Quand j'avais six ans, tu n'en avais que onze, mais tu possédais déjà cette aura particulière qui attire les regards. Une aura que je t'ai envié pendant de nombreuses années. J'ai toujours rêvé d'être connue, célèbre, adulée. Je n'ai compris qu'en arrivant à Poudlard qu'une aura comme la tienne pouvait être autant une bénédiction qu'une malédiction. Oui, tu avais tes admirateurs, peut-être en as-tu encore, mais tu as aussi de nombreux ennemis qui rêvent de te voir disparaître. Et puis, le Seigneur des Ténèbres est revenu et tu as pris la marque. C'est connu dans la famille, même si personne ne sait vraiment pourquoi. Crois-tu vraiment aux idées du Seigneur des Ténèbres ou fais-tu ça pour protéger les tiens ? J'aimerais parfois pouvoir rentrer dans ta tête et te comprendre, mais j'en suis bien incapable. J'ai l'impression de ne pas être au niveau pour arriver à suivre tes fils de pensées. Est-ce que je le serais un jour ? J'en doute de plus en plus. Tu as beau être mon cousin et mon patriarche, j'ai beau vivre avec le même nom que toi, j'ai l'impression que je ne pourrais jamais atteindre ton monde.

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Alexandre Korsakov. Je me souviens de notre première dispute, quand je n'étais qu'une petite première année peureuse et soucieuse de se faire bien voir. Je me souviens de toi, second année se pensant supérieur devant chaque personne que tu croisais, sous prétexte que tu étais de sang-pur et d'une riche famille russe. T'ai-je fait redescendre sur Terre, ce jour-là ? Est-ce pour ça que tu m'en as autant voulu, toutes ses années ? Je ne saurais le dire, mais s'il y a quelque chose que je peux affirmer, c'est que tu cachais bien d'autres secrets derrière cette apparente arrogance insupportable. J'ai su t'approcher, finalement et j'ai eu l'occasion de gratter ta carapace pour découvrir ce qu'il s'y cachait. J'ai aimé ce que j'ai vu, beaucoup trop pour mon propre bien et je n'ai pu résister à l'envie de t'avoir pour moi. Tu m'appartenais, Alexandre et je t'ai perdu, uniquement parce que malgré la grande intelligence que tu peux faire preuve, tu préfères suivre aveuglement un sentiment d'injustice et injustifié plutôt que réfléchir trois minutes, alors que tu en as la capacité. C'est triste... Tu me manques, Alexandre, mais je ne reviendrai pas en arrière.

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Où es-tu ? Que fais-tu ? Est-ce que tu as une situation stable, là où tu es ? J'ai tellement de questions qui me viennent en tête et aucune qui trouveront de réponses. Je ne sais pas comment tu es partie, même si j'en connais la raison. Il faudrait être folle pour vouloir rester en sachant ce qui t'es arrivée. Apprentie de Bellatrix et remarqué par le Seigneur des Ténèbres, toi qui ne voulais que rester neutre et ne pas te faire remarquer. C'était raté, alors tu t'en es allée. Où es-tu ? Est-ce que tu m'en voudrais ? Je ne peux pas le savoir. Je n'ai pas le malheur d'avoir vu le Lord Noir, pour le moment, mais j'ai vu Bellatrix. Je ne sais pas où est-ce que ça va me mener. J'espère que tu te portes bien. Que tu es entourée. J'espère, mais je ne sais pas. London me manque aussi. C'est étrange de ne pas être réveillée par ton chat ou de ne pas le retrouver dans ma malle. J'espère que je vous reverrais. Peut-être. Nous verrons bien.

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Connais-tu les races de chiens les plus dangereuses dans le monde ? Je ne vais t'en parler que de deux : le grand dogue du Tibet, pour commencer. Je suppose que la comparaison t'aurais plu, mais en réalité, je ne peux simplement pas te considérer comme tel, parce que l'apparence même de ces chiens pourraient éventuellement faire peur. Non, pour moi, tu me fais plutôt penser à une autre race, le très connu et, il faut l'avouer, très apprécier des brigades de polices moldus, berger allemand. Pourquoi le berger allemand ? Parce qu'il n'a pas un physique réellement repoussant. En réalité, au premier abord, il ne fait pas peur et pourtant, il peut être dangereux. Il est agressif et intelligent. Exactement comme toi, même si tu ne le montrais pas. Je te considérais ainsi. Aujourd'hui, je ne sais plus trop quoi penser. Un chien ne trahit pas son maître.

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