[Janv] Besoin de calme... (libre)

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Daphné entra enfin dans la salle commune qui à cette heure tardive de la soirée était presque vide. Seuls quelques étudiants en retard dans leurs devoirs se pressaient en petit groupe afin de terminer avant le lendemain matin, ils passeraient sûrement une nuit blanche ce soir...

Un bon feu, chatoyant et plein d'hospitalité brulait dans la cheminée et avait l'air de vous inviter à venir vous installer bien au chaud, à vous réchauffer et peut-être laisser votre esprit vagabonder par-ci par-là...
Et Daphné ne se laissa pas prier! Épuisée, ne sentant plus la moindre partie de son corps, et trempé jusqu'aux os elle n'avait qu'une envie, c'est s'avachir dans un canapé et fermer les yeux afin de mieux réfléchir.

Elle décida finalement de se rapprocher du feu, elle serait beaucoup mieux. Elle finit par s'allonger devant le foyer, fermant les yeux. La chaleur qui réchauffait son corps et séchait ses vêtements lui faisait tellement de bien...

Ce n'était vraiment pas le bon jour, ni la bonne heure pour oublier son balai sur le terrain de quidditch. Déjà éreinté par un entrainement difficile, elle s'en était rendu compte seulement une fois arrivé dans les escalier du deuxième étage... Alors que la pluie venait de commencer et faisait rage dehors. Elle fût tentée un moment de le laisser là où il était et d'aller le récupérer le lendemain matin, mais avec le temps qu'il faisait elle eut peur qu'il ne s'envole.
Elle décida donc d'aller le chercher, laissant une camarade de chambre ramener son sac et ses affaires dans la dortoir Daphné partit en courant. Elle venait de traverser le hall, et il pleuvait dru dehors. Elle roula des yeux exaspérée par sa propre bêtise et prit son courage à deux mains, se lança dans la pluie diluvienne et le vent afin de récupérer son dû. Mais même si elle le trouva là où elle l'avait laissé, le résultat une fois à l'intérieur de l'école ne fut pas très beau à voir. Trempé, sale, de la boue partout, les cheveux en bataille elle avait prié pour qu'il n'y ait personne dans les couloirs et surtout pas des serpentard...
Mais sa remontée jusqu'aux dortoirs se passa bien, elle ne croisa personne même si tous les personnages des tableaux la regardait avec un œil horrifié.

Elle regarda le balai qu'elle avait posé dans un coin de la salle commune en entrant. *Un peu de repos, pitié juste dormir et ne rien faire, ne penser à rien*.

Elle rouvrit les yeux, se rassit et regarda par la fenêtre. D'énormes gouttes s'écrasaient violemment sur les vitres, dehors au loin, on voyait les branches des arbres ployer dangereusement sous la force du vent. La fenêtre même si elle était fermée claquer sinistrement.
Daphné détourna ses yeux et les posa sur les flammes, beaucoup plus rassurante que ce sale temps.
Elle soupira. Elle était sûr que ce soir elle n'arriverait pas à fermer l'œil... Même si elle en avait un besoin vitale!
Elle replia ses genoux et les prit dans ses bras, posant sa tête dessus. Décidément elle n'avait pas de chance ce soir...

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Les cheveux blonds dorés, relevés en un simple chignon sur sa nuque, sa nuisette blanche revêtit, ses chaussettes trainant au pied du lit et son visage fraîchement lavé; Lisa se glissa sous ses couvertures, enfin prête à se mettre au lit. Elle appela sa petite chatte, Duchesse, qui vint se blottir près d’elle et, tout doucement elle ferma les paupières. Elle ne pensait plus à rien, tentant de faire le vide dans son esprit afin de trouver le sommeille plus rapidement.

Ploc, ploc, ploc…

La pluie s’écrasait à rythme régulier contre la fenêtre du dortoir. Le son, d’abord discret, devint de plus en plus assourdissant. Lisa grogna doucement en se retournant dans son lit, mais c’est lorsque le vent se joignit à la partie qu’elle ouvrit finalement les yeux. Le boucan de la tempête extérieur résonnait jusqu’ici, dans sa chambre, où 4 autres filles dormaient paisiblement. Les battants de la fenêtre claquaient durement, le vent hurlait de son chant fantomatique tandis que la pluie continuait son battement incessant contre les carreaux.

La chambre baignait dans la lueur bleutée bien commune à la nuit. Une couleur magnifique qui préconisait le sommeil et la détente. Une couleur qui ne changerait pourtant rien à la situation. Lisa n’arrivait pas à atteindre les bras des Morphée. Soupirant à l’évidence, la gryffondor rejeta ses couvertures et se glissa hors de son lit. Silencieusement, elle parcourut la pièce avant de pousser la porte menant à la salle commune. Elle descendit tranquillement les escaliers, ses yeux azurés orientés vers les douces flammes du foyer. Des flammes envoutantes qui finiraient bien par l’endormir avec leurs mouvements ondulants et hypnotiques. Arrivée au plancher recouvert d’un tapis rougeoyant, Lisa dépassa un groupe de septième en plein travail d’équipe pour un devoir quelconque. Elle ne leur prêta aucune attention. Même lorsque l’un d’eux la regarda d’une manière quelque peu suggestive.

Elle s’approcha du foyer et aperçut un fauteuil placé très près des flammes. Encore plus près que d’habitude. Lisa l’atteignit en quelques petites enjambées et y découvrit une silhouette recroquevillée sur elle-même. Une silhouette qu’elle ne mit pas de temps à reconnaître. Oui, la demoiselle, ainsi placer sur les coussins, faisait partie de sa classe. Elle la connaissait depuis ses 11 ans et, bien qu’elle ne fût pas les meilleures amies du monde, Lisa la respectait de tout son cœur. Daphné Collins! Qu’avait-elle donc aujourd’hui?

« Eh, Daphné! Qu’est-ce qui ne va pas?»

Les mots avaient été chuchotés afin de ne pas troubler la sérénité des lieux. S’assoyant dos au foyer, face à sa camarade de classe, Lisa attendit tranquillement qu’elle ouvre les yeux. Entre gryffondor, il fallait s’entraider.

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Daphné ouvrit les yeux et sourit à Lisa. Enfin, sourire était un bien grand mot, elle était laide à faire peur à cause de la boue, de la pluie, puis de sa séance de séchage instantanée. Et sourire ne devait pas arranger le tout, sachant que cela impliquait une déformation accrue de son visage. Elle cessa donc bien vite.
Regardant la jolie Gryffondor qui était en classe avec elle, elle l'invita à s'asseoir d'un petit geste de la main.

"Salut Lisa! eh bien, on va dire que ce mauvais temps à bien voulut me donner des preuves de sa puissance! Soupire.
J'ai oublié quelque chose dehors, et la pluie ne m'a pas fait de cadeau quand je suis allée le récupérer. Resoupire. Mais grâce au feu et la chaleur sa va beaucoup mieux."

Pour donner plus de sens à ses paroles, elle tourna ses deux mains vers le feu. Les flammes avaient fait des miracles. Du moins, elle n'était plus vraiment mouillée et elle n'avait plus froid. Mais elle n'était pas belle à voir. Dehors la pluie venait de s'intensifier, se mêlant encore mieux aux hurlement du vent. Si cela continuait, Daphné était sûr que l'orage viendrait rejoindre ce sinistre concert.

Elle se tourna vers Lisa et inspecta sa tenue. De toute évidence, elle était prête à se mettre au lit...

"Et toi? pourquoi es-tu ici? quelque chose ne va pas?"

Mais elle pensait connaître la réponse... Elle même était vraiment épuisée, mais même avec toute sa volonté, elle n'arrivait pas à fermer l'œil avec tout ce vacarme. *Insomnie* pensa t-elle.
Elle se remit dans sa position de départ, recroquevillée sur elle même la tête sur les genoux, fixant les flammes. Avant que le sommeil ne la gagne, il faudrait quand même qu'elle aille se doucher et se changer... Peut-être cela lui ferait-il du bien?

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Lisa déclina, d’un simple signe de tête, l’invitation de Daphnée à venir s’assoir près d’elle. Elle se sentait bien là où elle se trouvait. Tout près du feu, elle pouvait sentir sa caresse brûlante contre sa peau de lait. Elle ne s’en plaignait puisque sa robe de nuit ne la tenait pas vraiment au chaud. De plus, le sofa n’avait certainement pas assez de place pour accueillir une deuxième jeune femme en son centre. Encore, Lisa préférait les conversations avec contact visuel et elle était parfaitement placée pour entretenir ce genre de discussion. Alors, pas question de changer de place.

Lisa observa sa camarade et son état quelque peu déplorable. Non, cela ne la dérangeait pas particulièrement, après tout, elle se fichait pas mal du physique, surtout lorsqu’il s’agissait de celui d’une de ses camardes féminines. Non, le seul problème c’était son air sérieux, pas du tout amusant. Le seul sourire qu’elle avait eu s’était bien vite envolé vers elle-ne-savait-trop-quel univers. Quelle tristesse! Elle préférait lorsque sa camarade faisait preuve d’un peu plus de ténacité. Enfin, elle comprenait qu’elle puisse être exténuée après sa marche dans la tempête, mais Lisa souhaitait pouvoir lui remonter un peu le moral.

« Oh, je suis simplement incapable de trouver le sommeil. Le boucan de la tempête est un peu trop violent pour mes pauvres et fragiles oreilles. »

Elle lui adressa un clin d’œil complice puis se laissa glisser sur le sol. Au diable le contact visuel, elle venait d’apercevoir quelque chose de beaucoup plus intéressant. Le plafond de la salle commune était décoré de mille et une fresques colorées et magnifiques. Des dessins qu’elle n’avait jamais remarqués, même après 6 ans de présence. Elle se plut à les observer quelques instants jusqu’à ce que ses yeux tombent sur une chose un peu plus insolite…

Y avait-il toujours eu cette trappe au plafond?

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Lisa après avoir refusé un siège s'assit finalement près de Daphné, s'allongeant presque afin de regarder les merveilleux dessins qui dansaient depuis une éternité au plafond à la lumière des flammes. Daphné préférait nettement le plafond étoilé de la grande salle à ces dessins qu'elle trouvaient grotesque, et après quelques jours à tout observer autour d'elle lorsqu'elle était entré à Poudlard pour la première fois depuis des années déjà, elle s'était lassé et avait même finit par oublié leur existence.

Mais ce soir là, ce n'est pas le plafond en lui même qui interpella son attention, mais l'expression de Lisa qui le contemplait. Daphné crut déchiffrer une sorte de curiosité et un mélange de perplexité. Elle jeta à son tour un furtif regard, voyant que les dessins étaient tous les mêmes, elle posa à nouveau ses yeux sur la jeune fille à quelques pas d'elle.

Daphné fronça les sourcils:

"Euh, Lisa? il y a quelque chose qui ne va pas? tu fais une drôle de tête?... "

Pour être sûr elle redirigea son regard vers le plafond, mais il faisait sombre, et elle ne distinguait pas les détails de certains dessins. Mais elle ne vit rien d'anormal encore une fois. Elle haussa les épaules.

*Peut-être Lisa avait elle vu un animal? *
Ce n'était pas rare du tout ici à Poudlard, les animaux des élèves allaient en liberté. Que ce soit chat, hibou, voir grenouille... la diversité sur ce point au collège n'était pas restreinte.
Mais Daphné eut comme l'impression que ce n'était pas cela...

Elle fixa alors Lisa, attendant qu'elle veuille bien lui répondre.

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« Ça va, mais dis-moi, tu sais à quoi ça sert? »

D’un geste ample du bras, Lisa désigna la drôle de trappe qu’elle venait tout juste d’apercevoir. Située à quelques mètres du portrait de la grosse dame, l’ouverture semblait d’une faible envergure. Seule une jeune fille frêle pourrait si glisser sans encombrement. Enfin, rien ne prouvait qu’on pouvait vraiment s’y ‘’glisser’’. Après tout, elle ne savait point si ce renforcement du plafond cachait bien un trou ou même une ouverture. Il n’y avait aucun signe laissant deviner une porte : aucune poignée, aucun loquet… Même la couleur de la soi-disant trappe se confondait avec les fresques ornant la coupole de la salle commune. Toutefois, rien ne pouvait empêcher l’imagination de la demoiselle de s’envoler. Était-ce une cachète ou un passage secret? Était-ce un nouveau mystère de Poudlard à percer? Sous sa poitrine, son cœur accéléra.

Chérissant l’aventure de tout son âme, Lisa espérait profondément que la trappe l’entraînerait dans les profondeurs du château. À travers quelques souterrains créés par les quatres grands fondateurs, mais jamais explorés par après, elle espérait teinter sa vie d’un peu plus de couleur en ce soir d’orage, même si ce n’était que pour quelques heures. Mais elle n’irait pas seule. Oh que non! Daphné l’accompagnerait, de son plein gré ou non. Après une sortie sous la pluie, rien ne valait un soupçon d’aventure pour se remonter le moral. Certes, l’heure de la nuit était avancée, mais la fatigue ne l’avait jamais vraiment empêchée de suivre un cours. Elle se rassit donc rapidement, plantant son regard azuré dans les yeux de sa collègue.

« Tu crois que c’est un passage secret? »

Un sourire aux lèvres et les yeux brillants d’excitation, elle souhaitait pouvoir transmettre son enthousiasme à sa camarade. Qu’elle lui fasse un vrai sourire cette fois et non ce semblant de bonne humeur qu’elle lui avait offert auparavant. Lisa, elle, ne pouvait empêcher ses lèvres de s’étirer davantage, de secondes en secondes…

Parfaitement réveillée, elle jeta un nouveau coup d’œil à la trappe. Aventure ou Déception? Elle préférait nettement le premier choix.

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Daphné chercha à l'aide de l'endroit où lui indiquait Lisa la fameuse trappe. En effet, elle n'avait jamais remarqué ce drôle de petit carré au plafond qui se fondait si bien dans le décor. Elle détailla des yeux le plafond, à part ce détail, rien n'avait changé... où alors, cela avait toujours été là, et elle ne l'aurait pas remarqué? peut probable, elle avait un sens de l'observation très développé. Mais elle était peut-être magique? apparaîtrait et disparaitrait quand cela lui chantait? ou peut-être se déplacait t'elle? Elle fit des yeux ronds.

"Mais oui tu as raison! s'à en a bien l'air en tout cas!!! mais, c'est bizarre, parce que je ne l'avais vraiment remarquée auparavant... "

Elle réfléchit à toute vitesse. Oui avec cette pluie, dormir ne valait même pas la peine d'être pensé... oui comme tout Gryffondor, elle aimait les aventures, et peut-être un petit goût pour désobéir aux règles de temps en temps... Mais elle pensa à l'état dans lequel elle était, et cela suffit à la refroidir quelque peu...

"Ce serait marrant de voir un peu ce qu'il en est non? mais avant si tu veux bien je vais vite fais me prendre une douche et me mettre de nouveau vêtements? pour être un peu plus à l'aise!"

Daphné n'arrivait même pas à imaginer l'état dans lequel elle était... un épouvantail aurait moins fait peur à un oiseau qu'elle... Daphné soupira et se laissa tomber à nouveau dans le fauteuil duquel elle s'était relevé afin de mieux voir la trappe. Mais quand même, une trappe! sa devait bien amené à quelque part! Elle espérait au fond d'elle que ce soit aux cuisines, parce qu'elle mourrait de faim!

"euh, mais dis moi, ça a toujours été la sa?

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« Je ne sais pas. En tout cas, moi c’est la première que je la vois… »

En regardant tout autour d'elle, Lisa s'approcha un peu plus de Daphné. Levée sur ses genoux, la jeune femme repéra 3 autres élèves dans la salle commune. Ils étaient assis à l’autre bout de la pièce et semblaient profondément concentrés sur leur devoir. Il y avait peu de chance qu'ils les entendent, mais la gryffondor ne souhaitait pas prendre de chance. Avec Ombrage qui rôdait un peu partout, la prudence était de mise. Les rumeurs disaient que ses grands yeux globuleux voyaient tout, que ses oreilles tombantes pouvaient tout entendre. On la craignait tout autant qu'on la haïssait. Même Potter s'empêchait de faire le fier lorsqu'elle était dans les parages. C'était un fléau sur pattes qui répendait sa malveillance entre les murs du château. Les élèves riaient moins, on ne faisait plus autant confiance aux autres. On redouttait les représailles de cette femme. Les mauvaises actions des élèves retombaient souvent sur le dos de leurs parents. Surtout ceux travaillant au ministère. Par ce fait, on osait plus la contredire. On se taisait et on encassait. Mais il y en avait qui résistait, qui refusait de se laisse abattre. Lisa faisait partie de ceux-là, comme la plupart des Gryffondor. Elle ne craignait pas la ''Grande Inquisitrice de Poudlard''. Son père ne lui avait fait part d'aucune mise en garde. Il ne la craignait pas, alors Lisa refusait d'avoir peur. Toutefois, lorsqu'on voulait planifié une sortie passée l'heure du couvre feu, mieux vallait rester prudent.

Les ballades nocturnes vallaient de grosses punitions. Lisa n'avait jamais vraiment compris pourquoi. Après tout, ce n'était pas plus dangereux que de se réfugier dans la forêt interdite en plein jour. Et Merlin seul sait combien d'élèves se dérobent à cet interdit au moins une fois lors de leur séjour à Poudlard. La curiosié habitait la jeunesse et les plus courageux se laissaient entraîner dans de drôles d'aventures par sa faute. Lisa était bien habituée à cela. Malgré tout, cette année, il fallait faire attention. Les retenues d'Ombrade étaient plutôt douloureuse, paraît-il. Lisa n'en savait pas plus, mais elle n'avait pas envie d'aller confirmer ses racontars. Elle était courageuse et intrépide, mais refusait de se faire prendre. C'est pour cela qu'elle baissa la voix, pour que seul Daphné l'entende.

« Écoute Daphné, va te changer, prendre une douche et ce que tu voudras. Avant d’aller percer le mystère de cette trappe, il faudra attendre que ces trois là aillent se coucher. »

Lisa fit un léger signe de tête pour signaler à sa camarade les garçons en question. Puis, elle sourit, encourageante. Elle ne voulait pas faire retomber l’enthousiasme de la Gryffondor. Lisa souhaitait vraiment qu'elle l'accompagne. Question que Daphné ne passe pas la nuit à ruminer...

« Vas-y, je t'attends. N'oublie pas de ramener ta baguette...»

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Daphné sourit, et fit un clin d'oeil à sa compagne. Oui il lui fallait un bon bain chaud, quoi qu'elle décide de faire. Elle trouva l'idée d'une petite exploration alléchante. de toutes les manières, elle ne pourrai sûrement pas dormir alors autant en profiter.

Elle se leva donc d'un bond, courut jusqu'à sa chambre sans un mot, fit voltiger ses vêtements et courut sous la douche. l'eau qui y sortit était tout à fait à la bonne température, et Daphné prenait un peu plus de temps sous la douche que ce qu'elle avait prévue. elle lava ses cheveux, et à contre cœur, finit par sortir de la douche. elle s'enveloppa dans une serviette et se regarda dans la glace. ses joues étaient roses. elle se toucha le front et le trouva un peu chaud, mais elle mis cela sur le compte de la douche qu'elle venait de prendre. elle se rhabilla, opta pour son vieux jean confortable et pratique, et un vieux débardeur noir, histoire de passer inaperçu. elle attacha ses cheveux en queue de cheval, attrapa sa baguette au vol et se dirigea en courant vers la porte qu'elle avait oublier de refermer en entrant. mais elle entendit du bruit et ralentit le pas pour ne pas réveiller l'une de ses camarades de chambres. Mais trop tard... elle entendit une petite voix ensommeillé s'élever du côté droit.

" Daphné? c'est toi? mais tu sais l'heure qu'il est? qu'est ce que tu fais encore tout habillé?
- Anna! j'ai oublié quelque chose dans la salle commune en bas, je vais juste le récupérer!
- oh... mais tu ne pouvais pas y aller en robe de chambre?
- euh eh bien... Daphné réfléchissait à toute vitesse pas question que celle la lui gâche son petit plaisir!
euh... en fait il y a un garçon en bas qui..." mais elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la fameuse Anna avait poussé un grand Ooooooh... et lui avait fait un clin d'oeil avant de se recoucher.
elle avait eut chaud cette fois. D'ailleurs, elle avait toujours chaud... elle transpirait même... pourtant la température n'était pas si élevée...
elle fit plus attention cette fois, et descendit les escalier essayant de ne pas faire de bruit. Elle arriva près de Lisa qui paraissait être impatiente, quand elle consulta l'horloge, elle comprit pourquoi. Elle avait pris presque une heure à se préparer! mais le bon côté des choses était que les garçons n'étaient plus là.

"Désolé pour l'attente, mais j'ai dû faire face à un petit imprévu la haut..." sur ce elle sourit et regarda la trappe qui avait l'air de tout autre chose maintenant. Le goût de l'aventure que la jeune gryffondor aimait tant lui arriva à la bouche.

" Alors on y va?"

Invité

La jeune Stewart accompagna sa camarade du regard jusqu’à ce qu’elle ait pénétré dans leur dortoir. Aussitôt, la gryffondor s’appropria le sofa et s’étala de tout son long contre les coussins pourpres et moelleux. Autant être placé confortablement si on voulait passer le temps. Lisa s’étira avec une grâce féline et tourna doucement la tête vers le groupe de studieux. Comment pouvait-elle les faire déguerpir au plus vite? Il ne semblait pas vouloir profiter de leur nuit de sommeil volontairement alors elle devrait leur forcer un peu la main. L’éventualité qu’ils soient témoins de leur ‘’balade nocturne’’ n’était point envisageable. Ce serait un secret entre elle et Daphné… Ainsi que tout son groupe d’amis si tout se passait bien. Toutefois, pour l’instant, il valait mieux rester discret.

Souriant jusqu’aux oreilles, la blonde se frotta doucement la nuque alors qu’une idée germait dans son esprit. D’abord pépin, l’illumination prit de l’expansion en fleurissant sous son crâne. Ça pouvait fonctionner… Si seulement ils étaient le type d’homme qu’elle soupçonnait. Elle se remémora le regard insistant de l’un d’eux sur sa personne et les légers doutes de la demoiselle partirent en fumé. Son sourire devint plus carnassier et elle bondit hors de son confort. Elle se dirigea silencieusement vers le groupe et s’assit avec eux.

«Bonsoir!» lança-t-elle d’une voix forte.

Elle accueillit, avec un sourire amusé, quatre regards interloqués.

«Vous faites des devoirs? Il est tard pourtant. Vous ne feriez pas mieux de continuer demain matin?»

Les garçons échangèrent un regard qu’elle ne sut identifier avec certitude. Le plus grand d’entre eux, un brun aux yeux bruns tout à fait ordinaire, s’éclaircit la gorge.

« Que veux-tu, Stewart? »

Tiens, ils connaissaient son nom? C’est vrai qu’ils faisaient partie de la même maison et qu’elle n’avait qu’une année de moins qu’eux… Mais tout de même, elle ne connaissait pas les leur, alors pourquoi savaient-ils le sien? Sûrement parce qu’ils se donnaient la peine de connaître l’identité de tous leurs condisciples de maison, contrairement à elle. Enfin, bref, elle perdait son plan de vue… Elle s’approcha un peu plus de la table et entortilla une mèche de ses cheveux dorés autour de ses doigts.

« Vous éviter des ennuies, tout simplement.»

Elle adressa à son interlocuteur un clin d’œil complice en souriant tendrement.

«Des ennuis?»

Voyant son air perplexe, Lisa s’empressa de se constituer un visage incrédule.

« Quoi? Vous n’en avez pas entendu parler?»

Les garçons échangèrent un autre regard et Lisa retint un sourire amusé… Visiblement, ils commençaient à tomber dans le panneau.

« Entendre parler de quoi? »

«Du nouvel hobby d’Ombrage, voyons!»

Constatant leur manque de réaction, elle se pencha un peu plus vers eux, une étincelle de connivence au fond des yeux.

«Il paraît qu’à minuit, elle fait un tour de toutes les salles communes et punis sévèrement tout ceux qui sont encore éveillé…»

D’accord, s’était tiré par les cheveux mais elle n’avait pas vraiment le choix. Elle devait les inquiéter suffisamment pour qu’ils déguerpissent… Un peu de charme pèseraient aussi dans la balance.

«Vraiment? C’est un peu bizarre… Tu es sûre de ce que tu avances?»

Elle haussa les épaules, mine de rien.

« C’est une rumeur comme une autre, mais je préfère ne pas prendre de chance…»

« Et pourquoi nous avertis-tu? »

Lisa eu envie de pousser un long soupir. Ce qu’ils pouvaient être méfiants! Elle baissa toutefois les yeux. Elle ne devait pas leur forcer trop la main sinon ils soupçonneraient quelque chose.

«C’est que... Je n’aimerais pas qu’il t’arrive quelque chose de regrettable.»

Elle leva timidement les yeux et observa son interlocuteur… Jouer les nunuches amourachées et admiratrices n’était pas son rôle préféré mais il allait certainement fonctionner. À voir l'expression de sa cible, on pouvait tout de suite voir qu’il était flatté.

«Mais bon, tu es sûrement plus courageux que moi…»

Elle se mit debout doucement et se dirigea vers les escaliers de son dortoir, en prenant soin de bien effleurer le garçon au passage. Elle sentit son regard l’accompagner jusqu’à l’escalier. Elle tourna la tête et le fixa à son tour.

«À l’à prochaine»

Un sourire, puis elle monta les marches avec hâte. Lisa se réfugia derrière le pan d’un mur, là où ils ne pouvaient la voir… Après quelques secondes, elle jeta un coup d’œil au petit groupe et les vit échanger quelques mots. Elle ne voyait que leurs lèvres bouger, elle ne pouvait rien entendre. Elle pria un instant pour qu’elle ait assez bien joué la comédie, pour qu’ils suivent son conseil et disparaissent…

Gagné! L'héritière Stewart les vit se lever avec joie et faillit pousser un cri de trimphe lorsqu'ils passèrent la porte de leur dortoire. Elle sourit néanmoins en redescendant les escaliers et regagna avec bonheur son fauteuil. Il ne lui restait plus qu'à attendre sa complice, Miss Daphné Collins.

Les minutes passèrent lentement, Lisa s’impatientait. Que pouvait-elle bien faire pour rester là-haut 45 minutes? Une douche ne prenait pas autant de temps!

Ah! La voilà enfin. Lisa la dévisagea un instant avec frustration puis finit par lui sourire. Elle semblait beaucoup plus en forme. Heureuse en plus! Lisa en oublia son impatience et accepta ses excuses d'un hochement de tête. Son regard s'accrocha alors à la trappe du plafond.

«Ouais! Suis-moi»

Elle s’élança vers l'objet de sa curiosité et se plaça juste en dessous. Elle mesura un instant la hauteur qu'il faudrait franchir puis s'adressa à sa camarade:

«Tu me fais la courte échelle?»

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Daphné se plaça au dessous de Lisa et fit ce qu'elle demandait. La courte échelle, ce qui voulait dire que celle - ci devrait l'aider à monter une fois la haut et donc la hisser.

Mais elle n'était pas bien lourde, cela devrait aller facilement. Il pleuvait toujours à l'extérieur, et Daphné se dit que c'était une bonne chose, parce qu'elle ne savait pas ou menait cette trappe, mais elle était sur qu'elles feraient du bruit à un moment ou un autre, et que le bruit du vent dehors et de la pluie sur les carreaux les aiderait à passer inaperçu. Une fois que Lisa fut passer par le trou de la trappe, elle tendit les mains pour que celle-ci l'aide à monter.

"Tu peux m'aider s'il te plait? "

Daphné fit les gros yeux. Oh beurk! c'était pleins de poussières là haut! c'était bien la peine d'avoir pris une bonne douche! mais bon... l'excitation et l'envie de savoir ce qu'il y avait au bout de ce conduit, car oui au delà de la trappe, il y avait un conduit, lui fit tout oublier. Elle ne pourrait pas y marcher debout, elles devraient rester à quatre pattes, le plafond étant trop bas.
Elle espérait bien découvrir un secret, du moins quelque chose d'intéressant.

Malgré cela, elle ce sentait un peu anxieuse. Ombrage ne rigolait pas avec les gens qui désobéissait à ses règles... Alors il fallait espérer que tout ce passe bien pour elle.
Une fois dans le conduit, Daphné referma la trappe. Au moins personne ne pourrait les suivre. C'était plus prudent. Mais une fois avait-elle refermé la trappe, que ses contour disparut... plus rien, juste du béton... Daphné poussa un petit cri de terreur.

"C'est pas vrai! "

Elles ne pourraient plus passer par ce chemin... il faudrait en trouver un autre... Daphné se tourna vers Lisa horrifiée.

'J'espère qu'il y a une autre sortit " [Janv] Besoin de calme... (libre) 622240

[Janv] Besoin de calme... (libre) 622240

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La première chose que Lisa remarqua, en pénétrant à l'intérieur de la trappe, fut l'odeur infecte qui se dégageait de ses parois. Un mélange putride de moisissures, de poussières et d'humidité lui titillait les narines d'une façon plus que désagréable. Plissant le nez, la jeune femme afficha une moue dédaigneuse alors qu'un frisson de dégoût lui secouait l'échine. Elle osait à peine imaginer ce qui se camouflait dans l'obscurité de ces profondeurs. Ses yeux, pas près de s'habituer à la noirceur, ne distinguaient rien. Les seules informations que la gryffondor pouvait tirée sur l'endroit provenaient du fond de sa tête et du bout de ses doigts. Le plafond de la trappe lui effleurait le crane alors qu'elle se tenait à quatre pattes au sol. Elle en déduisait donc que la place était plutôt restreinte en hauteur. Aussi, la poussière s’accumulait sous ses ongles. Ceci prouvait donc que peu d'individus avaient parcourus ces lieux il y a peu de temps. À en juger par l’épaisseur des saletés, elle estimait qu’au moins quelques années s’étaient écoulées depuis le dernier passage d’êtres vivants. Mmm, le tout devenait de plus en plus intriguant. Dans la pénombre de la trappe, Lisa esquissa un sourire.

Après ces quelques secondes de déduction et d'observation, l'intrépide demoiselle vint en aide à son amie. Elle lui attrapa les bras et la hissa de son mieux jusqu'au rebord de la trappe. Alors que Daphné pénétrait dans le conduit, Lisa s’avança peu à peu à travers le passage étroit. Où cela pouvait bien mener? Dans un grenier ou bien dans les mystérieuses cuisines dirigées par les elfes de maison? Deux endroits qu’elle rêvait de découvrir depuis son entrée à l’école. Excitée comme une puce, elle aurait bien sautillée sur place si les lieux le lui avaient permis. Le cri de sa camarade la fit toutefois retomber bien vite de son nuage.

…Merde, leur bouche d’entrée avait disparu…

Lisa refusa de s’affoler. Elle avait le pressentiment que tout irait bien. Elle se contenta donc de sourire à Daphné et de lui tapoter gentiment l’épaule.

« T’inquiètes, tout ira bien! Tout tunnel à une entrée et une sortie…»

Bon, d’accord, elle n’en était pas si sûre, mais ce qui comptait c’était que sa camarade ne s’affole pas. Elle refusait que son exploration et le plaisir qui en découlerait soient gâchés par les jérémiades incessantes de Daphné. Secouant la tête, Lisa commença à avancer à travers le conduit.

« Suis-moi, vaut mieux qu’on reste à proximité…»

Après tout, on ne savait jamais ce qui se cachait dans les entrailles de Poudlard. Une fois, une rumeur avait circulé au sujet d’un basilic qui se baladerait dans la tuyauterie de l’école. Lisa n’y avait jamais crue, mais aujourd’hui elle remettait ses convictions en doute. Le craquement métallique qui résonnait à chacun de ses pas ne la rassurait pas, mais jamais elle ne pourrait l’avouer. Elle voulait être forte, paraître forte pour ne jamais décevoir ou faire honte à sa famille.
Quelques minutes passèrent dans le silence. L’ambiance était un peu sinistre. La noirceur était toujours aussi absolue et les murs semblaient de plus en plus étroits. Loin d’être claustrophobe, la demoiselle s’inquiétait toutefois un peu pour sa camarade.

«Ça va Daphné? Pas trop peur de rester coincée dans ce…»

Le tunnel se déroba sous ses pieds. Lâchant un cri de panique, elle se sentit attirer dans le vide à une vitesse hallucinante. Pendant un instant, la fugace pensée qu’elle tombait vers sa mort lui paralysa l’esprit. Mais, elle n’eut pas le temps de trop s’émouvoir puisque son corps entra bien vite en contact avec une surface mole… Mais qu’est-ce que c’était?

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