L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, dit le dicton. Mais il y a quand même tôt et tôt. Prosper faisait définitivement parti de ceux qui se levaient trop tôt. À cinq heures ce matin-là, il avait décidé qu'il avait assez dormi et qu'une belle journée s'annonçait. Le week-end n'était pour lui que deux jours où il devait s'occuper seul au lieu d'être occupé à quelque chose de constructif comme écouter en cours. Et donc, il allait écrire. Pour se faire, il avait besoin de parchemin et d'encre, logiquement, mais aussi d'une plume et voilà qu'il ignorait où il avait laissé traîner la sienne.

Après plusieurs minutes de recherche et le réveil de l'un de ses compagnons de dortoir -qui lui avait bien fait comprendre qu'à cette heure-là, on dort- il trouva ladite plume, s'habilla plus convenablement -un jeans et une chemise blanche, sans oublier la cravate bleue de Serdaigle dont il ne voulait tout simplement pas se séparer- et ramassa son matériel.

Il était sorti dans la salle commune, mais se rendit vite compte que cette pièce ne lui plaisait pas spécialement. Pas qu'il s'y sentait mal, en temps normal il aimait bien rester des heures à fixer la cheminée. Mais ce matin, le jeune homme n'avait tout simplement pas envie de rester là et surtout, la salle commune de Serdaigle ne l'inspirait pas du tout. Il roula donc son parchemin, saisit sa plume et le pot d'encre noire, puis passa la porte. Il descendit la tour des Serdaigle lentement, jetant un coup d'oeil par chaque fenêtre qu'il croisait et finit par atteindre un étage quelconque -il ignorait lequel parce qu'il ne portait pas vraiment attention aux détails.

Le temps avait alors filé entre ses doigts à une vitesse folle, il errait sans vraiment savoir où aller avec son matériel d'écriture. Prosper pensa un instant à la Grande Salle mais se dit qu'il y serait trop mal à l'aise. Seul dans une aussi grande pièce ? Non. Il fallait trouver mieux. La bibliothèque ? Non plus. Alors la Salle sur Demande peut-être ? Il y trouverait exactement ce qu'il voulait au moins. Mais non, finalement, ce n'était pas là qu'il irait. Le jeune sorcier ne savait pas quelle heure il était mais en tout cas, il était assez tard pour que la plupart de ses camarades soient debout ; dans ce cas, pourquoi ne pas prendre un bon petit déjeuner avant de continuer sa quête d'un coin tranquille ?

Il se rendit à l'entrée de la Grande Salle, jeta un coup d'oeil mais lorsqu'il s'aperçut que "la plupart de ses camarades" signifiait environ la moitié des élèves de cette école, il rebroussa chemin et s'engagea dans l'escalier principal.

Ouch.

Dans sa distraction, il n'avait pas remarqué qu'une jeune fille descendait et surtout, il n'avait pas calculé qu'elle allait le percuter dans sa chute. Ils se retrouvaient donc par terre, couverts d'encre et sonnés. Prosper secoua un peu la tête avant de constater les dégats. Il se redressa et prit la main que la demoiselle lui tendait pour se relever. Sa chemise était fichue. Enfin, non, pas lorsque l'on est sorcier. Mais s'il avait été moldu, il n'y aurait eu aucun espoir de sauver cette pauvre chemise. L'adolescent prit un moment avant de réaliser que la jeune fille s'était excusée et il soupira en regardant autour de lui, un peu gêné.

« Ce n'est pas grave...Tu ne t'es pas fais mal au moins ? »

Elle avait pensé grand ? Beaucoup plus grand aurait certainement été plus juste.
Faites que cette fois il soit gentil et tolérant, allez Merlin soit gentille avec la petite Lily !
La gamine leva les yeux vers le jeune homme après qu'il se soit relevé, lui décocha un de ces adorable sourires que seul les petites filles savent le faire.
Le Serdaigle poussa un soupire et jeta un regard alentour. Il avait plus gêné qu'en colère.
Le sourire de Lily se fit soulagé, il serait étonnant que celui-là se mette à lui promettre la mort.

" Ce n'est pas grave...Tu ne t'es pas fais mal au moins ?
- Bof, j'suis plus à un bleu près . "

Elle avait haussé les épaules en répondant puis s'était mise à détailler le Serdaigle.
Les dégats étaient conséquent, au moins autant que la brutalité de son réveil.
La chemise superbement blanche était désormais tâché de la quasi intégralité du pot d'encre. Le reste étant fièrement étalé sur le pull et le menton de la gamine.
Et bien oui, comme dit plus tôt, Lily est bien moins grande que sa victime.
La victime en question serait certainement plus en mesure de réparer les dégâts qu'elle.
Ce qu'elle s'empressa de lui faire savoir.

" Je pense que te proposer mon aide pour détacher ta chemise serait une grosse erreur, je risquerais de te la rétrécir alors... Bon, tu vois ? "

Aucune gène chez les Northfell, ou du moins venant de Lily. Maintenant qu'elle s'était excusée elle n'avait plus rien à se reprocher n'est ce pas ? Si? Bon.
Son ventre grogna, Lily lui jeta un regard noir qui semblait vouloir lui dire d'attendre.
Etrange la gamine.
Elle reporta son attention son le Serdaigle et se présenta.

" Je m'appelle Lily Northfell."

Rien sur elle n'indiquait son appartenance à la maison rouge et or, elle ajouta donc.

"Première année à Gryffondor. Et toi tu t'appelles comment ? "

Pas le choix de rester dans l'anonymat avec ce genre de gamine, le jeune homme regretterait peut-être de s'être levé ce jour là.
Lorsqu'une Lily vous tombe dessus, c'est un peu comme une malédiction lorsque vous êtes solitaire.
La dites gamine s'intéressant beaucoup aux autres, pas toujours générosité.
Souvant par intérêt. Que pouvait lui apporter celui-là ? Une protection, il devait être en sixième ou septième année.
Il est toujours utile d'avoir des amis plus vieux que soit !
Il y a aussi son intarissable curiosité, pourquoi avait-il l'air si gêné ? Juste le fait de n'avoir pas si éviter Lily ?
Tant pis pour lui !

La demoiselle qui venait de le percuter semblait être en première année, voir deuxième. Même s'il avait été d'une nature violente, Prosper n'aurait jamais pu lui en vouloir. C'était comme de penser à être en colère contre un chaton...Bon, comparaison stupide mais comme il arrivait que Népenthès fasse des bêtises, c'était la seule chose qui lui était venue à l'esprit. Elle paraissait n'être réveillée que depuis peu de temps et même s'il n'avait jamais vraiment vécu de réveil brutal, il pouvait comprendre qu'elle avait été aussi distraite que lui finalement.

« Je pense que te proposer mon aide pour détacher ta chemise serait une grosse erreur, je risquerais de te la rétrécir alors... Bon, tu vois ?
- Je m'occuperai de cela plus tard, je risque de ne pas faire mieux... »

Effectivement, il préférait ne pas prendre de risques. La dernière fois qu'il avait tenté un sortilège sur ses vêtements -à savoir de coller de façon permanente le blason de Serdaigle sur sa chemise- il n'avait réussi qu'à souder les boutons ensemble de telle façon qu'il avait fallu utiliser un sortilège de Découpe pour le sortir de là. Pas très glorieux.

La jeune fille se présenta alors et demanda au Serdaigle comment il s'appelait. Ce dernier la regarda un instant puis détourna les yeux et ramassa son parchemin et sa plume tout en répondant.

« Je suis Prosper Wagner, sixième année à Serdaigle. »

Il revînt vers la demoiselle et lui adressa un faible sourire.

« Enchanté de faire ta connaissance, Lily. »

Ils ne se rencontraient pas dans des circonstances très propices à la discussion, mais il était tout de même heureux de croiser quelqu'un ce matin. Cette personne venait de lui fournir une occupation pour une bonne partie de la journée : soit nettoyer sa chemise. Pour la plupart des gens ce n'était pas grand chose, mais pour lui c'était tout un exploit s'il arrivait à retirer toute trace d'encre du tissu. Était-ce Récurvite ou Tergeo dans une telle situation ? En proie à la réflexion, Prosper fronça les sourcils un instant. Ça ne devait pas être difficile, bon sang ! Il était en sixième année tout de même ! Il parut encore plus gêné par le fait d'ignorer la formule. Bien sûr, il n'avait pas dit qu'il ignorait comment mais le fait de le penser l'embarrassait.

De plus, il ne trouvait rien à dire. Après tout, il ne parlait pas à beaucoup de gens ici. Mis à part avec Népenthès, il n'avait pas de réelle discussion ; et encore, parce que Népenthès était un chat c'était plutôt un monologue. Ce qu'il racontait au chat n'était pas non plus très intéressant en fait...Népenthès ne pouvait pas se plaindre de s'ennuyer donc son propriétaire pouvait bien raconter ce qu'il voulait. En général, le persan finissait par s'endormir, allez savoir pourquoi.

Lily avait sourit lorsqu'il lui apprit qu'il ne serait peut-être pas plus capable qu'elle de détacher sa chemise.
Au pire si aucun des deux n'y parvennait le gaçon demanderait certainement à quelqu'un de son année.
Il trouverait, Lily ne s'en faisait pas pour lui.
Et même si elle avait eu la conviction que sa chemise était fichue, ça n'aurait pas suffit à la tracasser !

Le garçon ramassa alors ses affaires avant que Lily n'ait put esquisser un geste pour l'aider.
Il est vrai qu'elle oubliait souvent les choses aussi bassement matériel que du parchemin, vierge qui plus est !
Prosper Wagner ? Vite fait entendu mentioné une ou deux fois par des adolescentes pertubées par leur hormones.
Les adolescentes en question ne mentionant que les élèves les plus vieux de l'école. Sixième année ? Tout s'expliquait.
Et puis, en regardant les traits du garçons il n'y avait rien d'étonnant au fait qu'on parle de lui , il n'avait rien d'un troll.

"- A Serdaigle ? J'avais remarqué !" Fit- elle en designant sa cravate d'un mouvement du menton.

Un sourire espiègles trônait sur ses lèvres après cette remarque.
Un petit sourire perçat la gêne du Serdaigle alors qu'il lui disait être enchanté de faire sa connaissance.
Lily se mit à rire, elle avait plutôt du mal à retenir ses éclats de rire en ce moment.
Entre Alenn et ses dragées et cet étrange Serdaigle, elle n'avait réussit ni à les épargné ni à atterir à côté.

" -Enchanté est un grand mot, disons plutôt que tu n'est pas encore faché de me connaitre."

Le ventre de la gamine se remit à grogner, elle fit un suorire d'excuse à Prosper avant de lui demander comme s'ils se connaissaient depuis plus de cinq minutes.

"- Mon ventre va pas me lâcher tant que je ne lui aurais rien donné, comme le but de ma si tranquile descente était de vider les cuisines je te proposes d'aller y faire un tour. Tu pourras demander aux elfes s'ils peuvent faire quelque chose pour toi ? "

Où comment remplir son ventre avec de la compagnie. Tous les éléments réunit pour mettre la Lily de bonne humeur.
Enfin si Prosper acceptait évidement...

Prosper se sentait bête. Premièrement il ignorait comment entretenir une conversation. Et ce n'était pas un petit "J'ignore" : au moins il savait parler, c'était déjà ça. De plus, son interlocutrice était en première année et si même elle pouvait paraître plus sûr d'elle que lui l'était de lui-même...c'était stupide mais si elle pouvait faire mieux il se sentirait plus que bête. D'ailleurs, la mention de sa maison était une information totalement inutile ; il portait la cravate de Serdaigle, ce que lui fit remarquer Lily avec un sourire espiègle. Et dès qu'il lui qu'il était enchanté de la connaître, elle éclata de rire. Bon ou mauvais signe ? L'adolescent se contenta d'afficher un sourire gêné jusqu'à ce qu'elle lui dise ce qui la faisait rire. Le fait de l'avoir dit ne l'aida pas vraiment : Prosper était facilement enchanté de faire la connaissance des gens. Comme il évitait en général la compagnie, quand il était obligé d'adresser la parole à une personne et que celle-ci ne se moquait pas, il était enchanté.

À ce moment, le ventre de Lily poussa un grognement comme pour rappeler à la jeune fille ce qu'elle était venue faire là. D'ailleurs, le sorcier avait vu juste : la demoiselle devait avoir été tirée du lit par la faim puisque c'est dans les cuisines qu'elle prévoyait se rendre. Le jeune homme hésita un instant, jeta un coup d'oeil à l'état de sa chemise et se dit finalement qu'en plus de lui servir un repas, les elfes pourraient sûrement règler son problème de tache. Il posa son regard sur la jeune Gryffondor.

« Je veux bien t'accompagner...Les elfes sont en général très heureux d'avoir de la compagnie...Je suis certain qu'ils pourront m'aider avec ma chemise... », déclara Prosper en donnant l'impression de se parler à lui-même.

Il se rappelait s'être souvent rendu dans les cuisines, soit parce qu'il passait les heures de repas à lire et arrivait toujours en retard, soit parce qu'il avait soudainement faim au beau milieu d'une pause ou encore -et ça n'était arrivé qu'une seule fois heureusement- en pleine nuit. Ce qui avait été le plus compliqué dans cette escapade nocturne -qui avait eu lieu trois ans plus tôt- avait été de faire comprendre aux elfes qu'il ne voulait pas un menu pour vingt personnes mais seulement une petite pâtisserie qu'il pourrait ramener dans le dortoir. Il avait finalement réussi à quitter la cuisine trente minutes plus tard, avec quelques petits gâteaux et le ventre déjà bien plein.

« Ils sont sympathiques...Utiles aussi...Je n'irais pas jusqu'à dire importants, mais utiles ça oui... », continua Prosper, pensif, avant de reporter son attention sur sa compagne.

Les elfes étaient serviables de nature. En fait, ils étaient nés pour travailler. Prosper avait pris du temps avant de comprendre le principe. Sa mère avait dû lui expliquer longuement que, comme lui était né sorcier, eux étaient nés elfes et que leur vie se résumerait à travailler pour les sorciers. Longtemps, le jeune sorcier avait cru qu'il y avait quelque part une communauté d'elfes de maison où les jeunes elfes étaient entraînés à faire des tâches domestiques. Encore aujourd'hui, il se demandait parfois si les elfes apprenaient soudainement qu'ils devaient travailler ou bien s'ils naissaient avec ce devoir. Un elfe pouvait-il se rebeller contre sa nature ? Non, sûrement pas. Sinon nombreux seraient les créatures révoltées en pleine grève...

Il fut surpris lorsque Lily prit sa main. La seule main féminine qui s'était tenue dans la sienne dans les cinq dernières années était celle de sa cousine Klarissa. Ah et celle de sa mère aussi. Et celle de Teresia...Bon d'accord, plusieurs mains féminines mais il s'agissait de mains faisant parties de la famille, donc aucune gêne à les tenir. Par contre, il n'avait jamais tenu la main d'une fille de Poudlard. Encore moins d'une fille qu'il avait rencontré quelques minutes auparavant. Cependant, il n'allait pas rouspéter, ce serait plus simple ainsi. Tout en la suivant, il se dit que peut-être vaudrait-il mieux qu'il lui montre lui-même le chemin, étant donné qu'il était justement en mesure de la conduire aux cuisines.

« Déjà, c'est au sous-sol... »

Il se rappelait du couloir comme si c'était hier, couvert de tableaux représentant de la nourriture et de ce tableau en particulier, sur lequel était peinte une coupe de fruits.

« Il faut chatouiller la poire du tableau de la coupe de fruits. »

Tant qu'à être utile, autant l'être entièrement. Il ne voulait pas servir de simple compagnie, surtout puisqu'il pouvait indiquer le chemin. D'ailleurs, s'il ne pouvait pas discuter avec ses camarades de Serdaigle, il allait engager la discussion avec Lily.

« Hmm...Tu savais que la salle commune des Poufsouffle se trouve dans le coin des cuisines ? »

Prosper avait entendu dire qu'elle était quelque part près de là, mais il n'avait jamais cherché à la trouver. Après tout, au fil du temps, la plupart des anciens avaient trouvé l'emplacement approximatif des salles communes. Les Serpentard dans les cachots, les Serdaigle dans leur tour, les Gryffondor dans la leur et les Poufsouffle quelque part près des cuisines..

Au moins, il était un minimum utile. Beaucoup de gens connaissaient le truc de la poire -ou du moins, les gens qu'ils connaissaient...connaissaient le truc de la poire. Or, savoir qu'il faut chatouiller une poire est une information vague dans les couloirs de Poudlard. Par contre, si l'on ajoutait qu'il faut chatouiller la poire du portrait de la coupe de fruits, c'était plus précis. Et si on précisait que ce portrait se trouvait dans un couloir où les tableaux représentaient tous de la nourriture, on se retrouvait avec une destination presque exacte. Enfin, il suffisait de dire que ce couloir se situait dans les sous-sols. Voilà, ils étaient fixés : descendre et chercher un couloir pleins de portraits de nourriture. Les étapes menant au succès, à la victoire, au soulagement de leurs pauvres estomacs affamés !! Stop, stop ! Ne nous emportons pas ! Où en étions-nous déjà ? Ah oui. Les étapes menant à leur destination étaient maintenant simples.

Il est vrai que les Poufsouffles avaient une sacrée chance d'être près des cuisines. Mais Prosper et Lily n'avaient certainement pas la même vision des choses. À voir le sourire de la jeune fille, c'est pour la chance de manger à volonté qu'elle les trouvait chanceux. Pour l'adolescent, c'est le fait qu'ils soient si près du lieu de travail des elfes qui le rendait envieux. Combien de fois avait-il souhaité passer toute une journée dans les cuisines pour étudier les elfes de maison ? Leurs habitudes de vie, les relations entre eux, d'où leur venait cette servitude époustoufflante malgré le mépris de certains sorciers ! Oui, décidément, un jour...le samedi suivant peut-être -si les devoirs ne s'imposaient pas trop- il passerait la journée dans les cuisines pour observer la vie des elfes ! Il sentit le regard de Lily se poser sur lui et leva les yeux vers elle. Il l'écouta avec un certain amusement lui demander où se trouvait sa salle commune et s'imagina un instant ce que serait sa vie s'il avait été une autruche avant de se décider à lui répondre :

« Tu dois avoir connaissance de la tour des Serdaigles, non ? Sur le même principe que la tour des Gryffondors, notre salle commune se trouve là. »

Il se tut un instant, puis reprit.

« Godric et Rowena sont de vrais génies. Quand on pense qu'en cinq ans d'étude ici et de samedis de recherches, je n'ai jamais réussi à trouver comment vous faisiez pour entrer dans votre fichue tour ! »

Prosper s'arrêta et repassa mentalement les images de Poudlard dans son esprit. L'entrée devait être cachée par quelque chose de plus ou moins banal n'attirant pas l'attention, quelque part dans un des couloirs de l'école. Et la magie de Poudlard faisait le reste. On passait dans un passage secret d'un étage quelconque et zouh !, on apparaissait ailleurs. Après la descente d'un escalier et quelques détours, Lily se tourna vers lui avec un air préoccupé et lui demanda de façon détournée de rester avec elle pour lui montrer le chemin du retour. Le jeune homme esquissa un sourire franc.

« Ne t'inquiètes pas, je reste. J'ai faim et puis, il faut que je demande aux elfes de nettoyer ma chemise. »

Il marqua une pause avant d'ajouter :

« Le couloir que nous cherchons est facilement reconnaissable. D'ailleurs il aiguisera notre appétit puisque tous les tableaux représentent exclusivement de bons repas ! »

[j'suis désolée pour tant de retard x_x ]

Lily continuait à observer attentivement la moindre toile des couloirs qu'ils traversaient, inutilement puisque Prosper lui apprit que le tableau qu'ils cherchaient était situé dans un couloir emplis de natures mortes.
Lily cessa donc de harceler les tableau du regard, les habitant de ceux-ci s'en allant d'ailleur d'un air courroucé. Ils n'avaient pas l'air d'aimer se faire détailler de la sorte...

" C'est vrai qu'ils étaient plutôt doués pour executer quelques prouesses magiqe, mais il n'est pas impossible qu'on ai emplifié la grandeur de leurs actes."

Seconde série de regard courroucé et ronchonnements contre la jeunesse irrespectueuse.
Lily d'ordinaire peut impressionable préféra tout de même ajouter un faible " j'imagines...".

Prosper accéda ensuite à la requête de la demoiselle, elle ne finirait donc pas désechée au fond d'un couloir sans issue.
La réjouissante nouvelle lui tira un grand sourire, un de ces sourires d'enfant qui vous font les trouver adorable.
Pas un instant elle ne resenti la honte d'avoir tâché la chemise du Serdaigle, après tout ça lui faisiat de la compagnie et il n'avait pa l'air plus gêné que ça de se promener avec une chemise noire et blanche.

Pendant qu'ils continuaient à marcher dans un couloir qui descendait toujours plus bas Lily aperçut un tableau représentant exculisement de la nourriture.
Elle fit donc une legère pression sur la main de Prosper pour que celui-ci s'arrête puis l'entraina dans le couloir qu'ils vennaient de rater.

" Sans moi je suis sûre que tu auras raté ce couloir, tu aurais été condamné à porté une chemise tâché pour l'éternité et te serais transformé en esprit comme Nick-Quasi-Sans-Tête... Triste sort tu l'avoueras ?... Bien sûr il se peu aussi que tu aurais retrouvé le chemin et que je n'ai plus de raison de me vanter mais ça serait bien moins drôle !"

Nouveau sourire, rieur cette fois. Adorable la gamine lorsqu'elle le voulait, seulement lorsqu'elle le voulait !
Elle laissa Prosper chatouiller la poire, peut-être que celle-ci mordait les gourmands et comme Lily était dotée de ce joli défaut...
Le tableau pivota sans broncher et un sourire de satisfaction exeptionel s'afficha sur le visage de la gamine.
Elle se tenait debout devant la plus grande réserve de nourriture mondiale ! Prosper était déjà entré alors qu'un petit roupe d'elfes venaient chercher la petite brune l'attirant par la main dans la cuisine.
Lily poussa un soupir de contantement devant la quantité déraisonnable de pâtisserie qu'on lui apportait.

" Je crois bien que j'ai rouvé le paradis terrestre !" Déclara-t-elle d'un air solenel avant de croqué dans un chou à la crème particulièrement délicieux....

Le regard du jeune homme détailla les portraits avec un air désolé. Ses lèvres formaient tout bas les mots "Pardonnez-la, elle est un peu trop franche..." mais cela ne semblait pas calmer la frustration des occupants des tableaux. Emplifier la grandeur de leurs actes ? Impossible. Ces gens-là étaient des génies, des sorciers puissants, des personnalités importantes et des célébrités qui méritaient franchement leur place dans les couloirs. Mais il n'allait pas la réprimander. Surtout pas avec ce sourire. Son sourire de gamine espiègle et insouciante. Prosper ne put s'empêcher de sourire un peu tout en suivant Lily.

Lorsqu'elle l'entraîna dans le couloir recherché et commença son petit discours avant de sourire de nouveau, l'adolescent à ses côtés ne put qu'être charmé. Pas dans le sens "Oh par Merlin, Lily tu es la femme de ma vie" mais plutôt "Lily, tu es la gamine la plus adorable qu'il m'ait été donné de rencontrer". Il la regarda un moment puis laissa son regard dériver sur les tableaux de nourriture tous plus appétissants les uns que les autres. Celui de la coupe de fruits était à sa place habituelle -les portraits ne changeaient pas de place, si ?- et la poire se montra aussi chatouilleuse que d'habitude. Enfin, ils purent accèder à la pièce qu'ils cherchaient.

La petite Gryffondor ne se fit pas prier pour suivre les elfes, déclarant qu'elle croyait avoir trouvé le paradis terrestre. Quelques elfes proposèrent diverses pâtisseries à Prosper mais celui-ci refusa poliment jusqu'à ce qu'une des petites créatures deigne écouter ce qu'il avait à dire.

« Excusez-moi, je ne voudrais pas être ingrat, mais voilà mon problème : ma chemise est un peu tachée et la nettoyer moi-même risquerait de causer une catastro- »

Il n'eut pas le temps de terminer. Déjà, un elfe s'était dépêché de faire disparaître la moindre tache d'encre sur ses vêtements et plusieurs de ses semblables revenaient à la charge avec divers gâteaux et autres. Il refusa de nouveau tous ces petits plats et finit par avoir le courage de demander une simple toast à la confiture de framboises. Une expression désolée se peignit sur son visage alors qu'il regardait une bonne dizaine d'elfes se précipiter pour lui préparer une toast. Quel spectacle désolant...

Dès qu'on lui eut apporté son petit déjeuner, Prosper alla rejoindre Lily et lui adressa un sourire timide.

« Voilà ! », fit-il en montrant sa chemise maintenant propre. « Et ça ne paraît même plus ! »

Le Serdaigle jeta un coup d'oeil aux quatre longues tables représentant celles de la Grande Salle. Il hésita un moment, les observant de droite à gauche et finit par s'asseoir à la table qui se trouvait au même emplacement que celle de Serdaigle avant de prendre une bouchée de toast. Il garda le silence un long moment, écoutant les bruits de la cuisine : la préparation des plats du déjeuner n'était pas très bruyante mais assez pour ne pas rendre le silence embêtant.

« Tu te rends compte à quel point c'est ingénieux de cacher la cuisine ainsi ? Chatouiller une poire, qui y aurait pensé ? Surtout dans un couloir rempli de portraits de nourriture ! C'est gé-ni-al. »

Il reprit une bouchée de toast en fixant la table puis se tourna pour regarder Lily.

Lily devant ces adorables créatures qui lui apportaient encore quelques patisseries se demandait sérieusement si elle remontrait un jour à la surface.
L'aimable Serdaigle et sa chemise tâché quittaient ses pensées alors qu'elle croquait avec délice dans une part de tarte à la rubarbe. Quelle merveille ! Les elfes s'étaient définitivement attiré la gratitude et l'admiration de la jeune gourmande.

C'est ce moment que choisit Propser pour réaparaitre, sa chemise de nouveau immaculée, souriant et faisant remarquer la propreté de son vêtement au cas où Lily n'aurait rien remarqué.
Lily recula de trois pas et cacha ses mains pleines de sucre dans son dos, lècha le sucre qui restait sur ses lèvre et répondit d'un air précipité.

"Oh Prosper ne m'approche pas ! Tu as déjà vu comme je suis adroite alors là je te fait remarquer que nous somme dans une cuisine - merveilleuse je te l'accorde- qui regorgent de choses qui tâchent !"

Malgré son opposition à leur proximité Lily suivit Prosper àla table qui conrespondait à celle des Serdaigles.
Elle laissa son visage se fendre d'un sourire, après tout si elle se mettait juste à la table derrière elle n'avait pas à se faire du soucis pour la chemise de son nouvel ami ?
Sur cette sage conclusion elle se mit à lècher ses doigts pour les débarasser du sucre accumulé, comme tout enfant digne de ce nom dirons nous.

" C'est vrai que c'est pas bête, mais il auraient du mieux vérifier l'isolationde leur murs parce que celui qui à surprit leur discution à propos des cuisine c'ets empresser de le faire savoir à ses amis. Ainsi le secret des cuisines est passé de générations en génération à cause d'un oublis de sortilège d'insonorisation...-Lily prit un air grave à la fin de cette affirmation avant d'ajouter l'air à nouveau espiègle- Bien sûr tout le monde sait que celui qui à écouté aux portes , ce qui n'est pas bien je sais! A fait le bien de milliers d'élèves qui sont passés entre ces murs !"

Peut-être que Prosper s'attendait à ce que Lily soit émerveillée après la mise en avant de l'ingéniosité des fondateurs ? Seulement elle avait déjà passé assez de temps à s'émerveiller pour décidé qu'aux lieux de baver il fallait qu'elle comprennent les secrets de Poudlard. Elle avait encore cinq ans pour ça et elle comptait bien les utiliser dans ce seul but.
Ombrage, Rusard et la Brigade Inquisitrice pourraient bien lui faire subir ce qu'ils voudraient ça n'était pas demain la veille que Lily allait abandonner ses escapades nocturnes.
Soudain ses yeux prirent une expression sûre et amusé, soit Prosper connaissait la salle sur demande soit il allait tomber en adoration de fondateurs...

"Dis moi, tu connait la salle vas et vient ? La cuisine est une merveille certes, mais comparé à cet endroit elle n'est qu'un endroit très intelligement dissimulé aux yeux des gourmands." Son ton était celui de la confidence, si elle pouvait apprendre quelque chose à un septième année elle ne s'en priverait pas ! " Si tu veux je te montrerais un jour !"

Concluant cette nouvelle en sirotant un verre de jus de citrouille apparu devant son nez grâce à un de ces merveilleux elfes.
Comment pourait-elle les remercier ? En revenant bien sûr ! Ils étaient si heureux de servir les sorcier !

[Huhu. J'aime les cuisines en ce moment. Vous en avez du bol, hein ?]

Un Rire. Déja les rire qui se font entendre à travers les murs sont pas si courant. Mais ce rire. Les deux élèves présents ne purent se douter que d'un truc : Quelque chose approchait.

"Bravo ! Vous avez gagné un gateau en pleine face !On applaudit notre valeureuse concurente."

Et un petit cake s'écrasa contre le front de Lily. Partout dans la cuisine , les elfes courraient de partout. Un avec une petite serviette voulu nettoyé le visage de Lily. Mais il fut projeté en arrière par...Peeves. Il apparu alors, un sourire sur les lèvres comme s'il était gravé dans du marbre et indécrochable.
Il était arrivé là, en se baladant dans les couloirs. Son intention première était de faire paniquer les Elfes, mais il devient lassant de les voir s'agiter de partout dans le désordre. Le mieux reste lorsque certains, n'ayant pas vu l'autre, provoque une collision. Le crâne d'un Elfe est vide, Peeves l'a sans aucun doute découvet de cette façon.

"On ne touche pas à ma magnifiquuue oeuvre d'ART."

Il se mit à l'envers, les jambes croisées. Il fixa la chemise de Prosper avec un sourire narquois. Puis déposa son index sur ses lèvres, comme pour se poser une question. Ses yeux se plissèrent tandis qu'un plan apparement maléfique se mettait en place dans son esprit. Son chapeau de bouffou faisait un petit bruit à chacune de ces oscillements, il oscillait un peu comme une horloge d'ailleur.Il ressemblait à un balancier d'horloge grossier et moche.

"Vous savez que vous n'avez pas le droit d'être là ?"

Puis finalement, il rattrapa un petit cake et le mangea. Il suça ses doigts à la fin, puis après quelques tours de la cuisine, il disparu. Sans doute, prévenir quelqu'un.
Mais en réalité, pas du tout. Prosper aurais pû remarquer juste devant lui une sauce qui faisait des étincelles.
Une sauce, ça fait jamais d'étincelles.
BOOOM !


Les pétards mouillés. Un pur bonheur.

[Mwahahahaha !]

Il était vrai qu'approcher Lily n'était pas une bonne idée dans la mesure où elle avait les doigts gommant de sucre et autres. Mais comment faisait-elle pour manger autant ? Où mettait-elle toute cette nourriture ? Avec une seule toast à la confiture, Prosper pourrait attendre jusqu'au déjeuner, voir dîner avant d'avoir encore faim. Mais la petite Gryffondor semblait aimé tout simplement la nourriture. Ah, gourmandise, quand tu nous tiens...Le jeune homme n'avait jamais vraiment aimé la nourriture, sauf les plats de sa tante et ceux de sa mère, bien entendu.

C'est une fois assis qu'il décida de faire part à sa compagne de son point de vue sur le génie des fondateurs, une nouvelle fois. Et décidément, Lily n'était pas très impressionnable car elle trouva rapidement un défaut à la création de cette cuisine. Cette fois par contre, elle avait bien raison : Rowena et ses compagnons auraient dû faire plus attention, car leur secret était maintenant dévoilé au grand jour et les élèves affamés passaient ici comme si de rien n'était. De bouche à oreille, on se passait le mot, on se guidait vers la porte du paradis des gourmands.

La rouge et or changea bientôt de sujet, lui demandant s'il connaissait la salle va et vient. Bien sûr qu'il connaissait. Du moins, il en avait entendu parler. Il n'y avait jamais mis les pieds...Enfin, si. Mais ça n'avait pas été un succès. Mais il n'allait pas lui dire, ça. Il ne lui gâcherait pas le plaisir de lui montrer quelque chose à son tour. Le jeune homme lui adressa un sourire intéressé.

« La salle va-et-vient, dis-tu ? J'en ai entendu parler...On l'appelle la salle sur demande aussi, non ? »

Il voulut rajouter quelque chose mais un bruit attira son attention. Ou plutôt un rire, qui semblait emplir la pièce, venir des murs eux-mêmes.

« Lily...? Ce rire...Tu as enten- »

Prosper n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Et à cette voix maligne il reconnut l'esprit frappeur Peeves. Oh celui-là, il le retenait ! L'esprit avait pris un malin plaisir à se moquer de lui lorsqu'il étudiait, un soir en deuxième année. Ce satané farceur avait taché son bel ouvrage et l'adolescent avait bien dû passer toute la nuit à tenter d'essuyer toutes les traces de sauce tomate sur "Les Grandes Découvertes magiques". Non mais oh ! On ne balançait pas de la sauce tomate sur un livre -et accessoirement sur lui- sans un jour en subir les conséquences ! Mais voilà qu'alors que le Serdaigle réfléchissait à sa propre vengeance, Lily reçut un petit cake en pleine figure et ce fut la panique générale.

Les elfes se mirent à courir dans tous les sens et ils se cognèrent même les uns contre les autres à la suite de l'apparition de Peeves. Le bleu et bronze afficha une expression dédaigneuse, tenant dans une main son assiette et dans l'autre son dernier bout de toast. Cet esprit était vraiment la pire chose qui puisse lui arriver ce matin.

« Vous savez que vous n'avez pas le droit d'être là ? »

Bon, il avait tout de même raison. Mais il aurait pu s'y prendre d'une manière moins sauvage pour leur dire ! L'adolescent le regarda engloutir un petit gâteau, puis le suivit des yeux lorsqu'il fit le tour de la cuisine. Il détourna le regard un moment, cherchant ce qu'il pouvait bien répondre. Il hésitait entre « Nous partions à l'instant. » ou « Peeves, dégages ou je vais chercher le Baron ! ». Il sembla que ce fut le temps nécessaire à l'esprit frappeur pour commettre un méfait. Le Serdaigle n'eut pas le temps de réagir que la sauce lui éclata à la figure, tachant de nouveau sa belle chemise toute propre. Le jeune homme en échappa bien sûr son assiette, qui se brisa en tombant par-terre, ainsi que son dernier bout de toast qui finit dans les débris de porcelaine. Deuxième panique générale, petites créatures affolées se précipitant dans tous les coins pour nettoyer les dégâts.

« ARGH ! PEEVES ! », hurla Prosper lorsqu'il fut sortit de sa torpeur momentanée.

Où avait disparu ce satané esprit ?

Les murs ne riaient pas c'était certain ! Peut-être un soir de fête les fondateurs avaient-ils tenté l'expérience, mais le rire en question n'était pas celui d'un mur...
Peeve esprit plus frappé que frappeur

« Lily...? Ce rire...Tu as enten- »

Invisible et aussi traitre qu'une mandragore était muette.
Il savait que Lily faisait parti des SG il savait, mais pour lui tout le monde était logé à la même enseigne.
Lily sourit l'air un peu mauvaise en penssant qu'un jour elle aussi lui jourait un mauvais tour.
En attendant ce jour Peeves engloutis le sourire de Lily à l'aide d'un choux à la crème écrasé sur son front. La crème du choux se fit un devoir de couler le long du visage de l'adolescente...

La panique déclanché dans les cuisine créa un superbe carnage au niveau nourriture.
Peeve devait jubiler derrière son masque de reflexion.
Cet imbécile venait d'avaler une patisserie. Le met n'avait pas attendu une seconde pour s'écraser au sol : Un ectoplasme retien difficilement la nourriture...
Derrière la crème Lily laissa échapper un rire moqueur, elle n'avait aucun moyen de faire payer l'esprit pour le moment alors autant prendre les événements avec le sourire.
On la qualifirait encore de grincheuse si elle se mettait à hurler après ce fauteur de trouble !
Elle se saisit donc d'un plateau où résidaient encore quelques patisseries qui avaient échappés à sa gourmandise.
L'envoya à l'endroit exact où s'était trouvé l'esprit avant de traverser le mur et de laisser le plateau s'écrasser contre la pierre dans un éclat sonore.
La gamine haussa les mains en signe de bonne fois, un mumure de "j'aipasfaitexprèspardon" plus tard elle repassait aux choses sérieuses.

" Ouais c'est ça, fuit résidu d'esprit !"

Le ton de Lily était faussement acide, Peeves avait beau s'en prendre à elle il était tout de même le maître du chaos !

BOOM

Ah bon il était encore là ? Lily fit volte fasse pour prévenir un éventuel choux et se retrouva face à un Prosper à la chemise rougeâtre.
Une teinte qui s'accordait bien avec la couleur de ses joues. Le calme serdaigle perdrait-il sa patiente ?
Lily cacha un éclat de rire derrière sa main. Le cris de Prosper était aussi réel que le départ de Peeves.

" J'trouves que le rouge te vas très bien aussi ^^"

Elle fut attaquée par quelques elfes qui se précipitait pour effacer "l'oeuvre d'art" de celui qui les persécutait.
Les "pardon mademoiselle" et les "ça ne se reproduira pas monsieur" se répétait inlassablement.
Lily dégagea doucement les elfes en leur assurant que rien n'était grave.
Une fois libérée elle attrapa la main de Prosper et l'arracha à son propre escadront d'elfes.

" Partons, je ne penses pas qu'il prévienne qui que se soit mais on est jamais assez prudent. Drôle d'entre ce genre de propos dans la bouche de cette demoiselle. On ne se serra pas ennuyé au moins et puis ta chemise n'aura jamais été autant lavée en aussi peu de temps !"

Lily affichait un sourire agréable à l'intention du septième année.
L'entrênant à l'exterieur des cuisines, regagnant par la même occasion la fraicheur des couloirs.
S'amusant à nouveau du trouble de Prosper au contact simple d'une main pas encore assez connue.
Spontanée au maximum et plus encore lorsqu'il était question de s'amuser de quelqu'un.

Où qu'il soit Peeves ne pouvait plus grand chose contre eux, marcher dans les couloirs n'était pas encore interdit par Miss Ombrage Dolores ._. .

Dès que l'esprit frappeur eut fait son apparition, Prosper sut que la situation tournerait mal. Il n'y avait jamais de Peeves sans dégâts. Et il avait vu juste. La panique générale s'installa dans la cuisine en un rien de temps alors que les elfes couraient à gauche et à droite, ce qui n'aidait pas à calmer la situation bien entendu. Aider était bien, mais on ne devait pas se rendre fou pour une apparition spectrale. Peeves se lasserait et disparaitrait, il ne restrait pas à les embêter toute la journée quand même. Cet esprit frappeur avait d'autres chats à fouetter, il y avait tellement d'élèves à ennuyer le week-end. Pleins d'élèves qui n'avaient rien à faire.

La solution était d'appeler le Baron Sanglant, ou alors de fuir. Mais s'ils fuyaient et que cet idiot d'esprit les suivait à l'extérieur, ses cris attireraient le personnel -en l'occurence Rusard- et ils seraient punis pour être entrés dans les cuisines. Or, comme il ne s'agissait pas là d'un résultat envisageable, Prosper devait réfléchir à un autre moyen de s'en sortir sans problème. Trop tard. Lily venait déjà de lancer un plateau en direction du poltergeist qui avait fuit la cuisine...sans trop faire de dégâts ? C'était étrange, tiens...BOOM. D'accord, le Serdaigle parlait souvent trop vite. Durant un moment, il resta figé, la main encore crispée comme s'il tenait l'assiette qui était tombée, sa chemise rouge éclatante, de la sauce étendue partout.

Définitivement, il perdait son calme. Son cri se répercuta sur les murs, entre les milliers d'excuses des elfes affolés et le bleu et bronze posa alors le regard sur sa chemise, de nouveau nettoyée.

« J'trouve que le rouge te vas très bien aussi ^^ »

Présentement, il avait étrangement le goût de jeter un Silencio sur cette adorable petite peste qui semblait plus du côté de Peeves que du sien. Argh mais quelle idée aussi de venir ici, dans les cuisines, alors qu'il aurait pu prendre son courage à deux mains et supporter quelques dizaines d'idiots dans la Grande Salle ! Pourquoi avoir décidé de partir avec une petite Gryffondor ? Les Gryffondor étaient des fauteurs de trouble, il fallait s'y attendre, il n'y avait qu'à écouter Potter pour comprendre que les rouges n'avaient rien de normal ! Il adressa aux elfes qui l'entouraient une étrange grimace plus ou moins dégoûtée mais n'eut pas besoin de leur dire de le laisser tranquille, car Lily l'attrapa par la main et l'entraîna à sa suite.

Il nota de ne plus jamais suivre un Gryffondor, mais avec un sourire d'ange et de bonnes intentions. C'étai trop risqué. S'ils se faisaient prendre, il dirait que tout était de la faute de Lily. Il raconterait qu'il...qu'il l'avait surpris en train d'entrer dans la cuisine et qu'il l'avait suivi pour savoir ce qu'elle faisait ! Et ensuite...Peeves les avait attaqué et Lily avait eu peur de se faire prendre à...voler de la nourriture aux cuisines, tiens ! Il était terriblement nerveux à l'idée de tomber sur un professeur et pourtant c'aurait été le meilleur moyen de quitter la rouge sans être désagréable. Mais quelle était cette manie de lui prendre la main ainsi ?

« Je souhaite énormément, surtout pour toi d'ailleurs, que personne n'ait été intrigué par tout ce vacarme. Sinon je... »

Sinon, il...Il ne savait pas vraiment en fait. Prosper ignorait ce qu'il ferait et surtout s'il oserait mettre tout sur le dos de la jeune fille....N'avait-il pas des devoirs à faire en cette 'belle' journée de week-end ? Peut-être était-ce le temps des 'au revoir' et des devoirs. L'adolescent lâcha alors la main de Lily et s'arrêta.

« Je te reconduis dans le hall et ensuite, zouh! tu te débrouilles. Je n'ai pas envie que quelqu'un découvre que j'ai pris mon petit-déjeuner dans les cuisines avec toi. »

Le sourire aux lèvres Lily marchait au côté du pauvre serdaigle.
Le jeune homme au tempérament discret venait de vivre une matiné Northfelliènne et ça devait le chambouler légèrement. D'ailleurs Lily , trop habitué à ce train là, ne remarqua pas l'énervement du bleu et bronze.
Non elle comprit que son compagnon avait changé d'idée à son suget lorsqu'il ouvrit la bouche une fois dans les couloir. Son ton déplût fortement à la demoiselle qui s'arrêta instantanément, dans un accord parfait avec le jeune homme. Prosper lâcha sa main avant qu'elle n'ai put la retirer.
Ses yeux vert venaient de virer au noir, les coins de sa bouche s'étaient affaissées. Cette fois on n'avait pas eu besoin de choux pour avaler son sourire.
Ainsi le ton de la gamine se fit colereux et menaçant.

" Tu ? "

L'air qu'abordait le visage de Prosper était clairement dédaigneux, enfin c'est ce qu'interprétait Lily en voyant le changement d'attitude de son "compagnon".
Elle se savait dotée d'un sacré caractère, capable de passer du rire aux menaces de mort et ça se voyait dans ses movements, sur son visage et dans ses expression.
Une gamine explosive qui se balade à visage découvert autant Prosper semblait être quelqu'un de calme et aimable.
Lorsqu'il reprit la parole, ce ne fut que pour détrompé Lily sur cette première impression.
Il avait honte à l'idée qu'on sache qu'il avait passé du temps avec une première année. Ou peut-être était-ce la réputation des deux petits Gryffondor qui commençait à les précéder ?
Une grimace de dégout déformat la bouche de l'adolescente.

Peut-être exagérait-elle "légèrement" sa déception pour que Prosper se rende compte de son manque de délicatesse ou plutôt de sa diplomatie trollique.... Bref elle voulait voir si Prosper avait changé sur un coup de stress.

Alors la demoiselle reprit la parole, acide et virulante, mais pas craintive ça non ! Elle n'avait que faire d'être face à un assidu élève de septième année bien plus dangereux qu'elle.

" Tu as honte donc. Naïvement je croyait que les serdaigles n'étaient pas de ceux qui attachent de l'importance à la réputation. Merci de m'avoir brillement démontré le contraire.
Alors je vais t'ôté la peine de me racompagné, je préfères encore me faire démembré par un monstre habrité par ces murs que d'être une tâche sur ta réputation apparement aussi blanche que la douceur de ton visage. "

Sur ce elle tourna les talons l'air furaxe, d'abord elle s'était trompée sur Prosper, ensuite elle devrait retrouvé son chemin seule dans les couloirs.
Alors, oui, elle prennait l'air sûre d'elle, mais elle allait à coup sûr tourner un moment avant de retrouver la lumière du jour !

" Tu me feras signe quand tu seras d'humeur, môsieur, personnelement j'le suis pas du tout! "

Fit-elle avant de disparaitre à l'angle de couloir qu'elle n'aurait pas du prendre. Sans oublier de ruminer sur les élèves vivant dans ce maudit château et ce qu'elle devrait leur faire subir...

[Topic Finit - Bien contente d'avoir joué avec toi ^^]