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[Octobre 97] Des avantages d'être dans le noir [Abigail]

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Doraleen N. Finch
Doraleen N. Finch
MANGEMORT
    MANGEMORT
AVATAR : Gemma Ward
MESSAGES : 93
[Octobre 97] Des avantages d'être dans le noir [Abigail] Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire. as always.
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 6 mars 1971, en Scandinavie.
SANG: mêlé
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MessageSujet: [Octobre 97] Des avantages d'être dans le noir [Abigail] [Octobre 97] Des avantages d'être dans le noir [Abigail] EmptyMer 15 Fév 2017 - 12:43

CRAC

Une ombre surgit brutalement au milieu de la place. Immense à la lueur des torches, elle se confond avec les reflets de la lune ascendante, et ses cheveux en accrochent les éclats argentés. Doraleen est épuisée. Elle rentre tout juste d’une mission à l’étranger, et son seul désir est de s’asseoir en tête à tête avec un puissant hydromel, dans le bar bondé de Pré-au-Lard. Si elle avait pu, elle aurait porté son choix sur Liverpool ou Londres, mais elle était vraiment démise par son trajet, et ne se sentait pas de transplaner une autre fois, surtout enivrée. Elle devait être capable de rentrer à Poudlard faire son rapport à Severus. Elle devrait donc se contenter de ce petit village d’étudiant, mais la grosse Rosmerta savait ce qu’elle faisait avec son alcool, ce qui rendait l’épreuve plus supportable. D’un pas légèrement chancelant, la blonde prit le chemin de la taverne.

Les dernières semaines avaient été éprouvantes pour elle. Allers-retours entre Poudlard et le monde extérieur, récolte d’informations, espionnage, baby-sitting … le nouveau rythme imposé par son poste au sein du château lui prenait tout son temps. Elle n’avait plus une minute pour elle. Severus – directeur de Poudlard, quelle blague – était impitoyable avec ses élèves, bien qu’on ne le voie que peu, même aux repas qu’il prenait souvent dans son bureau. L’essentiel de la surveillance et de l’autorité était incarnée par ces deux imbéciles de Carrow. Une vieille folle et son psycho de frère. Dora ne pouvait pas les supporter, ils étaient terriblement incompétents. Elle-même se croyait plus qualifiée pour endoctriner des enfants. Mais bon, elle profitait du contraste, et avec ses airs de grande sœur aimante, elle avait rassuré bon nombre de première année qui lui vouaient presque un culte maintenant. Quand elle passait dans les couloirs, ses cheveux lisses se balançant au rythme de ses hanches, les réactions ne tardaient pas. Murmures, soupirs, ou au contraire regards haineux de ceux qui ne sont pas dupes. Mais elle s’en sortait bien. La plupart la voyaient comme une  sorte d’ange protecteur, ou à l’inverse, une démone manipulatrice.

En entrant dans le bar bien rempli, bruyant et chaleureux, elle ne put s’empêcher de soupirer d’aise. Les bars sont des endroits où l’identité ne compte pas, tant que l’on boit, et que l’on paye. Les interdictions d’âge avaient été abrogées, pour favoriser les beuveries et la décadence des élèves de Poudlard. Aussi la Nordique ne fut pas surprise de voir aux quatre coins de la salle des jeunes collégiens avec leur bièraubeurre. Par contre, elle s’étonna de voir au bar une jeune fille, seule, avec un alcool fort à la main. Après quelques instants de réflexion, elle reconnut la jeune Abigail Hook, une serpentarde au cœur bien sombre, repérée récemment par le Legilimens en faction au château. Une histoire tragique à souhait. Des expériences avec la mort, des remords, des pulsions d’agressivité … le cocktail de la parfaite mangemort en devenir. Et en plus, elle avait d’excellents choix en matière de whiskey. La jeune femme s’avança de sa démarche reptilienne vers le bar et prit place aux côtés de la Hook. On lui demanda ce qu’elle voulait boire.

« Comme elle. Whiskey. » fit-elle avec un mouvement de tête vers sa voisine.

Quand elle fut servie, avec un regard du serveur, elle porta le liquide à ses lèvres et soupira doucement d’aise. Quelques secondes de silence.

« Tu es une élève à Poudlard. Je n’ai pas l’habitude d’en voir seuls au bar. »

Elle s’adressait à Abigail, mais ne la regardait pas. Elle se sentait écoutée, car la verte semblait sur ses gardes, ses épaules étaient tendues. Elle savait qui était à ses côtés. Du moins, elle s'en méfiait. Bon point pour elle.

« Je comprends. On boit mieux seul. Ça évite d’être trop attentif aux apparences. »

Elle le pensait vraiment. Maintenant, il fallait que la vipère soit d’humeur à la parlotte.
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MessageSujet: Re: [Octobre 97] Des avantages d'être dans le noir [Abigail] [Octobre 97] Des avantages d'être dans le noir [Abigail] EmptyJeu 1 Juin 2017 - 16:22

[Octobre 97] Des avantages d'être dans le noir [Abigail] Tumblr_mndkuwzUFE1rhw3hro1_500

10 Octobre 1997

« Non, Jack, je n'ai pas l'intention de passer de nouveau trois heures, à essayer de te faire comprendre, comment associer un ingrédient à un autre, alors que nous savons tous les deux, que ton chaudron va encore exploser et blesser l'un de nous. », rétorqua de nouveau Alexandre, allongé dans le divan des Serpentard, jambes étendues et pieds chaussés sur les coussins. « Dis-lui, Abigail, je t'en supplie. », il se redressa sur les coudes, pour avoir une meilleure visibilité sur le visage de sa camarade. La dîtes Abigail, décroisa les bras, se laissant tomber en arrière sur le parquet sur lequel, elle était assise depuis le début de la conversation. Ses mains se posèrent sur son abdomen, au moment où un soupir franchissait ses lèvres. Elle espérait que les deux septièmes années comprendraient ainsi la signification soudaine de celui-ci. Un agacement certain, suivit d'un désintérêt total pour la conversation, qui avait à ses yeux, bien trop traîné en longueur. « Ce sont vos histoires, ne me mêles pas à ça. », lui répondit-elle, en appuyant sa tête sur ses bras, qu'elle fit passer par dessus pour être surélevée. Un : Je te l'avais dit. J'ai raison, suivis sa participation au débat de la part du blond, dont les pas de danse, firent rapidement poindre un mal de tête aux deux personnes présentes. Le premier, le fit d'ailleurs savoir d'un grognement sauvage, avant de se saisir de l'oreiller qu'il avait positionné sous sa tête, pour le jeter violemment au visage de son camarade. Tandis que la seconde, se contenta simplement de se lever nonchalamment, ébouriffant ses cheveux nouvellement coupés au carré. Du plat de la main, Hook enleva la poussière s'étant déposée sur les manches de sa veste en jean. Lentement, la jeune fille s'étira, laissant remonter le bas du débardeur Nirvana qu'elle avait décidé d'enfiler sous sa chemise pour la journée. Le : Ferme la, sortant de la bouche de son ami, lui arracha un sourire, qu'elle dû hélas bien vite enlever à cause de la tension siégeant dans ses tempes, rendant le moindre mouvement faciale douloureux.

« Je vais aller dehors. Vous m'avez donné mal au crâne. », les informa-t-elle, tout en se dirigeant vers la sortie, les mains dans les poches de son manteau, rassurée de sentir le contact lisse de sa baguette d'un côté, celui de son paquet de cigarettes et de son briquet. Un cliquetis dans les poches, à chacun de ses pas volontairement sonore, elle s'échappa derrière le tableau gardant l'entrée de la fosse aux serpents et non, aux lions. Le couloir froid, ne fut qu'une balade de santé, si bien, qu'elle rejoint bien vite les escaliers menant au hall d'entrée. Les voix connues provenant de celui-ci, lui indiquèrent la présence d'Elyas Rowle, un vert et argent bien connu ces temps-ci, et pas nécessairement pour des raisons honorables, comme le renvoi pur et simple, d'un cours que son allégeance lui aurait normalement permis de passer sans grands encombres. À constaté du ton badin de la discussion, qu'il entretenait avec ses interlocuteurs, il devait être en charmante compagnie. Tout au moins, selon ses critères. Après tout, des années en compagnie de sang-purs d'une origine étrangère, lui avait apprit au moins une chose essentielle : Ne jamais chercher à comprendre, leurs façons de penser et faire. Cela n'apportait qu'une migraine et une irrésistible envie de se jeter du haut de la tour d'Astronomie. Ce qu'elle avait d'ailleurs plus d'une fois failli faire, après tout, l'on était irrémédiablement attiré par le vide, comme un moustique est hypnotisé par la lumière et ne peut s'empêcher de vouloir la rejoindre.

- Vous saviez, que la potion de mort vivante possédait également la propriété de …, commença le cinquième année d'un ton faussement intellectuel, sous les regards vitreux – tout au moins aussi éteint que celui d'un poisson mort- de ses amis, une fois qu'elle mit le nez dans le vaste espace.
- Rowle, tu n'en as pas marre d'étaler tes connaissances ?, l'interrompit Abigail d'une voix lasse, en s'avançant en direction de la sortie, près de laquelle se tenait Rusard et son célèbre chat atteint d'une rare forme de rage.
- Au moins, j'en possède, rétorqua-t-il, en esquissant un semblant de rictus amusé, avant de reprendre sa conversation, comme si l'intervention inopportune de la jeune femme n'avait jamais existé.
- Effectivement, tu possèdes bien le QI d'un strangulot bouilli, ça, je te le confirme, répliqua la brune, en se présentant devant le concierge, ouvrant sa veste, comme elle l'aurait fait dans le monde moldu face à un vigile. « Et pour couronner le tout. », elle remit son vêtement correctement, en se tournant pour leur faire face. « Tu as fait dans ton froc face à un clebs qui meurt. Bonne soirée. », elle ajusta son col, avec un sourire en coin, avant de se détourner pour profiter de l'air extérieur. Quel pauvre idiot. Elle entendit une bref répartie, mais n'y prêta pas la moindre attention, tant cela lui paraissait sans intérêt. Si auparavant, elle avait pu considérer la présence de Rowle comme étant potentiellement tolérable, la faiblesse dont il avait fait preuve au début du mois, lui avait rapidement fait changer d'avis. Il n'était rien de plus qu'un garçon parmi d'autres, un lâche se faisant passer pour un courageux, un lézard voulant défier les aigles.

C'est d'un pas rapide, qu'elle amorça la descente jusqu'à Pré-au-Lard, les mains dans les poches et le nez levé en direction des étoiles. Alors, qu'elle commençait à les compter, une chose la frappa. Il n'y avait qu'un moment qui allait lui manquer, une fois qu'elle ne serait plus obligée de dormir dans l’infâme taudis, que l'on appelait maison, dans laquelle elle avait grandi. Ses escapades sur le toit. Petite déjà, elle avait pour habitude de se servir des pierres se détachant dans le grenier qu'elle occupait, pour grimper à la force de ses bras jusqu'au toit, par l'intermédiaire du trou s'étant formait quelques années avant son arrivée. Combien de fois, avait-elle contemplé l'immensité stellaire avec admiration, s'amusant à compter le nombreuse de points lumineux éclairant le ciel ? Elle n'avait pas eu le courage de noter le nombre de fois où, perchée les jambes dans le vide et les cheveux au vent, elle avait souhaité les rejoindre, devenir aussi petite, lointaine et brillante qu'elles. Un rêve idiot, qui avait pourtant bercé une enfance tumultueuse et nourrit l'espoir qu'un jour, elle ferait partie de ces tableaux que l'on observe longuement pour qu'ainsi, même si l'on se trouve en pleine journée, l'on n'oublie pas une seconde qu'il existe. Tu parles. Rageusement, elle baissa les yeux, pour fixer un point devant elle, entre deux arbres bordant la route. Les mains dans ses poches se serrèrent, décousant presque un fil qu'elle tenait jusqu'à lors entre ses doigts. La jeune fille s'arrêta de marcher, doucement, mais sûrement, traînant des pieds. C'est pas comme si, depuis ta naissance, tu avais réellement ta place. Les lèvres rosées se pincèrent pour former une moue déçue, triste peut-être. Il y avait des vérités que l'on préférait taire, pour les faire disparaître. Comme un monstre se cachant dans un placard, l'on se dit que si l'on y pense pas pendant suffisamment de temps, il partira de lui-même, pour finalement ne plus revenir nous hanter. Cependant, combien de ses cauchemars avaient réellement décidé de plier bagage ? Aucun, à sa connaissance.

Distraite, le regard ailleurs, elle se décida à reprendre son avancée, descendant une à une, les marches de pierre la menant au long chemin conduisant au village. Après tout, ses démons n'étaient jamais partis, au contraire, au fur et à mesure des années, ils n'avaient fait que se renforcer si bien, que désormais, elle était dans l'incapacité de les enfermer dans la cage où ils auraient dû se trouver. Trop souvent, Abigail revoyait l'ombre, celle l'ayant effrayé alors qu'elle était âgée de six ans. La balle fonçant sur son visage à grande vitesse, puis le sang de l'homme l'ayant tiré. Les cris des enfants dans son dos, alors qu'au ralenti, le braqueur chutait inexorablement, pour venir s'échouer sur le carrelage sale de la supérette. Les paroles qui avaient suivi lui avaient parut lointaines, comme si elle se trouvait dans une pièce entourée de hublots. Elle avait cru discerner ces mots : Monstre, assassin. Les Oubliators étaient venus le lendemain, effaçant ce terrible souvenir des mémoires des témoins, laissant néanmoins ceux de la meurtrière intacts. Pourquoi ?, leur avait-elle crié, tandis que le jeune homme lui ayant parlé était sur le point de s'en aller. « Parce que tu devras vivre avec ça, et avancer. Tu comprendras. ». Une réponse énigmatique, qui n'avait pas aidé la petite fille, qu'elle était à l'époque des faits. Elle avait finalement compris, comme il lui avait certifié. La compréhension d'une situation, pouvait-elle la rendre moins compliquée et ainsi défaire une personne de tout remords ? Au vu du regard voilé de la jeune fille, la réponse tombait sous le sens.

Ses pas la menèrent aux Trois-Balais, sans qu'elle ne s'en rende véritablement compte. Son esprit avait décidé qu'il avait besoin d'un remontant, d'une pause le temps d'un verre d'hydromel ou bien de Whisky pur feu. Abigail sentait déjà, debout devant la porte clause, l'odeur caractéristique des effluves d'alcools, qui n'avaient eu de cesse de l'enivrer à ses débuts. Elle entendait l'agitation secouant l'établissement, les rires des clients déjà ivres, leurs chants paillards et leurs exclamations joyeuses. Une ambiance emplie de vie, capable sans aucun doute de remonter le plus bas des morals. Après tout, ils étaient tous présents pour la même chose. La recherche d'un apaisement. Avec un soupir, Abigail ouvrit la porte du plat de la main, attirant à elle les regards des gens déjà attablés. De justesse, elle retient une remarque cinglante, avant que finalement la musique ne reprenne et que les personnes présentes ne retournent à leurs occupations. La brune secoua la tête, faisant valser les mèches sur son visage, tout en se dirigeant vers le bar. Derrière celui-ci, Madame Rosmerta astiquait l'un de ses verres à l'aide de son torchon blanc, dans le but d'enlever les derniers résidus de savon. Nonchalamment, la sixième année s'installa sur le haut tabouret, les coudes posés sur le comptoir en bois. La gérante tourna un regard pour observer la silhouette maigrichonne de la sorcière, qu'elle ne voyait que trop à son goût. Le nouveau régime avait-il eu raison du peu d'amabilité dont elle pouvait faire preuve à son égard ? Après tout, il était dans les habitudes de la châtaine, d'être peu commode avec la jeune fille. Une aussi jeune sorcière, n'avait rien à faire tard le soir, un peu avant l'heure du couvre-feu au sein de Poudlard, dans son Pub. À ses yeux, Abigail se devait d'être avec ses amis, de s'amuser, au lieu de venir s'isoler à une table ou bien au bar et enchaîner verres après verres. Voir une adolescente aussi malheureuse la peinait, plus que cela ne l'irritait.

« Qu'est-ce que je te sers ? », lui demanda sèchement la tenancière, en déposant le récipient qu'elle venait tout juste d'essuyer. Visiblement, oui, l'arrivée au pouvoir du Mage Noir, n'avait pas aidé la vieille femme dans ce domaine. « Bonsoir à vous aussi, Madame Rosmerta. », répondit Hook, d'une voix neutre, en croisant les bras, pour venir y déposer son menton. « Un triple Whisky sec, s'il vous plaît. Et ajoutez moi un verre d'Hydromel. », elle leva l'index pour venir pointer la bouteille remplie d'un liquide clair, restait non loin de sa position. Sans mot dire, la barmaid s'exécuta, sa baguette s'agitant pour faire léviter les différents alcools. Ils rejoignirent rapidement leurs verres respectifs, qui à leur tour, s'envolèrent jusqu'à la verte et argent. « 6 mornilles pour le tout. », l'informa la femme, avant de s'en retourner à ses autres clients qui commencèrent à s'impatienter de l'autre côté de la taverne. Les doigts fins allèrent à la rencontre du deuxième verre qu'elle avait commandé. De l'Hydromel. Il n'était pas dans les habitudes d'Abigail d'en boire, puisque son palais n'appréciait guère la texture plus épaisse. C'est sans grandes convictions, qu'elle en avala une gorgée, s'étonnant du goût sucré de la boisson. Peut-être l'avait-elle mal jugé. Plus franchement, elle entreprit de vider le shot, les paupières légèrement entrouvertes pour mieux apprécier la descente le long de sa trachée. Désormais vide, elle repoussa le tout du bout du doigt, avant de se saisir du second breuvage, s'attirant par la même occasion le regard contrarié de Rosmerta, qui était revenue à sa place. Avec un haussement d'épaule, l'orpheline fit tourner le cristal, pour admirer les jeux de lumière sur l'ambre du Whisky. Ce fut un bruit à sa droite, qui lui fit cesser son petit jeu.

« Comme elle, Whisky. », répondit la blonde, aux allures de déesses nordiques, venues s'installer à ses côtés, suite à l'interrogation de la gérante de l'établissement. « Bon choix. », commenta Hook, en trempant ses lèvres dans son verre, avant de le poser sur le comptoir.

- Tu es une élève à Poudlard. Je n'ai pas pour habitude d'en voir seuls au bar, fit justement remarquer la jeune femme, en portant elle aussi le liquide à sa bouche.
- Finement remarqué, répliqua Abigail avec ironie, avant de lever les yeux au ciel. Je n'ai aucune idée de ce que font les autres élèves et à dire vrai…- elle prit une gorgée de Whisky- je m'en contrefout.

Il y eut un instant de flottement, avant que la plus vieille ne reprenne la parole.

- Je comprends. On boit mieux seul. Ça évite d'être trop attentif aux apparences.
- Visiblement, ni vous ni moi, ne sommes seules. Abigail tapota le cerceau du verre avec son ongle. Compte tenu de votre envie de bavasser, je suppose que nous ne le serons pas ce soir. Dans ce cas, que puis-je faire pour vous ?, son ton était méfiant. Elle connaissait les gens de la trempe de sa voisine. L'aura flottant autour d'elle, était devenue familière à force de les côtoyer. Pourquoi, ça tombe sur moi ?
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Doraleen N. Finch
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MessageSujet: Re: [Octobre 97] Des avantages d'être dans le noir [Abigail] [Octobre 97] Des avantages d'être dans le noir [Abigail] EmptyVen 7 Juil 2017 - 11:03

« Je m'en contrefous. »

Ces cinq syllabes, crachées dans l’air du pub comme on se débarrasserait d’un insecte sur un fruit mûr, résonnèrent un instant dans le vide. Instant durant lequel Doraleen prenait déjà mentalement des notes. D’après l’attitude générale qu’elle pouvait observer chez sa voisine de comptoir, elle pensait chacun de ses mots, et tellement qu’ils sonnaient presque faux. Si elle s’en contrefichait tant, pourquoi tenir à le préciser ? Ce dont elle ne se fichait pas, c’est donc de ce que la Mangemort pouvait penser d’elle et de son comportement. Volonté d’affirmer son indépendance de corps et d’esprit. Paroles offensive qui semblaient finalement tenir de la tactique défensive. Elle était sur ses gardes et tenait à le faire savoir.

« Compte tenu de votre envie de bavasser, je suppose que nous ne le serons pas ce soir. » La blonde laissa s’échapper un sourire en coin, mi amusé, mi narquois. Finement remarqué, jeune fille. Mais n’essaie pas de jouer à la plus maline avec moi. « Dans ce cas, que puis-je faire pour vous ? »

Voilà qui était plus sage. Elle lui laissait prendre les devants pour mieux répliquer par la suite, en restant polie mais directe. Dora releva notamment le vouvoiement, qu’elle devinait assez exceptionnel pour une jeune fille si fière. Elle en avait le profil. Doc Martens abîmées, jean troué, elle s’attendait presque à voir un t-shirt Nirvana dépasser de la veste. D’ailleurs, il lui semblait l’avoir déjà vue en porter un au château. C’était un jeu dangereux, d’afficher un groupe moldu au sein d’un régime pro-magie. Surtout dans sa position. Au moins, elle comprenait à qui elle avait à faire, et les précautions que cela exigeait d’elle. Le minimum syndical.

« Je ne te crois pas assez naïve pour perdre mon temps en palabres inutiles, ni pour essayer d’une quelconque manière de sympathiser avec toi. » Entrée en matière douce, sans précipitation, juste le temps d’introduire réellement ce qu’elle voulait de la petite. « Abigail Hook, c’est bien ça ? J’aimerais que tu me tutoies. Je m’appelle Doraleen Finch. »

L’idée n’était pas de lui faire comprendre peu à peu qu’elle en savait beaucoup sur elle, mais plutôt de la préparer à répondre tranquillement, parce que c’était ‘dans son intérêt’. Ménageant une pause, elle but une petite gorgée de whiskey, savourant l’alcool sur sa langue, détendant ses muscles noués. Elle fit faire à son cou quelques tours, enleva son manteau qu’elle posa sur ses jambes interminables et replaça une mèche derrière son oreille pour mieux observer la couleuvre. Ce voyage l’avait exténuée et elle avait clairement mieux à faire que de taper la discute à une collégienne, si prometteuse qu’elle puisse être. Cependant son état physique, pour une fois non-feint, était une bonne occasion pour que la jeune fille se sente un minimum en confiance ; en la voyant affaiblie, elle serait peut-être moins réticente à se dévoiler. Elle n’aurait pas vraiment le choix au final, mais autant faire passer la pilule le plus en douceur possible.

« Je travaille pour le gouvernement. Et crois-le ou non, c’est un hasard si je te croise ici ce soir. » Son joli visage exprimait une certaine amabilité, mais son regard iceberg trahissait la fascination et le jugement qui l’animait réellement. Comment une si jeune fille pouvait-elle se retrouver dans une telle situation ? Sa place n’était peut-être pas sur une chaise de bar, mais elle était encore moins à discuter tranquillement avec une Mangemort qui ne cherchait qu’à la pervertir encore plus. Enfin, le travail était le travail, il n’attendait pas que quiconque soit prêt. La seule exigence du Seigneur des Ténèbres était l’obéissance, absolue et silencieuse. Elle verrait bien si la petite allait se révéler à la hauteur de l’opportunité qu’on lui offrait.

« Mais maintenant que je te tiens, autant en profiter, tu as le droit de connaître les détails de ta situation. » Si on pouvait vraiment parler de détails ; en vérité tout cela allait être assez flou et évasif, il ne faudrait pas qu’elle en sache trop. Juste assez pour qu'elle « Mes sources m’ont parlé de toi. En mal. On m’a vraiment dit de terribles choses à ton sujet. » L’index fin de la Mangemort glissait sur le bord de son verre, produisant un son chantant et continu, presque imperceptible. « On m’a dit que tu avais le cœur sombre de ceux que la vie a marqué au fer rouge, mais qui se sont démenés et ont marqué la vie à leur tour. Est-ce la vérité ? »

Les yeux bleus de Doraleen étaient enfoncés comme des stalagmites dans ceux de la couleuvre. Ils parlaient eux aussi, et ce qu’ils disaient étaient tout aussi important que les mots prononcés de vive voix. Ils conseillaient de répondre franchement et sans détour. Ils avertissaient de la jauge de patience qui s’amenuisait grain à grain. Ils brûlaient. Adapt or die.
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