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[Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.]

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Hermione Granger
Hermione Granger
SANS EMPLOI
    SANS EMPLOI
AVATAR : Emma Watson
MESSAGES : 2856
[Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 19/09/1979 - Londres - Angleterre
SANG: né(e) de moldus
[Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] Empty
MessageSujet: [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] EmptyMar 3 Juil 2018 - 17:30

[Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] Latest?cb=20130811073443&path-prefix=fr

(c) Wiki Harry Potter

"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles." - Sénèque

Voilà une citation qui se rapprochait des propos de Harry. Avant même de devenir des sorciers adultes et pour certains des sorciers célèbres, tous avaient été des élèves plus au moins doués, plus ou moins paumés. A en écouter certains, la difficulté était telle qu'il valait mieux ne rien faire ou miser petit ; mieux encore, il semblait préférable de laisser aux autres - y compris à certains Professeurs - le soin de leur dire qui ils étaient, ce dont ils étaient capables et ce qu'ils devaient penser. L'un des soucis de l'éducation, en l'occurrence ici, à Poudlard, c'était la manière dont certains enseignants manquaient de psychologie, de compassion et de considération. Il s'agissait d'une manière comme une autre de bafouer les principes de leur métier en reprochant aux élèves d'être ce qu'ils étaient et de justifier leur incompétence par un étonnant pragmatisme.

"S'ils peuvent le faire, pourquoi pas nous ?" Oui et pourquoi pas ? Cette phrase, on pouvait lui donner le sens que l'on voulait, justifier des attitudes et des paroles propres à la lâcheté ou la trahison ou s'en servir pour se convaincre - au travers de l'exemple des autres - que les adultes et les langues de vipère pouvaient avoir tort, comme tout le monde. Après tout, "la parole de trois jeunes gens n'aura aucune valeur pour ceux qui ne savent plus écouter", avait déclaré Dumbledore à Hermione et Harry à l'infirmerie en troisième année, un peu avant que le vieil homme au regard sérieux ne mette la lionne à l'épreuve à l'aide de ce fameux retourneur de temps confié par McGonagall en début d'année, sans raison particulière et dont elle avait appris à s'en servir avec sagesse et précision pour une enfant qui en avait aussi profité pour étendre ses connaissances et contribuer par ses qualités à sauver deux vies.

Dorénavant les réunions et les associations étaient interdites, la musique prohibée, les lectures contrôlées, les menaces de sanction ou de renvoi étaient omniprésentes, la délation était récompensée, la propagande d'Ombrage était diffusée dans les couloirs par le biais de haut-parleurs, la pratique de sports était soumise à autorisation, les correspondances étaient ouvertes, leur vie privée était niée, violée, les relations y compris intimes contrôlées elles-aussi. D'abus d'autorité en actes de torture et de barbarie, Ombrage avait basculé dans la paranoïa et un délire de persécution ayant augmentée sa soif de contrôle, les interrogatoires, la censure et l'encouragement à l'auto censure par le biais d'humiliation et de menaces. Les jeux de société étaient désormais interdits, le maquillage lui aussi et les tenues codifiées à l'extrême. Dans sa folie, elle était allée jusqu'à leur interdire la plupart des marques de bonbons, à pratiquer des confiscations et des fouilles arbitraires.

Cette liste exhaustive était révélatrice de la personnalité de celle qui avait su profiter de la situation et de la paranoïa du Ministre de la magie afin de tisser son Empire. Pour Hermione qui l'avait vu venir de loin, la lutte contre la politique de la Grande-Inquisitrice et du Ministère, cela ne signifiait qu'une chose : chaque action serait synonyme de contre, de représailles, de tentatives pour instiller la division. Marteler sans cesse, frustrer, faire mal, créer cette Brigade Inquisitoriale (composée quasi exclusivement de Serpentard) afin de compliquer leur tâche n'avait fait qu'encourager la lionne à la prudence, à recommander aux autres de faire eux-mêmes plus attention, que cela ne signifiait pas la fin, mais que dans ce combat de volonté, ressemblant fort à une partie d'échecs, ce ne serait pas le plus fort qui l'emporterait, mais celui qui saurait le plus s'adapter, se renouveler, réagir intelligemment pour mener "l'ennemi" à commettre de plus en plus de fautes, à relâcher son attention, à perdre ces certitudes et à le tromper.

Bien-sûr, lors de sa dernière visite, le Ministre Fudge avait été hué et conspué et comme d'habitude il avait raconté dans une interview publiée par la Gazette du sorcier que tout allait très bien, que les élèves étaient ravis par les réformes apportées par sa chère "amie" à l'éducation dispensée au sein de l'école et qu'il avait été accueilli par des applaudissements, des poignées de main et par des remerciements, alors qu'en réalité il avait fait l'objet d'un "attentat" à la bombabouse, en étant sifflé et insulté copieusement par une partie des élèves. Bien-sûr, il y en avait eu - comme Drago ou Pansy - pour jouer les lèches-bottes et les hypocrites, les toutous obéissants à la recherche d'une attention ou d'une caresse qui leur permettraient de rester dans les faveurs en sachant que charité ordonnée commençait toujours par soi-même pour ceux qui n'avaient aucun scrupule ni la moindre dignité ou noblesse dans leur coeur. Ce qu'ils ignoraient pourtant c'était que Rogue n'avait jamais transmis de véritaserum à Ombrage, pour tous les protéger et ce, même si le maléfice lancé sur le parchemin d'inscription de l'A.D. était conçu pour donner du fil à retordre aux magiciens les plus doués.

- Que va encore inventer cette vieille folle ? Interdire aux élèves de respirer ? , plaisanta Ron qui n'en demeurait pas moins agacé et mécontent, comme beaucoup dans cette école qui avait perdu son âme et sa tranquilité depuis que le pouvoir d'Ombrage n'avait cessé de croître et d'être tyrannique.

- Elle est complètement cinglée... , commenta Hermione, attérée et attristée par la vision oppressante et cauchemardesque qui s'était offerte à eux en entrant dans le hall, tandis que Rusard avait déposer une échelle en bois contre le mur d'un air pervers et machiavélique, alors que s'y tenait déjà adossés des dizaines de décrets d'interdiction fixés au marteau et au burin. - C'est scandaleux... , ajouta la Préfete d'une voix grave, en fronçant les sourcils avec réprobation.

Harry, lui, avait serré les dents, frustré, sentant la colère voire la haine monter en lui. L'assassinat de Cédric avait suscité chez lui le "syndrome du survivant". Depuis, il n'avait fait que subir injustice sur injustice à la fois chez les Dursley durant un bref séjour qui l'avait vu exposer à des détraqueurs, puis à une fausse accusation, à une machination et à une campagne de dénigrement. Bien-sûr, ils ignoraient que Ombrage était responsable, que Dumbledore l'avait soupçonné - sans preuve - de leur avoir ordonné de quitter leur poste à Azkaban et que c'était à cause d'elle, de son ambition et de son opportunisme, de son manque de scrupules et de sa proximité recherchée avec Fudge que tout avait commencé.

- Elle ferait mieux de se faire tatouer le blason de Serpentard au milieu du front ou le visage de son cher Ministre sur l'épaule..., répondit Harry, entre colère, dégoût et mépris envers l'une de celles qui était à l'origine de son malheur.

- Ou entre les fesses, comme ça chaque fois qu'elle ira aux toilettes... , plaisanta Ron.

- Hmm... Merci Ronald... Charmant, comme d'habitude... , lui répondit-elle en haussant les sourcils, avec légèreté et politesse.

- Mais à ton service, ma vieille... , répondit-il en toute simplicité en remarquant qu'elle l'avait appelé par son prénom complet et non par Ron ou par un autre de ses sobriquets comme "espèce d'abruti" ou "tu n'es qu'un crétin". Cela ne signifiait qu'une chose : il était allé trop loin pour ses oreilles chastes et son éducation de première de la classe. Bon, en même temps, il ne pouvait pas non plus être romantique tous les jours pour faire plaisir à Sa Sainteté qu'il aimait et admirait en secret...

Cela avait fait ricaner Ron. Bien-sûr, ces décrets faisaient l'objet de commentaires, d'insultes et de moqueries. Hermione se préoccupait de connaître les interdictions que Rusard semblait prendre un malin plaisir à marteler dans la pierre, comme s'il s'agissait de lois dures et immuables, dont la présence et le bruit marqueraient psychologiquement des élèves en partie influençables ou à la merci de prédateurs sans scrupules qui s'en prenaient toujours à trois contre un contre les plus fragiles. Neville faisait partie de ces victimes qu'il lui arrivait de sortir d'un problème sans autre solution que l'intimidation ou la force, mais en qualité de Préfete, si elle avait appris à fermer les yeux sur certaines choses, à ne pas respecter les règles d'Ombrage ou à les interpréter à sa manière, elle s'était aussi, comme les autres, retrouvée avec davantage de travail à accomplir afin de lutter contre le mal présent au château.

BAM ! BAM ! BAM ! Ce bruit, ils avaient tous appris à le reconnaître, à le détester ou à le craindre.

* A partir de ce jour, les farces et attrapes ainsi que les produits Weasley sont interdits... Toute personne prise en possession d'un exemplaire du Chicaneur sera renvoyée... Grande-Inquisitrice Dolores Jane Ombrage...*

Dommage pour elle, il était déjà trop tard. L'interview vérité de Harry, signée Rita Skeeter, avait déjà été distribuée. Elle faisait déjà l'objet de discussions, de débats, de critiques et d'auto-critique. Pouvait-on arrêter une idée ? A quel prix ? Quant aux farces et attrapes, Fred et George avaient leur propre filière et combines. Elle savait très bien pour les y avoir surpris, mais sans avoir réagi, qu'ils avaient planqué des feux d'artifices magiques dans les barques dans le hangar près de cet arbre et du lac noir où il lui arrivait de traîner pour lire. Ravie d'avoir instaurer une pluralité en portant un coup au Ministre et à sa vieille cinglée, elle avait anticipée la réaction de cette dernière en mettant en place différentes manières - tordues et géniales - de consulter l'article sans se faire attraper. Mais chez les filles, les choses semblaient déjà bien amorcées, si l'on considérait qu'elles en discutaient déjà dans les toilettes abandonnés.

Hélas, quelques jours plus tard, Harry avait encore fait des siennes ou alors Ombrage avait réussi à trouver quelque-chose à lui reprocher et Hermione ne s'était pas trouvée près de lui à ce moment là pour l'empêcher. En bouc-émissaire, Ombrage avait fait de lui le principal responsable, l'allié du Professeur Dumbledore qu'elle détestait. Elle avait essayée de le stigmatiser, d'encourager les imbéciles à s'en prendre à lui, à le rendre responsable de leurs malheurs, y compris du mauvais temps, ce qui arrivait souvent. Evidemment, avoir des convictions, une réelle utilité et savoir les défendre envers et contre tous, avoir ce courage, cela n'était pas la même chose que de tirer sur une ambulance, de s'en prendre au plus faible et à plusieurs afin de gonfler leur orgueil et leur prétention, alors qu'en groupe ou individuellement ils ne restaient que des minables à l'esprit étroit et dogmatique, des trouillards. Sauf que cela n'avait pas fonctionné, parce qu'Harry souffrait et était torturé au même titre que les autres, sinon plus, parce que le doute avait été instauré et que la punition doublée de l'injustice avaient toujours ce double effet de liguer les victimes contre leur tyran.

- Qu'est-ce que tu as "encore" fait ? ,lui demanda t-elle sur un ton réprobateur, en insistant bien sur son caractère répétitif et son exaspération qui avait déclenché un soupir.

- Mais rien du tout ! , s'emporta Harry. - Vraiment... Hermione, je t'assure..., ajouta t-il en soupirant afin de se calmer un peu. Hermione, bien-sûr, avait froncé les sourcils, en penchant son visage sur le côté gauche, comme si elle tentait de déceler sur son visage ou dans ses réactions physiques un détail.

- Harry... , lui reprocha t-elle en soupirant, en fermant les yeux et en étirant un sourire contrarié, qui soulignait malgré tout le fait qu'elle ne lui en voulait pas du tout. - Qu'est-ce qu'elle t'a reprochée cette fois-ci, hm ? Ta cicatrice, la longueur de ta mèche de cheveux ou ta cravate de travers ? Cette vieille sangsue mériterait deux ou trois leçons en matière de maintien et de tenues vestimentaires elle aussi...

- Elle m'a reproché le fait que mes chaussettes n'étaient pas coordonnées et mes chaussures pas assez bien cirées...

Le visage d'Hermione s'était teinté d'une drôle d'expression. Levant brièvement les yeux avant d'y déposer sa main droite par dessus, attérrée, il lui fallut un profond soupir et quelques clignements des paupières pour lui permettre de reprendre une attitude un peu plus conforme à son habitude.

- Tu ne me feras pas croire qu'elle t'a collé qu'à cause de ça, tu lui as répondu, n'est-ce-pas ? Comme tu le fais trop souvent...


- Mais non c'est pas vrai, je te dis !

- Bon ça suffit..., lui répondit-elle, cinglante. - Je te connais comme si tu étais mon... frère. Alors, ton baratin, ça commence à bien faire hein...

- Oui... Oui, ça va, ça va... Je lui ai répondu, tu es contente ? Et qu'est-ce que ça change hein ? Ce n'est pas toi qui... , lança t-il avant d'être interrompu par sa meilleure-amie.

- Non, ça n'est pas moi qui suis le plus souvent érigée en tête de Turc, mais au moins, moi, je ne lui offrirai pas de raisons supplémentaires pour me torturer et me dénigrer. Si tu veux souffrir, vas-y... Montre-nous combien tu es courageux, borné et aussi stupide... Maintenant, je vais m'inquiéter pour ce qu'elle a prévue de te faire et je ne pourrais pas t'aider à y échapper, à moins d'utiliser du polynectar et de prendre ta place... lui répondit-elle avec un regard compatissant et un pincement de lèvres qui trahissait qu'elle partageait à l'avance la douleur qui allait être la sienne face à leur bourreau.

- Je sais que tu seras là à m'attendre avec ce qu'il faut pour me soigner... Tu as toujours été là... Pour nous tous..., lui confia t-il pour se faire un peu pardonner. - Maintenant que j'y pense, nous avons un autre problème... La prochaine réunion... Je ne pourrais pas être là... ,fit-il, désolé.

Elle était déjà en train de songer à demander à la salle-sur-demande du Polynectar et s'épargner ainsi un mois entier de travail qui aurait rendu cet exploit impossible lorsque Harry interrompit sa réfléxion en lui remémorant la date et l'heure de la prochaine réunion de l'Armée de Dumbledore. Par le caleçon de Merlin, il avait raison... Nouveau soupir.

- Je serai là, oui... Est-ce que je dois m'arranger afin d'annuler la réunion ? Après tout, si tu... , elle s'interrompit en apercevant le sourire de Harry et sa mine amusée, un peu provocatrice. - Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? , lui demanda t-elle sans être certaine de comprendre, en insistant pour le fixer droit dans les yeux avec une certaine suspicion.

Elle savait fort bien que lorsqu'il faisait cette tête, cela signifiait qu'il croyait avoir eu une idée brillante. Vous lui en direz tant...

- Eh bien, je me disais que tu pourrais me remplacer. Après tout, tu es l'un de mes adjoints, avec Ron...

Il esquissa un sourire triomphant. Hermione, elle était restée stoïc avant de hausser les sourcils, la bouche ouverte.

- Harry ! Non, je... Ca ne va pas la tête ? Quelqu'un t'as tapé dessus avant de venir c'est ça ? Tu sais que j'ai autant de chance d'être un bon Professeur que d'être nommée Directrice de Poudlard... Je ne me sent pas du tout capable de... , fit-elle avant d'être interrompue à son tour pour Harry.

- C'est toi qui m'a appris le stupéfix et l'expelliarmus... Tous ces sorts que tu as enseignée à Ron et à moi-même durant le tournoi des trois sorciers. C'est toi qui a eu cette idée pour l'A.D., toi qui a tout organisée et encore toi qui a choisi ou conçu tous ces sortilèges que nous avons appris lors des réunions...

Contrariée, la Miss semblait avoir du mal à rester en place. C'était comme si elle cherchait l'argument imparable.

- Mais... Pour... Pourquoi ne pas tout simplement reporter ?

- Parce que nous prendrions du retard, que cela offrirait à Ombrage une victoire. Tu comprends ? L'A.D. doit continuer, avec ou sans moi et j'ai entièrement confiance en toi. Tu es la meilleure... Et puis, si tu le fais cela allégera surement un peu ma douleur, que de vous savoir en train de vous entraîner.

Ce dernier argument avait fait mouche. Elle n'imaginait pas l'Ordre du Phénix sans Dumbledore, mais si une telle chose arrivait que se passerait-il ? Si l'animal de compagnie du Directeur avait la capacité de renaître de ses cendres et si l'A.D. avait été conçue dans cet esprit, il fallait qu'une relève fusse assurée, quand bien même il existait des voix pour contester une telle prérogative. Par contre, si Harry avait été élu démocratiquement et s'il avait choisi ses adjoints, cela faisait d'elle et de Ron les mieux placés pour le remplacer temporairement.

- Très bien, je te remplacerai... , concéda t-elle. - Mais que vais-je bien pouvoir leur "enseigner" ?, l'interrogea t-elle du regard.

- Tu trouveras... Tu as toujours trouvé...

Le jour venu, vêtue de son uniforme de Gryffondor, la chemise et la jupe impeccable, la cravate nouée à la perfection, Hermione avait renouvelée son chignon très serré pour l'occasion, ne manquant pas de souligner sa rigueur et le choix adopté d'un point de vue pratique en sachant ce qui les attendaient. Franchissant une porte en bois vernis munis de poignets en cuivre, après avoir souhaité fortement de retrouver cette salle apparue dans un couloir du septième étage, près de la tapisserie de Barnabas le Follet battu par les trolls, la lionne avait aussitôt "paramétrée" celle-ci afin de répondre à sa demande. Une fois à l'intérieur, la Préfète avait marqué une pause pour se racler la gorge en tenant fermement sa baguette le long de son corps, dans le creux de sa main droite. Le visage fermé, préoccupée, elle s'attendait à les voir s'enfuir dès qu'elle leur mentionnerait ce changement dans les plans ou à une catastrophe.

- Bon, ok... Relaxe... Fais de ton mieux, même si ce n'est pas suffisant... ,soupira t-elle avec appréhension. - Tu n'es juste qu'une pauvre cinglée, rappelle-toi..., conclut-elle en soupirant, l'air triste.

Dans le silence le plus complet, Hermione observa ces immenses cheminées et ces torches ne nécessitant aucun combustible, ces bibliothèques, ces coussins de soie longeant les murs, ces scrutoscopes, capteurs de dissimulation, ces mannequins en bois et cette grande glace à l'ennemi craquelée. La salle était en elle-même un véritable trésor, capable d'offrir tout ce dont on avait besoin, y compris des douches, des toilettes, des lits ou des potions. Elle ne pouvait pas générer la vie, de l'argent, de la nourriture, de l'Amour ou des informations hélas.
Il n'y avait donc plus qu'à attendre...


Dernière édition par Hermione Granger le Mar 26 Mar 2019 - 18:00, édité 1 fois
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Lou O'Riley
Lou O'Riley
GRYFFONDOR6ème année
    GRYFFONDOR
    6ème année
AVATAR : Tyler James Williams
MESSAGES : 77
[Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] Lumos-4fcd1e6

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SANG: mêlé
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MessageSujet: Re: [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] EmptyLun 16 Juil 2018 - 22:09


Lou referma le livre qu’il était en train de parcourir. C’était un ouvrage qui étudiait les flux de magie dans le corps humain ; leurs origines, leurs circulations, leurs effets. Habituellement, il l’aurait dévoré en quelques jours. Il en aurait même choisi un autre sur les étagères poussiéreuses de la bibliothèque – d’autant que depuis quelques mois, il se posait sérieusement la question de la provenance de leurs pouvoirs, à Bea et à lui. On n’avait vu qu’à de rares occasions deux sorciers issus d’une même famille de moldus ; encore plus incongru : issus d’une même famille proche – des frères et sœurs, en somme. Ça questionnait Lou et Lou n’aimait pas rester dans l’ignorance.
 
Seulement, même les rangées infinies de grimoires, aux couvertures de cuir et aux tranches multicolores, aux pages délicatement vieillies et aux dorures composant le titre, même elles n’arrivaient plus à le séduire. Dans son esprit, une seule pensée demeurait : rien ne tournait rond à Poudlard.
 
Il l’admettait bien volontiers, il n’avait jamais trop prêté attention aux jeux de pouvoir et autres manigances du Ministère. Il détestait la politique. Tous des beaux-parleurs, tous des manipulateurs, et rien de concret dans leur cervelle. Ou dans leurs tripes, d’ailleurs. Lui, c’était un garçon des sciences. Les chiffres, la biologie, la chimie et les potions, c’était ça, son domaine. Un garçon des sciences, et un garçon d’histoire – les guerres des goblins, la royauté en France et la chasse aux sorcières du seizième siècle, ça le passionnait. Il n’avait rien vu venir.
 
Ni Ombrage et ses uniformes rose, ni les affiches placardées dans le hall, ni la colère qui grondait désormais dans l’école.
 
Il se sentait un peu stupide. Même Bea, du haut de ses douze ans, semblait l’avoir remarqué, ou au moins pressenti, avant lui. Malgré toute son intelligence, Lou avait parfois l’impression d’être un enfant face à l’intuition de sa petite sœur. Evidemment, elle n’avait pas eu vent des activités de l’AD, et ce depuis le début – Lou avait fait bien attention à le lui cacher, et de toute façon Lina s’occupait de la tenir à l’écart des problèmes qui ne la concernaient pas. Elle était trop jeune, Merlin ! Mais il savait qu’elle trépignait ; elle n’avait jamais été du genre à rester inactive, en particulier devant l’injustice. Elle détenait, en dépit de sa jeunesse, un étonnant esprit de leader. Lou n’aurait pas été surpris si elle avait, dans son coin à elle toute seule, tenté une rébellion contre la dictature qui régissait l’école – heureusement pour lui, Bea n’était pas assez secrète pour lui cacher quelque chose d’aussi énorme.
 
Il passa par le bureau de Mrs Pince et lui tendit son livre.
 
Dans sa poche, son faux Gallion se faisait lourd. Pas qu’il l’était plus que d’habitude. Seulement, l’esprit du jeune homme était focalisé sur la réunion à venir. Une réunion de tous les dangers, planquée derrière un mur magique, se reposant entièrement sur le génie d’un elfe de maison – c’était Hermione elle-même qui le lui avait rapporté. Il avait tenté de comprendre les rouages magiques qui animaient la Salle sur Demande, avait parcouru les livres, fouillé les rayons, étendu ses investigations jusqu’à la Réserve : il n’avait rien trouvé. C’était comme si un vide effrayant entourait cette pièce, presque aussi abyssale que celui de la Chambre des Secrets. Comme si aucune information à ce sujet n’existait vraiment. Alors quoi, personne n’avait pensé à documenter le château dans lequel ils vivaient tous ?
 
Il devait faire confiance à son ignorance. Il fallait avouer qu’il le supportait difficilement.
 
Mrs Pince lui rendit son livre, et son regard sévère le suivit jusqu’à la sortie de la bibliothèque. Il fourra l’ouvrage au fond de son sac. Sans doute pas le meilleur moyen pour se faire bien voir de la vieille femme, mais en tout cas le plus rapide pour s’en aller – et puis, Lou n’était pas quelqu’un d’organisé.
 
.
 
« Pourquoi refuses-tu que l’on se voie ? », demanda Bea. Ils avaient coutume, depuis l’année passée, de se retrouver presque tous les soirs. Un instinct de protection abusif de la part de Lou, un besoin de réconfort de la part de Bea. Poudlard avait beau être merveilleux, il était souvent difficile de vivre déraciné de ses repères : c’était exactement ce qui arrivait à Bea. « En plus, je dois rendre un devoir de potions pour après-demain. Tu me corriges toujours mes devoirs de potions.
 
- Pas cette fois, Bea. Et puis tu aurais pu t’y prendre plus tôt. » Il réfléchit un instant. Les yeux désemparés de sa petite sœur l’attendrissaient trop et depuis trop longtemps. « Si tu veux, on verra ça demain. Je te consacrerai ma soirée entière. On fera nos devoirs ensemble, et nous pique-niquerons si ça te dit. »
 
La petite fille plissa les yeux. Elle savait que Lou n’était pas du genre à faire des promesses en l’air, mais il était bizarre depuis quelques temps. Il disparaissait, sans raison particulière, et revenait plusieurs heures plus tard, l’air de rien. Il ne savait pas mentir.
 
« As-tu une amoureuse ? », demanda-t-elle en fronçant le nez.
 
Lou faillit s’étouffer. « D’où tu tires des conclusions pareilles ? » Il reprit contenance et se réinstalla droit sur son siège. « Ce n’est pas parce que je ne peux pas te voir un soir que je sors forcément avec quelqu’un », dit-il d’un air important. Il paraissait inconcevable que sa sœur – sa propre sœur ! – l’embête avec un sujet comme ça. « Si tu veux savoir… Les gars du dortoir ont organisé une soirée bataille explosive. J’ai promis que j’irais. Je ne peux pas les lâcher à la dernière minute ! »
 
Bea siffla, vexée. Et incroyablement possessive. Elle lui lança un dernier regard soupçonneux et fit volte-face, la tête haute.  
 
Lou soupira, découragé.
 
.
 
Arrivé devant le tableau du septième, Lou réajusta les bretelles de son sac à dos. Il était toujours un peu nerveux lorsqu’il y arrivait. Il ne savait jamais à quoi s’attendre, et puis s’opérait en lui un mélange inconfortable de fébrilité due à l’excitation de ce qui l’attendait et de fatigue, à cause de la montée laborieuse des escaliers.
 
Il avait l’impression qu’il ne s’habituerait jamais vraiment à faire léviter Robert tout seul. Parfois, une main secourable lui venait en aide, mais il préférait la plupart du temps effectuer ses trajets seul. Il aimait le calme : ça lui permettait de penser et de mettre de l’ordre dans ses idées. Parfois même, il refusait l’aide qu’on lui proposait. C’était sans doute stupide, mais sa fierté était trop grande pour accepter de dépendre en permanence de quelqu’un.
 
Il passa trois fois devant l’œuvre d’art, « salle de l’AD, salle de l’AD, salle de l’AD », se répéta-t-il, et une porte massive finit par apparaître. Elle était petite et plutôt simple, mais elle avait l’air solide. Lou se demanda un instant si c’était un moyen pour la pièce de le convaincre qu’ils ne risquaient rien là-dedans, mais il secoua la tête et poussa le battant.
 
Comme toutes les autres fois, c’était une large salle dotée de bibliothèques, de fauteuils et de mannequins d’entraînement. Des coussins, des objets de Défense contre les forces obscures et des chandelles étaient répartis de manière plus ou moins égale dans l’espace. Au fond, un feu de cheminée brûlait. Le mois de mars de cette année-là était plutôt doux, mais la lueur rassurante des flammèches orangées lui fit instantanément du bien. Il se força à détendre ses épaules, à dénouer les muscles de sa nuque, et força ses roues à s’activer sur le tapis moelleux.
 
Un peu trop moelleux, pour le coup.
 
Seule Hermione était présente, tournée vers l’âtre majestueux. « Salut Hermione ! », dit Lou. Aucune entrée en matière, mais c’était sa manière d’entamer les conversations. Simple et efficace, diraient certains. « Harry n’est pas là ? » Il s’avança un peu ; une bûche craqua, comme si le feu était moldu, et une odeur de résine brûlée lui parvint, exactement comme lorsqu’il était petit. « Alors, que va-t-on apprendre, aujourd’hui ? Tu me fais un topo ? »
 
Sa voix était enjouée pour cacher son inquiétude. Ses yeux brillaient pour cacher son appréhension. Tout en lui, depuis le début de l’année, était un masque destiné à sauver les apparences. Mais lorsqu’Hermione se retourna et lui sourit, timide mais pleine de confiance, déterminée et fragile tout à la fois, Lou se dit qu’il y avait encore un espoir pour son école. Pour eux tous.




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Michelle Bilray
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GRYFFONDOR1ère année
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[Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] Lumos-4fcd1e6
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MessageSujet: Re: [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] EmptyMer 8 Aoû 2018 - 16:23

[HJ. PNJ Jade Scatheria, Serdaigle, Quatrième année]


Jade se contemplait depuis maintenant quelques minutes dans un petit miroir que sa grand-mère lui avait offert pendant les fêtes de Noël. Non pas qu'elle soit spécialement fan de se lorgner si longtemps en reflet, mais elle avait pris l'habitude de vérifier que son visage était impeccable et qu'aucune mèche de cheveux ne dépassait de sa coiffure. A deux reprises elle s'était fait reprendre à cause de ses cheveux en bataille, la première fois parce qu'elle sortait d'un entraînement de Quidditch qu'Erin Van Hall avait réussi à organiser à la dernière minute et la deuxième fois car elle courait dans les couloirs et la grosse barrette qui lui permettait de retenir sa tignasse s'était décrochée. Alors à présent elle savait qu'elle devait agir comme une petite fille sage, ne pas se précipiter, rester coquette et se taire. Tout ce qu'elle haïssait au fond. Tout ceci, elle ne le faisait que pour sa famille à qui elle avait promis de bien se tenir face à la dictature qu'ils vivaient tous à Poudlard actuellement, et particulièrement auprès de sa grand-mère qui lui répétait sans cesse que la meilleure des rébellion commençait par être impeccablement disciple de l'ennemi jusqu'au jour où il était enfin l'heure d'agir et de lui planter un couteau dans le dos. Alors elle l'avait écoutée, aveuglément, et agissait comme une parfaite petite disciple d'Ombrage, impeccablement cruche. Jusqu'à ce qu'elle trouve ce fameux couteau qu'elle retournerait contre elle.

Le couteau, elle le trouva en la personne d'Hermione Granger, une étonnante élève de Gryffondor qui était en cinquième année. Cette fille émanait une étrange sensation chez les Serdaigle, en partie à cause du fait que beaucoup d'entre eux considéraient qu'elle avait sa place parmi les bleu et bronze. Sa culture et son intelligence la plaçait à un niveau élevé chez les étudiants, et son tracas de toujours réussir à deux cents pour cent les examens en révisant des heures ne faisait qu'accentuer cette impression de l'extérieur. Ce couteau, donc, ce fut elle qui lui transmit, à travers ce faux Gallion qui indiquait à Jade ce temps de rassemblement de ce qui avait été nommé « Armée de Dumbledore ». Elle avait intégré l'AD peu de temps après l'annonce que lui avait faite sa famille, l'existence de sa tante, Gaëllia Coyle, récemment échappée d'Azkaban, à présent à sa poursuite. L'heure avait sonné, elle devait se battre pour ses idées, ses valeurs et sa liberté. Bien que sa grand-mère ne connaisse la création de l'organisation secrète de Poudlard, elle lui avait confié faire partie de l'Ordre du Phénix, pour la deuxième fois depuis sa création et, à demi-mot, Jade comprit que le moment était arrivé de se défendre elle aussi contre les injustices qui envahissaient bien trop rapidement le monde dans lequel ils vivaient tous. Elle le ferait pour ses parents et sa grand-mère, et elle le ferait pour tous ceux qui comptaient pour elle.

Pour la deuxième fois depuis l'annonce qui avait chamboulé sa vie, Jade Scatheria se dirigeait vers la Salle sur Demande où ils s'entraînaient main dans la main. Son cœur battait la chamade et rien ni personne n'aurait pu l'en empêcher. La peur mêlée d'une excitation presque insupportable l'avaient enveloppée toute la journée, comme un halo, à tel point qu'elle eut parfois l'impression qu'était inscrit sur son visage « dans quelques heures je rejoins l'AD pour apprendre à me battre » mais il n'en était rien. Elle était toujours aussi impeccable. Toujours aussi cruche. Les cheveux bien tirés. Le sourire suffisant d'une élève modèle. Cette perfection était pesante, mais il le fallait. Ne pas trop en faire pour ne pas se faire remarquer, mais rester suffisamment soigneuse. Jade n'avait jamais été très sociable, bien qu'elle s'améliora ces deux dernières années, mais elle se força encore un peu plus. Les électrons libres faisaient peur quand les moutons apaisaient les esprits malsains. Elle jouait donc la parfaite petite brebis innocente prête à tout pour ne pas contrarier, et elle était plutôt fière de ce qu'elle réussissait à faire paraître. En tout cas, hormis les quelques déboires capillaires qui lui valurent des représailles, elle n'avait pas à se plaindre. Pas à pas, sous sa laine duveteuse, elle s'approchait de la salle de réunion où les loups déguisés se rassemblaient pour agir.

Elle était dans les premières arrivées lorsqu'elle franchit la porte magique, et la salle qui apparut devant elle paraissait encore plus impressionnante que la première fois. La peur qui se dandinait au creux de ses entrailles cessa immédiatement, pour ne laisser place qu'à une excitation grandissante. Voilà tes alliés mamie, de fidèles alliés. Poudlard se battra à tes côtés. Jade n'eut aucune difficulté à reconnaître Hermione Granger auprès de Lou O'Riley également dans la maison Gryffondor. Elle les salua d'un rapide coup de tête, et se contenta d'écouter attentivement la conversation que les deux élèves s'apprêtaient à avoir. « Alors, que va-t-on apprendre, aujourd’hui ? Tu me fais un topo ? »
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Hermione Granger
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MessageSujet: Re: [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] EmptySam 18 Aoû 2018 - 0:38

[Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] 3390100419428

(c) Buzzly

"Les vrais dilemmes de l'enfance sont les dilemmes de toute une vie : il s'agit de faire face à la trahison, à la puissance d'un groupe d'individus et le courage qu'il faut pour se construire en tant que personne. Il s'agit de faire face également à l'amour, à la perte et à la signification d'être un être humain". - J.K.Rowling, Discours au prix de littérature de Hans Christian Andersen, 2011.

On lui reprocherait son inexpérience, sa jeunesse, ses propres défauts ou peurs, en insistant davantage dessus plutôt que sur ses qualités et sa personnalité. On oublierait ces cinq années passées à être la meilleure élève de l'école - et de loin -,  le fait qu'il y avait des élèves jaloux, vexés qu'elle fusse en plus une fille et une née-moldue. On dénigrerait son apparence dont elle ne se préoccupait pas vraiment, on critiquerait la Préfete, son appartenance à Gryffondor, le fait d'être "la chouchou des Professeurs", à l'exception du Professeur Rogue qui s'était toujours montré trop critique et exigeant hormis avec ses propres chouchous.

On passerait sous silence sa volonté d'aider les autres, les plus fragiles, d'agir parfois avec autorité - sans méchanceté - afin d'éviter des conflits, des préjudices physiques ou moraux. Elle paraissait antipathique parfois, surtout lorsqu'elle perçait les autres à jour, à force d'avoir quasiment toujours raison et réponse quasiment à tout. On ne remarquerait pas qu'il lui arrivait de dire "je ne sais pas", même si cela la mettait mal à l'aise, qu'elle écoutait les autres, sans rejeter les bonnes idées sous prétexte qu'elles ne venaient pas d'elle. Rare étaient les élèves à admettre leur ignorance sans craindre les moqueries, à se rendre à la bibliothèque afin de trouver la réponse ou tout au moins quelque-chose qui y conduirait par la réflexion. Parce que la vie était faite de remise en question et de défis.

En comparaison, Ombrage était une menteuse et un être stupide. Elle prétendait enseigner une matière dans laquelle elle ne possédait ni qualification ni expérience. Elle leur avait interdit la magie créant ainsi un non-sens d'un point de vue sorcier. Elle leur avait imposée sa loi en allant jusqu'au ridicule, à l'écoeurement. En la laissant faire, ce monstre aurait tôt fait d'extraire la substance de toutes les matières pour les rendre inutiles. Certains risquaient même d'être mis à la porte sans indemnités, de manière arbitraire ou sur des motifs fallacieux. Il n'y avait eu que le Professeur Lupin et un mangemort usurpant l'identité d'Alastor Maugrey pour avoir su de quoi ils parlaient, même si d'un point de vue éthique et moral l'opinion publique aurait pu y trouver à redire lorsque ce dernier avait abordé la perversion et le principe de mort. On avait essayé de maintenir leur innocence en vain, malgré de bonnes et de mauvaises intentions, alors que la morale s'en était trouvée bousculer, où le pire était à craindre et où les relents corrompus du pouvoir finissaient par déteindre et mettre certaines âmes à rudes épreuves et les autres dans l'attente ou l'expectative.

Que leur restaient-ils à apprendre sinon à devenir des moutons obéissants, formatés par un Ministère corrompu, influencé par la peur et par des êtres médiocres et malfaisants ? Résister leur avait semblé la chose la plus responsable et courageuse à entreprendre. Car toutes les règles n'étaient pas bonnes à respecter. Chacun des membres de l'A.D. était ici avec une raison, parfois plus profonde. Les touristes échouant parmi eux cela n'existait pas, pas vrai ? Ici, on ne distribuait pas de médailles pour flatter l'ego, comme dans la Brigade Inquisitoriale. Ici, la raison de leurs réunions c'étaient d'apprendre, de l'autre côté il s'agissait de réprimer, de défendre un tyran. Ici, on ne leur promettait pas de points en plus ou d'autres faveurs hormis la promesse qu'ensemble ils étaient capables de progresser. Ici, nulle hiérarchie ou favoritisme basée sur la naissance, le léchage de bottes ou l'argent. Harry avait été élu démocratiquement. Ombrage, elle, choisissait les membres de sa brigade de manière arbitraire.

La peur faisait faire aux gens des choses terribles, comme le leur avait dit le Professeur Lupin au Quartier-Général. Hermione n'avait pas préparée son "cours" avec des discours propagandistes ou biaisés, comme cette vieille gargouille malfaisante. Elle n'était là que pour remplacer Harry à cette seule occasion. Bien-sûr, la lionne se fichait des lauriers de la gloire, même si cela faisait plaisir d'être reconnue à sa juste valeur. Son unique intérêt étant celui de ceux qu'elle aimait, même si cela impliquait de réagir parfois contre eux dans leurs intérêts ou dans celui du plus grand nombre. L'impartialité ayant un prix, l'amitié ou l'Amour pouvait en souffrir. La loyauté et l'amitié avaient leurs lois et leurs exceptions. Les vrais amis comprenaient toujours , parfois avec du temps. Les autres disparaissaient dans un tonnerre mélodramatique. Se faire des amis et les conserver, tout en conservant son intégrité, cela n'était pas aussi facile que cela en avait l'air. Mais la lionne pensait qu'être une amie cela signifiait, parfois, leur dire ce que l'on pensait là où d'autres ne leur auraient dit que ce qu'ils voulaient entendre ou se seraient contentés de fermer les yeux. Et Neville avait démontré qu'il fallait beaucoup plus de courage pour oser affronter ses ami(e)s en sachant le préjudice que l'on pouvait se causer à soi-même et parfois à d'autres sans avoir toujours raison. Ici, il y avait parfois des élèves moqueurs et Zacharias dont elle avait regrettée l'invitation, mais dans l'ensemble tous avaient émis le souhait d'apprendre, alors tout irait bien aujourd'hui. Elle l'espérait.

"Sic parvis magna" aurait pu être la devise de l'A.D. ou de l'Ordre du Phénix si l'on considérait que résister était déjà une victoire en soi, globale et personnelle et que la valeur d'une cause ne se mesurait pas au nombre de ses partisans. Seulement, la salle va-et-vient ne tenait son existence et sa puissance qu'au travers de cette intelligence - qui conférait parfois au génie - de celui ou celle - ou de ceux - qui l'utilisai(en)t. Pour les autres, elle n'était qu'une caverne d'Ali Baba, une planque ou un souvenir fugace. Hermione avait reconnu le génie de Serdaigle qu'elle soupçonnait d'en être la créatrice. Mais en essayant de bien faire la Gryffondor avait préparé son "cours" avec comme difficulté le soin de choisir les sortilèges les plus pertinents. Il y en avait tellement, dans des domaines divers, que l'on pouvait utiliser en duel, mais pas dans ceux qui ressemblaient à des duels à l'épée. Dans un vrai combat - elle le savait grâce à Harry - il n'y avait pas de règles, de limites, de fair play. Son fil rouge, elle l'avait trouvé à la fois ici et dans l'insistance de ses camarades à vouloir apprendre des sortilèges avec plus de "punch". Or, si son travail s'avérait sans doute intéressant pour des adolescents désireux de surprendre un ennemi sûr de lui et condescendant, elle pensait qu'il était important d'accompagner ceux-ci de conseils de prudence.

« Salut Hermione ! », dit Lou.

Elle avait décroiser les bras. La manière dont elle avait bougé ses yeux dans leurs orbites, de gauche à droite, avec la bouche entre-ouverte, n'avait fait que trahir le fait qu'elle avait été surprise alors qu'elle s'était cru seule et dans ses pensées. Elle s'était alors retournée afin de lui adresser un sourire remplit de bienveillance. Cela ne l'empêchait pas d'appréhender un peu.

« Harry n’est pas là ? »

Elle soupira. La question qu'elle avait un peu redoutée était tombée. Elle s'y était préparée, mais l'imprévu avait ce côté angoissant, incontrôlé, qu'elle essayait d'affronter au mieux, y compris lors de danger. Hermione s'inquiétait souvent pour peu de choses et pourtant il lui arrivait de maîtriser sa peur mieux que Harry et Ron lors de situations inextricables, en dehors de sa plus grande crainte qui était d'échouer à ses examens. C'était paradoxal en apparence de craindre davantage l'échec que la mort, mais c'était peut être parce qu'il existait des sorts bien pire, comme celui de vivre sans amour. Cela ne voulait pas dire que l'adolescente n'avait pas peur de mourir. Surmonter ses peurs ou se laisser dominer par elles c'était quelque-chose que tous n'affrontaient pas de la même façon.

« Alors, que va-t-on apprendre, aujourd’hui ? Tu me fais un topo ? »

Elle avait entre-ouverte la bouche, l'air mal à l'aise. La vie était un défi permanent, mais il n'était pas dans sa nature de renoncer si facilement. Elle s'était, bien-sûr, préparer à cette question. Et puis ce fut l'arrivée de Jade Scatheria qui l'attira - une fille dont elle avait entendu des rumeurs ou des faits rapportés. Oui, les filles cela parlait beaucoup, surtout dans le dos et cela n'était pas difficile d'entendre parler de celles et ceux qui déchaînaient les passions. Mais après cette évasion massive et cet article mentionnant le nom des évadés, Jade avait prétendu que Gaëllia Coyle était sa tante - un mangemort - et que sa grand-mère était membre de l'Ordre. Selon elle, c'était pour cela qu'elle avait souhaité prendre un risque pour sa propre éducation et son avenir en acceptant de rejoindre l'A.D. Evidemment, Hermione n'avait confirmée ni sa connaissance de l'Ordre ni son appartenance non-officielle par le biais des circonstances. De toute façon, il y avait eu beaucoup d'activité au quartier-général après le retour de Vous-savez-qui, de travail offert par Madame Weasley pour les tenir éloignés des réunions, ainsi qu'une promesse de silence formulée par le Professeur Dumbledore avec beaucoup de tact et de psychologie qu'elle n'aurait pu confirmer ou infirmer quoi que ce soit, pas même sa conversation avec le Professeur Rogue qui l'avait perturbée. Mais elle avait parlé d'elle et obtenue une confirmation. Pour le reste, elle estimait que l'enchantement et le maléfice puissant qu'elle avait ajouté au parchemin d'inscription étaient suffisants pour garantir leur sécurité.

« Salut vous deux... Vous allez bien ?» demanda t-elle. «Lou O'Riley, je te présente Jade Scatheria. Jade, je te présente Lou... Approche, joins-toi à nous. » fit-elle avec douceur et gentillesse, avec un sourire sincère et bienveillant.

Son attention se reporta aussitôt sur la question posée.
Elle soupira, l'air grave.

« Harry s'est fait attraper par Ombrage et hélas il a osé lui répondre. Du coup, à l'heure où nous parlons il est en retenue et vous savez tous les deux ce que ça signifie...» Elle semblait à la fois contrariée et résignée. Ombrage s'était engagée à rechercher des réactions précises, à taper là où le plus d'élèves avaient le plus d'intérêt à sacrifier. Le quidditch principalement, mais aussi les sucreries, le maquillage et à peu près tout ce qui faisait le bonheur des adolescents.  Et bien-sûr, Harry était devenu son principal bouc-émissaire. « Vous allez rire, mais il m'a chargé de le remplacer... » ajouta t-elle avec douceur, avec une voix plus aïgue et une pointe de fébrilité, en disant cela plus ou moins sur le ton d'une plaisanterie, avec un sourire maladroit.

Son visage s'était fermé à cause de l'appréhension, lui donnant presque l'air triste.
Nouveau soupir. Elle avait baissée les yeux avant d'affronter ses camarades avec courage.
Être rejetée une fois de plus ou de moins ou être jugée sévèrement...

« Je sais... Je sais ! » répondit-elle précipitamment, angoissée, en levant les mains pour arrêter une éventuelle déception ou une levée de bouclier. « Il serait préférable de se jeter de la tour d'astronomie que de m'avoir comme Professeur, même si je ne vous conseille pas de le faire, mais Harry ne voulait pas que cela entrave notre planning et encore moins que cela fasse plaisir à Ombrage. Et pour me convaincre, il m'a dit que ça le soulagerait de nous savoir à l'entrainement pendant qu'il se ferait torturer ! Et je lui ai dit vooui... » conclut-elle sur le même ton. Elle avait dit "oui" d'une manière si écrasée, entre ses dents, que cela trahissait une certaine exaspération. Elle soupira alors fortement, visiblement scandalisée, avec les sourcils froncés et une certaine rancoeur dont il était difficile de savoir si elle était dirigée contre Ombrage ou Harry ou même les deux. Ce qui était certain c'était que l'idée de le savoir entre les mains d'un bourreau la rendait dingue et qu'elle n'aimait pas l'idée de rester là sans rien faire. Oon... Onnn avait pas idée de ce qu'elle pourrait lui faire !

Quant à Bea, dont Hermione soupçonnait encore l'absence aujourd'hui, peut être Lou ne savait-il pas que son amie considérait que même à douze ans sa soeur était libre de faire certains choix, comme lui à quatorze semblait avoir le droit de le faire sans se soucier de l'opinion de ses parents. Ici, chacun avait le droit d'apprendre de nouveaux sorts, de se mêler aux autres sans avoir de permission à demander, encore moins à un garçon. Mais elle avait préférée ne pas leur forcer la main et laisser les choses se faire ou non. Ce qu'elle ne voulait pas c'était embrigader, faire de la démagogie pour manipuler les plus jeunes. Ombrage ne s'en privait pas et c'était tout bonnement scandaleux. Cela ne l'empêchait pas de désapprouver aussi le patriarcat. Elle avait envoyée balader Ron chaque fois que Môssieur réagissait ainsi. La manière dont elle l'avait fait valdinguer lors de l'entraînement au stupéfix n'était qu'une piqûre de rappel qui l'avait bien fait rire. Hihihi !

« Bref... » Elle soupira, en se mordillant la lèvre inférieure. « Harry est désolé pour ce contre-temps et moi aussi... J'espère que vous ne lui en tiendrez pas rigueur. Mais...» sa voix se fit plus grave. « Pour te répondre, Lou, que diriez-vous d'apprendre à contrer des attaques rapides, à les renvoyer vers votre adversaire, à le repousser comme un boulet de canon à vitesse grand V, à l'enfermer dans une bulle élastique difficile à percer et de tenter de nouveaux boucliers ? Voilà ce que je vous propose, en plus de techniques pour les déplacements que nous pourrions mettre au point ensemble et tester en nous inspirant de l'examen du Professeur Lupin lors de votre deuxième année. Et pour les motivés, vous aurez la possibilité de choisir quelques sortilèges bonus... » conclut-elle en espérant susciter leur intérêt.

Certains sorts comme déprimo, bombarda, expulso ou confringo leur offrait une puissance de frappe de mêlée. Mais lorsque leurs défenses étaient percées et qu'ils étaient sur le point d'être mis hors combat, blessés ou tués ou encore que l'ennemi en face d'eux était particulièrement rapide pour enchaîner, comment faire pour essayer de résister et de repousser ses attaques ? Certes, Harry leur avait dit que dans un vrai duel, les choses se passaient vite, qu'il arrivait de voir un ami ou un allié risquer sa vie ou mourir sans que l'on ne puisse rien y faire. L'agressivité et la haine que cela nécessitait d'une part pour tuer et la maîtrise requise de ce genre de situation d'autre part leur était inconnu pour l'instant. Ce type d'étude ne leur permettrait peut être pas de devenir des duellistes hors pairs, puisqu'ils manquaient d'aguerrissement et de connaissances, mais il leur faciliterait leurs examens et peut être cela contribuerait à sauver des vies dans un futur proche qu'aucun ne pouvait imaginer avec certitude. Ce qu'elle ne leur avait pas encore dit c'était que ces boucliers dont elle parlait était assez difficiles à faire apparaître étant donné que l'un exigeait une bonne maîtrise de la métamorphose tandis que l'autre impliquait des connaissances théoriques en science dure. Le patronus qui était l'un des sorts les plus difficiles n'avait été réussi que par une poignée, mais cela ne les empêcheraient pas d'essayer.

« Nous attendons encore du monde, mais rien ne nous empêche de commencer, si vous le souhaitez... Je suis désolée si vous ne restez pas...»

D'un coup de baguette lancé nonchalamment, la lionne avait fait apparaître un tableau sur lequel on pouvait reconnaître son écriture fine et appliquée.

* Séance d'aujourd'hui*

* Enfermer une cible dans une bulle élastique difficile à percer
* Onde de choc
* Dévier un sortilège
* Renvoyer un sortilège à son expéditeur
* Absorber des maléfices
* Bouclier d'argent magique (difficile)
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Philip Baker
Philip Baker
NUNCABOUC7ème année
    NUNCABOUC
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MessageSujet: Re: [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] EmptyDim 18 Nov 2018 - 1:18


Mars 1996
« Son gros derrière rose n'a pas à nous donner des ordres ! » s'offensa faussement le meilleur ami de Baker qui, en tapant de ses deux poings contre la surface de la grande table, chercha à attirer l'attention du bleu qui lui faisait face. Mais... Baker souriait dans le vide, sans même le regarder. Emporté par la Lune et ses illusions miraculeuses, il laissait un spectacle de lui-même en affichant l'être qui n'est plus et qui, malgré tout, est encore. Enfin, il ne fut pas bien difficile pour son interlocuteur de voir que le sorcier ne l'avait guère écouté. L'aîné soupira alors et croisa les bras en un signe de mécontentement. Ce fut alors qu'une jeune élève se glissa timidement derrière Philip. D'un geste anxieux, elle chercha à savoir comment allait Baker. Le meilleur ami haussa des épaules et le Serdaigle s'éveilla enfin, ce qui fit rapidement fuir la demoiselle. « Pardonne-moi, je ne t'ai pas écouté. » Il dit cela en sachant que ce n'était pas grave. Après tout, personne n'avait de choses intéressantes à lui dire. Il fallait même avouer que, depuis qu'Ombrage était là, toutes choses intéressantes avaient malheureusement disparues d'entre les couloirs de Poudlard. De ce fait, ce n'était pas comme s'il était possible pour lui et ses amis de retrouver des sujets qui auraient pu lui donner envie d'être présent, plutôt que d'être perdu dans ses idées. Le Serdaigle avait passé beaucoup de temps à la bibliothèque, jusqu'à ce que les portes lui soient fermées au nez. On dit qu'il avait « négligemment » posé un livre. C'était un avertissement qu'il avait reçu un beau matin et la conséquence était qu'il ne pouvait plus y mettre les pieds, et ce, pour le reste du mois. Si peu... Et pourtant, c'était atrocement long. Lui qui participait à l'aide aux devoirs, sa propre absence lui donnait un goût très amer dans le creux de la bouche.

« Arrête de penser à la bibliothèque ! Tu es loin d'être dans une situation d'échec et tu ne peux pas y retourner de toute façon. Tu dois t'y faire. » Il lui disait cela, car l'échec était quelque chose que Baker n'avait jamais vécu. Ses proches ne cessaient de l'imaginer soucieux, si jamais il venait à ne pas comprendre un sujet dans sa totalité. Seule sa mère le savait optimiste face à la non-compréhension. L'échec n'était pas source de déception pour notre cher élève. Au contraire, Baker avait hâte de ne plus comprendre, car il avait perdu l'effet de surprise que lui avait apporté cet univers inconnu. Et c'était pour cela qu'il s'était retrouvé là, enfermé dans ses idées et à concevoir d'innombrables choses dont l'existence lui était incertaine. D'ailleurs, son réveil lui rappela une réalité plus pénible, une vérité dissimulée sous le derrière rose qui venait d'être énoncé. Le retour de vous-savez-qui... « Bon, je crois que j'ai assez perdu de temps. » fit-il en regroupant les notes qu'il y avait sur la table. Ombrage ne permettait aucune pratique de défenses contre les forces du mal, certes, Baker avait tout de même demandé à son ami de lui apporter ses notes de l'année précédente, histoire de ne pas prendre de retard pour une simple cause de mauvaises valeurs. « Tu vas encore aller te rebeller, hein ? le questionna-t-il d'un ton dur. C'est peut-être pour cette raison que tu as perdu accès à la bibliothèque. » Le tout sonnait comme une morale, mais Baker n'y porta pas attention. En fronçant du nez, ce qui démontra d'ailleurs sa frustration, le sorcier agrippa tout ce dont il avait besoin et se pencha malicieusement vers son aîné. « C'est aussi pour cette raison-là que je serai meilleur que toi en tant qu'Auror. » lui fit-il remarquer puis il partit, le dos droit et le pas aussi rapide qu'il le pouvait. Sa cravate était bien nouée, son pantalon repassé et sa chemise aurait été impeccable, si ça n'avait pas été d'une horrible tache d'encre verte sur la manche droite. Elle ne se voyait pas étant donné la cape, mais c'était son défaut du jour.

Physiquement, il avait bonne mine. Il était souriant et pour le moins taquin avec les autres. En bref, c'était une bonne journée. Et ce fut avec cette bonne humeur qu'il chemina à la recherche de la mystérieuse salle qu'il avait déjà pénétrée auparavant. Enfin, disons plutôt que ce fut celle-ci qui vint à lui et qu'il ne se fit pas prier pour entrer. Évidemment, il tâcha de ne pas être suivi puis il termina sa route non loin d'un fauteuil. Calmement, il déposa ses feuilles ainsi que sa cape contre l'assise et plia ses manches par habitude. Après quoi, il prit soin de prendre sa baguette en bois de poirier. Malgré toutes les épreuves qu'elle avait subies, celle-ci semblait encore neuve. Sans perdre son sourire, il agita gentiment l'instrument vers les nombreuses notes. Les pages se levèrent puis elles reprirent leurs positions initiales, avec une gracieuseté qui lui était propre. Ce fut comme s'il voulait s'assurer que tout fonctionnait comme il le voulait. « Nous attendons encore du monde, mais rien ne nous empêche de commencer, si vous le souhaitez... Je suis désolée si vous ne restez pas... » Hermione était là. Lorsqu'il se sentit à l'aise, Philip se rapprocha. Il ne put s'empêcher de sourire en direction de la lionne, mais dévia tout juste son attention en devinant qu'il s'était un peu trop attardé sur elle. Deux jeunes gens étaient aussi présents et il les salua en penchant légèrement la tête.

« Philip Baker, enchanté de faire votre connaissance. » débuta-t-il puis il jeta un oeil au tableau dont l'écriture lui donna envie de dédier un compliment qu'il s'efforça de retenir par simple gêne d'en faire trop. Il commençait à bien se connaître et sa relation avec la Gryffondor avait déjà été bien assez bizarre pour qu'il arrive à se permettre ce genre de choses. « Si je peux me permettre, je crois qu'il serait bien de commencer cette pratique par renvoyer et dévier un sortilège. » Il alla un peu plus loin. « Qui s'entraîne avec moi ?» proposa-t-il, mais un questionnement lui fit soudainement surface.

« Potter n'est pas là ? Je veux dire; où est donc Harry ? »
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Lou O'Riley
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MessageSujet: Re: [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] EmptyMer 21 Nov 2018 - 13:49


Lou eut un signe de tête envers la jeune fille. Il ne se souvenait pas lui avoir parlé un jour. À peine l’avait-il aperçue lors d’une précédente séance de l’AD. Il devait avouer, en fait, qu’il n’avait pas beaucoup de contacts avec les élèves des autres années, spécialement des autres Maisons. C’était un peu honteux, il le savait ; il trouvait néanmoins qu’il y avait suffisamment d’étudiants à connaître, assez de personnalités à découvrir, dans les locaux de Gryffondor.
 
Honteux, oui, c’était tout à fait le terme qui convenait. Alors même qu’il se considérait comme sociable – un comble !
 
L’apparence de la jeune fille, Jade, le déconcerta tout d’abord. Tirée à quatre épingles, comme sur le point de s’habiller pour un dîner mondain. Si la robe de sorcière n’avait pas donné le change, il n’aurait pas vu la différence. Peut-être une lueur ténue dans les yeux, qui témoignait des raisons pour lesquelles elle était présente ce jour-là, et encore. Elle paraissait effacée, sans trait distinctif. Le genre de fille à se plier à toutes les obligations qu’on lui imposait. Lou tourna sa langue dans sa bouche plusieurs fois – éviter les vagues, éviter les blagues vaseuses et pas forcément fines dont il avait le secret, éviter de juger sans connaître surtout.
 
Après tout, lui-même détestait qu’on le catégorise à cause de Robert.
 
Ce fut Hermione qui le tira de son inspection. Plutôt peu discrète, l’inspection. Il espéra un instant que Jade ne lui en tiendrait pas rigueur. « Harry s’est fait attraper par Ombrage et hélas il a osé lui répondre. » Le jeune homme acquiesça ; il connaissait assez peu Harry, dans le sens où il n’avait jamais eu de contact approfondi avec lui, mais c’était tout à fait son genre de faire ça. « Vous allez rire », continua la jeune fille, « mais il m’a chargé de le remplacer. » Il n’écouta qu’à moitié la suite de son discours, déjà exaspéré.
 
« Pourquoi ça nous ferait rire ? », et il peina à contenir l’énervement latent qui tentait de percer dans sa voix. Lou savait pertinemment que c’était la nervosité qui la faisait parler. Maintenant qu’elle en parlait, son appréhension était visible. Il aurait juste aimé qu’elle se fasse un peu plus confiance et qu’elle se dévalorise un peu moins – surtout dans ce genre de situation où, de tous, elle était la plus apte à remplir ce rôle. « Je te trouve tout à fait légitime. Tu es intelligente, tu as des compétences certaines en Défense Contre les Forces du Mal – peut-être moins qu’Harry, mais supérieures à celles de la majorité d’entre nous -, et permets-moi d’ajouter que tu es très pédagogue. » Il s’arrêta quelques secondes, frappé par une idée dont la teneur même lui déplaisait. « J’espère que tu ne dis pas ça parce que Potter est un garçon et que toi tu es une fille ? J’espère que tu ne considères pas que, à tout hasard, Weasey soit plus apte à donner ce cours que toi, simplement pour une question de genre ? »
 
À bien y réfléchir, peut-être que son instinct de protection s’étendait désormais à Hermione. Il sentait de manière diffuse qu’il était très différent de celui qu’il éprouvait pour Bea, ou même pour Jane, mais l’entendre se dévaloriser à ce point le rendait dingue. Comment réagirait-elle face à un Mangemort ? Non monsieur, je ne peux pas me battre contre vous, vous comprenez, je suis tellement nulle, tellement incompétente, vous me vaincriez en quelques secondes et vous vous ennuieriez à mourir ?
 
C’était proprement inconcevable.
 
Il lui sourit et espéra que ses paroles avaient eu quelque effet sur la jeune femme. Il jeta un coup d’œil à Jade pour l’inciter à rajouter quelque chose, ou même à acquiescer pour marquer son accord, mais n’osa pas l’interpeller directement devant Hermione.
 
Il soupira. La professeure improvisée reprit contenance et entama le contenu de son cours. Un programme chargé, semblait-il, composé de sortilèges jamais appris en classe et que Lou avait rarement croisés dans les bouquins. La bulle magique, notamment, l’intéressait beaucoup – il imaginait déjà les utilisations qu’il en ferait, ludiques comme plus sérieuses, et l’impatience commença à poindre.
 
« Ça a l’air super intéressant ! », fit le jeune homme, toute colère envolée. Il avait l’extraordinaire capacité à oublier ses rancœurs lorsqu’on l’exposait à des sujets qui l’excitaient intellectuellement. « Je me permets juste de te demander… Lupin avait dû m’apprendre des alternatives magiques pour le déplacement, parce que la plupart de ses exercices requerraient des capacités physiques que je n’ai plus. On pourra regarder ça ensemble, pendant que les autres s’entraînent par exemple ? » Il remarqua du coin de l’œil des étudiants qui détournaient le regard et soupira. Si lui était passé au-dessus de son handicap, ou du moins s’il s’y était habitué, il ne pouvait pas dire la même chose de tout le monde. Il fixa une jeune fille de Poufsouffle, dont la moue mi-gênée mi-dégoûtée révélait tout de son inconfort.
 
La porte s’ouvrit et un élève fit son entrée. Inconnu au bataillon, comme beaucoup d’entre eux. Il était de Serdaigle, avait les traits typés, et était visiblement heureux d’être là. Lou lui adressa un bref signe de tête, encore mécontent des réactions négatives des autres étudiants.
 
« Nous attendons encore du monde, mais rien ne nous empêche de commencer », dit Hermione. En effet, la foule était encore éparse. S’étaient-ils faits punir d’une quelconque manière, à l’instar d’Harry, ou avaient-ils eu des empêchements divers ?
 
Bea aurait été à l’aise dans ce petit groupe, se dit-il. Et il aurait pu facilement garder un œil sur elle. Pas qu’il regrettait de lui avoir caché cette réunion, encore moins les précédentes, mais il devrait peut-être songer à lui inculquer quelques enseignements lui aussi, dans son coin. Histoire qu’à défaut de savoir vaincre un Mangemort – malfrats qu’elle ne rencontrerait de toute façon jamais -, elle puisse se défendre face à l’adversité de tous les jours. Autrement dit, les adolescents pas forcément très matures qui peuplaient Poudlard.
 
Le retardataire, qui s’était posté non loin de Lou, se présenta à la cantonade. Philip Baker, c’était son nom. Pas le plus original original, mais suffisamment peu commun pour être retenu.
 
« Salut, Philip », fit Lou. Il aurait aimé ajouter une blague, une anecdote, n’importe quoi pour détendre l’atmosphère, mais rien ne lui vint. Il avait simplement l’impression que son cerveau droit, celui qui, d’après ses manuels, puisaient dans l’imagination et notamment inventait ses blagues, soit au repos aujourd’hui. « Dommage », continua-t-il. « Je ne trouve pas de blague à faire. Ça viendra peut-être après ! »
 
Pas qu’il aimait paraître bizarre, mais cette touche d’humour, aussi faible soit-elle, lui fit du bien. Le coup d’éclat qu’il avait eu contre Hermione, additionné aux regards perçants de ceux qui jugeaient, l’avaient un peu miné.
 
« Qui s’entraîne avec moi ? 
 
- Allons-y », proposa le Gryffondor. « On pourrait proposer à Jade, elle a l’air toute seule. » Il lui fit signe de se rapprocher et mena la marche vers un coin inoccupé de la pièce.
 
« Où est Harry ? », interrogea Baker – pas assez familier pour que Lou ne l’appelle mentalement Philip. Et puis Philip, c’était tout de même le prénom de son grand-père !
 
Lou pencha la tête. Voilà ce qui arrivait aux retardataires : ils ne savaient rien. « Il avait d’autres obligations : punitions et Ombrage. Hermione était furieuse, mais je crois que ça venait surtout du fait qu’elle pense être nulle. » Il fronça les sourcils, encore une fois : « Non mais franchement, vous la trouvez nulle, vous ? »
 
Lou respira, fort. Il ne voulait pas s’énerver encore une fois, surtout si la principale concernée n’était pas là pour écouter ses jérémiades. Et puis, sans préavis, il se retourna et étira ses lèvres en un immense sourire. Il le regretta un instant – ses lèvres étaient gercées -, mais il tint le cap.
 
Il prit un air pompeux, l’air qu’il prenait toujours lorsqu’il ne voulait pas être pris au sérieux, leva l’index en l’air et dit d’un air important : « Sachez, chers camarades, que Robert ici présent ne sera pas un obstacle à notre pratique des maléfices, ni mêmes à nos escapades d’esquive. » Force de l’habitude, il oublia de préciser que Robert était son fauteuil magique. « Par ailleurs, concitoyens estimés, il est à noter que ne ferai pas de quartier. » Toussotements. « Merci pour votre attention. »
 
Il étouffa un rire et se reprit aussitôt. « Par quoi on commence, vénérés adversaires ? »


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Hermione Granger
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MessageSujet: Re: [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] EmptySam 24 Nov 2018 - 23:19

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"Dans la vie, on a toujours le choix : aimer ou détester, assumer ou fuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant." - Nelson Mandela

Etrange situation qui était la sienne alors qu'elle figurait parmi les premiers soutiens de Harry, celle qui s'était toujours comportée comme une grande soeur parfois autoritaire, intransigeante et impartiale. Car aujourd'hui, alors qu'elle était celle qui avait tout manigancée, tout organisée, afin de mettre en avant Harry, pour insister afin que les choses se passe de manière démocratique, elle qui le poussait dans ses retranchements afin d'assumer son rôle avec l'assurance d'être soutenu par ses ami(e)s, elle s'était retrouvée dans sa position, celle qu'elle abhorrait le plus et qui consistait à être au centre de l'attention.

On imaginait qu'en l'insultant, en l'humiliant, en la rabaissant, ils finiraient par l'atteindre, par l'isoler - ce qui était ce que Harry était en train de vivre. Même le Professeur Rogue s'en prenait à eux. Evidemment, cela pouvait faire mal. A force, on finissait par encaisser sans être surprise, parfois cela la mettait mal dans sa peau, dans de rares cas il lui arrivait de déprimer et d'avoir envie de mourir. Triste réalité d'une déprimée au caractère affirmé, mais au coeur d'or, qui avait su maintenir - on ne savait comment - son humanité, cette sensibilité qu'elle savait mettre de côté par instinct de survie ou par devoir. Sauf qu'Hermione avait toujours été entre deux situations, cherchant l'équilibre, en stupéfiant les autres par son apparent sang-froid dans des situations ou les plus courageux perdaient leur capacité à raisonner, à trouver des solutions, là où il ne semblait n'y avoir plus d'espoir et ce, même si ses compétences avaient des limites.

C'était là, lorsqu'elle risquait la mort, qu'il y avait un enjeu, une compétition, que la jeune femme parvenait à surprendre, par besoin de survie, de se rassurer, d'avoir l'impression de contrôler son existence, alors que la vie semblait la rejeter, lui faire frôler la mort à la manière d'un jeu BDSM sans règles ni limites. Parce que la vie lui en faisait baver, qu'elle était à ses yeux un combat pour "mériter" les choses. Sauf que la vie ne fonctionnait pas ainsi puisqu'elle s'avérait souvent injuste, imparfaite, comme l'était l'opinion de la vindicte publique, car elle n'était pas sans savoir que dans les jeux de pouvoir cela n'était pas celui qui serait le plus honnête et le plus vrai qui aurait raison, mais celui qui saurait convaincre et surmonter tous les pièges les plus malsains, même en ayant tord. Parce que c'était comme ça que Grindenwald s'y était pris, Hitler aussi, en jouant sur les passions, en se servant des bas-instincts.

Mentir au Professeur McGonagall lui avait valu l'amitié de Harry et Ron, après des semaines passées à les coller de près, parce qu'elle avait voulu cotoyer les meilleurs. Elle avait appris avec le temps comment se faire des ami(e)s sans jamais leur mentir sur ses intentions, sur sa manière de considérer la loyauté et l'intégrité. Et cela ne plaisait pas toujours à ses proches de la voir s'opposer à eux lorsqu'elle estimait devoir le faire, qu'elle refusait parfois l'aide aux devoirs face au chantage ou à une attitude qu'elle réprouvait. Tout l'inverse de Rémus qui avait, malgré tout, eu ses raisons d'être plus coulant avec James et Sirius, notamment lorsqu'ils s'en prenaient à Severus. Un détail qu'elle ignorait encore, mais dont elle soupçonnait les ramifications depuis les bruits de couloir entendus au quartier-général de l'Ordre.

Mais dans le fond, Hermione savait montrer son amitié et son humanité avec discernement, en acceptant parfois d'aider ses ami(e)s dans leurs devoirs, en portant assistance à des élèves comme Neville ou Lou, en réconfortant des élèves tels que Susan qui manquait de confiance, qui avait perdu sa famille, en dehors de sa tante qui était Directrice de la Justice, celle qui avait voté pour relaxer Harry à son audience, mais qui avait suscité sa perplexité et sa stupeur face au système du Ministère, alors qu'elle avait cru - naïvement - que les choses auraient pu se résoudre si Harry avait parlé de la torture à McGonagall, en imaginant une issue "légale" ; ce qui avait fait voler en éclat sa confiance à l'égard des lois magiques, surtout après avoir échouée à sauver Buck d'une condamnation à mort recherchée par Lucius, obtenue par la menace et après avoir réalisée l'existence d'un esclavage qui ne semblait émouvoir personne.

Mais si Harry était démuni face à des "filles" alors qu'il avait affronté Vous-savez-qui et des menaces bien plus dangereuses, comme un dragon, Hermione, elle, du haut de ses quinze ans, bien qu'ayant l'esprit d'un leader, ne savait pas encore comment réagir face à un public, sans savoir comment celui-ci allait réagir alors que la Préfète de Gryffondor était destinée à leur apprendre à se défendre. Hélas, elle avait déjà imaginé certains voix jouer les détracteurs pour saboter ses efforts et ceux de leur Président, comme McMillan ou McLaggen dont elle regrettait de les avoir invité par soucis d'équité, parce que l'un d'eux était Préfet de Poufsouffle et guère l'un de leurs meilleurs représentants, tant leur arrogance à tous les deux et leur méfiance les rendaient stupides, difficiles à convaincre à cause de leurs élans populistes. Alors, oui, Lou estimait avoir accompli un coup d'éclat - maladroit - en ignorant que jouer à ce petit jeu avec elle comportait des risques avec lesquels même Harry et Ron n'osaient parfois pas se froter par crainte. Mais c'était pour la faire réagir qu'il avait osé piquer sa fierté, hm ?

« Pourquoi ça nous ferait rire ? », dit Lou, dont elle cru apercevoir son énervement latent. « Je te trouve tout à fait légitime. Tu es intelligente, tu as des compétences certaines en Défense Contre les Forces du Mal – peut-être moins qu’Harry, mais supérieures à celles de la majorité d’entre nous -, et permets-moi d’ajouter que tu es très pédagogue. » Il s'était arrêté quelques secondes durant lesquelles elle n'avait rien dit. Elle s'était contentée de l'observer avec les sourcils froncés. « J’espère que tu ne dis pas ça parce que Potter est un garçon et que toi tu es une fille ? J’espère que tu ne considères pas que, à tout hasard, Weasley soit plus apte à donner ce cours que toi, simplement pour une question de genre ? »

Hermione prit une profonde inspiration et expira longuement, en silence. Puis, elle haussa les sourcils, en clignant des yeux, en faisant la moue et en fixant Lou. L'auditoire avait un peu retenu son souffle en ayant à l'esprit son tempérament de feu. "Moins que Harry" avait créer une contrariété naissante et un froncement de sourcils, même si elle lui reconnaissait cette réalité et s'il faudrait attendre un peu avant de la voir devenir son égal. Même Ron avait compris que Lou s'était placé sur le fil du rasoir et qu'en face de lui se tenait une amie qui analysait déjà ses intentions et ses propos. Finalement, elle pouffa de rire en adoptant une position sérieuse, dénuée d'agressivité, mais teintée de fatalisme et d'une pointe d'amusement.

« Bien-sûr que non... », lui répondit-elle avec sérieux. Elle soupira. « J'ai simplement imaginé le pire des scénarios. Mais si ça vous va, c'est l'essentiel... » Cela ne servait rien de se perdre en explication, même si personne ne connaissait les détails concernant la pierre philosophale et la chambre des secrets, où le rôle qui avait été le sien pour le Survivant.

Sa personnalité était d'une telle complexité que même le Choixpeau avait longuement hésité avant de la répartir à Gryffondor. Non pas parce qu'elle manquait de courage, mais parce que tout était présent en elle à l'excès. Car en définitive, un être humain possédait de multiples facettes dont l'une ou l'autre pouvait prendre le dessus en fonction des circonstances. Là où on la traitait parfois de folle c'était parce qu'elle était excentrique, un génie et une enfant pas comme les autres, ne sachant pas toujours gérer ses émotions. Parce que tout était toujours une question de point de vue et peu à voir avec la raison ou l'honnêteté. Et il suffisait de constater dans les regards de certains que la situation de Lou coincé dans son fauteuil ne suscitait pas que de nobles sentiments de la part de tous les sorciers. Pourtant, tout deux s'étaient surpassés, mais ils étaient aussi des nés-moldus.

« Je te remercie pour ces belles paroles et pour votre soutien à tous... » dit-elle en leur offrant un sourire chaleureux, remplit d'humilité et de gratitude. « Je serai restée dans cette salle même si j'avais du faire ce cours pour un seul d'entre nous... » Dit-elle déterminée, mais s'éfforcant de faire resurgir son caractère pour éviter d'avoir les larmes aux yeux et susciter des moqueries.

Elle aperçut Philip, l'un de ses rares amis, se rapprocher du groupe d'élèves assemblé devant elle, visiblement intrigué par les sortilèges qu'elle avait pris soin d'inscrire sur ce tableau. En toute honnêteté, Hermione avouerait les avoir appâtée par ce moyen (le but d'un Professeur n'était-il pas d'intéresser ses élèves et de leur apprendre des choses utiles ?!), en leur promettant des bonus qui défiaient leur imagination. Car sa stratégie avec Harry avait été adaptée à lui, au soutien affiché par les autres par rapport à ses exploits afin de susciter une dynamique, une envie. Elle, devait jouer sur sa réputation et leur envie d'apprendre.

« Ça a l’air super intéressant ! » fit Lou. Je me permets juste de te demander… Lupin avait dû m’apprendre des alternatives magiques pour le déplacement, parce que la plupart de ses exercices requerraient des capacités physiques que je n’ai plus. On pourra regarder ça ensemble, pendant que les autres s’entraînent par exemple ? »

Elle ignora la réaction des autres, mais la lionne eut un petit sourire.

« Hmm... Que dirais-tu de nous apprendre ces alternatives lorsque nous aborderons les déplacements, hm ? Parce qu'en cas de blessure ou de capture, cela pourrait être utile. Je pense que ce serait plus pédagogique et ton expérience dans ce domaine me semble appropriée. » lui dit-elle en lui souriant avec encouragement.

Baker était un gentil garçon, brillant. Evidemment, elle avait remarquée son sourire, le fait qu'il s'était attardé sur elle trop longtemps pour ne pas être synonyme de fascination. Et encore, même si le malentendu de leurs débuts avait été dissipé, Hermione s'était toujours demandée s'il éprouvait envers elle un intérêt chaste ou quelque-chose de plus... Enfin... Susceptible de faire réagir Ron à sa plus grande stupéfaction. Un intérêt qu'elle n'avait vu que chez Viktor, ce qui valut à Philip de voir Hermignonne bloquer sur lui, intriguée, les sourcils froncés et la bouche entre-ouverte jusqu'à ce qu'il se décida à prendre la parole.

« Si je peux me permettre, je crois qu'il serait bien de commencer cette pratique par renvoyer et dévier un sortilège. » Philip ajouta. « Qui s'entraîne avec moi ?» proposa-t-il.

Ah... La situation commençait à lui échapper, mais après tout, si les élèves présents voulaient aussi choisir par quoi débuter, pourquoi pas ! Elle ne péterait pas un cable comme Ombrage. Hihihi ! Hum.. Hum... Et puis, c'était une stratégie intéressante que de laisser aux gens affamés le soin de "personnaliser" leur menu, même si la lionne voulait élever le niveau, encourager tout le monde, y compris les plus maladroits, plutôt que de leur taper dessus en leur proposant des choses sans substance et sans ambition. Car l'A.D. fonctionnait grâce à la solidarité, aux compétences de chacun et sur l'idée selon laquelle ils pouvaient se fixer des objectifs très haut et échouer sans honte sauf dans leurs opérations de sabotage. Toute la difficulté pour le Professeur étant de maintenir une cohérence, une cohésion et une sagesse, en leur rappelant sans cesse que le jour venu - s'il venait - il n'y aurait pas vraiment de seconde chance.

« Potter n'est pas là ? Je veux dire; où est donc Harry ? »

Lou le salua et trouva dommage de n'avoir aucune blague à faire. Mais tandis que son ami semblait s'amuser, apparemment dans une imitation dont lui seul avait le secret, Hermione préféra lui laisser cette liberté, occupée comme elle l'était à accorder au plus grand nombre l'attention d'une hôtesse ou d'une Professeure plus soucieuse de ses élèves que ne le serait un Professeur adulte.

« Bien... Votre attention, s'il vous plaît... », dit-elle en tenant sa baguette à l'horizontal, dans un geste un peu nerveux, mais maîtrisé.

Le plus important commençait maintenant. Parler c'était bien, agir c'était mieux.

« La formule pour dévier un sortilège se nomme "Deviare" tandis que celle permettant de le renvoyer vers votre adversaire se nomme "Repello sortis"... » Expliqua t-elle. « Le premier comporte une petite astuce, dans le sens où ce sera à vous, avec votre baguette, de dévier la menace dans la direction souhaitée, ce qui, à l'occasion, pourrait vous permettre de l'orienter vers un autre adversaire. Bien-sûr, vous êtes autorisés à utiliser un "protego" en cas de soucis, mais je vous demanderai de ne pas chercher à blesser vos partenaires. Veuillez vous mettre par deux ou trois si cela n'est pas déjà fait, ce qui me permettra d'ériger des protections afin de contrôler les éventuels ricochets... »

Les équipes ainsi constituées, Hermione passa entre chaque groupe afin d'ériger des protections qui se matérialisèrent sous la forme de barrières visibles érigées en forme de box, mais assez transparentes pour permettre de les distinguer et d'absorber les sortilèges. Car, Hermione s'était attendu à ce que les choses partent en tout sens.

« C'est parti ! »

Entre-temps, Hermione s'était mise à porter un étrange médaillon. Il s'agissait en réalité d'un objet réalisé par Fred & George dont elle n'approuvait pas les pitreries, leur manière de prendre les choses de manière trop légères, mais qui avait fini par la convaincre - du fait des circonstances - de l'utilité de leur magie dans des situations précises. Bien entendu, elle désapprouvait toujours les blagues qu'ils faisaient aux élèves, leurs expériences ou leurs boites à flemme, mais...  [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] 3297398709

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Dernière édition par Hermione Granger le Mar 26 Mar 2019 - 18:01, édité 1 fois
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Michelle Bilray
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MessageSujet: Re: [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] EmptyLun 10 Déc 2018 - 18:42

Jade n'eut pas à la regarder longtemps pour observer qu'Hermione ne semblait pas des plus à l'aise. Effectivement, ce devait être à Harry de gérer les cours à l'AD, Jade le savait même si cela faisait peu de temps qu'elle était ici. Mais aujourd'hui, Harry semblait indisponible et la jeune préfète devait la remplacer. La jeune Scatheria fut d'abord surprise de voir Hermione Granger dans un tel état, c'était une jeune fille avec tant d'assurance d'habitude, elle savait tout, répondait à toutes les question que les professeurs posaient, répondait même à des questions que les professeurs ne posaient pas. Jade la voyait sous un nouveau jour... Ça n'était plus la Gryffondor que tout le monde connaissait, elle semblait beaucoup plus nerveuse, comme si elle passait un examen ou même pire.

Lorsque les présentations furent faites, Jade se contenta de saluer le jeune homme d'un discret signe de tête, et se retourna vers Hermione qui expliquait l'absence d'Harry. Comme elle l'avait deviné, il était effectivement indisponible, et pire encore même, il était bloqué dans le bureau d'Ombrage. Elle ne savait exactement ce qu'il se passait là-bas, mais devant l'attitude des deux Gryffondor, ça ne devait pas être une partie de plaisir.

La jeune Serdaigle trouva la remarque de Lou très pertinente, elle n'aurait su dire mieux. Elle se trouvait incapable, elle-même de diriger un groupe pour enseigner quoique ce soit, Jade n'était pas vraiment pédagogue, elle était plutôt bonne élève, et travailler de manière régulière, mais quand elle devait expliquer quelque chose à ses camarades pour leur apporter un coup de main, elle se trouvait quelque peu bloquée. Comprendre était une chose, l'appliquer était également différent, mais enseigner était une autre bien distincte. Pour les deux premières, elle n'éprouver pas spécialement de difficulté, mais elle ne se voyait pas le faire devant un grand nombre de personne. Certaines personnes étaient instinctives, reproduisaient les consignes, Jade en était à ce stade uniquement. D'ailleurs, lorsque Lou lui fit signe de s'approcher pour l'ajouter au groupe, elle murmura quelques mots qu'elle n'osait dire devant tout le monde.

« Tu as parfaitement raison, d'ailleurs Hermione a très bonne réputation auprès des Serdaigle. Si on oublie les envieux qui souhaiteraient réussir aussi bien qu'elle en ne travaillant que la moitié de ce qui'ils font déjà, les autres ont même une certaine admiration pour l'excellent travail qu'elle fait. »

Elle ne sut exactement ce qui lui avait pris de lui dire cela, à vrai dire, Lou paraissait être un garçon très gentil, et encourager Hermione de la sorte semblait l'avoir touchée. Elle aurait pu dire cela directement à Hermione, mais celle-ci était occupée à l'organisation des groupes, et elle ne se sentait pas suffisamment à l'aise pour le dire devant tout le monde. Bien qu'elle fut timide, Jade se sentait bien parmi ses partenaires ici, elle sentait que ces moments à apprendre à se défendre n'avait rien à voir avec une certaine compétitivité qu'elle pouvait sentir au sein des classes traditionnelles. Bien que les Serdaigle soient respectueux en général, le fait qu'ils soient si studieux faisait parfois flotter une certaine envie des uns des autres, à savoir combien de temps avaient-ils étudié pour obtenir telle ou telle note, quels livres supplémentaires avaient-ils empruntés à la bibliothèque pour ajouter dix centimètres de parchemin sur ce thème-ci, ou encore, quel planning avaient-ils mis en place pendant les examens pour leur permettre de tout réviser en un temps record. Fort heureusement, l'entraide était également présente, mais à ce niveau-là, Jade se faisait plutôt discrète, et ne demandait que très peu voire auncune aide de la part de ses camarades.

Le groupe de trois étaient à présent prêt pour recevoir les ordres d'Hermione pour commencer le cours. Jade eut un petit sourire lorsque Lou commença à parler d'un certain Robert. Il lui fallut un certain temps pour comprendre de qui ou plutôt de quoi il s'agissait mais elle crut comprendre dans le contexte qu'il parlait de son fauteuil roulant. La jeune serdaigle n'avait jamais songé à ça. Quel incidence avait cet handicap dans sa vie de tous les jours ? Elle qui pouvait se déplacer à sa guise, sauter, courir, descendre les escaliers, que ferait-elle dans sa situation ? Elle s'habituerait, très certainement,  mais cohabiter avec ce Robert ne devait pas être facile tous les jours!

« Par quoi on commence, vénérés adversaires ? » entonna Lou.

Malgré le terme adversaire qu'il avait employé, Jade ne put s'empêcher de sourire. Ce jeune homme semblait avoir un humour sans faille, ce qui permettait réllement de détendre l'atmosphère. Les étudiants de Poudlard était clairement en illégalité ici, et ils risquaient gros de se retrouver de la sorte, plus encore sous un nom si fort. L'Armée de Dumbledore. Le nom résonna soudainement dans la tête de la jeune Scatheria. Oh oui, c'était un nom qui en envoyait. Et à dire vrai, elle renvoyait pour elle à la guerre, la guerre qui se préparait au dehors alors que cette pseudo-professeur les enfermaient et les manipulait à l'intérieur du château. Rien que de prendre sa baguette à la main en pensant à cette face de crapeau la rendit forte, et fière de ce qu'elle était en train de faire. Alors qu'Hermione passait dans les rangs pour s'assurer que tout était prêt pour leur protection, et indiquer les dernières consignes, elle se retourna vers ses adversaires et chuchota :

« C'est parti ! »


Dernière édition par Michelle Bilray le Ven 28 Déc 2018 - 23:41, édité 2 fois
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Philip Baker
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MessageSujet: Re: [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] [Mars 1996] "Another brick in the wall" [Reboot RP A.D.] EmptyJeu 13 Déc 2018 - 0:28


Mars 1996
En apprenant ce qui était advenu d'Harry, Philip haussa élégamment les sourcils, bouche semi-ouverte et le regard rivé vers le vide. Ce n'était décidément pas sa plus belle expression, mais nous dirons simplement qu'il aurait apprécié entendre autre chose. Quoi qu'il n'était pas rare de savoir Potter dans le pétrin, il n'était pas, non plus, toujours aisé pour Baker d'entrevoir que la plupart de ceux qu'il connaissait avaient déjà été punis ou pire ; étaient présentement en punition. Pour aucune raison valable, Ombrage frappait sur toutes les têtes. Non pas que ça l'étonnait, mais un brin de frustration vint l'écoeurer. En se raclant la gorge de sorte à évacuer le surplus de colère, il reprit ses instincts de démocrates et enterra sa hargne sous les paroles que tous avèrent envers le fait qu'Hermione était un professeur idéal. Elle était belle, admirable, bienveillante et très intelligente. Oui, elle était parfaite, pensa le bleu en fixant la jeune sorcière qui n'était pas bien loin. Puis, il se racla la gorge à nouveau, histoire de reprendre ses esprits. Granger pouvait remplacer Harry. Le Serdaigle n'en doutait guère. Cependant, il ne se lança pas dans les différents discours, comme quoi, il avait encore peur des mots qui pouvaient l'échapper. La vie avait fait de lui un grand romantique. Il vivait ses émotions avec une drôle d'intensité.

« Ro... Robert ? » S'interrogea-t-il face à la spontanéité de Lou. Cet élève était marrant. D'accord, il était plutôt incompréhensible, mais attachant. Ça lui rappelait son père adoptif ; un grand maladroit. La dernière lettre que Baker avait reçue de sa part n'était pas tout aussi plaisante que les autres. Après tout, celle-ci lui avait annoncé que sa mère était retombée malade et que rien ne laissait croire qu'elle allait pouvoir vaincre le cancer. Le simple fait d'y repenser fit naître nœud au cœur du jeune Serdaigle qui ne sut reprendre ses idées correctement. En penchant légèrement la tête vers ses deux nouveaux camarades, il chercha à disposer. Il prit soin de s'excuser dans ses démarches, mais un élève de sa maison et qui était seul l'interpella pour faire équipe avec lui. Et cet élève ne lui laissa aucune chance de fuite. De toute façon, Baker n'était pas du genre à s'échapper, pas lorsqu'on lui demandait de rester. Malheureusement pour lui, les choses allaient donc se corser. Baguette parée, il attendit qu'Hermione donne le feu.

« C'est parti ! »

Son coéquipier fut assez rapide. À dire vrai, Baker n'eut guère le temps de prononcer la formule pour dévier le sortilège que celui-ci s'élança contre sa personne. D'un seul coup, il se retrouva éjecté au sol, sous les regards de tous. Mine de rien, Jade et Lou étaient juste à côté, de quoi faire bonne impression. Avant de se relever, il inspira profondément puis il reprit. Il voulait essayer le deuxième sortilège et donc ; le Repello sortis. Ce fut un échec, encore. Il avait beau dire la formule, le problème était qu'il n'était pas tout à fait présent, psychologiquement parlant. Quelle mauvaise idée fut celle de penser à sa mère adoptive, alors qu'il devait s'entraîner. Il ne pouvait que s'en vouloir à lui-même, chose qu'il ne fit même pas. Au contraire, alors qu'il épousa le plancher à nouveau, il préféra rire un bon coup et retenter sa chance. Enfin, il changea tout d'abord les rôles, avant de recommencer. De ce fait, il attaqua. Puis, sans hésitation, il mit au sol son camarade de maison. Le Deviare semblait plus compliqué autant pour l'un que pour l'autre. Cependant, ce ne fut pas le cas pour le deuxième sortilège. Aussitôt prononcé par son adversaire, Philip se retrouva le fessier écrasé au sol. Ébahi, il se mit à applaudir puis il se prépara à nouveau, malgré les douleurs articulaires. Se tenant droit, il éloigna toutes mauvaises pensées et se concentra sur ce qu'il avait à accomplir. Ce fut alors que l'autre attaqua.

« Deviare ! » Fit-il en levant sa baguette vers le haut, et ce, d'un simple mouvement du poignet. Ce fut une réussite. Au-dessus de lui, le sortilège de son complice alla s'écraser au plafond. Philip en était impressionné. « EXPELLIARMUS ! » Rétorqua alors son adversaire, en le voyant lever la tête. Le jeune Baker avait presque perdu sa garde, mais il s'en tira plutôt bien. Habituellement, ça ne lui arrivait pas souvent d'être si téméraire.

« REPELLO SORTIS ! » Cria-t-il un brin trop fort et son collègue perdit sa baguette magique. Pour sa part, la sienne resta parfaitement immobile, enroulée de ses doigts fins. Et enfin, ce fut à son tour d'être félicité. « Je ne m'attendais pas à réussir du deuxième coup. » Partagea-t-il d'un ton moqueur. Lui qui avait toujours dû faire preuve de persévérance, il se retrouva dès lors à surpasser ses propres attentes. Son coéquipier récupéra sa baguette et ils reprirent jusqu'à ce qu'ils soient tous deux à l'aise avec ces nouveaux apprentissages. Ils ne s'arrêtèrent qu'après avoir atteint une certaine fluidité. À les voir aller, on aurait pu croire qu'ils faisaient du tennis de table avec leurs sortilèges. Le professeur Rogue leur aurait déjà mis une claque derrière la tête, pour leur rappeler qu'il ne s'agissait pas d'un jeu.
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