Lyra venait d'arriver pour sa quatrième année à Poudlard. Mais il y a une grosse différence entre l'année dernière et cette année, pour Lyra ! Elle avait perdu une "partie" d'elle, une "partie" qui lui était nécessaire pour son âge...

Quand la Cérémonie de Répartition et le festin de début d'anée furent terminés, et que les élèves pouvaieznt aller où ils voulaient, Lyra attendit quelques instants dans sa salle commune, ne sachant pas où aller. Puis, Lyra décida d'aller à la volière, pour écrire une lettre à ses cousins éloignés. Elle monta donc, péniblement, jusque dans la volière. Elle avait auparavent pris avec elle un parchemin, une plume, un encrier et un livre, car elle n'avait toujours rien écrit. Arrivée dans la volière, Lyra regarda autour d'elle. Elle constata qu'il n'y avait personnes, à part les hibous, bien-sûr ! Lyra s'appuya contre le mur, à côté de la porte, mit son parchemin sur son livre, et chercha quelque chose à écrire.

*Qu'est-ce que je vais bien pouvoir leur dire ?? C'est si difficile !!*

Puis, après plusieurs minutes de silence et de recherches, Lyra trempa sa plume dans son encrier et elle commença à écrire... C'était assez difiicile pour Lyra car elle ne savait pas du tout quoi écrire !!

A la fin, Lyra avait des larmes pleins les yeux... Elle avait écrit, tant bien que mal, une lettre, si on pouvait appeler cela une lettre !! Cela donnait :

Citation :

Bonjour à tous,

Je vous envoie cette lettre pour vous dire que je venais d'arriver à Poudlard ! Le voyage s'est bien passé, j'aime toujours autant mon école...
Je ne sais pas trop quoi vous dire de plus... C'est pour cela que ma lettre est aussi courte !
Si ! Je voudrais vous dire une autre chose : je vous remercie vraiment beaucoup pour tout ce que vous faites pour moi depuis le décès de mes parents...

A bientôt

Bises

Lyra

Lyra garda cette lettre quelques minutes dans sa main, tremblante... Elle ferma les yeux. Des larmes coulèrent sur les joues de la jeune fille quand...

Cippora entra dans la volière. Elle eut du mal à pousser la lourde porte qui grinça lourdement. Elle remarqua une silhouette au fond de la volière mais n’y prêta pas attention. Elle ne la connaissait pas et n’avait en rien à se mêler de son courrier. Elle alla choisir un hibou grand-duc perché sur un des perchoirs les plus bas. En slalomant entre les fientes, elle parvint à attraper le hibou. Il ouvrit un œil et lui jeta un regard vitreux.

« Laisse-moi deviner… Toi, t’as pas envie de jouer les messagers. »

Elle sourit au hibou qui l’examinait d’un air interrogateur, se réveillant doucement. Elle regarda le petit médaillon qu’il portait autour du cou et lut :

« Kron. »

Si elle ne se sentait pas souvent bien avec les humains, elle se sentait vraiment respirer en présence d’animaux. Surtout les chevaux d’ailleurs… Mais même juste en présence d’un hibou, comme Kron, elle sentait son cœur s’alléger de tous ses malheurs. Aux animaux, elle pouvait parler de ses soucis. De ce qui la tracassait. Ils n’auraient pas de jugement et ça l’apaisait. Elle sortit de sa poche sa lettre et la relis une dernière fois.

Citation :

« Hey mon Amour…
J’espère que tu te portes bien. De mon côté, tout va bien. Nouvelle année à Poudlard. C’est dur d’oublier nos au revoir. Je crois que le fait qu’on se retrouve aux prochaines vacances est le dernier petit fil qui me retient à la vie… Tout est tellement dur sans toi… J’ai hâte d’être à nouveau dans tes bras.
Désolée si ce hibou est court, mais je suis exténuée par ce retour et il se fait tard… En plus, dans mes rêves, je retournerai dans notre monde à nous… Et le temps passe tellement plus vite !
Je t’aime Jagan…
*Ta Cippora… rien qu’à toi*

Elle laissa échapper un long soupir. Elle ferma les paupières et soupira une nouvelle fois. Elle avait du mal à reprendre sa vie sans Jagan. Même si elle avait l’habitude qu’ils se séparent à chaque reprise des cours depuis plus d’un an, elle en souffrait toujours comme au premier au revoir. Elle avait l’impression d’une désillusion brutale qui lui déchirait le cœur en mille morceaux. Pour elles, les mois qui précédaient les vacances n’était qu’endurance et souffrance.

« Tu n’as pas ce genre de problème toi… Hein Kron ? »

Elle plia la lettre et la glissa dans la petite poche accrochée à sa patte. Elle écrivit dessus, à l’aide d’une plume qu’elle sortit de sa poche :

Citation :

Jagan Made, Durmstrang.

« Allez, apporte ça à Durmstrang au plus vite. A ton retour, je t’offrirai des friandises pour te remercier ! »

Elle lui caressa tendrement la tête puis l’amener, posé sur son bras, jusqu’à la fenêtre, où il prit son envol.

« Bon voyage ! »

Alors qu’elle le regardait s’éloigner, elle entendit un sanglot. Elle se retourna vers la fille derrière elle. Elle ne lui avait prêté aucune attention. Elle remarqua son uniforme de Gryffondor mais, malgré sa tendance aux préjugés envers les autres maisons, elle ne pouvait ignorer sa tristesse. Celle-ci l’affectait et elle ne pouvait plus l’ignorer maintenant qu’elle l’avait remarquer.

*Allez… Au revoir fierté serpentarde, il y a une fille qui pleure, ça surpasse largement les petites boites bien rangées des maisons ça…*

Elle s’approcha timidement d’elle.

« Excuse-moi… Ca va ? Je peux faire quelque chose pour toi ? »

Elle regarda ses yeux inondés de larmes et ne put s’empêcher de ressentir sa peine au plus profond d’elle. Que pouvait-elle bien avoir pour être si triste ?

Cippora fut très surprise de sa réponse. Morts ? Jamais elle n’aurait imaginé que la peine de la jeune fille était causée par quelque chose d’aussi grave. Elle s’y connaissait en souffrance due à des morts et ne le souhaitait à personne… Pas même à une Gryffondor. Elle se sentait étrangement bouleversée. Elle n’aimait pas la mort. Même si Cippora était très morbide et qu’on pouvait penser qu’elle la fascinait, au contraire, elle l’effrayait. Sa pire crainte était de perdre Jagan, ou même un tout autre être cher… Comme cela lui était déjà arrivé.

« Oh… Je suis vraiment désolée… »

Elle savait qu’elle devrait peut-être la laisser seule. Ce genre de douleurs est inconsolable… Pour Cippora, elle avait besoin de rester seule dans ce genre de moment. Mais elle était d’une nature très solitaire. Cette jeune fille ne l’était pas forcément aussi.

*Je ne sais pas si elle préfère être seule… Mais j’hésite à lui demander, si elle a besoin d’une présence, elle n’osera pas me retenir certainement…*

Et puis, malgré elle, il s’éveillait en elle une sorte de curiosité malsaine. Elle avait envie de connaître plus en détail les raisons de cette peine. Ce qui se relie à la mort la fascinait tant… De plus, rencontrer cette fille qui avait comme point commun avec elle d’avoir perdu des êtres chers lui semblait être un signe… Peut-être s’entendraient-elles bien.

« Je ne te connais pas, ni toi ni ton histoire mais… Si tu as besoin d’une personne à qui parler, sache que je n’irai pas répéter ce que tu peux me dire… »

*Ca n’est pas très crédible pour une Serpentard ça…*

Mais Cippora était honnête. Quand on lui confiait un secret, on pouvait être sûr qu’il ne serait révélé qu’en cas de gros problème. Sinon, elle resterait muette comme une tombe. C’était peut-être du à sa loyauté assez poussée… Elle espérait que la Gryffondor allait la croire. Elle n’aimait pas qu’on la repousse parce qu’elle est de Serpentard. Certes, elle est parfois assez peste, mais c’est du à sa fierté qu’elle ne supporte de voir baffouer. Mais quand il le fallait, elle savait être une personne de confiance qui dépasse de très loin les préjugés. Cippora cherchait un moyen d’entrer en contact avec elle, un moyen de pouvoir discuter et surtout l’aider.

« Comment tu t’appelles ? »

Cippora eu un peu du mal à comprendre son nom, entre ses sanglots et le fait qu’il lui paraissait étrange. Cela dit « Cippora » était loin d’être commun. Elle posa la main sur son épaule en signe de réconfort avant de lui répondre :

« Enchantée, moi c’est Cippora Telrúnya, mais n’hésite pas à utiliser des surnoms… »

Elle avait dit ça en espérant qu’elle comprendrait ainsi qu’elle n’avait pas à craindre de lui confier des choses. Cippora n’était pas du genre à garder éternellement la froide fierté qu’elle répandait au premier abord. Et elle détestait qu’on ne le comprenne pas.

*Mince… Il a fallu qu’elle précise sa maison… J’espère qu’elle n’est pas du genre à mettre les gens dans des petites boîtes…*

« Et je suis de Serpentard. »

*Oh et puis merdre, si elle a des préjugés contre les Serpentards, elle va se faire fioutre. Serpentard et fière de l’être, j’ai pas à m’en sentir gêner devant une Gryffondor. Si elle ne comprend pas que je veux juste l’aider…*

Elle remit une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Elle écouta attentivement le récit de Lyra. En effet, elle n’avait pas franchement une histoire à l’eau de rose. Quelque part, Cippora se reconnu dans les paroles de la Gryffondor. Sauf que son père n’était certainement pas un assassin. Par contre, le fait qu’elle ait été en froid avec sa mère au moment de sa mort lui glaça le sang. Cela lui semblait une situation abominable. A chaque dispute avec Jagan, Djidane ou Gildor quand il était encore en vie, elle ne pouvait pas supporter de se séparer comme ça. Il fallait forcément qu’ils trouvent un terrain d’entente d’abord.

*Elle doit énormément s’en vouloir… La pauvre…*

« Je suis vraiment désolée pour tes parents… Ce qu’on fait ces Mangemorts est impardonnable… »

Elle avait dit cela d’un ton ferme. Elle voulait qu’elle comprenne qu’elle n’était pas du côté des Mangemorts. Beaucoup de sorciers pensaient que les Serpentards sont forcément avec les Mangemorts. Mais en ce qui concernait Cippora, ce n’était pas le cas.

« Et tu n’as pas à te sentir coupable de la décision que tu as prise… Je trouve que c’était la meilleure que tu pouvais prendre… D’une manière ou d’une autre, tu aurais grandi et tu aurais du les quitter, ils ne pouvaient pas t’enchaîner à eux ou t’interdire d’accomplir ton destin... Honnêtement, je trouve que tu as eu du courage. Et je suis sûre qu’ils ne sont pas morts en pensant du mal de toi… Je suis sûre qu’eux aussi regrettent de t’avoir mit face à cet ultimatum… »

Cippora ne savait pas trop quoi lui dire pour calmer sa peine, alors elle se contentait de dire ce qu’elle pensait le plus honnêtement possible.

Elle fut soulagée de voir que ses paroles apaisaient quelque peu Lyra. Cependant, lorsqu’elle parla d’empêcher les Mangemorts de s’en prendre à d’autres, le sourire qui naissait sur son visage s’évapora. Elle connaissait ce genre de décisions et les craignait. Ses sourcils se froncèrent.

*Pour oublier si vite sa peine, elle est courageuse… Mais un peu trop… Elle est trop téméraire… S’engager à lutter contre les Mangemorts n’est pas quelque chose à dire sur un simple coup de tête. Mais j’espère que c’est le cas…*

Elle la laissa cependant poursuivre sans l’interrompre. Quand elle aborda ses regrets, ses paroles rappelèrent atrocement à Cippora les siennes. Lorsqu’elle venait de quitter Jagan pour aller étudier à Poudlard, à chaque fois qu’ils devaient se séparer pour un laps de temps… « J’aurai tellement aimé te serrer encore une fois dans mes bras… T’embrasser encore une fois… Passer une nouvelle nuit à tes côtés… » Et elle savait la douleur atroce que provoquait ces mots et ces pensées. Elle chassa la peine qui naissait dans son cœur d’un soupir pour se concentrer sur celle de Lyra.

*Heureusement qu’elle a encore cet espoir…*

Elle lui offrit un large sourire.

« Tu sais ce que je pense ? Tu devrais les rechercher. Je suis sûre que tu n’as pas tout perdu. Je ne sais pas trop comment tu peux t’y prendre parce que je ne connais pas toute ton histoire mais… Si tu t’occupes à ça et que tu y trouves de la satisfaction, ta vie prendra un nouveau tournant. »

*Et c’est ce dont elle a besoin…*

Bien que Cippora aurait voulu éviter ce sujet, elle décida de lui poser la question qui la tracassait depuis qu’elle avait parlé des Mangemorts. C’était dans sa nature de s’inquiéter pour les autres, tout spécialement quand ils semblaient affaiblit ou démunis. Elle espérait que ça ne serait pas une curiosité de trop.

« Mais si tu veux lutter contre les Mangemorts… Ca veut dire que tu voudrais devenir un Auror ? »

*Après tout, si on parle de l’avenir, ça lui fera oublier un peu son passé.*

Elle avait un peu peur de faire des maladresses car Lyra était fragilisée par ce qui lui était arrivé et elle avait peur de faire renaître sa peine d’un moment à un autre.

L’entêtement très visible de Lyra frappa Cippora de plein fouet. Cette fille avait vraiment l’air d’avoir un caractère en acier trempé. Elle regarda ses yeux au fond desquels brillait un feu d’espoir et de détermination qui la laissa un instant sans voix. La Gryffondor avait l’air de s’emballer bien rapidement. Elle ne semblait pas trop réfléchir aux choses avant de les faire.

*J’espère que ça ne va pas la mener à sa perte…*

« Bah à vrai dire, je crois que le seul moyen de combattre des Mangemorts est d’être un Auror… Enfin, officiellement. Sinon, il faut s’appeler Harry Potter ! Sinon… Je suppose qu’il y a un sacré paquet de boulot qui se réfère à ça au Ministère de la Magie… M’enfin si c’est pour rester assise toute la journée dans un bureau… Ca a pas trop l’air d’être ton genre ! »

Cippora lui fit un grand sourire. Elle était contente d’avoir chassé les larmes de ses yeux et espérait que l’espoir qui était né en elle perdurerait. L’espoir a une force qu’aucun autre sentiment ne possède. C’est presque plus magique que la Magie elle-même !

*Heureusement qu’elle a ces cousins éloignés… Au moins, elle sait qu’elle n’est pas toute seule… Je me suis accrochée désespérément à Elu, j’espère qu’elle saura trouver la personne qui peut lui servir de soutien... *

Elle n’avait jamais songé au moyen de retrouver la famille d’un sorcier. D’un moldu non plus à vrai dire. Alors qu’elle réfléchissait à la question, Lyra sembla soudainement surexcitée et trouva une idée en un éclair. Elle n’avait pas l’air de manquer de ressources. Et d’enthousiasme non plus. Elle lui sourit à nouveau.

« C’est une excellente idée, tu ferais bien de leur envoyer une lettre maintenant. Je pense qu’ils seront ravis de te parler de ta famille, non ? »

Elle regarda autour d’elle et se souvint soudainement qu’elles étaient en train de discuter au milieu des fientes de hiboux. Au moins, en ce qui concernait envoyer sa lettre, elles ne pouvaient pas se trouver à un meilleur endroit.

*J’espère qu’elle n’espère pas trop tout de même… Ca serait dommage que ça la détruise encore plus…*

« Et puis en ce qui concerne ta future carrière, tu pourrais en parler au professeur de Défense contre les Forces du Mal. Il saura certainement mieux que nous si tu peux devenir Auror ou pas… Et comment faire aussi ! »

Cippora n’aimait pas spécialement les Aurors. Les Mangemorts non plus cependant. Mais elle trouvait les Aurors atrocement lugubre, ils la mettaient mal à l’aise. Elle n’aimait aucun des deux camps et préférait rester hors de ce conflit. Jusqu’à présent, il ne l’avait jamais atteint, elle n’avait donc aucune raison de s’en mêler. Mais Lyra avait l’air férocement engagée. Mieux valait l’encourager si ça pouvait lui faire oublier sa peine.

« Après que tu ais envoyé ta lettre, ça t’embêterait qu’on… sorte de cet endroit ? »

Elle jeta un regard fugitif aux hiboux qui somnolait sur leur perchoir, le regard vitreux pour ceux qui ouvrait un œil. A chaque fois que Cippora rentrait dans la volière, ils dormaient. A croire qu’ils passent leur journée à ça.

En effet, Lyra était très déterminée. Elle répondit :

-Oui, je vais leur écrire.

Elle chiffona alors la lettre qu'elle avait écrite auparavent, puis prit un autre parchemin. Elle prit sa plume, et commença à écrire...

Citation :

Mes chers cousins,

Si je vous écris aujoud'hui, c'est, tout d'abord, vous passer le bonjour, et vous dire que je suis bien arrivée ici, à Poudlard.
Mais je me pose certaines questions, auxquelles je voudrais une réponse...
Mes parents sont morts cet été, sa, vous le savez très bien. Cependant, ma mère a refusé de m'expliquer pourquoi est-ce qu'elle m'avait caché qu'elle était une sorcière, et donc moi-aussi. Savez-vous pourquoi ?
Ensuite, je pense quej'ai de la famille que ma mère ne m'a jamais mentionné l'existence. Je ne sais pas pourquoi, mais j'en suis presque sûre. Si vous savez quelque chose, dites-le moi, s'il vous plait !

Même si ce n'est qu'un détail pour vous, dites moi tout ce que vouss avez sur moi et mes parents, s'ils avaient des choses à se reprocher...

Merci d'avance

Je vous embrasse,

Lyra

Voila, Lyra avait terminé d'écrire sa lettre. Elle l'a tendit à Cippora, car, après réflexion, quelque chose la tracassait dans sa lettre. Elle voulait l'avis de Cippora. Elle lui dit, en lui tendant la lettre :

-Tiens, lis-la. Et dis-moi si mes ocuisn pourraietn être vexer par ce que j'ai mis.

En effet, Lyra avait peur que ses cousins se vexent. Lyra se demandait s'ils croiraient que la jeune Gryffondor ne vivait pas bien avec eux, si la jeune fille voulait aller vivre chez quelqu'un d'autre qu'eux. Elle attendit dons la réponse de Cippora... Elle lui dit :

-Et, pour répondre à ta question, non, sa ne m'embêterait pas du tout qu'on sorte de cet endroit !!

Lyra sourit. En effet, cet endroit n'était pas très confortable pour discuter !!

[HJ : Oui, c'est bien cela !! ^^]

Cippora contempla, un sourire aux lèvres, Lyra écrire avec enthousiasme sa lettre. Elle se sentait bien avec elle, peut-être avait-elle trouvé quelqu’un qui pourrait devenir une amie. Par politesse, elle attendit en silence qu’elle finisse sa lettre, la laissant se concentrer sur ce qu’elle écrivait. Elle fut surprise de voir Lyra la lui tendre, surprise qui se lut sur son visage par un léger haussement de surprise. Au fond, elle était agréablement surprise, elle lui faisait suffisamment confiance pour la laisser donner son avis et s’exprimer par rapport à quelque chose de très personnel. Elle la lut attentivement, étudiant le moindre mot. Mentalement, elle soupesait chaque mot, chaque phrase. Elle faisait souvent ça, de corriger des écrits, souvent les devoirs de Djidane quand il était encore à Poudlard ou alors les lettres de Jagan quand ils sont ensemble. Puis elle laissa échappé un léger soupir, comme à son habitude, et lui dit :

« Ta lettre me semble très bien. Tout ce que je pourrai trouver à dire, c’est que si tu disais « mais certaines questions me tracassent » plutôt que « mais je me pose quelques questions », ça montrerai plus que tu leur demandes ça uniquement parce que ça te prend la tête de ne pas avoir des réponses. Si ton tracas est qu’il risque de penser que tu veux aller vivre ailleurs… Tu pourrais aussi dire à la fin, après « s'ils avaient des choses à se reprocher... », « je voudrais en savoir plus sur mon histoire, je me sens un peu perdue. » Mais sinon, je ne vois rien qui puisse les vexer honnêtement… Ce que je te dis, c’est uniquement au cas où tu veuilles insister sur le fait que ça n’est pas pour les quitter que tu poses ces questions. »

Elle posa ses doigts entre ses deux yeux comme pour appuyer sur ses sinus puis releva la tête en lui tendant la lettre.

« Oui, le parc serait plus adapté ! Et puis il n’y aura pas cette horrible odeur de fiente et de plumes sales… »

Certes, Cippora se plaignait facilement dès qu’un petit quelque chose n’allait pas. Mais là, l’odeur commençait vraiment à devenir pesante, ajoutée à la chaleur que propageait les hiboux dans la volière. Elle sourit, espérant qu’elle n’était pas la seule à trouver ça désagréable. Elle trouvait que la Gryffondor avait quelque chose d’attachant. Cette détermination et cet enthousiasme presque palpables la rendaient agréable à fréquenter. Elle avait un peu l’impression que c’était une personne qui avait su garder son esprit d’enfant. Elle se rappela soudain qu’elle ne savait pas quel âge elle avait. Il ne lui semblait pas l’avoir vu avant, mais avec le nombre d’élèves que comptait Poudlard, c’était plutôt normal. Surtout que Cippora était réputée pour rester pas mal dans son coin. Elle semblait un peu plus jeune qu’elle, mais elle n’aurait su lui donner d’âge.

« Au fait, tu ne m’as pas dit en quelle année tu es… ? »

*J’espère que ça ne va pas passer pour du jugement… M’enfin ça va, elle n’a pas l’air susceptible… Heureusement !*

Lyra écouta attentivement les conseils de Cippora. Puis, elle réfléchit et repis un autre parchemin. En effet, elle trouvait que les tournures de phrases que Cippora venait de donner à Lyra étaient meilleures que celles de Lyra. Elle commença donc à réécrire sa lettre, mais en changeant ce que lui avait dit Cippora. Cela donnait :

Citation :

Mes chers cousins,

Si je vous écris aujoud'hui, c'est, tout d'abord, vous passer le bonjour, et vous dire que je suis bien arrivée ici, à Poudlard.
Mais certaines questions me tracassent. Et je voudrais bien mettre des réponses sur mes questions... Si vous pouviez m'aider, se serait vraiment gentil de votre part !
Mes parents sont morts cet été, sa, vous le savez très bien. Cependant, ma mère a refusé de m'expliquer pourquoi est-ce qu'elle m'avait caché qu'elle était une sorcière, et donc moi-aussi. Savez-vous pourquoi ?
Ensuite, je pense que j'ai de la famille que ma mère ne m'a jamais mentionné l'existece. Je ne sais pas pourquoi, mais j'en suis presque sûre. Si vous savez quelque chose, dîtes-le moi, s'il vous plaît !!

Même si ce n'est qu'un détail pour vous, dites moi tout ce que vouss avez sur moi et mes parents, s'ils avaient des choses à se reprocher... Je voudrais en savoir plus sur mon histoire, car je me sens un peu perdue...

Merci d'avance

Je vous embrasse,

Lyra

Elle roula son parchemin, se dirigea vers un hibou. L'hibou prit la lettre de Lyra entre ses pattes. La jeune Gryffondor lui indiqua l'adresse de ses cousins, puis elle s'approcha de la fenêtre avec le hibou qui s'envola...Lyra revint vers Cippora, et répondit enfin à sa question :

-Oui, c'est vrai ! En plus, on ne serait pas enfermé ! J'ai 14 ans et toi ?

Lyra s'aperçut elle-aussi qu'elle ne connaissait pas l'âge de Cippora. La jeune Gryffondor ne savait pas pourquoi, mais elle se sentait en confiance avec Cippora. La Gryffondor tendit une main à Cippora, qui était toujours assise, pour l'aider à se relever. Elle lui dit, en souriant :

-Tu viens ? On va dans le Parc, enfin... Si tu veux !

Elle sourit. Elle avait vu juste, elle était en effet plus jeune qu’elle. Elle se rapprocha de la fenêtre, regardant le hibou s’éloigner vers l’horizon. C’est alors qu’elle constata qu’il faisait très noir dehors. La nuit devait être tombée depuis un bon moment. A discuter, elle n’avait pas vu le temps passer.

« 16 ans, sixième année. »

Elle avait répondu presque mécaniquement. Elle prit sa main pour s’aider à se relever, puis prit tout de même le temps d’aller regarder le minuscule point que formait à présent le hibou dans le lointain. Elle avait de plus en plus de mal à le distinguer, d’autant plus que la vue de Cippora n’avait rien d’exceptionnelle. Elle était même plutôt pas super…

*M’énerve, j’ai pas envie de finir avec des lunettes !*

Mais elle en était encore loin. Et à vrai dire, c’était elle qui se faisait des idées, ou plutôt des frayeurs. Elle n’avait rien du tout à reprocher à sa vue, il y avait juste une épaisse couche de brouillard nocturne dehors.

« J’avais pas réalisé qu’il était si tard… On devrait peut-être remettre ça à une prochaine fois plutôt… En plus, si on essaye de sortir, Rusard risque de nous tomber dessus. »

Elle fit la moue. Elle n’aimait pas Rusard. Cippora était une élève plutôt sage et qui respectait les règles, elle ne comprenait donc pas trop l’utilité de cet homme repoussant et désagréable au plus haut point. Il la soupçonnait souvent de tous les malheurs du monde uniquement parce qu’elle était la sœur de Djidane, pitre de service. Cependant, jamais il n’avait entraîné sa sœur dans des galères, au contraire il se mettait quelque fois lui-même dans des galères pour la protéger ou la défendre. Il avait un don pour se battre dès qu’on osait lever la main ou la voix sur sa sœur. Un instant rêveuse, elle redescendit soudainement sur Terre.

« Et puis… Je dois avouer être un peu faaaaaaatiguée. »

Elle avait finit sa phrase sur un bâillement sonore qui l’avait poussée à mettre sa main devant sa bouche. Le simple fait de voir que c’était la nuit semblait avoir fait tomber sur son dos une fatigue atrocement lourde.

Elle remarqua que Lyra la regardait un peu bizarrement après qu’elle ait dit être fatiguée, mais elle n’y prêta pas attention. Cippora était à vrai dire une sorte de loch humaine qui serait capable de dormir toute la journée si on la laissait faire. La pire feignante du monde ! Donc quand elle s’apercevait qu’il faisait nuit, elle sautait sur l’occasion pour aller roupiller, à présent que c’était « socialement » autorisé. Un sourire s’accrocha aux coins de ses lèvres lorsque Lyra lui apprit qu’elle aussi était un peu fatiguée.

« Comme quoi, la fatigue c’est psychologique… et contagieux ! »

L’une comme l’autre avait en fait autant de raisons d’être fatiguée l’une que l’autre. Lyra devait beaucoup souffrir ces derniers temps en raison de la mort de ses parents et Cippora ne vivait plus depuis qu’elle avait été séparée de Jagan.

*Il faut croire que la vie est dure…*

Cette pensée lui arracha un soupir presque douloureux tant il était empli de chagrin. Mais elle se ressaisit. Même si elle avait les yeux humides et brillants de tristesse, elle ne devait pas se laisser aller en public comme ça. Elle devait résister jusque dans son lit, où elle pleurait encore, comme tous les soirs. Elle se força à sourire à la jeune fille qui lui faisait face.

« En tout cas, ça a été un plaisir de te rencontrer, Lyra. J’espère vraiment qu’on se reverra un de ces jours ! »

Et elle était sincère. Si elle pouvait trouver des amis, le temps passerait plus vite jusqu’à ce qu’elle retrouve Jagan. Son seul but était toujours de faire passer le temps, elle ne vivait pas réellement sans lui, elle faisait juste passer le temps le plus rapidement possible. Mais dans sa tête raisonnait toujours ce décompte infernal. Chaque matin, sa première pensée était tournée vers lui comme sa dernière pensée chaque soir… Comme toutes ses pensées, tout au long de la journée.

*Allez, Cippora, soit forte ! Part avec le sourire, après tout elle n’y est pour rien si tu as du chagrin elle ! Et elle doit certainement en avoir bien autant que toi ! Alors ne te laisse pas affaiblir !*

Elle se dirigea vers la porte de la volière et l’ouvrit tout en attendant une réponse de Lyra. Elle s’écarta pour qu’elle puisse sortir avant elle, par politesse.

Lyra remarqua que Cippora semblait triste... En effet, la Verte et Argent avait les lamres aux yeux et avaient soupirer mélancoliquement. Mais Cippora avait tout de même sourit. La Gryffondor la rejoignit vers la porte. Elle s'arrêta et répondit en souriant :

-Oui, la fatigue est contagieuse, apparemment !

Lyra la regarda encore en souriant, et continua de répondre :

-Moi aussi sa a été un plaisir de te rencontrer, Cippora ! J'espère aussi qu'on se reverra bientôt ! Et, si tu as un problème quelqconque, ou si tu as besoin de te confier, n'hésite pas ! Tu m'as tellement aidé aujourd'hui ! Je te remercie encore !

Puis, Lyra adressa un dernier sourire à sa nouvelle amie et elle sortit de la volière. Elle alla alors en direction de sa sallle commune, et entra dans cette pièce. Puis, elle monta les marches qui menaient à son dortoir, et se coucha. Elle s'endormit aussitôt, en repensant à tout se qu'elle avait vécu aujourd'hui...

[HJ : Désolée du retard !]

Cippora lui sourit mais ne sut pas trop quoi répondre. Elle préféra s’abstenir, cela passerait pour de la fatigue ou de l’émotion et non pas pour de la tristesse. Elle était gentille de lui proposer son aide mais actuellement, la Serpentard avait besoin d’un peu de solitude. Peut-être que quand sa peine se serait un peu estampée, elle aurait besoin d’elle. Au fond, elle l’espérait. Elle l’avait aidé et en avait appris beaucoup sur sa vie privée, alors que Lyra ne connaissait presque rien d’elle. Quelque part, elle se sentait soulagée de savoir qu’elle pouvait parler à quelqu’un si elle le désirait, et cette simple certitude suffisait amplement à la réconforter. Elle n’avait pas souvent quelqu’un d’attentif à ses peines. Enfin, elle n’avait pas vraiment d’amis.

*Et elle… ? Serait-elle… comme une amie maintenant… ?*

Elle supposait ne pas la connaître assez pour pouvoir la considérer comme une amie. Peut-être plutôt une copine, une connaissance qui pouvait facilement évoluer en amitié. Elle ne savait pas. Pour elle, l’amitié était un terrain totalement inconnu. Tout ce qu’elle savait c’était que c’était, paraissait-il, agréable d’être avec ses amis. Perdue dans ses réflexions, elle prit le chemin des cachots. Arrivée devant l’ouverture du dortoir, elle chuchota le mot de passe. Elle entre en courant, traversa la salle commune sans faire attention à qui que ce soit et se jeta dans son lit, laissant ses larmes couler le long de ses joues.

*Jagan… Tu me manques…*