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[Septembre 1997] - Quand tout part en fumée.

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Octave Holbrey
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MessageSujet: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptyMar 12 Juil 2016 - 11:01

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MessageSujet: Re: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptySam 6 Aoû 2016 - 1:33

[Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. Smoke11

Ô douleur ! Ô douleur ! Le temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !
Charles Baudelaire

Tic. Tac. Tic. Tac.

L'horloge ne cessait de la narguer depuis plus de dix minutes. L'aiguille des heures n'avançant qu'à peine, les secondes défilant avec une incroyable lenteur. Les minutes s'étirèrent, alors qu'Abigail semblait sur le point de s'endormir. Elle qui s'était promis de travailler un peu, tout au moins pour rédiger son devoir de potion, venait de voir son projet aboutir à un échec cuisant. À l'évidence, la théorie avait eu raison de son cerveau, qui semblait bouillir dans sa boîte crânienne, lui donnant une affreuse migraine. Le silence de la bibliothèque l'entourant, l'orpheline leva ses prunelles vertes en direction de son camarade, dont les mains allaient rencontrer l'encrier sur le rebord de la table, d'ici quelques minutes à peine. Bien. D'un mouvement brusque, la brune referma son carnet relié de cuir dans un bruit sourd, faisant sursauter le Serpentard, qui darda sur elle, un regard mécontent, mêlé d'une pointe d’interrogation. Idiot. Et dire qu'il était le moins dénué d'intérêt à ses yeux. Abigail jeta un regard au bordel sur leur table. Feuilles en désordres, griffonnées à la va-vite, raturaient. Un manuel de potion, dont la couverture était déchirée, brûlée sur le l'un des coins, ou bien encore, deux plumes tachaient d'encre, qui imbibée maintenant la table en bois. Ses doigts malingres allèrent à la rencontre de ses affaires, qu'elle ramassa avec des gestes presque mécaniques, comme si c'était une routine. Une routine douloureuse.

« Je vais faire un tour. », lui dit-elle, sans prendre la peine de baisser le ton, laissant sa voix atone résonner aux oreilles de ses voisins, qui lui lancèrent un regard en coin, auquel, elle ne prêta pas la moindre attention.

Des idiots. Des fourmis, au beau milieu d'une organisation, une machine bien huilée. Alexandre, arqua un sourcil, la regarda se lever, pour mettre son sac en bandoulière sur son épaule. Il pendait, arrivant presque à ses genoux. Sa chemise, bien trop grande pour sa silhouette, pendait sur ses épaules, les manches, bien que boutonnées, descendaient jusqu'au bout de ses doigts, laissant tout de même voir, quelques tâches noirâtres, et des ongles rongés. Sans un regard supplémentaire, elle partit en direction de la sortie, se faufilant habillement entre les tables, ses pieds cognant quelques fois contre une chaise, faisant grogner son occupant. Pas une excuse ne franchit ses lèvres vermeilles. Pas une fois. L'endroit était grand. Dominant. Écrasant de magnificence. Elle n'était pas une grande lectrice. Mais savait reconnaître la beauté où elle se trouvait. En l’occurrence, en ce lieu, emprunt d'une histoire, à peine entachée par l'ambiance sombre qui régnait en maître dans le château, depuis la rentrée. Ça date depuis plus longtemps. Les étagères, hautes, semblaient monter jusqu'au plafond. Chargées de livres, d'histoires. Aventures, ou bien drames. Péripéties en mer, chasse aux trésors, ou bien meurtres sanglants. De pleurs, de rires. Un abandon, le rêve au profit du réel. Elle se rappelait encore, de journée de pluie, où la voix de la matrone résonnait. Elle se souvenait de contes, de légendes, que l'on oublie avec le temps. Avec l'âge. Ses prunelles émeraude se perdirent dans la contemplation des ouvrages, devant lesquels, elle passait. Les titres défilant avec rapidité, la couleur du cuir s'incrustant dans sa rétine. Sa hanche heurta une table, faisant tomber l'encrier qui s'y trouvait, rependant le liquide visqueux et noir, sur le sol, tâchant le parquet.

« Tu pourrais pas faire attention ? », l'on cracha à sa droite. Mais elle en fit de nouveau abstraction. Alors qu'à sa suite, restaient des traces de pas. Ce n'est que lorsqu'elle arriva au bout de la rangée, qu'elle tourna les yeux vers la porte, qui était restée ouverte. Sans hésitations, elle la franchit, en remettant en place le cuir sur son épaule. Quand l'air du couloir fouetta son visage blafard, elle lâcha un soupir. Pas d'ennui. Plutôt d'apaisement. Voilà une chose à laquelle, elle était plus familière. La verte et argent resta figée, droite, la main posait sur la bandoulière, les yeux presque clos. La douleur, qui irradiait dans ses tempes, semblait s'estomper, alors que le silence l'enveloppait. Elle reprit sa marche, tournant à gauche, en direction des escaliers. Elle les descendit avec lenteur, se laissant tomber de tout son poids, à chaque pas, s'amusant à faire retentir un bruit sourd. Elle était seule. Pas un élève à l'horizon, bien que l'heure y soit propice. Si son but avait été de prime abord, l'extérieur, son choix fut changé, quand une odeur vient titillait ses narines. Familière. Lointaine. Avec un froncement de sourcils, la Hook tourna son minois vers le couloir, qui s'étendait devant elle. Sombre.

Nouveau soupir. Elle fit pivoter son corps, de la même façon que s'il s'agissait d'une marionnette, et fit quelques pas, son nez mutin dirigé vers les airs. Une mèche ondulée glissa devant ses yeux, qui s'étaient fermés, alors qu'elle se concentrait. Cette odeur. Entêtante. Tentatrice même. Un appel. Elle la sentait toujours ces jours de pluie, de mauvais temps, assise sur le rebord d'une fenêtre, les jambes dans le vide. La fumée épaisse, le second souffle dans ses poumons. Ces jours, où elle avait l'impression de se noyer, de sentir l'eau remplir son être entier, et où la douleur la consumait, jusqu'à ne laissait d'elle qu'un corps, sans vie, désarticulé, aux mains d'un marionnettiste. Elle l'a suivie, se guidant uniquement, avec ses doigts frôlant le mur humide et froid. Les effluves se firent plus fortes, quand elle arriva devant l'une des salles. Vide depuis quelques mois déjà. Abigail rouvrit les yeux, les tournant, en même temps que le reste de son corps, vers la porte close. Sans prendre la peine de frapper, elle l'ouvrit avec son pied, les gonds métalliques grinçant. Pas le moins du monde gênée d'être remarquée, par une entrée si remarquée, la sixième année s'engouffra dans la pièce, en prenant tout de même le soin de refermer derrière elle.

Quand elle se retourna, faisant craquer le parquet, sous le poids qu'elle mettait volontairement, elle posa ses émeraudes sur l'homme présent à la fenêtre. Un adulte, un joint aux coins des lèvres. Les yeux légèrement plissés, elle le fixa durant plusieurs minutes, qui s'étirèrent, alors que le silence était toujours présent. L'atmosphère de la pièce, lui était étrangement familière. Un souvenir fugace, mais paradoxalement si frais. Si vif dans sa mémoire. Tout à changé. Tout. Elle s'avança, alors qu'il lui semblait encore entendre le brouhaha du cours qui était dispensé ici même. L'odeur du parchemin usé, ne surpassa pas celle qui l'avait attiré jusque dans ce lieu, à l'histoire encore si marqué. Elle sentait encore dans ses veines, la magie qui y était maîtresse, mais aussi, le poids sur ses épaules. Celui de quelque chose de plus grand qu'elle. De plus fort. Quand elle arriva près du bibliothécaire, elle lui vola ce qu'il tenait entre ses lèvres, du bout des doigts, pour portait le joint à sa propre bouche, y inspirant une grande bouffée. Elle la savoura. Comme si c'était la dernière. Une fois qu'elle le retira, pour le retendre à Octave, une épaisse fumée s'échappa, encadrant son visage maladif. Le regard détaché, Abigail haussa les épaules nonchalamment, avant de s'appuyer contre le mur, ses doigts sortant un paquet de cigarettes, non roulées. Avec des gestes calculés, elle en extirpa une, qu'elle déposa aux coins de sa bouche légèrement gercée par le froid. Le zippo trouva vite sa main, et le bout rougeoya, mêlant les deux odeurs, comme les volutes blanches qui dansaient autour d'eux.

« Abigail. », dit-elle simplement, en prenant une longue lampée de tabac brun écossait, le regard fixé sur le ciel grisâtre.
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Octave Holbrey
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MessageSujet: Re: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptySam 6 Aoû 2016 - 23:14

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MessageSujet: Re: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptyDim 7 Aoû 2016 - 19:23

[Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. Poison-bottle-retro-black-white-animated-gif

L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes,
Allonge l'illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes,
Remplit l'âme au-delà de sa capacité.


Le poison.


Le poison. Il s'infiltrait dans ses poumons, dans son être entier, ne rendant sa peau que plus pâle. Un poison tentateur, un souffle mortel et libérateur. La lumière morne ne fit qu'accentuer cet effet, les volutes de fumée, semblant l'entourer tel un halo. Une aura enivrante et dangereuse. Aussi fragile qu'une fleur aux prémices de son éclosion. Si ailleurs son apparence fantomatique pouvait se détacher, en ce lieu, il semblait qu'elle était en totale adéquation. En une harmonie presque dérangeante, elle semblait prendre l'espace, se fondre dans ce décor si surnaturel. Ses mèches sombres se dispersèrent sur ses épaules osseuses, caressant ses joues creuses, et cachant momentanément ses prunelles si particulières. Un autre vent froid, les dégagea, révélant son regard détaché, qui semblait se perdre vers l'extérieur. Les nuages gris, semblèrent s'entrecroiser, alors qu'une lumière timide les traversaient. Fascinant. Elle en oublia où elle était. Avec qui. Cela n'avait pas la moindre importance. Son esprit vogua au travers des cotons chargés de pluie. Elle se perdit quelques secondes dans leur contemplation, ses doigts fins jouant avec les rainures du mur glacial, en retraçant les contours du bout de ses ongles striés. Sa cigarette, glissait nonchalamment entre son index et son majeur, pendait contre sa hanche, menaçant de toucher le tissu de sa chemise, qui se détacher de sa silhouette squelettique. Sa main remonta, alors que son regard déviait. Descendait avec lenteur vers le visage de l'homme à la fenêtre. Les verts se croisèrent, pour ne plus se lâcher. Hypnotisant, sorti d'un autre temps. Son bras remonta, comme si une ficelle venait de s'actionner, le bougeant d'une manière désarticulée, alors que le tube approchait de ses lèvres légèrement entrouvertes. Elle le laissa faire quand il lui arracha son sésame, son point de repère.

Sa tête se pencha sur le côté, sa tempe sur collant contre la pierre, alors qu'elle observait le tube toucher la bouche délicate de son vis-à-vis. Ses lèvres se plissèrent, alors qu'elle observait avec un intérêt à peine perceptible la scène qui se jouait. Premier acte, le rideau se lève. Il était étrange. Sorti tout droit d'une époque révolue, d'un film en noir et blanc, où tout n'était fait que de gestes. Où la parole se révélait être superflue. Langoureux, charmant, une danse faite de sensualité. Intéressant. Quand il eut fini, l'orpheline laissa le tube revenir à sa place, et en prit une longue bouffée, fermant les yeux pour en apprécier la descente. Sa bouche, sa gorge, ses poumons, devenus encrassés de noir par le temps, et les excès. Les paupières closes, elle entrouvrit ses lèvres, laissant la fumée rouler sous sa langue, s'y enroulant comme le ferait un serpent autour de sa proie. Voluptueux. Délicieux. La fumée toxique s'échappa, formant un nuage blanchâtre, nuancé, enlaçant comme une amante, celle qui s'échappait du joint.

« T’as fumé ma clope, j’ai fumé ta clope… C’est presque comme si on s’était embrassés. »

Presque. Une nuance. À cela, elle se contenta de pencher sa tête, ses mèches suivant ce mouvement presque mécanique. Si bon nombre de jeunes filles de son âge seraient tombées en pâmoison face au nouveau bibliothécaire, ce ne fut pas son cas. Une réplique qui semblait tout droit sorti d'un roman. Pas un roman à l'eau de rose, où tout fini bien. Où les familles finissent réunies et heureuses. Non. Un drame. Où tout se termine dans une salle vide, au milieu de la fumée, au cœur d'une torpeur, qui vous aspire comme un tourbillon. Un vide, un gouffre vertigineux. Une descente presque effrayante, mais si exaltante.

« Presque. », répéta la jeune femme, d'une voix atone, son bras tombant le long de son corps. Le fil. Une fois de plus. Son intonation, était à son image. Lointaine. L'odeur lui monta à la tête. Forte, enivrante. Un savant mélange. Divin. Au sol, la fumée s'étendait, les entourant dans un halo, un brouillard, comme on en trouve en mer. Dense, il remonta avec le vent, caressant leurs jambes, s'alimentant de la cendre grise, qui tombait sur la pierre brute. Pas de phare à l'horizon pour les éclairer.

« Octave, nouveau bibliothécaire. On est d’accord, je ne t’ai pas vu fumer, et tu ne m’as pas vue fumer. On a autre chose à faire que découdre avec l'autorité. »

Abigail pencha de nouveau la tête sur le côté, ses yeux clignant doucement. L'autorité ? Elle n'était pas une mauvaise élève, pas excellente pour autant. Toujours dans la moyenne. Un fantôme. Un visage que l'on préfère oublier après l'avoir croisé. Une ombre glacial durant l'été. Si elle était rarement au cœur des ennuis, la foule l'ennuyant horriblement, ce n'était pas pour autant qu'elle restait immobile, en attendant que l'on lui donne des ordres. Elle les regardait tous toujours de loin. Ces filles à papa, qui restaient bien gentiment à leurs places. Cloîtrées dans une salle commune, entourées par une nuée d'insectes nuisibles. D'incapables, sans le moindre intérêt. Les murs, les couloirs, le vent, le ciel. Une compagnie préférable à celle dont elle bénéficiait quelques fois.

« On est d'accord. », lui répondit-elle en tendant de nouveau sa main vers son visage, avec une lenteur presque calculée. Des mouvements saccadés. Les fils reliés à son bras bougèrent une nouvelle fois, actionnant ses doigts, qui se saisir du joint qui était de nouveau entre les lèvres d'Octave. Avec agilité, sa main gauche bougea, faisant tourner la cigarette remplie de tabac brun dans sa direction. Le joint rejoint ses lèvres, où il se posa délicatement.

« On est plus à un baiser près. » ,dit-elle, en haussant les épaules,comme s'il s'agissait d'une évidence, en reprenant une lampée, inspirant la drogue, la laissant se répandre dans son organisme. Son cerveau déjà bien embrumé, ne le devenant que d'avantage. La fumée encadra bien vite son visage, ses yeux verts semblant brillaient. Le phare au milieu de la tempête. « Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu fuis quelque chose ?»
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Octave Holbrey
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MessageSujet: Re: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptySam 13 Aoû 2016 - 23:06

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MessageSujet: Re: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptyMer 17 Aoû 2016 - 15:33

[Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. 687474703a2f2f6175746f2e696d672e76342e736b79726f636b2e6e65742f323432342f38363335323432342f706963732f333136313635333339305f315f385f33786639333266542e676966

Il est doux de se croire malheureux, quand on n’est que vide et ennuyé.”

Alfred de Musset.


Un rire suivit sa première phrase. Un rire grave, alors qu'elle laissait tant son esprit, que son corps, se perdre dans le brouillard de fumée. Un fantôme. Tout renforçait cette étrange impression. Peut-être n'était-elle qu'un songe, un mirage, qui apparaissait dans l'esprit tourmenté du bibliothécaire ? Une oasis au beau milieu du désert, un phare en pleine tempête, chargé de le protéger des falaises vertigineuses. Une sirène au milieu de l'océan, qui allait l'engloutir tout entier, pour que comme elle, il ne fasse plus qu'un avec l'eau sombre. Le noyer dans la morosité britannique, au centre d'une pièce lugubre, et brumeuse. La fumée s'échappa de ses lèvres entrouvertes, serpentant le long de son corps, caressant son corps désarticulé et osseux, pour finalement rejoindre le nuage stagnant autour d'eux, les entourant dans une étreinte à la fois protectrice et terrifiante.

Son cerveau s'engourdit un peu plus, alors qu'elle sentait la drogue remontait le long de ses veines, s'engouffrait soigneusement dans chaque recoin de son être si fragile. Sa perception s'altéra, alors qu'elle regardait la danse hypnotisante. Le vent secoua la pièce, et la nymphe voluptueuse entama son spectacle. Ses courbes féminines se déhanchèrent à un rythme lent, alors qu'elle tournait autour d'eux. Des seconds rôles. Elle les enlaça, les imprégnant de son emprunte, de son odeur âpre et sucrée. Tentatrice, séduisante. Étrange. La Londonienne cligna des yeux, alors qu'elle sentait ce délicat mélange descendre le long de sa gorge, pour emplir ses poumons. Elle coulait. La sirène entamait sa descente vers les profondeurs. Longue. Mélancolique.

Le tutoiement sortit de sa bouche sèche, comme s'il en avait toujours été ainsi. La douce insolence des gens qui n'ont peur que des ombres qui dansent la nuit. Abigail n'y vit aucun manque de respect, aucun écart de conduite majeur, qui lui aurait valu des représailles dignes de ce nom. Une chose naturelle, presque mécanique. La hiérarchie lui était souvent inconnue, se dessinant devant elle en un gribouillage d'enfant. Elle n'y prêtait le plus souvent, que l'attention que l'on pouvait avoir envers un moucheron collé au fond d'un verre de sirop. Pas la moindre. Il fut pourtant un temps, ou malgré elle, elle inclinait la tête devant un homme. Aujourd'hui décédé, elle avait la délicate impression que l'époque qu'elle avait tant appréciée pour son insouciance, venait de toucher à sa fin. Une nouvelle ère, une nouvelle page venait de s'ouvrir. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle perdait ses habitudes. Un rang, qu'était-ce ? Un simple ornement pour se détacher les uns des autres, s'aligner en file indienne, l'échine courbée. Des moutons. Des fourmis. Les ouvrières, les nourricières, la reine.. Qu'était-il lui ? Une grimace déforma légèrement sa bouche, qui se relevait un rictus. Un sourire, alors qu'elle plantait de nouveau son regard dans le siens.

« Rends-moi mon baiser, je préfère le goût de ces lèvres-ci, les tiennes sont trop âpres pour moi. »

La grimace s'accentua, alors qu'elle lui tendait le baiser tant désiré du bout de ses doigts, coincé entre son index et son majeur. Récupérant sa cigarette, qu'elle coinça machinalement à son tour entre ses lèvres légèrement entrouvertes.

« Il est vrai que les tiennes sont plus... Douces. »

Le ton avait changé, rendant presque sa voix rendue grave par la consommation de ses baisers, amusée. Le vide avait été remplacé par autre chose, alors qu'elle emplissait ses poumons une nouvelle fois, brûlant ses bronches, incendiant sa gorge.

« Pourquoi penses-tu que je fuis nécessairement quelque chose ? Qu’est-ce que je pourrais bien fuir ici ? »

Fuir. S'isoler le plus loin possible. Oublier peut-être. Il y avait tant à fuir ici. Maintenant, tout était un prétexte pour une course folle. Les mangemorts qui rôdaient, se trouvant à présent dans un endroit, qui auparavant les tenait à l'écart de tout. De cette guerre qui les étouffait, qui les étranglait tous. La peur, l'angoisse était palpable, détruisant le peu de calme que certains avaient réussi à trouver. Elle avait entendu que des élèves partaient. Fuyaient à toute jambe. Pourquoi n'en faisait-elle pas autant ?

« Tout le monde fuit quelque chose. Surtout en ce moment. », lui répondit-elle, d'une voix neutre, en haussant de nouveau les épaules, laissant bouger son vêtement, comme s'il s'agissait d'une voile de navire. Une évidence même qu'elle venait d'énoncer. Une triste et banale vérité.

« Toi, par contre, tu sembles avoir été attirée pour l’odeur de quelques… baisers. »

L'ironie dans ses paroles était visible. Douce, et agréable. Un nouveau rictus souleva ses lèvres, alors qu'elle faisait quelques pas, s'aventurant dans la pièce. Ses pas retentirent sourdement, résonnant dans l'immensité, troublant le silence qui s'installait à la suite de ces quelques paroles.

« Des baisers agréables. », répondit-elle au bout de quelques minutes, en revenant lentement, mécaniquement face à lui, son corps se mouvant avec la grâce d'une illusion, d'une marionnette.

« Alors.. », elle s'approcha un peu plus, si bien qu'il pouvait sentir un parfum, mélange de tabac, et de menthe. Ses doigts le frôlèrent, ses cheveux le touchèrent, volant près de lui. Elle s'attarda, laissant le moment flotter, suspendu dans l'air. Sa silhouette trouva sa place à ses côtés, sur le rebord de la fenêtre, les jambes se balançant avec lenteur. « Qu'est-ce-qu'un charmant bibliothécaire recherche dans une pièce aussi morne et vide que celle-ci ? »
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MessageSujet: Re: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptyJeu 18 Aoû 2016 - 3:11

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MessageSujet: Re: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptySam 20 Aoû 2016 - 18:58

[Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. Tumblr_mo0vttuHX61s3i72fo1_500

Il n'y a pas de fatalité extérieure.
Mais il y a une fatalité intérieure : vient une minute où l'on se découvre vulnérable ;
alors les fautes vous attirent comme un vertige.

Antoine de Saint-Exupéry.


« Il y cherche une Ancolie noire comme toi. »

La phrase resta en suspens, volant jusqu'aux oreilles d'Abigail, flottant dans l'air rendu toxique. Une fleur, voilà bien, une comparaison à laquelle elle n'avait jamais songé. La botanique avait beau, ne pas être sa matière favorite, il en restait, qu'elle connaissait tout de même quelques notions, quand bien même, elle n'avait pas la prétention de s'orner d'un titre superflu. La reine des plantes, ce n'était pas elle. Et cela ne le serait jamais. Ses lèvres se relevèrent en un mince sourire, alors qu'elle reportait sa cigarette à sa bouche, pour en apprécier le divin nectar. L'Ancolie, la fleur de l'ombre, s'épanouissant dans l'obscurité, et la fraîcheur. Les ténèbres. Ses yeux se fermèrent, alors qu'elle expirait un nuage blanc, qui se dissipa rapidement dans la pièce, le vent le chassant loin d'eux. La méfiance. Sans le savoir, ils partageaient tout deux un trait commun, que l'on pouvait ajouter à une mélancolie latente, et un penchant prononcé pour les baisers fumeux. Il était rare de voir la jeune femme prononcée plus de quelques mots. Elle se murait dans le silence, observait le monde autour d'elle, d'un œil plus ou moins critique. En ces temps sombres, la confiance, et la naïveté, étaient des luxes, qu'elle ne voulait pas s'offrir. Qu'elle ne s'était jamais offert finalement. Je préfère mentir, et vivre la tête basse, que mourir la tête haute. Les héros, et les preux chevaliers, n'existaient que dans les romans. Dans le monde qu'elle connaissait, le seul qu'elle ne connaîtrait jamais, ils finissaient la tête accrochait au bout d'une pique, à côté d'un étendard, sacrifié au nom d'une idéologie quelconque.

« Et maintenant qu'il l'a trouvé, que va-t-il faire ? », lui demanda-t-elle en écrasant le mégot de sa cigarette sur le mur en pierre, avant le faire disparaître d'un coup de baguette, à l’instar de son voisin de fenêtre.

Ses jambes se balancèrent à un rythme lent, presque aérien, alors qu'elle se penchait en arrière, ses bras lui servant d'appuis pour ne pas tomber. Une chute serait assurément mortelle. Ses cheveux volèrent légèrement, se mélangeant aux mèches d'Octave, pour finalement retomber lourdement sur le blanc immaculé de sa chemise, cueillant la caresse terrifiante du vide. Ses prunelles émeraude se posèrent sur le bibliothécaire, détaillant son profil sans aucune gêne. Pourquoi s'encombrer avec une qualité aussi futile en cet instant. Charmant. Sa méfiance redoubla, alors qu'elle tournait son visage vers le ciel, en appréciant les nuances des gris, et de noirs. La beauté plaît aux yeux, la douceur plaît à l'âme. Stupide proverbe. Peu savait savourer le climat monochrome de l'Angleterre. Du blanc, et du gris. L'humidité était persistante, imprégnant les vêtements, et quand les cotons sombres se décider enfin a relâcher toute cette pluie, elle se déversait avec tristesse en de fines gouttes, qui serpentaient sur les carreaux.

« Plus sérieusement, malgré le fait que ma remarque précédente soit-elle aussi parfaitement sincère, bien qu’improvisée, je fuyais les regards inquisiteurs que m’aurait valus un joint. C’est comme le sexe. S’il le faut absolument, je pourrai le faire en public, mais c’est un acte que je préfère pratiquer sans auditoire réprobateur. Question de tranquillité d’esprit. »

Un sifflement s'échappa des lèvres de la verte et argent, qui se redressa lentement, tournant son visage blafard en direction d'Octave, ses doigts remontant doucement pour jouer avec sa cravate nouée rapidement. Abigail haussa nonchalamment les épaules, en cessant de torturer le tissu doux vert et argent. Le dos courbé, elle remonta sa jambe, pour poser son menton sur son genou, pas le moins du monde choqué par la comparaison qui venait d'être effectuée. Assurément, il en fallait plus pour espérer la surprendre. Les termes pudeur, et timidité, ne faisant pas partie de son vocabulaire, et encore moins de ses traits de caractère.

« Il est vrai que l'intimité est bienvenue dans les deux cas. », rétorqua-t-elle d'une voix neutre, faisant de nouveau un simple constat. Leurs regards se croisèrent de nouveau. Indifférence contre quelque chose de plus.. Profond, de différent. Ses yeux étaient à l'image du ton qu'il s'évertuait à employer. Détaché, énigmatique, semblant voir au-delà de la perception commune. Étrange.

« Et toi ? Je pense savoir pourquoi tu es venue. Maintenant, pourquoi restes-tu ? »

Rester ? Les sourcils de la brune se froncèrent imperceptiblement, alors que son visage se détournait, pour se plonger partiellement dans l'obscurité. Son regard se fixa loin. Bien trop loin. Ses dents virent jouer avec sa lèvre inférieure, alors que ses doigts se crispaient, ses ongles rongés râpant la pierre fraîche. Le tout ne dura que quelques secondes, avant qu'elle ne rejette sa tête en arrière. On pouvait presque entendre les vis de son corps désarticulé grincer. Les yeux tournaient vers le lointain, son teint blafard, semblant se fondre dans la lumière grisâtre. Un jeu. Un jeu prenant commençait.

« Pourquoi partirai-je ? Ai-je une raison de le faire ?»
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Octave Holbrey
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MessageSujet: Re: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptyLun 22 Aoû 2016 - 16:16

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MessageSujet: Re: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptyMar 23 Aoû 2016 - 16:52

"Et, en réalité, par les nuits d'encre comme celle-ci, jamais coupe-gorge n'avait déroulé un décor plus tragique.
Pas une âme, pas un passant un silence, une ombre, un vide, qui s'étendaient à droite, à gauche, en face."

Emile Zola.



Le visage tourné vers l'horizon, les yeux verts d'Abigail ne cessaient de scruter les nuages. Entrelacement incertain de cotons filandreux. Laissant passer une lumière diaphane, qui peinait à éclairer le paysage en contrebas, le jardin ressemblant alors à un gigantesque terrain vague, entouré d'un halo presque hivernal. Elle n'était pas une rêveuse, encore moins une utopiste. L'espoir est le pouvoir du faible. Jamais, elle ne penserait, comme beaucoup de ses camarades, que les choses allaient changer miraculeusement du jour au lendemain. Il fut un temps, où peut-être, elle aurait souhaité auprès d'un quelconque dieu, si tant est, que l'un l'aurait écouté, que la paix reprenne sa place. Au lieu de cela, la guerre s'était étendue, déployant une ombre terrifiante. Elle pouvait presque cette main titanesque, qui se resserrait comme un étau, autour de son corps fragile.

« Il va la laisser fleurir, je suppose. Ou, dans un excès sauvage de passion, il l’arracherait pour l’accrocher à sa boutonnière. Il parait que l’Ancolie tient très bien en bouquet. Mais on dit que ce serait lui retirer tout son charme. »

Ceci entendu, elle se redressa, forçant sur ses rouages, pour ne pas perdre l'équilibre. Durant un bref instant, qui ne semblant durer que quelques secondes à peine, elle analysa le fugace sourire qui avait étiré ses lèvres. Ce n'était ni joyeux, ni triste. Quelque chose de plus neutre ? Étant de nature solitaire, voir, asocial, la Londonienne, avait toujours eu un mal fou à décrypter les expressions des gens. Et, ce n'était pas faute d'essayer. Elle pouvait passer des heures à les admirer, les scruter. Ils étaient fascinants. Il était en effet, impressionnant le nombre de choses, que l'on pouvait faire passer au travers d'un regard. Tristesse, déception, amour... Ou bien encore le bonheur. Le sourire, au-delà de son emploi habituel, qui était d'extérioriser sa joie, pouvait servir à camoufler le malheur. Un moyen de défense qu'elle avait déjà eu l'opportunité d'apercevoir chez bon nombre de ses camarades. Un mode de fonctionnement que la verte et argent, avait encore du mal à comprendre. Pourtant, ses lèvres se relevèrent légèrement, formant la même grimace que le bibliothécaire. Un sourire, en tout cas, une ébauche.

« Il serait dommage de l'arracher aux ténèbres dans lesquelles, elle s’épanouit. Mais quel serait le charme d'une fleur que l'on ne peut pas montrer ? », lui répondit-elle presque songeuse, en replaçant une mèche derrière son oreille.

Elle s’interrogeait véritablement. Dans le monde où elle avait grandi, au beau milieu d'une foule de gens ignorants que la magie existait bel et bien, elle avait eu souvent l'occasion de passer devant des boutiques, aux vitrines impeccables, remplies de bouquets incroyables, aux compositions, qui l'étaient finalement tout autant. De ceci, elle retenait les vases brillants sous la lumière criarde, aux étoiles qui semblaient se reflétaient dans le verre, les tiges verdoyantes, qui paraissaient tellement hautes, qu'elles frôlaient délicatement le plafond. La vendeuse répétait d'ailleurs souvent, à qui voulait bien l'écouter, et supporter sa voix haut perchée, que la véritable essence d'une fleur, sa raison d'exister, résidait en le fait d'être admirée, regarder, de près comme de loin. C'est absurde. Ainsi, chaque jour, elle présentait une nouvelle amie, Miss Camélia, pour ne citer qu'elle, et la laissait au milieu d'une table en bois, bien au frais, dans un bain d'eau glaciale, pour que tous, puisse poser son regard sur elle. La beauté ne réside pas en ce qui est éternel, mais en ce qui a une fin. Une chose qu'elle avait longtemps entendue, en passant près de chez la fleuriste, en allant acheter du vin pour le compte de la tenancière de l'orphelinat.

« On dit que la beauté ne réside pas en ce qui est éternel, mais en ce qui a une fin. », répéta-t-elle cette fois-ci à voix haute, alors que ses prunelles se perdaient dans le vide, retraçant les contours du mur face à elle, son menton reposant à ce moment sur son genoux droit. Une jupe. Pour une fois, l'anglaise avait décidé de faire un semblant d'effort pour se fondre dans la masse. Raser les murs était sa spécialité, quand bien même, elle n'y adhère pas. Une journée, et après, elle roulerait en boule ce vêtement qui mettait en avant une féminité évidente, dont elle ne souhaitait nullement profiter. Et il était certain, que London, son cher chat des rues, adorerait se rouler en boule à l'intérieur sous son lit, à l’abri des regards, et des caresses intempestives, des camarades de dortoir de sa propriétaire. À choisir, elle préférait de loin, le confort d'un pantalon, même si elle n'avait pas pu se résoudre à se séparer de ses Doc Martens, pas même pour faire semblant le temps d'une journée.

Le visage dorénavant tourné en direction de son interlocuteur, ayant grandement préféré délaisser l'analyse poussée des briques, elle se concentra sur les traits d'Octave. Encore un sourire. Et une énième fois, différent.

« D’une part, le joint pour lequel tu es venue n’existe plus, donc voilà déjà une raison de partir. »

Il est vrai qu'elle aurait pu, une fois la combustion du joint terminée, reprendre son sac, qui devait sans doute traîné contre l'un des coins, ou un pied de table, et partir d'un pas presque silencieux, en direction de sa destination première. L'extérieur. Pourtant, ses jambes ne bougèrent que pour mieux se balancer, d'un mouvement frôlant l'innocence. Douce ingénue, au visage angélique, et la luxure évidente. Avec intérêt, elle le regarda sortir une boîte métallique de sa veste. Abigail en avait déjà vu. Tant dans les Pub dans lesquels elle s'exilait à toute heure de la journée, dispersés sur les tables sales, au milieu des bouteilles entamées, d'un brandi, ou d'un alcool venant d'un pays plus exotique. Elle n'en avait jamais possédé, elle laissait cela aux hommes, aux expérimentés, qui en faisait sans nul doute un meilleur usage. Ses yeux glissèrent sur les feuilles brunes, découpées grossièrement, puis, sur les doigts fins et longs du brun. Des doigts de pianiste aurait-on dit. Une chose, qu'il avait dû entendre un nombre incalculable de fois. Ses mouvements étaient lents, autant que devait l'être les rouages organisés de son cerveau, depuis l'ingestion de la drogue. Ses pupilles, qu'elle pouvait tout de même observer, malgré la pénombre, n'étaient réduits qu'à un simple point, se perdant dans l'immensité d'une couleur uniforme, et plaisante.

« Et d’autre part, pour être banal, je ne suis clairement pas quelqu’un de fréquentable, vu qu’un bibliothécaire ne devrait certainement pas être en train de rouler un joint pour une des élèves de l’école pour laquelle il travaille. »

Qu'est-ce qu'une personne fréquentable finalement ? Quelqu'un qui rentre dans les rangs bien gentiment, et qui suit le groupe, en ne faisant pas le moindre faux pas ? En toute réponse, elle cligna des yeux, en remontant ses jambes contre sa poitrine, les entourant de ses bras, pour ne pas, une fois de plus, prendre le risque d'une quelconque chute, qui serait plus que malvenue. Ce château avait perdu de sa superbe, et la liberté qui y était établie depuis plusieurs années, s'était perdue au profit d'une fourmilière organisée, où tous devaient emboîter le pas, pour ne pas finir pointé du doigt, au milieu des parias.

« Quelle est ta définition de fréquentable ? Une personne, qui reste bien sagement assise derrière un bureau, et qui obéit aveuglement aux règlements établis, par un système gangrené ? Ou bien, une personne qui ne se permet aucun plaisir, au point de ne plus voir où se trouvent les moments éphémères qu'il ne faut pas rater ? », elle pencha la tête sur le côté, pour mieux l'observer, alors que ses paroles sortaient d'une voix rauque, cassée, mais néanmoins féminine, un peu, comme l'était celle des chanteuses de Jazz, qu'elle prenait plaisir à écouter, enfermé à double tour dans son grenier, faisant grincer le vieux tourne disque, qu'elle avait récupéré dans une décharge publique. Laissé à l'abandon, comme elle autrefois.

« Et je suis sûr que, à défaut de me le dire, tu dois penser que tu ne l’es pas moins. Sauf que dans ce cas-là, deux personnes qui ne sont pas fréquentables ne devraient pas êtres dans la même pièce, sinon elles vont avoir tendance à se tirer vers le bas, comme des crabes dans un sot. »

Avec patience, elle l'admira terminer son œuvre, avant de se saisir de la cigarette, chargée de toxine, la déposant avec nonchalance sur ses lèvres, laissant le joint pendre, sans pour autant l'allumer pour l'instant. Elle prit quelques minutes pour réfléchir, changeant une fois de plus de position, remontant ses jambes, en pivotant avec une agilité surprenante. Maintenant en biais, le dos contre la pierre, et les jambes dans le vide le plus absolu. Ses talons tapèrent contre le mur extérieur, alors que sa main droite se saisissait du zippo gravé depuis peu d'un « A » enroulé d'un dragon de commodo. Fière de sa maison ? Elle se retrouvait en ce reptile, à la fois sournois, et meurtrier. Son patronus.

« Je me vois plutôt comme quelqu'un qui ne souhaite pas mourir, sans avoir profité des petits plaisirs que cette vie, bien que clairement merdique sur beaucoup de points, peut m'offrir. Et puis, tu m'as donné une raison de rester. », elle alluma le bout du filtre, en inspirant une longue lampée, qui glissa le long de sa gorge. Le nuage se forma devant son visage quelques secondes à peine plus tard, alors que ses yeux étincelants, étaient entourés de rouge. « Et toi, je sais pourquoi tu es venu, maintenant pourquoi restes-tu ? »
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MessageSujet: Re: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptyMer 24 Aoû 2016 - 17:22

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MessageSujet: Re: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptyLun 17 Oct 2016 - 16:46

« Aux ténèbres ? Quelle idée. Aucune fleur ne pousse dans les ténèbres. Même une comme toi. Je suis certain qu’aussi sombre que puisse être ta vie, tes pétales ont su capter quelque part de fins rayons de lumière pour grandir. »

La phrase, dit d'un ton presque lascif, sonna aux oreilles d'Abigail comme une mélodie. Une divine mélodie. Peu avait l'honneur de l’apercevoir dans ses moments de détentes. Perché sur le rebord d'une fenêtre comme le corbeau de mauvais augure qu'elle semblait être, depuis des années. Rien ne valait quelques heures, le cerveau embrumé par des volutes de fumée, l'esprit se laissant aller à une délicieuse dérive, qu'ils semblaient dorénavant partager. Une comme moi ? Elle était parfaitement consciente que les fleurs, aussi sombres qu'elles soient, avaient toujours besoin d'un rayon de soleil, pour laisser leurs pétales s'étendre, enlacer la lumière chatoyante du jour. Un bonheur, porté par le vent, qui avait réussi, à certains moments de sa vie, à la faire grandir. S'épanouir, pour devenir une Ancolie robuste. Un roseau, qui plie, mais ne rompt pas.

« Des rayons si fins, qu'ils peuvent être imperceptibles à l’œil nu », murmura-t-elle, en laissant ses doigts glisser jusqu'à sa cravate, que la verte et argent, finit par défaire. Le premier bouton de sa chemise sauta, et ses ongles rongés, touchèrent le métal froid de son pendentif. Une lumière. Un éclat argenté, qui capta le faible rayon gris qui traversa la pièce, faisant ressortir de délicats reflets bleutés, dans la chevelure corbeau de la jeune sorcière. Une famille, qu'elle n'avait pas connue. Un espoir, qu'ils ne l'avaient pas abandonné. Qu'elle avait été désirée. Une amie, une seule, qui avait réussi à réfléchir à l'aide d'un miroir, le faible soleil, qui réussissait à traverser le brouillard opaque de son esprit. « C'est dans l'obscurité, à l’abri des regards inquisiteurs, bercé par des rayons si rares, qu'ils paraissent inexistants, que grandissent les fleurs les plus robustes. Les plus.. », elle hésita, ses dents blanches mordant sa lèvre inférieure, alors que la londonienne semblait chercher ses mots. Les discours, ce n'était décidément pas son fort. Manque de pratique, ou bien, trait de caractère ? Les secondes s'écoulèrent, longues, lourdes, et le silence qui s'en suivit, devient pesant. Les doigts maigres de la Serpentard se crispèrent sur son collier, alors que sa lèvre cessait d'être malmenée, par sa gêne. « Les plus.. Belles, peut-être. », sa voix baissa sur les derniers mots, et son regard émeraude se perdit dans le vague. Un prénom s’immisça dans son esprit. Unique, se détachant des autres. Elle tourna son visage blafard dans la direction du bibliothécaire, ses prunelles semblant luire, pétiller peut-être..

« Je pense qu’il y a des beautés qui se suffisent à elles-mêmes, et qui n’ont nulle besoin de spectateurs pour être belles. Même qu’elles s’épanouissent encore mieux quand il n’y a personne pour les contempler. Sans admirateurs, c’est une beauté qui s’ignore. Il n’y a rien de plus émouvant que cela. »

Étrange. Cet homme ne cessait de l'être depuis le début de leur conversation. Une philosophie, était remise en question. Une phrase, si joliment formée. Si douce à l'oreille. La voix de crécelle de la fleuriste, et l'odeur entêtante des camélias, disparues. Plus de beauté éphémère. Plus de roses sanglantes, promettant un amour éternel, acheté par des maris, à l'allure passée. Plus de promesses jetées devant la boutique, ou de bouquet jaune envoyé dans le caniveau. Plus de larmes, de femmes brisées, abandonnées au profit d'une plus jeune. Plus de vases de cristal, ou de vitrines impeccables. Le décor changea. Se mouvant avec la délicatesse de la fumée qui s'échappait des lèvres entrouvertes d'Abigail. La rue laissa sa place à un musée. J'ai déjà été là-dedans ? Elle le voyait. Ce tableau grandeur nature. Ses yeux se perdirent sur les courbes envoûtantes, de la jeune femme, qui semblait la regarder de ses grands yeux noirs. Sa chevelure, pesait sur ses épaules, alourdissait sa silhouette gracile, frêle. Faible. Elle n'était pas une passionnée d'art. À vrai dire, elle ne s'était jamais attardée sur les quelques tableaux, qu'elle avait eu l'occasion de contempler. Ils étaient bien trop peu, pour qu'elle s'offre le luxe de les bannir de sa mémoire. Le Péché.

                                                    _____________________________

Le décor changea une nouvelle fois, et le mur contre lequel elle était adossée, revêtit la douceur du velours ancien, à la couleur bordeaux dépassée. Sur la table basse, faîtes d'un bois presque noir, trônait un vase, recouvert d'une mosaïque écaillée par le temps. Du rouge. Du bleu. Une touche de vert, et de jaune. Les fleurs fanées, pendaient presque négligemment, alors que les doigts fins d'Abigail tournaient les pages d'un magasine quelconque. Elle n'en avait jamais raffolé. La mode. Les faux sourires. Et soudain, elle se stoppa.

« Elle est jolie. » murmura une voix enfantine à sa gauche, suivit de la tignasse blonde comme les blés de Thomas, qui posa ses petits doigts boudinés sur le papier plastifié. « Ouais. », répondit-elle en retour, en s’apprêtant à tourner la page prestement. Mais la petite main l'en empêcha. « Elle te ressemble Abby, tu ne trouves pas ? » Quelle idée d'avoir acheté un magasine sur les dernières œuvres d'art ? La surprise passa dans les yeux de la plus âgée, qui secoua lentement la tête de droite à gauche, répandant ses longues mèches brunes sur ses épaules, les dégageant enfin de son visage. « Le Péché. », lut le gamin avec difficulté, en brandissant le livre, pour le comparer au visage, maintenant blasé de sa « sœur ». « Si. On dirait toi. »

                                                       ______________________________

Le souvenir s'estompa, la laissant immobile, le bras suspendu dans sa course. Une nymphe à la peau d’albâtre, et aux cheveux noirs.

« Quel péché représentait-elle à tes yeux ? La paresse ? Ou bien, la luxure ? Peut-être la colère ? Tout à la fois ? La beauté d'un moment, est saisie au vol, du bout des doigts. Il a la délicatesse d'un flocon, et il peut nous infliger la douleur d'une entaille. Il en est de même pour une œuvre d'art. Le tableau perdurera assurément. Mais l'émotion qu'il nous provoque la première fois que nos yeux se posent sur lui, n'est jamais véritablement la même. Cette beauté, que l'on a touchée, qui nous a touché plutôt, était éphémère. Bien sûr, elle subsistera, puisque d'autres seront là pour l'admirer, la contempler... », ses yeux se perdirent de nouveau, et la passion qui avait animé sa voix quelques secondes auparavant, sembla la vider de ses forces. Ses épaules fléchirent légèrement sous le poids. Lascivement, elle rejeta la tête en arrière, pour aspirer un grand goulet d'air, puisque ses poumons venaient d'en être vidés, par un discours enflammé, et inattendu, tant par elle, que par son interlocuteur. Je ne m'y connais pas en art, mais je sais reconnaître quand une chose est belle. Quand elle sort de l'ordinaire. « C'était elle, l'Ancolie noire, que tu cherchais tant. Une fleur, qui a eut sa dose de lumière, et qui s'est épanouis, si sûrement, qu'elle brille plus que n'importe quelle fleur. Le public, en devient bien superflu. », un sourire secoua ses lèvres fines, alors que le joint s'y déposait. Ce n'était pas une grimace, et l'éclat dans le vert des yeux, ne pouvait pas être confondu avec la lumière timide du ciel écossais. Elle s'était laissé aller à une discussion philosophique, épanchant brièvement sa soif de Spleen. Le zippo fermement serré dans la main, c'est avec une certaine douceur qu'elle alluma le bout du roulé, laissant la fumée descendre le long de ses lèvres, pour se dissoudre dans l'air. Son pouce s'attarda sur le dessin du varan, qui se laissait deviner aisément sur le métal. Catalogué dans une maison, rangée bien sagement dans les rangs. C'est avec une justesse presque terrifiante, que le choixpeau les répartissait depuis des années, des siècles même. L'humain pouvait-être placé dans quatre catégories bien distinctes. Le courage, la ruse, la bonté, et l'érudition. Aucun n'y échappait. Une fatalité à laquelle, elle n'avait finalement pas échappé.

« Non. Quelqu’un de peu fréquentable est une personne qui va avoir, par son comportement ou ses paroles, une influence. Alors, bien sûr, l’influence ne revêt pas nécessairement un caractère mauvais. Certaines personnes vont te rendre meilleure, vont te pousser à te surpasser, à t’accomplir dans toute ta splendeur, car ils auront satisfaction à te voir te réaliser et devenir ce que tu veux être en ce monde. Mais il y a des individus qui prennent plaisir à imposer leur âme aux autres, leurs propres pensées, leurs péchés et leurs passions, de sorte à transformer leurs victimes en une copie conforme d’eux-mêmes. Ils s’en gargarisent et trouvent une réelle satisfaction à pervertir les gens, à les transformer en quelque chose qu’ils ne sont pas censés être, mais qu’ils deviennent malgré tout à force de charmantes suggestions. Ces gens peu fréquentables sont des vaniteux de haute voltige qui ne trouvent rien de plus plaisant qu’à transmettre leur caractère aux autres, comme une peste. Et ça leur est d’autant plus simple quand une personne avide d’expériences se présente à eux… »

Ils avaient chacun leur définition. Pour peu, elle aurait presque envie de lui citer celle que l'on pourrait trouver dans n'importe quel dictionnaire, mais le discours d'Octave aurait perdu de sa superbe. Les mots coulèrent une fois de plus dans son cerveau, passant d'un neurone à l'autre. La comparaison avec le régime mit en place depuis le début de l'année, suit au destin tragique de l'ancien directeur, la fit cligner des yeux, à exactement trois reprises. Certains étaient des leaders. Des loups, cachés dans un troupeau de brebis innocentes, ignorant le sort qui les attendait. Et l'idée que l'homme face à elle, puisse être l'un des loups sanguinaires, qui attendaient dans l'ombre, s'imposa à elle. « Ils sont comme des prédateurs au milieu d'un troupeau de moutons. Ils attendent, et mordent quand une faille leur apparaît. Un désir de vengeance, un besoin d'être reconnu, apprécier peut-être, un mal-être latent, ou une colère contenue. Et dès que les dents du loup entrent dans leur chaire -nouvelle bouffée de tabac- le mal se répand comme un poison dans leurs veines. La corruption est facile quand un esprit faible, et malléable tombe entre leurs mains. Entre ses mains. Te penses-tu si peu fréquentable Octave ? Te hisses-tu sur ce piédestal malsain ? ». Ses yeux verts se posèrent sur le bibliothécaire. « Parce que moi, non. », le ton était clair, sa voix grave se répercuta dans le silence, comme le ferait dramatiquement le gong d'une horloge à minuit. S'il sentait mal à l'aise auprès d'un jeune esprit impétueux, aussi inviolé que certaines tombes égyptiennes, il n'en était pas de même pour Abigail. Si certains suivaient son exemple déplorable, ils ne pouvaient s'en prendre qu'à eux. Elle ne cherchait pas la gloire, ou la satisfaction morbide, de corrompre une brebis aussi blanche que la neige, pour qu'elle devienne un loup à son tour. Le monde était suffisamment rempli de mégalomanes, pour qu'elle rejoigne cette tribune à part.

« Et toi, je sais pourquoi tu es venu, maintenant pourquoi restes-tu ?
-Parce qu’il y a un grain de beauté sur ta cuisse qui m’hypnotise depuis tout à l’heure. »

What the.. ? Abigail cligna une nouvelle fois des yeux, alors qu'elle posait son regard sur ses jambes, qui paraissaient aussi fines que des baguettes. Trop maigre. D'une blancheur immaculée sous la lumière blafarde. D'un mouvement lent, elle remonta le pli de sa jupe, dans le but de dégager sa cuisse, le joint fermement serré entre ses lèvres. Son pouce frôla le grain de beauté présent sur sa cuisse. Unique point noir sur l'ensemble de son corps. « Celui-ci ? », demanda-t-elle d'une voix rauque, en croisant les jambes d'une manière typiquement féminine. Une première minute passa, et le silence s'étira. Aussi nonchalamment que précédemment, elle rabaissa le tissu, cachant en partie sa peau d'albâtre, avec un sourire en coin à peine perceptible. Un haussement d'épaule suivit son geste, secouant sa chevelure. Des éclats de voix retentirent, provenant du couloir, annonçant la fin de la matinée, et le déjeuner, qui devait les attendre sur les longues tables de la grande salle. Misère. Et fatalement, elle n'avait toujours pas fait son devoir de potions, à rendre pour l'après-midi même, elle en connaissait un, qui allait s'énerver, et lui coller une punition pour la prochaine fois. Au diable ce fou. « Tu as quelque chose de prévu ce midi ? Je n'ai pas envie de rester dans l'enceinte du château. Je parle à Octave, pas au représentant de l'autorité bien entendu... » C'était évident.
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MessageSujet: Re: [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. [Septembre 1997] - Quand tout part en fumée. EmptyJeu 12 Jan 2017 - 19:14

Beauté. Au-delà d'un simple mot, composé d'exactement six lettres, il revêtait toute une symbolique, et se prêtait à toutes sortes d'interprétation. Allant d'un paysage enneigé, à ces plaines recouvertes d'une couche blanche immaculée, qui reflétait les doux éclats solaires, donnant à ce vaste espace, une mosaïque arc-en-ciel. À, la sonorité plus ou moins mélodieuse, d'un instrument de musique. Les envolées aiguës d'un violon, ou la plongée dans les graves, d'une contrebasse. Dans la voix d'Octave, Abigail y notait des nuances, sur lesquelles, elle ne prenait habituellement pas le temps de s'attarder. Sensualité. Charme envoûtant, et tentateur. D'une manière, qui lui échappait présentement complètement, elle ne pouvait s'empêcher de le trouver grandiose. Parfaitement en osmose avec le décor tout en élégance, dans lequel, ils nageaient depuis quelques minutes, ou bien heures. Le temps, était suspendu, les grains du sablier s'écoulant, avec la même lenteur, que la danse fumeuse de leurs effluves mélangée. La beauté. La magnificence, se déguisait sous de nombreux visages. Un lieu, empli d'une histoire oppressante et immensément puissante. Un masque de comédien, ou un rayon de soleil, prenant forme humaine. Ou bien, la délicatesse des pétales d'une fleur arrosaient par les gouttes translucides matinales, d'une région pourtant désertique. Abigail, observait. Son bouclier d'argent, la dissimulait aux yeux du monde, si bien, qu'elle pouvait admirer avec un regard aussi tranchant que le vent, critique, parfois ébahis, comme cela pouvait-être le cas depuis son entrée dans l'ancienne salle de classe. Les sourcils taillés de la jeune fille se froncèrent imperceptiblement, tandis qu'elle acceptait pleinement cet instant suspendu, entre deux-temps, deux univers bien distincts, enfermés auprès d'un enchanteur aux yeux verts pétillants d'une malice à peine contenue, d'une intelligence camouflée sous un voile de fourberie, et d'imprévisibilité utiles. Elle était l'ancolie, la fleur de l'ombre, la nymphe aux cheveux d'ébène, dont les jambes à la blancheur immaculée se fondaient dans les effluves du tabac, qu'elle tenait entre ses lèvres rosées. Il était le geôlier de la cellule dorée dans laquelle ils s'étaient volontairement enfermés

Un trait de lumière éclaira leurs chevelures, en faisant ressortir leurs différentes nuances, accompagnant avec une justesse magnifique, la philosophie enfantine, dont ils faisaient preuve depuis quelques minutes. Il ne semblait pourtant pas homme à se laisser bercer de douces illusions éphémères, à laisser son esprit acéré vagabonder dans le territoire si fermé, et sombre, qu'était celui d'une adolescente, dont les idées et sentiments lumineux, étaient enterrés sous des gravats de souffrance continue. Grandir. Elle avait dû apprendre leurs manières, à tous, à ces adultes autour d'elle. Mimer chacun de leurs gestes dans leur lenteur calculée, discerner les touches d'arrogances, et de fourberies, faisant ainsi taire cette petite fille, à la silhouette alourdie par de longs fils corbeau, et aux grandes prunelles émeraude, donnant une vue plongeante sur un monde tacheté de couleurs passées, vieillies par le temps, et l'attente. Elle aurait tant voulu s'approcher de l'enfant, qui ne cessait de serrer un ours en peluche déchiré par endroits, porter sa main bien trop maigre sur ce visage aux joues légèrement creusées, et ainsi effacer les traces noirâtres laissées par les sillons de larmes, qu'elle avait versées. Les jambes d'Abigail remontèrent sur la pierre, si bien, qu'elle put les entourer de ses bras, les étreignant avec la même candeur, que la gamine, qui disparut des pensées de la sorcière. Les fleurs. Ils en étaient tous une. Absynthe, était une rose, aux pétales d'un rouge éteint, où se laissait finalement deviner quelques tâches sombres. Les rayons lumineux, mettaient en avant les contours d'épines ensanglantées par les nombreuses approches non souhaitées. Elle était belle, drapée d'une brume opaque, laissant filtrer le soleil, qui faisaient resplendir, briller, le rouge carmin de ses pétales. C'est ainsi qu'incertaine, elle émit une hypothèse illogique, ses dents mordant le morceau de chair, et la feuille transparente de sa cigarette.

« Les plus... Belles, peut-être. », finit-elle dans un souffle, ses sourcils se fronçant un peu plus devant sa propre bêtise. Le rire qui retentit alors à sa gauche, lui arracha presque un rictus, tant de gêne que d'amusement. Son visage pivota dans la direction d'Octave, lorsqu'il reprit la parole, répondant à l'idiotie de la jeunesse avortée, par une remarque pleine de sens. « Pas toujours. Peu de fleurs survivent à une privation de soleil. Certaines subsistent, rachitiques, desséchées, sur le point de tomber en poussière. D’autres, en revanche, parviennent à puiser une force de la rareté de l’astre lumineux. Mais détrompes-toi, personne n’est ni fort, ni beau, complètement dans les ténèbres. La force, comme la beauté, est une question de juste mesure, d’harmonie, l’art, comme la nature, n’aimant pas la monstrueuse démesure. ». Quiconque ayant connu, comme il semblait être son cas, les ténèbres les plus profondes, pouvaient affirmer, qu'elles n'étaient ni belles, ni attrayantes. Oh, qu'il était facile de succomber à ses démons, de laisser les mains crochues nous entraîner par le fond, faisant perdre ainsi aux prunelles, aux pétales, tout leur éclat, ne laissant qu'un squelette, une coquille laissée vide, désertée des émotions puissantes qui l'avaient pourtant animée. Haine. Colère. Rage. Ces trois compagnes étaient fortes, fidèles, n'allant que rarement quérir l'attention de l'Homme séparément. Mais rendaient-elles fort ? Une question que la sixième année se posait encore aujourd'hui, perchée comme le corbeau qu'elle était sur le rebord de la fenêtre. « C'est comme une balance en somme. Jamais trop peu, et jamais trop. », répondit Abigail au bout de quelques secondes de silence, à la suite de sa deuxième tirades, qui une fois de plus lui envoya au visage, la subtilité toutes nuancées de cet étrange phénomène, qu'était Octave, le bibliothécaire. « Puis-je te poser une question ? », demanda-t-elle après un nouveau temps, sa tête légèrement penchée sur le côté, ses émeraudes contemplant le visage de son interlocuteur. Sans véritablement attendre sa réponse, elle relâcha l'emprise sur ses jambes, qui se balancèrent à nouveau dans le vide, ses talons frôlant les dalles. « Est-ce que tu as pu contempler cette pluie que nous attendons tous si ardemment ? », son ton n'était plus hésitant, tandis que d'un geste sur, elle retirait le tube de sa bouche, pour laisser s'échapper un fin filet argenté. L'affirmative, lui injecterait une dose d'espoir, dont elle commençait à manquer depuis le déclenchement d'une guerre absurde. Pourtant, le tableau qu'il lui offrait depuis leur rencontre, perdrait de sa superbe, bien loin du Spleen Baudelairien, qui lui allait si bien.

En parlant de tableau, c'est sur un terrain inconnu à la sorcière, qu'ils pénétrèrent. Il n'était pas dans les habitudes d'une orpheline, de contempler les courbes d'une déesse déchue, ou de puiser l'inspiration au détour d'une œuvre, encadrée d'un décor sculpté et richement décoré. Elle connaissait le tintement du fer contre le sol, l'écoulement de l'eau se répercutant contre l'ardoise, le goût du liquide écarlate serpentant le long de son menton à la suite d'un combat aussi inutile, qu'exaltant. Elle se perdait dans le fracas des vases passés de mode, éclatés contre le béton, le bruit assourdissant d'un Londres bouillonnant de vitalité, et non, dans le mouvement langoureux, parfois vif, d'un pinceau clair. « On dirait toi. », lui avait pourtant certifié Thomas, en comparant la sirène à la peau d’albâtre, et aux cheveux sombres. La peinture, au-delà de sa beauté, qu'elle ne pouvait que reconnaître, prêta à Abigail, une passion, qui remonta le long de sa poitrine, pour venir se loger dans sa trachée. Sa main gauche, qui était jusque-là, restait posée sur sa cuisse légèrement découverte, s'anima. Les chaînes, les fils qui la retenaient, se cassèrent, si bien, qu'une fois son envolée terminée, elle prit une longue inspiration, qui sonna comme un halètement. L'air s'engouffra dans ses poumons asséchés, leur donnant une seconde vie, qui la laissa vidée, le rouge montant à ses joues creuses. La gêne. L'abandon. Ses lèvres s'étirèrent, formant l'ébauche d'un sourire, qui disparut, dès lors que le regard de jade se reposait sur elle. Si l'une de ses réparties le troubla, laissant planer l'ombre sur son visage, elle fit mine de rien remarquer, passant à la suite en un battement de cils, suivit d'un geste vague de la main, envoyant au loin, la cendre qui risquait de s'écouler sur ses phalanges.

Le temps se suspendit une nouvelle fois, les enfermant dans une boucle de volupté. Les prunelles de la plus jeune suivirent le regard du bibliothécaire jusqu'à ce point noir sur une toile entièrement blanche, que laissait deviner les plis d'une jupe, dont elle n'aimait pas la caresse. Lascivement, elle entreprit de le découvrir un peu plus, s'offrant à la vue de l'homme, avant de l'arracher à sa contemplation, avec le sourire satisfait, de celle qui a accompli une prouesse. Les bruits de pas, et de rire, provenant du couloir, lui firent pousser un soupir las, avant qu'elle ne se hisse sur ses pieds, sa longue tignasse ondulant dans son dos. Elle voulait sortir, sentir la brise fraîche sur ses joues, jusqu'à ce quelles rougissent par sa morsure, profiter des éclats solaires sur sa peau blafarde, admirer les contours de la silhouette de l'enchanteur, vers lequel elle pivota, dans le but de l'inviter. Une invitation, qu'elle lança à la volée, en portant à sa bouche, les restes du roulée gentiment offert. C'est avec une certaine surprise, qui prit la forme d'un haussement de sourcil, qu'elle put observer le rouge monter aux pommettes d'Octave, aussi rapidement, qu'un cheval lancé au triple galop, tout en se relevant d'un mouvement souple. « Et si je te dis que l'autorité est, par définition, indissociable d'Octave ? », lui répondit-il en premier lieu, en avançant, jusqu'à la dépasser, ses pas le menant jusqu'à la porte restait entrouverte. La tête d'Abigail se balança de gauche à droite doucement, dans le but de chasser l'engourdissement cérébral. Il était lui-même, au même titre qu'elle l'était à chaque instant, cachant l'enfant sous une couche d'indifférence. « Alors j'apprécie l'autorité indissociable que tu dégages. », une voix neutre, où se laisser entrevoir un amusement, qu'elle cacha par une nouvelle inspiration, avant de se débarrasser du mégot d'un mouvement de baguette assez sec. S’apprêtant à rejoindre son interlocuteur, elle se stoppa quand il reprit la parole, fixant un point lointain se situant entre les omoplates du plus vieux. Elle avait l'étrange impression, de recevoir un cours. Elle était présentement l'élève, et il était le professeur. Symbolisme. Freud. Des termes qui lui échappaient. Si elle ne manquait pas de curiosité dans certains domaines, de grandes lacunes subsistaient, dû à son manque d'éducation. Bras croisés, pour se protéger de sa propre ignorance, ou de la connaissance poussée, par conséquent tant impressionnante, qu'agaçante de l'adulte. Spiritualité morale. « Je n'ai rien de prévu, et je veux bien sortir. À condition que tu saches ce que tu veux exactement. Je sais ce dont je suis capable, mais toi, le sais-tu ? »

« Il suffit parfois de succomber, pour mieux se sortir des griffes de la tentation. Mais il y a un risque... », elle avança d'un pas, décroisant ses bras, pour les laisser se balancer le long de son corps svelte, ses prunelles s'ancrant dans celles assombris d'Octave. « Le plaisir ressentit pourrait être addictif. Je serais le serpent. Je ne cesserais de te tenter, par un regard, une parole, ou bien un geste. Tandis, qu'à l'instar d'Eve, tu devras résister à cette faiblesse qui te tend les bras. À moins, que comme il est le cas dans ce tableau.. », nouveau pas « Nous soyons complices. Et que de ce fait, tu sois la représentation même du mal, qui ronge les hommes. », elle le dépassa nonchalamment, son bras frôlant celui du plus vieux, alors qu'elle passait la porte. « Ça ne serait plus si amusant, si je t'affirmais le savoir, n'est-ce-pas ? », elle tourna son visage dans sa direction, ses lèvres s'étant relevées dans un sourire entendu, et énigmatique. Elle savait qu'il comprendrait. Sans plus attendre, elle fit quelques pas dans le couloir, que les autres étudiants avaient déserté, après un bref passage. Main derrière le dos, elle se dirigea en direction des escaliers, qui les mèneraient au rez-de-chaussée. « Une préférence pour l'endroit ? », demanda-t-elle une fois qu'ils entamèrent leur descente, ses émeraudes se baladant sur les nombreux tableaux qu'ils rencontraient. Quelle n'avait pas été sa surprise en foulant le sol de Poudlard, de découvrir que les peintures s'animaient, parlaient entre-elles, ou avec les élèves. « Le parc, ou bien Pré-au-Lard ? », continua-t-elle, en caressant la rambarde de marbre, tout en posant pied sur les dalles du grand hall, auquel, elle tourna d'ailleurs le dos, pour mieux observer le bibliothécaire. « Je t'avoue avoir une préférence pourHook ! », sa phrase fut interrompue, par une voix qui résonna dans son dos. Un soupir lui échappa, tandis qu'elle se retournait, pour faire face à Alexandre Korsakov, un septième année de sa maison. « Slughorn te cherche, il m'a parlé d'un devoir que tu n'aurais pas rendu, et .. », il marqua un temps d'arrêt, en relevant son regard de la jeune fille, pour observer l'homme qui l'accompagner. « Bonjour. Alexandre Korsakov. Enchanté. », un sourire poli accompagna ses paroles, avant qu'il ne reporte son attention sur son amie, s'il pouvait l'appeler ainsi. « Et, il m'a aussi parlé d'heure de colle. Je serais toi, j'irais le voir maintenant. ».

Nouveau soupir. « Très bien, j'y vais. ». Elle serra la bandoulière de son sac en cuir, avant d'en sortir un parchemin, sur lequel, elle griffonna quelques mots. Le papier fut froissé, et déposer discrètement aux creux de la paume d'Octave. Puis, elle prit le chemin des cachots sans un mot supplémentaire, foulant le sol, d'un pas paradoxalement, aussi lourd, qu'il était aérien.

Contenu du parchemin:

HJ : Merci pour ce rp, et je m'excuse encore du temps d'attente pour la réponse. Tu peux répondre, ou clôturer !
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Octave Holbrey
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