AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – Crépuscule de la ...
Voir le deal

Partagez|

[Déc.] Bal d'un roi et d'une reine.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. Empty
MessageSujet: [Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. [Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. EmptyLun 16 Juin 2008 - 23:01

Ce jour-là, aussi banal que les autres, commença tranquillement pour Tsuyosa. Elle avait ouvert la fenêtre à midi pour laisser à ses compagnes de chambres tout le plaisir d'un réveil au vent glacial d'hiver. Et comme toujours il n'y eu nulle récrimination. Bien sur, elles l'insultèrent dans son dos, complotant comme de vieilles commères et trop peureuses pour se venger. L'asiatique s'en fichait éperdument, du moment qu'elles n'agissaient pas, elles pouvaient bien cracher tout leur venin, ce n'était jamais que des mots. De simples mots, petits ou grands, souhaitant le bonheur du monde ou son malheur. Ils n'avaient jamais changé les faits, aussi justes soient-ils.

Une fois dans la salle de bains, bien sur avant tout le monde, Tsuyosa s'assit sur le rebords de sa baignoire et fixa l'eau qui coulait les sourcils froncés. Le bal. Non pas qu'elle y attachait une grande importance, mais elle avait prévu d'y aller ... Avec Wagner. Au plus grand étonnement général, d'ailleurs. En y pensant, c'était surtout pour le grand étonnement général qu'elle avait invité Prosper. Il était assez joueur pour accepter le défi, malgré leurs la petite quantité de points communs qu'ils partageaient. C'était presque avec impatience qu'elle attendait le soir-même. Elle n'avait pourtant rien prévu. Sa mère lui avait envoyé une robe par la poste, mais Tsuyosa n'avait même pas daigné ouvrir le paquet. C'était sans doute le moment. Non, d'abord le bain.

Qu'éxistait-il de plus relaxant ? La jeune femme ferma les yeux une fois plongée dans l'eau brulante. Elle avait parfumé le tout à la fleur d'oranger. C'était doux, frais et sucré à la fois. Un parfum naturel que lui avait offert sa tante Chizi pour Noël, un peu en avance. Tss. Une robe. Comme si l'uniforme a jupe ne suffisait pas. Elle se trouvait ridicule les jambes à l'air. Et oui, chaque fille à son complexe, Tsuyosa n'échappant pas à la règle. Elle s'extirpa de l'eau une heure plus tard et entreprit de coiffer ses cheveux. Autant bien faire les choses. Ils étaient longs, elle avait encore oublié d'aller les faire couper pendant l'été. Si bien qu'ils tombaient jusqu'à mi dos, abîmés en pointe. Beuh. Ce n'était so sexy. Qu'à cela ne tienne, ses « camarades » de chambres possédaient toute une armada de soins et autres débilités à un galion le flacon. Il suffisait qu'elle tende le bras pour arranger le désastre capillaire. Pourquoi s'en priver ?

Mais le soucis, lorsque l'on a jamais pris soin de soi, c'est qu'on passe souvent des heures à faire quelque chose qui pourrait prendre dix minutes, aussi, ce ne fut que deux longues et périlleuses heures plus tard qu'elle put se contempler dans le miroir sans hurler. Ce qui lui faisait office de tignasse était parfaitement raide, brillant de la racine à la pointe et restait souple. Quand à sa peau, elle était plus pâle et plus nette, soulignant ses grands yeux aux reflets métalliques. Une seule ombre au tableau : Si elle s'était préparée pour Cyril, passait encore. Mais tout ça pour Prosper. C'était un peu tard. Tant pis. Elle appliqua du maquillage de la façon dont faisait Chizi. Un reste de culture Orientale pour une Geisha estompée. Lèvres vermeille, regard agrandi en amande, en somme rien à voir avec son habituelle gueule de cadavre. Elle poussa un long soupir, et quelque part dans son esprit la lumière fut. Elle comprit pourquoi les moches passaient tant de temps à s'arranger. On ne faisait pas d'un âne un cheval de course mais au moins un poney.

C'était sur cette pensée délicate qu'elle passa un peu d'essence de fleur d'oranger sur sa nuque avant de penser éventuellement à s'habiller. Il était déjà tard, elle n'avait même pas pensé à manger. Quelques raviolis pour le teint feraient l'affaire. Tsuyosa attrapa un livre et se cala dans son lit en sous vêtements, son bentô dans les mains. Il lui restait quelques heures à tuer. Ses comparses la dévisageaient, pas vraiment sûres d'avoir affaire avec Tsuyosa Heartgreaves le tyran qui prenait à peine soin de lui. Elle termina son roman et le reposa. 18 heures. Humpf. Elle en avait passé du temps à se prélasser dans son lit a moitié nue. Il était temps de terminer son habillage de poupée. Le plus dur était à venir. Tsuyosa attrapa le paquet sous son lit et le tira jusqu'à elle avant d'en déchirer l'emballage.

De toute sa vie, jamais elle n'avait vu autant de tissu. C'était une grande robe de bal noire, accompagnée de deux gants longs en satin de cette même couleur et, pour ne rien gâcher, on avait même pensé à lui procurer les chaussures. Comme si les siennes n'auraient pas pu convenir. Elle baissa les yeux vers ses vieilles baskets élimées et tira ses conclusions. Ils n'avaient peut-être pas eu tort. Restait à enfiler tout ça. La jeune serdaigle empoigna son courage a deux mains. Le courage ici symbolisé par un corset. Elle était peut-être mince à la limite de la maigreur, mais le vêtement la confinait plus encore et faisait ressortir sa poitrine déjà quasi inexistante. Seigneur Dieu, elle n'avait jamais, ô jamais pensé qu'on puisse faire ressortir autant son 85B. Et bien si, c'était possible, au prix de grandes souffrances. Elle grimaça. Elle avait oublié d'enfiler les collants AVANT le corset. Erreur tactique. Il fallait donc les enfiler AVEC. Au prix de grande contorsions et grâce à l'hyperlaxicité propre au peuple asiatique, Tsuyosa parvint à enfiler ses collants et à ajuster le jupon de la robe, noyé sous 4 épaisseurs. Elle afficha un sourire narquois, au moins elle était sûre de ne pas avoir froid aux jambes avec tout cela. Elle termina la séance de torture féminine en enfiler ses longs gants et ses chaussures.

Mais elle avait encore oublié un détail. Important. Les bijoux. Ce que c'était compliqué d'être une pouffiasse superficielle et édulcorée. Elle releva légèrement ses cheveux afin de ne pas être trop gênée et descendit les marches de la salle. On la fixa, et certains se demandèrent même « qui s'était cette poupée? ». Bien sur, un regard noir et les souvenirs revenaient au galop. C'était l'heure, et elle était presque en retard. Et oui, toute une après midi à se pomponner. Une fois pas deux.

Elle descendit alors les escaliers et chercha Prosper Wagner des yeux, la main encore posée sur la rambarde.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. [Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. EmptyMer 18 Juin 2008 - 11:22

Le bal. Un évènement qui faisait parler tous les étudiants du château, même ceux qui ne comptaient pas s’y pointer. Au départ, Prosper n’avait pas l’intention d’y aller. Premièrement, parce qu’il n’avait pas de cavalière et deuxièmement, parce qu’il n’avait pas la tête à ça. Et puis, qu’est-ce que ça lui apporterait d’aller à ce bal idiot qui réunirait une bande d’imbéciles sans cervelle incapables de se conduire en êtres vivants dotés d’intelligence ? Bon, d’accord. C’était tout de même le bal de Noël. Un bal qui précédait la nouvelle année et célébrait une fête familiale. Et pendant ce temps, Prosper se trouvait non pas avec sa famille mais à Poudlard, avec les gens qu’ils détestaient le plus au monde entier. De plus, il y était allé seul l’année précédente, y était resté une heure et s’était ensuite réfugié dans son dortoir pour lire. De quoi le décourager cette année aussi. C’était pour toutes ces raisons que le Serdaigle avait prévu de ne pas quitter son dortoir ce soir-là, jusqu’à ce qu’on l’invite. Oui, oui, quelqu’un s’était risqué à vouloir être accompagné du jeune Wagner. Une fille, une vraie, avec tout ce qu’il faut pour être considéré comme une fille. Et la demoiselle n’était autre que Tsuyosa Heartgreaves.

Le matin du jour fatidique donc, l’adolescent se réveilla à six heures. Il s’était forcé le soir d’avant : il s’était endormi à deux heures, avec une potion de sommeil. Il avait réussi à dormir quatre heures; soit au moins deux heures de plus que d’habitude. Et parce qu’il ne traînait jamais au réveil, il se précipita sous la douche. De toute façon, il avait le temps : il était sûrement le seul garçon des dortoirs à s’être réveillé aussi tôt. Il resta un long moment dans les salles de bains, sous une eau brûlante, tout en réfléchissant aux raisons qui l’avaient poussé à accepter l’invitation de Tsuyosa. Premièrement, en matière de beauté, cette fille ne laissait pas sa place. Peut-être était-ce ses origines asiatiques mais elle possédait une sorte de prestance, une élégance noble. Et même si elle n’était pas de sang pur, elle n’était pas de sang moldu, heureusement. Deuxièmement, il ferait un certain effet au bal en s’y pointant avec une jolie fille. On le connaissait habituellement pour son repli social, peut-être changeraient-ils d’opinion à son sujet. Et enfin, comme Tsuyosa semblait être très proche de Silver, c’était plutôt drôle d’accompagner la demoiselle à la place du muet. Pour une fois, c’était lui, le tombeur qui piquait la copine des autres.

Finissant de nouer sa cravate –parce que chemise et cravate était de mise même lors des jours de fête- Prosper retourna finalement dans son dortoir pour terminer la lecture du livre « Dilemmes de la sorcellerie insolite et leurs solutions ». C’était un livre d’une insignifiance rare qui expliquait beaucoup de problèmes insignifiants et leurs solutions insignifiantes. Mais c’était certainement le livre le plus drôle que l’adolescent s’était permis de lire dans les dernières années. Sur son lit se roulait Népenthès qui avait considérablement grossi; il avait maintenant sept mois tout de même. Le chaton tenait entre ses griffes un morceau de parchemin, sûrement arraché à un devoir de son maître. Le jeune homme passa donc l’avant-midi à lire et à tenter de chasser son chat qui tenait absolument à profiter de cette journée pour énerver câliner son propriétaire. C’est aux environs de midi, lorsque son livre fut terminé, que Prosper se décida à aller prendre le déjeuner dans la Grande Salle. Il s’installa sans un mot ni un regard pour qui que ce soit et se contenta de très peu, voir presque rien. Quelques légumes, un peu de viande et pas le moindre dessert. En vérité, c’était une sorte de nervosité qui l’empêchait de manger. Premier bal accompagné, c’était un évènement tout de même.

Il remonta dans la salle commune de Serdaigle dès qu’il eut terminé son assiette et observa le feu en tentant de se calmer. Parce que, mine de rien, son anxiété ne cessait d’augmenter à mesure que le temps filait –et accessoirement parce que l’angoisse le rendait encore plus de mauvaise humeur que d’habitude et que c’était Noël. À Noël, on…on aime son prochain ? Enfin, un truc du genre parlant de la gentillesse. Prosper passa sous la douche une deuxième fois vers quatorze heures, avant d’aller sortir d’une boîte dans sa valise tout ce dont il aurait besoin ce soir. Il tua le temps avec de la lecture, encore de la lecture, toujours de la lecture. Jusqu’à seize heures et cinquante-sept minutes. Heure où il quitta la salle commune pour aller grappiller dans les cuisines. Un thé Earl Grey et un scone aux raisins, pour arriver à tenir jusqu’au lendemain. Dans trois heures aurait lieu le bal de Noël. Il ne lui restait que trois petites heures. Au retour de son escapade dans les cuisines, Prosper chercha de nouveau de quoi occuper son temps. S’il avait été une fille, ces trois heures auraient été justes, très justes. Mais étant un garçon et n’ayant pas à passer des heures devant un miroir, le temps lui semblait long. Après une dose de philtre de paix, les minutes lui semblèrent passer encore plus lentement. Agité, tout lui semblait aller plus vite.

À dix-neuf heures, il passa sous la douche une troisième fois : une douche extrêmement froide cette fois. Et ensuite, tenue de soirée. Chemise blanche brodée, veste à revers de soie noire, pantalon noir garni d’une double bande de satin, boutons de manchette de perle, cravate piquée d’un bleu marin, chaussures de cuir noir…Prosper se posta devant le miroir de la salle de bain et ajusta sa cravate plusieurs fois, la serrant une fois sur deux plus serré qu’il ne le devrait et manquant étouffer. En fait, c’aurait été plus simple de s’étrangler avec cette cravate que de se rendre à la Grande Salle pour y retrouver Tsuyosa. L’adolescent passa un coup de peigne dans sa chevelure en bataille et prit une grande inspiration : dix-neuf heures et quarante-huit minutes. Dans très exactement douze minutes commencerait officiellement le bal de Noël et pas question d’être en retard. Le jeune Wagner descendit les dernières marches de l’escalier principal à 19h56. Il profita alors de l’absence de sa cavalière pour se reprendre. Grandes respirations, visualisation, calme…Quelques minutes plus tard, ses yeux se posèrent sur une beauté asiatique époustouflante qui s’arrêta, le cherchant du regard. Prosper prit une dernière grande inspiration avant de s’approcher, confiant.


« Bien le bonsoir, Miss Heartgreaves… », salua-t-il poliment sa compagne en lui tendant son bras. Il lui adressa un sourire léger, voir presque inexistant, mais sincère.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. [Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. EmptyMer 18 Juin 2008 - 16:39

Tsuyosa Heartgreaves de son état civil. Elle avait attendu. Et pendant quelques minutes, elle n'aurait jamais pu dire pourquoi, ses pensées s'étaient brusquement focalisées sur le bal qui allait suivre. Pourtant, elle n'y avait pas songé plus que ça au cours de l'après midi ...

Elle avait invité Prosper, mais savait-elle seulement danser ? Bien sur, qu'elle était idiote, enfant on l'avait traînée dans tout les cours possibles afin qu'elle aie cette tenue propre aux danseuses, droite et élégante. Se rappelant vaguement ses cours elle se redressa légèrement et s'empêcha de fixer le sol avec un air ahuri. Il fallait faire comme si un fil la tenait droite, Entre la colonne vertébrale et le plafond. On gagnait en taille, en prestance et en tenue en l'espace de quelques secondes. Ses épaules étaient bien dégagées, dévoilant plus amplement sa nuque. Le no man's land entre l'esprit et le corps disait-on.

Pourquoi plaire a Wagner ? Parce que .C'était une excellente raison, sans oublier le fait qu'elle ne s'était jamais montrée à Poudlard pour ce genre d'exhibition publique, ne serais-ce qu'à un match de Quidditch.

Il fallait être digne. L'honneur, ma fille l'honneur. Bien que ces notions de Japon médiévale lui étaient très lointaines, il était sûr qu'on lui avait toujours appris deux phrases: Vis dans l'honneur. Et si tu n'y parviens pas, meurt dans l'honneur. A choisir, devait-elle aller à ce bal ou se faire Hara Kiri tout de suite ? Le bal... Avec de la chance, elle pourrait montrer tout ce qu'elle avait de plus royal. Oui, le but n'était pas d'être une bonne danseuse, mais bien la reine de la soirée. La reine ? Non l'impératrice. Aucun détail ne devait être mis à porte, et le cavalier était parfait pour qu'ils gardent tout deux un souvenir brillant de cette soirée.

En espérant éviter la catastrophe ceci dit.

Le bal allait commencer, et toujours pas trace de Prosper, c'était sans doute le bon moment pour soit appeler Cyril soit partir en courant. Non, l'honneur. Hum elle pouvait bien patienter quelques secondes, elle ressemblait à une perruche depuis une minute trente à tout casser, deux minutes de plus ou de moins.

Et comme par magie, son cavalier arriva. Il frappa son regard. Elle aurait sans doute pu prendre attention à lui avant, mais là, si bien habillé, son léger, très léger sourire en coin et ses yeux faisaient ressortir toute la notion de noblesse. Sang-pur aidant ou pas, il était gracieux et ... parfait pour un soir de bal, sans équivoque. Elle reprit aussitôt confiance en elle, comme l'artiste sur scène. Le spectacle commençait à cette seconde précise. Prosper lui avait tendu son bras, qu'elle prit en exécutant une légère courbette. En temps normal, elle n'aurait pas été si polie, ni même respectueuse, mais non seulement la situation l'exigeait, mais elle le voulait aussi. Une jolie poupée à la posture d'une danseuse classique, son regard en amande planté dans celui de son compagnon, comme pour dire: « tu vois, moi aussi ».

Un éclair lui traversa la tête, elle n'avait même pas une seringue sur elle, ô sacrilège, abandonner ses amies de toujours pour danser avec un homme ... Tant pis, elle se ferait pardonner, et puis ce n'était que de simples objets, en somme sans réactions humaines. Elle marchait comme un charme sur ses chaussures à talons. Tsuyosa se rappelait encore sa mère qui lui disait qu'une devait toujours être belle et se taire, si possible garder toute la prestance mais ne jamais, jamais perdre l'élégance. Il fallait rester droite, marcher correctement sans regarder le sol, ne pas trop lever la tête non plus, juste ce qu'il fallait. Les talons, il suffisait d'oublier la douleur qu'ils causaient pour savoir les porter, tout comme le corset qui enserrait sa taille. Et, dans ce fouillis d'élèves plus ou moins bien vêtus, et surtout plus ou moins bien accompagnés, une bouffée de fierté lui monta au visage.

Et dans toutes ces pensées et ses sentiments contradictoires, elle songea soudainement à Alenn. Alenn le petit prince qui avait fait d'elle une princesse. Si il l'avait vue en cet instant, peut-être aurait-il sourit en coin. En coin parce qu'il ne portait probablement pas Prosper dans son coeur. La princesse enlevée par le grand méchant, peut-être ? Elle sentit un sourire poindre sur ses lèvres, tandis que son regard était toujours tourné vers Prosper.


« Bien le bonsoir, miss Heartgreaves ... » Dit il.

« Mes hommages, monsieur Wagner. »Répondit-elle, toujours consciente du sourire qui flottait sur sa bouche et faisait pétiller ses yeux.

En vérité, tout ce changement radical la coupait du Poudlard habituel, de ses fantômes, de ses mêmes personnes désagréables. Et même si elles étaient là dans la foule, elle n'avait qu'à les ignorer et ils feraient de même. Pas question qu'on lui foute sa soirée en l'air, en plus, la robe devait coûter très cher pour être portée deux fois tout au plus.

D'ailleurs, en parlant de personnes présentes, elle espérait ne pas voir Cyril. Pas qu'elle ne l'aimait pas, mais il risquait de mal prendre ses engagements envers Prosper. Elle assumait, ne lui mentait pas, mais ne pas lui dire n'était un crime pour personne. Et puis les disputes de couple entre Heartgreaves et Silver étaient toujours très particulières.

L'asiatique se décida à retourner son attention envers Prosper, et avec un aimable sourire.


« Vous êtes tout en beauté, mylord. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. [Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. EmptyDim 6 Juil 2008 - 9:54

Prosper aurait dû amener avec lui quelques doses de philtre de Paix avec lui, afin de calmer son angoisse persistante. Ses mains tremblaient et il avait une légère impression de suffoquer. Tout en se concentrant sur le rythme de sa respiration –parce que ç’aurait été dommage de se retrouver à l’infirmerie pour cause de crise d’hyperventilation, hm ?- l’adolescent ajusta sa cravate un brin moins serré. Il y avait des limites entre être classe et naturel, et être chic et en faire trop. À s’étrangler comme ça, il en faisait trop. Durant les vacances, en compagnie de ses parents, il avait assisté à quelques réceptions et ce n’était pas l’ambiance ou la quantité de gens qui l’effrayaient. Cependant, c’était tout de même plus rassurant d’entendre sa mère murmurer « Mon chéri, viens ici que j’ajuste ton col, ton grand-père se retournerait dans sa tombe, ça ne se porte pas comme l’uniforme de Poudlard, Prosper. ». À l’école, il jouait les fiers; jamais il n’avouerait avoir autant besoin de sa mère. En vérité, il n’avouerait jamais avoir autant besoin de sa famille. Il clamait qu’il n’avait besoin de personne alors qu’il passait les vacances collé à sa tante, sa mère ou ses cousines comme si sa vie en dépendait.

Et quand il avait aperçu sa cavalière, il avait voulu jouer les fiers encore plus. Parce que la demoiselle qui se tenait devant lui avait la grâce d’une princesse et l’apparence fragile d’une poupée de porcelaine. C’était celle que toutes les petites filles du monde entier voulaient posséder sur une étagère, elles désiraient toutes coiffer ses longs cheveux noirs et elles rêvaient toutes d’habiller délicatement ce corps svelte –tous les petits garçons du monde entier n’aspiraient sûrement qu’au contraire par contre. Mais ce soir, tous ces gamins qui songeaient à une soirée avec cette créature de collection seraient déçus, puisque Prosper avait l’exclusivité. Elle serait à son bras jusqu’à ce qu’elle soit trop fatiguée pour se tenir sur ses jambes et l’avantage d’être dans la même maison serait que l’adolescent pourrait la raccompagner jusqu’au pas de la porte des dortoirs. Il hésiterait, lui offrirait son plus beau sourire, puis la quitterait en lui souhaitant une très bonne nuit, et en oubliant pas de lui dire que la soirée en sa compagnie avait été merveilleuse. Parce que ça ne pourrait pas être autrement, non ? Tout devait être parfait.


« Mes hommages, monsieur Wagner. », répondit la belle lorsqu’il la salua avec toute la politesse dont il pouvait faire preuve. Il l’observa un moment, alors qu’elle semblait jeter un coup d’œil à la salle et aux gens qui les entouraient. Il avait eu le loisir de le faire quelques minutes plus tôt…mais un second coup d’œil ne lui ferait pas de mal. En vérité, il s’assura qu’on posait vaguement le regard sur lui, qu’on le remarquait. Il aperçut la fameuse préfète de Poufsouffle qui entrait, seule. Bien fait pour elle. C’était certainement…son…sa…hum…sa nature…euh…illogique ! Qui avait fait en sorte qu’elle se retrouve seule ce soir, à jouer les âmes solitaires à son tour ! Ah ah ! Il devait y avoir une force supérieure quelque part qui avait vengé Prosper pour la manière dont elle l’avait traité le mois dernier, cette préfète de pacotille…Mais mine de rien, cette robe lui allait bien. Elle n’était pas aussi jolie que Tsuyosa, bien entendu, parce qu’elle n’avait pas la délicatesse qu’une telle tenue requérait, mais si elle avait eu un caractère plus supportable, elle aurait peut-être pu se trouver un cavalier.

« Vous êtes tout en beauté, mylord. »

Oh cruel destin, à force de penser à une autre il n’avait pas eu l’occasion d’être le premier à glisser un compliment dans la conversation et voilà qu’il se retrouvait face à une éblouissante demoiselle à qui il devait répondre de façon appropriée. Il se devait de faire à son tour un compliment à sa cavalière, parce qu’il n’était pas idiot au point de penser qu’il lui était indispensable. En effet, s’il la considérait comme acquise, elle irait peut-être bien rejoindre son prince muet dans la salle commune et lui se retrouverait seul au milieu de la salle comme un…argh…nul. Heureusement, parce qu’elle avait tout pour plaire, ce ne fut pas très dur pour Prosper de trouver quelque chose d’assez flatteur, sans pourtant être obséquieux.

« J’ai dû faire beaucoup d’efforts, Miss, pour paraître présentable à vos côtés…Et bien évidemment, c’est grâce à mes efforts et à votre élégance naturelle que nous attirerons les regards ce soir. », déclara-t-il en désignant vaguement tous ces pigeons qui s’entassaient en couples, en groupes, seuls, autour d’eux. Eux, qui n’avaient rien de vulgaires pigeons mais inspiraient plutôt la beauté du paon. Parce que Prosper ne se considérait pas comme quelqu’un de commun. Et pour la première fois depuis bien longtemps, il considérait une autre personne à sa hauteur. « Étrange que nous soyons dans la même maison depuis toutes ces années et que nous ayons pourtant besoin d’un bal pour nous adresser véritablement la parole…N’est-ce-pas ? », demanda l’adolescent en reportant son attention sur Tsuyosa.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
[Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. [Déc.] Bal d'un roi et d'une reine. Empty

Revenir en haut Aller en bas

[Déc.] Bal d'un roi et d'une reine.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Sujets similaires

-
» Alex Dune» Natt Preston, la reine des ennuis» Présentation de Maëva Reine (en cours)» [15 novembre 1997] La reine mère
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: HORS JEU :: La pensine :: Sept. 1995-Août 1996-