AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Sortie PlayStation 5 Pro : où précommander la console PS5 Pro ?
Voir le deal

Partagez|

[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.||

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyLun 7 Juil 2008 - 17:30

Et voilà. Le jour J était arrivé, plus vite qu'on ne l'aurait cru. Il fallait dire que ces derniers temps, ça n'avait pas été de tout repos. Il a fallu concilier les cours et les répétitions de Pink Sky. Ca n'avait pas été facile au départ, mais à la longue on se faisait à la cadence. N'importe comment, le concert s'était bien passé. Les élèves s'étaient trémoussés au rythme des chansons rock du groupe, alors que ce dernier jouait, s'en donnant à coeur joie. Résultat? Ils pouvaient partir danser l'esprit tranquille, avec la forte et agréable impression du travail bien fait, et toute la satisfaction que tout cela pouvait engendrer. Sitôt le concert de Pink-Sky terminé, Irina avait filé à la salle commune de Serpentard pour prendre une douche et se changer. Elle s'était dépiautée de ses habits gothiques habituels, et de son maquillage sombre. Elle avait sauté sous la douche pour être propre, car mine de rien, la batterie était trés physique et avait requis pas mal d'énergie. La Serpentarde arrêta l'eau, et s'enroula dans une serviette éponge blanche, les cheveux dégoulinants de flotte. Elle se rendit ainsi dans son dortoir, où elle tira les rideaux de son lit à bladaquin, pour être dissimulée à la vue des éventuels rôdeurs. Elle enfila ses sous-vêtements, puis elle regarda la robe qu'elle avait mise sur le matelas, étendue, pour qu'elle puisse l'étudier de plus près.

La robe était d'un rouge écarlate, vibrant et sensuel, une couleur qu'on avait pas l'habitude de voir sur Irina, qui préférait volontiers porter du noir.Mais voilà quoi, ce soir c'était spécial, c'était le bal de Noël et il n'y avait pas de place pour la fausse note, alors qu'elle avait joué juste le restant de la soirée. En retenant sa respiration, Irina enfila la robe rouge, redoutant le pire. Cennyd devait attendre en bas, mais elle s'en foutait. Il attendra, ça lui fera les pieds. Comme ça, il comprendra que tout arrive à qui sait attendre. Elle mettra le temps qu'il faudra pour se préparer. Elle referma la fermeture éclair dans son dos, peinant à la remonter jusqu'en haut, faute d'avoir des bras dans le dos. Elle ferma les yeux en se rendant au miroir. Après un instant de suspense, elle les ouvrit. Le haut était comme un de ses habituels corsets, sur le devant, il y avait un ruban de satin qui se croisait et se décroisait, par dessus un tissu crêpé. Sur le haut du corset, il y avait de la dentelle noire. Et il était brodé de fil rouge et noir, et il y avait aussi quelques perles. En bas, la robe faisait de grands plis, un pan de tissu était fixé au niveau de la taille, et en dessous se plissaient plusieurs épaisseurs de tissu.Vraiment, le résultat rendait bien. Enfin, disons mieux qu'il était attendu.

Une fois sortie de sa contemplation, Irina enfila les escarpins rouge à talons, redoutant ces trucs là, avec lesquels elle n'avait pas l'habitude de marcher. Après tout. Il fallait bien faire une exception le temps d'une soirée, non? Bref. Elle les enfila, et force est de constater que ça lui allait plutôt bien. Elle aurait pu se vernir les ongles de pied, mais elle n'avait plus le temps. Elle avait juste eu le temps de faire ceux des mains avant le concert de pink-sky, pour tenter de masquer l'état de ses ongles, pas mal rongés. Voilà pour l'allure générale. Passons maintenant à la décoration. Irina mit ses bagues habituelles, ses dix anneaux répartis sur les deux mains. Puis un bracelet à breloques. Ayant appartenu à sa mère. enfin, elle mit le collier qu'elle avait prévu. Un collier noir, un tour de cou, en perles, tout bête. Elle mit également ses boucles d'oreille. Voilà, ça, c'est fait. Maintenant, la coiffure. Elle sécha ses longs cheveux noirs d'un coup de baguette magique, qu'elle coiffa en chignon, d'où s'échappaient quelques mèches rebelles, encadrant son visage pâle, qu'elle ne prit pas soin d'en réhausser les couleurs. Elle piqua une rose en tissu noire dans ses cheveux, du côté gauche. Encore une chose de faite. Elle se maquilla juste les yeux, puis les lèvres, d'un rouge trés rouge. Puis elle se parfuma, un peu derrière les oreilles et sur le revers des poignets. Voilà. Restait plus qu'à descendre.

Droite comme un I, Irina attendait dans le grand hall, inspira, puis rentra dans la salle, où une valse était en train d'être jouée. La Serpentarde soupira, en essayant de se frayer un chemin dans la foule, puis elle se mit dans un coin, où elle risquerait d'être vue. Elle n'irait pas le chercher. Elle pouvait le garantir sur facture.

[Et voilà. Réservé à Cennyd McAyr . ]
Edit: OMG! C'est minscule T_____T Désolée, c'est un début de topic, mais je ferai mieux la prochaine fois.


Dernière édition par Irina Collins le Mar 20 Jan 2009 - 22:37, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyJeu 10 Juil 2008 - 11:41

L'arrivée de Cennyd McAyr dans la grande salle, seul, avait fait sensation. Personne ne pensait que le dragueur notoire des Serpentard puisse ne pas avoir choisit de cavalière. Il avait donc du expliquer que sa compagne du moment faisait partie des artistes animant la soirée (non, elle n'était pas gogo danseuse), profitant bien sur pour en rajouter des tonnes sur le pauvre garçon esseulé qu'il était, préférant passer un moment seul que de priver son amie du plaisir de jouer sur scène. C'est fou comme la gent féminine confond pitié et amour vous ne trouvez pas ? Et a quel point il est facile de s'y retrouver après. A croire que ces demoiselles n'avaient pas de logique.

La soirée commença donc par le concert de Pink Sky. Comme tout élève de Serpentard un minimul investit dans la vie de la communauté, Ced connaissait ce groupe ainsi que celui d'Evan Taubenfeld. Pink Sky avait sa préférence, principalement parce qu'il y avait plus de belles filles qui y jouaient. Des sang pur qui plus est. L'éclat de June, cheveux mouillés et maquillage coulant lui revint rapidement en mémoire. Il aurait aimé aller plus loin avec elle mais ce n'était que partie remise. Et puis Irina, en noir à la batterie qui semblait se plonger totalement dans la musique. Irina était sa petite énigme personnelle. Celle qu'il aimait bien essayer de résoudre quand il n'avait rien de mieux à faire, tout en sachant parfaitement qu'il était impossible de le faire et que de toute façon il trichait face à elle. On était Serpentard ou on ne l'était pas.

Tout le temps de la représentation, Cennyd le passa très sagement au bar, à grignotter et essayer de boire. Il était un peu décu de ne rien trouver de plus fort que du jus de citrouille et de la bieraubeurre. Ce n'était pas un breuvage qui saoulait les elfes de maison qui allait lui retourner l'estomac et il aurait donné beaucoup pour une bonne flasque de whisky mais finalement cela ne l'étonnait pas tant que ca dans les murs ultra-puritains et protégés de Dumbledore/Ombrage. Au moins tout le banquet n'était pas rose. Ca aurait pu être pire.

Cennyd n'avait pas mit beaucoup de temps ou d'energie dans sa toilette. C'était l'avantage à être toujours sur son trente et un, cela finissait par être très habituel. Il avait passé une robe d'un vert profond, jouant avec le noir, dont le col, les manches et le bas étaient brodés d'étranges motifs celtes dans un fil vert metallique qui brillait sous l'éclat sombre des torches. La robe était coupée sur mesure et mettait très simplement en valeur son corps de sportif. Il avait coupé légèrement ses cheveux roux pour leur donner un air un peu moins sage que d'habitude et ses yeux gris brillaient d'une joie peu coutumière... et qu'il ne ressentait pas spécialement. Contrairement à la plupart des stark, Cennyd n'aimait pas vraiment les bals. Il savait danser a la perfection mais se mêler à la foule roturière ne l'amusait pas plus que ça. Et la soirée continuait à avancer doucement.

Une fois le concert terminé, il regarda sa compagne s'eclipser discrètement et la musique redevint dançable (on ne verrait jamais un McAyr se trémousser comme ca. Question de décorum). Cennyd s'avança et invita la première des jeunes filles qui lui lança une oeillade désolée. Puis une deuxième, une troisième, jamais plus d'une danse et jamais la même. Il avait l'embarra du choix et ne voyait donc pas pourquoi il devait s'embarrasser à choisir.
C'est pourquoi Cennyd était déjà sur la piste en train de tourbillonner lorsqu'Irina fit son apparition. Le jeune homme la vit arriver dans sa robe rouge mais continua à faire tourner sa cavalière, une jeune blonde de sang pur de sixième année... serdaigle si ses souvenirs étaient bons.

Ce n'est qu'une fois le morceau terminé et un verre de jus de citrouille offert à sa dernière conquète, qu'il trouva enfin un petit trou dans son emploi du temps pour saluer sa "régulière". Il s'avança vers elle, très tranquille et pas du tout ennuyé d'avoir a faire le premier pas. Il l'avait assez fait poireauté et puis dans ce genre de réunion, c'était toujours à l'homme de parler le premier. Les conventions sont souvent stupides mais mieux vaut les suivre la plupart du temps. C'est ce a quoi les gens s'attendent en général voyez vous ?


"La bleu-nuit aurait était mieux mais je dois avouer que tu ne passes pas inaperçue en rouge."

Il lui tendit un jus de citrouille "amélioré" (il avait réussi finalement a mettre la main sur la flasque de whisky de Mark) et la salua, un sourire moqueur aux lèvres, prêt à recevoir la première pique de la soirée. Elle se souvenait surement de leur premiere discussion sous l'arbre lorsqu'il l'avait invitée. Mais peut-être allait-elle se montrer vexée par "l'affront" qu'il lui avait fait. Peu importait, les prochaines minutes allaient être décisives et très instructives.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyJeu 10 Juil 2008 - 14:43

Irina, maussade, attendait toujours, la tête vibrant encore du rythme des chansons de June, ses doigts sentant encore le contact des baguettes avec lesquelles elle avait frappé la batterie quelques minutes auparavant. Elle avait le coeur qui battait et palpitait, au rythme des percussions, pour un peu, elle aurait voulu encore y être, pour ressentir ces émotions ne serait-ce qu'encore une fois. Bien évidemment, hormis les musiciens, personne ne pouvait prétendre savoir ce qu'un joueur ressentait quand il jouait de son instrument. C'était un feu d'artifice de sensations, les battements du coeur se calquaient sur le rythme de la musique, on était transfigurés, comme transportés dans un autre monde, dans un état proche de la transe, qui n'a pourtant rien d'hypnotique. Pendant ce temps où Irina jouait, elle avait fait abstraction de tout ce qui était là, elle n'entendait plus la rumeur des conversations, les riffs de guitares ou encore la voix de la chanteuse, elle était dans son petit monde, se concentrant uniquement sur les pulsations de son coeur qui lui indiquaient la marche à suivre. La musique ne se jouait pas avec les doigts, comme on pourrait le croire. La musique ne se jouait pas non plus avec sa tête, on n'avait pas besoin de savoir théorique comme le solfège ou autres trucs du genre pour jouer, non, on jouait avec son coeur, ses tripes, on y mettait toute son âme, toute sa rage. Irina, influencée par le metal, s'était inspirée de cela pour jouer, misant sur sa folie intérieure, sa hargne, son délire créatif,son sens artistique. Tout ceci s'était mué en une énergie immense, qui l'avait aidée à supporter la cadence, l'avait motivée à atteindre son but. Mais encore une fois, ça, personne ne pouvait comprendre. Tant qu'on n'était pas dedans, on ne savait pas.

Voilà encore une partie de l'énigme "Irina", celle que beaucoup ont essayé de résoudre sans jamais y parvenir, la jeune Norvégienne avait été trop complexe pour ça. Mais ceux qui essayaient de le faire s'en retrouvent traumatisés. Au meilleur des cas, ils en devenaient frappadingues. Au pire des cas, ils s'imprégnaient de sa folie, et commençaient à délirer, en débitant élucubrations rocambolesques sur élucubrations rocambolesques. A l'issue du concert, les membres du groupe s'étaient félicités les uns les autres, se remerciant mutuellement d'avoir assuré comme il le fallait. Irina, en attendant Cennyd, battait la mesure, essayant de comprendre le rythme de la mélodie qui était alors en train d'être jouée. Elle en profita pour rajuster la fleur qu'elle avait dans les cheveux, puis elle reprit son exercice, marquant le tempo. C'était un tempo un, deuuuux, troiiiis quatre , et un, deuuuux, troiiiis quatre. Une, deux, une deux, et une, deuuuux, troiiis, quatre, une, deux, trois, une, deux, une, deux, et une, deuuuux, troiiis, quatre. Et son pied battait la mesure en rythme, son talon claquant sur le métal du tabouret à chaque fois qu'elle le faisait. Elle veillait à ne manquer aucune mesure, luttant en même temps contre une mèche de cheveux récalcitrante qui ne cessait de lui tomber sur le visage, occultant ses yeux d'opale. Et une, deuuux, troiiis, quatre, et une, deuuuux, troiiis, quatre, une, deux, une deux, et une, deuuuux, troiis, quatre, une, deux, trois, une, deux, une, deux et une, deuuuux, troiiis, quatre. Et rebelotte. Irina prit un macaron dans une assiette, un macaron rose, trés "Ombrage", qu'elle entreprit de mordre, distraitement, un verre de jus de citrouille à la main. La Serpentarde continuait à chercher Cennyd dans la foule, mais il s'y fondait tellement qu'elle ne le remarquait pas. Tant pis. Un élève viendrait bien l'inviter à danser. D'ailleurs, en parlant d'élève.


Il y en eut un, un Serdaigle, de septième année, qui lui proposa une danse, l'air tout aussi paumé et blasé qu'elle, air qu'elle adoptait à tous les coups à ce genre de fêtes. Irina lui expliqua rapidement que son cavalier l'avait abandonnée, et que de toutes façons elle s'en fichait, le tout assorti d'un sourire mignon et d'un regard enjôleur. Elle n'avait plus qu'à se mordiller la lèvre inférieure pour appuyer ses propos, se donnant un air embêté, pour qu'il tombe comme une mouche. Elle prit le Serdaigle par le bras, et l'entraîna sans ménagement sur la piste de danse, alors que le morceau avait été joué aux deux tiers, et qu'il ne restait plus qu'un bon tiers à être joué, avant de pouvoir espérer récupérer son cavalier qui, tel qu'elle le connaissait, semblait s'être fait la malle avec une autre. Tant pis (bis). Elle n'irait pas lui courir après, après tout, ça ne le dérangeait pas de passer la soirée avec Kélian, -c'était son nom-. A la fin du morceau, il eut droit à un sourire, un merci, puis un bisou sur le coin des lèvres, avant que Cennyd ne se décide à rappliquer. Kélian s'éloigna en lui adressant un vague "salut". C'était un bon gars, elle avait peut être l'intention de le revoir. Qui vivra verra.

Il est charmant. dit-elle pour elle même, sans remarquer Cennyd qui était à côté d'elle et qui était en train de lui parler. Elle regardait toujours Kélian qui disparut au bar, un verre de jus de citrouille à la main. Elle reporta son attention sur Cennyd, acceptant son verre, auquel elle ne toucha pas.

Tu disais?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyDim 13 Juil 2008 - 11:07

Le rythme de la musique emportait totalement le serpentard. Un, deux, trois... la valse tournait dans la salle, dans ses pieds, dans son sang. Il la dansait avec un abandon presque parfait. Cela faisait tant d'année qu'il répétait ces pas qu'ils faisaient maintenant partie de lui. Le rythme étrange faisait tourner la tête des jeunes filles mais le roseau réussissait à garder la sienne froide. Voyant que sa cavalière s'abandonnait à son expérience, il raccourcit la distance entre eux, rammenant son corps contre le sien d'un geste ferme. Les yeux dans les yeux (seule facon de ne pas avoir le tournis), leurs souffles entre-mêlés, ils pouvaient faire semblant d'être seuls au monde, comme si la multitude venait de disparaître d'un coup de baguette magique. L'instant aurait presque pu être romantique. Si ce n'était que du coté de Cennyd, il ne s'agissait pas de magie mais d'illusion. Il continuait à surveiller son petit monde, l'air de rien, au nez et à la moustache de sa brune.

Lorsque Cennyd vit Irina partir dans les bras d'un autre garçon (un serdaigle de son année, nommé...Kélian si ses souvenirs étaient bons. Un chouette type pour un serdaigle, malheureusement impur), il savait déjà quelle serait le début de la conversation avec Irina. Elle allait lacher un commentaire sur la beauté de ce garçon et faire semblant de ne rien avoir écouté de ce qu'il avait dit. Comme d'habitude. Finalement elle n'était pas si énigmatique que ça. en tout cas pas avec lui. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'essayer de le rendre jaloux. Et elle n'y arrivait jamais. Parce que Cennyd n'était pas du tout du genre à s'emporter pour des bêtises pareilles. Elle pouvait le coller autant qu'elle le voulait, l'embrasser, voire même coucher avec, elle avait sa bénédiction. Il ne se sentait pas lié à elle, savait parfaitement que c'était réciproque et surtout ne craignait pas la concurence. Tout ce qu'Iri arriverait à faire en continuant ce petit jeu, c'était de gagner une réputation de fille facile.

Les gens confondaient souvent la possessivité et la jalousie. Cennyd était un garçon possessif. Lorsqu'il considérait que quelque chose (ou quelqu'un) lui appartenait, il le gardait toujours à portée de main et n'aimait pas que l'on s'en serve sans sa permission. Ainsi, lorsqu'il était avec Irina, elle était a lui pour le temps qu'il lui accordait. Et lorsqu'il serait marié, sa femme n'avait pas intérêt a jouer à ce genre de jeu si elle ne voulait pas être mise sous verre. Mais le reste du temps, c'est à dire lorsque par exemple il s'amusait avec un autre femme, elle pouvait se trémousser comme elle voulait. Le meilleur moyen de perdre Iri était de l'attacher. Les Collins étaient des femmes fortes et fières. Majandra comme Irina. Chacune à leur façon.

La danse s'arrêta. Cennyd partit vers le bar, offrir un verre a la jeune fille qui avait charmé sa danse et qu'il avait à peine regardé (ne vous y trompez pas, il avait planté ses yeux dans les siens tout le temps, il pensait simplement à autre chose en même temps) et en prendre deux autres. Il salua poliment sa cavalière, croisa Kelian qui avait l'air plus perdu, ennuyé et blasé que jamais, et avança jusqu'à Irina.

Gagné. Exactement comme il l'avait prévu, s'en était presque triste. Son assurance grandit au rythme du slow qui se jouait maintenant. Il but tranquillement une gorgée de sa mixture et répéta tranquillement la phrase qu'il venait de dire :


"La bleu-nuit aurait était mieux mais je dois avouer que tu ne passes pas inaperçue en rouge."

Il reprit alors une gorgée d'alcool et regarda Irina d'un air moqueur et amusé. Il n'allait rien ajouter. Ca lui ferait les pieds. Là, maintenant, tout de suite, elle était à lui. Pour une seconde, une heure, une vie, il entendait bien en conquérir un peu. Oh, pas tout, il ne voulait pas la posséder totalement mais il y aurait, à terme, une partie de cette femme qui ne pourrait pas lui resister. Peu importait a quel point elle allait essayer. Il allait apprivoiser la fleur sauvage, lui rendre sa liberté et aller de temps à autre respirer ce parfum que d'autre pouvaient imaginer cueillir mais qu'ils n'auraient jamais complètement. Voila comment s'exprimait la non-jalousie du jeune sang pur.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptySam 16 Aoû 2008 - 13:00

La soirée aurait pu être pire. C'est,en tout cas, ce que pensait actuellement Irina. Et ce en dépit de la musique qui défilait après celle de Pink-Sky. Irina n'aimait pas spécialement le classique. Elle préférait -et c'était de notoriété publique- le hard rock et le metal, musiques au rythme assourdissant qui prenait aux tripes et explosait à long terme les tympans. Elle aimait la façon dont les batteurs se démenaient sur la batterie, les chanteurs qui gueulaient, certes, mais leur voix rauque donnait un certain truc à la musique. C'était bien mieux le pogo et le slam, bien mieux que la valse, que, par la force des choses, Irina serait obligée de danser. Car Irina ne savait pas trop valser d'ordinaire, mais là elle serait obligée de faire la chose avec des talons. Voilà le prix à payer pour quelques excès de coquetterie. Elle aurait mieux fait de venir en jeans/rangers. Ca aurait fait tâche dans une cérémonie où tout le monde était sur son trente-et-un, mais au moins elle aurait été tranquille pour danser. Elle écouta encore la valse à trois temps, trouvant le rythme trop lent et le son trop doux, bien que le sortilège d'amplification faisait que ça gueulait un peu fort. Elle afficha un drôle de sourire tordu quand elle s'imagina en ces lieux, avec du metal comme fond sonore. Ca serait mille fois mieux. Qu'importe, Irina était venue là pour s'amuser, d'une part, et d'autre part, pour changer ses habitudes. Après tout, les bals avaient lieu une fois voire deux par an, elle pouvait bien faire un effort le temps d'une soirée, même si en finale, elle devrait avoir mal aux jambes et avoir les pieds en bouillie -car mine de rien, les talons, ça tuait-.

Finalement, elle avait laissé partir Kélian, non sans regrets. Les pieds en compote, elle s'assit quelque part, en attendant. Ses yeux couleur opale, sournois et moqueurs, se posaient sur ses camarades qui prenaient leur pied à se dandiner dans leurs costumes du dimanche. Un sourire se peignit sur ses lèvres rouges -pour l'occasion, en son for intérieur, elle se disait qu'elle aurait dû investir dans un rouge à lèvres noir- elle continua à battre la mesure de la nouvelle valse. Elle fit légèrement la moue. Non, ce n'était pas son tour, pas encore. Ayez grâce de ses pieds, que les chaussures chic à talons mettaient au supplice. Et si elle dansait pieds nus? Certes, ça ne serait pas trés orthodoxe, la décence exigeait que les élèves portent des chaussures, mais elle préférait se faire réprimander plutôt que de devoir sautiller pendant quinze jours parce qu'elle ne saura pas comment poser son pied au sol sans souffrir le martyr. La faute aux cloques et aux ampoules. Elle se jura de ne plus jamais porter de talons de toute sa vie, c'était franchement insupportable. Bref, elle les ôta, pour le moment. Irina n'était pas trés orthodoxe, d'ordinaire, alors pourquoi s'inquiéter? Elle rangea dans un coin de son esprit l'idée de débarquer dans un bal en jeans et rangers. Ca ne serait peut être pas plus mal, tout compte fait. Restait plus qu'à imaginer la tête des gens qui seraient là. Certains s'amuseraient, d'autres seraient outrés. Mais il ne s'agirait ni plus, ni moins que d'une originalité supplémentaire chez Irina Collins. Où serait donc le mal? Un peu d'originalité ne tue pas, que diable!

Mais visiblement, les gens avaient bien du mal à accepter la fantaisie de certaines personnes. Il fallait voir comment les gens se comportaient à la moindre infraction à la normalité. Ils ne pouvaient s'empêcher de te toiser, de haut en bas, avec un sourire moqueur, comme si on était irrésistiblement drôles. Restait aussi ces trop nombreux regards perplexes, qui se demandaient ce qui nous était passé par la tête pour avoir une idée pareille. Non, franchement, les gens étaient allergiques à l'originalité, et le trop original se faisait soit pour fou, soit pour un être diabolique, et du même coup, était marginalisé. Regardez Baudelaire, par exemple. Ce poète était reconnu pour avoir fait scandale à l'époque où il avait publié ses Fleurs Du Mal. Ca a fait tellement outrage à la morale que les autorités de l'époque se sont vues obligées de censurer huit pièces, qui ne manquaient pas d'esthétique, il fallait l'avouer. Sauf que. Baudelaire a été emprisonné parce que ses moeursà lui ne cadraient pas avec les moeurs de l'époque. C'est triste, non?

En parlant d'originalité, Irina avait jeté un regard peu amène à Cennyd Mc Ayr, qui était accessoirement son cavalier pour le bal. On passera sous silence certaines de leurs entrevues, vous comprenez, les esprits puritains de certaines personnes ne risqueraient pas d'encaisser la nouvelle. Une chose est-il, c'est que la demoiselle n'avait pas eu l'air enchanté en voyant son cavalier arriver, et seul. N'importe quelle fille aurait gloussé, puis finit par prendre son bras en ne se posant aucune question. Las. Irina n'était pas de celles là. Elle s'en fichait totalement de ses allées et venues, ils n'étaient pas mariés, alors il pouvait faire ce qu'il voulait. Elle jeta un regard suspicieux à sa mixture, puis, ignorant royalement sa remarque, elle se crut obligée de persifler.

Tu crois vraiment que tu vas mieux t'amuser en buvant comme un trou?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyJeu 21 Aoû 2008 - 20:15

"Tu crois vraiment que tu vas t'en sortir sans répondre à ma remarque ?"

Elle pensait vraiment qu'il jouait a ce genre de jeux ? Avait-elle oublié leur "combat" dans les cachots ? Fallait-il qu'il lui rappelle encore qu'il était plus fort qu'elle, et que tout ce qu'elle pensait gagner sur lui n'était qu'une illusion qu'il lui offrait de temps à autre pour panser son trop grand orgueil ? Irina était une femme. Une belle femme, une femme forte, fière, intelligente. Pas de ces chochottes avec lesquelles il s'amusait. Mais ce n'était finalement qu'une femme, soit un être faible qui devait, comme les autres, plier à sa volonté. L'originalité avait du bon mais cette agressivité était fatiguante.

"Prends donc un verre et ne fait pas ta mijaurée."

Elle allait l'envoyer bouler, c'était plus que certain. A moins qu'elle ne l'ignore une troisième fois et réponde à côté en lui lançant une autre pique sans intérêt. Auquel cas il la laisserait bouder comme une idiote et irait s'amuser ailleurs. Il se fichait bien de passer sa soirée avec sa cavalière officielle ou une autre. Surtout quand ladite officielle avait ôté ses chaussures (signe visible de sa détermination à ne pas danser), essayait pour la énième fois de le rendre jaloux, et refusait d'entendre un compliment.
Sans rien révéler de ses pensées et le sourire aux lèvres, il posa ses yeux d'acier dans le regard d'opale de sa cavalière. Elle était vraiment très belle mais depuis quelques mois, elle se montrait plus inhospitalière qu'un fond marin recouvert d'oursin. Or s'il aimait le piquant et le caractère, point trop n'en fallait. Sans prévenir il lui prit la main et la porta d'autorité à ses lèvres. Il la frôla à peine mais le symbole était là. En gros, Cennyd lui proposait une trêve... enfin en quelques sortes.


"Bon. Puisque tu fais dans le puritanisme maintenant, as-tu une autre boisson non alcoolisée qui te ferais envie avant le couvre feu ? Pas de jus d'orange hein, sinon tu ne pourras pas dormir comme la petite fille bien sage que tu es devenue."

Il essayait de piquer un peu sa fierté pour comprendre sa réaction et aussi parce qu'il n'avait pas du tout envie qu'elle se couche comme une petite fille bien sage. Il avait d'autre plans pour le reste de la nuit. Le genre de plan qui se passait dans la salle sur demande si vous voyez ce que je veux dire...

Oui ? Bande de voyeurs va !

Bref, on en était pas encore là. Pas du tout même. Pour le moment si on en croyait les yeux d'Iri, il était la personne qu'elle voulait éviter par dessus tout. Pour Cennyd cela voulait dire deux choses. Soit elle se sentait tomber amoureuse et se débattait au lieu de sombrer (auquel cas elle était fichue de toute façon), soit elle le détestait (mais ce n'était pas logique puisqu'elle avait accepté d'être sa cavalière). Désireux d'en savoir plus, Cennyd s'approcha encore d'elle jusqu'à la frôler presque. Il était debout, elle assise, et il la dominait donc de toute sa taille. Il posa ses mains sur ses épaules et son front sur le sien, sans la quitter des yeux. Il ne dit rien. Il s'attendait à une tentative pour sortir de son étreinte, aussi était-il prêt à serrer son emprise, même si pour le moment elle n'était qu'une douce caresse.

Il était prêt à dompter à nouveau le joli mustang et lui apprendre à se laisser monter.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyVen 22 Aoû 2008 - 11:07

Si Irina se voulait agressive et peu encline à la conversation, Cennyd lui, arriver à garder son ton badin et légèrement moqueur. Si l'une comptait lui faire plier l'échine de ce faire, l'autre visait également le même but. Tout ce petit jeu de "je t'ignore, tu m'ignores" aboutissait en finale à une conversation de sourds sans fond. Et vous savez quoi? Irina n'était pas de ces personnes qui parlaient pour ne rien dire. Elle hocha finalement la tête. Jeu dangereux, dans la mesure où il pourrait croire qu'elle abdiquait. En fait, elle remettait juste le concours de la tête la plus dure *sigh* à plus tard. Elle garda en stock la pique acide qu'elle s'apprêtait à lui lancer, puis elle se contenta de le fixer d'un regard neutre, le plus inexpressif qu'il soit. Un visage de marbre dont elle savait faire usage de temps à autres. Si elle allait s'en sortir en ignorant sa remarque? Soit. Il ne croyait quand même pas qu'elle allait quasiment ramper à ses pieds en disant "merci pour le compliment" d'un air complètement enamouré? Il devrait être habitué à ce qu'elle ne fasse pas preuve de mièvrerie, quand même? Avait-il oublié à quel point elle n'était pas comme toutes celles qui étaient réunies là, pour danser, s'amuser, flirter, le tout emballé dans une bonne pâte bien sucrée, puis roulées dans la farine comme autant de délicieux loukoums? Pas sûr. Elle se contenta juste d'un regard suspicieux. Oui, elle avait entendu son compliment. Et non, il n'y avait rien à répondre. Dire un simple "merci" aurait été la chose à faire, assorti d'un sourire charmant, mais là, il n'y avait rien à faire. Dire "merci" dans de telles conditions aurait été fort malvenu. Quand il l'attaqua à nouveau, il la pria presque de prendre un verre. Et de ne pas faire sa mijaurée. Irina jeta un regard noir au Serpentard, puis elle roula des yeux.

D'accord.

Point barre. S'attendait-il à un long roman, suintant de piques et de venin comme pour se venger de son affront en insinuant qu'elle n'était qu'une chochotte comme de celles qu'il y avait à foison à Poudlard? Eh bien, il allait vite être déçu du voyage. Des fois, la conciliation était une arme bien pire que le sarcasme, et en obtempérant de la sorte, sans aucune émotion partiuclière, si ce n'est qu'une réponse peu amène et dénuée de sympathie, au moins, elle ne répondait pas à ses attentes en se cabrant comme un cheval en furie. Il pouvait croire qu'elle faisait preuve de faiblesse en acquiesçant sans vraiment acquiescer, elle s'en fichait, elle savait ce qu'elle était et il était sûrement loin du compte pour ce qui est de son opinion la concernant. Elle lui jeta à nouveau un regard inexpressif, ses yeux glacés glissant sur lui. Il y avait sûrement un monde entre eux deux. Mais en se montrant coopératifs -et j'entends chacun de son côté, pas à sens unique- ils pouvaient se rejoindre. Peut être pour s'éloigner ensuite. Mais pas en s'éloignant pour toujours. Voilà ce qu'était leur relation. Certes bizarre, certaines rumeurs prétextaient que Cennyd avait plaqué Irina -d'où sa constante mauvaise humeur, aussi immuable que la constante de Planck ou encore la constante de la gravitation- et Irina n'avait pas spécialement démenti les rumeurs, n'ayant pas de temps à perdre à essayer de remettre de l'ordre dans un sac empli de conneries.

Au fait, si j'ai ôté mes chaussures, c'est par ce qu'elles me flinguent les pieds, mais ça ne me dérange nullement de danser pieds nus, à condition que tu ne me marches pas sur les pieds.

Ca, c'était dit. Tant qu'on y était dans les révélations...Irina se doutait bien qu'en les voyant de la sorte au bal, les rumeurs iraient bon train les concernant. Mais qu'est ce qu'elle en avait à faire, des rumeurs? Elle vivait sa vie sans réellement se soucier de celle des autres -ce qui faisait d'elle une prafaite égoïste- alors pourquoi n'en était il pas de même pour eux? Elle haussa les épaules d'un air fataliste, faisant du même coup miroiter les paillettes du produit qu'elle avait mis sur son visage, son décolleté et ses épaules. Elle avait grimacé en voyant que ça ne brillait pas plus que ça, croyant à l'arnaque, une fois de plus, mais il sembla enfin que cela fonctionne...Elle se raidit légèrement quand il porta sa main à ses lèvres. Le voilà qui jouait les gentlemen, maintenant? Elle le considéra d'un nouveau regard suspicieux, puis elle sentit son sang se figer dans ses veines lorsqu'il lui sortit son babillage sur les boissons alcoolisées et insinuer qu'elle était une fille sage. Elle retira sa main, avant de lui taper l'épaule en affichant un sourire carnassier.

Pour moi ça sera vodka.

Eh oui, non contente d'être Norvégienne (par ses parents), elle avait des ancêtres biélorusses, et autrement dit, des amateurs de vodka. Il pourrait grimacer autant qu'il voudra à son attaque, surtout qu'il n'y avait pas eu de signes avant-coureurs. Pour une fois, Irina avait fait peuve de spontanéité. Et à dire vrai, ça ne lui avait pas trop mal réussi. Mais elle se retrancha à nouveau lorsqu'elle le vit se rapprocher d'elle. Il la frôlait. Irina retrouva son état catatonique, son visage de marbre. Qui serait son masque le temps du bal. Après...on verra. Ca ne valait pas la peine de se montrer trop optimistes, hein? Elle se mit en veille lorsqu'il posa ses mains sur les épaules. Retint sa respiration quand il posa son front sur le sien. Elle s'était attendue visiblement à tout mais pas à ça. La Serpentarde ne tenta rien pour se défiler. Mais n'allez pas croire qu'elle prenne son pied à rester là, comme ça. Elle se contenta de demander avec un sourire narquois.

Alors, on va la chercher, cette vodka?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptySam 6 Sep 2008 - 20:29

Le sourire de Cennyd s'agrandit et son charme s'en accentua d'autant. C'était une joie réelle, prenante, un peu mauvaise au fond puisqu'il saluait sa propre victoire sans aucun regard pour la peine de sa condisciples (comment ça j'exagère) mais un sourire tout de même. Chose assez rare sur le visage ironique et sérieux du jeune homme. Ce sourire, c'était également une reconnaissance face à Irina qui avait eu la bonté de céder la première. Connaissant son caractère impulsif, pas toujours réfléchit et souvent très obsitné, ils auraient pu lutter longtemps, tous les deux. Au fond de lui, il savait parfaitement qu'Irina n'était bien sur pas domptée. C'était la fille la plus piquante de Poudlard (Majandra étant un diable et les anges n'ayant pas de sexe, ce n'était ps une fille et elle ne comptait donc pas) et il faudrait bien plus qu'une petite victoire pour la voir soumise devant lui mais ce n'était qu'une question de temps. Il y arriverait. Tout comme il avait réussi a attacher Azeline.

Néanmoins cette petite victoire était le prélude a beaucoup d'autre car le laconisme même de sa victime montrait a quel point il avait touché juste. Donc Irina n'aimait pas qu'on la traite de pimbêche et son égo était sensible. Il s'en servirait la prochaine fois qu'il aurait besoin de la brider tiens. Pour le moment, l'heure était surtout à la pommade pour panser son orgueil blessé.


"Je n'aime pas spécialement ce morceau. Mais puis je réservr tes si jolis pieds nus pour celui d'après ? Je te permet de me donner un gage pour chaque fois que je te marcherais sur les pieds. Mais ne te réjouis pas trop vite, il y a peu de chances que cela arrive."

Il voulait démentir la rumeur comme quoi il avait plaqué Irina. Ou plutôt la relancer avec une petite variante. Il aimait nourrir les ragots du château. C'était la preuve qu'il existait. Tant qu'il n'avait pas trouvé le secret de l'immortalité, il continuerait a chercher ce qui est le secret de la véritable immortalité, la célébrité. Tant qu'on se souvenait de lui, tant que l'on parlait de lui, alors c'était la preuve qu'il n'était pas mort. Que le sang de son père continuait à couler en lui. Et puis avouons le, c'était très agréable d'être reconnu par des idiots impurs que l'on pouvait alors envoyer valser.

"Original pour une norvégienne..."

Encore une fois la petite pique avait fonctionné et elle avait courut dans son piège. En fait, il s'attendait à une réaction de ce genre (beaucoup plus à la tête qu'il faisait plus tôt) et il avait tout préparé dans sa chambre. Il n'aurait cas faire un accio pour retrouver sa bouteille. Mais pas tout de suite. Puisqu'elle ne voulait pas de ses attentions, il allait les lui imposer. Oui, il n'aimait pas du tout qu'on le repousse même pour d'aussi petits détails que ça. Il fit donc apparaitre une rose noire et épineuse qu'il tendit à la jeune femme.

"Je l'aurais bien jeté sur scène mais je ne voulais pas éborgner Unalia, elle a de trop jolis yeux."

Il la lui glissa dans les cheveux avant qu'elle n'ai le temps de protester et sourit en l'entendant réclamer son verre. D'un simple coup de baguette, il fit venir la bouteille (la cachant tout de même aux yeux des quelques professeurs que la musique très spéciale de Pink sky n'avait pas tués) et servit généreusement la jeune femme avant de se prendre un verre de whisky. Elle était peut-être norvégienne mais il était définitivement écossais...

"A la tienne. Si on parlait des vacances puisqu'on est là. Tu veux passer le nouvel an dans ta famille ou dans la mienne ?"

Oh oui, il allait s'amuser à essayer de la destabiliser sans arrêt. Comme pour la punir de ne pas rester cohérente avec lui. Il acceptait qu'elle ne l'aime pas, tant qu'elle lui cédait. Après tout lui ne l'aimait pas. Mais il l'appréciait et c'était déjà beaucoup. Peut-être pendant les vacances lui parlerait-il de la BI. Ou peut-être pas. Il avait maintenant plus de pouvoir que Majandra. C'était quelque chose dont il allait se servir, et on ne savait pas toujours de quel côté était la jeune serpentarde.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyMer 17 Sep 2008 - 11:07

Irina fixait d'un oeil vide la populace de Poudlard réunie ici, notant avec sarcasme combien les robes de certaines pouvaient être hideuses et combien certains avaient l'air d'être des pingouins dans leurs costards-cravates flambants neufs. Non mais vraiment, assister aux bals pouvait être une activité constructive à condition de bien observer et de ne pas rester le regard fixé sur son nombril. Il fallait aussi avoir un certain oeil critique. Et là, Irina fixait d'un oeil moqueur les uns et les autres, un sourire sardonique peint sur son visage pâle qui dénotait à la fois un ennui profond et un amusement des plus spontanés. Comme quoi, tout arrive dans ce bas monde. Mais c'est vrai, quoi, il fallait voir, on dirait pas, à première vue, que certains faisaient preuve d'un mauvais goût flagrant, alors qu'ils ont parfaitement l'air sains d'esprit. Le regard de la Serpentarde s'aventura sur un couple. La fille était vêtue d'un robe rose Barbie, avec les fanfreluches et les fioritures, et le garçon avait un costard-cravate digne des soirées caviar les plus pompeuses. Sacrément mal assortis, ceci dit en passant. Ils semblaient être figés, à se regarder l'un l'autre, le regard enamouré. Et le gars embrassa la fille. Irina eut un soupir méprisant. En voilà deux qui allaient restés soudés par les lèvres toute la soirée, jouant les sangsues, comme si ça avait été leur seconde nature. Son regard se porta sur un autre couple. Le garçon se les jouait bachelor, la fille était habillée comme une mariée. Absolument ridicule. Si il n'y avait pas eu Cennyd, elle se serait probablement ouvertement moquée de la tenue de bal de certains de ses condisciples. Mais voilà, il y avait Cennyd, et la présence de son cavalier lui intima une certaine tenue, une certaine dignité. non qu'elle ne pense pas Cennyd capable de débiter perfidie sur perfidie -après tout, elle était bien placée pour avoir saisi son sens de l'ironie et des paroles à double sens- mais voilà, quoi, aujourd'hui c'était un jour spécial, et ça serait malvenu de sa part d'adopter le même comportement que d'habitude. D'ordinaire, Irina était plus volontiers révêche, peu encline à la discussion et avec son perpétuel sourire sardonique aux lèvres. Sauf que. Ce soir, elle avait fait semblant de capituler, bien que c'était juste une armistice pour la soirée. Oui, elle était orgueilleuse. Et non, elle n'était pas du genre à battre en retraite selon le bon vouloir de chacun. En fait, elle avait juste botté en touche. Pour l'instant. Parce qu'elle ne comptait pas laisser cet acte impuni, d'une parce qu'elle avait l'esprit revanchard, et de deux, elle ne voulait pas lui donner l'impression qu'il avait réussi à prendre le dessus. Quedalle! Irina afficha un autre sourire ironique quand il lui sortit sa proposition de gages. Elle se contenta simplement de répondre.

Comprends que moi non plus je n'aime pas ce morceaux. Je pense que je pourrais pousser le vice à proposer du hardcore au responsable de la musique, mais je risque fort de créer la panique et la confusion, or, ce n'est pas ce que je souhaite. Je tiens quand même à profiter de ma soirée, et pour le pari, ça marche. De mon côté, c'est pareil, mais n'espère pas trop.

Et un sourire mielleux, un. La cinquième année porta à nouveau son regard d'opale sur ce qui se passait autour, notant toujours plus un couple habillé drôlement. C'est drôle de voir la propension de certains à se rendre ridicules dès qu'ils avaient la perspective "bal". Certains perdaient carrément de leur dignité en mettant des habits de soirée affreux qu'Irina n'aurait pas porté même pour se déguiser pour Halloween. Sauf pour faire son ménage, mais elle avait déjà le nécessaire. Elle regarda le professeur Beckett en train de valser avec le minuscule professeur Flitwick. Elle s'amusa de voir la sordide professeur d'astronomie, avec son air pincé et ses plus beaux atours, en train de danser avec un professeur qui lui arrivait au nombril. C'était comique et ça aurait mérité la photo, mais malheureusement pour elle, Irina n'avait pas pensé à emporter l'immortaliseur de souvenirs. Elle regarda à nouveau Cennyd, le regard circonspect. Qu'avait-il derrière la tête? Elle n'aimait pas vraiment qu'on complote derrière son dos, qu'on cherche à l'avoir par toutes sortes de moyens possibles et imaginables. Elle fronça les sourcils, son visage pâle se ferma. Son regard opale se para d'un drôle d'éclat, propre à la perplexité.Original pour une Norvégienne? Mh. Rayez la mention inutile. C'est plutôt ce propos qui était la mention inutile. Etre norvégienne ne l'empêcherait pas d'apprcier certains alcools, tels que la vodka. C'était interdit, non? Elle grimaça, puis elle resta surprise quand il lui tendit une rose noire pleine d'épines. Il l'aurait jeté sur scène il dit? Elle afficha un léger sourire moqueur, puis elle murmura de sa voix claire.

Ta générosité me va droit au coeur.

Mais elle accepta le présent, n'ayant pas encore la volonté de faire sa mauvaise tête. Son expression se radoucit quand elle reçut son verre de vodka. Ils trinquèrent, puis Cennyd lui parla des vacances de Noël.

A la tienne! Alors...Pour les vacances. On peut passer Noël en Norvège et nouvel an en Ecosse, non? Je serais curieuse de voir comment vous fêtez la nouvelle année chez vous.

Irina trempa les lèvres dans son breuvage, laissant le goût orangé de la vodka -elle a demandé une vodka orange- lui envahir la bouche. Puis, elle reporta son attention sur Cennyd. Oui, elle avait entendu parler de la Brigade Inquisitoriale. Elle avait entendu dire qu'ils retiraient des points, ça râlait dans les couloirs, en particulier contre les Serpentards. Car bien évidemment, il n'y avait pas ces bênets de bouffondor ou même...Des blaireaux. Mais qu'il ne s'avise pas de lui proposer un badge. Ca sera niet.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyJeu 2 Oct 2008 - 1:33

Irina fixait d’un œil vide la populace de Poudlard à laquelle Cennyd ne jeta qu’un bref coup d’œil. Il avait, comme tout un chacun (mais en mieux bien sur) la fibre moqueuse mais il n’y avait que les imbéciles pour perdre leur temps à observer des plus idiots qu’eux. Lui utilisait tout le temps qui lui était impartit pour avancer et préparer son futur. C’était une des choses qui faisait de lui un être supérieur aux autres. Aussi, c’est à peine s’il remarqua Barbie et son copain (un bien mauvais coup la Barbie soit dit en passant) ou la Mariée avec le sien (elle était déjà mieux mais son copain aurait une sacré surprise en se rendant compte que la magnifique chevelure n’avait rien de naturel). Non, son nombril était bien plus intéressant. Quel intérêt y avait-il de s’intéresser aux autres alors que les autres pouvaient tout aussi bien s’intéresser à vous ?

Franchement, il n’était venu à ce bal que par obligation et ne serait pas fâché de retourner dans son dortoir sitôt sa cavalière sortie sur la piste de danse. Il n’avait tout de même pas l’impolitesse de prendre congé d’elle sans l’avoir faite un peu tourner. Poudlard restait avant tout un collège et sa vocation restait l’enseignement. Ici, on enseignait aux pauvres ahuris n’ayant jamais eu l’occasion de se montrer en public ce que l’on appelait une soirée mondaine et quelles étaient les obligations qui étaient attachés à ce genre de privilège. Etre noble n’était décidément pas une sinécure. Pas étonnant que certains comme les Malefoy ne trouvent même plus le temps d’avoir une activité professionnelle en plus de leurs activités sociales. Bref, revenons à Irina et à son absence.

Posons le une fois pour toute. Cennyd était loin d’être l’idiot pour lequel on le prenait souvent même s’il n’était pas aussi intelligent qu’il aimait à le croire. Il se doutait bien que la capitulation d’Irina n’était qu’un moyen pour elle de reprendre des forces avant de le repousser avec d’autant plus d’ardeur. Cela pouvait être aussi la techniques de la « Terre brûlée » chères aux Slaves (l’écossais confondait gaiement Russie et Norvège mais ne s’en formalisait pas. Pas besoin de connaître la géographie pour pouvoir se venger, sa cible principale n’étant pas du genre à se terrer dans le trou du cul gelé du monde). Aussi un simple sourire de vainqueur accueillit la réponse de la jeune femme. Il était heureux de remporter la bataille mais n’oubliait pas la guerre en cours. L’important était qu’Iri croit qu’il oublie. Vous suivez ? Non ? Tant mieux.


« Alors c’est entendu. Dès qu’ils auront terminé de massacrer cette pauvre valse, je t’emmène, Belle Esméralda, faire tinter tes bracelets sur tes pieds nus et voler ton jupon rapiécé. »

C’était une image évidemment, Irina était plutôt bien habillée pour quelqu’un qui semblait autant se moquer des tenues de fête des autres clampins. Lui aussi était bien mit (il avait préféré la robe au costume, les trucs moldus ne lui inspiraient qu’une confiance limité), il fallait bien obéir aux attentes de la société, même s’il aurait été tout aussi plaisant (voir plus) si lesdites attentes impliquaient l’absence totale de vêtements. Et un sourire mielleux, un. Cennyd profita de ce que sa cavalière examinait une nouvelle fois les inférieurs pour l’examiner elle, combinant ses souvenirs et ce qu’il voyait transparaître sous la robe pour reconstituer l’image de la cinquième année en tenue d’Eve.

Tout à ses pensées, le jeune homme inclina une tête distraite à la légère ironie de la jeune fille. Elle avait accepté le verre, cela suffisait. Ils trinquèrent donc en sangs-purs civilisés et le sujet des vacances, lancé au hasard par un Cennyd qui ne savait plus vraiment quoi dire pour alimenter la conversation.


« On boit, on mange, on danse, on porte des costumes traditionnels genres Kilt et autres bêtises… et accessoirement y a une petite fête. Pas plus d’une centaine de personne, mais c’est tout ce qu’on peut trouver de fréquentable là bas. »

Bref le comble de la banalité et de l’ennui pour le garçon qui espérait bien pouvoir échapper a cet énième bal pour passer plus de temps seul à seul avec son amie. S’il voulait mener son projet à bien (pas celui auquel vous pensez mais il est certain qu’il ne reculerait pas contre quelques à côtés plaisants), il avait besoin d’intimité.

« C’est entendu, j’écrirais en ces termes au manoir. J’espère que tu aimes la mer parce qu’elle est particulièrement belle en cette saison. Belle, sauvage et dangereusement mortelle. Un peu comme toi en somme. »

Un peu de flatterie n’avait jamais tué personne. Songeur (parler du manoir lui avait fait penser à sa mère et il se demandait anxieusement si elle allait bien et comment elle allait accepter le fait qu’il perde son temps au lieu de venger son père), il vida d’un trait son verre de whisky.

« Je dois savoir quelque chose de particulier quand à ta famille ou la célébration de Noël chez toi ? Qu’est ce que je dois apporter comme cadeaux que je n’oublie personne ? »

De retour sur les modalités pratiques puisque c’était la seule manière d’avoir une conversation suivie ce soir.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyJeu 2 Oct 2008 - 23:32

Irina continua son investigation, se demandant sur les personnes présentes, combien arboraient des postiches. Certains avaient des goûts vraiment étranges, comme ce type habillé en dandy, tout en rouge, ou cet autre là, qui s'était teint les cheveux en bleu. Elle nota aussi à son grand désarroi une jeune femme, qui arborait un chignon, et des cheveux rose bonbon. Autant dire que les bals étaient vraiment des manifestations où on apprenait beaucoup de choses. Surtout des vertes et des pas mûres. Surtout des pas mûres, en fait, il fallait voir le comportement de certains pour s'en convaincre. Ces abrutis boutonneux qui se croyaient intelligents et qui lançaient vanne sur vanne, se prenant pour les maîtres du monde. Et qui n'ont pas deux grammes de matière grise. Eh bien, ceux là, on les repérait vite. Suivez le ridicule...C'est aussi simple que cela. Irina avait eu l'occasion de croiser un de ces adolescents boutonneux à plusieurs reprises. A chaque fois, c'était la même rengaine: grosse voix qui mue, et qui jouaient les Anatole les gros bras. Il y avait aussi les copines de ces ados boutonneux et prépubères. Ces greluches qui se prenaient pour des bombes et qui étaient franchement moches. Ces filles là, on les repérait à leurs gloussements. Irina tourna la tête d'un air dédaigneux. Elle venait d'entendre le gloussement stupide de l'une d'entre elles qui regardait son copain boutonneux avec l'air d'une poule qui aurait trouvé un couteau. Non, finalement, les soirées de bal étaient tout sauf instructives. Il y avait de quoi donner des crises d'urticaire, de quoi donner des cauchemars et la nausée. Irina était encore trop saine pour oser s'imprégner de la connerie ambiante. Le rire de la greluche l'avait poignardée entre les omoplates, la glaçant d'un coup. Le genre de rire qui avait le même effet sur les tympans qu'une horde d'ongles crissant sur un tableau noir. le même genre de son tout à fait charmant et qu'on se repasserait en boucle, pour le plaisir. Ceci était ironique, bien sûr, n'importe quel individu saint d'esprit trouve ce son détestable.

Voyons voir. Qu'y avait-il d'autre? Des couples. A foison. Rares étaient les solitaires, ceux qui n'étaient pas englués avec leur compagnon (ou compagne) d'un soir étaient en groupe, en train de parler avec des amis, l'air parfaitement idiot, en train de s'esclaffer pour des blagues débiles. Il y avait aussi les goinfres toujours scotchés au buffet. Les professeurs en train de danser, ou de se dandiner selon leurs capacités physiques. A croire que le gratin de Poudlard s'était donné le mot pour être ici ce soir...Car franchement. Hors Pink-sky, le son était mauvais, les valseurs étaient pathétiques. On devinait parmi les rumeurs des conversations des "oups, je t'ai marché sur le pied" et autres aberrations du genre. Irina plissa les yeux, ennuyés. Non, franchement, elle détestait de plus en plus ces soirées. De quoi être agoraphobe pendant les cent prochaines années au moins. Irina mourrait d'envie de s'éclipser elle aussi. Le son des violons, qu'elle trouvait d'ordinaire beau, devenait grinçant. Elle se souvenait de ce que son père disait. Du violon joué par une personne ne sachant pas en jouer ressemble à des miaulements de chats qu'on étrique. C'était exactement ça. Non que la mélodie était nulle -elle aurait sûrement donné mieux avec un vrai orchestre, jouée par des vrais musiciens- mais la sono était tellement mauvaise que non, en fait, elle passera son chemin. L'ambiance joyeuse de la fête lui tournait sur le coeur, et la musique lui tapait sur le système. Elle avait en plus de ça mal au crâne et ça s'éternisait, car ça serait franchement impoli de prendre congé de Cennyd maintenant, alors qu'elle l'avait retrouvé depuis pas longtemps. Bref, Irina mourrait d'envie d'aller se rouler en boule sous les couvertures, l'oreiller sur la tête. Pour étouffer la rumeur des conversations, car immanquablement, les pies jacasseuses qui lui servaient de camarades de dortoir finiraient par revenir. Elle se voyait mal de dire "ouais, bon, c'est pas que je m'ennuie, mais je dois aller à l'infirmerie parce que là je ne suis vraiment mais vraiment pas en état". Etait-il utile de préciser qu'Irina, ces temps ci, dormait trés mal, revoyant sans cesse un jet de lumière verte et la silhouette de Davis Burningham sans vie? Elle avait commis un meurtre, bordel, elle ne pouvait pas se porter comme un charme!

Bref. Irina décida, une fois de plus, de ruser. Elle attendit que Cennyd ait terminé de parler pour l'empoigner par le bras, et de l'emmener autre part, où la musique était moins forte, et où elle pourrait enfin respirer. Avec un air de mourante, elle se tassa contre le mur, les bras en croix, comme si elle y avait été crucifiée. Le mal de tête, de coeur, lui faisait faire n'importe quoi, parfois. Elle jeta à Cennyd un regard avenant, plus aimable que ce que ça avait été jusqu'à présent. Un peu de privé ne leur ferait pas de mal. Et si elle le voulait, elle pourrait peut être lui accorder l'issue de soirée qu'il souhaitait. Mais voilà, elle ne voulait pas rester une minute de plus dans ce boui-boui, entourée de crétins. Elle avait été gentille, elle n'avait pas laissé Cennyd au milieu de tous ces bêtas dévergondés, signe qu'elle le considérait comme étant son égal. Etonnant, venant de sa part, elle qui a tendance à se croire nettement supérieure aux autres -limite se prendre pour la Reine de Saba- et à considérer les autres comme les derniers crétins. Quoique, quand on voyait ce qui se tramait dans la Grande Salle, métamorphosée en salle de bal pour l'occasion -avec un Dumbledore qui a royalement foiré la déco- eh bien, des fois, il y avait de quoi à se poser des questions. Irina afficha un autre sourire, plus timide, cette fois. D'un air de dire, voilà, c'est mieux comme ça. Elle tâta les pierres du mur, et grimaça. Ici n'était pas le bon endroit, les pierres étaient trop dures. Elle le prit par le bras, et elle l'emmena ailleurs. Là, c'était parfait. Irina s'adossa contre la colonne, le rouge de sa robe tranchant étrangement par rapport au marbre. Elle regarda Cennyd droit dans les yeux, avant de murmurer.

Désolée, c'était plus que je ne pouvais supporter. La bêtise dans ce genre de manifestation est désolante.

Elle lui lança un sourire contrit, avant de le regarder droit dans les yeux. Elle avant abandonné son verre, qu'elle avait fini d'une traite, puis elle l'avait traîné là sans ménagement. Pour quoi faire au juste? Elle n'en savait trop rien. Mais elle ne voulait plus rester là bas, c'était sûr. Elle embraya donc sur le sujet de la fête du nouvel an.

En effet, c'est assez...pittoresque comme façon de fêter les choses. Ca t'ennuie tant que ça ou t'y prends tellement ton pied que tes propos en deviennent ironiques?

Irina était fatiguée, ce soir. Et malade. Le bal, c'est...L'horreur, finalement. L'envie de se blottir sous les couvertures, roulée en boule, était plus présente. Accompagnée, elle ne dirait pas non. Restait à savoir ce que son compagnon avait prévu pour la soirée. Si il allait retrouver quelqu'un d'autre, tant pis, elle irait se noyer sous la douche, pour retirer tout le maquillage et les paillettes, et elle irait s'enfouir sous la couette, en pyjama. Et pioncerait jusqu'au lendemain matin, du moins, ce qu'elle espérait, elle lancerait un silencio à celles qui jacasseraient à leur retour pour parler d'un bal qu'elles jugeraient "génialissime". Irina roula des yeux, avant de demander d'un air las.

Tu avais prévu quelque chose de particulier pour cette soirée? Et...Ne te fatigues pas pour les cadeaux, on n'en offre jamais.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyLun 20 Oct 2008 - 1:30

Et il y avait les railleurs. Ceux qui étaient venus en costume, avec un cavalier, pour tout critiquer. Cennyd en compta quelques uns, peu par rapport aux autres groupes sociaux mais quand même une petite dizaine. Le garçon faillit attirer l’attention de sa compagne sur ces gens encore plus risibles que les autres mais lorsqu’il fit qu’elle faisait la même tête qu’eux, lorgnant d’un air supérieur les autres élèves de l’école, il décida de se taire. Pour une fois. Son but n’était pas de se mettre la jeune serpentarde à dos même s’il ne comprenait pas bien pourquoi elle avait tant changé.

Car elle avait changé. Irina avant c’était de la joie mouillée d’acide. Danser sur des tombes, jouer à saute mouton avec la faucheuse. Irina c’était la témérité, l’assurance mais surtout c’était le jeu. Ce mélange entre une petite fille courageuse et une adulte désabusée lui avait beaucoup plu mais ces derniers temps il ne voyait qu’une adolescente rebelle qui essayait de faire du mauvais esprit. C’était dommage mais il gardait espoir. L’Irina qu’il appréciait n’était surement pas loin. Il devait simplement lui être arrivé quelque chose dont elle ne voulait pas parler et qu’elle finirait par digérer. Ce n’était pas son style d’aller chercher les confidences, il était donc bien content qu’elle ne se soit pas confié à lui. Elle aurait quand même pu faire un effort lorsqu’il lui faisait l’honneur d’être avec lui… Tant pis, tant mieux. Dix de perdues, milles de trouvées. Carpe Diem. Et tout le toutim.

Soudain, Irina l’empoigna par le bras et l’emmena plus loin. La musique était toujours audible mais étouffée par les murs et les portes. Elle se tassa sur le mur, les bras en croix, l’air de celle qui va tenter le coup du malaise. Cennyd se dégagea sans violence, le sourire aux lèvres, fit un pas en arrière et la regarda, moqueur. Il attendait de voir si elle feintait ou pas. L’un dans l’autre, il voulait la retrouver. Dans ses bras si possible évidemment mais il y avait plus qu’un simple désir charnel. Pas de l’amour évidemment mais Irina était ce qu’il avait de plus proche d’un ami. Ils ne se parlaient que rarement et se disputaient régulièrement mais ils avaient tous deux la même force. Le même dédain pour les convenances. Et, il le sentait vaguement sans pouvoir mettre de mots dessus, la même détermination.

Un sourire. C’était déjà ça de gagner. Avenant, humain, féminin, parfait en somme. Presque des excuses informulées. Un geste de la tête salua cet effort. Excuses acceptées, voyez, je ne suis pas si méchant finalement. Un autre sourire, plus timide cette fois, comme une invitation. Il la retrouvait son Irina d’avant. Ou plutôt s’en était encore une, plus tendre, moins méfiante, plus jeune finalement. Oui, il appréciait la voir comme ça. C’est pourquoi lorsqu’elle le reprit par le bras, il se laissa entraîner sans trop de questions. Ils arrivèrent dans une autre salle au plafond soutenu par de hautes colonnes. Personne ici non plus et Rusard était sûrement trop occupé a faire du gringue à Ombrage. Elle le regarda droit dans les yeux et s’excusa cette fois oralement. Une si belle bouche, des yeux tellement parlant. Savait-elle a quel point elle était jolie quand elle abaissait un moment ses formidables barrières ? Probablement pas. Mais c’était tant mieux.

Il chercha un moment quelque chose de spirituel à répondre a cette déclaration mais à part une remarque sur ses pieds nus et l’envie qu’il avait de les réchauffer, il ne trouva rien. Il garda donc l’idée des pieds pour plus tard, lui lança un dernier regard moqueur et la saisit par la taille.


« C’est mon tour de te transporter »

Ce faisant, il la souleva (elle ne pesait pas bien lourd la gamine) la décolla un tout petit peu de la colonne et se glissa entre la pierre et la jeune fille pour lui servir, si elle le voulait, de coussin. Il le lui proposa d’ailleurs du geste avant de lui rendre une totale liberté de mouvement. Cela dit, si ses excuses étaient sincères, elle pouvait bien faire un effort. Après tout ils étaient seuls et officiellement ensemble. Se réchauffer l’un l’autre n’avait rien d’offensant.

La laissant prendre sa décision toute seule, il se reconcentra sur ce qu’elle disait. Il sourit. Comment expliquer sa manière de voir le nouvel an écossais… c’était difficile. Il appréciait ce genre de manifestation parce qu’il n’y avait que du beau monde, du vrai monde, des filles a foison, des mères, de la danse, de l’alcool et des cadeaux. Il n’aimait pas faire la potiche, porter un kilt ou devoir jouer à l’hôte. Il aimait l’odeur de la pluie sur l’herbe grasse de Highlands, la pierre et les paysages désolés. Il regrettait le manque de modernité et l’isolement du manoir. Mais surtout, il n’y avait que lui qu’il permettait de dénigrer ainsi son pays. Il hésita puis, jouant le tout pour le tout, se décida –une fois n’est pas coutume – pour l’honnêteté. Murmurée a son oreille, un baiser volé sur sa nuque.


« C’est chez moi Iri, c’est tout. »

C’était chez sa mère, un royaume de tristesse et de peur passive. Un monde à la fois figé dans le passé et concentré sur l’avenir. C’était son cœur. Riche et désolé. C’était tout. Et son envie d’en partir comme on court pour échapper à soi-même. Mais tout ça, jamais il ne le dirait. Pas même à Irina.

« Quelle soirée Mistinguett ? Celle-ci, Noël ou le Nouvel An ? Pour le Nouvel An c’est ma mère et mon oncle qui s’en occupe. Pour Noël c’est ton rayon. Et en ce qui concerne ce soir, j’ai prévu d’être avec toi mais rien de précis encore. Tu as une suggestion ? »

Il lui caressa doucement les cheveux, plus tendre que fougueux ce qui était rare chez lui. Il se sentait fatigué aussi, glacé jusqu’au fond de son âme, l’esprit plein des cauchemars qui peuplaient ses rêves. Son père, livide sur la grande table de ce manoir oublié. Les blessures qu’il n’avait pourtant jamais vu, et cette aura qui partait à jamais. Les pleurs de sa mère, la peur de Réal et ce nom honni, sans visage mais pourtant si réel…

« Cadfael »

Il avait murmuré sans s’en rendre compte, comme perdu dans ses pensées. Un nuage chargé de vengeance passa devant son masque et cacha une seconde l’amusement ironique. Puis le vent de la vie souffla sur les souvenirs et Cennyd redevint Cennyd. L’adolescent sur de lui et implacable que tout Poudlard connaissait. Cennyd qui n’avait pas l’intention de laisser sa proie lui échapper ce soir. Cennyd qui finirait sa nuit entre les bras d’une femme. Irina ou une autre.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyJeu 23 Oct 2008 - 22:49

Oui, il y avait les railleurs. Ceux qui ne pouvaient s’empêcher de placer un commentaire acide sur une attitude ou une apparence que l’on peut juger sordide. Cennyd, pour une fois, n’avait pas été aveuglé par un manque de discernement flagrant, masqué derrière ses propres orgueils et ses propres préjugés. Parce que oui, Cennyd avait des préjugés. Ceux inhérents aux gens de sa classe, de la haute société, si on peut encore s’exprimer ainsi de nos jours. La distinction quasi naturelle entre les « masters » et les roturiers. Irina savait comment se comportaient les gens de la classe supérieure pour en faire partie. Cela ne se voyait pas forcément, elle préférait le discret à l’ostentatoire, la remarque blasée et acide plutôt que le commentaire pompeux et hypocrite. Quand elle se mettait à faire dans la grandiloquence, c’était pour se moquer de son interlocuteur, car de toute évidence, certains rebus de l’école n’avaient pas beaucoup de vocabulaire. Irina ne savait pas tellement ce qu’il en était dans les autres pays, mais il suffisait de voir comment les jeunes s’exprimaient pour être convaincus de la décadence de la jeunesse d’aujourd’hui. Des fois, Irina avait la forte envie de traverser les couloirs de l’école les oreilles bouchées. Rien que pour ne pas avoir l’horreur d’entendre les ignominies qui sortaient de la bouche de certains. Non qu’Irina elle-même soit exemplaire dans son langage -après tout, elle ne prenait jamais de pincettes quand elle faisait un commentaire et ne s’encombrait pas de fioritures- mais elle s’exprimait néanmoins avec un minimum de décence. Où était donc passé le bon vieil anglais de Shakespeare? De toute évidence, il avait été impitoyablement jeté aux orties. De temps à autre, comme à chacun, Irina laissait échapper quelques grossièretés. Tout ça pour dire qu’Irina, toute aussi parfaite qu’elle pensait l’être, était finalement loin du compte. Parce qu’elle était humaine. Et comme tout être humain, elle était sujette aux erreurs. Souvenez vous du fameux « errare humanum est » qui est bien éloquent dans son genre. Et que, pleine d’imperfections, elle devait laisser les autres croupir dans la leur sans se sentir obligée de lancer un commentaire acide quand bon lui semblait. Seulement, là, Irina se contentait de garder ses mauvaises réflexions pour elle, histoire de ne pas empoisonner son cavalier avec ses histoires. Un exploit, surtout quand on considère qu’Irina n’était pas franchement du genre à faire dans la diplomatie.

Quoique. Des fois, il fallait savoir mettre de l’eau dans son vin, parce que mine de rien, Irina vivait en société. C’était un peu bête comme chou, comme réflexion, mais la demoiselle avait un peu trop tendance à l’oublier. Et ce n’était pas extrapoler que de dire qu’Irina se croyait nettement supérieure aux autres. Et ce en dépit des récents changements de son comportement. Cennyd se trompait quand il disait qu’elle était de la joue mouillée d’acide. Il y avait certes l’acide, à un niveau toxique, même, mais il y avait aussi un côté sombre de sa personnalité non négligeable. Glauque, même. Irina, qui a connu la douleur, le deuil, la solitude, avait forgé son caractère à force de sarcasme et de remarques caustiques. Mais au fond d’elle, il y avait ce côté Alice au Pays des Merveilles, celle qui n’hésitera pas à boire une bouteille bizarre pour passer une porte après avoir suivi le lapin jusque dans son terrier. Elle ne s’étonnera pas de voir une chenille fumer de l’opium au narguilé, elle sera l’âme sœur du chapelier fou, la maîtresse du chat de Chester. Peut être même celle de la reine de cœur si ça lui chantait. Tous ces curieux personnages risqueraient d’attirer sa sympathie plutôt que sa répulsion. Elle s’entendra à merveille aussi avec les jumeaux, et se surprendra à peindre avec eux les roses en rouge. Pas en rouge. En noir. Tout le monde fantastique d’Alice commencera à pourrir, et la gangrène donnera en finale une atmosphère délétère, malsaine. Vous savez, c’est comme dans Anastasia. L’héroïne fait un beau rêve, elle suit un papillon, dans un monde féérique et enchanté. Elle est en parallèle funambule et sur un bateau dans une mer déchaînée. Elle traverse un tronc d’arbre alors qu’elle est sur la proue du navire. En bas, elle voit Nicolas, son père, mais aussi ses frères et sœurs en train de barboter dans l’eau, souriant et l’incitant à venir. Un enfant la prend par la main, et l’incite à s’approcher du bord. Le gosse saute, et Nicolas l’exhorte encore une fois. Nicolas devient un monstre, le rêve devient cauchemar. Une nuée de chauve souris virevolte autour de l’héroïne, qui, trop tard, comprend qu’elle a été victime d’une entourloupe. Elle se débat dans les bras de Dimitri qui l’empêcha de sauter. Fin de l’histoire. Non pas du dessin animé proprement dit, mais du passage qui illustre bien mon propos. Irina était un peu comme Anastasia. Son ennemi à elle, c’était le temps. Ce qui transforma son rêve en cauchemar, c’était cet éclat de lumière verte qui ravive la douleur de la perte qu’elle a subie cinq ans plus tôt. Irina n’a jamais aimé le vert. Et elle ne l’aimera jamais.

Irina avait perdu cet aspect là de sa personnalité, pour faire ressortir tout ce qu’elle avait de plus négatif en elle. Sa colère refoulée, sa mauvaise foi qui s’exacerbait. Sa tendance aussi à extrapoler un peu tout et n’importe quoi. Tout ce qui faisait qu’elle n’était plus elle. Tout ce qui faisait qu’elle ne se ressemblait plus. Tous les matins, elle se regardait dans le miroir, et beaucoup de fois, elle s’était dit « non, ce n’est pas moi ». Elle s’était perdue, quelque part dans les méandres de sa folie naissante. Et honnêtement, elle ne semblait pas prédisposée à vouloir retrouver celle d’avant. Il y avait un avant. Un après. Et la transition entre ces deux états était douloureuse et pas forcément des plus courtes. Elle l’avait appris à ses dépends. Elle en avait passé du temps, à tergiverser, sur des questions qui relèvent parfois de la métaphysique. Pas au point non plus d’adopter la pose du Penseur de Rodin et de s’interroger sur la célébrissime phrase culte être ou ne pas être…Irina en ce moment était en train de faire l’inventaire de tout ce qu’elle avait, et on ne pouvait pas dire que c’était brillant. Elle était en train de tout ranger, tout classer, comme on le ferait normalement à l’âge de 70 ans. Alors que là, elle n’avait que seize ans. Elle n’était même pas encore au quart de sa vie, elle n’était même pas encore au deuxième dixième. Seulement, elle agençait, elle triait, jetait à la poubelle ce qu’elle pouvait (ou voulait) oublier, et fermait davantage son esprit. Elle grandissait. Et elle ne vivait pas forcément bien ce passage de l’adolescence à l’âge adulte. Certaines filles de son âge étaient encore puériles et insouciantes, mais Irina donnait déjà l’impression de porter le poids du monde sur ses épaules. Elle avait ce petit quelque chose dans son regard, d’indéfinissable, mais qui avait un effet de dissuasion efficace. Irina devenait une de ces jeunes femmes impitoyables et volontaires, avec une confiance inébranlable, qui ne laissait pas la place aux peines et autres déceptions qui étaient susceptibles de l’affaiblir. Elle devenait celle, qui, plus tard, était parfaitement capable de s’investir à cent pour cent dans une cause, se jetant dans son devoir corps et âme, sans en démordre, ne courbant l’échine que parce qu’elle s’y verra contrainte. Irina était du genre à aller droit dans le mur, à atteindre le point de non-retour, avant de s’apercevoir qu’elle s’est brisée sur le mur, sans qu’elle ne puisse revenir en arrière. Elle était, en quelques sortes, jusqu’auboutiste, et elle poussait parfois les extrêmes jusqu’à l’autodestruction.

La plupart du temps, aucun sourire ne déridait son visage pâle et figé, conservé dans cette apparence statuaire. Elle s’animait de temps en temps, pour se figer à nouveau la seconde d’après. Un tel sourire en avait beaucoup coûté, à Irina. Ne serait-ce que du point de vue de son ego. En adressant -même un faible- sourire à son compagnon, Irina avait montré qu’elle était faible. Et que, le connaissant (ou croyant le connaître) il allait prendre ça comme une reddition de sa part. D’ailleurs, son geste bref de la tête sembla montrer qu’il l’avait pris comme tel. Irina se renfrogna, mais elle laissa passer. Peut être qu’en acceptant de passer la soirée avec lui, elle espérait, en même temps, une trêve. Même si elle allait durer que quelques heures, ce soir, Irina n’était pas venue en ennemie. Même si le début de soirée avait laissé présager qu’elle avait lancé les hostilités. Irina n’était plus l’impitoyable dame de glace, cette armure blindée qui ne laissait rien filtrer. Elle laissait entrevoir un aspect plus…Plus quoi? Faible? Faire preuve de gentillesse et d’amabilité n’était pas signe de faiblesse, c’était même plutôt un signe de force. Signe qui faisait, que, malgré l’adversité, on pouvait garder la tête haute et ne pas se laisser dominer par des émotions négatives. Elle avait accepté de se dénuder un peu. Pas dans le sens où on l’entendait, au sens propre du terme. Non, elle avait laissé voir la femme qui sommeillait en elle, avec réserves, certes, mais quand même. C’était toujours ça de gagné. S’ils souhaitaient se quitter en amis, elle avait intérêt à y mettre du sien. Certes, passer d’un état à un autre risquait de déstabiliser Cennyd, mais Irina est plutôt dans le genre lunatique, ce qui était de notoriété publique. Irina s’était montrée revêche. Critique. Détestable. Se croyant forte. Elle avait commis une erreur de calcul considérable, qui avait faussé toute l’équation. Irina lui lança un énième regard circonspect en réponse à son sourire moqueur. Elle garda en réserve la remarque acerbe qu’elle s’apprêtait à lui lancer. Elle ne voulait pas ouvrir le feu. Pas maintenant, en tout cas. Demain, elle serait peut être comme d’habitude. Aujourd’hui pouvait être sauvé. Irina ne broncha pas lorsqu’il la décolla de son mur et s’interposa entre eux. En d’autres termes, elle aurait lancé une réplique caustique, mais elle ne le fit pas. Elle cligna des yeux lorsqu’il lui proposa de la réchauffer.


Plaît-il?

L’esprit d’Irina quitta les murs millénaires pour s’exiler en Norvège. La froideur de son pays natal lui manquait. Si beaucoup d’européens trouvaient la température un brin frisquette, Irina, elle, trouvait cela remarquablement doux. A Hammerfest, on se trouvait au-delà du cercle polaire. Il pourrait faire -10°C que ça ne serait pas froid. En revanche, -10°C à Londres était glacial. Certainement parce qu’à Londres, c’était plus humide qu’à Hammerfest. Et aussi, parce que de tels écarts de température n’existaient pas dans l’extrême nord de l’Europe. Irina aimait aussi les paysages de fjords et de taïgas, la toundra aussi, parfois. L’air salin de la mer, pas loin. Les montagnes qui embrassaient la Grande Bleue, et la ville qui s’étendait sur un fin ruban de plaine côtière. Irina aimait retrouver sa grand-mère, la blonde et fragile Halinor, qui, malgré le temps qui passait, semblait ne pas vouloir en démordre. Parfois, quand elle souriait, Irina avait l’impression de revoir la Halinor qu’aimait tant Mathias, son grand-père. Ce cher Papi alpiniste qui disparut dans une crevasse. Il y avait aussi ses cousins et ses cousines. Il y aurait bien sûr l’immanquable Majandra -quoique, la connaissant, elle sècherait sûrement les festoyages de fin d’année- mais aussi Joana et Daphné. Carmen et Erwan, son oncle et sa tante. Le petit Thomas. Il y en aurait aussi d’autres, mais ils seraient tous réunis. Avec un invité en prime. Un écossais qui n’était sûrement pas habitué aux climats polaires! Cela ferait sûrement bizarre de se savoir plongé dans une nuit qui durerait six mois. Car là, nous étions en hiver, et le soleil était tellement bas derrière l’horizon qu’il ne s’en levait plus. Aux pôles, à cette époque ci de l’année, il faisait nuit. En s’exilant en Norvège, ne serait-ce que pour une semaine, il allait devoir renoncer au soleil. Elle revint en Angleterre quand il embrassa sa nuque, et elle le regarda franchement quand il lui parla de son chez lui. Et que c’était tout. Soit. Irina n’allait pas chercher à en savoir plus. Elle ne voulait pas en savoir plus, de toute façon. Si elle avait une suggestion? Elle le regarda, avant de soupirer, et de murmurer, l’air contrit.

Et toi?

Elle s’y rangerait, une fois n’est pas coutume. Elle soupira lorsqu’il lui caressa les cheveux, et nota, brièvement, qu’elle n’était pas habitué à ce qu’il fasse ça avec elle. En fait, ils étaient plutôt enclins à se bouffer le nez à longueur de journée. Mais elle se raidit soudainement en l’entendant murmurer « Cadfael ». Irina redressa la tête, avant de s’éloigner légèrement de lui. Elle s’exclama, interloquée:

Pardon?!?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyMer 3 Déc 2008 - 12:43

[hj : je fais court, faut avancer un peu ^^ ‘ et désolé pour le retard]

Cennyd ignora les trois pauvres mots d’Irina apparemment perdue dans ses pensées pour se perdre dans les siennes. Il n’avait pas eu conscience de parler à voix haute et la remarque de sa compagne, sortie pour l’occasion de son mutisme et de sa distraction furent comme un coup de fouet pour le serpentard qui commença aussitôt à s’invectiver mentalement. Le pire était le « pardon » aussi froid qu’un glacier une nuit d’hiver. Elle n’aurait pas du réagir ainsi, ce n’était pas normal. Encore s’il avait murmuré un nom de femme comme Azéline par exemple (et au hasard), il l’aurait comprit mais l’Oncle avait tout de même un nom à consonance résolument masculine. Pourquoi cette froideur ? Allons, il fallait jouer serré.

« C’était le nom de mon chien quand j’étais petit. Il est mort l’année dernière et je pensais que ce serait mon premier noël sans lui. »

C’était pas le meilleur mensonge de sa carrière (fallait vraiment être stupide pour pleurer la disparition d’un chien et il n’était pas vraiment du genre sentimental en général) mais bon, restait à croiser les doigts pour que ça passe. Après tout, c’était plausible… presque. Il était peu probable que quiconque ici connaisse le Bâtard. Après tout, les jeunes d’aujourd’hui savaient à peine lire et l’idiot avec ouvert une librairie. La pensée de le savoir tout seul comme un con dans sa boutique vide était un onguent sur son orgueil blessé. Le jour viendrait où il le tuerait de ses propres mains.

D’un mouvement souple, il se releva et la reprit par la taille, peu soucieux de laisser sa proie s’échapper physiquement autant qu’intellectuellement. C’était déjà désagréable d’être avec une Irina qui laissait vagabonder ses pensées Merlin savait où, il n’allait pas en plus se laisser priver de ses courbes. Surtout que pour réparer sa bourde, il lui fallait maintenant changer de sujet, et vite.


« Tu n’as pas froid aux pieds comme ça ? »

Aha, il savait bien que le sujet des pieds serait toujours utile. Son visage s’était à nouveau détendu, son sourire redevenu moqueur, bref, il était de retour sur un terrain bien stable. N’empêche, il n’oublierait pas de si tôt sa bêtise. Parler, même dans un murmure et en un mot de son obsession était très dangereux. Car il ne laisserait personne se mettre en travers de son chemin. Même pas Irina. Surtout pas Irina. La norvégienne lui ressemblait trop pour qu’il la garde en adversaire. Elle serait avec lui, neutre, ou ne serait pas.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| EmptyMar 20 Jan 2009 - 22:35

Si ça continuait comme ça…Ils finiraient par se perdre dans leurs pensées sans avoir dit un seul mot. Ca serait pour le moins étrange. Pour quiconque connaissant la Serpentarde, ce n’était pas exceptionnel. Il n’était pas rare qu’elle ait l’air d’être à mille lieues d’une conversation tellement elle savait bien mettre de la distance entre elle et son interlocuteur, et elle savait tout aussi bien jouer l’indifférence, comme si cette dernière était une seconde peau pour elle. Si bien que des fois, on ne savait pas vraiment ce à quoi Irina était en train de penser. S’intéressait-elle à la discussion? Ou s’en foutait-elle totalement tout en feignant d’être intéressée? Elle pouvait, inversement, feindre l’indifférence alors qu’elle s’y intéressait. Seulement, là, il n’était pas question d’être indifférente ou intéressée. Irina avait tout simplement eu un moment d’absence, comme cela pouvait arriver à n’importe quel tartempion. Ca, le mutisme, elle y arrivait très bien. Elle était ailleurs, et préoccupée en plus de cela. La cause? Cadfael. Cennyd avait laissé échapper le prénom, et il n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde, bien malheureusement. Irina était malheureusement très douée en ce qui concernait l’enregistrement des informations déballées par accident et qui ne devaient pas être connues d’elle. Manque de chance pour Cennyd, Irina avait l’ouïe très sélective. Autant elle faisait semblant de ne pas entendre selon son bon vouloir, autant elle savait enregistrer une info aussi vite que son ombre. Elle n’aurait pas dû réagir ainsi. Et pourtant, le nom de l’homme l’avait frappée en pleine face, lui ramenant du coup son acte. Vert. Néant. Ca ne lui ressemble pas, de vouloir absolument occulter certaines choses, les enfouir au plus profond de son esprit, et ce pour ne pas s’en rappeler. Pourtant, elle l’avait fait. Cadfael était chez elle un dossier classé secret défense. Un lourd secret, qui ne devait être deviné par personne. D’une, parce qu’elle risquait Azkaban. De deux, parce que si l’autre ne mouchardait pas, il se rendait complice de l’acte. Elle avait du sang sur les mains, et malgré tout ce qu’elle a pu faire pour l’enlever, ça y était encore, et ça lui rappelait. Si elle pouvait être pénard dans la journée, dans la nuit, ce n’était pas la même chanson. Ses démons avaient trouvé le moyen de la harceler par le biais du rêve, et c’est souvent qu’Irina se réveille en pleine nuit, sursautant, le cœur battant à tout rompre, les yeux déments. Personne ne voyait la Irina qu’elle était dans ces moments là. Elle savait vraiment bien donner le change, en essayant, autant que possible, de conserver son implacable masque de perfection, ne laissant passer aucune émotion. Seulement, elle avait laissé échapper le mot de trop, le doute avait traversé son visage. Cadfael, encore. Elle venait de se trahir, son ton traduisant parfaitement sa pensée. Qu’en savait-il? Elle aurait tant voulu croire à son mensonge, au chien mort l’année dernière. Seulement, ça sonnait faux, peut être pire que toute la mascarade qui se jouait depuis le début de la soirée. Ca ne faisait tellement pas Cennyd, ça. Pourtant, il avait l’air de croire à son mensonge. Sans compter que tout comme elle, il savait se montrer sacrément bon comédien. Non, ça n’était pas une coïncidence. Irina se mordilla la lèvre inférieure, avant de murmurer, montrant qu’elle n’y croyait pas trop à son mensonge.

« -C’est ça. »

Seulement, elle n’insista pas. Et retourna à sa réflexion, se disant que le secret, tôt ou tard, allait être excavé. Ca ne lui plaisait pas, tout ça. Elle allait toujours au devant des choses, peut être même un peu trop. Et quand il était trop tard, elle se prenait tout en pleine poire. D’un côté, c’est logique, il faut s’y attendre. Et là, es choses prenaient une tournure déplaisante. D’un côté, elle voulut dissimuler son trouble, mais d’un autre côté, sa curiosité avait été piquée. Que savait-donc son compagnon à propos de Cadfael? Irina ne croyait pas aux coïncidences. Et elle ne croyait pas à l’excuse de Cennyd qui était creuse. Un chien? Pourquoi le nom de son chien serait-il revenu dans la conversation? C’était trop suspect pour qu’Irina passe son chemin sans qu’elle n’enregistre l’info. Elle regarda Cennyd de ses yeux clairs, et pinça les lèvres, l’air neutre. Elle avait joué gros. En tout cas, elle avait été assez imprudente pour susciter les interrogations. Car un tel trouble était typique de ceux qui avaient quelque chose à cacher et qui étaient presque découverts. Si Cennyd croisait les doigts pour que son excuse fumeuse passe -Trelawney, à côté, tient des propos débordant de vérité- , Irina priait pour que Cennyd n’ait pas l’idée d’enquêter sur la cause de son trouble soudain. Elle soupira. Savait-il pour la Cause? Irina était déjà trop impliquée, elle risquait trop gros. Elle baissa le regard, pour la première fois de la soirée, et remit une mèche de cheveux derrière son oreille, avant de se mordiller la lèvre inférieure. Allons. Il faut s’y attendre, non? Cadfael était, après tout, libraire à Pré Au Lard, un village où passent des gens. Sa librairie était fréquentées, et ça n’étonnait en rien Irina que les gens connaissent le libraire qui avait l’air sympathique et avenant. Tout en ignorant que ce n’était qu’une couverture. Non qu’il cachait une certaine violence, mais…autre-chose d’autant plus sombre. Irina soupira. Heureusement que Cennyd n’était pas légilimens, sinon il aurait eu vite fait de découvrir ce qu’elle cachait. La jeune femme se redressa, retrouvant son semblant de dignité. Car le trouble se lisait toujours dans son regard jupitérien. Seulement, cela la rendait presque humaine, rendait presque agréable son visage de porcelaine. Elle paraissait moins figée, plus accessible, elle qui ne souriait jamais. Il y avait tant de façons d’animer un visage, et malheureusement pour elle, elle n’avait pas choisi la meilleure. Elle fut néanmoins soulagée quand Cennyd embraya sur autre chose, juste comme elle le souhaitait. La tension qui régnait autour des deux adolescents sembla s’être résorbée, du moins pour le moment. Elle arqua un sourcil quand il lui parla de ses pieds, avant de laisser échapper un léger rire, chose très rare. Inutile qu’elle garde son air fier et pincé, digne et trop sérieuse. Elle pouvait se lâcher un peu, la soirée n’était pas encore terminée. Elle roula des yeux, avant d’ajouter, amusée:

«-En fait…Non, ça va très bien, merci. »

Saisis ta chance, Cennyd, elle ne se présentera pas deux fois. Irina le considérait maintenant comme un allié et non comme un ennemi, malgré les secrets qu’il peut cacher. Et elle espéra qu’il en était de même pour elle. Une trêve, juste le temps d’une soirée. Le merci avait été la signature de l’armistice. Demain, ils pourraient à nouveau se faire la guerre, comme des seigneurs jaloux, elle s’en foutrait totalement. Il y avait encore quelques heures à passer, et Irina ne voulait pas pour l’instant redevenir Irina, froide, avec son ironie mordante et ses allures fières. Elle regarda Cennyd, avant de l’embrasser. Sans lui demander son avis, elle le poussa dans la première salle-vide qu’ils rencontrèrent, et elle scella d’un sort la porte derrière eux.

[mouarf, c'est pas terrible, je suis claquée en plus de ça, mais j'ai teminé comme j'ai pu. Bref, sujet terminé =)]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Lumos-4fcd1e6
[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty
MessageSujet: Re: [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| [Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.|| Empty

Revenir en haut Aller en bas

[Déc.] Ces choses qui ne nous ressemblent pas...||E.n.d.||

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: HORS JEU :: La pensine :: Sept. 1995-Août 1996-