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[Janv.]Vous avez cru les étoiles.

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MessageSujet: [Janv.]Vous avez cru les étoiles. [Janv.]Vous avez cru les étoiles. EmptyMar 28 Juil 2009 - 17:24

Vous connaissez Alenn. Non ?
Alenn c’est un gosse, le pire des gosses que vous n’ayez jamais vu à Poudlard. Le pire des enfants que n’a jamais supporté Rusard. Le pire des sales gosses. Le pire. Le connu et pire Alenn. Le…

Mon Dieu qu’il neige. Que le ciel est blanc. Que ce ciel au dessus de lui est blanc. Qu’il aimait cette ambiance et ce silence. Il n’avait pas bien compris pourquoi il était expulsé de l’école de magie, il n’avait pas cherché à savoir. Il devait rentrer en France, on l’avait laissé à la gare avec cette directive : « Retourne chez ton père maintenant. »
Il avait directement appelé le Magicobus, un transport dont il avait vaguement entendu parlé. Sorcier en perdition, il l’était.
Deux choses, la mort de sa mère et son renvoi de Poudlard. Il avait encore dans sa main la lettre froissée où MacPharlain annonçait le décès de sa fille, Maheva MacPharlain. Après des années de maladie, elle était finalement disparue. Alenn n’était pas responsable, mais il avait pleuré comme si le poignard qui avait dérobé la vie de sa mère traînait encore dans sa valise. Il ne voulait pas croire qu’il n’était pas responsable, il n’avait pas choisi cette fin à sa mère, seule dans un hôpital. Peut être Julius l’avait-elle accompagnée dans ces derniers moments ? Il avait été déposé sur le chemin de Traverse et il neigeait. Quelque part, on enterrait le corps de sa mère avant qu’il ne le sache. Son père devait être à la cérémonie, il regarda à nouveau la lettre.
« Va chez Cadfael, à l’île lettrée. »
Tout ces gens qui tournaient autour de lui, l’image de la main de sa mère qui serre une dernière fois les draps et son sourire tranquille alors que la mort l’embrassait. Il ne bougeait pas. On passait à côté lui sans faire attention à ce gosse de 12 ans avec sa grosse valise. Il n’osait pas parler. Il voulait se taire et tomber dans son propre silence. Le premier des pas qu’il fit vers la boutique l’ébranla tout en entier.
Il ne voulait pas pleurer maintenant.
Il sentait doucement les larmes venir à ses yeux. Il fit un deuxième pas, c’était difficile de voir tous ces gens qui ne faisaient rien pour faire revivre une personne qui fut tellement importante. Seul lui. Non.
Lui non plus ne faisait rien.
Il se mit alors à courir vers la boutique, il jeta sa valise dans un coin, attrapa de la poudre de cheminette et la jeta dans l’antre noir de suie avec un hurlement.


« PRE AU LARD ! »


Couvert de poudre noir il traversa le village en courant. La neige lui fouettait le visage sans cesse, il passa par-dessus la clôture de la cabane hurlante et commença à avancer vers celle-ci. La neige n’était pas tassée, il marchait de plus en plus lentement avec une énergie monstrueuse pour sa petite taille. Plus qu’une dizaine de mètre avant d’atteindre l’entrée de la battisse de bois pourri, il tomba. La neige le mangea littéralement. Du haut de la colline, on ne voyait plus rien de sa présence sinon ses traces de pas doucement effacés par la tempête qui se levait. Le vent sifflait dans les planches vermoulues de la cabane se moquant de l’enfant qui tendait sa main vers elle et qui commençait à ramper pour se mettre à l’abri entre ses murs. Dix mètres. Neuf mètres. Huit mètre et demi.
Rien n’y faisait, Alenn abandonna son dur périple et se roula en boule.
L’enfant des étoiles pleurait. Il fouilla un instant ses poches. La neige le recouvrait doucement. Il avait peur. Il voulait juste pleurer sans que personne ne le dérange. Il n’avait pas songé à cette nuit blanche, à la force de ces cristaux de glaces qui lui tombait dessus. Il pleurait dans son trou de neige.
Dans un dernier effort, il attrapa sa baguette magique et lança un lumos. Une faible lueur s’en dégagea pendant quelques dizaines de secondes, la neige, si blanche, l’éteignit d’un coup de vent.


« Lumos. »

Il arrive que la pureté ne cache qu’une mort plus douce. Le blanc de cette neige cachait sa traîtrise envers la vie, elle emprisonne l’enfant dans son cocon.

« LUMOS ! »

Les larmes gelaient contre son visage doux et rond. Ses yeux bleus étaient ouverts sur le ciel, il pointa la maison.

« ACCIO ! »

Le vent sourit et file sur la plaine enneigée.

« ACCIO CABANE HURLANTE ! »

Il tourne autour de l’enfant dans une valse sourde et amusée. Alenn pleur. Il a mal comme au premier jour de sa mort, il a froid surtout. Il laisse tomber sa main dans la neige, sa baguette retourne prêt de son corps. Il respire un peu et regarde les étoiles qui scintillent derrière un manteau de neige furieuse. Les larmes continuent de couler. Il pose sa baguette contre son œil droit et murmure.

« Stella stigma. »

Sa poitrine cesse de se soulever aussi fort qu’avant. Il ferme les yeux. Contre sa joue s’étend de l’encre noire. La neige finit de dévorer sa présence. Il a abandonné sa lutte.

Avez-vous déjà vu une étoile s’éteindre ? Cela donne un trou noir. Qui dévore tous sur son passage. Mais Alenn n’était qu’une toute petite étoile, alors c’est sans bruit, ni destruction que la neige sentit le souffle du gamin faiblir, la chaleur qui l’animait disparaître.
Sans jamais le porter vers la lune comme il l’aurait voulu, le vent tuait doucement le petit Pierrot. Mais il ne lui en voulait pas. Alenn pardonnait sans peine la nature pour ces petites brutalités.

________


Ce fut une fois la tempête terminée qu’un aigle passa au dessus du village. Il se posa prêt d’un morceau de tissu qui dépassait de la neige toute fraîche. Cad avait été étonné de ne pas voir arriver Alenn, dont Julius lui avait annoncé la venue. Il se retransforma et creusa dans la couche blanche jusqu’à extraire le corps glacé de l’enfant. Il le pris dans ses bras et l’emmitoufla dans sa cape pour le porter jusqu’au village.
Son visage était fermé.
Il n’avait pas osé vérifier le pouls.
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