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[Juin 1995] La vérité, cette fieffée menteuse. [PV Victoria]

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MessageSujet: [Juin 1995] La vérité, cette fieffée menteuse. [PV Victoria] [Juin 1995] La vérité, cette fieffée menteuse. [PV Victoria] EmptyMer 28 Oct 2015 - 2:34

S'ils savaient comme Harry s'en moquait, de leurs excuses, de leurs regard terrifiés cherchant le sien supposément rassurant, héroïque. Il ne les haïssait pas, peu familier de ce type de sentiment destructeur qu'il réservait à une poignée d'ennemis triés sur le volets. Non, il se contentait de les ignorer simplement. Quelle valeur pouvait avoir les larmes et la solitude de presque inconnus face aux siennes ? Silencieuses, invisibles, ne quémandant aucun spectateur mais purulentes, violentes. Sirius était mort. C'était tout ce qui comptait.

Les gens avaient choisi de se détourner de lui, une fois encore, pour suivre le ministère aux mensonges si simples, si sains d'apparence. D'un côté, comment leur en vouloir ? Le Survivant aurait même tendance à les jalouser pour avoir connu un instant de paix, lorsque, bercés par leurs illusions, ils le traitaient de fou ou de star en manque de projecteurs. Eux avaient l'esprit tranquille quand lui, assailli par l'implacable vérité avait dû lutter, envers et contre tous, résistant à l'envie de se laisser couler dans le fond de la masse. Oh, le Gryffondor y avait songé, incliner légèrement la tête en signe de résignation, comme pour demander pardon tout en essayant de conserver sa dignité. Il aurait alors prononcé un "je me suis trompé" salvateur, se serait plongé dans la quiétude de l'ignorant, et avec un peu de chance, noyé dedans avant que Voldemort ne le tue.

Mais non, Harry avait choisi de continuer son combat, enfant malchanceux, guerrier avant l'âge, leader malgré lui. Ses précieux amis lui avaient apporté la chance qui manquait toujours à son destin tragique, le soutenant jusqu'au bout. Jusqu'au bout, c'était le problème. Sirius était désormais parti rejoindre ses parents. Il était seul sans être seul. Hermione et Ron étaient présents bien sûr, ainsi que les membres de l'Ordre, mais tout serait différent maintenant, plus dur encore qu'avant.

A ce propos, un résistant avait commencé à philosopher tandis que chacun pansait ses blessures dans un coin. Qu'en était-il pour les familles de Mangemorts ? Surtout les enfants, innocentes victimes condamnées à aimer des monstres ? Harry avait rapidement bloqué ses pensées, préférant ne pas aller plus loin que ce que lui dictait son devoir. Imaginer Drago pleurer la perte des siens était franchement perturbant. C'était tellement plus facile de les voir comme des méchants; bien que ce soit un mensonge, encore un de ceux qui jonchait le sol des batailles. Le grand coeur du Survivant, sensible malgré ce que laissait croire son caractère ombrageux, ne le laissait pas en paix. Il oscillait entre pitié et colère. Il se souvenait de Queuedver, son instant de faiblesse face à l'énergumène avait forcé Sirius à se cacher jusqu'au bout, puis, à mourir, en traître qui plus est. Le résistant avait conclu que pour les proches des coupables, c'était eux, l'Ordre du Phénix, les méchants. A chacun à sa vérité...

Le crâne fracassé par toutes ces raisonnements confus qui le rongeaient aujourd'hui, le brun s'était levé aux aurores. Une grimace installée sur son visage, l'adolescent avait claudiqué jusqu'à la Grande Salle. Ses blessures aussi profondes que récentes le faisaient souffrir, il avait l'air d'un vétéran appuyé sur sa canne, le regard dur et fragile à la fois. Il s'installa précautionneusement à la table immense des Rouges et Ors, songeant vaguement au lendemain, quand tout le monde rentrerait chez eux. Ce soir, on compterait les points, désignerait la maison gagnante puis ferait une fête. Une fête morose étant donné les derniers événements, mais une fête quand même. Les gens avaient besoin de déconnecter. Harry lui, se projettait paresseusement dans un futur proche bien peu reluisant. Demain, il retournait chez les Dursley, mais peu lui importait à vrai dire, car sa vie misérable d'enfant maltraité lui paraissait douce comparé à celle d'ici en ce moments. La magie, puissante alliée, permettait aussi aux horreurs de gagner en force, de s'exprimer plus violemment que dans le monde moldu. En ce moment, le brun craindrait presque la magie même si évidemment, il n'était pas près de l'abandonner.

Perdu dans sa tentative d'auto-conviction pour essayer de ne pas déprimer d'avantage encore à l'idée de rentrer chez les Dursley, sans le petit sourire compatissant de Sirius; Harry se versa un bol de céréales qu'il ne commença jamais. Non seulement il n'avait pas faim, mais surtout, une présence vint l'importuner. C'était une Serpentarde elle aussi bien matinale. Le Survivant ne l'avait pas entendue venir, soit parce qu'il était pris par ses pensées ou par l'épuisement encore présent après la bataille, soit parce qu'elle avait été très discrète. D'apparence plus jeune que lui, son regard assez sombre au goût du brun la vieillissait. A son instar, c'était une sorte de vétérante.
-Salut, qu'est-ce que tu veux ?

Des excuses ? Il ne s'y attendait même pas. En fait il ne s'attendait à rien du tout. Son ton éduqué mais sec indiquait qu'il avait salué contraint et forcé. Quant à sa question, elle était la preuve que s'il voulait bien écouter la Serpentarde -sa curiosité ou sa galanterie naturelles.- elle devait en venir aux faits. Une chose était sûre, cette fille devait lui transmettre une information importante-et accessoirement savoir qui il était- pour ainsi traverser la Grande salle et rejoindre la table des Gryffondors.

Malgré tout envieux de découvrir le fin mot de l'histoire, Harry recala son dos contre sa chaise afin de pouvoir regarder l'inconnue directement dans les yeux. Il grimaça à nouveau de douleur lorsque sa jambe le lança violemment. Le résistant aux idées philosophiques pouvait bien parler, tergiverser et les plaindre... Mais ça restait des saletés de Mangemorts qui ne l'avaient pas raté quand même ! 
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