans aucun encouragement donna le coup d'envoi de l'épreuve.

- Allez-y. Vous avez deux heures et pas une minute de plus.

Severus commença ensuite à tourner autour des chaudrons tout en examinant chaque élève individuellement. Le silence était d'or.

[HJ: Vous devez répondre sous forme de RP. Pour toute question à propos de cet examen, vous pouvez envoyer un MP au nouveau [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui a gentiment accepté de réaliser cet examen à peine arrivé sur le forum]
[HJ2: Pour les élèves passant leurs ASPIC/BUSE, faites semblant que vous avez en fait un examinateur en face de vous et non le professeur Rogue]

APPRENTI(E) · **Damien Swart**

Il s’était installé à sa place, sans grande joie. L’art des potions n’avait jamais été son hobby. Au contraire, il se serait volontiers passé de cette matière. Malheureusement pour lui, il devait la passer lors de son examen de fin d’année. Ah seigneur ! En plus, il ne pouvait pas tricher. Les plumes et les chaudrons avaient été ensorcelés. Damien s’était par conséquent résolu à réviser cette matière, comme les autres.
Une fois l’examen lancé, le septième année préféra commencer par l’examen pratique. Il prit son parchemin. Il essayait de répondre correctement aux questions, mais ses connaissances étant assez limités, il dû se résoudre à inventer certaines réponses. Au moins, en moins d’un quart d’heure, il eut finit et pu démarrer la partie pratique.

ÉPREUVE DE POTIONS

A.S.P.I.C de Damien Swart – 7ème année – Poufsouffle

Examen Théorique de Potions

Q1 : Quel est l'antidote spécifique à la potion d'Enflure ?
Q2 : De quel animal prend-t-on le crin pour fabriquer les baguettes magiques ?
Q3 : Quelle potion est un somnifère très puissant ?
Q4 : Dans quelle potion est utilisée l'essence d'Ellébore ?
Q5 : Quelle est le nom de la potion qui donne de la chance à celui qui la boit (deux noms demandés) ?

Bien. Ah nous, potion Resistfeu ! Sans perdre de temps, le Poufsouffle examina la potion à réaliser. Il sortit les ingrédients et accessoires nécessaires. Enfila ses vieux gants en peau de dragon. Puis en prenant soin de ne pas sauter d’étape, il alluma son chaudron à l’aide d’un sortilège informulé. Il s’empara des vingt cafards morts. Il les écrasa un par un par dessus d’un récipient pour récupérer le jus. Une fois fait, il jeta les restes de cancrelats, puis versa le jus récupéré dans le chaudron. Les feuilles d’orties furent coupées avec maladresse, mais le jeune adulte réussit à acquérir trois fines feuilles d’orties coupées convenablement qu’il ajouta au contenu de la potion. Nouveau sortilège informulé pour faire tourner le liquide du chaudron. Dans le sens d’une montre comme demandé. Il ne se serait pas risquait à tenter autre chose ! Après trois tours complets, il rajouta cinq dards de Billywig séchés, sans cesser de remuer. Il tournait, tournait sa potion. Enfin, il cessa. Et observa sa potion. Hum pas trop mal. Certes, il n’avait pas la couleur demandée, c'est-à-dire rouge brique, mais il s’en approchait dangereusement. Il avait eu un rouge/marron. Damien Enzo Oliver Swart était plutôt fier de lui. Pour un habituel cancre, oui, c’était pas mal !

S’emparant de la balance en cuivre, il pesa les 20 grammes de poudre de pierre de lune demandés, avec l’aide du mortier et du pilon. Cependant, il mit un certain temps avant de mettre les trois œufs de serpencendre gelés. Se mordant la lèvre devant cette possible bêtise, il pria merlin pour que ce ne soit pas trop grave. Il mélangea dans le sens contraire d’une montre, c'est-à-dire en sens trigométrique (il l’avait apprit avec Rogue en décembre dernier). Les cinq minutes lui parurent interminables, mais il s’appliqua à les respecter. Enfin, lorsqu’elles furent passer, l’étudient Swart coupa le feu. Le contenu de son chaudron prit une couleur orange argentée. Punaise, pourquoi cette couleur orange venait-elle lui gâcher ses chances d’avoir une assez bonne note ?! Déçu, il ajouta la feuille d'armoise. Comme prévu, la potion changea subitement de couleur. Mais au lieu de prendre des tons violets, la potion devient rose. Et merde ! Il n’avait pas parfaitement réussi. Il essayait de se consoler en se persuadant qu’il ne pouvait pas devenir un bon élève d’un seul coup. Il quitta la salle d’examen avec un grand soupir.

Invité

Prosper leva les yeux de son livre pour jeter un coup d’œil à quelques-uns de ses camarades qui s’agitaient. « Combien de gouttes d’essence d’ellébore dans le filtre de Paix? » « J’ai perdu mes notes! » « Quelqu’un a vu mon manuel? » Quels amateurs. Il était installé calmement dans un fauteuil près du foyer, son manuel de potions entre les mains. Il l’avait lu tant de fois qu’il le connaissait presque par-cœur. Toutes ces pages, toutes ces recettes…Il avait passé une partie de sa vie dans les affaires de sa tante et de son oncle, à compter les racines d’asphodèle, broyer maladroitement les dards de Billywig, trouver les plus belles plumes de Jobarbille…Ils étaient apothicaire, c’était dans la famille. Et les apothicaires étaient probablement les meilleurs amis des potionnistes. Le Serdaigle connaissait bien les ingrédients et les recettes, il n’avait plus qu’à se concentrer pour réussir. Il ferma son manuel brusquement et s’empressa d’aller le ranger; il voulait être le premier dans les cachots, le premier à passer la porte, le premier à s’asseoir. Il quitta la salle commune et descendit quatre à quatre les escaliers de la tour, puis ceux des différents étages, les escaliers principaux et enfin ceux des sous-sols de Poudlard. Il se calma finalement lorsqu’il atteignit les couloirs sombres des cachots et prit une grande inspiration avant de s’arrêter devant la porte de la salle des potions. Le Bleu et Bronze adressa un signe de tête respectueux au professeur Rogue puis alla s’installer en silence.

Rogue était une sorte de spectre inquiétant, qui faisait peur aux premières et vous attendait au détour d’un couloir. Enveloppé dans sa longue cape noire, il y avait de quoi faire des cauchemars si on avait été élevé au pays des merveilles –et plusieurs élèves semblaient l’avoir été. Le Serdaigle n’avait aucun problème avec l’allure sinistre de leur professeur : il était hautement compétent et son apparence lugubre avait donc peu d’importance. Alors que tout le monde prenait place dans la salle, Prosper prit un moment pour observer le chaudron posé en face de lui. C’était étrange de faire une potion dans un chaudron qui n’était le sien, comme chaque année lors des examens, plus deux fois lorsqu’il avait causé une explosion au tout début de son éducation à Poudlard. Soudainement, le protocole pour la potion fut affiché et la voix du professeur s’éleva :

« Allez-y. Vous avez deux heures et pas une minute de plus. »

C’était amplement suffisant. Le Serdaigle se munit aussitôt du matériel nécessaire, s’assura que tout était en place et s’empressa d’allumer le feu sous son chaudron avant de préparer ses ingrédients. Il enfila ses gants puis, à l’aide du couteau, écrasa les vingt cafards pour prélever leur jus. Quelques craquements de carapace plus tard, il avait vidé les vingt bestioles de leur essence et avait versé le produit dans son chaudron. Le Bleu et Bronze choisit alors les trois plus belles feuilles d’ortie et les découpa soigneusement en de fines lanières avant de les ajouter au mélange. Il sortit ensuite sa baguette, la plongea dans la potion et se mit à tourner lentement dans le sens anti-trigonométrique, comme on le demandait. Pendant qu’il mélangeait le contenu de son chaudron de la main droite, Prosper ramassa les cinq dards de Billywig de la main gauche et les jeta dans le chaudron. Il se pencha au-dessus de la potion et regarda avec satisfaction le mélange adopté la couleur rouge brique. Il posa sa baguette sur la table et passa à la seconde étape.

L’adolescent plaça la pierre de lune dans son mortier et entreprit de la réduire en poudre à grands coups de pilon. Fichue pierre. Ça n’avait rien de simple que de moudre une pierre, c’était un exercice franchement pénible. Le jeune sorcier redoubla donc d’efforts et la petite roche céda. Il broya les quelques morceaux jusqu’à ce qu’il n’ait plus qu’une fine poudre et en plaça dans la balance en cuivre pour atteindre les vingt grammes. Il prit de la main droite le contenant de poudre et de la main gauche les trois œufs de Serpencendre, ce qui lui permettrait de les mettre rapidement. Lorsque toute la poudre fut versée, il laissa tomber les œufs et s’empara de nouveau de sa baguette. Le Serdaigle hésita un moment et relut le protocole; il s’agissait du sens antihoraire cette fois. Surveillant l’horloge du coin de l’œil, il se mit donc à mélanger la potion. Comme il en avait pour cinq minutes, cela lui donnait amplement le temps de réfléchir à la suite. Ce serait la dernière épreuve. Dans peu de temps, il serait de retour chez lui et aurait l’occasion de voir sa famille. Sa mère, sa tante et son oncle, ses cousins et cousines…Et malheureusement son père aussi. Quoi qu’il avait peut-être changé durant les derniers mois, peut-être avait-il finalement abandonné l’idée de faire de son fils un sportif. Peut-être lui offrirait-il un livre pour une fois. Prosper baissa les yeux vers sa potion qui changeait lentement du rouge à l’argenté; selon l’horloge, il restait encore deux minutes à tourner ce formidable mélange. Il se fit violence pour éviter de regarder comment se débrouillaient ses voisins – il refusait de comparer son progrès avec celui des autres. Ce serait une source de stress inutile.

Le Bleu et Bronze sortit finalement sa baguette du mélange, éteignit le feu et ramassa sa feuille d’armoise alors que le tourbillon argenté s’arrêtait lentement. Il y était enfin. S’il déposait le dernier ingrédient et que sa potion devenait violette, il aurait officiellement réussi. L’adolescent prit donc une grande inspiration, attendit que les derniers mouvements cessent et laissa tomber la feuille dans son chaudron; il y eut un bref instant, qui sembla être une éternité, durant lequel Prosper retint son souffle et se demanda s’il avait suivi le protocole à la lettre. Soudainement, le mélange passa du argent au violet améthyste. Si la perfection avait une image, c’était celle-là : un chaudron taille standard rempli d’une potion parfaite. Le jeune sorcier s’autorisa un sourire discret avant de s’emparer de son questionnaire.

ÉPREUVE DE POTIONS
PROSPER WAGNER; SIXIÈME ANNÉE; SERDAIGLE

I. Quel est l’antidote spécifique à la potion d’Enflure?
L’antidote de cette potion est la Gorgée de Désenflage. L’utilisation est différente selon la façon dont le sorcier atteint a pris la potion d’Enflure. Dans le cas d’une ingestion et donc du gonflement du corps en entier, il suffit de boire l’antidote. Si par contre l’enflure a été causée par un contact avec la potion, il faut appliquer la Gorgée de Désenflage sur le membre atteint.
II. De quel animal prend-t-on le crin pour fabriquer les baguettes magiques?
Le crin utilisé dans la fabrication de baguettes est celui de la majestueuse licorne. Il est rare de trouver une baguette contenant cette ingrédient magique aux mains de quelqu’un qui n’a pas d’innocentes intentions vu la pureté du matériel.
III. Quelle potion est un somnifère très puissant?
Il s’agit de la Goutte du Mort-Vivant, un somnifère si puissant qu’il fait paraître –comme l’indique son nom- le sorcier qui en boit comme un mort. Il ralentit l’intégralité du système et plonge l’utilisateur dans un sommeil profond qu’il est pratiquement impossible d’interrompre.
IV. Dans quelle potion est utilisée l’essence d’Ellébore?
Malgré la toxicité de l’ellébore, son essence est utilisée dans le philtre de Paix. Son effet vénéneux est contré par la poudre de pierre de lune.
V. Quelle est le nom de la potion qui donne de la chance à celui qui la boit?
Le Felix Felicis, ou Chance Liquide, est la potion de chance. Elle est facilement reconnaissable à son apparence d’or fondu et même quelques gouttes peuvent donner à l’utilisateur plusieurs heures de chance. Elle est par contre très difficile à préparer et son effet est complètement inversé si elle est mal concoctée.

Le Serdaigle posa sa plume et relut entièrement ce qu’il avait écrit. Il jeta ensuite un coup d’œil à sa potion, rangea sa baguette, adressa un signe de tête respectueux au professeur Rogue et contourna sa table pour quitter la pièce. Il avait réussi sa potion en moins de deux heures, il n’aurait pas moins d’un Effort Exceptionnel- non, un Optimal. Les autres se contentaient d’une note quelconque, pas lui.

Invité

Entrant dans la salle d’examen, Lara était très excitée. Elle aimait beaucoup la potion, même si elle n’était pas très douée. En effet toutes ces mixtures inventées par les sorciers étaient fascinantes. C’est alors que le professeur Rogue entra et la jeune sorcière perdit aussitôt son sourire. Elle n’aimait pas beaucoup le professeur des potions, autant dire qu’il effrayait. Lorsqu’elle le croisait la pauvre gamine baissait furtivement les yeux pour éviter de croiser son regard presque mortel. Alors il désigna les deux tableaux, l’Epreuve Pratique et l’Epreuve théorique. Avec la plus grande concentration possible, Lara Ventdunord déchiffra les mots inscrits sur le tableau. Malheur ! La potion semblait être d’une grande complexité (‘sans parler de son inutilité’, jugea Lara).

Mais sur d’elle tout de même elle se lança dans l’épreuve théorique avec tout le courage dont elle disposait. C'est-à-dire pas grand-chose malheureusement.

Epreuve des POTIONS
Lara Ventdunord ~ 4ème Année ~ Serdaigle

Q1 : Pour se soigner d’une potion d’enflure, le mieux et de boire une potion qui permet de désenfler. La plupart des antidotes permet de soigner le problème des enflures.

Q2 : Pour fabriquer les baguettes magiques, on utilise les crins de Licorne tout comme la plume de phénix.

Q3 : Le plus puissant des somnifère est l’infusion d’Armoise.

Q4 : Le philtre qui calme l’anxiété appelé le Philtre de Paix contient l'essence d'Ellébore.

Q5 : La potion est très rare et se nomme le Félix Félicis. Celui qui la boit sait alors parfaitement ce qu’il doit faire et obtient une chance incroyable.

Lorsque Lara prit connaissance de la potion que les candidats devaient préparer, elle se mit à désespérer complètement. Comment réussir une potion aussi complexe ? Mais il le fallait. Dans quelques heures elle serait libre. Mais l’heure était à la concentration et au travail … bouh qu’elle n’aimait pas ce mot !

Epreuve pratique :

Une potion à préparer … Mon dieu … et en plus une potion Resistfeu, en clair une potion qui comme d’habitude pour elle ne servait à rien …

« Lacarnum Inflamare »

Le feu s’alluma et l’eau dans le chaudron commença à bouillir doucement. Lara s’empara énergiquement des cafard et lût le protocole : le jus des cafard. Aussitôt le visage de Lara vira au vert. Elle attrapa de quoi écraser les cafards et commença à faire son œuvre. Une fois les cafards écrasés, comment mettre le jus ? Aucune idée. Elle fît alors pencher la table pour que le jus coule dans un bocal. Mais en renversant le jus en penchant la table, l’eau dans le chaudron (du moins une bonne partie) atterrit sur les pieds de la jeune Serdaigle. Elle se retînt pour ne pas hurler de douleur. L’eau était bouillante, elle en était à présent bien sur !
Elle renversa rageusement le jus dans le chaudron. Elle attrapa les orties, coupa trois tranches à peu près finement – finalement les trois feuilles étaient à moitié déchiquetées- , et les lança dans la mixture. Avec sa baguette, elle fit tourner lentement la potion, ça au moins elle savait le faire. De son autre main elle essaya de mettre les 5 dards de Billywig…
La potion est-elle rouge brique ? Non, elle est rose pâle. Mais comment est ce possible ? Lara relut le protocole … malheur ! Il fallait tourner dans le sens des aiguilles d’une montre ! Elle avait fait le contraire et plus elle tournait plus la potion devenait blanche. Elle s’arrêta aussitôt.
Le professeur Rogue s’approcha de son chaudron, jeta un œil à son travail et un rictus méprisant se dessina sur son visage. Maudit soit-il ! Pensa Lara Ventdunord.
Mais elle ne se laissait pas démonter et s’empara du mortier et du pilon. Il fallait faire 20 grammes de poudre de pierre de lune. Alors Lara pila du mieux qu’elle pût. Avec sa balance elle pesa en priant … 25grammes !! Non ! Avec une cuillère elle enleva un peu de ‘grammes’ et jeta la poudre dans le chaudron, en priant –encore une fois- qu’elle avait bien enlevée 5grammes !
Aussitôt elle y ajouta les Trois œufs de serpencendre gelées. Pour l’instant tout va – à peu près- bien. Elle se remit à mélanger, cette fois ci dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, elle ne s’était pas trompée.
La potion est-elle argentée ? … Elle était d’un gris tristounet. Et zut !
Alors elle prit une feuille d’armoise mais avant de la mettre, elle réfléchit. De toute façon elle n’avait plus rien à perdre, puisqu’elle avait déjà tout perdu ! Elle s’empara alors de deux feuilles d’armoises et le sjeta toutes les deux en même temps.
Comme furieuse de cette nouvelle erreur la potion devînt un peu pétillante puis se calma. Lara s’avança doucement vers sa mixture en priant tous les Dieux inventés par les Hommes. Elle failli exploser de joie. La potion était devenue d’un magnifique violet éclatant.
Fière d’elle, Lara offrit sa potion au professeur … en espérant que ce dernier n’avait pas le pouvoir de vérifier si la potion fonctionnait … sinon …

~~ Fin de l'Epreuve ~~

Lara était sur à présent qu'elle sortait de la salle, elle maudissait la Potion !

Invité

Erin ne se faisait pas de soucis pour l’examen de potions. Elle était aussi débrouillarde en théorie qu’en pratique, bien que l’ensemble reste scolaire malgré tout. Scolaire. C’était souvent le reproche qu’on faisait aux réalisations d’Erin, qui appliquait à la lettre les méthodes enseignées, ne cherchant pas à sortir d’un cadre institutionnel strict pour se laisser aller à sa propre audace. La Serdaigle ne se risquait pas à ajouter sa touche personnelle, son côté fantaisiste jouant rarement en sa faveur, surtout en matière de potions. Ainsi elle préférait jouer la carte du raisonnable, quitte à se faire pointer du doigt pour sa passivité, et son manque de créativité. Après tout, le scolaire réussi lui assurait le minimum syndical pour sa note. C’est sans trop de soucis qu’elle s’en allait passer son examen pratique de potions, sachant qu’elle aurait dans tous les cas au moins un effort exceptionnel. La Serdaigle s’installa derrière un chaudron, étudiant le protocole qui venait de s’afficher. Elle tapotait machinalement ses ongles sur l’étain du récipient qui allait servir à l’élaboration de la concoction, vérifiant rapidement si elle avait bien tout le matériel nécessaire. On lui avait toujours dit de s’assurer qu’elle avait bien tous les ingrédients et ustensiles à portée, dans le cas contraire, il fallait qu’elle cherche à se procurer ce qui lui manquait. Mais en l’espèce, il ne manquait rien, et tant mieux dans un sens, Rogue n’allait sûrement pas apprécier qu’une élève ose lui dire qu’il manquait du matériel.

La Serdaigle alluma le feu sous son chaudron, sans perdre de vue le protocole. Elle grimaça en découvrant qu’elle allait devoir extraire le jus des cafards morts. Quelle horreur. Erin avait horreur des bestioles en règle générale, encore plus lorsqu’il s’agissait de les écrabouiller joyeusement pour en tirer le jus. Elle enfila les gants en peau de dragon, avant de s’emparer du mortier, et du pilon, qu’elle déposa à côté d’elle, suffisamment loin du chaudron pour qu’elle ne s’y brûle pas. La jeune Van Hall se saisit ensuite des cafards, avant de les mettre dans le mortier. Elle pilonna de façon à assécher les cadavres d’insecte, enlevant les gros débris non sans une grimace de dégoût. Une fois qu’elle s’était assurée qu’il n’y ait plus de gros morceaux dans le jus, Erin vida le tout dans le chaudron, tout en laissant mijoter doucement. Ce qui laissa le temps à la Serdaigle de préparer les feuilles d’ortie. La jeune femme se félicita d’avoir déjà mis les gants en peau de dragon, cela lui épargnerait les propriétés urticantes de la plante. Elle attrapa trois feuilles, les hacha menu, avant de les ajouter au jus de cafards morts qui n’avaient rien de très ragoûtant. L’odeur en était même infecte. Dire que dans certains pays d’Afrique ils se nourrissaient de sauterelles ou autres insectes, paraîtrait même que c’est riche en protéines…La Serdaigle réprima une grimace de dégoût, en se disant qu’elle ne mangerait JAMAIS d’insectes, même en échange d’un gros paquet de gallions. Elle en profita pour tourner dans le sens des aiguilles d’une montre le mélange. D’une main, elle ajouta les dards, en mélangeant de l’autre, une goutte de sueur perlant à son front, ayant failli de tourner de l’œil à cause de la chaleur. La Serdaigle ne supportait pas la chaleur, d’autant plus que l’été était proche, et par conséquent les températures n’allaient pas en diminuant, bien au contraire. Elle se donna un tant soit peu de courage en se disant qu’elle avait bientôt fini. Elle en était à la moitié plus précisément.

La sorcière guettait les changements de couleur, de façon à ce que son mélange soit conforme à celui préconisé par l’énoncer. Dans le cas contraire, il serait inutile de continuer, on ne pouvait pas rattraper une potion foirée, de toute évidence. Elle jeta un coup d’œil à ses camarades. Certains avaient une potion d’un jaune criard, d’autres d’un beau vert fluo. Autant d’échecs qui mirent mal à l’aise la jeune préfète, qui ne voyait toujours pas apparaître la couleur rouge brique tant désirée. Mais à force de tourner la potion, la nuance apparut, tout d’abord timide, puis plus franche. Mieux vaut tard que jamais, dit-on, elle espérait juste que le résultat ne soit pas obligatoirement immédiat, car elle ne voyait vraiment pas où elle aurait pu commettre une erreur. Allez, on passe à la seconde partie. La jeune Serdaigle s’empara de la pierre de lune. Dans la manœuvre, sa main bouscula le pilon, qui vacilla dangereusement, mais ne tomba pas. Le cœur battant à tout rompre, la sorcière s’étant préparée à se jeter sur l’objet, Erin plaça la pierre, qui était fort jolie, au fond du mortier, et pilonna un long moment, afin d’obtenir une poudre des plus fines. Elle prépara les œufs gelés, puis elle ajouta la poudre au mélange, ainsi que les œufs presque immédiatement après. Montre en main, la Serdaigle tourna dans le sens antihoraire et ce pendant le sens imparti. Elle finit par poser sa montre quand le délai fut écoulé, remarquant l’éclat argenté qu’avait pris son mélange. Tout va bien, se rassurait-elle, elle ne se débrouillait pas trop mal, et ça la réconfortait. Elle laissa la mixture au repos, puis elle ajouta la feuille d’armoise une fois que la surface fut revenue aussi lisse et calme qu’une mer d’huile. Elle sursauta en voyant sa potion changer subitement de couleur. Elle se rassura néanmoins quand elle réalisa que c’était censé devenir violet…et c’était violet. Que demande le peuple? Mission accompli chef, cela s’apparentait fort à une réussite, n’est-ce pas? Enfin soulagée, Erin s’empara du questionnaire, et elle aurait vraiment terminé. Si ce n’est pas une bonne nouvelle ça…

EPREUVE DE POTIONS.
Erin Milena Van Hall, Serdaigle, Sixième Année.

Q1 : Quel est l'antidote spécifique à la potion d'Enflure ?

Q2 : De quel animal prend-t-on le crin pour fabriquer les baguettes magiques ?

Q3 : Quelle potion est un somnifère très puissant ?

Q4 : Dans quelle potion est utilisée l'essence d'Ellébore ?

Q5 : Quelle est le nom de la potion qui donne de la chance à celui qui la boit (deux noms demandés).

La Serdaigle avait enfin fini. Elle ne prit pas la peine de se relire, elle n’avait de toute façon pas le temps. Puis, elle se connaissait, si elle commençait à relire son devoir, elle allait se croire obligée de tout modifier, en bonne perfectionniste qu’elle était. Entreprendre une telle chose serait donc suicidaire, et elle n’avait vraiment pas envie de tout bâcler. Alors, elle nettoya son plan de travail, se leva de sa chaise et alla donner potion et copie au professeur Rogue. Avec un peu de chance, il serait suffisamment clément pour lui donner un O. Elle le méritait, elle ne voyait pas pourquoi elle n’y aurait pas le droit. Après tout, elle l’avait réussie.

Invité

Alexandra détestait oh combien les potions ! On va dire que c'était sa matière détestée. Celle dont elle n'essayait même pas d'en comprendre le sens. Non pas qu'elle méprisait le professeur Rogue, loin de là (enfin un peu quand même), c'est juste que la matière en elle même ne lui parlait pas. Doser, tourner dans le bon sens, faire des équations afin de prouver qu'il faut telle dose pour un tel ingrédient et pas un milligramme de plus. Puis rien que porter une blouse et les odeurs nauséabondes des cachots, ne l'enthousiasmait pas du tout à l'arrivée d'un cours. En bref, aujourd'hui n'était pas son jour. Elle avait rencontré Kélas quelques heures plus tôt, après le petit déjeuner. Son examen de Potions débutait dans plus d'une demi heure et c'est à ce moment là qu'elle sortie ses fiches de révision. Vous allez me dire que ce n'est pas une chose à faire, mais pour notre jeune amie, il le fallait. Bien sûr, elle avait lu et relu plus d'une centaine de fois ces maudites fiches. Elle les avait tellement encrée dans sa tête, qu'elle en rêvait la nuit. Alexandra avait tellement foiré son année en Potions, qu'elle devait bien se réveiller le jour de l'examen. Mais elle confondait toutes les potions, avec les ingrédients. Elle ne connaissait plus les bases de cette science... Et pourtant, qu'est-ce qu'elle en avait passé des heures à la bibliothèque en compagnie de Justin et Kélas.
Elle avait répété, encore, encore et encore. Hier elle savait tout sur le bout des doigts. Les formules, les potions, les ingrédients... Bref, elle pouvait toujours se rattraper sur la pratique dans le pire des cas. Et puis, Rogue n'était pas si cruel que ça. Il avait donné un cheminement de révision aux élèves pour le jour de l'examen. Elle l'avait toujours suivit les années précédentes, et avait toujours eut la moyenne. Mais cette année... Alexandra avait loupé tellement de cours de Potions, qu'elle avait peur de ne pas avoir eut toutes les notes nécessaires.

La jeune fille déambula dans les couloirs frais de l'école, en espérant tomber sur quelqu'un qui avait fait des statistiques la veille de l'examen, afin de savoir sur quelle genre de potion ils allaient tomber. Rogue le savait bien entendu... Mais comment voulez vous soudoyer un prof ? Ça n'existe que dans les contes pour enfants. Et encore ! La rouge et or jeta un rapide coup d'œil sur sa montre, puis regagna les laboratoires au sous sol du château prévu pour l'examen. C'est la première année où elle n'allait pas bosser en binôme... La crise. Elle qui avait toujours compté sur son partenaire, sauf les jours où il était malade, le pauvre David. Enfin, au moins lui il était préparé. Le professeur Rogue fit signe aux dix élèves présents de prendre place et de commencer la préparation de la potion. La jeune fille aux cheveux flamboyant leva ses perles douces et regarda avec horreur le protocole s'afficher au tableau. Elle ne connaissait pas du tout cette potion !

La jeune rouge et or s'enquit d'un chaudron et alluma un feu doux. Ça elle savait faire. C'est un peu la base de chez base, comme dirait Justin. Ensuite, elle prit un mortier et le pilon, puis écrasa les vingts cafards pour en extraire le jus, comme indiqué dans le protocole. Alexandra jeta un coup d'oeil vers Rogue, d'un air dégouté, mais également interrogateur. Elle n'avait pas l'impression d'avoir fait le bon choix... Mais il était un peu tard pour retourner en arrière. Elle versa le jus dans le chaudron, puis prit ses gants. Ensuite, elle attrapa les feuilles d'orties qu'elle coupa finement et qu'elle versa doucement dans la potion.
Avec l'aide de sa baguette, elle mélangea le tout dans le sens des aiguilles d'une montre. Bien tout allait plutôt bien. Sachant, qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur, la jeune fille chercha rapidement les dards de Billywig séchés. Elle ouvrit la boite où les dards se trouvaient et versa le contenu dans la potion, tout en mélangeant tranquillement.
La potion vira au rouge brique, comme indiqué sur le protocole. Satisfaite, elle appela le professeur Rogue, qui fit son inspection. Il marmonna un petit mot, griffonna quelque chose dans sa grille d'évaluation et demanda à Alexandra de continuer.
La jeune fille reprit confiance en elle.
Elle chercha la balance en cuivre, puis y déposa dessus le mortier et le pilon, ainsi que les 20 grammes de poudre de pierre de lune. Une fois ayant eut le bon poids, elle versa les 20 grammes dans le chaudron et y jeta immédiatement les trois oeufs de serpencendre. Mais malheureusement pour notre chère amie, elle n'avait pas lavé le mortier ! Et la couleur de la potion ne changea pas... Même au bout des 5 min de touille dans le sens inverse des aiguilles d'une montre... La panique monta soudainement, et Alexandra perdit ses moyens. Elle ne savait pas si elle devait appeler le professeur ou pas... Sachant qu'à chaque changement d'étape de la potion, il fallait faire appelle à l'examinateur. Elle ne leva pas la main finalement, et continua avec un couleur rouge brique visqueuse.
Elle ajouta la feuille d'armoise et la potion vira dans un vert indescriptible et une forte odeur d'œuf pourrie s'en dégagea. Elle posa un couvercle sur le contenue, tout en se pincent les narines. Alexandra se jeta immédiatement sur sa feuille d'examen, pour répondre aux questions théorique.

EXAMEN de POTIONS
Alexandra Montaigne – 4ème année – Gryffondor

Q1 : Quel est l'antidote spécifique à la potion d'Enflure ?

Q2 : De quel animal prend-t-on le crin pour fabriquer les baguettes magiques ?

Q3 : Quelle potion est un somnifère très puissant ?

Q4 : Dans quelle potion est utilisée l'essence d'Ellébore ?

Q5 : Quelle est le nom de la potion qui donne de la chance à celui qui la boit (deux noms demandés).

La cloche sonna et Alexandra sursauta. Elle tendit son parchemin au professeur et quitta vite les lieux avant que celui-ci ne puisse s'apercevoir de l'horreur qu'elle avait laissé sur la table. Mais au moins, elle avait confiance dans les réponses qu'elle avait donné au questionnaire. Ce n'était pas si dur, et si elle n'avait pas fait la gourde durant la partie pratique, peut-être qu'elle aurait eut une bonne note ? Enfin, c'était ENFIN fini, et la jeune fille s'en alla rapidement rejoindre son frère et Kélas dans le parc pour parler de tout ça.

Invité

L’adolescente consentit enfin à laisser de côté ses notes. De toute manière elle connaissait déjà tout par cœur, les potions, c’était son rayon. Elle espérait vraiment que cela rattrape le désastre de l’épreuve de vol, dont les cours étaient uniquement dispensés en première année, voyez-vous ça, si ce n’est pas une honte de la rater…Irina était tranquille pour le moment. Pas de créatures stupides à s’occuper, pas de figures périlleuses. Juste quelque chose qu’elle était capable de maîtriser. Garder le contrôle. Irina ressentait continuellement le besoin d’avoir le pouvoir sur tout ce qu’elle faisait. Elle ne tolérait aucune dérive, rien sur quoi elle ne pouvait influer. Elle se laissait difficilement aller, toujours sur ses gardes. Elle refusait de se laisser dominer, parce que c’était à elle de le faire. Elle n’aimait pas être un pantin, de quelques façon que ce soit. Irina gardait son sang-froid dans toutes les circonstances, même les plus dangereuses. Ce n’est pas pour rien qu’on disait qu’elle avait un cœur de pierre, qu’elle avait tout l’air d’une statue de glace. Rien dans ses gestes, ses paroles, ne laissait supposer qu’elle puisse être humaine. Une créature ne pouvait se contrôler. Elle avait des réactions brusques, parfois dangereuses, car elle régissait d’instinct. On ne pouvait pas prévoir son comportement. C’était aussi valable pour les éléments. Irina ne s’est jamais fiée aux balais volants, en vol, à pleine vitesse, on ne restait pas facilement maître de son véhicule. Le risque de se planter était grand, et Irina ne voulait pas prendre ce risque. Lâche? Juste prudente, en réalité, mieux valait prévenir que guérir. En potions comme en art, le hasard comptait beaucoup. Mais si on suivait scrupuleusement les instructions, tout en se permettant un brin d’audace, il n’y avait aucune raison de rater sa mixture. Encore fallait-il être attentif à ce que l’on faisait, la plupart étaient des erreurs de négligence.

Déjà, la Serpentard s’était installée à sa paillasse, surveillant du coin de l’œil les examinateurs. Parfois elle se demandait si c’était vraiment utile de dépêcher sur place toute une armada de sorciers. Elle soupira donc, attendant les instruction. Elle entreprenait déjà d’inspecter les instruments qu’elle avait à disposition, pour s’occuper, certes, mais aussi pour s’assurer qu’ils étaient propres, après tout on ne faisait pas de potions avec des ustensiles sales. Tout comme on ne peignait pas avec des pinceaux mal rincés, le risque d’altérer les couleurs étant grand. Ici, c’était pareil, la présence même minime d’ingrédients n’entrant pas dans la liste de fabrication de la concoction risquait d’avoir des effets potentiellement désastreux, d’où l’importance de vérifier la propreté, scrupuleusement. Une fois qu’elle eut fini, la potion avait été dévoilée. Il s’agissait d’une potion ignifuge, destinée à résister au feu, comme son nom l’indique. Au vu de la taille de l’énoncé, elle ne devait pas être bien difficile à réaliser. C’était bien souvent trompeur, les potions les plus subtiles avaient souvent un protocole minimaliste. N’empêche que cette potion ignifuge était au programme, ils l’avaient étudiée en classe…Et aucune excuse si jamais il leur venait à l’idée de la rater. Irina soupira, avant de se mettre au travail.

D’un incendio, elle alluma le feu sous le chaudron. Ensuite, il fallait s’occuper des cafards. Elle grimaça en considérant les insectes. Même morts, ils n’en demeuraient pas moins répugnants. Mais justement, puisqu’elle ne les aimait pas, autant prendre plaisir à les tourmenter, non? Même si entre nous cela ne leur ferait pas grand-chose. Bon gré, mal gré, Irina entreprit d’écraser dans le mortier les cafards morts, grimaçant de dégoût au son des carapaces qui crissaient désagréablement. Quand elle eut extrait le jus, la Serpentard s’empara du couteau pour virer les morceaux de cafard à l’aide de la pointe. Une fois l’opération bouclée, Irina mit l’essence de blattes dans le chaudron. Pendant que cela cuisait, elle découpa les trois feuilles d’ortie imparties, tout en essayant de ne pas être victime des propriétés urticantes de la plante, avant de les mettre dans le chaudron. Elle mélangea le tout, dans le sens des aiguilles d’une montre. D’une main, elle continua de tourner le mélange, de l’autre elle ajouta les dards de Billywig. A ce stade de la préparation, la potion était devenue rouge brique. Elle laissa reposer le mélange tandis qu’elle s’occupait de broyer la pierre de lune, qui n’était pas facile à déliter. Fort heureusement, la roche était assez friable, ce qui permit à l’adolescente de ne pas trop s’acharner dessus. Elle en pesa vingt grammes sur la balance, avant de se dépêcher de mettre les œufs de serpencendre gelés. La potion siffla légèrement, en réaction au mélange chaud/froid, alors qu’Irina la tournait dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, avant de devenir grise, puis argentée. Une fois les cinq minutes écoulées, la Serpentard coupa le feu, puis elle ajouta la feuille d’armoise une fois que le tourbillon se fut évanoui. Le mélange chuinta de nouveau, avant de devenir violette, sans transition aucune. Elle avait réussi. Sourire aux lèvres, le plus dur ayant été fait, Collins s’empara de sa plume et entreprit de compléter le questionnaire qui finaliserait l’épreuve.

EPREUVE DE POTIONS.
IRINA COLLINS, Cinquième Année & Serpentard.

Q1 : Quel est l'antidote spécifique à la potion d'Enflure ?

Q2 : De quel animal prend-t-on le crin pour fabriquer les baguettes magiques ?

Q3 : Quelle potion est un somnifère très puissant ?

Q4 : Dans quelle potion est utilisée l'essence d'Ellébore ?

Q5 : Quelle est le nom de la potion qui donne de la chance à celui qui la boit (deux noms demandés).

Sitôt la cloche sonnée, Irina fut sur ses pieds, paillasse nettoyée, prête à partir. Elle ne souhaitait pas vraiment rester dans cette salle, ce qui lui importait à présent était de prendre l’air.

Invité

Evelyn était plutôt anxieuse à l’idée de passer l’épreuve de potions. Durant les cours, c’était différent : elle pouvait s’amuser. Mais pour un examen, il n’était pas question d’expérimenter avec les ingrédients ou de s’adresser à ses voisins. La Poufsouffle aurait adoré être bonne en potions. Elle avait même essayé…C’était trois ans plus tôt, alors qu’elle était en deuxième année. Sa maison avait cours avec les Serdaigles. Elle avait voulu s’asseoir avec ses copines Jaunes mais il n’y avait plus de place, la jeune fille s’était donc glissée près d’un garçon un peu plus âgé qu’elle. C’était un Bleu à l’air sérieux et pleine de bonnes intentions, Evelyn lui avait sourit : il ne lui avait même pas jeté un regard. Le professeur Rogue leur avait ensuite remis leur devoir du cours précédent –la jeune Evy’ avait eu un P- et son voisin avait rangé rapidement une copie qui arborait un Optimal. Alors la petite Poufsouffle avait tenté sa chance, avec sa voix enfantine et son sourire innocent : « Wow! T’as eu un O! Tu crois que tu pourrais m’aider pour le prochain devoir? » Il l’avait regardé avec un air abasourdi, comme si on lui adressait la parole pour la première fois dans sa vie, avait rougi et avait répondu un « Non » très catégorique avant de retourner à son travail. La jeune sorcière vexée était devenue l’ennemie de ce Serdaigle égoïste, froid et trop zélé. L’horrible Mangeur de Livres, Prosper Wagner. Mais aujourd’hui, pour cette épreuve de B.U.S.E.s, Evelyn était déterminée à se débrouiller seule et à réussir. Elle ne visait évidemment pas l’Optimal, ni un Effort Exceptionnel…Cependant si elle arrivait à un Acceptable, elle serait la plus heureuse des élèves.

La demoiselle posa ses ustensiles et soupira devant son assiette encore à moitié pleine. Elle n’arriverait jamais à manger plus avec le nœud qui bloquait son estomac. Autant abandonner son combat et remettre son repas à plus tard, lorsqu’elle aurait terminé l’examen. La Jaune et Noire baissa alors les yeux sur ce qui se trouvait sur ses genoux : son manuel de potions. C’était une chose hautement inhabituelle que de voir Evelyn Twynam avec un livre alors qu’elle mangeait, encore plus un livre de potions. Mais cette fois, elle s’était forcée à étudier; hier soir jusqu’à l’heure de dormir et ce matin depuis son réveil, elle survolait les chapitres du manuel avec toute la concentration qu’elle pouvait offrir à l’étude. Elle en était au chapitre douze lorsque sa voisine lui fit savoir que l’épreuve tant redoutée aurait lieu dans dix minutes, ce qui lui donnait le temps d’aller ranger ses affaires dans la salle commune et de se rendre aux cachots. L’adolescente se força donc à suivre ses camarades dans la salle commune; elle déposa son livre sur le premier fauteuil à sa portée et se recoiffa paresseusement avant de sortir dans le couloir. Il n’y avait entre elle et le champ de bataille que quelques escaliers. La Jaune et Noire prit le chemin qui la mènerait à l’examen, une main longeant les murs jusqu’à ce qu’elle sente sous ses doigts la pierre froide des cachots. Ça y est, dans peu de temps, elle entrerait dans cette sinistre salle de classe et passerait ses B.U.S.E.s en potions. L’Evelyn usuelle si insouciante et souriante ne put s’empêcher de fermer les yeux, de s’asseoir contre le mur et d’enfouir son visage dans ses mains. Pour la toute première fois, elle avait vraiment besoin de prendre les choses au sérieux et ça n’avait franchement rien d’amusant. Elle ne pouvait pas faire d’idioties cette fois, elle devait se montrer mature et raisonnable, elle devait se concentrer et donner tout ce qu’elle avait pour réussir une potion de niveau passable. Après plusieurs inspirations profondes et un bref massage des tempes, Evelyn se redressa et entra dans la pièce lugubre.

L’examinateur était toujours un peu mieux que de devoir passer l’épreuve en compagnie du professeur Rogue. Il avait quelque chose de plus sympathique, même si sa présence rappelait sans cesse aux élèves qu’ils passaient plus qu’un simple examen…La jeune Poufsouffle prit place dans les rangs du milieu, ni trop proche du tableau, ni trop loin, et pour passer les quelques minutes restantes, s’empara de sa plume anti-triche pour l’examiner de plus près. Vraiment, elle n’avait rien de bien différent comparée aux autres plumes. C’était probablement une plume d’oie, enchantée pour éviter les tricheries…Mais comment les empêchait-elle? Empêchait-elle de copier sur les autres? La jeune fille jeta un coup d’œil à ses voisins, puis se pencha au-dessus de son chaudron pour l’examiner à son tour. Ensorcelé contre la triche aussi, et encore une fois Evy’ ne pouvait s’empêcher de se demander comment un objet pouvait empêcher quelqu’un de tricher. Elle demanderait plus tard, un professeur pourrait probablement lui donner un peu plus de détails, sans lui révéler la base de l’enchantement bien entendu. La Jaune et Noire sursauta lorsque l’examinateur annonça le début de l’examen et afficha le protocole. En même temps que les autres, l’adolescente quitta sa place pour récupérer les ingrédients et ustensiles nécessaires à son travail, puis retourna s’installer à sa table un peu maladroitement. Elle avait deux heures; elle alluma sous son chaudron le feu que lui demandait la première étape, puis se tourna vers les cafards. Elle n’aimait pas particulièrement les insectes, ni avoir à les écraser d’ailleurs…mais il n’y avait qu’une seule façon d’obtenir une bonne note à cet examen. Evelyn enfila ses gants –parce que pas question de risquer du jus de cafard sur ses mains- ramassa son couteau et prit entre l’index et le pouce l’un des cafards morts.

« J’suis vraiment désolée. », murmura-t-elle avant de poignarder le petit cadavre et de le presser au-dessus de son chaudron. Elle fit de même avec les dix-neuf autres, puis prit trois feuilles d’orties pour les préparer. La première fut hachée un peu grossièrement, mais la jeune sorcière s’appliqua aux deux autres et ajouta le tout à son mélange. Elle enleva ensuite ses gants pour récupérer sa baguette, qu’elle avait stupidement rangée dans sa poche après l’allumage du feu. Il ne restait plus qu’à tourner…dans le sens des aiguilles d’une montre. Hésitante, elle se mit à mélanger lentement et d’une main rassembla les cinq dards de Billywig avant de les mettre avec le reste. Tout en mixant sa potion, la Poufsouffle se pencha pour y jeter un coup d’œil : c’était rouge. Plus grenat que brique, ou peut-être carmin…Un peu plus rosé que la couleur du sang. Mais en tout cas, ce n’était pas tout à fait brique. La demoiselle soupira mais se reprit aussitôt, après tout, ce n’était pas si grave si la couleur n’était pas la même, elle avait encore le temps de changer son résultat. Si elle réussissait bien le reste, elle atteindrait peut-être éventuellement la bonne couleur. La Jaune et Noire posa sa baguette et posa sa pierre de lune au fond de son mortier; elle ne passa pas loin de s’assommer à cause des coups déterminés qu’elle porta à la roche. Sa ténacité finit par porter fruit et elle put enfin peser les vingt grammes de poudre à mettre dans son chaudron. Elle s’empara rapidement des trois œufs de Serpencendre gelés pour les ajouter au mélange mais l’un d’eux tomba et roula sur sa table jusqu’au sol. Heureusement, le fait qu’il soit glacé l’empêcha de se briser et Evy’ se dépêcha de le récupérer. Elle retourna au touillage avec un soupir ennuyé…C’était probablement pourquoi elle n’arrivait pas à grand-chose en potions : c’était tellement barbant. Tourner, tourner et tourner à s’en donner des crampes, ajouter d’étranges ingrédients, pas moyen de faire preuve de créativité, tellement de précisions qu’on en avait rapidement la migraine.

Une fois les cinq minutes passées, la jeune fille coupa le feu et posa sa baguette sur la table, avant de jeter un coup d’œil à sa potion. La couleur qui se devait être argentée était plutôt grise, couleur acier…Mais ça ne comptait pas, n’est-ce-pas? C’était la couleur finale qui comptait vraiment! Evelyn s’empara du dernier ingrédient qu’elle lança dans son chaudron et attendit. Son mélange devînt alors couleur bronze…Bronze?! La Jaune et Noire leva les yeux vers le protocole : la potion devait être violette! Elle regarda le matériel éparpillé sur la table, l’air effaré, jusqu’à ce qu’elle remarque quelque chose d’anormal. Sa feuille d’armoise était toujours là et, bien évidemment, c’était une feuille d’ortie qui manquait au reste. Confiante de pouvoir réparer son erreur, la petite sorcière ramassa la feuille d’armoise et l’ajouta à sa potion avec un sourire. Le mélange frémit et sa couleur changea du bronze au…magenta. Il y avait de quoi pleurer. Sa couleur finale n’était pas le violet. Résistant à une forte envie de se taper la tête contre le bureau, Evy’ ramassa le questionnaire à remplir et prit la plume qui reposait pas loin.

ÉPREUVE DE POTIONS
Evelyn Meredith Ophelia Twynam, Cinquième année, Poufsouffle

Question 1. Quel est l’antidote spécifique à la potion d’Enflure?
La potion de Désenflure bien sûr! C’est la potion qui permet de contrer l’enflure. Peut-être qu’une piqûre d’aiguille peut aussi régler le problème.

Question 2. De quel animal prend-t-on le crin pour fabriquer les baguettes magiques?
On utilise des crins de licorne, il y en a d’ailleurs un dans ma propre baguette.

Question 3. Quelle potion est un somnifère très puissant?
La potion du Mort-Vivant, qui fait dormir la victime si profondément qu’elle semble morte. Je soupçonne la recette de venir de la culture vaudou, il y a tellement d’histoires de création de zombie! Des gens qui sont morts et reviennent à la vie, mais en fait ils étaient seulement dans un état qui ressemble à la mort.

Question 4. Dans quelle potion est utilisée l’essence d’Ellébore?
Comme l’ellébore est une plante toxique, son essence est probablement utilisée dans un poison quelconque.

Question 5. Quelle est le nom de la potion qui donne de la chance à celui qui la boit?
L’élixir de Felicia Felixis j’crois. C’est une sorcière qui avait une chance naturelle immense, Felicia, qui a inventé la potion pour permettre aux autres d’en profiter. Mais c’est très dur à préparer et dans le cas d’un échec, la potion attire la malchance.

La Poufsouffle déposa sa plume et soupira une énième fois avant de regarder de nouveau sa potion. Magenta…C’était un peu comme du violet, non? Bon, un peu rose et voyant, mais c’était quand même quelque part pas trop loin du violet. Elle n’avait pas fait une potion jaune canari non plus alors ce n’était pas si mal. Elle ne pouvait pas devenir géniale en potions dès le premier essai. Lorsque la cloche sonna et que tout le monde quitta la salle, Evelyn abandonna derrière elle ce qu’elle croyait être au moins un Acceptable…Pas vrai?

Invité

Martin avait toujours été très axé sur la théorie plutôt que sur la pratique. La théorie était toujours parfaite. Il y avait certes plusieurs cas à prévoir, mais la plupart du temps, les choses se passaient comme escompté, sauf coup du sort venant d’un destin trop capricieux. Martin était surtout très stratégique. Il réfléchissait beaucoup et agissait peu, et quand il agissait, c’était en considération de ses trop nombreuses stratégies. Pour ça, il était imparable, quand il échafaudait ses plans pour le prochain match de Quidditch, il était déconseillé de contester d’une quelconque façon, Martin était absolument certain de ce qu’il faisait. Et généralement, cela se passait comme prévu. Et quand il y avait un imprévu, il recalculait tout depuis ce fameux bouleversement, parce qu’il ne manquait pas de ressources. Seulement, il y avait des matières où l’imprévu était irrémédiable, et se soldait par un échec cuisant. Bien évidemment, vous aurez saisi l’allusion aux potions, discipline qui n’admettait aucun hasard, juste de la rigueur pure et dure. Martin aurait pu être un bon élève en potions, si seulement il ne s’était pas mis dans le collimateur de Rogue dès le début en mettant de la mauvaise volonté à travailler. Parce que Martin faisait honte aux Gryffondor en se montrant des plus fainéants: n’étaient-ils pas censés être actifs et insatiables? Martin, lorsqu’il s’agissait des cours, était partisan du moindre effort. Il avait toujours le temps, il remettait au lendemain ce qu’il pouvait faire le jour même…Et regrettait à l’approche des examens en se disant qu’il aurait dû s’y mettre plus tôt. De toute manière, si on l’écoutait, il était déjà foutu. Ceci dit, cela ne l’empêchait en rien de se défendre un tant soit peu, pour l’honneur. C’est comme ça qu’il avait réussi à sauver les meubles et à passer les années. Il préférait travailler dans l’urgence, car il était plus efficace que s’il avait le temps. Il n’avait pas le temps de réfléchir, et donc de reculer si besoin est, pour un excès de méfiance. Il fallait alors foncer, et tête baissée, quitte à se prendre le mur. Mais le mur, dans ces moments là, on n’y pensait pas, on était trop obnubilé par l’idée de se tirer du problème avec le moins de séquelles possible. Instinct de survie oblige.

Mais pour le coup, Antall n’était pas très confiant. Il détestait les potions, souvent trop capricieuses et aléatoires à son goût. Cela n’avait absolument rien à voir avec le pilotage de joueur de Quidditch, les instructions données ça et là pour mener l’équipe à la victoire. La précision et la rigueur était de mise, qualités dont Martin n’était pas privé si on s’en fiait à l’énergie qu’il mettait à diriger ses troupes à chaque match. C’était d’ailleurs la seule discipline pour laquelle il mettait autant de rigueur, le reste ne méritant que sa nonchalance. Pour le coup, Martin se maudissait en silence alors qu’il se dirigeait vers les cachots, complètement démotivé, et il fallait l’avouer, carrément terrorisé à l’idée de se planter. Martin se souvenait bien de ce que lui avait rappelé cette bonne vieille McGo quand il lui avait avoué son ambition de poursuivre une carrière sportive. Bien entendu, il fallait réussir son épreuve de vol, ce qui était la base des bases. Mais il n’aurait jamais cru qu’il fallait avoir des ASPIC en métamorphose, et en sortilèges. Il pensait ne pas avoir trop raté ces deux matières, les ayant travaillées plus que les autres, pour une fois docile. Il lui restait à passer l’épreuve de soins aux créatures magiques et il ne se faisait pas de souci pour ça, c’était l’une des matières dans laquelle il réussissait le plus, malgré un niveau général des plus moyens, tournant entre le piètre et l’acceptable. On lui avait toujours dit qu’il gagnerait davantage à travailler, qu’il avait des capacités mais qu’il ne les exploitait jamais. Ce n’était pourtant pas faute d’en avoir l’occasion, seulement, il n’avait absolument aucune volonté, se contentant de se laisser vivre. Il aimait lire, mais pas des manuels de cours, trop ennuyeux, trop académiques. Pourtant, pour rattraper son retard en potions, il avait dû s’y mettre, même à contrecoeur. Le résultat? Il aurait pu être davantage probant. Et actuellement, Martin espérait vraiment tomber sur un examinateur pas trop con et relativement clément, parce que s’il tombait sur une peau de vache acariâtre et aigrie, à cheval sur les consignes, il était foutu. Foutu je vous dis.

Néanmoins, il finit par entrer dans la classe, l’anxiété à son paroxysme. Le désir de réussir était fort, ne serait-ce que pour prouver à tous qu’il n’est pas qu’un glandeur et qu’il est capable d’obtenir un nombre assez élevé d’ASPIC. Dans un autre registre, il ne voulait pas décevoir McGo, et lui laisser croire qu’il était une honte pour le blason des rouge & or. Il était venu le temps d’être courageux, et de faire honneur à sa maison. Martin prendrait mal un éventuel échec, très mal même. D’autant plus qu’il se savait attendu au tournant, et très moyen dans cette matière, ce qui ne l’aidait absolument pas à se concentrer, et surtout, à oublier l’anxiété qui le rongeait petit à petit depuis tout à l’heure. Martin avait perdu son calme olympien qu’il mettait sans cesse en avant lors des matchs de Quidditch. Il fallait faire preuve de rigueur dans un tout autre domaine, et honnêtement le garçon doutait d’en être vraiment capable. C’est donc le teint livide qu’il s’installait à son pupitre, puis il laissa échapper un soupir résigné. C’était fait, il ne pouvait plus reculer de toute manière, même si le moment fatidique approchait. D’un geste impatient et tendu, il pianota sur la table de bois, mais il finit par agacer ses voisins les plus proches alors il arrêta. Il n’osait pas vraiment toucher aux ingrédients, de peur de commettre une bévue. Il lisait l’énoncé, mais avec la forte impression de ne rien comprendre, pis encore, que tout se mélangeait, formant un amalgame bizarre et insoluble. Le Gryffondor souffla, légèrement excédé. Il tournait déjà en rond, il fallait sortir et vite. Il détestait se sentir impuissant, encore plus se laisser dominer par la pseudo-panique qui commençait à monter, lentement, insidieusement. Puis arriva un moment où il fallait bien se lancer, alors, il s’empara du premier ingrédient, à savoir les cafards.

En extraire la substance n’allait pas être une mince affaire, encore moins être une étape franchement plaisante, mais puisque c’était nécessaire…Martin s’empara du couteau, et examina de près l’insecte mort. La pièce contenterait sûrement un de ses lointains cousins qui vouait un culte aux insectes, même les plus répugnants qu’ils soient. Mais comme dirait l’autre, les goûts et les couleurs…Martin ne voyait pas comment on pouvait porter un quelconque intérêt à ça. Soit. Le jeune homme entreprit de les écraser, un a un, distraitement il fallait dire, il s’occupait déjà de lire la suite de la recette. Il compta vingt cafards, alors que dans les faits, il n’en avait seulement écrasé que dix-neuf, en fait, il en avait compté un deux fois. Bien entendu, il ne se rendit pas compte de l’erreur tout de suite et continua à suivre les étapes, le plus rigoureusement qu’il put. Tout du moins, c’Est-ce qui lui avait semblé, puisque à sa connaissance il avait suivi scrupuleusement toutes les instructions, et il ne comprenait pas pourquoi sa potion était d’un ocre rouge et non d’un rouge brique comme il était demandé. Martin fronça les sourcils, se demandant ce qui avait bien pu clocher. Il perdit un peu de temps à bouger un à un les ustensiles, pour voir s’il n’avait rien oublié derrière. Il se surprit à compter mentalement les cafards qu’il avait mis, toujours persuadé d’en avoir mis vingt. Il examina les cadavres d’insectes broyés, et se demanda comment on pourrait extraire encore plus de jus de corps déjà bien desséchés. Il sentit le regard placide et incorruptible de l’examinateur qui était chargé de lui, et le Gryffondor se doutait bien qu’il serait d’aucune aide. Il finit par lâcher un profond soupir, foutrement agacé, tout en se demandant si c’était vraiment grave de ne pas avoir la couleur rouge brique dans son exactitude. Parce que Martin n’avait pas une bonne estimation des nuances de couleurs, il n’avait pas vraiment en tête la teinte demandée, pour lui, du rouge, c’était du rouge, il faisait très mal la différence entre le carmin, le vermillon ou le grenat par exemple. Le jeune homme était effectivement légèrement daltonien, mais le trouble n’était pas franchement lourd en soi, fort heureusement, il n’était pas suffisamment affecté pour ne pas savoir différencier un Souaffle et un Cognard! Bah, tant pis, c’était rouge quoi, après, quant à savoir la nuance…On verra bien le résultat final, non?

Il passa finalement à la seconde étape, celle qui demandait sûrement le plus de réaction. Encore une fois, la potion ne fut pas argentée, comme demandé, mais plutôt gris comme du mercure liquide, rien à voir avec la noblesse de l’argent, bien que les deux nuances soient voisines. Martin arqua un sourcil, agacé de ne pas avoir les résultats exacts. Rien ne clochait pourtant, il en aurait donné sa main à couper. Il soupira à nouveau, d’un air excédé. Ce qui est fait est fait, il n’avait plus qu’à finir…et à croiser les doigts! Le Gryffondor prit finalement la feuille d’armoise, et la jeta dans le chaudron d’un geste presque rageur. Le mélange siffla, tant et si bien que Martin recula brusquement, tapant dans la table derrière, qui fort heureusement, n’avait accueilli personne, sinon pour sûr qu’il se serait fait assassiner. Ce qui était certain, c’est que la potion n’était pas violette. Elle était d’une belle couleur lilas. Cela aurait pu être joli dans d’autres circonstances, Martin était trop énervé pour apprécier le spectacle. Il ne voyait vraiment pas où il a pu se tromper, il avait suivi vraiment toutes les instructions à la virgule près, et il s’en était assuré en lisant l’énoncé deux fois avant chaque action. Il commençait à s’agiter, et ce n’était pas bon signe. Le capitaine de l’équipe des Gryffondor finit cependant par capituler, et mettre un échantillon de son mélange de côté, avant que la potion ne se rebelle et finisse par faire n’importe-quoi. Malgré tout, il avait évité l’échec cuisant, ce qui n’était pas plus mal. Il aurait pu faire pire. Sur-ce, le jeune homme poussa un peu son matériel, et commença à rédiger son questionnaire, assez succinctement et laconiquement, comme il avait l’habitude de faire.

EPREUVE DE POTIONS.
Martin Antall, Septième Année, Gryffondor.

Q1 : Quel est l'antidote spécifique à la potion d'Enflure ?

Q2 : De quel animal prend-t-on le crin pour fabriquer les baguettes magiques ?

Q3 : Quelle potion est un somnifère très puissant ?

Q4 : Dans quelle potion est utilisée l'essence d'Ellébore ?

Q5 : Quelle est le nom de la potion qui donne de la chance à celui qui la boit (deux noms demandés).

Ça, c’est fait. Tout en soupirant, le Gryffondor nettoya son matériel, laissant le chaudron encore plein de côté. Ses yeux faillirent sortir de leurs orbites en voyant un cafard rescapé jaillir de derrière une feuille. Façon de parler, ceci dit, puisque l’animal était mort, mais il procurait le même effet de surprise. Le Gryffondor pinça l’insecte entre les mains, et eut une idée. Il isola le jus du corps de la bête, et le jeta dans le chaudron, en se disant qu’il n’avait rien à perdre, ayant isolé de toute manière son échantillon. La potion siffla de nouveau, avant de devenir indigo. Ce n’était pas non plus tout à fait violet, c’était davantage une nuance de bleu que de violet. Tant pis, il n’allait pas risquer de fournir un nouveau échantillon, ne faisant pas vraiment confiance à la nouvelle couleur. Il allait se contenter de son mélange lilas foncé. Antall finit par vider son chaudron, l’air résigné, puis il se dirigea finalement vers la sortie de la classe, après avoir donné copie et fiole, priant pour avoir au moins un acceptable.

Invité

Il est bientôt l'heure. Mais l'heure de quoi ? L'examen de potions pardi ! Justin l'attendait de pieds ferme depuis bien une semaine maintenant. Il avait passé plusieurs après-midi entières à rester enfermé dans la bibliothèque à apprendre les différents ingrédients des différentes potions apprises durant l'année. Son nez plongé dans les grimoires poussiéreux de l'école ne lui avait pas du tout donné un teint très sein. En fait, les poches grises se trouvant sous ses yeux lui donnaient un air presque maladif. Le jeune garçon prit la direction des cachots de l'école. Il n'avait pas le moindre stresse et semblait prêt pour une nouvelle expérience.
Passant la porte de la salle de classe, il vit le professeur Rogue, baguette à la main, les lèvres pincées. Il n'avait pas l'air très en forme, et surtout pas heureux de voir des 6ème années à moitié endormi, passer un examen de fin d'année. Epreuve pratique, c'est par celle-ci qu'ils allaient débuter la journée. Rien de tel, pour éveiller les esprits assoupis. Justin se plaça à coté de Prosper. Il avait l'air très sûr de lui. Rogue ressemblait à une âme perdue, rodant autour de cadavres près à lui donner place. Son souffle rauque donnait la chair de poule et l'ambiance glauque et morbide de la salle de classe n'améliorait pas la chose.
Il donna le départ et les élèves se penchèrent rapidement sur les consignes de l'examen. Justin qui était préfet de Serdaigle, avait toujours eut cette petite habitude de regarder chaque élève, depuis le début de cette année. Prosper avait l'air vraiment très sûr de lui. Content d'être assis aux côtés d'un bon bataillon, le jeune homme commença à son tour.

Justin regarda si tout le matériel nécessaire était bien disposé sur sa table d'exercice. Rien ne manquait, c'était parfait ! Il alluma alors son feu sous le chaudron à l'aide de sa baguette magique. Il prit soin d'enfiler les gants en peau de dragon et s'arma d'un couteau posé à sa gauche. A l'aide de son arme redoutable de chimiste, il écrasa les vingts cafards afin d'y prélever leur jus. Cette étape n'avait rien de très plaisante. On entendait plusieurs filles gémir, surtout Anaïs McDavon, qui en tomba dans les pommes. Coeur fragile surement... Justin n'en fit pas plus attention et continua son travail. Une fois le jus extrait, le jeune Serdaigle le plaça dans le chaudron comme l'indiquait le protocole. Ensuite, il prit soin de découper trois feuilles d'orties, qu'il rajouta au mélange.
Voulant savoir s'il avait prit trop d'avance ou trop de retard, le jeune homme jeta un coup d'oeil par dessus son épaule et remarqua que les meilleurs de la classe étaient à la même étape. Pas besoin de paniquer, tout va bien. Il prit sa baguette magique posée sur l'atelier et la plongea dans la potion. Il tourna dans le sens des aiguilles d'une montre, puis tout en continuant son geste machinal, il piocha les cinq dards de Billywig de la main gauche et les jeta dans le chaudron. Afin de satisfaire sa curiosité, l'adolescent jeta un coup d'oeil sur la couleur de sa potion qui avait viré au rouge brique. Satisfait, il passa à la seconde étape.

La pierre de Lune est un ingrédient plutôt pénible à manipuler. De ce fait, nombreux sont les sorciers qui perdent patience sur celle-ci. Justin avait lu quelques petites choses à la bibliothèque sur le sujet. Il comprit tout de suite qu'il s'agissait là d'un exercice de patience et de rigueur. Le sorcier s'enquit de son pilon et de son mortier qu'il posa face à lui. Moudre une pierre n'était pas évident du tout, et ça le jeune Montaigne le savait très bien. Il suffisait de jeter un coup d'oeil à droite et à gauche pour regarder ses camarades complètement désemparés. Après quelques coups d'efforts et de persévérances, Justin arriva enfin à obtenir une poudre totalement lisse, qu'il fit immédiatement peser dans la balance. 20 grammes de poudre. Voilà la dose exacte qu'il fallait, pas un gramme de plus ! Une fois la poudre versée dans le chaudron, le jeune homme y versa également trois oeufs de Serpencendre. Tout ça dans une vitesse assez incroyable. On y voyait donc là un bon entrainement dût à plusieurs exercices répétés durant l'année scolaire. En effet, Justin n'avait pas chaumé.

Dernière étape avant la phase finale, Justin plongea une seconde fois sa baguette magique après l'avoir rincée, dans la potion. Il tourna dans le sens contraire des aiguilles d'une montre la potion rouge brique. Il en avait pour cinq bonnes minutes. Le temps de réfléchir un peu à tout ce qu'il pourrait faire durant ces vacances d'été. Peut-être réviser pour l'année prochaine, ou bien aider son père dans ses enquêtes de grand Journaliste ? Enfin la potion vira du rouge brique à l'argenté. Belle couleur que celle-ci. Enfin la potion arrêta de tourner et Justin y déposa avec une grande délicatesse la feuille d'armoise posée sur l'atelier. En un quart de seconde, la potion vira au violet. Magnifique !

Satisfait de son travail, le jeune préfet se retourna vers Prosper. Son camarade de maison avait l'air d'avoir fini et s'attaqua directement à son questionnaire. Il avait raison après tout, mieux vaut ne perdre aucune minute ! Après tout ils n'avaient que deux heures pour achever leur examen.

ÉPREUVES DES POTIONS
Justin MONTAIGNE; Serdaigle; Sixième année
POUDLARD.

I.Quel est l’antidote spécifique à la potion d’Enflure?
Il est dit dans le manuel avancé des potions, écrit par Alicia Brown, que l'antidote à la potion d'Enflure n'est autre que la Gorgée de Désenflage. Mais attention, il ne s'agit pas là d'un simple antidote comme un bézoard. Celui-ci agit différemment par rapport à la façon dont la victime à prit la potion d'Enflure. Par exemple une personne ayant un gonflement du corps, devra boire l'antidote. Dans le cas où la victime aurait eu un simple contact avec la potion d'Enflure, il suffira d'appliquer la Gorgée de Désenflage sur la partie contaminée. C'est aussi simple que dire bonjour !

II. De quel animal prend-t-on le crin pour fabriquer les baguettes magiques?
Pour fabriquer des baguettes magiques, les sorciers utilisent de nombreux ingrédients. Il est clair que le crin de Licorne apparaît dans de nombreuses baguettes. Mais attention, celles-ci ne sont jamais tombées entre les mains de viles personnes. L'animal étant lui même d'une pureté rare, difficile de concevoir un mangemort en possession d'une telle baguette.

III. Quelle potion est un somnifère très puissant?
Le somnifère le plus puissant que je puisse connaître jusqu'à ce jour est la goutte du mort vivant. Il s'agit simplement d'un potion qui rend la personne qui le boit, aussi raide morte qu'elle pourrait laisser croire. Mais mieux vaut ne jamais en boire. Il paraît que le réveil est aussi dur qu'un coup de massue d'un jeune troll des montagnes...

IV. Dans quelle potion est utilisée l’essence d’Ellébore?
On utilise majoritairement l'essence d'Ellébore dans le philtre de Paix. Attention cette essence est hautement toxique, il est donc recommandé de l'utiliser avec parcimonie.

V. Quelle est le nom de la potion qui donne de la chance à celui qui la boit?
La Felix Felicis, ou autrement dit Chance Liquide est la potion de Chance. Celle-ci donne une journée de pur chance à celui qui la boit. Mais comme dit, c'est une potion vraiment très compliquée. Difficile à préparer, mieux ne vaut-il pas se tromper dans les dosages et proportions.

Une fois le point final ajouté, Justin relu une dernière fois son parchemin. Il était plutôt fier de lui. Non pas qu'il croyait avoir parfaitement réussi, mais le résultat de sa potion était plutôt convaincant. Et puis le questionnaire en lui même n'était pas tellement difficile, donc il n'avait rien à craindre. La cloche sonna et le professeur Rogue demanda aux élèves de finir ce qu'ils avaient à finir très rapidement. D'un coup de baguette magique, tous les feux des chaudrons s'éteignirent et le professeur à l'allure ténébreuse, demanda aux élèves de rendre leurs copies.
Justin sorti de la salle de classe, plutôt satisfait, mais toujours un petit doute au coin des lèvres. Il s'enquit donc à poser de multiples questions sur l'examen à ses camarades qui en rigolaient déjà.

SERDAIGLE · **Jessicayumi Belmontet**

PAS LES POTIONS ! PAS ROGUE ! Jessicayumi Belmontet ne comprenait pas comment Lara Ventdunord, sa meilleure amie, pouvait apprécier les potions. La Serdaigle, elle, redoutait chacun de ses cours qui la menaient aux cachots. Un cours désagréable dans un lieu détestable ! Sans oublier le maître des potions, le méchant professeur Rogue. Elle ne l'appréciait guère, puisqu'à chacun de ses cours, elle avait droit à une de ses remarques déplaisantes. D'après lui, la jeune fille ne savait ni lire ni écrire. Ses remarques avaient touché la jeune fille. Naïve, elle croyait en partie à ce qu'on lui disait. Ainsi, elle s'était mise à douter sur ses capacités. Chacun de ses cours était une épreuve... Tout comme la traversée des cachots. L'endroit ne la rassurait guère et contrairement à sa meilleure amie, elle ne souhaitait pas s'y attarder.

« Je ne veux pas y aller ! … Lara ! … Lara, attends-moi ! »

Horrifiée à l’idée de rester seule dans le cachot, la Serdaigle s’empressa de rattraper son amie. Cette dernière devait être amusé et désespéré par cette situation. Les deux amies se dirigèrent vers la salle d’examen. Elles furent séparées lorsqu’elles durent prendre place devant un chaudron. Les consignes furent données par le maître des potions. Ils avaient deux heures pour réussir la potion. Pas une minute de plus. Il n’y avait pas de temps à perdre !

A l’aide d’un incendio, Jessicayumi alluma le feu sous le chaudron. Elle vérifia si tous les ingrédients nécessaires été bien sur sa table. Une fois rassurée, elle enfila ses gants et approcha vers elle la boîte dans laquelle les cafards reposés. Ils devaient déjà être morts. Elle ouvrit le récipient, sortit le premier corps, l’écrasa à l’aide du couteau et versa le jus dans le chaudron. Elle voulut faire de même avec le deuxième cancrelat, mais la bestiole s’avéra ne pas être défunte. Au contraire, elle était bien agitée. Fuyant, la bête quitta l’espace de travail de la Serdaigle pour se réfugier plus loin.

« NON ! Reviens-ici, petit cafard ! Viens… Viens… Je suis ton amie. Euh enfin… Ta coéquipière. Tu dois m’aider pour une potion. »

Accroupie à terre, la main tendue vers le parasite, Jessicayumi lui proposait de se joindre à elle. Bien sûr, ses bonnes paroles n’eurent aucun effet et la jeune fille dû sortir sa baguette, lancer le sortilège d’immobilisation pour le récupérer. Elle retourna à sa table, posa l’évadé dans un coin. Elle s’occuperait de lui en dernier. Elle allait d’abord extraire le jus des autres cancrelats. Elle s’exécuta sur les dix-huit autres bestioles, vérifiant dans un premier temps si elles étaient bien sans vie, les écrasa pour finalement verser le jus obtenu dans le chaudron. Il ne lui en restait plus qu’un. L’évadé. Qu’allait-elle faire de lui ? Elle ne voulait pas le tuer. Et pourtant, elle avait besoin de son jus. Elle devait faire un choix : Sauver cette pauvre créature ou réaliser cette potion. Ah ! Elle n’aimait pas faire de choix. Surtout ses derniers temps où sa relation avec son petit ami était assez tendue. Potion ou cafard ? Cafard ou potion ? Elle ne pouvait pas faire de choix. Elle libéra le cafard. Elle ne pouvait pas le tuer. Avant de reprendre la préparation de la potion Resistfeu, elle suivit du regard la fuite du cancrelat. Elle choisit trois feuilles d’orties. A l’aide d’un couteau, elle les coupa fines. Elle les ajouta dans le chaudron, sortit sa baguette et à l’aide d’un sortilège elle mélangea le tout. Après deux tours, elle ajouta cinq dards de Billywig séchés. Un coup d’œil vers le contenu de son chaudron lui indiqua qu’il n’était pas rouge brique. Elle poursuivit donc à faire pivoter sa baguette et par conséquent, à mélanger sa potion. Enfin, lorsque le liquide se rapprocha du rouge brique demandé, la Serdaigle cessa de tourner. Elle avait plus ou moins réussie cette première partie de la préparation, malgré cette mésaventure avec le cafard. À l’aide du mortier et du pilon, elle pesa vingt grammes de poudre de pierre de lune. Elle prévu les trois œufs de serpencendre, avant de verser la poudre dans la marmite. Aussitôt fait, les œufs rejoignirent le mélange. Les cinq minutes qui suivirent furent consacrées au mélange de la potion dans le sens inverse des aiguilles. Le liquide prit une teinte grise avec quelques reflets d’argent. La Serdaigle laissa la potion se reposer, puis versa la feuille d’armoise. Le gris argenté devient violet foncé. Mince… Jessicayumi n’avait pas réussie en championne.

Il restait le formulaire écrit à remplir. Il suffisait d’avoir de bonnes connaissances (en clair, d’avoir apprit) pour réussir cette partie de l’examen. C’est pour cela, qu’en prévision d’un résultat désastreux en examen pratique, la Serdaigle avait apprit par cœur les ingrédients, leurs significations, etc… Elle réussit donc à répondre à l’ensemble des questions. Lorsqu’elle le pu, elle quitta la salle. Elle était bien contente d’en avoir fini avec cette épreuve.

ÉPREUVE DE POTIONS.
JESSICAYUMI Anthéa BELMONTET
SERDAIGLE – 4ème ANNEE

I. EXAMEN THÉORIQUE

1°) QUEL EST L’ANTIDOTE SPECIFIQUE A LA POTION D’ENFLURE ?
La potion d’enflure fait grossir/enfler la personne qui la boit. L’antidote spécifique est la Gorgée de Désenflage, puisque comme le suggère le nom, elle permet de « dégonfler ». Attention, il ne faut pas en prendre en trop grande quantité, sinon, la personne qui la boit risque de trop désenfler.

2°) DE QUEL ANIMAL PREND-T-ON LE CRIN POUR FABRIQUER LES BAGUETTES MAGIQUES ?
Les baguettes sont réalisés avec diverses crins d’animaux. Tout dépend des pays (ex : En France les cheveux de Vélane sont particulièrement appréciés) et des croyances. En parlant de crin, je pense que la licorne est attendue comme réponse. Cette créature est beaucoup admirée et c’est un honneur de posséder une baguette contenant un crin de licorne.

3°) QUELLE POTION EST UN SOMNIFERE TRES PUISSANT ?
Celui qui boit la goutte du mort serait plongé dans un sommeil très fort. Il est alors difficile de réveiller le dormeur. D’autre part, cette potion est très difficile à réaliser et une erreur provoque un sommeil sans réveil.

4°) DANS QUELLE POTION EST UTILISEE L’ESSENCE D’ELLEBORE ?
Même si elle est très toxique, l’essence d’ellébore est utilisé dans la réalisation du philtre de paix. A utiliser avec modération.

5°) QUELLE EST LE NOM DE LA POTION QUI DONNE DE LA CHANCE A CELUI QUI LA BOIT ?
Le Felix Felicis, ou Chance Liquide, est la potion de chance. Sa couleur d’or permet de l’identifier. Une simple gorgée permet à celui qui la boit d’être extrêmement chanceux. Ce genre de produit est strictement interdit en compétition.

[La joueuse DETESTE les cafards ! Alors pour me venger, je fais une petite mise en scène]

Contenu sponsorisé