[Oct.] Une simple envie nocturne [Terminé]

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Etoile n'avait pas sommeil. Les yeux grands ouverts, elle regardait le plafond au dessus d'elle. ce dernier n'avait d'ailleurs rien de particulier ce qui l'exaspérait encore plus. Impossible de dormir, elle n'en éprouvait tout simplement pas le besoin. Elle soupira fortement et se retourna pour la énième fois cherchant une position confortable. En plus, elle avait chaud dans ses draps. Elle se redressa brutalement. Il fallait qu'elle prenne l'air, entre guillemets bien évidemment. Elle savait pertinnement que les élèves n'avaient pas l'autorisation de se balader dans les couloirs et même dehors la nuit. Dommage, sinon elle aurait été faire un tour dans le Parc ou du côté de la Volière mais les règles étaient les règles et malgré tout, elle les respectait. Un nouveau soupir et elle glissa de son lit sans faire le moindre bruit. Le sol était froid ce qui la fit frissoner. Sans prendre la peine de se couvrir plus, c'est-à-dire étant couverte de son pyjama seul, elle marcha sur la pointe des pieds jusqu'à la porte du Dortoir des Filles. Après un léger grincement, la porte daigna s'ouvrir et Etoile se glissa à l'extérieur.

Les marches de l'escalier se révélèrent glaciales. Elle arriva en un rien de temps dans la Salle commune. Un feu réconfortant, venant de la grande cheminée, égayait la pièce de couleurs chatoyantes qui faisaient étinceler le vert et argent des tentures et écussons de Serpentard. Elle s'installa dans le canapé, face aux flammes.

*Hm... Il ne manquerait plus que quelques Patacitrouilles ou Chocogrenouilles...*

Etoile tourna vivement la tête vers l'unique saladier disposé soigneusement sur une table de travail. Et un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres. Elle se leva rapidement, parcourut les quelques mètres et prit quelques-unes de ces précieuses sucreries. Puis revenant se prélasser sur le divan, elle croqua dans une Patacitrouille. Bon, elle l'avouait, les friandises et elle, c'était une longue histoire, elle avait toujours aimé cela, depuis toute petite. Qu'est-ce qu'elle était bien ! Son regard se perdit dans le brasier. Elle fit alors abstraction de tout ce qui l'entourait...

Et dire que cela faisait maintenant quatre ans qu'elle était élève à Poudlard. Quatre ans seulement mais qui lui paraissait être une éternité. C'était comme si elle avait toujours vécu ici tellement elle s'y sentait chez elle. Elle en venait même à des moments où elle oubliait qu'elle avait une famille à côté, qu'elle se considérait comme orpheline. De toute façon, il n'y avait que sa tante qui comptait vraiment pour elle. C'était à elle qu'elle devait tout. Finissant sa dernière Chocogrenouille, elle ferma les yeux, le sourire aux lèvres.

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Un cri grave presque rauque résonna soudain dans le dortoir des garçons. Cennyd se retrouva assit, en sueur, sur son lit. Il mit quelques minutes à reconnaitre les rideaux verts et argents de son dortoir de Poudlard. Il s'était cru au manoir de son père, revivant sa mort comme s'il avait été la. Parfois, l'adolescent se disait qu'il aurait été mieux pour lui de voir les restes de son paternel plutôt que de passer les 12 années suivantes à rêver de sa mort avec toute l'horreur que peut trouver un esprit intelligent et imaginatif.

Il regarda sur sa table de nuit mais la fiole de potion était vide. Il n'en avait bu qu'une demi-dose la veille au soir et visiblement, ce n'était pas suffisant. Pourquoi n'avait-il pas été aller quémander la veille à l'infirmerie déjà ? Ah oui .... Sophie... jolie, rousse, 16 ans, de sang mêlé malheureusement mais il avait aimé lui parler un peu. Dommage qu'elle n'ai pas voulu aller plus loin.

Il se passa la main sur le front et laissa son pouce repasser sur ses sourcils. Un curieux tic qu'il avait lorsqu'il était fatigué. Ca l'aidait à reprendre pied avec la réalité et à se reveiller.
Il repoussa ses draps et monta les escaliers froids et blanc pour se rendre dans la salle commune. Le feu y brulait comme toujours mais cette fois il y avait une silhouette (résolument féminine) qui dépassait vaguement d'un fauteuil.

"Azéline ?"

Demanda-t-il à voix basse avant de se rendre compte de son erreur et d'approcher. Ah... il la connaissait. Elle n'était pas fréquentable si ses souvenirs étaient bons. Comment s'appelait-elle déjà ? Un nom en rapport avec le ciel dans une autre langue... nuage ? Non, la nuit. Lune ? Non plus plus brillant. Ah oui, Etoile. Et elle était né de moldue. L'une des seule de la maison de Salazard a avoir ce genre d'ascendance. Le vieux devait se retourner dans sa tombe !

"Bonsoir Etoile, ta beauté m'a ébloui l'espace d'un instant mais maintenant que je me suis habitué à ton éclat, je t'ai reconnue. Que me vaut le plaisir de te croiser cette nuit ?"

S'il voulait devenir auror, il devait apprendre à parler à tous comme ci la naissance ne comptait pas vraiment. Et une fille restait une fille, c'est à dire un être délicat que l'on pouvait faire frémir rien qu'avec ses mots et son regard. Autant s'entrainer agréablement non ? Même si au fond de lui, le jeune sang-pur restait persuadé que les enfants de moldus n'avaient aucune place dans ce monde...

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Etoile rouvrit rapidement les yeux et se redressa. Un cri venait de se faire entendre du côté du Dortoir des garçons. Mais que faisaient-ils encore à cette heure ? Ne pouvaient-ils pas dormir comme tout le monde ? Elle non plus ne dormait pas certes, mais ce n'était pas pour autant qu'elle faisait un boucan du diable. De toute façon, elle n'aimait pas faire 'comme tout le monde'. A l'écoute de tous les bruits qui pouvaient lui parvenir, elle soupira et se "rallongea".

*J'ai du rêver, il n'y a pas d'autre bruit.*

Elle n'eut pas le temps de fermer les yeux qu'elle entendit un "Azéline ?" murmuré par une voix masculine sans aucun doute. Tout en fronçant les sourcils, elle ne put s'empêcher de répondre ironiquement :

"Râté. Ta chère amie dort bien sagement..."

Etoile observa le jeune homme s'approcher et parvint enfin à le reconnaître, il s'agissait de Cennyd McAyr. Celui qui n'avait jamais entendu parler de lui était vraiment une bouse de dragon. Il était l'un des élèves les plus côtés à Poudlard. Question fille, il ne s'était jamais trop embarassé. Une par une, elles étaient tombées sous son charme. Et une par une, il avait pris soin de les embobiner avec des mots doux et des phrases bien formulées. Elle le fixa sans éprouver la moindre gène jusqu'à ce qu'il reprenne la parole. Un sourire malicieux s'insinua sur ses lèvres, quel jeu de mot sur son prénom.

"Trêve de plaisanteries Cennyd. Evite tes niaiseries avec moi."

Murmura lentement Etoile. On lui avait souvent trouver un bon fond ce qui était dur à croire face aux réparties qu'elle pouvait parfois lancer. Cependant, il n'était pas d'une grande difficulté de rembarrer un tel jeune homme. Le plus dur était de lui tenir tête durant toute une conversation car en effet, Cennyd avait lui aussi de la répartie. Elle considéra un instant sa question, fit mine de réfléchir quelques secondes de plus et ajouta :

"Très franchement, je n'arrive pas à dormir. Mais toi, que fais-tu éveillé ? Ce ne serait pas toi, par hasard, qui aurait crié il y a quelques minutes ?"

Elle en profita pour le fixer plus intensément. Sa dernière question venait de sortir toute seule de ses lèvres sans qu'elle y ait même pas réfléchi. De toute manière, elle pensait que, même si c'était bien Cennyd qui avait crié, il ne lui dirait pas ou bien il lui laisserait penser qu'elle avait rêvé.

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Ce qui était bien lorsqu'on était chez les verts et argents, c'était qu'on ne s'ennuyait jamais. La plupart des élèves de cette maison possédaient une répartie cinglante et un humour mouillé d'acide que le jeune homme appréciait beaucoup. Aussi il ne se vexa pas en entendant la réponse d'Etoile à ses essais de conversation. Au contraire, il sourit, moqueur et s'approcha d'elle, s'appuyant contre le sofa et laissant le feu se refleter dans ses yeux d'acier.

"Tu es dure dit donc. Je ne faisais que te dire bonsoir, il ne fallait pas te sentir agressée. A moins que tu es peur de moi ? Ne t'inquiète donc pas, je sais me tenir. Enfin la plupart du temps."

Il sourit à nouveau et baissa la tête pour regarder la jeune fille. Leurs yeux se croisèrent un moment et c'est un regard amusé qui répondit aux veux verts clairs de sa cadette.

"Non, c'est Mark. Il a rêvé que des aliens envahissaient poudlard. Je suis descendu au cas ou sa bêtise serait contagieuse. Mais ne lui en parle pas, il risquerait de tout nier en bloc."

En effet, Ced n'était pas du genre a avouer ses faiblesses. Il avait déjà assez honte de ses cauchemards à répétition. D'habitude ça se calmait au bout de quelques semaines mais la mort de Diggory l'année passée l'avait atteind plus qu'il ne l'avait pensé. Poudlard, l'endroit le plus sur de Grande Bretagne n'était pas infaillible.

"Une idée pour tuer les heures qui nous restent avant les cours ? J'en ai bien quelques unes mais bon, comme on dit, les demoiselles d'abord"

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"[...]A moins que tu es peur de moi ?[...]"

C'était une blague ou tout du moins, elle l'espérait. Etoile ? Peur de lui ? Ha ha. Non, il devait s'agir d'une simple plaisanterie, l'une de celles que peut habilement lancer un Serpentard. Cennyd s'était rapproché d'elle et du sofa dans lequel elle était si confortablement installée. Un sourire moqueur sur les lèvres, il l'observait tant et si bien qu'elle ne détourna pas immédiatement son regard. Elle ne prit pas la peine de répondre à cette question pour le moins futile et se concentra plutôt sur les deux phrases qui suivaient. D'ailleurs, elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire malicieux. Ses yeux s'envolèrent sur l'âtre de la cheminée où le feu n'en finissait pas de consumer les bûches noircies. Et tandis que son regard devenait flou et se perdait dans les flammes, elle murmura lentement, détachant chaque syllabe :

"Oui, la plupart du temps..."

Son sourire mystérieux persista sur ses fines lèvres. Un regard vers Cennyd, celui-ci avait fait de même. Quelques secondes d'un silence brutal, comme une confrontation. Etoile était peut être moins âgée que Cennyd, mais en aucun cas, elle ne se sentait inférieure à lui. Cette pensée lui traversa imperceptiblement l'esprit alors que son regard demeurait plongé dans celui du jeune homme. Ce dernier reprit alors la parole répondant à son interrogation. Alors comme ça, ce n'était pas lui qui avait crié, c'était Mark. Elle rit légèrement rien qu'à l'idée que la bêtise d'une personne soit contagieuse. Le monde ne tournerait vraiment pas rond si c'était le cas. Bien évidemment qu'elle ne lui en parlerait pas, elle savait rester discrête tout de même. Elle n'était pas comme certaines Poufsouffle ou Serdaigle qui piaffaient dans leur coin à l'évocation de ragots et autres histoires rocambolesques. Mine de rien, d'une voix dénuée de tout sentiment, elle demanda :

"A propos de quoi as-tu cauchemardé ?"

Etoile était du genre têtu. Ou plutôt lorsqu'elle avait une idée en tête, elle aimait tout entreprendre pour avoir raison. Elle ne doutait pas des conséquences que sa question pouvait occasionner. C'est pourquoi, d'ailleurs, elle demeura impassible, revenant poser son regard sur le feu. Une envie latente de sourire la prit mais cette fois, elle s'en empêcha. Ce n'était pas le bon moment. En effet, il y avait un temps pour tout. Elle attendit patiemment la réaction de Cennyd. Qu'allait-il lui répliquer ? Soit soutenir qu'il s'agissait de Mark soit prétexter qu'il était fatigué et qu'il remontait se coucher. Qu'importe. Elle ne se força pas à réfléchir un peu plus sur le problème et ayant écouté ses dernières paroles, elle resta silencieuse encore quelques instants pour enfin déclarer :

"Hum... Laisse-moi réfléchir. Et toi, dis-moi tes idées de disctraction pendant que je cherche."

Elle se demanda ce qu'il allait bien pouvoir lui proposer et surtout ce qu'il considérait potable pour se distraire. En tout cas, de son côté, elle n'avait pour le moment aucune idée de ce qu'ils pouvaient bien faire et encore moins de ce qu'elle pouvait proposer. Elle espérait que Cennyd est une bonne idée. Question jeux ou amusements, elle n'avait jamais montré une grande créativité.

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Très jolie. Pas spécialement son physique même si elle avait du charme mais surtout son esprit. Il reconnaissait de l'intelligence, de la vivacité, de la répartie et de l'assurance. D'une certaine façon elle lui rappelait beaucoup sa régulière, Irina. Son sourire s'agrandit et se fit charmeur tandis que ses yeux devenaient froids et calculateurs. Est-ce qu'elle le provoquait ? Elle pensait vraiment qu'il était stupide au point de flirter réellement avec une fille de son rang ? Qu'elle le connaissait mal. Il ne sortait qu'avec des sang purs lui. Et s'il étendait quelques uns de ses jeux aux sang-mêlés, les sangs de bourbes ne devaient rien espérer de sa part. Il se contenait la plupart du temps pour ne pas avoir de tâches sur son sacro-saint dossier mais il les considérait comme des êtres inférieurs.

Il ne la quittait pas des yeux. Ce serait à elle de détourner le regard en premier. Il était très fort à ce petit jeu là. Comme il ne cillait que rarement il arrivait régulièrement à déstabiliser ses adversaires, voire, dans le cas des filles, à les faire rougir. La regarder comme si elle était nue, laisser brilller ses yeux de défi et d'admiration. Même lorsqu'on ne les ressentaient pas. Si les yeux étaient le miroir de l'âme, alors l'âme de Cennyd était une menteuse.

"Je n'ai pas cauchemardé"

Il ne pouvait empêcher sa voix d'être amusée. Elle était aussi têtue qu'une rouge et or mais lui était écossais. Une race bien plus noble, obstinée et fière que les anglais. Il n'avait d'ailleurs pas besoin de se justifier et de continuer à parler de Mark. Si elle ne l'avait pas cru ce n'était pas le moment d'insister. De toute facon personne ne la croirait elle si elle s'amusait à crier ce genre de choses sur les toits. Cennyd ne faisait pas de cauchemards, c'était bien connu. Même ses camarades de dortoir le savaient. Ils n'avaient pas envie de se retrouver avec de la poudre de verrue dans leurs draps ou leur pyjamas. Ced avait une jolie réputation de sournois. Il ne s'était jamais fait prendre mais ses ennemis avaient tendance à avoir des accidents étranges dans les mois qui suivaient l'offense. Oui parce qu'en plus d'être sournois, le serpentard était patient.

"On pourrait faire une descente aux cuisines si tu as faim, voir si l'on croise cette merveilleuse Majie dans les couloirs, ou bien simplement..."

Il posa sa main sur le dossier du divan et sauta souplement par dessus, attrissant, assit, à quelques centimetres à peine d'Etoile. Très content de lui et comptant sur l'effet de surprise, il se tourna à nouveau vers elle, lui fit son sourire le plus charmeur et chercha son regard...

"... en profiter pour faire plus ample connaissance."

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[Désolée de ce long temps d'attente ! >__<]

Sang-de-Bourbe. Cette apellation résonna durement dans la tête d'Etoile. Enfant de Moldu, une honte, la risée des Serpentard. Et pourtant, elle était à Serpentard ! Et c'était avec une certaine fierté qu'elle arborait le serpent argenté sur son pull gris d'uniforme dans les couloirs. Heureusement, elle n'avait plus aucun contact avec ses parents. Sa tante lui avait seulement fait savoir qu'elle leur avait jeté un sort d'effacement de la mémoire et que, ne se souvenant pas d'avoir eu une fille auparavant, ils avaient eu un autre enfant. Une seconde fille du nom de Maëlle. Et une Moldue, une vraie...

Si Etoile était une sorcière, c'est qu'elle avait été choisie, désignée, reconnue apte à savoir la vérité. Tant de fois, lorsqu'elle était petite, ses parents lui avaient répété que la magie n'existait pas, que ce n'était que fables et pures inventions. Mais à présent, elle leur était supérieure, et en tout. Elle avait le pouvoir face à eux, pauvres Moldus impuissants. Sa tante n'avait cessé de réclamer de sa part un peu d'indulgence mais c'était un sentiment qu'elle n'éprouvait qu'envers les personnes qu'elle appréciait le plus. C'est pourquoi rapidement, elle les avait oubliés, cachés au fond de ses souvenirs les plus mauvais. Elle aurait tellement souhaité être une Sang pure, tellement.

Mais elle savait pertinnement que Cennyd n'était pas du genre à fricoter avec des Sang-de-Bourbe, des Sangs-Mêlées encore, elle en avait vu dans ses bras. Elle s'en moquait bien d'ailleurs, les conquêtes du jeune homme ne l'intéressaient pas ou très peu, même si elle se tenait toujours au courant. Cependant, elle reconnaissait qu'il avait du charme, un côté mystérieux et dans son regard, une flamme envoûtante qu'elle observait d'un regard plein de malice. De son côté aussi, il semblait s'amuser de la situation, rien qu'au ton de sa voix lorsqu'il déclara fermement qu'il n'avait pas cauchemardé. Elle ne détacha pas son regard du sien, elle savait qu'il mentait mais elle n'insista pas préférant marquer un silence de plus.

Le bois craqua brutalement et quelques braises incandescentes s'éparpillèrent sur le tapis risquant de l'enflammer. Etoile sortit rapidement sa baguette et, dans un murmure, prononça :

"Wingardium Leviosa."

Les braises s'élevèrent doucement du sol pour retomber dans l'âtre. Distraite, elle ne prit pas la peine de reposer ses yeux sur Cennyd. Elle écouta vaguement sa proposition et constatant qu'elle avait gardé sa baguette dans la main, elle la rangea dans la poche de son pyjama. C'est alors qu'elle tourna la tête et fut surprise de retrouver le jeune homme à quelques centimètres d'elle. Le visage emprunt d'étonnement, elle sourit finalement et, prenant en note sa seconde proposition qu'il la fit sourire un peu plus, elle répondit :

"L'idée des Cuisines me paraît bien. Surtout qu'il n'y a plus aucune sucrerie ici."

Repensant à ce qu'il avait dit par la suite, elle secoua la tête, mi-amusée, mi-intriguée. Plus ample connaissance, qu'entendait-il par là ? Elle se leva du sofa, un léger sourire toujours aux lèvres, les yeux pétillant de malice. S'étirant maladroitement, elle ferma les yeux quelques instants. Elle n'avait aucune conscience de l'heure qu'il était et s'en fichait pas mal. Car elle avait remarqué qu'elle dormait de plus en plus mal la nuit ces derniers temps. Elle lui fit remarquer :

"De toute façon, il n'y a rien d'intéressant sur moi à savoir..."

Elle rouvrit lentement les yeux. Elle était à présent parfaitement réveillée. L'air de rien, elle lança :

"On y va ?"

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[HJ si tu veux continuer, ouvre directement un topic dans les cuisines en réponse à celui-ci. Sinon, pas de soucis et content d'avoir joué avec toi]

Pendant une seconde le coté paranoïaque de Cennyd se réveilla et il craignit qu'Etoile veuille l'attaquer. Pas qu'elle ai l'ombre d'une chance contre lui étant donné leur différence de niveau (elle était sang de broube, plus jeune et il était l'un des meilleurs de son année, toute matière confondue. Elle n'était surement pas capable de lui faire une simple égratignure en lui lançant son sort le plus puissant !) mais il avait sans cesse en tête la mort de son père. Cette histoire de géant n'était qu'une farce. Il avait été assassiné et les meurtrier allaient payer dès qu'il aurait les mains libre. Si Etoile faisait partie des traitres, il la tuerait de ses mains, lentement, afin qu'elle se rende compte de son destin.

La jeune fille lança un sort de lévitation et l'adolescent secoua la tête d'un air désapprobateur, comme s'il critiquait sa technique. Il n'en était rien, il était simplement en train de se traiter de tout les noms pour avoir pensé qu'Etoile était dangereuse et en avait après lui. Ce n'était pas parce qu'il voulait devenir auror qu'il fallait virer parano comme leur prof de défense contre les forces du mal de l'année dernière, Fol Oeil. Il avait une vengeance a accomplir, il pourrait devenir dingue après mais en attendant, il avait besoin de toute sa lucidité et son intelligence.

"Gourmande"

Fit-il simplement d'une voix douce lorsqu'elle avoua a mi-mot avoir envie de sucrerie. Il laissa planer juste ce qu'il fallait de sous entendus pour être sur de pouvoir se récrier en toute bonne fois si on le traitait de pervers et sourit, amusé. Les cuisines n'étaient pas vraiment sa pièce préférée car les elfes risquaient de tout répéter et qu'il préférait les lieux plus discret mais il y avait peu de filles qui résistaient à une telle destination.

Il la regarda se lever. Elle était vraiment mignonne avec ses yeux qui pétillaient de malice et son petit sourire. Et elle s'étirait avec la grâce d'un chat. D'ailleurs en y repensant, elle ressemblait tout à fait à un de ces félins. Cette façon qu'elle avait d'être naturelle en sa présence, tout en lui laissant voir qu'elle était parfaitement consciente qu'il était la mais qu'elle n'allait pas changer ses habitudes pour si peu. Ce genre de comportement réveillait le coté prédateur du jeune homme. C'était dangereux mais il aimait le danger. Il se leva à son tour et se posta juste derrière elle, posant un index à quelques millimètre de ses lèvres.

"Tttt. Ce n'est pas à toi de juger si c'est intéressant ou pas. On est souvent trop critique ou trop indulgents envers soi-même. C'est pourquoi dans ce cas, il faut laisser faire les expers. Permet moi de me faire mon opinion tout seul tu veux ?"

Il souffla doucement en direction de sa nuque puis fit trois pas en arrière à la fois pour jouer avec sa présence et éviter une éventuelle claque. Avec les filles on ne savait jamais, il fallait donc être prudent.

"On y va ! Allons ennuyer les elfes ! "

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Je n'ai pas eu envie de te laisser si vite.
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