[Dec] Bientôt les vacances. Ô Joie, ô Jubilation. (LIBRE)

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Il était de coutume, que, le samedi matin, bien des élèves faisaient la grasse matinée. C'était le début du weekend, aucun match de Quidditch n'était prévu, et, de plus, les vacances de Noëls étaient à moins d'une semaine. Oh, et puis, il faut aussi bien préciser qu'il n'était guère plus de six heures du matin. Alors, pourquoi, dans les couloirs vides de toute présence humaine de l'école de Poudlard, pouvait-on entendre le bruit particulier de pas ? Des pas légers, un peu aériens, comme si la personne qui marchait posait à peine les pieds sur le sol. Si l'on tendait l'oreille, on entendait d'autres pas, plus feutrés, comme ceux d'un animal. Un chien ? Non. Non, c'était un chat. Un gros chat blanc, qui suivait sa maîtresse, d'un air d'ennui profond. Ladite maitresse n'était pas grande, mais plutôt jolie. Elle était fine. Derrière son oreille, on trouvait une plume, et, des grandes poches de son blazer dépassaient parchemins, et flacons d'encre. Son visage, régulier, était encadré de longs cheveux châtains, qui bougeaient légèrement au gré de ses pas. Ses yeux d'acier semblaient vifs, et jetaient des regards régulier au matou qui suivait. Et puis, elle chantait. Tout doucement. Sa voix douce résonnait doucement dans les couloirs, une petite chanson que sa mère lui avait appris. Ce n'était pas une chanson Anglaise. Allez savoir de quelle langue, elle pouvait être... Peut-être du Français ?

Cette jeune fille, c'était Adénora Jones. Quinze ans, elle était chez les Poufsouffles. Et, en cet instant, Adénora se dirigeait vers la volière, accompagné de son chat, Thanatos. La seule assez dingue pour se lever à l'aurore, un matin de décembre, pour aller poster une lettre...

" Emportés par la foule, qui nous draine, nous entraine, écrasés l'un contre l'autre, nous ne formons qu'un seul corps !"

Adénora ne comprenait pas tout à fait ce qu'elle chantait. Oh, bien sur, elle saisissait quelques mots, mais sans plus. Cette chanson, elle l'entendait souvent dans la bouche de sa mère. Lorsque celle ci composait des bouquets de roses, elle la chantait souvent. Et, toujours, Adé avait connu cette chanson, sans vraiment en connaitre toute la signification.

" Entrainés par la foule, qui s'élance, et qui danse, une folle farandole, et nos deux mains restent soudées. "

Prise d'une soudaine impulsion, tout en chantonnant, Adénora esquissa quelques pas de danses, sous le regard ahuris des tableaux qui l'observaient, entre deux sommes. Elle eut un petit rire, tandis que son chat lâchait ce qui ressemblait à un grognement d'agacement. Adénora lui lança un sourire éblouissant, avant de continuer sa progression jusqu'à la volière.

Une fois arrivée, elle pénétra dans le lieux où le soleil commençait timidement à se lever. Il allait faire beau aujourd'hui. Ça changeait des deux dernières semaines, où la neige avait recouvert tout le domaine ! Adénora, sortit ses parchemins, sa plume, qu'elle trempa dans l'encre, et commença sa lettre, tandis que Thanatos observait les hiboux qui revenaient de la chasse. Lorsqu'elle eut mis le point final, elle la relut pour la forme.

Citation :: Papa, Maman, Jasper

Je sais que vous attendiez que je rentre pour Noël, mais, cette année je compte rester à Poudlard. Je me dois de travailler pour mes BUSEs, et, Jasper vous en parlera mieux que moi ! Lilith va, quant à elle, rentrer. Je sais que vous allez être déçus. Mais, je ne peux pas faire autrement.
Comment cela se passe à la boutique ? Maman, pense à me garder une ou deux jonquilles de côté, pour mon dortoir, s'il te plait ! Ici, c'est un peu l'enfer. Vous savez, avec les décrets qu'Ombrage fait passer, notre vie à l'école devient... Infernale ! Mais je m'en tire bien. Je tente de ne pas faire trop de bêtises, ne vous en faites pas.

Papa, je vais tenter ce dont tu m'as parlé, pour Rusard, et les rats ! Oh, et, tenez moi au courant de ce qu'il se passe vraiment, d'accord ? Comme vous le savez, l'information est très controversée, alors, Papa, si tu as des infos, sur tout ce dont nous avons parlé, tu n'auras qu'à me les envoyer !

Ah, je vous enverrais bientôt vos cadeaux. Jasper, pourras-tu m'envoyer une copie de tes recherches sur la botanique s'il te plait ? Je pense que cela me servira pour les BUSEs !

Je vous embrasse !
Adénora M.

Une fois satisfaite, Adénora appela un petit hiboux de l'école, et lui attacha la lettre. Elle le regarda s'éloigner, en reprenant sa chanson là où elle l'avait laissé. Une fois que l'étudiante eut remis sa plume derrière son oreille, et ses autres effets dans ses poches, elle saisit son chat dans ses bras, et entreprit de quitter la volière. Elle n'avait encore rencontré personne ce matin là, et le bâillement sonore qu'elle laissa échapper, indiquait clairement qu'au cas où elle ne croiserait personne, elle irait se coucher à nouveau...

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Ann n'avait pas dormit de la nuit ce qui expliquait sa présence mal réveillée dans les couloirs. Le professeur Chourave leur avait donné il y avait deux bonnes semaines un devoir de recherches sur les Branchiflores. L'idée lui avait été donnée après avoir vu Harry en utiliser pour la coupe de Feu, bref, c'était un travail long et fastidieux de recherches qu'Ann n'avait pas prit le temps de faire. C'était pour lundi. Et son week end était déjà prit...

Le soucis lorsqu'on est un serdaigle et que l'on a des devoirs en retard, en fait, ce 'nest pas tellement le fait de rester eveillé tard. C'était surtout Prosper Wagner qui une fois encore avait sourcillé et grogné à chaque soupir, chute de livres ou réflexion à haute de voix de son camarade. Finalement il avait explosé et ordonné au sang mêlé de la fermer un peu pour une fois avant de claquer son propre livre et d'aller se coucher. Ann avait enfin pu respirer et terminer de bâcler correctement l'exercice.

Avec tout ça (et son futur Acceptable), il ne lui restait qu'une petite heure avant que la journée ne commence réellement. Le français mit donc ce temps à profil pour faire une autre chose qu'il repoussait indéfiniment et qui commençait à devenir urgent. Ecrire à ses parents.
Vous allez me dire (et vous auriez raison) a quoi bon écrire à ses parents à une semaine des vacances ? Et bien justement, Ann n'avait pas encore décidé de ce qu'il ferait. Il savait que ses parents travaillaient même pendant la période de Noël. Leur poste était trop précaire pour qu'ils puissent prendre le luxe d'avoir des vacances ailleurs que pendant l'été. Surtout depuis qu'Ombrage pouvait avoir l'oeil sur lui. De plus, Granny ne pourrait pas s'occuper de lui et malgré le Golf Stream, la manche restait trop froide pour qu'on puisse s'y baigner en décembre.
Mais d'un autre côté rester au chateau signifiait devoir supporter encore Ombrage, et Prosper, se retrouver sans Yun, peut-être même croiser Weasley, ce gryffondor qui l'avait attaqué sans aucune raison. Non, rien de tout cela n'était très folichon et il n'arrivait pas du tout à faire un choix.

Ecrire la lettre lui prit pas mal plus de temps que prévu puisqu'il devait s'arranger a ne glisser aucun sous entendu contre le ministère ou la Grande Inquisitrice. Pour plus de prudence, il avait "codé" la missive en français. Restait maintenant la partie la plus facile mais la plus fatiguante. Monter les longs escaliers pour arriver jusqu'à Ryong.
Arrivé à mi chemin, une chanson lui frappa l'oreille. C'était du français ! Enfin une parodie de français ce qui vaut mieux que pas de français du tout. Quelqu'un écorchait une chanson d'Edith Piaf avec un accent anglais à couper au couteau. Histoire de dire qu'il était là et d'annoncer sa présence, le jeune homme prit sa plus belle (hum) voix et entonna la suite de la chanson.

"Et la joie éclaboussée par son sourire
Me transperce et rejaillit au fond de moi
Mais soudain je pousse un cri parmi les rires
Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras..."*

Il termina de monter et tomba nez à nez avec Adénora. Une poufsouffle de son age qu'il avait croisé parfois en cours mais qu'il ne fréquentait pas vraiment. Ses cheveux chatains clairs et ses yeux gris étaient emplis d'une telle force qu'elle mettait souvent le jeune rôliste mal à l'aise mais il ne la jugeait pas. Ann ne jugeait jamais personne. Il se contenta de baisser les yeux et de regarder le chat blanc qui trônait dans les bras de sa maîtresse.

"Joli chat. C'est toi qui chantait tout à l'heure ?" réussit-il a articuler avant que la honte de son accent français le fasse taire et rechercher Ryong. La chouette boudait visiblement, choisissant le perchoir le plus haut de la tour. Elle regarda son maître d'un air mauvais, lui tournant carrément le dos lorsque le sorcier essaya de sortir du maim hibou de sa poche (révélant en même temps trois figurines, quatre dés, un parchemin de personnage plié en 9, une table de calcul et une calculette moldue)...

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A vrai dire, les pensées d'Adénora étaient parties loin, très loin lorsqu'elle s'apprêtait à quitter la volière. Aussi, lorsqu'une voix masculine reprit la suite des paroles de ce qu'elle chantait, elle eut un sursaut de surprise, avait de se retourner avec vivacité, et de se retrouver nez à nez avec un élève de... Serdaigle ? Oui, ce devait être cela ! Adénora l'avait déjà vu plusieurs fois en cours, sans jamais lui parler. Mais, elle fut surtout surprise d'entendre qu'il chantait la chanson française... Sans accent ! Contrairement à elle, qui la massacrait allègrement de ses mots teintés d'anglais, lui la chantait telle qu'il le fallait. Un sourire rayonnant prit place sur les lèvres d'Adé, tandis qu'il regardait son chat. Ledit chat, tourna la tête, dédaigneux. Dieu que le caractère de cet animal était difficile ! Mais, Adénora n'y prêta aucune attention, et acquiesça, souriante.
L'accent du garçon ne la surprit pas, mais confirma ses soupçons. Oui, il n'était pas d'ici, et très probablement français. Adénora n'aimait que peu la langue Française en elle même, mais, elle appréciait énormément leurs chansons, qu'elle jugeait pleine de vie ! Surtout, l'une d'entre elles, qui parlait de... La mer, non ? C'était un homme qui la chantait, d'après la mémoire d'Adénora.
La jeune sorcière le regarda se détourner et chercher son hiboux. Changement de programme, la Poufsouffle n'allait pas rentrer a la salle commune tout de suite...

" Oui. Enfin, je l'ai surement démolie plus qu'autre chose, puisque, le Français et moi, ça n'a jamais été une grande histoire d'amour ! "

La sorcière au visage d'ange s'appuya légèrement contre un mur, de manière négligée, mais très classe pour autant. Elle glissa une mèche derrière son oreille, distraitement, exposant son visage pâle aux premier rayons du soleil timide de Décembre qui arrivaient.

" Mais, toi tu es Français, non ? Enfin, je suppose, parce que toi, contrairement à moi, tu peux chanter du français sans le bousiller... "

La seconde phrase d'Adé s'était soldée en un grognement à demi murmuré. Ce serait une chance que son interlocuteur l'aie compris... Puis, un éclair de génie la frappa soudain. Elle ne s'était même pas présentée !

"Au fait, je m'appelle Adénora ! Et le gros chat, c'est Thanatos ! "

Adénora, ce prénom si... Étrange... Elle n'aimait pas qu'on l'appelle Adénora. En général, les gens l'appelaient Jones. Ceux dont elle était vraiment proche Adé, ou Nora, ça dépendait... Mais jamais Adénora !
Pas trop curieuse, Adé ne fit pas attention à ce qu'il sortait de ses poches, l'observant tenter d'appâter sa chouette, souriante, et désormais silencieuse.

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Qu'est ce qu'elles avaient tous a se présenter ? Cela faisait six ans qu'ils se croisaient régulièrement dans les couloirs, dans les cours commun, les matchs de quidditch et autres joyeusetés de la vie étudiante magique. Il savait son nom depuis le temps. Enfin, puisqu'elle tenait tant a la politesse, autant lui rendre la pareille.

"Ann. Et non, je suis anglais, enfin ma mère est française, mais mon père est anglais puis je suis né en angleterre et..."

Il se rendit compte que son accent rendait toute cette histoire peu plausible et qu'il allait falloir rajouter des détails s'il voulait expliquer sa particularité.

"Mais ma mere parlait francais et mon pere m'a jamais dit que j'avais un accent alors... Oh, pis Ann c'est pas un prénom de fille hein, ca vient du moyen-âge et tout et tout."

Puisqu'on en était aux aveux autant tout dire avant qu'elle ne pose la question qiu fache n'est ce pas. A coté d'Ann, Adénora ne semblait pas bien compliqué. Et puis pour être franc, Ann ne s'intéressait pas plus aux prénoms qu'aux maisons. Il s'intéressait a la richesse de chaque individu sans préjugés aucun.

Ryong, quand à lui était discrètement venu voir pourquoi son maître ne s'intéressait plus à lui. Vexé de ne pas avoir réussi à tourner ce dernier en bourrique et surtout à ne pas avoir toute l'attention de son propriétaire, il poussa un grand cri de chouette et laissa tomber un truc qu'il avait dans ses serres en direction de Thanatos.

Attention ! *

Evidemment c'était sortit en français ! Pourquoi fallait-il que cette idiote de langue maternelle se mêle de tout hein ? C'était déjà assez compliqué d'avoir un prénom de fille dans la vie sans en rajouter un accent de merde...

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