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[T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫

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[T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ Lumos-4fcd1e6
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MessageSujet: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyMer 7 Juin 2017 - 23:34

HALLOWEEN - ANIM DANSE




EVENT OCTOBRE - 31/10/97 22:00 au 01/11/97 02:00



Elle avait descendu l'estrade, regardé Ruth baisser les sorts de protection autour des piñatas, puis elle avait attendu que les plus téméraires commencent à frapper le papier mâché. Depuis, Absynthe n'avait pas bougé. Comme statufiée à deux pas du banquet, elle avait joint ses mains devant son bas-ventre, mêlé ses doigts les uns aux autres et prié silencieusement pour que tout se passe pour le mieux. La jeune fille croyait, mais elle ne savait pas en quoi ou en qui. Elle avait été quelque fois à l'église avec Edouard, Patricia et Alice, et la petite fille qu'elle était à l'époque s'appliquait toujours à se signer après avoir trempé sa main dans le "benne et thé" à l'entrée du grand bâtiment aux murs frais. La dernière fois qu'elle l'avait fais, c'était pour les funérailles de son grand-père. Silencieuse, elle était resté sur son banc, les petits pieds battant l'air et les yeux vert et or fixés sur le bois du cercueil. Les gens pleuraient, maman pleuraient, et Alice gardait les sourcils froncés, sa main serrant fort celle de sa petite sœur. Quand le monsieur avec le collier en croix avait levé ses mains vers le ciel, la petite blonde était enfin sortie de son silence pour se tourner vers la jeune femme au visage ravagé par le chagrin et pas l'alcool. Elle avait mis du parfum pour cacher qu'elle sentait déjà le whisky. C'est Dieu, maman ? Un simple "chut" avait été sa réponse, alors Charlie s'en était retournée à son observation morbide de la boîte en bois. Dedans, il y avait papy. Et papy, il était mort dans le canapé, devant elle.
Cligner des yeux lui permit de revenir dans le moment présent. La musique morbide qui berçait la Grande Salle ne poussait pas à sauter de joie, mais un petit brouhaha couvrait les violons dès lors qu'on s'approchait des groupes. De temps en temps, une exclamation se faisait entendre après un bruit sourd du bois abattu sur la sphère. Avec une moue inquiète, Stevenson regarda l'une des battes traverser la moitié de la salle et rouler aux pieds de ce qu'elle se rappelait être le déguisement de Zack Inoue qui ne sembla pas le remarquer. Un instant, la couleuvre se demanda pourquoi Shawn n'était pas des leurs. Son noms figurait pourtant sur la liste et il avait reçu un hibou... Peut-être avait-il changé d'avis ou eu un empêchement. Ce n'était certainement pas son jumeau qui allait en informer Absynthe.

La verte inspira profondément avant de bloquer sa respiration. Tout sonnait tellement faux. La fête, les rares sourires, le comportement indulgent des Carrow. Tous deux s'étaient réunis non loin d'elle et la demoiselle sentait que, à un moment ou un autre, elle finirait pas devoir les affronter. De voir parler. Demander si le bal leur convenait, si tout était en règle, s'ils avaient quelque chose à suggérer. Mais pas maintenant.
Les plaintes des violoncelles se firent plus sinistre encore et Absynthe eut un frisson. Glacée, elle retrouva sa moue habituelle en voyant Ruth lever ses bras pour placer ses mains derrière la nuque de Zack. Les placer dans le même groupe n'était pas la meilleure des idées, mais sa camarade de chambre avait insisté : c'était sa condition pour ne pas révéler à tout le château ce qui était prévu pour la soirée. Ça, et le fait que "Spudprout" ne devait pas être avec Inoue et ne pas avoir un déguisement qui la mettrait de trop en valeur. Enfin, la couleuvre roula des yeux -bien entendu, l'abysse de ses orbites ne permettait pas de constater son agacement- quand Rosenbach se percha sur sa pointe de pied pour venir voler un baiser à son ex petit-ami qui ne broncha pas. Machinalement, la brune chercha Abigail du regard, mais son amie n'avait pas constaté la bêtise de leur consœur.

~o~

Le changement d'ambiance fut brutal. La transition s'était faite doucement avec les cors en fa qui donnaient la continuité à la lourdeur morbide de la musique passée, mais l'ajout inattendu des cordes et des trompettes sembla secouer la Grande Salle. De surprise, certains se retournèrent vers l'orchestre avant de reprendre leur discussion, d'autres coulèrent un regard aux Carrow -Alecto avait agité nerveusement sa faux tandis que le visage idiot et cruel d'Amycus avait commencé à oscillé imperceptiblement et Absynthe fut stupéfaite de penser que, peut-être, le Mangemort appréciait la musique- et de plus rares avaient fait quelque pas timides vers les instruments.

La demoiselle se figea en constatant qu'Abigail, sa Abigail !, en faisait partie. Plus encore, l'Inferius tirait derrière lui un Sombral et Absynthe supposa qu'Elwyn avait plus suivi sa camarade qu'il ne l'avait invité.
Un deuxième, puis un troisième couple se formèrent : Charon et Yama se positionnèrent pour la première danse tandis que le Vampire prenait la main de la Harpie.
Chétif et minuscule aux côtés du Pitiponk qui flottait à quelques centimètres du sol, l'Augurey prit position et on devina que la petite fille derrière son masque au long bec allait jouer le rôle du cavalier.
Absynthe manqua d'éclater de rire en constatant que Peters venait de prendre une place dans le cercle de danseurs et que son déguisement de Povrebine commençait à gonfler, repoussant la Banshee qui n'avait pas tenait sa cavalière à bout de bras.

Au lieu de ça, Stevenson releva légèrement sa traine, laissant voir les bottines à talons qui lui permettait d'atteindre un maigre mètre soixante-quinze et rejoignit le Phénix. Plus grande, elle se redressa et prit le petit doigt de sa cavalière dans le sien tout en lui adressant un signe de la tête avant de saluer tous les autres duos et poser ses doigts blancs sur la hanche de l'oiseau à ses côtés.


Les six couples s'étaient positionnés de tel façon qu'ils formaient un cercle plus ou moins harmonieux. L'introduction terminée, la première danse débuta. Absynthe avait mis du temps à comprendre comment se passaient les festivités mondaines auxquelles Mère l'obligeait à assister depuis ses huit ans. Si les repas restaient un calvaire, c'était dans la musiques et les enchaînement qu'elle trouvait le plus de plaisir.

Le Phénix à son bras, la Catrina commença à mener la danse en faisant des petits pas de façon à ce que sa partenaire et elle tournent sur elles-même en ne dépassant pas le mètre carré qui leur était désigné. En vain, elle chercha à déterminer les traits sous le loup, à mettre un visage et un nom sur la personne au bout de son bras. Sa cavalière ne pouvait le voir, mais Stevenson la détaillait sous toutes les coutures, relevant la présence de petite paillettes d'or sur la peau du Phénix. Les plumes lui chatouillaient les doigts et elle craignait que la demoiselle face à elle ne marche sur sa robe. Et puis, une intervention de Gilson lui revint en mémoire. Une Poufsouffle de mon année. Ierk... Comme si ses pieds trahissaient ses pensées, Stevenson plaça la pointe de sa bottine sur la chaussure de sa cavalière.

- Oups... Murmura la couleuvre sans pour autant s'excuser, les orbites sombres ne laissant pas dévoiler son amusement. Malgré tout, un petit sourire mutin vint étirer sa moue et elle ne fit pas d'autre commentaire avant que la grosse caisse ne se fasse entendre pour annoncer le changement de partenaire. Ravie, vraiment. siffla-t-elle en accompagnant Lina du bras afin que cette dernière rejoigne le centre du cercle avec les autres "cavalières" qui devaient former une ronde, la main droite au milieu, tandis qu'elles tournaient toutes dans le sens des aiguilles d'une montre.

Cependant, toutes les demoiselles s'y étaient dirigées, peut-être par habitude, et la reprise des place fut un peu plus chaotique. Aussi, Peters entraîna le Pitiponk afin qu'il soit sa partenaire et Miss Rowle fit de même en prenant le Phénix à son bras. Quand aux autres cavalières, elles se dirigèrent toutes vers un nouveau cavalier : la Banshee rejoignit le Sombral, la Harpie vint au bras de Charon et, abandonnant le rôle du danseur homme, l'Augurey se plaça aux côtés du Vampire. Souriante, la Catrina tendait ses deux mains pour accueillir l'Inferius qui venait à elle.

- J'espérais bien que tu m'accorderais une danse ! Les violons et les flûtes invitaient à une valse un peu plus rapide que la précédente et Absynthe s'empêcha de grimacer lorsqu'Abby marcha sur sa traine. Si je pouvais éviter de me retrouver nue devant tout le monde... Je n'ai pas mis de corsage ce soir. Parce que, les soutien-gorges, c'était tellement moins bon pour une jeune fille, selon Mère. Mais tu es pieds nus, Abby ? Tu es folle ! souffla Absynthe en s'empêchant de glousser. Et, avec un coup d’œil à la Banshee et au Sombral : Il...ne t'as pas marché sur les pieds ? Comme si c'était vraiment ce qui la préoccupait.









ÉTAPES DE LA FORMATION DES COUPLES : (danse 1 pour vous montrer comment je fais)
- 11 inscrits dispo semaine 23 + Absynthe pour dépanner en cas de semaine avec participants impairs ;
- 3 persos hommes + Absynthe // 8 persos filles > filles qui doivent tenir le "rôle de l'homme" dans la danse ;
- 1 couple déjà formé : Abigail entraine Elwyn ;
- 7 filles restantes > tirage de dés > les 2 premiers Échec = rôle homme > Aileen et Andrée ;
- Absynthe (1), Aileen (2), Andrée (3), Elwyn (/), Kenneth (4) et Octave (5) portent un numéro > tirage dés situation (1 à 6) pour savoir avec qui la fille danse ;
- Formation des couples en fonction des résultats ;

(vous n'aurez pas à tirer de dés, c'est moi qui m'en occupe ;) )

COUPLES DANSE 1 :
- Abigail & Elwyn
- Astrid & Kenneth
- Carlie & Aileen
- Cassidy & Octave
- Lina & Absynthe
- Malia & Andrée

COUPLES DANSE 2 :
- Abigail & Absynthe
- Andrée & Kenneth
- Aileen & Elwyn
- Astrid & Octave
- Lina & Cassidy
- Malia & Carlie


Notes :
> J'aimerais, au bout de la 3ème danse, quand toutes les filles auront joué le rôle du cavalier, mélanger complètement les genres afin que, peut-être, des garçons dansent ensemble. A voir.
> Me dire si vous souhaitez que votre personnage danse avec un partenaire en particulier.
> Mercredi 7/06 (semaine 23) à Mercredi 5/07 (semaine 27) = 4 danses


> Je ne mets pas de lien pour la musique, mais partez sur de courtes valses (j'avais bien d'autres idées, mais ça aurait été bien trop compliqué à mettre en place) - Vous restez environ 2 minutes avec votre partenaire inrp ;
> Les six couples forment un cercle. Une fois la danse terminée, les filles se retrouvent au centre, tournent en mettant leurs petites mimines droites au milieu -en mode "tous pour un !"- et s'en vont retrouver le cavalier suivant. A vous de justifier que votre personnage passe du rôle de cavalier à cavalière.

> Vous écrivez autant que vous le souhaitez, le minimum étant de 10 lignes pour une durée d'une semaine.
> Ici, vous décrivez toute votre première danse, puis le début de la seconde. Dans le second post, vous pourrez compléter la seconde danse, puis entamer la troisième et ainsi de suite.
exemple : Post 1 = Danse 1 > Absynthe avec Lina + Danse 2 > Absynthe avec Abby // Post 2 = Danse 2 > Fin avec Abby + Danse 3 > Absynthe danse avec les loups.  [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ 4146146765 je suis drôle !

> Je relirais demain...  [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ 3406613791


~ LIENS UTILES

Me mp (Absynthe)
Signaler une Absence ou le fait que votre perso ne danse plus (Flood)
Faire une Suggestion, une Remarque, poser une Question (Flood)
Réclamer une danse avec un partenaire en particulier (coin BDE - caché)


~ BON JEU ! ~




Dernière édition par Absynthe C. Stevenson le Jeu 6 Juil 2017 - 23:56, édité 1 fois
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Octave Holbrey
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Dernière édition par Octave Holbrey le Dim 30 Déc 2018 - 22:06, édité 1 fois
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Je n'aurais pas choisi une valse pour les danses, mais un requiem., une pensée qui traversa momentanément la tête d'Abigail, tandis qu'elle s'approchait du buffet, ses yeux monochromes alternant entre deux mets, du sucré, prenant la forme d'un fondant au chocolat, et du saler, ayant l'allure d'un petit four, comme elle avait pu en voir dans les films de son monde d'origine. C'est vers le premier cité, que ses doigts attrapèrent, avant qu'elle ne plante ses dents blanches dans l'un des coins. Elle mâcha longuement, laissant les saveurs doucereuses se faire un chemin sous sa langue, y laissant quelques résidus sombres. Un instant passa, son palais associant les mélanges différents, avant que satisfaite, elle ne se décide à en reprendre un deuxième morceau, plus imposant cette fois-ci. Faisant fit de toutes convenances qu'avait essayé de lui inculquer vainement Absynthe, elle tenta d'avaler plus ou moins avec élégance ce qu'elle avait découpé avec ses incisives. Des miettes aux coins de ses lèvres, la rajeunissaient plus que de raison, si bien que durant un instant, elle eut l'impression d'avoir de nouveau six ans. Si durant son enfance, elle n'avait que peu de bons souvenirs, il y en avait tout de même, qui parvenait à gonfler son cœur d'une joie éphémère à leur simple mention. Un jour ensoleillé, assise sur le trottoir bordant l'orphelinat, ses pieds chaussés de ses converses noir et blanc frôlant le paver, vêtue d'un simple short en jean élimé et d'un t-shirt trop grand pour son grand frêle et troué par les mites. Les cheveux caressant son visage, quand une brise tiède se mettait à souffler, faisant chanter les oiseaux ragaillardis par les lueurs estivales. Les yeux fermés, elle dégustait l'un des gâteaux fraîchement sorti du four, que l'on arrivait parfois à réparer avec l'aide d'un bon samaritain ayant frappé à leur porte. C'est nostalgique, qu'Hook se rendit compte que ses paupières s'étaient abaissées d'elles-mêmes, et qu'un sourire à peine perceptible étirait ses traits.

L’interlude prit fin, quand l'un des étudiants la bouscula, s'excusant rapidement avant de partir avec ses amis qui n'avaient pas cessé leur avancée pour l'attendre. Un soupir secoua ses épaules, avant qu'elle n'oriente son menton vers le sol, pour y constater les dégâts qu'avait occasionnés ce léger choc. Le cacao encore coulant finit sa course entre deux dalles en pierre, emportant avec lui, les dernières bribes de souvenirs lointains. Avec un dernier regard, elle contourna le cadavre, pour finalement s'oublier dans la foule qui s'était formée non loin de la piste de danse. Un pas après l'autre, elle emboîta le pas de l'un, intercepta le regard d'un autre, avant de s'en détourner pour apprécier celui d'un troisième. Ses bras se croisèrent, se serrant autour de sa silhouette fragile, pour en calmer les frissons qui soulevaient son épiderme en plusieurs secousses régulières. Le vide la gagna, remplaçant les sentiments qui l'avaient ébranlé depuis le début de la soirée. Elle eut l'impression durant un instant bref, d'être un funambule sur son fil tendu entre deux bâtiments éloignés. Ou bien, une équilibriste penchée sur une rambarde au sommet d'un building, les mèches flottant dans les airs, comme en lévitation par la simple distorsion de la gravité. Les yeux mi-clos, elle posa son regard embrumé sur la personne se trouvant face à elle. Une vision angélique s'imprima dans ses rétines noires. Un halo sombre entourait cette créature oubliée de tous. Invisible pour beaucoup, sauf pour qui savait véritablement voir. D'un pas traînant, elle s'en approcha, les gestes délicieusement lascifs, comme pour ne pas effrayer l'équidé mystérieux.

- Bonsoir, dit-elle une fois arriver à ses côtés, sa main fine se posant sur la table à laquelle il s'était installé. Elle papillonna des cils avec lenteur, chassant ainsi les rivières lumineuses ayant pu habiter son regard impeccablement sombre. « Je peux ? », elle désigna de la tête la place à ses côtés, avant de s'y installer, ses coudes se posant instinctivement sur le bois, comme elle pouvait en avoir l'habitude. Ses ongles rongés, salis pour la soirée, raclèrent l’interstice laissé entre les deux lattes de bois, y détachant une saleté, qu'elle s'amusa à faire rouler sous ses doigts.

- J'aime beaucoup ton déguisement. Un sombral, n'est-ce-pas ? Le Destin, a le cruel don de nous rappeler ce que nous sommes, elle eut une voix basse sur ces derniers mots, sur le ton d'une confidence que nul ne devait entendre. Il était le cheval noir, qui était si repoussant puisque synonyme de mort, qu'il ne pouvait être contemplé que par ceux l'ayant déjà affronté ou admirer dans toute son effrayante magnificence. Quant à lui, pouvait-il les voir ? Avait-il, comme elle, héritée de cette vision sur le pan de ce monde que tous cherchaient finalement à trouver ? Elle n'osa formuler cette question à haute de voix, si bien que la signification de son propre accoutrement lui revienne au visage. Une marionnette reliée aux doigts habiles d'une entité supérieure à elle. Soumise au contrôle d'un esprit fragmenté comme les morceaux de chairs inanimés censé la composer. Déchirée, elle se devait de s'articuler, les fils faisant onduler ses membres comme des vagues funestes, hypnotisant, attirant les curieux innocents, voulant approcher trop près de la mort.

- Tes ailes sont jolies, un sourire fugace étira ses lèvres, avant qu'Abigail ne se mouve, dans un pur élan de rêverie. Avec un touché délicat, que peu lui connaissait, la savant enfermée dans un univers emplie de violence et de cauchemars inavoués, elle toucha les ailes. Où des ombres dansaient sur un tempo lent, s'apparentant à une berceuse pour enfant. Des notes de pianos joyeuses et innocentes se perdant alors dans un concerto à cordes, qui surpasse alors la naïveté d'un ballet coupé au milieu de sa représentation. Un instant, elle joua avec le tissu composant l’extension de son déguisement. L'instant ne dura que quelques secondes, avant qu'elle ne laisse tomber sa main sur sa cuisse, comme si le contact l'avait brûlé. « Que fais-tu ici, tout seul ? Tu n'as pas d'amis avec lesquels aller ? », curieuse, elle pencha la tête sur le côté, faisant dangereusement pencher les mèches qui tenaient dans les airs par l'effet d'un sortilège. « Je veux dire, tu n'es jamais loin de quelques-uns de tes compatriotes, je m’interroge simplement sur la raison t'ayant poussé à t'isoler. », Abigail redressa son buste, dans le but de lui faire véritablement face. Quelques secondes passèrent, avant qu'elle ne reprenne la parole.

- Ça ne va pas ? Je veux dire, tu ne vas pas mieux ?, son ton était sincèrement inquiet, comme si elle craignait de le voir couler, lui aussi. Lui qui lui ressemblait tant. Il était inconcevable qu'il sombre comme elle était en train de le faire. L'un d'eux, devait garder la tête hors de l'eau tumultueuse les agitant de toutes part, pour qu'un semblant d'équilibre soit maintenu. Ses lèvres s’entrouvrirent une nouvelle fois, mais aucun son n'en sortit. Que pouvait-elle dire ? Que tout allait bien ? Que les horreurs leur arrivant, allaient finir par passer, comme la peur suivant un mauvais rêve ? Qu'un beau jour, ils ne se souviendraient plus des visages déformés par le sadisme et les baguettes pointaient en leur direction ? Il était impossible, qu'elle puisse mentir à ce point. Qu'elle ait le cran, de regarder une personne dans les yeux, en lui promettant des chimères dont on ne verrait finalement que la crinière, au loin. Alors, à défaut de pouvoir en dire plus, Abigail pinça ses lèvres en une moue navrée, ses sourcils noirs s'affaissant. Elle n'ajouta rien, se contentant de se détourner pour fixer un point invisible sur la table. Elle y inventa une tache noirâtre, qui prit rapidement la forme d'une fiole. Un contenu empoisonné y dansait, oscillant à la lumière des bougies. Les paroles d'Octave prirent tout leur sens devant cette apparition fumeuse dont elle connaissait la nature imaginaire. L'inferi cligna vivement des yeux, se retenant de les frotter avec vigueur pour faire disparaître cette image qui s'était imposé à elle. Ce sont les premières notes de musique qui la ramenèrent sur Terre, la faisant se redresser prestement.

- Danses avec moi, s'il te plaît, Elwyn, la brune lui offrit un sourire sincère, emprunt d'une doucereuse détresse qu'elle devait oublier. Elle tendit lentement l'une de ses mains en sa direction. Tout dans cette esquisse souffrait d'une peur unique : Celle de la solitude. Elle ne voulait pas être seule. Rien n'était plus triste et pitoyable, qu'une jeune fille dansant seule au milieu de tous ses couples déjà formés, qu'une âme en peine s'égarant au centre d'une marée d'amusement feint. Une fois leurs mains jointes en un mouvement commun, elle l'entraîna à sa suite sur la piste, en ne perdant pas cette joie fade ornant ses lèvres bleuies. Comme une professionnelle, elle se plaça face à Elwyn, ses mains se plaçant à son cou, avant qu'elle ne s'approche dangereusement, pour lui murmurer quelques paroles. « Je peux monter sur tes pieds ? J'ai froid, et je ne veux pas en perdre un, si tu ne sais pas danser. ». Sans son accord, elle posa ses pieds fins d'un mouvement léger, avant de s'emparer de la main de son cavalier forcé.

- Je te préviens, je ne sais pas danser, lui indiqua le cadavre, en suivant les mouvements dictés au grès de la musique. Avait-elle le choix ? Miller semblait plus danser avec lui-même, qu'avec une autre personne, puisque de cavalière, présentement, elle ne portait que le titre. Poster sur les chaussures du Serdaigle, elle attendait patiemment que la valse se déroule. Elle était lente, emplie d'une mélancolie qui chagrina la jeune femme. « A défaut d'une valse aussi triste, ils auraient dû nous mettre un requiem. », Abigail ponctua sa phrase d'un rire étouffé, avant de laisser tomber son front sur le torse du jeune homme. Ses yeux se fermèrent d'eux-mêmes, berçait par les battements irréguliers de son cœur et par l’entraînante musique. Son visage se fendait d'un sourire à chaque tournoiement, tandis qu'elle rejetait la tête en arrière, pour fixer le visage du sombral de ses yeux noirs. Son talon se releva, quand il esquissa un pas à droite. Elle en fit de même, quand ils partirent sur la gauche. Elle ne portait pas de robe, mais qu'importe ? Les volants autour d'elle, n'étaient que pure métaphore. Les notes de flûte gagnèrent en intensité, enveloppant les danseurs dans un cocon orchestral. Les violons s'accordèrent, pour leur prêter assistance, les forçant à légèrement accélérer le rythme. Et puis, le tempo diminua, pour ne devenir qu'un vague murmure, suivit d'un arrêt total. La sixième année se détacha, saluant son camarade d'une révérence féminine grotesque compte tenu de son déguisement on ne peut plus masculin. « C'était un plaisir, Elwyn. Merci. », elle lui sourit une deuxième fois, avant de se fondre au chaos s'étant formé pour l'échange des partenaires. Perchée sur la pointe des pieds, elle cherchait un visage familier, deux yeux semblables aux siens. Et, elle les trouva. Les mains d'Absynthe se tendirent dans sa direction à son approche, et la morte ne put s'empêcher de limiter, pour serrer ses doigts entre les siens.

- J'espérais bien que tu m'accorderais une danse !, lui dit son amie, ce qui provoqua d'ailleurs un nouveau rire de la part d'Abigail, qui, dans son mouvement, marcha sur la traîne noire de la Catrina.. Précautionneusement, l'inféri recula d'un pas, celui qui fut de trop, pour la débarrasser de son emprise. « Tu ne pensais tout de même pas, que je n'allais pas t'inviter à danser ? Ce serait mal me connaître. », répliqua la brune aux cheveux courts, en s'approchant à nouveau, cette fois-ci en levant la jambe pour ne pas la déshabiller en public. La vipère lui en fit d'ailleurs la réflexion, avant de regarder ses pieds légèrement violacés par le froid émanant du sol de la grande salle. « Mais tu es pied nus, Abby ? Tu es folle ! », un sourire faussement innocent lui répondit. Abigail posa une main sur la taille d'Absynthe qui surprise eut un soubresaut, avant de se détendre. Elle pensait peut-être qu'elle pensait mener la danse ? L'habitude avait la vie dure, en ce qui concernait ce petit jeu entre elles. Hook menait tant bien que mal et Stevenson suivait, C'était la règle. « Il.. Il ne t'a pas marché sur les pieds ? », sans comprendre, Abby arqua un sourcil, avant de tourner la tête, suivant le regard de sa cavalière. Elle y vit Miller aux prises avec Philipson. « C'était plutôt l'inverse. », répondit-elle simplement, en la faisant tourner délicatement et du bout du bras. « Je ne t'ai pas dit, mais tu as un don pour choisir les costumes. ». Ironie ou réel compliment ?
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Le souffle coupé, la déesse se plia en deux, se retenant au mur derrière elle. Lentement, les mains crispées sur son ventre, le visage déformé par une mimique de douleur, elle courba. Ses abdominaux, qu'elle n'avait guère contracté en cet instant de recherche intensive,venaient de une batte venue de nulle part, la faisant plier. Le souffle coupé, la respiration hachée, elle mit quelques instants à récupérer ses esprits, avant de se redresser tant bien que mal, ignorant la main tendue de l'élève collant. Il fallait couper la douleur et stopper la propagation de l'hématome qu'elle sentait déjà arriver. Pas le choix. La Rowle fouilla dans la poche intérieure de sa cape pour trouver ce qu'elle recherchait, en vain. Maugréant sous l'effet de la douleur qui se diffusait de plus en plus, elle s'obligea à retirer sa cape, dévoilant enfin son costume aux yeux de ceux qui étaient là pour le voir. Rageuse, elle fouilla dans l'une des multiples poches intérieures de sa cape et en sortit enfin un petit étui argenté ovale contenant un baume orangé qu'elle appliqua généreusement en laissant échapper une petite grimace. Pinata... Sérieux ?! Pinatas ?!
Mais qui avait eu cette idée idiote une fois de plus ? Stevenson ? Une fois de plus, la déesse hindoue la maudit dans son esprit avant de rechercher le coupable du regard... et de croiser celui de Hook qui s'était figée dans son mouvement, les lèvres pincées. Fusillant d'un regard glacial l'élève en parfaite Mangemort, la métisse sortit sa baguette d'ébène des plis de son sari et la pointa vers la batte de bois restée au sol. Cette dernière s'éleva dans les airs et rejoignit sa propriétaire qui la réceptionna sans un mot. La blesser ? La jeune femme n'en n'avait nullement l'intention. Une fois la batte rendue, Cassidy rangea sa baguette dans les plis de son sari lorsqu'une voix familière, qu'elle aurait pu reconnaître entre mille, l'interpella :

« Miss Rowle… vous allez bien ? Votre morceau de glace n’est-il pas cassé ? »

Ce sarcasme, mais surtout cette voix. C'était finalement lui qui l'avait trouvée en premier. La jeune femme remonta son visage maquillé et le dévisagea de ses iris sombres, un léger sourire tout autant sarcastique que le sien, au bord de ses lèvres bleu mat.

« Mon morceau de glace est intact monsieur Holbrey. Merci de vous en inquiéter. Il faut plus d’une batte pour me détruire. »

Un petit rire lui répondit avant de s’appuyer sur son sceptre en bois dessus de tout son poids.
Silencieux, il garda le silence, mais sous la capuche qui dissimulait son visage, la jeune femme pouvait sentir son regard scrutateur. Il l'observait. Non, il détaillait. Chaque détail de sa tenue qui devait très certainement lui plaire, ses bracelets dorés, ses mains décorées de henné noir, et bien entendu le maquillage et la coiffure spectaculaires. Ses cheveux lisses et noirs, ondulant le long de son dos, se mêlant au phallu du sari, jusque dans le creux de ses reins. Avait-il trouvé ce en quoi elle était déguisée ? C'était plutôt complexe et il fallait s'y connaître en mythologie hindoue pour trouver.

« Faites attention, Miss Rowle, maintenant que vous êtes à découvert, d’autres pourraient avoir l’idée de vous viser par inadvertance », susurra-t-il, un espoir si mal dissimulé dans la voix.

Cette note d'espoir sonna comme le coup d'envoi aux oreilles de la jeune femme. Il commençait donc la mise en scène. Très bien. Apparition publique. Distinguer la sphère privée du double jeu public.

« Je cherchais quelqu’un, c’est pour cela que je n’ai pas pu esquiver. Sans cela, je n'aurais eu aucun mal. »

Elle ne le vit pas à cause de sa large capuche, mais elle devina son sourire. Ils étaient sur la même longueur d'onde. D'un oeil expert, elle détailla avec précision son déguisement. Une longue toge noire, une sceptre de bois, une lanterne, une teinte cadavérique...

« Charon, n'est-ce-pas ? On peut dire que Miss Sevenson vous a gâté monsieur Holbrey. »

Lorsque la musique changea légèrement, devant plus intense, le bibliothécaire lui tendit la main, et lui demanda d'un ton on ne peut plus ennuyé :

« Je vous invite Miss Rowle, vous devez bien être l'une des rares personnes ici qui ne m'écrasera pas les pieds, je me dois d'en profiter.
- Qui vous dit que je ne vous écraserai pas les pieds ?
- L’intuition. »

L'intuition. Comme s'il ne savait pas qu'elle dansait parfaitement bien pour l'avoir vue valser aux bras d'Antoine Lacroix, ce sang-pur français, rencontré au restaurant il y a de ça quelques semaines. Un sourire hypocrite ornant son visage, la métisse se saisit de cette main légèrement calleuse qu'elle connaissait tant et se laissa gracieusement guider au centre de la piste. Elle lui laissait les rênes et elle était certaine qu'il devait parfaitement apprécier cela.

« L'intuition..., répéta-t-elle dans un souffle, quelle étrange intuition... »

Sans répondre, il prit place face à elle et sans la lâcher, pris position, glissant ses doigts experts entre les plis du sari. Sa large paume rejoignit l'omoplate et les voilà partis pour leur première danse. Cette danse, la jeune femme aurait tant aimé qu'elle soit moins rigide et protocolaire mais ils ne le pouvaient se le permettre, aussi Octavius resta-t'il à bonne distance, comme s'il eut été en train de danser avec une pestiférée. Pestiférée qui se haussa sur la pointe des pieds tant la différence de taille était marquée étant donné qu'elle était pieds nus elle aussi. Il avait beau l'être, cela ne compensait guère. Ses talons habituels à lui ne mesuraient pas une dizaine de centimètres. Le rythme était agréable, les pas, justes, leurs pieds ne se frôlèrent même pas une seule fois, comme s'ils étaient parfaitement accordés, en dépit de leurs longs vêtements à tous les deux. La ronde choisie était agréable mais la jeune femme s'efforça de rester stoïque. Une sang-pure qui valsait avec un sang-mêlé. Quelle honte, quel déshonneur. Néanmoins, la jeune femme sentait que quelque chose était en train de se passer en elle. C'était tellement différent de lors de la danse avec Lacroix ! Ce n'était ce qui était censé se passer.

« C’est étrange de devoir danser comme si l’on était indifférents l’un à l’autre. Cette danse est hypocrite mais... Tu penses que les gens ressentent l’... alchimie qui provient de nous ? »

Sa voix claire n'avait été qu'un murmure, de peur de se faire entendre par des oreilles indiscrètes.

« Tu crois qu’il y a une alchimie ? L’alchimie du mépris, j’espère. Parce que si on n’arrive pas à duper une salle emplie de gosses, on ne parviendra jamais à le faire croire à ton père. Alors quelle que soit la nature de cette alchimie, elle a intérêt soit être à mauvaise, soit à mourir.
- Malheureusement, je ne ressens pas de mépris en cet instant. Me méprises-tu toi ?
- J’essaye, de toutes les fibres de mon corps.
- Essayer n’est pas réussir. Essayons ensemble... Holbrey. »

Il leur fallait réussir. Réussir à danser ensemble comme deux collègues se détestant. Tout était trop parfait dans cette danse, malgré la distance et le cadre rigide imposé par Octavius. Elle le resentait. Quelque chose s'en dégageait. A vrai dire, ce n'était même pas de la perfection à proprement parler. C'était... autre chose. Synchronisation, harmonie, sens du rythme et pas calculés au millimètre près... Certes, tous deux étaient de très bons danseurs, mais il y avait un petit plus. Cela se voyait-il de l'extérieur ? La jeune femme n'en savait rien mais cela la fit redoubler de prudence. Elle était une Mangemort, comme en témoignait la marque gravée sur  l'intérieur de son avant bras gauche, à la vue de tous pour la première fois.

« Rappelle-toi comme je suis arrivé dans mon propre corps au restaurant alors que tu dînais avec Henry... Rappelle-t-en, l’indifférence à mon égard viendra juste après. »

A ces mots, le regard de la jeune femme s'assombrit encore davantage, venant comme aspirer toute lumière extérieure. Son corps se raidit quelque peu et elle manqua de louper un pas. Toutefois, elle se rattrapa au dernier instant. Lorsqu'il lui avait joué ce tour alors qu'ils ne se connaissaient tout simplement pas, une partie de la jeune femme l'avait véritablement haït. Haït parce qu'il l'avait surprise, assez pour lui faire perdre ses moyens, et pour la première fois, il était entré dans la brèche menant à son âme, ce qui représentait un danger mortel pour elle à cette période.

« Ce n’était même pas de l’indifférence à ce moment-là Holbrey, mais de la haine.
- Tant mieux, Rowle, quant à moi je vais juste penser à toute notre histoire et l’alchimie mourra d’elle-même. »

D'un coup sec, il l'envoya valser sans lui laisser le temps de répondre. En mode automatique, estomaquée par ce qu'elle venait d'entendre. Il n'avait pas dit ça ? La main en l'air, la jeune femme tournoya, le regard dans le vide, cherchant à comprendre ce qu'il avait tenté de faire. Les mains hasardeuses, de la déesse frôlèrent un instant celles de Stevenson qui se défila pour aller rejoindre celles sûrement beaucoup plus chaleureuses d'Abigail Hook. De fait, les mains des deux partenaires abandonnées se scellèrent.

« Si vous voulez bien me montrer vos talents de danseuse... »

Le visage impassible, la Mangemort s'approcha de sa nouvelle partenaire une très jolie inconnue qui brillait de mille feux, au sens propre du terme. Se plaçant de manière à guider cette fois cette nouvelle danse, Cassidy prit son temps pour la détailler. Un chignon bas, noir, parsemé de paillettes et de plumes blanches... Hum... Faisant tournoyer sa partenaire, la Rowle ne put s'empêcher de songer à la dernière phrase prononcée par Octavius, qui l'avait violemment éjectée. N'était-ce pas ce qui était convenu entre eux ? Le jeu des apparences. Elle avait joué le jeu et été convaincante pour leur sécurité et... et... « je vais juste penser à toute notre histoire et l’alchimie mourra d’elle-même. » La jeune femme manqua de s'étouffer en se remémorant ces mots dits sur un ton des plus sarcastiques. Il avait voulu la blesser. C'était au delà de la mise en scène. Pour l'avoir vu acteur de nombreuses fois, la jeune femme savait qu'il avait prononcé ces mots horribles avec une véracité qui lui donna la nausée. Cassidy tenta de défaire le nœud qui maintenait sa gorge nouée. Elle n'avait pas encore réussi à parler. Cette fois, se fut à son tour de tournoyer sur elle-même, relevant légèrement le bas du sari afin de ne pas marcher dessus. Sa petite taille lui permit de ne pas à avoir à baisser la tête pour que la coiffe puisse passer sans mal. Sa cavalière était plus grande qu'elle. Ses pieds nus étaient couverts de henné et ses fines chevilles, serties de minuscules clochettes qui teintaient légèrement à chaque mouvement.

« Laissez-moi deviner... Un maintien soigné, une présentation impeccable... Tirée à quatre épingle. Vous avez le sens de la rigueur et du perfectionnisme. Un visage assez anguleux, de longs cheveux noirs parsemés de plumes... des yeux verts dissimulés derrière ce masque blanc... tout comme vos lèvres. Jolie touche dorée par ailleurs... Miss Kaveline. »

Elle devait être forte ; aussi, elle s'efforça de continuer à de détailler son élégante partenaire.

« Un bec en or, des plumes dans les cheveux, autour du cou et à vos oreilles, des paillettes... une poudre dorée et subtile sur vos épaules et clavicules une robe dorée à volants... Comptez-vous tenter de vous envoler tel le phénix que vous essayez d'être Miss ? »

Un sourire au coin de ses lèvres bleu mat serties d'un unique trait doré, la Rowle afficha un air impénétrable, avant d'accélérer le rythme.

« Mais un phénix est un oiseau solitaire. Aussi, avec autant de blessures mêmes dissimulées, ne pouvant s'auto-guérir, il ne pourra que rester en cage et revivre éternellement, enfermé. »

C'était cruel, mais il fallait donner le change. Elle n'était pas Mangemort pour rien. Rogue aurait été fier d'elle. Bon sang, vivement que ces danses se terminent qu'elle retourne s'isoler, que cette mascarade se termine définitivement. « je vais juste penser à toute notre histoire et l’alchimie mourra d’elle-même. » La jeune femme retint un haut le cœur, tandis qu'elle sentait, dans la méchanceté forcée dont elle avait preuve, un réveil des émotions déclenchées par cette phrase. Sitôt la danse finie, la jeune femme abandonna sa partenaire sans plus de cérémonie et laissant le ou la prétendante suivant(e) l'attendre, sortit de la grande salle en courant, en direction des toilettes des professeurs. Une fois seule, elle verrouilla la porte, insonorisa la pièce et se laissa aller sur le sol, les mains crispées sur ses longues mèches noires. Colère. Incompréhension. Fureur. Désarroi. Désespoir. Rage. Peur. Abandon. Cruauté. Ce fut trop, trop pour quelqu'un qui ne faisait qu'apprendre à les éprouver, les reconnaître et à les dompter. Dans un mouvement violent, la jeune femme souleva le couvercle des toilettes et prise d'une nausée magistrale, y déversa le contenu de son estomac, encore et encore. Vidée intérieurement, elle s'aperçu alors que le processus de vidage était encore à l'oeuvre lorsqu'elle compris que des larmes coulaient le long de ses joues. Heureusement que l'entièreté du maquillage résistait à toute forme de liquide.

Respirant profondément, la jeune femme se redressa difficilement. Elle devait y retourner et faire bonne figure. Après tout, tout le monde pouvait avoir envie d'aller aux toilettes non ? Tirant la chasse, elle ouvrit la porte et se rinça la bouche au lavabo avant de vérifier rien n'avait bougé. Non, tout était intact. Allez Cassidy, subis ça et après tu brûleras ce sari et les souvenirs allant avec. L'air impénétrable, la jeune femme retourna dans la pièce principale, et observa celui ou celle qui l'attendait.
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Malia Montgomery
Malia Montgomery
SERDAIGLE5ème année
    SERDAIGLE
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INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 04/03/1982 à Londres
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MessageSujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyMar 13 Juin 2017 - 13:14

Ce furent les notes hypnotisantes propagées par l'orchestre philharmonique qui attirèrent Malia. Laissant son esprit vagabond guider son corps en lévitation à la poursuite des différents sons harmonieux, elle se retrouva bientôt au centre de la piste de danse. Bercée par la musique et dissimulée derrière son déguisement, sa crainte d'attirer les regards s'effilocha et elle se laissa envelopper par son envie de danser, la tête vide de toutes pensées. Dans cet engouement semi conscient, Malia se retrouva aux bras d'un cavalier féminin de trois têtes de moins qu'elle - un contraste de taille accentué par le fait que l'aînée lévitait à une dizaine de centimètres du sol. Celle-ci guida l'une des mains de la plus jeune au niveau de ses hanches qui étaient difficilement reconnaissables dans le tas flou et informe qu'était son corps sous ce déguisement. Peut-être que la petite fille allait aussi être déçue au contact du tissu de ne pas avoir la sensation d'accueillir un nuage au creux de ses bras. Malia positionna à son tour ses bras, posant délicatement l'un d'eux sur la fine épaule de sa partenaire et attrapant, de l'autre, la main de cette dernière. Le Pitiponk se laissa ensuite guider par l'Augurey à qui le domaine de la danse ne semblait pas inconnu. Malia était également adroite dans cette discipline, très probablement grâce à sa passion pour le patinage artistique qui lui avait appris à combiner coordination, précision, souplesse et délicatesse. Mais, ce soir-là, la danse lui apparaissait toute différente. Aucun de ses pas n'effleurait de surface solide, seul l'air s'agitait sous les mouvements réguliers de ses pieds. Et le Pitiponk trouva cette valse flottante très agréable, bien que très étrange.

Le changement de cadence de l'orchestre annonça le roulement des partenaires de danse. Malia se détacha des bras frêles de la petite fille dont elle ignorait l'identité tout en lui glissant un léger "Merci" pour lui signifier qu'elle avait apprécié cette danse malgré l'aspect disproportionné de leur couple. La cinquième année rejoignit le centre du cercle formé par les différents danseurs et tournoya sur elle-même avec le reste de la gent féminine. Puis, un nouveau partenaire l'emporta. Encore un cavalier féminin. Encore une différence de taille remarquable. Mais cette fois, c'était elle la cadette. Carlie se tenait face à elle, dans sa large robe qui menaçait de gonfler si elle ne se remettait pas à danser immédiatement. Trouvant finalement leur place dans le flux de danseurs, les deux filles se remirent à valser avant que l'ampleur du déguisement de la préfète ne les séparent.

- Enchantée de t'avoir en partenaire Miss Peters, souffla le Pitiponk à l'oreille de la Povrebine.

Malia avait déjà fait quelque peu connaissance avec sa nouvelle partenaire lors de l'animation précédente. Frapper une piñata à l'aveuglette était peut-être un bon moyen de lier des inconnus ? Peut-être, oui. En tout cas, ce n'était pas en une seule soirée qu'une réelle amitié allait se forger entre ces deux sorcières, mais Malia trouvait la compagnie de Carlie agréable. Une nouvelle rencontre était symbole de renouveau pour elle qui s'isolait de tout être humain depuis quelques semaines. Par ailleurs, la préfète-en-chef l'intriguait beaucoup et elle souhaitait secrètement découvrir ce qui pouvait bien se cacher derrière cette figure d'autorité ...



Dernière édition par Malia Montgomery le Mar 13 Juin 2017 - 22:49, édité 1 fois
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Astrid Shafiq
Astrid Shafiq
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MessageSujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyMar 13 Juin 2017 - 15:40


Rien. Personne. Seule. Astrid regardait la foule avec un ennui qui commençait sérieusement à l'agacer. Elle avait voulu être joueuse, lancer les hostilités contre la pinatruc, mais au final, elle avait l'impression de n'avoir que fait fuir les autres membres de son groupe, comme si sa seule présence auprès d'eux les répugnaient. D'un autre côté, Astrid ne pouvait pas réellement leur en vouloir, sa couverture ne permettant pas réellement de comprendre qu'elle n'était pas aussi "méchante" que les rumeurs le présageaient. Aussi folle, sans aucun doute, mais elle n'en avait absolument pas conscience. Le temps passait inexorablement, sans que jamais aucun élève décidât de venir tenter sa chance également. Avec un soupir, Astrid s'était redressée, abandonnant son verre vide sur le buffet le plus proche pour faire le tour de la pièce, observant les déguisements des uns, écoutant une parole des autres sans véritablement s’intéresser à ce qui se disait. D'un point de vue extérieur, la Harpie donnait l'impression de chercher quelqu'un ; ce n'était pas le cas, même si, après une scène aussi courte que cocasse — désolé Rowle... — Astrid remarqua une personne en particulier. La personne qui lui avait proposé de participer, à l'aide d'un pari idiot et puéril, comme il en avait le secret. Astrid avait évidemment accepté, sans s'attendre à ce que ce fût aussi... Elle n'avait même pas le mot exact. Elle fondit la foule, n'ayant absolument pas l'intention de lui permettre une échappatoire et arriva devant lui avec rapidité. Ce fut précisément le moment que la musique changeant. C'était une invitation à danser, sans aucun doute et la demoiselle vint se placer près du Gryffondor, avant de faire une belle révérence, comme le devait une demoiselle de bonne famille.

- De coutume, c'est à l'homme d'inviter, mais je doute que ce soit réellement ton intention, commença Astrid avec un sourire. Je vais donc te demander de prendre ma main, Kenneth et de me faire danser. Tu me dois bien cela.

Sans même lui laisser le temps de comprendre ou de répondre, Astrid avait déjà placé la main de l'élève sur la sienne et l'emmenait vers la piste de danse. Elle se plaça dans le cercle formait par les danseurs, s'attendant à ce que son ami s'installât convenablement pour préparer la future danse, mais il n'en fut rien. La mercenaire fronça légèrement les sourcils et ne put s'empêcher de lâcher un soupir, bien que clairement amusé. Visiblement, le Gryffondor venait de se faire piéger plus qu'elle ne se l'imaginait.

- Kenneth, tes mains, murmura Astrid avec un sourire amusé, plaçant les siennes.

Le Gryffondor la suivit, mais l'ancienne membre de sa maison ne s'était pas attendue à ce qu'il osât les placer... plus bas que prévu. D'un sifflement menaçant, elle reprit la parole.

- Remonte-les avant que je te les coupe.

Le lion lui lança un regard malicieux, avant d'obtempérer. La tigresse face à lui secoua la tête, se mettant lentement à bouger, suivant le rythme de la musique et du cercle, de manière à éviter une dysharmonie qui, elle n'en doutait pas, n'aurait pas été apprécié de tous. Avec un regard bien meurtrier, voulant ainsi faire comprendre à son partenaire qu'il n'avait pas intérêt de faire une nouvelle idiotie du même genre, elle se mit à chantonner le temps pour chaque mouvement, de manière à ce que Kenneth pût suivre. Il s'ennuyait, très clairement et plus la danse avançait dans le temps, plus Astrid se retrouvait dans le même état. Danser avec un partenaire qui n'aimait pas ça n'avait rien de plaisant et elle venait de le comprendre à l'aide d'un Coughlin blasé. C'était de bonne guerre, après tout, n'est-ce pas ? Il voulait qu'elle participât ? Elle le faisait, mais elle avait bien l'intention que Kenneth aussi et à toutes les animations, même si ça ne lui plaisait absolument pas.

- Tu sais que je ne vais pas te lâcher de la soirée, Ken, n'est-ce pas ? lui demanda donc l'apprentie professeur, avec un sourire qui aurait sans doute fait peur n'importe qui d'autre que l'homme face à elle.

La réponse de l'élève ne fut pas longue à arriver, faisant sourire la sang-pure plus encore. Le temps passa encore et la musique, courte, ne leur laissa pas le temps d'avancer dans la conversation. Kenneth en profita pour abandonner Astrid à son sort, se retrouvant ensuite au bras d'une première année qu'Astrid n'avait vu qu'une fois, pendant son cours de soutien de magie noire. Elle ne chercha pas réellement à en voir plus, se laissant couler lentement pour finalement oublier son rôle et sa place à Poudlard, tournoyant en rythme, avant qu'un nouvel homme se décidât à lui offrir ses bras. N'avait-elle pas droit de s'amuser ? Peut-être était-ce pour cela que Kenneth lui avait lancé ce défi, au final, pour la forcer à se divertir, car il devait voir qu'elle en avait réellement besoin. Elle fut rapidement attirée par un nouveau cavalier, qu'elle ne reconnut qu'après une inspection minutieuse. Octave Holbrey, le bibliothécaire de l'école, s'approcha d'elle et l'enveloppa de ses bras dans une étreinte aussi douce que sensuelle. Leur danse commençait à peine qu'Astrid sentait déjà que ce serait bien différent que celle offerte par son ami — si offerte était réellement le bon mot. Avec un sourire de prédatrice, la vieille habitude d'une soirée lointaine revenant au galop, l’Ève écouta les paroles de son Adam, qu'il prononça tendrement.

- Miss S. On dirait un entraînement pour notre soirée mondaine à venir non ? Que tu as de la chance de pouvoir tester la marchandise au préalable !
- Une chance ou un coup du destin, qui suis-je pour le deviner, murmura Astrid dans un souffle, gardant son sourire. Tout ce que je peux certifier, c'est que j'ai l'intention d'en profiter.

Et c'était vrai, complètement vrai. Cette danse s'annonçait déjà sous de bien meilleurs hospices que celle avec son ancien cavalier, alors elle ne pouvait que savourer.
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Andrée de Kerimel
Andrée de Kerimel
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MessageSujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyMar 13 Juin 2017 - 23:01







Si elle avait du être tout à fait honnête, Andrée aurait avoué, certes à contrecœur et certainement pas de bonne foi, qu’elle ne passait pas une soirée abominablement horrible. Certes, il y avait déjà eu mieux – il y avait toujours mieux, surtout quand on avait eu des amis auparavant.  Néanmoins, observer les groupes d’amis qui riaient et détailler les différents costumes avait quelque chose de fascinant, quelque chose de jouissif même. Elle ne pensait pas être malsaine en pensant cela – pour une fois. C’était juste qu’elle aimait les formes, elle aimait voir, elle aimait contempler. C’était une activité calme, calme et solitaire, et à laquelle elle s’adonnait depuis des années maintenant. Une activité qui la faisait rêver, une activité qui la faisait s'échapper.

Perspectives qui s'ouvraient sous l'aile magique de la musique. Courbes gracieuses dessinées par les portées imaginaires.
 
Appuyée contre l’un des murs de la Grande Salle, elle avait pris soin de s’isoler le plus possible : le groupe de Serpentard qu’elle avait accompagné au début des festivités jacassait joyeusement plusieurs mètres plus loin, la foule massive des élèves se mouvait au centre de la pièce et le buffet, devant lequel se pressait des dizaines d’étudiants affamés, était installé complètement à l’opposé. Quelques élèves plus réservés que d’autres étaient assis à des tables et les chargés de discipline faisaient leur ronde entre la foule, mine de rien. Dans son gobelet, Andrée fit tournoyer la Bièreaubeurre qu’il lui restait : en réalité, elle n’aimait pas beaucoup ça. C’était fade et même un peu amer.
 
Par les temps qui courraient, il était rare qu’elle se sente dans un tel état de sérénité. Certes, les jeux sur les piñatas ne s’étaient pas forcément passés de la meilleure des façons – en réalité, leur groupe avait commencé de la plus catastrophique des manières – mais les membres de son équipe n’avait pas été si terribles et elle avait même réussi à sortir quelques mots à un inconnu – un Serdaigle, par-dessus le marché.

Sérénité. Notes qui volettent dans les airs. Accompagnement mutin des instruments de musique.
 
La musique changea soudain et l’oreille musicale d’Andrée se tendit. Son corps, comme animé de sa vie propre, se redressa et elle avança même de quelques pas. Une valse, nota Andrée avec déception. Une valse, c’était impossible à danser tout seul. Et pour peu qu’elle veuille le tenter quand même, elle se rendrait totalement ridicule, esseulée parmi les couples dansants. Elle ne tenait pas spécialement à devenir, une fois de plus, la cible des moqueries cruelles de ses camarades ; même si, elle le savait plus ou moins, elle était difficilement reconnaissable sous son loup au long bec noir, elle ne voulait pas prendre de risque. C’était comme une deuxième nature : se faire discrète.
 
Malgré elle et faisant fi de sa résolution, elle avança comme une automate vers les duos qui se formaient déjà. Tout un morceau de la salle était en train se vider et une piste de belle taille commençait déjà à se dessiner. Dessus, des paires commençaient déjà à tournoyer. Les costumes virevoltaient et ça faisait des envolées un peu partout, comme autant d’ailes qui se déployaient lors d’un envol majestueux. Parfois, on décelait quelques maladresses chez les danseurs, parfois ils ne respectaient carrément pas les temps de la valse et d’autres fois encore – Andrée fronça le nez en s’en apercevant – l’un montait sur les pieds de l’autre pour ne pas risquer de se faire marcher sur les pieds. Silencieusement, elle désapprouva. Pour elle, la danse était quelque chose à vivre, pas à subir. Il était injuste et irrespectueux de se placer en spectateur du mouvement tout en y prenant part et en handicapant son partenaire : une valse, c’était quelque chose qui se dansait à deux, un moment intime que l’on partageait avec un ami, un amant ou un inconnu, un intense échange qui se produisait entre deux corps qui glissaient à travers tout en harmonie.
 
Andrée quitta sans s’en rendre vraiment compte la périphérie du cercle pour se joindre à l’ondoiement des corps. Sans qu’elle ne comprenne comment, elle atterrit dans les bras d’une autre étudiante : flottante, brumeuse et lumineuse, la jeune fille flottait dans les airs et ses mouvements étaient emprunts d’une grâce fantomatique. C’était comme un mirage dans l’obscurité, comme la figure rassurante parmi les monstres qu’ils incarnaient ce soir-là. Lueurs contre ténèbres, légèreté contre enfers. Andrée ne savait pas qui elle était, quel âge elle avait ou ce qu’elle représentait, mais elle s’en fichait : la fluidité de ses gestes et la brume qui l’entourait comme du coton lui donnèrent tout de suite confiance. Elle savait que la chose que représentait sa binôme était censée être maléfique mais elle préféra l’ignorer – pour cette fois, elle tâcherait simplement d’ignorer la cruauté ambiante, la méchanceté de la vraie vie et les tourments des légendes contées.  Elle laissa l’inconnue lui indiquer sa taille et la danse pu commencer. Dans sa tête résonna immédiatement le tempo, un deux trois un deux trois, et ce fut si naturel qu’elle se permit même de fermer les yeux. Sentir son corps bouger, sentir le rythme dans chacun de ses membres, sentir chaque courbe épouser la musique, chaque mouvement caresser les notes, chaque balancement accompagner les tons – c’était ça qu’elle aimait.
 
La fin de la danse arriva bien trop rapidement et Andrée se détacha à regret de sa cavalière. Pour la première fois depuis très longtemps, elle n’avait pas été gênée par le contact physique prolongé de quelqu’un – mieux, elle l’avait apprécié. Elle l’avait savouré. Et cela lui fit tellement de bien que pour la première fois sans doute depuis son arrivée à Poudlard, elle sourit vraiment sincèrement et ça se voyait : ça venait du cœur. « Merci », lui dit l’inconnue. Elle n’avait pas envie de connaître son nom, elle ne voulait pas savoir qui était cet ange salvateur – elle avait l’impression que cela briserait l’enchantement. À la place et pour toute réponse, elle porta la main sur son cœur en espérant que toute sa reconnaissance se verrait dans ses yeux. À reculons, elle s’éloigna en rejoignant le cercle de filles qui se formait au milieu de l’espace de danse.
 
En quittant le cercle, elle se fit immédiatement entraîner par un garçon vraisemblablement déguisé en vampire. Malgré les dix bons centimètres flottants de sa précédente partenaire, il était presque aussi grand qu’elle et Andrée fut obligée de lever la date pour distinguer ses yeux. Ils étaient couleur obsidienne et semblaient l’observer attentivement. La bonne humeur d’Andrée, couplée au début malaise qu’engendrait l’étude visuelle du jeune homme, la poussèrent à prendre la parole : « Bonsoir, messire* », souffla-t-elle – sans doute qu’elle s’était dit qu’un vampire apprécierait ses manières de l’aristocratie française.
 
La musique repartit de plus belle et ils se firent entraîner au milieu des danseurs.
 
 
 
 
*prononcé en français par Andrée



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MessageSujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyMar 13 Juin 2017 - 23:31

Le jeu des pinatas avait à peine terminé que la musique changea pour prendre une ambition bien mélancolique. Il lui était impossible d’identifier un style sur ce rythme. A dire vrai, Aileen était un réel troll en musique : elle n’y connaissait rien. Incapable de décerner une valse d’un foxtrot, et un tango argentin d’un tango classique. Les seuls albums qu’elle connaissait étaient les vinyles que son père écoutait sans cesse chez eux : du rock actuel tels que les Rolling Stone ou AC/DC. C’était une des rares choses sur lesquelles ils étaient en harmonie. Il l’avait d’ailleurs emmené à un ou deux concerts.
 Aileen pouvait observer quelques individus commencer à se rassembler en cercle au centre de la pièce. Tout en observant la scène qui commençait à se dessiner devant ses yeux, Aileen cherchait à trouver les "temps" -c'était comme ça qu'elle pensait que ça s'appelait- à cette chanson non dénuée d’intérêt. Elle passait son poids d’un côté puis de l’autre, histoire de ne pas être dans un état léthargique. Son regard croisa soudain celui d’Alecto Carrow : son sang ne fit qu’un tour dans l’ensemble de son système artériel. Elle baissa brusquement les yeux, glacée par un tel affrontement silencieux. Cet homme l’avait tellement mentalement traumatisée qu'elle n’en dormait plus la nuit. Certains pouvaient essayer de minimiser ce qu’elle avait vécu car elle n’avait aucune cicatrice, pas comme d’autres … Elle savait ce qu’elle avait enduré. Les siennes n'avaient beau ne pas être visible, elles n'en demeuraient pas moins inexistantes. Et les treize nuits qu’elle avait passé depuis avaient eu raison de sa santé mentale. Sa paranoïa maladive était devenue bien pire qu’auparavant : dorénavant elle pensait entendre des bêlements de chèvre lorsqu’elle passait dans les couloirs. Ils n’avaient bien entendu jamais existé.

 Brusquement, comme prise d'une décharge électrique, la jeune femme releva les yeux vers Alecto, qui bien entendu ne l’avait plus dans sa ligne de vision. Elle était bien plus forte que cela. Elle n’était pas une faible. Non. Il ne méritait pas autant de considération, autant d'importance. Un homme qui torturait des enfants -parce que oui ils restaient des enfants- ne méritait aucun regard de sa part, aucune pensée, aucune parole. Aileen tourna le regard et s’avança vers la piste de danse, persuadée que son geste allait être une sorte de résistance et qu’elle serait la nouvelle figure forte et combattante de l’Angleterre. C’était bien entendu totalement idiot et ce message caché allait passer totalement inaperçu dans ce mélimélo d’hormones adolescente se tortillant sur la piste de danse.
 La jeune femme se retrouva au centre de la pièce avec le groupe d'étudiants, et chercha avec attention quelqu’un avec qui bouger ses pieds. Il n’était bien entendu pas question qu’elle demande à un garçon de venir l’accompagner. Si quelqu’un du sexe opposé voulait danser avec elle, il n’avait qu’à prendre son courage et deux mains et venir le lui demander. Son regard s’arrêta sur la préfète de Poufsouffle, et elle trouva que cette idée était loin d'être totalement stupide. Il fallait dire que Carlie avait l’air plutôt sympathique, même si son costume un brin apocalyptique ne rendait pas justice à ce trait de caractère. Et puis les jaunes étaient des individus plutôt sympathiques de réputation, la probabilité qu'elle se fasse recaler était donc plutôt minime. La jeune femme s’avança vers la jaune et noir d’un pas assuré et s’arrêta à quelques pas d’elle, assez pour qu’elle puisse l’entendre.

- Tu veux ? Dit-elle alors, avant de se rendre compte que ce n’était peut-être pas socialement acceptable comme façon de demander. Enfin, danser je veux dire. Aileen lui fit un signe de la main pour que la préfète la suive. Je te préviens, je suis une catastrophe ambulante en danse.

 Une fois qu’ils se trouvèrent avec les autres duos, elle tenta de trouver une certaine synchronisation entre ses pieds et les "temps" de la valse. En voyant la posture physique des autres élèves, la jeune femme mima la position de leurs mains en les posant aux endroits stratégiques. Il fallait avouer qu’elle n’avait jamais dansé en couple auparavant. Vu son niveau déplorable en danse, la jeune femme décida que c’était mieux pour la sécurité de sa cavalière qu’elle se laisse guider par elle. En bougeant, valsant et tournant, elle marchait sur la longue robe noire de sa partenaire à plusieurs reprises. Au bout d’un moment, elle avait décidé de ne plus s’excuser : cela devenait de plus en plus gênant. Par ailleurs, Carlie s’en sortait merveilleusement bien. Aileen voulait clairement la remercier de sa présence et ainsi éviter de se taper la honte du siècle.

- Tu danses très bien ! Faudra que tu me donnes des cours de rattrapages. Bien sûr, ces paroles étaient dénués de toute sincérité, elle voulait juste paraître sympathique. Je crois que ma chouette a plus de coordination que moi. J’te libère Carlie, chercha à amuser Aileen lorsque la musique s'arrêta.

La jeune femme se précipita au centre de la piste de danse et rejoignit les autres filles. Elles formèrent un cercle et tournèrent d'un tour en joignant leur main droite ensemble en forme d'un sorte de soleil humain. La musique changea alors en un genre plutôt similaire au précédent. Si les prochaines étaient les mêmes, cela risquerait d'être une soirée très longue. Aileen se retrouva à danser avec Elwyn, son partenaire de pinata. Il fallait dire qu'ils n'avaient pas vraiment brillé par leur performance. Il faudrait mieux espérer qu'il ne finisse jamais aveugle car ils ne survivraient pas cinq minutes.

- Et bien, débuta-t-elle en commençant à danser avec son camarade, on ne se quitte plus on dirait.

La jeune femme ne savait pas si il était vraiment nécessaire qu'elle précise à quel point son niveau en danse était pathétique. Le fait de le taire en serait une bien amusante surprise.
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Carlie E. Peters
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MessageSujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyMer 14 Juin 2017 - 9:08

Bien que ce soit pour Halloween, qui dit bal dit danse, et c’était probablement la partie de la soirée que Carlie préférait. Quelques valses et danses traditionnelles qui lui rappelaient son enfance. Cependant, elle n’avait jamais eu à danser avec un costume aussi pénible. Si elle voulait s’en sortir, elle n’avait pas d’autre choix que celui de ne jamais marquer un temps d’arrêt dans sa danse. Sinon son cavalier n’apprécierait pas de subir le gonflement intempestif de sa robe. Merlin, qu’elle avait hâte d’enfiler son pyjama et mettre fin au sortilège qui modifiait sa tenue ! Vraiment très spirituel de la part de Stevenson de la transformer en povrebine. Cette dernière ne manquait vraiment aucune occasion de se moquer d’elle. Et Carlie avait hâte de raconter tout cela à Maximilien.

La musique commença et les couples se formèrent. Elle tomba sur Aileen, condamnée à jouer le rôle du cavalier. A se demander où étaient passés tous les garçons de ce château… Carlie rit à l’introduction de la Serpentard pour lui offrir cette danse, et elles se mirent en mouvement, suivant les temps de la musique. La valse lui rappelait celles qu’ils avaient pratiquées l’année précédente avec Adam Wright, dans la salle sur demande. Elle n’avait plus jamais valsé depuis que son ami avait pris les voiles, même plus dansé au final, et voilà qu’elle retrouvait la légèreté qu’elle ressentait habituellement quand elle se mouvait.

Aileen n’était pas une danseuse hors pair cependant, mais Carlie n’en avait cure. Elle menait la danse, permettant à sa cavalière de se reposer sur elle, et hormis les quelques maladresse à cause de la robe longue de Carlie, tout se passait bien. Carlie se disait même qu’elle devrait approfondir cette relation avec Aileen après cette soirée.

« Tu danses très bien ! Faudra que tu me donnes des cours de rattrapages. »

La préfète en chef rit de nouveau, repensant à l’idée qu’elle avait mentionnée devant Adam une fois, à savoir donner un grand cours de valse en prévision des bals à venir. Elle avait l’impression que cette idée sortait d’une autre vie, une vie lointaine dans une autre dimension. Tant de choses avaient changé depuis…

« Tu te débrouilles pas mal Aileen ! Mais je t’apprendrai avec plaisir ! »

Déjà, la danse touchait à sa fin, et Carlie avait passé un bon moment. Elle était soulagée de voir que pour l‘instant sa robe n’avait pas fait des siennes, et la légèreté de la danse continuait de l’accompagner. Aileen lui dit qu’elle la libérait alors que les dernières notes retentissaient, et Carlie s’inclina devant elle dans une révérence, avant de rejoindre la ronde des étudiants.

Nouveau cavalier, le Pitiponk de son groupe de piñata. Malia. Elles avaient pas mal brisé la glace déjà, elles allaient passer un bon moment. Changement de rythme, nouvelle valse, nouveau challenge vestimentaire.

« Enchantée de t'avoir en partenaire Miss Peters »

Signe de tête respectueux. La culpabilité de Carlie revint en force. Toujours ce regret d’être restée impuissante face à la torture de ses camarades. Et elle savait ce qui se cachait sous la capuche sombre de Malia, cet horrible sourire…

« Tout le plaisir est pour moi, miss Montgomery ! »

Malia lévitait à quelques centimètres du sol, la dépassant d’une bonne tête. Carlie ne s’était jamais sentie aussi minuscule de sa vie. Mais la Serdaigle se déplaçait avec aisance. Elle reconnaissait la grâce de celles qui ont un bon niveau dans une discipline artistique. Carlie n’avait jamais rencontré personne qui avait le même parcours qu’elle, mais peut-être que Malia et elle avaient plus de points communs qu’elle ne l’avait cru jusque-là.

« Tu te débrouilles vraiment bien ! Tu faisais de la danse avant d’arriver à Poudlard ? »

Deux minutes, c’était court. Mais on pouvait toujours faire plus ample connaissance, n’est-ce pas ?
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EVENT OCTOBRE - 31/10/97 22:00 au 01/11/97 02:00



La main squelettique de la Catrina s'était portée à sa poitrine lorsque le vêtement, contrarié de se faire marcher dessus, avait légèrement glissé pour dévoiler entièrement les clavicules et le haut de la gorge blanche dénuée de corset. Elle s'y était habituée, Absynthe, à ce sous-vêtement diabolique que Ruth avait regardé de travers la première fois qu'elle l'avait aperçu dans les bagages de sa camarade de chambre alors qu'Abigail, Alizée et les deux autres vertes entraient en troisième année. La taille de la couleuvre était naturellement fine, ce qui faisait qu'elle n'avait jamais dû serrer de trop les lacets dans son dos, et sa poitrine était si menue qu'il n'y avait nul besoin de bretelles pour venir en aide aux balconnets brodés qui épousaient les deux minuscules collines.
Le contraste entre les hauts et les bas de Stevenson n'avait jamais manqué de faire sourire ses camarades de chambre : si Abby optait généralement pour des vêtements amples qui -et Ruth lui faisait souvent remarquer- n'avaient rien de féminin ou de sexy (Rosenbach détestait cordialement le short que Hook prenait pour dormir), la blondinette et Alizée se montraient coquettes jusque dans leurs lits. Les chemises de nuit de Ruth n'avaient presque rien à envier aux nuisettes de Shafiq, si ce n'était la qualité du tissu et une odieuse différence de prix. Placés "secret défense" au même titre que les lunettes de la vipère blonde, les pyjamas de Stevenson se présentaient sous forme de combinaison à l'effigie d'animaux et de créatures magiques. Si la garde robe d'Absynthe comportait des vêtements dont Mère approuvait la coupe -point de mini-short ou de chemise transparente dans la valise de sa fille adoptive !- et qui contribuaient à la faire passer pour une petite fille de bonne famille hautaine et snobe, elle ne manquait pas de se montrer extravagante par la matière ou la couleur d'un pantalon. Certains se rappelaient sans doute ses collants écailles de serpent ou les multiples broches qu'il lui arrivait d'accrocher à son cœur, mais autant dire qu'elle espérait ne pas avoir marqué les esprits en mai dernier lorsqu'elle avait suivit Serpentard dans sa combinaison en laine de Boursouf Irlandais. Le jour et la nuit. Un contraste s'appliquant très bien aux sous-vêtements de la demoiselle qui, si elle portaient des corsets de broderie fine, n'avait pas une seule petite culotte assortie. Toutes blanches -exceptée celle qui étaient noires et utilisées sur de rares jours dans le mois...-, elles ressemblaient plus à de courts shorts qui montaient du nombril pour descendre à mi-cuisse. Dessous que Ruth avait tôt fait de comparé à ceux de sa grand-mère lorsqu'elle avait fouiné dans la malle de sa compagne de dortoir.

- Tu ne pensais tout de même pas, que je n'allais pas t'inviter à danser ?

Avec une petite moue boudeuse, la Catrina haussa légèrement les épaules et fuit le regard de son amie. A vrai dire, si. Mais ce n'était pas nouveau, cette peur d'être délaissée, abandonnée, oubliée. Elle ne partagea pas ses sombres pensées avec l'Inferius qui s'avançait de nouveau vers elle et Absynthe crut bon de prévenir avant qu'Abigail ne marche une nouvelle fois sur sa robe. Certes, les manches aux épaules retenaient le vêtement -de toute évidence, elle ne pourrait jamais se permettre de porter une robe bustier sans paraître ridiculement plate-, mais un accident était si vite arrivé... Il fallait dire aussi qu'elle ne faisait pas confiance à la réalisatrice de son costume et craignait à chaque seconde de perdre son déguisement suite à une blague de mauvais goût. Les orteils bleuis de froid de sa cavalière lui offrirent une porte de secours qu'elle enfonça d'un coup de tête en s'exclamant de surprise. Le dallage de la grande salle était, et elle le savait pour s'être assise à même le sol avec Nakonda alors que le vice-président schématisait la mise en place du bal par des formes aléatoirement gribouillées sur le parchemin, glacial. Jamais elle n'aurait pensé que des élèves aient l'idée de venir pieds nus, mais, venant de son amie, elle n'en était qu'à moitié étonnée.

- Et bientôt, tu vas nous faire l'éloge de l'Énormus à Babille ? gloussa la verte en promenant ses ongles sur la taille d'Abigail en référence à cette étrange Lovegood qui "perdait" ses chaussures et vaquait tout de même à ses occupations. Elle ne préférait pas s'imaginer l'état de sa corne plantaire. Mais le rire se coupa net lorsque les doigts d'Abigail se faufilèrent sur sa taille et la Catrina eut un sursaut alors que tous ses muscles se tendaient sous le contact soudain, une exclamation de surprise muette peinte sur les lèvres. Chose ignoré du château -hormis de rares occupants-, Stevenson était extrêmement sensible au toucher des autres, et ce pour diverses raisons. D'une part, elle n'avait plus été habituée à des gestes tendres après ses cinq ans et se révélait méfiante quand le geste d'approche ne venait pas d'elle. Toujours sur la défensive, c'était comme un petit animal blessé qui souhaitait une caresse tout en fuyant la main qui pouvait tout aussi bien la frapper. Néanmoins, la cause de son sursaut venait simplement du fait qu'Absynthe était chatouilleuse et que l'absence de corset ce soir mettait sa sensibilité à rude épreuve. La main d'Abigail sur sa taille, elle lâcha donc celle de son cavalier improvisé pour placer son appuis sur l'épaule frêle du cadavre.
- Tu es sûre, Abby ? murmura la couleuvre, hésitante, faisant référence au fait que cette dernière n'était pas très bonne valseuse -ou danseuse, en témoignait leurs vinyles de Sinatra- et était donc, selon Absynthe, incapable de mener cette danse à bien sans que toutes deux ne s'embrouillent dans les pas à suivre. A la vue du haussement de sourcil surplombant le regard onyx de sa partenaire, Stevenson pinça ses lèvres et baissa presque piteusement la tête en guise d'excuse et, pourquoi pas, de soumission. Le regard se releva presque aussitôt pour chercher Elwyn et, si le mouvement approximatif de leurs pas n'avaient pas distrait Abigail, peut-être qu'elle aurait pu remarquer les battements de cœur qui soulevaient dans un rythme régulier et rapide la peau pâle et fine au dessus du sein gauche de sa cavalière. Ce qu'Absynthe ne comprenait pas, c'était la raison de cette invitation. Il aurait pu s'agir de n'importe qui, elle s'en serait moquée comme de sa première potion, mais c'était Miller. Elwyn... Bon sang, pourquoi avait-elle dansé avec lui ? A quel point étaient-ils proches pour qu'elle se permette ces gestes envers lui, gestes qu'Absynthe se permettait également, mais on voyait toujours mieux la poudre de cheminette dans l'oeil de son voisin que le manche de Nimbus qui nous pourfendait l'orbite.
- Je ne vous savais pas si proches. glissa alors Absynthe dans un souffle lorsqu'Abby la fit tourner -et Absynthe se baissa pour passer sous le bras fin de sa partenaire- avant de la reprendre par la taille. En quoi cela pouvait-il bien la déranger ? Parce que céder tout ce qu'elle avait à Abigail lui était égal du moment qu'elle était heureuse. Non, ce qui la troublait, c'était de ne pas avoir vu, de ne pas comprendre, et puis la peur qu'Elwyn se fraye un chemin encore plus loin dans sa vie. A Honeyduks, ils avaient été deux enfants noyés dans leurs souvenirs, et elle avait compris que leurs vies étaient bien trop mêlées pour envisager un retour en arrière, une reprise de leurs rôles initiaux : lui le jouet, elle le maître du jeu. A vrai dire, elle n'était pas sûre de vouloir y revenir, tout comme elle ne savait pas si elle devait ouvrir grand la porte à Elwyn au lieu de la laisser entre-ouverte pour qu'il s'y faufile lentement. Un peu comme Squeamish lorsque le matou se réfugiait sous un meuble de la salle de bain.

- Je ne t'ai pas dit, mais tu as un don pour choisir les costumes.
- Pourquoi cela ? s'étonna franchement la Catrina en quittant enfin la vision du Sombral et de la Banshee pour plonger ses yeux sombres dans ceux qui lui faisait face. Puis, avec un petit soupire contrit : C'est Amycus Carrow qui a imposé le tien... La plupart des costumes ont été tiré au sort, les autres ont été...fortement suggéré par...Lui -et elle serra les dents pour ne pas donner trop l'impression de cracher- puisqu'il nous surveille. Pour le reste, je n'ai imposé qu'à cette gourgandine de Peters. Et puis, à Elwyn aussi, mais elle n'allait pas l'avouer pour se sentir obligée d'expliquer par la suite. Le regard perçant d'Abigail avait parfois le même effet que du véritaserum. Aussi, elle détourna simplement les yeux et vit le regard du Mangemort sur leur couple. Bras croisé sur son torse, Carrow mâle semblait attendre quelque chose à l"orée de leur cercle de valseurs. Je crois que ça ne va pas aller comme je le souhaite. Le chuchotement paniqué avait été glissé à l'oreille de sa cavalière et Absynthe raffermit sa prise au bras d'Abigail. Abby, j'ai peur qu'ils préparent quelque chose. Je ne veux pas.

Je ne veux pas.
Le regard de détresse ne fut pas visible, camouflé par les orbites entièrement charbonneuses.
J'ai peur.
Les violons se firent sensuels et Abigail lui fut arrachée par la main du phénix lorsque le temps du changement de partenaire sonna. La Catrina ne bougea pas en regardant la Harpie prendre la Povrebine par la taille, ne cilla pas lorsque Yama se mit au bras du Vampire. Elle regardait simplement le Sombral quitter la piste et laisser la Banshee au Pitiponk. Une main lourde se posa sur sa hanche tandis que les doigts de l'autre saisissaient les siens, et le visage de Thanatos se fendit d'un sourire qu'Absynthe jugea cruel et son visage maquillé de fleurs se décomposa. Même la vision du petit Augurey au bras de Charon ne pu la faire sourire.

J'ai peur.









COUPLES DANSE 2 :
- Abigail & Absynthe
- Andrée & Kenneth
- Aileen & Elwyn
- Astrid & Octave
- Lina & Cassidy
- Malia & Carlie

COUPLES DANSE 3 :
- Astrid & Carlie
- Carrow (Amycus - PNJ) & Absynthe
- Kenneth & Cassidy
- Lina & Abigail
- Malia & Aileen
- Octave & Andrée

> Elwyn H. Miller quitte la danse INRP : c'est Amycus Carrow qui lui succède. N'ayez crainte, vous n'aurez pas à danser avec lui étant donné qu'il n'apparait qu'afin d'avoir un nombre de danseur pair. Absynthe ne fera pas partie de la 4ème danse et quittera l'animation INRP au bras de Carrow.
> Si vous n'avez pas eu le temps de répondre à vos partenaire dans la semaine, vous pouvez toujours poster dans le topic commun où les autres participants de l'event (mais non de l'animation danse) peuvent également décrire leurs réactions.

RAPPEL
> Les six couples forment un cercle. Une fois la danse terminée, les filles se retrouvent au centre, tournent en mettant leurs petites mimines droites au milieu -en mode "tous pour un !"- et s'en vont retrouver le cavalier suivant. A vous de justifier que votre personnage passe du rôle de cavalier à cavalière.
> Vous écrivez autant que vous le souhaitez, le minimum étant de 10 lignes pour une durée d'une semaine.
> Ici, vous décrivez la fin de votre deuxième danse, puis le début de la troisième.

~ LIENS UTILES

Me mp (Absynthe)
Signaler une Absence (Flood)
Faire une Suggestion, une Remarque, poser une Question (Flood)


~ BON JEU ! ~


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MessageSujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyDim 18 Juin 2017 - 18:31

[T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ 6450d0588210bc106806b27275d63a5c

Après les pinatas, voilà que le pire se profilait à l’horizon : la danse. Un domaine dans lequel il avait toujours été extrêmement mauvais et qui le mettait très mal à l’aise. Il était temps pour le jeune homme de retourner dans l’ombre salvatrice en se terrant dans un coin retiré de la salle pour n’être vu de personne. Il s’était donc assis à une table à l’écart des danseurs. Grognon de nouveau, il regardait d’un œil noir les silhouettes virevolter sur la piste au rythme de la musique. Quelle idée d’organiser des danses en couple ! En plus, il était plus de 2 h du matin, et Elwyn était digne de Cendrillon quand on en venait aux horaires de coucher alors il aurait préféré être dans son lit plutôt que de se sentir aussi inutile.

Le jeune homme s’était avachi sur sa chaise en soupirant, le visage armé d’une moue boudeuse. Son regard croisa celui de l’inferi, elle le fixait. Non, impossible. Il détourna aussitôt ses prunelles, elle était toute seule à quelques mètres et semblait totalement perdue. Soudain, l’inferi fit un mouvement dans sa direction. Il s’avançait doucement vers le sombral, presque prudemment. Elwyn se redressa sur sa chaise sans même s’en rendre compte, tout en prenant soin de river ses yeux à l’opposé de la demoiselle dont il surveillait pourtant les mouvements avec attention.

- Bonsoir. Il l’avait vu venir et pourtant il sursauta. Sa voix avait brisé toute illusion. Abigail était bien devant lui et comme pour lui prouver qu’il ne rêvait pas, elle posa sa main sur la table. Il releva le regard vers elle lentement : jambes, buste et visage : ‘soir, dit-il à demi-mot avec une méfiance non dissimulée.

« Je peux ? » D’un coup de menton, la demoiselle désigna la place à côté de lui.

Totalement pris au dépourvu, il ne put articuler qu’un : oui oui… qui mourut à mi-chemin. Il avait décalé sa chaise, acte purement inconscient, mais qui trahissait son immense malaise face à une situation imprévue. Il voulait ainsi mettre de la distance entre elle et lui, une sorte de protection invisible et totalement inefficace. Sa présence avait quelque chose de dérangeant, d’inapproprié, presque de l’ordre de l’irréel.

Il ne rêvait pourtant pas, Abigail était bien venue s’installer à côté de lui. Que lui voulait-elle ? Il devait forcément y avoir une raison derrière cet acte. Les deux jeunes gens n’avaient rien échangé de plus que quelques banalités, et ce, malgré qu’ils étaient en classe ensemble depuis six ans. Sa présence l’obligeait à trouver un sujet de conversation qui serait parfaitement ennuyeux connaissant le jeune homme. Il avait le choix entre parler des cours, de la soirée et de la danse. Fort heureusement, elle prit les devants avant qu’il n’ouvre la bouche pour répandre son ennui comme une malédiction.

- J'aime beaucoup ton déguisement. La gêne fut immédiate. Il fixa son pantalon comme s’il n’était même pas conscient d’être déguisé. Merci, c’est Jane qui m’a aidé à le faire, s’exclama-t-il en prenant toujours soin d’éviter son regard. Ses yeux étaient d’une tristesse infinie et il avait peur de s’y noyer. Ce regard si connu, trop familier. Ô elle avait de très beaux yeux verts (même si en cette soirée ses pupilles étaient mortes) qui lui rappelaient ceux d’Absynthe, ce n’était pas à ce niveau que se situait le problème. C’était plutôt ce qu’il lisait dans ses prunelles qui le mettait mal à l’aise. Si les yeux sont le reflet de l’âme alors la sienne devait être sacrément blessée. Ses yeux étaient comme un lac dans lequel il voyait son propre reflet. C’était terrifiant. Le tien est pas mal non plus ! Un sombral, n'est-ce-pas ? Il releva vivement la tête pour la dévisager et fit face à un regard silencieux et profond, le regard du néant. Il détourna ses prunelles cendre. Oui, c’est bien ça. Allez savoir pourquoi le mot « sombral » était presque devenu tabou pour le jeune homme. Le Destin, a le cruel don de nous rappeler ce que nous sommes.

« Ce que nous sommes »  si en apparence la remarque de la demoiselle sembla glisser sur la carapace du Serdaigle, en réalité il en était tout autre. Ses mots pénètrent sa chair et touchèrent directement son cœur. Que voulait-elle dire par « ce que nous sommes » ? Était-il un symbole de mort à ses yeux ? Absynthe lui avait-elle parlé de la petite anecdote dans la forêt ? En quels termes ? Cela pouvait expliquer la réflexion sur son déguisement, mais ce n’était pas spécialement flatteur pour la demoiselle qui était déguisée en inferi. Un cadavre manipulé par un sorcier. Un pantin sans vie présent dans notre monde grâce aux mains de celui qui le contrôle. Non, ce n’était pas flatteur du tout.

- Tes ailes sont jolies.

Le visage triste de l’orpheline s’illumina d’un sourire qui mit le feu au visage du jeune homme. Oh euh, je, merci. Elle tendit sa main pâle et frêle vers les ailes chauve-souris et le temps fût suspendu. Faisant glisser le tissu entre ses doigts d’une douceur qu’il n’aurait jamais soupçonnée chez cette demoiselle au visage souvent fermé, il en eut le souffle coupé. C’était comme s’ils étaient redevenus deux enfants pendant l’espace d’une seconde. Deux enfants enveloppés par une musique aux notes douces. Un second printemps.

L’illusion se brisa lorsque le contact se rompit et que la main de la Serpentard retourna sur sa cuisse.

« Que fais-tu ici, tout seul ? Tu n'as pas d'amis avec lesquels aller ?

Il joignit ses mains sur ses cuisses, incapable de savoir quoi lui répondre. Elle avait tout de l’ange et pourtant il sommeillait en elle un reptile carnassier. Timidement, il releva ses prunelles sombres pour la dévisager, plonger en elle. Celle qui avait également égaré quelque chose de très précieux et qui était incapable de savoir quoi.

-Oh euh Stan’ et Fay n’ont pas pu venir. Tu n’as pas froid à tes pieds ? Tenta-t-il de changer de sujet, en vain.

« Je veux dire, tu n'es jamais loin de quelques-uns de tes compatriotes, je m’interroge simplement sur la raison t'ayant poussé à t'isoler. »


Elle se redressa et même si elle était bien plus petite que lui, le jeune homme se sentait écrasé par sa présence. Était-elle en train de lui dire qu’elle l’avait observé durant toutes ces années ou bien était-ce Absynthe qui lui avait décrit qui était Elwyn Miller ? Un lâche, un méchant, un faible. La liste des compliments devait être longue. D’ailleurs c’était étonnant qu’elle s’approche de lui avec le portrait que son amie avait dû tirer de lui.

Il se mordilla l’intérieur des lèvres, ses prunelles rivées sur un couple qui dansait dans son champ de vision.

-J’étais juste un peu fatigué alors j’ai cherché un peu de tranquillité. Enfin, je... m'asseoir quoi.

Un demi-mensonge, mais il ne pouvait pas lui dire qu’il était juste d’une humeur massacrante à cause de son déguisement. Sa réflexion pouvait être mal interprétée par la demoiselle (en tout cas, Absynthe l'aurait FORCÉMENT mal pris) et il tenta donc de rattraper le coup comme il pouvait.

- Ça ne va pas ? Je veux dire, tu ne vas pas mieux ?

Il ramena son attention sur la demoiselle et la dévisagea silencieusement jaugeant son taux de sincérité. Elle avait l’air vraiment inquiète, mais il ne comprenait pas pourquoi. Elle ne s’était jamais intéressée à lui ou à son bien-être avant aujourd’hui ou en tout cas, il n’avait rien remarqué. Son regard était inquisiteur et son buste était clairement en position « défensive ». Il n’avait pas fait le lien avec l’affreuse nuit en compagnie des Carrow, tout du moins il ne pensait pas que dans la foule de gens Abigail ait pu s’intéresser à son sort. Sans compter, qu'il préférait que personne n'ait vu son intervention en chèvre.

Méfiant, Elwyn répondit : -je vais très bien, je ne comprends pas… Un sourire brisé aux lèvres, il enchaîna : je suis juste un peu fatigué, c’est tout. Il plongea dans son regard : j’ai l’air si misérable que ça ?

Miller est un animal craintif et solitaire que l’on n’apprivoise pas aussi facilement. Abigail devrait demander à Absynthe, elle en connaissait un rayon sur l’apprivoisement d’un Miller sauvage. Il en fallait du temps et des morsures pour arriver à effleurer du bout des doigts la tête du porc-épic sans se prendre un retour de piquants. Et si vous doutez de la puissance de ses attaques, Absynthe pourra vous en tenir un mot. Sans compter qu’au moindre faux mouvement, l’Hystricidae prenait peur et attaquait. Si les piques se détachent, ce n’est pas pour faire joli, mais bien parce que c’est plus douloureux pour sa victime ainsi. Mesdames, prenez garde à la septicémie. Par conséquent, Abigail ne faisait pas exception à la règle. Le dragon du Komodo était un peu trop curieux au goût du porc-épic.

Abigail et Absynthe étaient si similaires sur certains points, c’en était troublant, dérangeant. La demoiselle avait le regard perdu dans le vague. Une enfant qui rêve au prince charmant, une enfant qui se donne des airs de grandes personnes n’ayant peur de rien alors qu’elle est terrorisée par sa propre ombre. Perdue et esseulée sur une route sinueuse et effrayante, enfant abandonnée des cieux qui prie pour être elle aussi un peu éclairée par les rayons du soleil. Il analysait le profil de la jeune femme et c’était ce qu’il y lisait. Sans le regarder, elle le foudroya d’une simple requête.

- Danses avec moi, s'il te plaît, Elwyn. Elle releva son regard, un sourire rare sur son visage, mais pur fit tomber les remparts du jeune homme. Que c’était injuste. Comment pouvait-il refuser une demande avec une telle lueur dans les yeux ?

-Mais, je… euh… bafouilla-t-il rouge jusqu’aux oreilles.

Et comme pour faire taire ses derniers questionnements, elle tendit sa petite main dans sa direction. Cette expression et détresse, où les avait-il déjà senties, vues ? Il connaissait si bien ces expressions, ces êtres brisés. Il essuya sa main moite sur son pantalon et attrapa gauchement la main tendue. Aussitôt, la jeune femme se leva et l’entraîna à sa suite. Mais je… Le sombral avait l’impression que son cœur venait de piquer un sprint.

La demoiselle se stoppa une fois sur la piste, une lueur éclairant enfin son visage. Elle se positionna face à lui qui la dépassait d’une bonne tête et demi, différence renforcée par le fait qu’elle ne portait aucune chaussure. Je, enfin… je sais pas dans… Sans tenir compte de ses jérémiades, elle agrippa son cou de ses deux mains. Résultat, il bégaya la fin de sa phrase et se tût. Il déglutit avec difficulté et ne put s’empêcher de penser qu’elle allait forcément voir que son cœur battait à un rythme effréné. Elle était tellement proche, beaucoup trop proche. Il avait le sentiment d’étouffer, de ne plus avoir suffisamment d’air. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour murmurer près de son oreille, son souffle chaud caressant sa joue au passage ce qui le fit frissonner. Il  avait les bras dans le vide ne sachant pas du tout où mettre ses mains. Après tout, il s'était pris une claque pour moins que ça.

« Je peux monter sur tes pieds ? J'ai froid, et je ne veux pas en perdre un, si tu ne sais pas danser ».

Il était incapable de parler, mais de toute façon elle n’attendit pas son accord pour monter sur ses pieds. Elle était vraiment mince, presque maigre. Il le constatait à présent que la distance séparant leur deux corps était si menue. Elle menait la danse, et heureusement, car il était bien incapable de savoir quoi faire. La demoiselle attrapa la main dans le vide d’Elwyn et il effleura le dos d’Abigail de l’autre, n’osant pas exercer une véritable pression. C’est la demoiselle qui prit cette main et la plaça sur sa hanche gauche. La danse macabre pouvait commencer.

- Je te préviens, je ne sais pas danser,

Il essaya d’imiter les autres danseurs, mais il se sentait juste incroyablement ridicule. Cet endroit, ce n’était pas sa place. Ses pas étaient confus et hésitants, il avait peur de basculer vers l’avant et de l’emporter dans sa chute.

-Moi non plus, murmura-t-il d’une voix distante.

Pourquoi avait-il accepté ? Pourquoi était-il là ? Il n’en avait pas la moindre idée.

« A défaut d'une valse aussi triste, ils auraient dû nous mettre un requiem.

Elle ria et posa sa tête contre son torse. Il faillit percuter un couple sur leur droite tant son geste le prit au dépourvu. Dans son monde, ce genre de contact n’était fait que par « des couples ». Un élan de panique s’empara du jeune homme lorsqu’il réalisa qu’elle allait entendre les battements de son cœur affolé et sentir qu’il suait à grosses gouttes. La demoiselle semblait heureuse malgré le niveau médiocre de son cavalier. Elle avait rouvert les yeux et dévisageait le Serdaigle aux joues roses qui n’osait pas la regarder. Il préférait se concentrer sur ses pas de danse pour ne pas tomber, mais elle devait avoir le sentiment de danser avec un balai. Ce comportement lui rappelait étrangement celui d’Absynthe, un jour distante, le lendemain accrochée à ses épaules.

Des dizaines de questions se bousculaient dans sa tête, toutes commençant par « pourquoi » : pourquoi l’avait-elle invité à danser ? Pourquoi se collait-elle à lui ? Pourquoi était-elle venue discuter avec lui ? Pourquoi ce soir précis ? Pourquoi avait-elle parlé de son déguisement de sombral ? Pourquoi semblait-elle si à l’aise et bien ? Pourquoi souriait-elle ? La musique se stoppa et Elwyn en fit de même à bout de souffle. Elle se détacha de lui et lui permit enfin de respirer. L’apnée a ses limites. Ou il y aurait eu un véritable mort à cette fête funeste. La demoiselle fit une référence auquel il répondit encore sonné.

« C'était un plaisir, Elwyn. Merci. Son visage souriant resterait gravé derrière sa rétine pendant toute la soirée. Il n'avait jamais vu Abigail sous ce jour-ci.

-Euuh, oui, héé, merci. Toi aussi.

Ses mots n’avaient pas bien de sens, mais il ne savait pas vraiment où il en était. La demoiselle disparut aussi vite de son champ de vision qu’elle était apparue. Il se sentait léger, presque bien. C’était rare qu’une jeune fille s’intéresse à lui et demande à danser avec lui surtout pas avec un visage souriant. L’expérience aurait pu s’arrêter sur cette note positive, mais ce qu’il vit un peu plus loin sur la piste de danse assombrit le tableau. Abigail et Absynthe dansaient ensemble et elles discutaient. Alors Absynthe avait envoyé Abigail et elles devaient à présent se moquer de la gaucherie du jeune homme. Il ne voyait pas d’autres raisons, mais peut-être qu’il se donnait trop d’importance ? L’enchaînement de la soirée lui donnait pourtant raison. L’approche, la référence à son costume, les remarques sur sa solitude et sur son bien-être et cet élan d’attention. Absynthe lui avait-elle raconté leur rencontre avec un détraqueur et comment il avait été faible et pitoyable ? Non ! Elle n'avait pas fait ça ! Une rage sourde mit son sang en ébullition et le fit serrer les poings jusqu’à faire blanchir ses jointures. C’est à ce moment qu’Aileen lui fit face et qu’il réalisa qu’il était resté sur la piste de danse au lieu de fuir.

- Et bien, il prit la main de la Serpentard (visiblement il avait un abonnement avec les filles de cette maison) on ne se quitte plus on dirait.

-En effet, dit-il en posant maladroitement son autre main sur la hanche de la demoiselle comme Abigail lui avait montré plus tôt, tout en surveillant le couple Abigail/Absynthe d’un mauvais œil. Si tu crois t’en tirer aussi facilement Absynthe, tu t’es trompée sur toute la ligne ! Là c'est bon, j'en ai ma claque de tes caprices ! grognait-il dans son for intérieur. Il était bien moins mal à l’aise, déjà parce qu’il avait dansé avant et que ça avait été moins catastrophique que ce qu’il avait pensé, ensuite parce qu’Aileen n’était pas accrochée à sa nuque à 10 centimètres de son torse et enfin parce qu’il rageait intérieurement.

-Espérons que l’on soit moins catastrophique que pour la pinata, sinon l’un de nous va finir estropié…

Il commença à entraîner sa cavalière au rythme de la musique. Le départ fut assez chaotique, Elwyn avait tiré trop vivement la demoiselle qui s’était écroulée à moitié sur lui, ensuite il eut un mal fou à calquer ses pas sur ceux d’Aileen. Après plusieurs excuses et moments gênants, ils finirent par tournoyer sans menacer de s’écrouler ou renverser un couple à proximité. Ce n’était pas si désagréable de danser, ce n’était qu’une question d’habitude. Mais il préférait ne jamais réitérer l'expérience.

-Je crois qu’on a pris le rythme, murmura-t-il un sourire timide aux lèvres.

Il essayait de ne pas être trop désagréable, Aileen n’était pas responsable de cette rage sourde qui rampait dans ses veines.

-Désolé, j’ai les mains moites.

Les souvenirs peuvent être traites, tout particulièrement lorsqu’ils décident de frapper aléatoirement et au moment où l'on s'y attend le moins.

« Désolée, j’ai les mains très froides ». Un baiser violent volé, la morsure d’un froid ténébreux, des parcelles de mémoire retrouvées et évaporées, une main enlaçant la sienne et l’entraînant vers la lumière, un poids de solitude sur son cœur, une chaleur sucrée. Il écrasa le pied d’Aileen et se stoppa sur la piste de danse, le rouge aux joues :- Désolé, je… « je veux un c… ». j’ai « reste » pas fait exprès. Merci pour la danse.Le couple Absynthe-Abigail se rapprochait du sien, allait-il devoir danser avec la vipère ? Lui prendre la main et voir ses lèvres à un mètre des siennes ? La musique commençait son decrescendo annonçant sa fin imminente, mais Elwyn n’attendit pas la dernière note avant de lâcher la main de sa cavalière et de s’enfuir en pourfendant la foule de couples, rouge tomate.

-Désolé, je… dois y aller.

Aileen risquait de se demander quelle mouche l'a piqué avant de se souvenir que c'est un Serdaigle et que tous les Serdaigles sont siphonnés.[/color]
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Octave Holbrey
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Dernière édition par Octave Holbrey le Dim 30 Déc 2018 - 22:06, édité 1 fois
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Astrid Shafiq
Astrid Shafiq
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MessageSujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyMar 20 Juin 2017 - 11:58


Agréable, c'était le bon terme à utiliser. Les mouvements d'Octave s'imbriquaient à merveille avec les siens et Astrid profitait du proche contact de leurs corps tout en observant son sourire. Elle aurait aimé pouvoir l'observer dans les yeux, mais le costume de son présent cavalier ne le lui permettait pas. Dès les premières secondes, la harpie avait souri, offrant à Charon un visage aimable et avenant. Elle n'était pas si belle qu'elle l'aurait pu et, elle le savait, même sous sa forme originelle, elle ne l'aurait pas été. Elle hésita malgré tout à faire une fleur pour son Adam, une hésitation qui ne dura pas, décidant de garder sa forme actuelle. Malgré tout, ses yeux redevinrent ses deux billes bicolores qu'on lui connaissait, sans même qu'elle s'en rendit compte. Ce fut à ce moment que l'homme face à elle décida de lui offrir ses yeux, observant les siens avec un sourire.

- Miss S. On dirait un entraînement pour notre soirée mondaine à venir non ? Que tu as de la chance de pouvoir tester la marchandise au préalable !
- Une chance ou un coup du destin, qui suis-je pour le deviner ? demanda Ève dans un murmure. Tout ce que je peux certifier, c'est que j'ai l'intention d'en profiter.
- Alors comme ça, on n'aime pas que les enfants ? On profite des hommes aussi ? questionna dans un souffle son cavalier.
- Je préfère les hommes mûrs aux enfants, mais j'imagine que Miss Stevenson a pensé que j'aimais manger les élèves à cause de mon premier cours.

Astrid répondit au sourire d'Octave, ses lèvres découvrant ses dents aussi noires que du charbon. Il ne lui répondit pas. Astrid en profita pour se concentrer en premier lieu sur la danse, faisant bien attention à ne pas marcher sur ses robes. Il aurait été dommage de se voir trébucher, même si elle ne doutait pas que le bibliothécaire aurait su la rattraper à temps. Enfin, il l'aurait su, sans doute, s'il ne préférait pas observer les autres couples danser, mais Astrid ne pouvait pas réellement lui en vouloir. Dans d'autres circonstances, peut-être aurait-il pu la dévorer des yeux, mais il était rare de voir quelqu'un se délecter de la vision d'une harpie. Joueuse, Astrid se rapprocha autant qu'elle le put pour venir lui susurrer quelques malices à l'oreille.

- Me trouves-tu si laide pour préférer regarder les autres ?

Observatrice, elle vit l'Adam pincer les lèvres et son propre sourire s'élargit imperceptiblement. Elle était joueuse et ce genre de réaction avait un don bien particulier, sur elle. Chez d'autres femmes, ça n'aurait eu pour effet que de les rendre amères ou distantes, mais chez elle, une bonne humeur naissante se faisait ressentir et apaiser ses peines.  Jouer avec Octave était... reposant, aussi surprenant que ça pouvait paraître.

- Oh non, je regarde les autres pour me rendre compte à quel point tu es belle.

Si elle avait voulu faire réellement bonne figure, elle se serait contentée d'un sourire moqueur, mais à la place, un léger rire cristallin s'échappa d'entre ses lèvres entrouvertes. Octave avait voulu jouer, mais son mensonge était bien trop facilement décelable, malgré ses efforts. Elle restait touchée par ses paroles.

- On est tous laids ici. Certains devraient être heureux qu’on ne nous ait pas obligé à porter notre âme en tant que costume. Mais même dans ce cas-là, je n’aurais d’yeux que pour la tienne.

Même dans ses exagérations, dans ses faux-semblants bien visibles, il parvenait à rester cordial, courtois. Dans les yeux de la belle, une lueur taquine s'éveilla et la demoiselle n'attendit pas plus pour lui répondre.

- Tu mens, mais je te pardonne. Et si nous étions obligés de porter notre âme en costume, je serai sans doute la plus laide de la salle.
- Tu ne dis ça que parce que tu es la seule à te connaître. Mais je te parie que si ça arrivait, il y aurait des surprises.

Les yeux d'Astrid se voilèrent légèrement, comme si Ève était propulsée devant un souvenir, devant la pomme qui lui avait valu sa présente place. Elle se connaissait ? Peut-être bien, elle savait surtout qu'elle avait tué un grand nombre de personnes depuis le meurtre du Mangemort qui avait tenté de la violer. Il était parvenu à la briser, ce mage noir, d'une certaine manière, comme il l'avait voulu. Détruire le peu d’innocence qui lui restait et s'il ne l'avait pas fait par ses gestes, il l'avait fait par sa mort.

- Je vais devoir te lâcher, harpie, il est l'heure d'aller dévorer des enfants.

Astrid releva les yeux vers l'Adam, sans comprendre sur le moment. Elle revint malgré tout vers la réalité quand le preux chevalier aux livres la fit tournoyer vers les autres danseuses de la soirée. Elle lui offrit un dernier sourire, avant de le perdre de vue. Quand sa danse fut terminée, elle se retrouva au-devant d'une autre jeune femme, qu'elle n'avait pas eu l'occasion de rencontrer. La Harpie, sachant le peu d'homme, proposa son bras à la danseuse, tel que l'aurait fait un cavalier de bonne famille, avant de l'emmener sur la piste de danse. Elle menait la valse, cette fois-ci, toujours souriante, malgré ses yeux qui avaient repris leurs teintes naturelles.

- Bonsoir Miss, murmura Astrid avec un sourire. Je ne pense pas que nous ayons été présentées.

Son sourire s'agrandit et elle laissa glisser une main sur la taille de la préfète, comme l'avait fait Octave avec elle, quelques minutes à peine. Un geste qui avait su la faire frissonner légèrement. Peut-être que la présente demoiselle allait y avoir droit ?
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Malia Montgomery
Malia Montgomery
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- Enchantée de t'avoir en partenaire Miss Peters.

- Tout le plaisir est pour moi, miss Montgomery !

Mains jointes, bustes droits, cadres élégants, les deux jeunes filles dansaient en synchronisation parfaite. Cette valse instaura progressivement une complicité gestuelle qui se reflétait à chaque note vagabonde. Carlie guidait Malia avec une maîtrise certaine et une virtuosité évidente qui laissèrent envisager des années de pratique. Mais la cadette fut devancée dans son interrogation par son aînée :

- Tu te débrouilles vraiment bien ! Tu faisais de la danse avant d’arriver à Poudlard ?

Si le visage de Montgomery n'était pas entravé par une subtile capuche, la Poufsouffle aurait pu distinguer un léger rougissement teinter ses joues. Entraînée par l'euphorie de la musique et l'enthousiasme du sujet de discussion, Malia répondit avec un entrain qui n'avait plus fait surface depuis la Nuit des Souffrances :

- Merci Carlie ! Pas exactement de la danse, non, je fais du patinage artistique. C'est une vraie passion ! Mes grands-parents maternelle habitent en Finlande, c'est là-bas que j'ai appris à patiner.

Emportés dans ce tourbillon dansant, ses mots s'échappèrent d'eux-mêmes de sa cage thoracique, redécouvrant leur liberté. Parler à nouveau innocemment, raconter sa vie inconsciemment, ça soulageait d'une certaine façon. Le contact humain lui avait tout de même manqué, malgré le fait qu'elle se soit convaincue du contraire.

- Mais toi aussi t'es vraiment douée ! admira la blonde. Une maestro de la valse, c'est incontestable !

Par ces paroles élogieuses, Malia invita sa partenaire à se confier elle aussi sur la discipline qui lui avait offert cette grâce unique. Tandis qu'une discussion de passionnées s'engageait, la musique évolua dans un rythme plus rapide. Leur valse prit de l'ampleur et leur conversation, simultanément, prit de la profondeur. Une exaltation envoûtante s'empara du corps et de l'esprit de la Serdaigle qui retrouva progressivement et avec épanouissement la sensation qu'elle éprouvait si souvent en glissant sur les surfaces glacées de Finlande.

Au plus grand regret du Pitiponk, l'orchestre changea de tonalité, annonçant dramatiquement l'échange des partenaires. Malia resta accrochée aux bras de Carlie quelques dernières secondes, le temps de lui partager des dernières paroles de gratitude :

- Merci, Carlie. C'était ... fabuleux.

Oui, c'était le mot. La préfète-en-chef lui avait offert une danse intemporelle, loin de ses pensées noirs qui la hantaient. Elle avait su raviver un goût de passion, un goût de vie chez l'aiglonne. Et rien que pour ces deux minutes elle lui était reconnaissable. Deux minutes qui contribuaient à modifier un peu plus le regard de Malia envers son aînée. Deux somptueuses minutes.

Cette fois-ci, Malia ne rejoignit pas les filles au centre du cercle mais prit la position du cavalier, la majorité féminine l'obligeant. Après une courte chorégraphie solitaire, le hasard la plaça face à face avec Aileen. Malia resta immobile un court instant, déconcertée par le déguisement inquiétant de sa nouvelle partenaire. Elle respirait la mort. Elle était indéniablement dans le thème de la soirée. Le Pitiponk se décida finalement à attraper la main verni de noir de sa partenaire et à l'emporter dans une nouvelle danse. Malia fouillait, de ses yeux invisibles, le regard sombre et vide d'Aileen à la recherche d'une quelconque lueur de vie. Puis, elle fuit ce néant infini pour se concentrer sur les autres détails impressionnants du maquillage de la Banshee. Pour cette valse, la Serdaigle redoubla de satisfaction quant à la barrière imposée par son propre déguisement. Seule elle connaissait l'identité de sa partenaire, derrière sa combinaison brumeuse Aileen ne la reconnaîtrait pas. Et elle se garda bien de prononcer un quelconque mot pour éviter que l'écho de sa voix ne trahisse son anonymat. Aileen était de la même année qu'elle, les deux filles assistaient donc à la plupart des cours ensemble. La Serpentard avait sûrement déjà remarqué avec effroi les cicatrices ornant les joues de Malia. Elle faisait partie de ses camarades de classe, donc des gens à fuir. Et cela, malgré la proximité instauré par cette danse macabre.
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MessageSujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyMer 21 Juin 2017 - 18:39


[T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ Tumblr_inline_ofii1tpVeC1ut1ujb_500

Il était rarissime de voir Abigail devenir maladroite. En effet, il était plutôt dans ses habitudes de faire attention, et ce, à tout pouvant passer à sa portée. Sa démarche nonchalante en était d'ailleurs l'une des principales preuves. Quand l'on va doucement, et calmement, quelque part, l'on ne prend pas le risque de tomber malencontreusement, ou bien de renverser quelque chose. Quand elle était encore une enfant, ne portant pas encore le nom Hook, la brune préférait rester assise, là, sur le tapis gris posé devant son lit. Des heures durant, elle fixait ses émeraudes sur la porte d'entrée obstinément close. Elle espérait toujours y voir apparaître la silhouette rassurante d'un parent, la lueur de joie allumant les prunelles d'un père ou d'une mère, venu l'arracher aux teintes ternes de l'orphelinat. Ainsi, elle ne bougeait pas d'un millimètre, laissant son esprit s'échapper à la manière d'un spectre, voletant au-dessus de son corps malingre. Pourtant, quand ses mains se posaient sur autre chose que son ours en peluche, comme de la vaisselle, il était certain qu'une allait se briser en plusieurs morceaux sur le carrelage, avant la fin de sa corvée. « Tu es si maladroite, pauvre sotte. », lui répétait souvent Miss Bridges, la matrone, en la regardant sévèrement. Alors, la petite plaquait ses mains sur ses joues, dans le but d'atténuer la douleur en irradiant à la suite de l'une de ses impardonnables erreurs. Si au début, ses larmes avaient sillonner ses pommettes, ses pensées criant l'injustice cuisante de la situation, elle s'était finalement habituée à ce traitement devenu quotidien. Combien de fois, un plat rempli avait éclaté dans les mains bouffies de la tenancière, sous l'effet de la rage d'une Abigail venant tout juste de recevoir un coup ? Le hasard fait bien les choses, se disait-elle avec un sourire en coin.
Pourtant, même si la peur et la douleur avaient progressivement disparu, son inconscient en décida autrement. Ses gestes enfantins de protection vaine, s'étaient développés pour devenir des réflexes. Une parole plus haute que l'autre, et la voilà qui serrait les poings, le regard se faisant glacial, le varan tapi au fond d'elle était prêt à se redresser et mordre pour empoisonner son interlocuteur d'un venin acide et mortel. La course, qu'elle avait apprise au fur et à mesure de ses vols n'avait pas perdu de sa vitesse, quand bien même, il n'y est que peu de personnes qui l'est réellement aperçu sprinter. Un pas plus rapide que l'autre, pouvait être un danger. Elle risquait de briser un objet. Les yeux écarquillés, Abigail s'arrêta après avoir déposé son pied nu sur le bout de la robe traînant au sol. Son corps se tétanisa, avant qu'elle ne se recule précipitamment, murmurant une excuse, ses bras légèrement bleuis se muèrent en direction de son visage. Ses mains se placèrent à l'arrière de sa tête, et ses coudes devant son nez, englobant ainsi ses joues et ses tempes. Ne me frappe pas. Sa pensée fut accompagnée d'un couteau de couteau au niveau de sa poitrine, représentant l'angoisse ressentie durant des années. Son geste ne dura qu'une seconde, avant qu'elle ne se reprenne, ses doigts allant à la rencontre du bas de son t-shirt pour mieux l'ajuster sur son buste plat. Après un toussotement pour reprendre contenance, l'inferi s'approcha à nouveau, prenant soin de lever sa jambe au lieu de traîner les pieds comme à son habitude. Tu ne portes pas tes chaussures, Abigail. Les pas, plus grands.

« Désolée. », lui dit-elle tout de même, avec un sourire en coin, avant de regarder ses pieds qui avaient attiré l'attention de son amie. Comme si, elle les voyait pour la première fois depuis le commencement de la soirée, Hook les fit bouger, dégourdissant ses extrémités transit de froid. Au rebord de ses ongles, elle devinait des taches rouge clair, allant jusqu'à son talon. Ses veines avaient revêtu leur couleur bleue originale, se dégradant avec différentes nuances de violet peu esthétiques. Ses iris dérivèrent jusqu'à ses mains, qui subissaient le même traitement que leurs homologues. L'exclamation paniquée d'Absynthe, lui arracha un ricanement rauque, avant qu'elle relève ses orbites sombres pour les ancrer dans ceux similaires de sa cavalière. « Est-ce que j'ai l'air d'avoir froid ? », demanda-t-elle simplement, en arquant un sourcil dans une moue faussement sceptique. « Je te l'accorde, j'aurais dû me jeter un sortilège. », le cadavre haussa les épaules, avant de fixer à nouveau les dalles en pierres de la grande salle. La dernière fois qu'elle s'était retrouvée ainsi au milieu de la vaste pièce, il n'y avait eu que cris, pleurs et horreur. Pourquoi, tout la ramené à ce soir de tortures ? Le froid remonta le long de ses jambes, pour recouvrir son dos d'une pellicule de sueur gelée, la laissant frissonnante et légèrement grimaçante.

« Et bientôt, tu vas nous faire l'éloge de l'Énormus à Babille ? », gloussa sa cavalière, la tirant ainsi des images qui allaient s'imposer à elle. Les doigts parcourant sa taille, finirent par apaiser les tremblements qui l'agitaient, avant qu'à son tour, elle ne se perde dans un rire discret. « Il ne manquerait plus, que je me mette à dérailler à propos de créatures imaginaires. Là, je serais bonne pour Sainte Mangouste. », la brune secoua la tête, en se visualisant aux côtés de la Serdaigle, chaussant des lunettes affreusement ridicules, avant de marcher pendant des heures dans les couloirs du château, simplement vêtue de chaussettes, en regardant au plafond pour tenter d'y débusquer un Nargole emmenant avec lui l'une de ses précieuses Docs. Cela aurait été le comble, puisqu'elle tentait par tous les moyens de se préserver de ce genre d'hallucinations. « Tu penses qu'elle fume quoi Lovegood ? C'est puissant, si tu veux mon avis. », chuchota-t-elle sur le ton de la confidence, en posant l'une de ses mains sur la taille de la Catrina. Le tressautement qu'elle ressentit sous sa peau, lui arracha une grimace. Elle connaissait le rapport que sa camarade entretenait avec les gestes d'affections. Il était relativement le même que le siens.

« Ce n'est que moi. », assura la jeune femme, avec un sourire qui se voulait rassurant, sans pour autant l'être réellement. Abigail lâcha un soupir, en décollant ses doigts pour mieux les reposer une fois le contact accepté. Elle avait une fois de plus confondu les traumatismes enfantins, avec une simple sensation de chatouille sur les côtes. A ses yeux, il valait mieux toujours envisager le pire, et ainsi, se prévenir de certaines mauvaises surprises. Il en avait toujours été ainsi, et ses relations ne faisaient pas exception. Avec Stevenson, elle était sur ses gardes. Pas pour des raisons conventionnelles. Pas de trahisons en vue, ni de poignard planté entre deux côtes, mais plutôt, une inquiétude latente, sourde l'empêchant parfois de respirer convenablement. Son rictus se fana, affaissant ses traits presque tristement, avant qu'elle n'attire un peu plus son amie contre elle, dans un pur élan de protection. Mais était-ce pour elle ou bien pour son amie ? Une main enserra la sienne et une autre se posa sur son épaule où l’ossature se laisser deviner. Les pas commencèrent, d'abord maladroitement, Abigail restait droite, le nez rivé sur ses pieds, pour ne pas une fois de plus marcher sur un morceau de tissu ou pire, les pieds de sa cavalière. Interloquée par la première question, l'inferi lança un regard interrogatif à son homologue, avant de suivre son regard sur le couple dansant un peu plus loin. Un sourire sardonique releva les lèvres de la marionnette. « Tu es sûre, Abby ? », la questionna-t-elle une nouvelle fois, récoltant un relèvement de sourcil parfait. « Mes pieds m'appartiennent, alors oui, je pense pouvoir être sûre de savoir qui marche dessus. Mais est-ce réellement ce qui t'inquiète ? », sa voix n'était pas agressive, mais plutôt emprunte d'une neutralité presque effrayante. Son but n'était pas de faire peur à sa vis-à-vis, mais plutôt de la forcer à parler. Une méthode d'interrogatoire en somme. C'était la deuxième fois qu'elle usait de ce stratagème, pour obtenir les informations dont elle avait besoin pour saisir l'entièreté d'une situation. Et celle-ci, échappait cruellement à son contrôle. Une danse avait provoqué le malaise de sa camarade, et elle était prête à se montrer cruelle, s'il le fallait pour comprendre de quoi il en retournait. Et ainsi, potentiellement trouver une solution.

- Je ne vous savais pas si proches, lui glissa Absynthe, en même temps qu'Abigail les faisait valser en rythme, ses pieds agissant d'eux-mêmes.
- Et pour ma part, je ne te savais pas si intéressée, rétorqua l'inferi d'un ton neutre, en faisant tourner sa cavalière du bout du bras, allant jusqu'à se mettre sur la pointe des pieds pour se grandir.

D'un geste un peu brusque, elle la reprit par la taille, pour qu'elles reprennent leurs pas. Les lèvres pincées, elle observa la danse du sombral et de la banshee, avant d'intercepter le regard de son précédent cavalier dans leur direction. Alors comme ça, toi aussi, tu trouves ça louche hein ? J'aimerais bien comprendre pourquoi je fais l'objet d'une telle attention soudainement. Une idée purement ironique, qui la fit soupirer d'ennui. Elle en venait à penser qu'elle portait une sorte de croix, un poids sur ses épaules dont elle ne parvenait pas à se décharger. Si tu ne viens pas aux ennuis, alors, ils viendront à toi, disait l'adage. Et depuis la rentée, il ne lui avait pas semblé aussi réaliste. Ils s'enchaînaient, s'imbriquaient même, pour la torturer jusque dans ses plus noirs cauchemars. Des grands yeux rouges, et des cris qu'elle avait elle-même provoqué, une douleur puissante l'ayant broyé de l'intérieur. Un ricanement défaitiste secoua ses épaules, avant qu'elle ne murmure du bout des lèvres un : Teletubbies, fait chier.

- Je ne t'ai pas dit, mais tu as un don pour choisir les costumes, lui lança-t-elle sur la continuité de sa pensée. Un don, c'était un bien faible mot.

- Pourquoi cela ?, s'étonna la Catrina, avant de détourner ses yeux du couple pour les tourner en sa direction. Comprenant à quoi elle faisait allusion, Absynthe lâcha un soupir, avant de reprendre sous le regard presque patient d'Abigail. C'est Amycus Carrow qui a imposé le tien... La plupart des costumes ont été tirés au sort, les autres ont été...fortement suggéré par...Lui -elle cracha le dernier mot, faisant arquer le sourcil droit d'Abigail dans un angle improbable.- puisqu'il nous surveille. Pour le reste, je n'ai imposé qu'à cette gourgandine de Peters.

- Vraiment ?, elle fit mine d'être surprise, avant tourner avec son amie, de sorte à pouvoir observer Carrow se trouvant non loin du cercle des danseurs. Vraiment ? Alors, on t'a mis au parfum ? « Pour ce qui est de Peters, elle mérite amplement son costume gonflant. Il sied parfaitement au pathétique du personnage. », elle esquissa un sourire complice. Combien de fois avaient-elles dit du mal de la jaune et noir ? Certainement trop pour le tenir les comptes. Après tout, s'il y avait bien une qualité louche aux yeux d'Hook, c'était la gentillesse. On ne pouvait pas être aussi bienveillant sans cacher un sombre et noir secret. Peters devait sûrement sacrifier des nouveaux nés à la pleine Lune, pour s'attirer les faveurs divines. Quant à Douverisa, elle n'était que plus inquiétante avec ses attentions mielleuses. Que faisait-elle ? Elle préférait les animaux aux êtres humains, après tout son couple avec Jimmy Kent en attestait, en tant que Gryffondor, il ne valait pas mieux qu'un babouin braillard et empoté. La discussion sur ce sujet en resta là, Abigail préférant ne pas réitérer son numéro de mauvais flic, au risque de braquer sa camarade, dont les prunelles monochromes se posaient déjà ailleurs.

- Je crois que ça ne va pas aller comme je le souhaite, lui chuchota-t-elle d'une voix paniquée que l'inferi ne lui connaissait pas. Elle fronça les sourcils, une tension s'installant sur ses épaules. D'une pression sur sa taille, elle l'enjoignit à continuer. « Abby, j'ai peur qu'ils préparent quelque chose. Je ne veux pas. ». Le cadavre se mordit les lèvres pensivement, en faisant pivoter leur couple, de sorte à la soustraire du regard de l'enseignant, pour elle-même le fixer plus ou moins neutralement.

- Qu'est-ce qui te fais dire ça ? Tu penses qu'ils vont faire quoi ? Tenter une nouvelle nuit de tortures ? Pour Halloween, ça serait terriblement cliché. Fêter la mort, en faisant des morts. Enfin, tu me diras, ça ne m'étonnerait qu'à moitié. Ça n'a pas l'air de les arrêter, répondit-elle à voix basse d'un ton sarcastique, avant d'ajouter d'une voix plus douce. « Ça va aller, je ferais en sorte qu'il ne t'arrive rien. »

La musique s'estompa, et c'est avec regret qu'elle lâcha le corps aussi frêle que le siens. Ce fut comme si l'on lui arrachait. Avant de retrouver son prochain cavalier au centre du cercle, elle déposa un baiser, qui ressembla plus à frôlement, sur la joue pâle de la Catrina, avant de lui souffler quelques mots réconfortants et encourageants. « Je suis là. ». Abigail jeta un dernier regard à son homologue des verts et se saisit de la taille du phénix, tout en gardant un œil sur la Muerte mexicaine. Son souffle se bloqua dans sa poitrine quand elle vit Thanatos empoigné la taille fine de la grande brune, qui blêmit sous le contact. « Je te préviens, je ne sais pas danser. », dit-elle à Lina, avec une pointe d'agressivité.

P*tain.
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EVENT OCTOBRE - 31/10/97 22:00 au 01/11/97 02:00


01/11/97 - 00:02
Les Cachots


Une fête pour Halloween, si ça c'était pas inespéré sous le règne des Carrow, alors Wayoth allait avoir grand besoin d'un dictionnaire afin de réviser ses définitions et revoir son jugement sur les deux tyrans qui gouvernaient le château d'une baguette de fer. Comment Stevy s'était arrangée pour obtenir un bal costumé, ça, il l'ignorait, mais son cerveau imaginatif lui fournissait bien des théories sur ce mystère. A commencer par le simple fait que cette vipère était une Serpentard, donc favorisés par le système établi par Celui-Dont-On-Ne-Devait-Pas-Prononcer-Le-Nom. Enfin, l'idée semblait être réfutée par une simple nuit d'octobre, cette nuit même où les élèves de Poudlard avaient été attroupés comme du bétail dans la Grande Salle avant que la séance de punition collective ne tombe. Amycus et Alecto Carrow étaient devenus des cauchemars sur jambes que vous pouviez croiser au détour d'un couloir, et nul n'était épargné. Peu importait l'âge, la maison, le titre, la situation familiale ou même le sang, rien ne pouvait les sauver et tout n'était que prétexte à être d'autant plus cruel. Serpentard n'assurait guère de protection. Comme pour s'assurer que tout le monde allait rentrer dans le droit chemin, ne pas chercher à se rebeller, craindre les actes rebelles qui annonceraient de nouvelles punitions. La semaine précédente, un élève avait rejoint les combles, les bras lacérés par le fouet qu'Alecto portait en bracelet, élève destitué de son blason et de sa baguette pour avoir joué les caïds en fournissant simplement de la bouffe à un mauve et gris. A croire que ces abrutis ne comprenaient pas ce qu'il se passait et voyait Nuncabouc comme un petit club vacance qui offrait la possibilité de camper parmi les puces et les crottes de souris, le tout en maintenant sa ligne grâce à un régime sans protéines et à un entrainement sportif consistant à tout nettoyer soi-même après avoir monté une échelle au bois pourri qui vous donnait une chance sur deux de vous retrouver les pieds dans le vide.
Un grognement guttural échappa au garçon qui inspira en relevant la tête de ses bras croisés. A plat ventre sur une paillasse lancée à même le sol, il regrettait de ne pas pouvoir passer sa nuit sous forme de coyote. S'il était bien content d'avoir déserté les combles pour errer à sa guise dans les toilettes des filles du deuxième étage, il n'en restait pas mon une vermine ignoble et n'avait, par conséquent, pas le doit de se pavaner comme bon lui semblait dans l'enceinte de l'école, chose que lui avait copieusement rappelé un inspecteur en le surprenant à la sortie des cuisines. Alors certes, il n'avait pas enduré de châtiment corporel -la chance!- mais était retenu dans les cachots depuis deux nuits. Un Elfe se chargeait de lui apporter ses repas constitués d'eau et de riz, mais le garçon se demandait s'il n'avait pas tout bonnement été oublié par la Direction. Avec un ricanement amer, il se fit la réflexion que, même s'il avait voulu participer à l’événement, il n'aurait pas pu s'y rendre. Au lieu de ça, il était condamné à écouter les grincements des violons qui jouaient des musiques à la con et bien lugubres, des mélodies sûrement appréciées des consanguins de ce monde. Et, bon sang, comment cette cruche verte et argent avait fait valider son bal merdique ?

Alors, après avoir reconnu qu'une maison n'était pas un argument valable à cette soirée costumé, Wayoth se pencha sur la grande possibilité que Stevenson soit une pro-Mangemort. Pourquoi pas. Elle avait bien un elfe de maison, elle pouvait bien faire partie de ces vieilles familles de sorciers qui léchait les bottes des Ô grands sang-purs. Et si son sang n'était pas la raison à cet accord des Carrow, alors peut-être qu'elle était tout simplement passée sous le bureau. Un ricanement échappa au garçon qui chercha à se redresser en position assise. C'était bien le genre de cette garce, tient, si on écoutait les rumeurs du château. Puis, comme disait Doherty, il n'y avait que le Poudlard Express qui ne lui était pas passé dessus.
Le changement de rythme provoqua un léger sursaut chez l'adolescent qui fronça les sourcils. D'une main, il ébouriffa ses cheveux gras avant de tendre le bras vers le bol d'eau presque vide. Il essayait d'économiser, ne cherchait donc pas à se laver les mains, et buvait une petite gorgée de temps en temps en espérant que l'envie d'uriner ne le prenne pas pour la troisième fois en une soirée. Le Nuncabouc avait pris partie de pisser dans un coin de la pièce et il lui semblait que l'odeur âcre lui collait aux narines. Finalement, il reposa la coupelle sans même y avoir trempé ses lèvres, l'image d'Alecto Carrow brutalisant sa petite cousine lui revenant brutalement en mémoire. Comment les gens pouvaient-ils danser là où, quelques jours plus tôt, le sans avait été versé ?

De son point de vue, c'était malin. Du moins, si les Carrow avaient réfléchi à sa manière, c'était un coup de maître : séduire la jeunesse en autorisant l'amusement, c'était sans doute ce qui pouvait le plus convaincre de devenir un parfait petit soldat à la botte des Mangemorts. Sauf que, voilà, après la bataille de juin et la nuit de souffrance, c'était difficile de croire que le frère et la sœur voulaient jouer dans la finesse. Suspicieux, le jeune homme plissa le nez en une grimace de dégoût, ignorant qu'au même moment, dans la Grande Salle, Absynthe Stevenson quittait les bras d'Abigail sans avoir eut le temps de lui souhaiter un bon anniversaire. La main de Carrow sur sa hanche, la demoiselle gardait les lèvres scellées alors que Thanatos lui faisait part de son impression sur la soirée avant de quitter le cercle en emportant l'élève verte et argent avec lui, la tirant vers la Grande Faucheuse. Les cors donnèrent un rythme plus lent dont le son étouffé parvint aux oreilles du coyote à présent debout devant la porte scellée. C'était une coutume, à Poudlard, de foirer Halloween.
Selon lui, ça puait. Et pas que dans son cachot.









Pourquoi pdv Wayoth ? Parce que je fais ce que je veux. J'ai posté de mon téléphone portable en priant poir que le c/c se fasse correctement... S'il y a des soucis de codes, c'est normal. J'arrangerai demain.

COUPLES DANSE 3 :
- Astrid & Carlie
- Carrow (Amycus - PNJ) & Absynthe
- Kenneth & Cassidy
- Lina & Abigail
- Malia & Aileen
- Octave & Andrée

COUPLES DANSE 4 :
- Aileen & Astrid
- Kenneth & Malia
- Andrée & Lina
- Cassidy & Carlie
- Octave & Abigail

> Si vous n'avez pas eu le temps de répondre à vos partenaire dans la semaine, vous pouvez toujours poster dans le topic commun où les autres participants de l'event (mais non de l'animation danse) peuvent également décrire leurs réactions.
Ou, si comme Elwyn, c'est en "continu" et que ça peut se fusionner en un post, vous pouvez tout mettre dans une même rep.

RAPPEL
> Les six couples forment un cercle. Une fois la danse terminée, les filles se retrouvent au centre, tournent en mettant leurs petites mimines droites au milieu -en mode "tous pour un !"- et s'en vont retrouver le cavalier suivant. A vous de justifier que votre personnage passe du rôle de cavalier à cavalière.
> Vous écrivez autant que vous le souhaitez, le minimum étant de 10 lignes pour une durée d'une semaine.
> Ici, vous décrivez la fin de votre troisième danse, puis le début de la quatrième.
> Elwyn, Absynthe et Amycus ne font plus partie des danseurs.

~ LIENS UTILES

Me mp (Absynthe)
Signaler une Absence (Flood)
Faire une Suggestion, une Remarque, poser une Question (Flood)


~ BON JEU ! ~


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Lina H. Kaveline
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Le phénix se positionna comme convenu. Tous ensemble, ils formaient un cercle presque parfait. Nerveusement, elle lissa sa robe une dernière fois avant que la personne en face d'elle lui saisisse le bras. Lina décortiqua son déguisement. Il était beau, et la sorcière fut très fière de le reconnaître assez vite : une Catrina, figure emblématique de la Fête des Morts au Mexique. La façon dont sa camarade avait peint son corps la faisait paraître encore plus mince qu'elle ne l'était et accentuait l'effet morbide des os dessinés sur son corps. Mais bien sûr, dans le contexte d'Halloween, le tout était absolument parfait. Lina se sentit un peu tâche. Son déguisement semblait trop beau, trop élégant pour la soirée. Elle pinça ses lèvres dorées, gênée. Pour que son malaise reste indétectable, Lina revêtit un sourire de circonstance et se concentra avec force sur sa danse, en prenant garde de ne pas se prendre les pieds dans sa robe, ou dans celle de sa partenaire. Elle parvint finalement à se mouvoir avec grâce et se laissa guider par sa collègue... Jusqu'à ce que cette dernière lui marche sur la pointe du pied.
La Poufsouffle retint un cri. Sa bouche s'entrouvrit mais aucun son ne s'échappa. Elle ferma les yeux et se concentra sur son souffle. Comment était – il possible qu'une si petite partie du corps puisse faire aussi mal ? Elle entendit vaguement le « Oops » de sa partenaire. Il était sympathique de sa part de noter l'erreur, mais il aurait été mieux de s'excuser... Le phénix fronça ses sourcils et rouvrit les yeux.

« Ravie, vraiment ».

Lina hocha de la tête, assez contente de pouvoir retrouver un ou une nouvelle partenaire. Son regard vert papillonna un instant, cherchant Octave des yeux, mais dans la foule, elle ne le vit pas. Elle se retourna vers sa partenaire qu'elle ne connaissait pas. Elle eut l'impression de l'avoir déjà vu de loin à la table des Serpentards, mais elle n'était pas sûre d'elle.

« C'était un plaisir. Elle aurait voulu connaître son prénom... Pour pallier, elle transforma le déguisement de l’adolescente en nom. ...Catrina »

Elle n'était pas sûre que renommer quelqu'un sans lui demander son avis soit une bonne idée mais tant pis. Après tout, elle lui avait écraser le pied sans daigner s'excuser après, or Lina estimait avoir reçu son compte de souffrance ces derniers jours. Son bras balafré se mit à la démanger... Repenser à cette nuit funeste était une mauvaise journée, surtout aujourd'hui.  Le phénix doré se replaça correctement et fut de suite rejointe par une femme...

Elle était vraiment belle, parfaitement mise en valeur par une robe bleue nuit. Pendant quelques secondes, Lina fut impressionnée, puis à mal à l'aise, encore. Elle reconnu sa nouvelle partenaire, Cassidy Rowle qui travaillait parfois à l'infirmerie. Cette fois encore, la jeune femme se laissa guider, et tant mieux. Mlle Rowle semblait froide, pour ne pas dire glaciale. Elle avait également l'air... en colère, ou blessée. En tout cas il y avait quelque chose dans son regard. Lina baissa les yeux.

« Laissez-moi deviner... Un maintien soigné, une présentation impeccable... Tirée à quatre épingle. Vous avez le sens de la rigueur et du perfectionnisme. Un visage assez anguleux, de longs cheveux noirs parsemés de plumes... des yeux verts dissimulés derrière ce masque blanc... tout comme vos lèvres. Jolie touche dorée par ailleurs... Miss Kaveline. »

Elle haussa un sourcil, stupéfaite que Cassidy puisse la remettre aussi facilement. Lina lui fit un sourire timide et approuva d'un signe de tête. Miss Rowle continua de la détailler sans le moindre scrupule.

« Un bec en or, des plumes dans les cheveux, autour du cou et à vos oreilles, des paillettes... une poudre dorée et subtile sur vos épaules et clavicules une robe dorée à volants... Comptez-vous tenter de vous envoler tel le phénix que vous essayez d'être Miss ?. Elle lui laissa quelques secondes de répit. Une bête sauvage se mit à gratter les tripes de la Poufsouffle. Sans pouvoir l'expliquer, elle ressenti un élan de rage contre cette sorcière bien trop agressive, bien trop froide. La Poufsouffle se laissa porter par la danse, sans en profiter pour autant. D'ailleurs, elle n'avait plus vraiment l'impression d'être dans la Grande Salle. Elle n'entendait plus la musique, ou les gens autour d'elle. Elle ne voyait que Cassidy Rowle dans son sari bleu marine. Elles exécutèrent quelques pas de danse supplémentaire, puis Mlle Rowle enchaîna...  Mais un phénix est un oiseau solitaire. Aussi, avec autant de blessures mêmes dissimulées, ne pouvant s'auto-guérir, il ne pourra que rester en cage et revivre éternellement, enfermé. »

Lina haussa ses frêles épaules dorées. Elle ne voulait pas répondre à ça. Elle pinça ses lèvres et se raidit un peu, juste à temps pour la fin de la danse. Quand la dernière note se fit entendre, Lina se retourna vers sa partenaire. Elle la regarda avec indifférence de haut en bas.

« Merci pour la danse. Et passez une très agréable soirée Miss Rowle ».

Son ton était froid, et se drapant dans sa dignité, Lina s'écarta pour rejoindre sa nouvelle partenaire, Abigail Hook.

Lina eut envie de courir vers elle : enfin quelqu'un d'agréable dans cette maudite soirée ou tout allait de travers. Pourtant, elle respecta le protocole : tendre sa main droite, et tourner un peu avant de retrouver sa cavalière. Le visage du phénix se fendit d'un franc sourire.

« Je te préviens, je ne sais pas danser »

Le ton était agressif et l'avertissement eut le même effet qu'une gifle en pleine figure. Lina leva ses yeux au ciel, gonfla ses joues et souffla un bon coup. Était – il impossible de rencontrer une sympathique ici ?

« Non mais qu'est – ce que vous avez tous ce soir ?! »

Ce n'était qu'un murmure, mais elle avait prit un air agacé, ou lassé, au choix. Ses sourcils s'étaient froncés. Elle qui s'était une joie de participer à cette soirée... Elle n'était pas stupide, elle avait comprit l'intention des Carrow en organisant cette soirée : le syndrome du fil de fer. Les Mangemorts les tordaient dans tous les sens ; leur faire du mal puis leur faire plaisir, jusqu'à ce que comme le fil abîmé, les élèves finissent pas se briser, un à un...  Mais quand même ! Lina avait besoin de rire, de s'amuser, de nourrir son espoir qui s'était largement amenuisé après avoir vu ses camarades hurler et souffrir quelques jours plutôt. Le phénix désirait plus que tout revoir ces amis dans un autre contexte, même s'il était factice et ne durait que quelques heures... Juste pour ce bout de rêve, Lina était prête à jouer le jeu. Mais pas Abigail, ou ses autres partenaires, manifestement... Lina pouvait – elle vraiment leur en vouloir. Encore une fois, elle soupira.
Tant pis il faudrait faire avec. Et puis une Abigail de mauvaise humeur, restait une Abigail et la Poufsouffle était quand même heureuse de passer un moment avec elle. Elle raffermit sa prise sur la taille de l'inferi, et lui fit un sourire timide, comme pour se faire pardonner.

« Je vais t'aider, ne t'inquiète pas »

Méthodiquement, Lina guida sa partenaire, tentant de lui éviter de faire une fausse note, ou de bousculer quelqu'un. Le phénix d'un soir se jugea plutôt habile et se félicita intérieurement. Ravie, elle leva les yeux vers Abigail et lui fit un grand sourire. Finalement, elles s'en sortait bien toutes deux. Lentement, Lina fit valser sa nouvelle amie et la déposa à sa place.

« Et voilà ! Tu m'as appris à boire, et je t'apprends à danser »

La jaune et noire déposa ces mots au creux de l'oreille de l'inferi. Elle lui fit un clin d’œil et s'en alla retrouver sa nouvelle partenaire de danse : Andrée de Kérimel. Cette fois, elle parvint à retenir son soupir, par égard pour l'enfant. Elle comprit d'office que la jeune Serpentard n'était pas très heureuse d'être là, mais là aussi, connaissant le personnage, comment lui en vouloir. Lina lui adressa un sourire en coin et l'entraîna avec elle pour une autre danse...

« Alors, ta soirée ? »

En posant sa question, Lina se demanda vaguement ce qu'elle – même pouvait bien répondre à une telle interrogation...
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Andrée de Kerimel
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« Ton costume est… très bien fait. Un vampire, je n’y aurais pas pensé », dit-elle en essayant de cacher l’ironie dans sa voix. C’était compliqué pour elle : le cynisme était son bouclier à presque toutes les situations.

La musique imposait aux danseurs son entraînante cadence. Tout le monde, autour deux, se mouvait en rythme et tournoyait lorsque les notes s'y prêtaient. Le vampire, son partenaire de danse, ne faisait pas exception : sans doute de très bonne volonté, il tentait de suivre les pas d'Andrée qui bougeait avec fluidité. Et même si les temps de la valse n'étaient pas très compliqués à assimiler, ils demandaient tout de même une certaine coordination pour ne pas emmêler ses pieds avec celui de son partenaire.

Au bout de trente secondes à peine, Andrée lâcha l'inconnu et recula de quelques pas en espérant le forcer à s'arrêter de danser. Il faisait au moins deux têtes et demi de plus qu'elle mais il n'y avait aucune méchanceté dans son regard, aucun mépris, et la fillette leva bravement les yeux vers lui. « Ça va pas du tout", dit-elle en fronçant les sourcils. « On dirait que ton seul but dans la vie c'est de m'écraser les pieds. On va tout reprendre depuis le début. » Elle s'approcha un peu avec prudence et plaça les mains du jeune homme sur son épaule et sur sa hanche. « Déjà, il faut que tu me tiennes comme ça, et pas autrement. Tu dois pas me broyer la taille sous prétexte que tu te concentres ou que tu t'en fiches ou même que ça t'amuses. » Elle était peut-être un peu sèche mais bon sang, ils étaient là pour danser, oui ou non ? Le sentiment de plénitude qui l'avait habitée quelques minutes à peine plus tôt lui semblait déjà bien loin.

Pourquoi restait-elle au juste ?

Autour d'eux, les autres couples évoluaient en un ballet harmonieux, indifférents aux leçons laborieuses qu'Andrée essayait d'inculquer à son partenaire. Un duo tout de noir vêtu passa non loin d'eux et elle admira un instant la facilité avec laquelle ils se déplaçaient tous les deux. Leurs pas étaient presque parfaits et leur danse était aisée : la beauté de leurs mouvements était incontestable.

L'enfant soupira et retourna à son vampire de cavalier. « Ensuite, ce n'est pas très compliqué : il suffit de suivre les temps. La valse normale, enfin celle qu'on fait ce soir, se danse en trois temps », indiqua-t-elle. Elle esquissa quelques pas pour lui montrer la base. « C'est toujours la même chose... Même un enfant est capable de la danser. » Elle se tut en remarquant qu'elle avait sans doute été un poil blessante. Elle n'était généralement pas agressive mais c'était tellement agaçant ! tellement… tellement frustrant même !

Elle se recula encore de quelque pas et l’incita d’un mouvement de tête à suivre ses mouvements : « Essaie sans moi, pour commencer », dit-elle avec un début de sourire qu’elle ne voulut pas trop irrité. Ce n’était, malgré tout ce qu’elle pouvait penser, pas tellement de sa faute s’il était gauche et ne savait pas aligner deux pas correctement. Sa moue se fit bientôt moqueuse : fit de ses conseils, il semblait éprouver plus de difficultés qu’attendu pour l’imiter.

La musique décrut lentement  et Andrée plia les genoux comme on le lui avait appris lorsqu’elle était petite. « Je ne sais pas si c’était réellement une danse productive, mais merci quand même », lâcha-t-elle, un peu de bonne humeur retrouvée. « J’espère qu’elle t’aura été utile pour te débrouiller pour celles qui suivent… » Elle le salua à nouveau, toujours un peu dans l’excès, et rejoignit enfin le cercle de filles qui recommençait à tourner au centre de la piste. Les mains au milieu, les mouvements harmonisés, elles ressemblaient à un engrenage parfait qui se mettrait en route dès que les instruments reprendraient l’avantage.

.

Andrée ferma les yeux et se laissa entraîner sans vraiment le contrôler vers son partenaire suivant. Elle voyait ces danses comme ça : ce soir, elle se laisserait surprendre par le destin. Les rares danses de salon qu’elle avait eu l’occasion de faire l’avait toujours amusée et elle n’avait jamais été capable de mettre de nom sur les garçonnets - parce qu'il ne fallait pas se leurrer, ses cavaliers avaient toujours été des enfants - qui l'avaient accompagnée alors… alors pour une fois, elle pourrait bien abaisser sa garde et se laisser porter par ce qui l’entourait. Comme avec la première jeune femme qui l’avait accompagnée dans sa danse : cela avait été magique. Et quoiqu’elle en disait, elle ne pouvait pas affirmer avec sincérité que sa « valse » avec le vampire eut été réellement déplaisante.

Lorsqu’elle rouvrit les paupières et qu’elle planta enfin son regard dans les yeux de son nouveau cavalier – ou du moins, lorsqu’elle tenta de le faire avant de remarquer que le haut de son visage était complètement dissimulé –, elle ne put s’empêcher de frissonner. L’homme qui lui faisait face, car c’était un homme n’est-ce pas ? était l’incarnation même de l’horreur. Tout de noir vêtu, tout de noir recouvert même, il était proprement effrayant. Sa peau bleuie n’arrangeait pas l’affaire et il dominait la fillette d’une hauteur tout à fait impressionnante. De crainte presque, elle esquissa le début d’un pas en arrière avant de s’arrêter.

Une voix d’homme s’éleva de sous la toge – il était adulte, c’était impossible autrement. « Charmant déguisement », dit-il, et sa bouche s’étira en une moue ironique. Il était impossible de la rater : c’était la seule partie visible de sa figure. Andrée fronça les sourcils. « Un loup, un bec, des plumes… Serais-tu un oiseau ? »

« Je… » Le compliment la flatta curieusement. « Merci », répondit-elle simplement. « Le carton disait un Augurey et je ne savais pas tellement comment faire alors… mais merci. Tu… » Elle s’interrompit en se souvenant de la voix grave. « Que représente votre déguisement ? On dirait quelque chose de… » Elle buta. Comment exprimer le mélange d’idées qui lui vinrent en tête – le mystérieux, le dangereux, le malaise, la vieillesse, la mort même ? Parmi tous les costumes réalisés dans la salle, il faisait sans doute parti de ceux qui évoquaient le plus à la fillette le passage dans l’Autre Monde. « Je ne sais pas, quelque chose de mystique peut-être », finit-elle par dire. Elle se tortilla, mal-à-l’aise. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était de ne pas commettre d’impair. Elle voulait vraiment que la danse commence.

« Je m’appelle Octave », fit-il encore. La vraie musique démarra alors. « Tu permets que je t’invite ? »

« Octave comme Mr Holbrey, le bibliothécaire ? J’aime bien les livres. » C’était un peu stupide, comme remarque. La fillette hocha brièvement la tête, presque rassurée. « Andrée », prit-elle néanmoins le temps de préciser. Ils commencèrent à bouger. Sans grande surprise vu la prestance de l’homme, Andrée ne put que noter qu’il savait admirablement bien danser. Elle se cala naturellement sur ses pas et sur son rythme en fermant les yeux un instant pour savourer l’instant magique.

La différence de taille était encore plus importante qu’avec ses deux précédents cavaliers. Un jour peut-être elle finirait par danser avec des personnes de sa taille, mais pour le moment… Pour le moment elle devrait composer avec. Les mouvements étaient un peu malaisés, Andrée ne pouvait le nier ; pour autant, elle se mit discrètement sur la pointe des pieds – c’était inconfortable au possible – en tentant de garder la même grâce que si elle avait été à plat. Le regard rivé sur son torse, elle se sentait ridicule. La pointe de son pied glissa et elle se rattrapa de justesse sur l’adulte : petite fille maladroite, quelle belle image devait-elle donner d’elle-même sur le moment.

Elle se mordit la lèvre, gênée. « Désolée, c’est pas facile », dit-elle. « Disons que… j’ai pas l’habitude de danser avec des gens si… hum, si grands, vous savez ? » Elle voulut ajouter intimidant, parce que pour elle c’était un adjectif qui lui correspondait tout à fait, mais elle n’osa pas vraiment. Elle leva timidement les yeux vers le visage invisible pour vérifier – tenter de déterminer – qu’il ne lui en voulait pas. Son regard resta accroché à l’obscurité qu’offrait la capuche. De son point de vue, c’était proprement terrifiant. Pourtant, dans la vie quotidienne, Mr Holbrey n’était pas l’homme le plus effrayant du monde – il dégageait une autorité certaine pour la petite, mais rien à voir avec les Carrow.

Andrée dévia ses prunelles de l’ombre hypnotique du costume de son cavalier. Un peu plus loin, un duo passait. La cavalière semblait extrêmement mal-à-l’aise et le cavalier arborait un air très satisfait. Son visage, à découvert, laissa la fillette choquée. « Est-ce que c’est vraiment Mr Carrow qui danse là-bas ? Est-ce qu’on va devoir danser avec lui, nous aussi ? », s’exclama-t-elle, presque terrorisée d’avance, avant de refermer aussitôt sa bouche. Craintive comme à chaque fois qu’elle parlait trop vite, elle détourna son attention du couple et la reporta sur le bibliothécaire. Avec son expression si cachée, il était difficile de deviner sa réaction. « Pardon, je… Je veux dire, ce serait difficile d’être à l’aise en dansant avec un professeur. » Elle devint cramoisie. « Enfin, avec vous, Mr Holbrey, c’est pas pareil, vous comprenez, vous n’êtes pas vraiment professeur vous savez, et vous avez l’air, euh », affolée, elle se rétracta, « vous voyez ce que je veux dire, n’est-ce pas ? »

Dans l’affolement, elle se trompa de pas et marcha sur sa chaussure. « Pardon », marmotta-t-elle. Il était étrange comme l’être humain se disait vivre ses pires moments de gêne au moment même où il les subissait : quelques heures plus tôt à peine, Andrée jurait qu’elle ne serait jamais plus humiliée que devant la piñata. À présent, elle était prête à complètement revoir son jugement.

Enfin, il fut temps de changer les couples et la fillette se détacha de Mr Holbrey avec un soulagement presque comique : « Merci pour la danse. » Sa voix était basse, presque lasse. Bientôt, elle le savait, les lumières de la Grande Salle ne seraient plus qu’un amas de lueurs indistinctes. « Et, euh, désolée pour tout ça », se sentit-elle obligée d’ajouter avec un vague geste de la main.

Sans demander son reste, elle s’enfuit vers le cercle de filles qui se formait à nouveau.

Elle eut un peu plus de mal à trouver son prochain partenaire, cette fois. Les effectifs semblaient s’être un peu réduits : leur professeur n’était plus là, au grand soulagement d’Andrée, et plusieurs des costumes qu’elle avait repérés dans la foule avaient l’air de s’être volatilisés. Elle avisa, pas très loin, un déguisement très semblable au sien, à ceci prêt qu’il était blanc. La personne en question lui tournait le dos, mais encore une fois elle semblait plus vieille qu’elle. Enfin, après tout, qui n’était pas plus âgé que la fillette dans la masse de danseurs ? Apparemment personne, pensa-t-elle avec ironie.

La jeune fille en question - car c'était une jeune fille - se trouva être Lina. Andrée esquissa un bref sourire en la reconnaissant. Pour une fois, elle ne danserait pas avec un parfait anonyme, perdu dans la masse des visages masqués. "Alors, ta soirée ?", lui demanda-t-elle. La question n'était peut-être que pure formalité mais la fillette apprécia qu'elle ne relevât pas sa mine fatiguée. Ses yeux commençaient réellement à se fermer tous seuls.

"Oh, tu sais", esquiva-t-elle, "on va dire que la danse rattrape un peu tout. La plupart des gens ont l'air de savoir danser par ici, je suis surprise." Un sourire s'étira sur ses lèvres, mutin. "Et toi ?"




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Octave Holbrey
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Dernière édition par Octave Holbrey le Dim 30 Déc 2018 - 22:07, édité 1 fois
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Astrid Shafiq
Astrid Shafiq
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MessageSujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyMer 28 Juin 2017 - 13:51


La question avait été posée d'une voix susurrante et la harpie attendit la réponse de sa cavalière pendant un certain temps. Elle arriva, mais avec un train de retard qui ne lui plut guère. Peut-être continuait-elle à faire peur aux élèves, en dehors de certaines exceptions. Avec un soupir, Astrid se contenta de poursuivre le mirage, dansant comme si elle était un prince faisant la cour à une magnifique princesse. Elle ne chercha pas à faire plus la conversation, comprenant bien que la préfète en chef ne fût pas forcément encline à discuter avec l'apprentie du professeur de magie noire. La peur, terrible et belle, restait et la suivait partout où elle se trouvait depuis le début de l'année. C'était devenue une compagne si habituelle qu'elle commençait à en oublier la présence, sauf quand, brutalement, elle se rappelait à elle. Un regard dans les couloirs, un murmure dans le dos, un mutisme et des yeux écarquillaient quand elle se retrouvait face à un n'importe quel élève. Sa présence était devenue si habituelle qu'elle oubliait même de la ressentir, n'arrivant plus à s'effrayer de certains mangemorts, comme les Carrow, les ivrognes dans les rues ou même Severus Rogue, pourtant connu comme étant l'un des plus proches du Seigneur des Ténèbres. Une compagne qui accompagnait une certaine folie sans qu'elle le remarquât, continuant de vivre sa vie comme si elles n'existaient pas, mais bien vu ou ressenti par les autres.

La musique, entraînante, l'accompagna dans ses songes. Le capharnaüm qu'était son esprit l’accueilli à bras ouvert et les sombres billes lui servant d'yeux s'éteignirent dans la réalité. Astrid continua pourtant de mener la danse, sans s'arrêter, sans faire de faux pas, bien que son costume parvenait à la gêner pour certains pas. Elle préférait de loin s'enfermer dans son propre monde plutôt qu'observer des élèves paniqués à son simple contact. Non que la jeune femme dans ses bras le fût forcément, mais la belle préférait cela. Au moins, si ça s'avérer véridique, elle n'en souffrirait pas.

Elle revint finalement à la réalité quand, entendant la musique ralentir, elle sut que le moment de changer de partenaire s'approchait. Contrairement à ce qu'il était attendu de sa part, Astrid ne fit nullement tournoyer Carlie, préférant accompagner la demoiselle jusqu'à la lâcher, d'une caresse le long de tout son bras, dans le cercle des femmes, de manière à s'y retrouver également.

Pendant quelques secondes, elle tourna seule, attendant patiemment qu'un nouveau cavalier se présenta à elle, jusqu'à ce que cela arrivât, sous les traits d'une créature aussi, si ce n'était plus, effrayante que son propre déguisement. Avec un sourire, elle se lança guider par ce cavalier qui, en réalité, se trouvait être une femme. Pour l'avoir déjà rencontré dans ses cours, Astrid put replacer un nom sur son visage avec facilité. Peut-être aurait-elle la chance d'avoir une conversation, cette fois-ci, la personne qui guidait la danse la connaissant bien mieux que bons nombres d'autres élèves.

- Bonsoir, miss Phillipson.

Avec un sourire, Shafiq se laissa bercer par les pas de la danseuse. Elle plaça ses bras comme de coutume et esquissa un sourire qu'elle voulut bienveillant et affable, ne voulant aucunement faire fuir sa nouvelle partenaire. Elles avaient quelques minutes à passer ensemble et, même si cela ne durait guère, il était toujours plus agréable de pouvoir se murmurer quelques mots plutôt que patienter pour que la danse se terminât, celle-ci paraissant alors interminable.

- J'espère que le bal vous plaît ? demanda la harpie en levant un sourcil.

Hors-jeu : je m'excuse pour la longueur, j'ai fait ce que j'ai pu... [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ 3406613791

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Carlie E. Peters
Carlie E. Peters
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MessageSujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyMer 28 Juin 2017 - 14:08

Virevolter avec Malia, c’était comme retrouver ses souvenirs d’enfance dans les bals où elle allait avec ses parents, à l’époque ou sa mère était encore là. C’était comme retrouver Adam l’année précédente dans la salle sur demande. C’était une bulle de joie, au milieu du chaos dans lequel baignait sa vie ces derniers mois.

«  Merci Carlie ! Pas exactement de la danse, non, je fais du patinage artistique. C'est une vraie passion ! Mes grands-parents maternelle habitent en Finlande, c'est là-bas que j'ai appris à patiner. Mais toi aussi t'es vraiment douée ! Une maestro de la valse, c'est incontestable ! »

La Préfète en Chef sourit, modeste. Malia n’imaginait pas à quel point elle la rendait heureuse à cet instant.

« J’ai toujours rêvé de savoir patiner ! Tu devais être excellente. J’imagine que ça doit te manquer autant que ce que la danse peut me manquer… »

Et leur valse se termina finalement. Malia remercia la Poufsouffle, qui fit de même, se promettant de ne pas laisser la soirée se terminer sans avoir reparlé à la jolie Serdaigle. Carlie se sentait le devoir de lui présenter ses excuses, pour ne pas avoir levé le petit doigt pour empêcher les Carrows de la mutiler ainsi. Elle se sentait ce devoir envers toutes les personnes qui étaient présentes ce soir-là, et commencer par Malia était une bonne chose.

Retour au centre de la piste, la petite danse continuait. Nouveau partenaire. Sur qui allait-elle tomber cette fois ? Une silhouette plus grande, déguisée en Harpie, qui mena la danse. Carlie se laissa guider, tentant d’identifier cette personne qu’elle avait déjà vue plus tôt et avait identifié comme l’un des membres du corps professoral. Peut-être que si cette personne parlait, elle allait la reconnaître ? Elle avait une bonne mémoire des voix et des visages.

« Bonsoir Miss. Je ne pense pas que nous ayons été présentées. »

Carlie sourit derrière son masque, toujours méconnaissable. Sa robe n’avait toujours pas gonflé, et tant qu’elle restait en mouvement, cette dernière la laisserait tranquille. Elle était donc condamnée à danser jusqu’à ce que ses pieds ne se vident de leur sang. Mourir par un tel supplice, voilà une idée qui manqua de la faire frissonner. Une chance que ses pieds soient à l’épreuve des balles comme elle aimait si bien le dire, grâce aux années de pratique armée de ses pointes de ballerine.
La voix de la harpie l’orienta sur une femme. Et lors d’un tour, son visage transformé fut illuminé sous sa capuche. Enfin un nom. Scarlett aimerait cette histoire la prochaine fois qu’elle la croiserait. Elle imaginait déjà l’éclat de rire de la rousse.

« Carlie Peters. Enchantée, miss Shafiq. J’ai beaucoup entendu parler de vous, Scarlett sera sûrement ravie que nous ayons partagé une valse ! »

Elle avait un ton mutin. Mais elle ne savait toujours pas si elle pouvait faire confiance à Astrid, malgré l’assurance de Scarlett à ce sujet. Carlie n’aimait pas les choses qu’elle avait entendues au sujet des cours de soutien prodigués par l’apprentie professeur. Et même Scarlett avait tiqué quand elle lui en avait parlé. Bien qu’elles soient toutes les deux victimes de leurs positions au sein de ce nouvel ordre, Carlie n’aimait pas le plaisir manifeste que la miss Shafiq semblait prendre au cours de ces leçons de magie noire. Carlie elle ne cessait de pleurer à chaque fois qu’elle était confrontée à sa fonction de préfète en chef.

« Votre costume est très réussi ! C’est une soirée un peu particulière, n’est-ce pas ? Une chance que les professeurs Carrows aient accepté ! »

Malia pouvait savoir que Carlie n’était pas favorable à ce système. Mais elle ne faisait pas confiance à Astrid, malgré son appartenance à l’ordre. Après tout, Rogue les avait trahis, pourquoi n’y aurait-il pas d’autres traîtres au sein de l’organisation ?

Puis la danse prit fin de nouveau. Nouvelle musique, nouveau partenaire. Une sorte de déesse Indienne, et Carlie ne put qu’être émerveillée par la beauté du costume.

« Waou, j’adore votre costume, il est splendide ! »

C’était toujours mieux qu’une terrible robe qui gonflait à l’arrêt…

HJ : Désolééééée pour le temps de réponse, vraiment [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ 1414204678
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MessageSujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyMer 28 Juin 2017 - 19:08



EVENT OCTOBRE - 31/10/97 22:00 au 01/11/97 02:00



Les iris chocolats suivaient le mouvement des danseurs qui s'étaient regroupés au centre de la Grande Salle. Faisant honneur à sa maison et à son affection pour l'Astronomie, l'aiglonne avait fait l'étrange parallèle entre les cavaliers et les planètes : comme appartenant à un drôle de système solaire, les couples gravitaient autour d'un soleil invisible dont eux seuls semblaient bénéficier de sa chaleur tout en tournant sur eux-même. Si on oubliait les essaies chaotiques de certains participants, on pouvait considérer le tout comme harmonieux. Et, d'une certaine façon, c'était reposant.
Comme hypnotisée par le spectacle donné par les valseurs, Alice avait appuyée son menton dans le creux de sa main. Le coude reposait sur le bois de la table qu'Elwyn Miller, d'un an son cadet, avait quitté un peu plus tôt en charmante compagnie. Peut-être sa petite amie, à vrai dire Alice n'en savait rien, se moquait souvent de ces amourettes pathétiques qui faisaient tant de bruit dans les couloirs et, pour couronner le tout, elle était bien incapable de reconnaître qui que ce soit dans cette salle. Le fait que le préfet de sa maison les ait guidés jusqu'au bal d'Haloween avait grandement aidé la demoiselle à identifier la personne qui se cachait derrière une espèce de chauve souris maladive qu'elle n'avait pas sut identifier comme étant un Sombral, mais la septième année s'était contentée de cogner la Piñata en compagnie des membres de son groupe sans chercher à mettre un nom ou un visage sur ces derniers. Les jambes croisées, la demoiselle porta son verre d'hydromel à ses lèvres. Elle ne buvait pas d'alcool. Jamais. Même lors des repas de famille, lorsque son oncle lui proposait une petite coupe de vin blanc. Alice détestait l'alcool, non pour le goût ou l'effet grisant, mais bien pour son impact sur son passé. Cependant, on lui avait servi la boisson en lui assurant que c'était délicieux et que "Par Merlin, Kelmens, t'es majeure ! Bois pour moi !". C'était vrai, qu'elle était majeure. Depuis un an déjà, enfin, presque un an. Avec un soupire douloureux, elle pensa à Charlie qui, née en septembre, avait sûrement fêté ses dix-sept ans. La bleue et bronze aurait préféré partager la liqueur avec sa cadette, au lieu de ça elle engloutit le tout en grimaçant de dégoût.

Novembre avait sonné et, avec le changement de mois, une danse s'acheva. Apathique, Kelmens croisa les bras sur la table et y cala son visage ovale, le regard chaud toujours sur les valseurs qui cherchaient un nouveau partenaire. L'arrivée de Carrow fit froncer les sourcils de la brune qui, victime d'un soudain trou blanc, ne réussit pas à remettre un nom et un visage sur le maquillage squelettique de la fille qui avait pris la parole en début de soirée. Elle faisait sûrement partie du BDE, mais Alice s'en fichait royalement. La seule chose qu'elle retenait était cette grosse main aux doigts épais sur la frêle hanche de l'élève. En reniflant, l'élève repoussa son verre vide du bout des doigts, son attention toujours retenue par le contraste entre le corps du Mangemort et celui de l'adolescente qu'il avait à son bras. La brune s'imaginait les phalanges bourrues broyer l'os de la cavalière qui, pour une raison qu'elle ignorait, s'arrêta de danser. Pourtant, Thanatos bougeait encore en rythme des autres couples et le statisme de la danseuse se remarquait à peine tant la poigne du Mage noire la forçait à suivre ses pas. Elle chercha quelqu'un dans la foule et Alice suivit la direction qu'indiquait son menton pointu. La Faucheuse. Lasse, la Serdaigle détourna le regard pour chercher Miller : devait-elle attendre tous les Serdaigles pour espérer partir ? Non pas qu'elle avait sommeil -elle doutait fortement pouvoir retrouver Morphée sans affronter de vieux cauchemars ravivés par la manipulation de l'esprit qu'elle avait subit le dix-sept octobre, même en serrant contre elle Bretzel- mais l'adolescente avait comme un mauvais présentement. Elle n'avait pas croisé, contrairement à Hook, le regard mort et affolé de la cavalière d'Amycus, n'avait pas vu le duo se diriger vers Alecto, et Alice ignorait que, dans l'ombre de sa capuche, la Mage Noire trépignait à l'idée d'exposer une petite animation follement amusante à la responsable de la soirée.

Au moment même où Alice se levait, la cinquième et dernière danse débuta. Coughlin quitta le cercle en direction des boissons et Miss Rowle, droite et fière, délaissa la danse pour une toute autre occupation. Et plus loin, Stevenson aurait souhaité être n'importe où, mais pas ici.









COUPLES DANSE 4 :
- Aileen & Astrid
- Kenneth & Malia
- Andrée & Lina
- Cassidy & Carlie
- Octave & Abigail

COUPLES DANSE 5 :
- Octave & Malia
- Astrid & Abby
- Carlie & Lina
- Andrée & Aileen

Cassidy (peu dispo cf Absence) & Kenneth ne sont pas de la 5eme danse

> Si vous n'avez pas eu le temps de répondre à vos partenaire dans la semaine, vous pouvez toujours poster dans le topic commun où les autres participants de l'event (mais non de l'animation danse) peuvent également décrire leurs réactions.
Ou, si comme Elwyn, c'est en "continu" et que ça peut se fusionner, vous pouvez tout mettre dans une même rep.

RAPPEL
> Les six couples forment un cercle. Une fois la danse terminée, les filles se retrouvent au centre, tournent en mettant leurs petites mimines droites au milieu -en mode "tous pour un !"- et s'en vont retrouver le cavalier suivant. A vous de justifier que votre personnage passe du rôle de cavalier à cavalière.
> Vous écrivez autant que vous le souhaitez, le minimum étant de 10 lignes pour une durée d'une semaine.
> Ici, vous décrivez la fin de votre quatrième danse, puis le début de la cinquième.


~ LIENS UTILES

Me mp (Absynthe)
Signaler une Absence (Flood)
Faire une Suggestion, une Remarque, poser une Question (Flood)


~ BON JEU ! ~


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Andrée de Kerimel
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Andrée commença à danser avec un peu trop d’enthousiasme pour le rythme de la musique, tout à sa joie de se retrouver avec Lina. Malgré le loup qui lui recouvrait partiellement le visage, il était évident que c’était elle : même visage rassurant, mêmes gestes délicats, même voix chaleureuse. Elle admira un instant le costume de la Poufsouffle, curieusement semblable au sien, et décida qu’elle s’y était bien mieux prise qu’elle pour intégrer les plumes à son déguisement. Et puis, la couleur blanche lui allait vraiment bien. Un moment, elle se demanda si le noir ébène qui la recouvrait de la tête au pied ne lui donnait pas l’air trop sinistre à côté de cette silhouette immaculée. Lors des jeux de la piñata, tout le monde avait été vêtu de noir et cela ne l’avait pas dérangée. Là… elle avait peur de faire tâche, avec sa taille minuscule et ses habits trop sombres. Ce n’était pas comme si elle se fichait de l’avis de Lina. « Ça fait vraiment du bien de danser avec quelqu’un que je connais, je veux dire, bien », dit la fillette sur le ton de la conversation. « Je n’ai fait que tomber sur des inconnus : d’abord cette fille avec sa lumière, c’était beau, et puis le vampire – il ne savait pas danser. »
 
Un pas, deux pas, trois pas. Lina savait vraiment bien danser et visiblement, elle y prenait plaisir. Tout heureuse de se retrouver là, Andrée laissa un large sourire étirer ses lèvres. Il était incroyable comme son humeur pouvait s’améliorer rien qu’en dansant – se concentrer sur son corps qui bougeait, sur ses pieds qui glissaient, sur ses membres qui ondulaient, faire corps avec les notes et réussir à capter l’harmonie des vibrations des instruments qu’elle s’imaginer flotter non loin de là, c’était ça qui la faisait vivre depuis longtemps. Depuis presque toujours, en fait.
 
Même la danse avec le bibliothécaire avait été belle, pour elle. La gêne intense qu’elle avait ressentie sur le moment, après coup, ne parvenait pas à ternir l’éclat du bien-être qu’elle ne manquait jamais de ressentir dans ces moments-là. Andrée reprit en plissant néanmoins les sourcils : « J’ai dansé avec Mr Holbrey, aussi. C’était une danse… spéciale. » Elle acquiesça pour elle-même comme pour se convaincre qu’elle n’avait pas été si ridicule.
 
La fillette ferma ses yeux, juste une seconde. « Tu danses bien », murmura-t-elle tout bas. « C’est agréable. » Elle avait conscience que sa voix n’était qu’une caresse parmi le désordre sonore qui les entourait, mais elle espéra quand même que son aînée l’eût entendue. Le contraste était si fort entre ce qui l’habitait là et ce qu’elle passait ses journées à ressentir à l’intérieur que c’était une petite renaissance pour elle. Bien sûr, ses séances de danse quasi-quotidienne l’aidaient à tenir le coup au moins un petit peu. Pour autant c’était la première fois depuis la rentrée qu’elle avait réellement l’impression de planer – c’était la première fois depuis la rentrée qu’elle retrouvait le vrai plaisir de danser.
 
Un déclic se fit dans son esprit. Tout ce qui avait semblait compter ces derniers jours, ces dernières semaines, ces derniers mois, tout ce qui l’avait animée et tout ce qui l’avait faite pleurer, au final, ce n’était pas grand-chose. Qu’était la cruauté du monde face à la beauté du ballet ? Tout, souffla une perfide voix dans son esprit. Tu t’en rendras compte dès que la musique prendra fin. Tout, répéta-t-elle encore. Pour l’instant tu l’ignores car tu es bien, mais dès que le silence reprendra ses droits, les cauchemars resurgiront comme ils savent si bien le faire.
 
Andrée secoua la tête, sourde aux protestations de son esprit. Quelle sorte de personne était-elle pour se flageller toute seule ? Quelques secondes à peine plus tôt, tout avait semblé si beau et si serein, son monde avait paru si lumineux et si coloré, ses yeux s’étaient semblait-il tant ouverts et tant éclairés… Elle leva un regard vaguement perdu, un peu coupable aussi, et chercha le soutien de Lina. « Tu m’abandonneras pas, n’est-ce pas ? » Je sais que tu m’abandonneras pas, pas toi, pas vrai ? Elle préféra taire toutes ses angoisses. D’un côté, elle en avait marre de paraître faible. Elle voulait grandir et se retirer derrières ces carapaces solides dont lui avait souvent parlé son père. Elle en avait marre de dépendre des gens, de passer ses journées à craindre et de ne même pas parvenir à le cacher. Elle voulait rester stoïque comme savaient si bien le faire les étudiants de ce château.
 
Elle voulait grandir, tout simplement. Car de son point de vue de petite fille, tout paraissait plus simple lorsqu’on devenait adulte – ou presque.
 
La musique chuta finalement et elle s’écarta doucement de Lina. Dans ses yeux, elle chercha les accroches auxquelles elle s’était cramponnée la première fois qu’elles s’étaient vues. « Ça m’a fait plaisir de valser avec toi », dit simplement Andrée. Pas d'épanchement et surtout pas de merci. Car toute sa gratitude, elle le sentait, seul son regard pourrait l’exprimer.
 
Elle s’éloigna presque à regret pour rejoindre une fois de plus le cercle qui s’était formé au centre. Beaucoup de danseurs avaient déserté ; la plupart avaient été des partenaires de la fillette et ceux qui restaient lui étaient pour beaucoup inconnus. Elle se glissa auprès d’une silhouette qui lui était malgré tout familière : Aileen Phillipson, dans sa robe immaculée qui flottait, n’avait jamais autant fait peur. En étudiant attentivement son visage bleuie, Andrée ne parvint pas vraiment à dire si elle était de meilleure humeur que depuis la piñata. Était-il risqué d’aller lui quémander une danse ?
 
Elle décida finalement que non et, tout à son semblant de courage, elle avança bravement vers sa consœur. « Coucou », dit-elle prudemment. « Tu veux bien danser avec moi ? Pour oublier la ces histoires de batte, tout ça… » Elle lui saisit d’autorité la main sans trop savoir d’où sortait toute cette témérité. « Je te préviens, je ne compte pas me dandiner comme un poulet. Tu sais danser ? »



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Octave Holbrey
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Dernière édition par Octave Holbrey le Dim 30 Déc 2018 - 22:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ EmptyMer 5 Juil 2017 - 20:20

-Espérons que l’on soit moins catastrophique que pour la pinata, sinon l’un de nous va finir estropié…

Aileen n'aurait pas trouvé mieux comme terme : effectivement, ils -et surtout elle-, s'étaient bien plantés. Heureusement pour elle, ses coéquipiers Serdaigles -et cela lui crevait le cœur d'y penser- avaient été de meilleurs tireur. Pendant qu'ils tentaient de mettre un semblant de vie dans leur chorégraphie, la jeune femme avait la tête totalement ailleurs, évitant tout contact visuel avec ce garçon. Pour être honnête, le contact physique n'avait jamais été la chose qui la rendait la plus à l'aise au monde, et encore moins lorsqu'il s'agissait de quelqu'un qu'elle ne connaissait que vaguement.

-Je crois qu’on a pris le rythme.
- D'ici deux heures on aura peut-être réussi à connaître ses foutus pas, rétorqua-t-elle, pour essayer de maintenir un semblant de conversation. Quitte à se retrouver avec lui, autant qu'elle détourne son attention de ces piètres talents de danseuse.
-Désolé, j’ai les mains moites.

Elle ne répondit pas. Tout d'abord parce qu'elle s'en fichait pas mal de l'état de ses mains, puis surtout parce qu'elle sentait qu'Elwyn n'était pas au mieux de sa concentration et qu'il n'écoutait pas vraiment les quelques mots qu'elle lui décrochait. Sans le voir, Aileen sentait sa tête, et donc son regard, se dévisser ailleurs. La jeune femme se laissa porter par les pas de son cavalier jusqu'à ce que l'un d'entre eux écrasa le sien. Etant pied nu, sa réaction ne fut pas dénuée de passivité : la jeune femme recula son pied endoloris en l'air, tout en restant accrochée, un rictus de douleur -qu'elle ne s'empêcha pas de forcer- sur le visage.

- Désolé, je… j’ai ... pas fait exprès. Merci pour la danse. Il se décrocha d'elle brusquement, comme pris d'un choc électrique. Aileen prit cela pour de la fuite,
comme s'il avait peur de quelque chose ... Ou de quelqu'un ? A dire vrai elle n'en savait rien et cela restera un mystère. Désolé, je… dois y aller.

Aileen ne répondit pas et se contenta de reculer de quelques pas tandis que le Serdaigle mettait de la distance entre eux. Elle se demandait réellement ce qu'il avait dans le crâne : s'il était malade, si c'était à cause d'elle ... La dernière raison la laissa en plein doute. Qu'aurait-elle bien pu faire au final pour mériter un tel destin ? Au bout de quelques millisecondes de réflexion, elle se souvint qu'elle s'en fichait pas mal en fin de compte. Son regard se perdit dans la foule, à la recherche d'un spectateur malencontreux : personne. A priori, tout le monde s'en fichait, et c'était tant mieux.
La musique s'arrêta alors, les couples avec se séparèrent et rejoignirent le milieu de la piste. La jeune femme réfléchis un instant si elle souhaitait continuer ... Passer le temps à écraser des pieds, ou rester assise sur une chaise inconfortable à se les geler ? Le choix était rapidement fait. Elle rejoignit alors les filles qui formait le cercle et mima leur geste, tandis que l'orchestre reprit une mélodie différente. De nouveaux couples se formèrent. Aileen posa les yeux quelques secondes sur le sol pour vérifier où elle mettait les pieds, puis les releva soudainement en sentant une main fraîche prendre la sienne. Elle du cligner les yeux plusieurs fois pour être sûre qu'elle n'était pas en plein cauchemar. Impossible de reconnaître son cavalier. Ou sa cavalière ? Le fait de ne pas savoir qui était derrière cette épaisse brume était on ne peut plus angoissant pour la jeune femme. Alors qu'il/elle la conduisait dans une danse valsée plus qu'assurée, la vipère chercha quelques indices pour satisfaire sa curiosité, et surtout se rassurer. L'individu n'était pas beaucoup plus grand qu'elle, ce qui en vérité n'était pas la mer à boire, et possédait une silhouette assez ... Visible. Aileen n'arrivait pas réellement pas à discerner de contour, elle était même étonnée de pouvoir sentir une chaleur, une force humaine la tenir. Sa voix était comme paralysée par le mystère, des questions brûlants ses lèvres sèches.

- Qui es-tu donc ? Elle était décidée à jouer le jeu. A essayer de devenir aussi énigmatique et perturbatrice que cet individu perdu dans le brouillard. Il voulait jouer la clef fantomatique : aucun problème. Aileen allait devenir aussi menaçante que son costume de Banshee le lui permettait. Perdu dans ce halo de lumière blanche. Aileen arrêta son petit jeu lorsque son regard décerna la silhouette massive d'Amycus au bras de Stevenson.

"Les monstres savent donc jouer des pieds ... Et mieux que moi, ce qui est inquiétant."

L'orchestre s'arrêta pour changer de rythme, de mélodie. Aileen se précipita de rejoindre les autres filles tandis que la "lumière" s'éloignait d'elle. Étrange. Elle ne saurait donc jamais qui était cet individu ... Et puis, mince, qu'est-ce que cela pourrait bien lui apporter au final ? Rien du tout à part la satisfaction de le savoir. Sans vraiment prendre garde à où elle allait, la jeune femme se retrouva nez à nez avec Astrid Shafiq. Elle fut tellement étonnée qu'elle eut un mouvement de recul, comme un réflexe face à cette femme, qui l'inquiétait sérieusement dès l'instant où elle l'avait rencontrée. Pendant les cours de soutien de magie noire, leur duel avait été douloureux pour la benjamine qui, loin d'être une fanatique de ce genre de pratique, avait fini ligotée des pieds à la tête.

- Bonsoir, je ne crois pas vous avoir déjà croisée. La conversation délie les angoisses, c'était ce que son père ne cessait de lui répéter. Et ses paroles sonnait toujours justes pour sa fille, qui, pourtant, n'était pas une grande bavarde de base. Si cette femme l'impressionnait, il fallait qu'elle fasse tout pour ne pas lui montrer, et paraître à l'aise.
Paraître, oui. Ça change du cadre de classe.
- Je ne pense pas non plus, miss. En effet, mais n'est-ce pas le but en même temps ? Vous passez une bonne soirée ?

Sa voix était étrangement calme, loin de celle qu'Aileen avait entendu lors de ce premier cours. C'était assez déstabilisant.

- Pour l'instant, ce n'est pas désagréable. J'ai connu plus ... Le regard d'Aileen chercha autour d'elle, à la recherche d'une issue de secours. Rien. Festif.
- L'année ne s'y prête pas réellement, malheureusement.

Alors qu'Astrid conduisait leur danse avec, il fallait l'avouer, brio, sa cavalière planta son talon sur son pied droit. Mince. Elle avait peur de lui avoir fait mal, même si elle doutait que son pied nu et ses pauvres cinquante-cinq kilos la rendait grandement dangereuse. Persuadée qu'elle allait lui planter sa dague dans le cœur, Aileen eut un léger mouvement de recul, brusquement très mal à l'aise.

- Excusez-moi. J'ai deux pieds gauches en danse.
- Vous êtes toute excusée. Un sourire se dessina sur son visage. Décidément, cette femme était pleine de surprise. Contentez-vous de suivre mes pas. Aileen releva les yeux vers Astrid, pour rajouter quelque chose mais elle s'arrêta net, en voyant le regard de sa cavalière dévier en direction d'un des Carrow : Amycus, si elle avait réussi à viser convenablement. C'était étrange. Elle avait un mauvais pressentiment, comme si elle s'attendait à ce qu'il se jette sur elles et essaie de les assassiner. Ce qui,
entre guillemets, pouvait la rassurer, était que sa cavalière lui prêtait tout de même une certaine attention. Et qu'elle n'était donc pas totalement concentrée sur Carrow. Et si vous voulez me marcher sur les pieds, vous pouvez, je ne suis pas pied nu.
- Merci de votre compréhension. Ça n'a jamais été la plus grande de mes qualités. Vous vous débrouillez bien mieux ...
- Je suis une Shafiq, miss. J'ai grandi dans un milieu où, pour les femmes, seul l’élégance et l’excellence sont permises. J'ai appris à danser pour mon nom, mais je sais que nous n'avons pas tous la chance de naître dans une noble, ancienne et pure lignée. Votre manque de savoir faire est pardonné.

Aileen écoutait, buvait presque, chacune de ses paroles avec attention. Plus elle en connaîtrait sur cette femme, plus elle arrivera à la cerner, et moins elle lui paraîtra impressionnante. Purement stratégique. Pour l'instant, cela ne changeait pas grand chose à ses sentiments mélangés envers l'enseignante. Cela lui donnait juste de nouvelles cartes. Ce sera ensuite à elle de bien les distribuer. Tandis qu'Astrid finissait par la pardonner de son manque de coordination, l'orchestre changea de mélodie, ce qui stoppa également leur échange.

- Ce fut un plaisir de danser avec vous, miss.
- De même, répondit Aileen, manquant cruellement de répartie face à cette femme, alors qu'Astrid partait rejoindre les autres cavaliers.

Le regard de la jeune femme se perdit tout autour d'elle, une tension se faisait sentir. Son instinct de survie lui murmurait de courir, de fuir. Mais à la place, elle le mit en veilleuse, et rejoint les autres filles au milieu de la piste de danse. Ils n'étaient plus très nombreux, ce qui renforça son persistant sentiment.

- Coucou. En tournant les yeux vers la petite voix qui venait de percer le silence musicalisé, Aileen ne perçut rien avant de baisser la tête pour y découvrir sa précédente partenaire de pinata. Elle lui souffla un sourire assez forcé, gâché par l'atmosphère qui semblait devenir aussi lourd que du plomb, en replaçant ses cheveux de manière plus esthétique. Tu veux bien danser avec moi ? Pour oublier cette histoire de batte, tout ça ...
- Oui, bien sûr avec grand plaisir. Je ne veux plus entendre ce mot. De ma vie. Toute entière. Aileen ponctua bien chacun de ses derniers mots avec aplomb, à nouveau frustrée de ne pas avoir été aussi bonne qu'elle aurait voulue l'être. La main d'Andrée se saisit soudain de la sienne pour l'emmener danser : elle se faisait donc maîtriser par une enfant de première année. C'était une très bonne soirée pour blesser son ego.
- Je te préviens, je ne compte pas me dandiner comme un poulet. Tu sais danser ?
- Disons que j'ai un code du rythme qui m'est propre.

Aileen prononça sur ses lèvres, sans prendre la peine de les faire vivre de sa propre voix, les mots "donc non". Durant cette soirée, elle aura au moins appris à prendre sur elle pour ne pas paraître la plus ridicule des gourdes. Les deux vipères commencèrent alors à danser au rythme de la musique. Cela amusait quelque peu la cadette de s'imaginer paraître si grande face à un si petit gabarit, alors qu'en vérité elle ne dépassait pas les cent-soixantes centimètres de hauteur.

- Tu passes une soirée a peu près agréable ? Sa voix soudainement et légèrement rauque, les yeux d'Aileen parcourraient alors en même temps la salle, à la recherche de quelque chose qu'elle même ne pouvait connaître. L'inconnu. Sans réponse, elle redonna toute son attention à sa jeune amie, abandonnant. Sans détour, une envie soudaine lui vint de vouloir se confier à elle. Elle avait confiance en cette petite, réellement. Même si quatre années les séparaient, elle s'en sentait proche. C'est étrange de danser avec des gens que, d'habitude, tu n'approches pas. Tu ne trouves pas ? En plus, on se retrouve tous au même niveau, profs comme élèves... Je ne sais pas trop quoi en penser.
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Astrid Shafiq
Astrid Shafiq
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Les premières paroles d'Astrid se perdirent au moment même où elle remarqua le mouvement de recul de la Serpentard. Astrid avait une assez bonne mémoire, surtout quand les personnes la marquaient d'une manière ou d'une autre, ce qui avait été le cas avec la demoiselle qu'elle venait de rejoindre comme cavalier. Miss Phillipson avait su être combative pendant le premier cours et le second lui avait prouvé qu'elle ne s'était pas trompée sur elle. Bien sûr, elle avait su remarquer qu'il fallait la pousser pour qu'elle se donnât à fond, mais la Shafiq n'oubliait pas qu'elle restait une élève de cinquième année, une adolescente. Les premiers pas de la danse se passèrent dans un calme relatif, le silence restant brisé par les murmures des danseurs et les froissements des différents costumes. Finalement, alors que la mercenaire s'apprêtait à parler à nouveau, elle fut coupée par l'adolescente.

Bonsoir, je ne crois pas vous avoir déjà croisée, commença Aileen, ça change du cadre de classe.

Astrid se remémora rapidement la soirée avant de répondre. La demoiselle avait raison, du moins en partie. Astrid était rapidement passée par tous les groupes pour poser des protections après quelques accidents dans la salle, mais elle ne s'était absolument pas arrêtée pour discuter avec les membres, ne les regardant pas réellement de toute façon.

Je ne pense pas non plus, miss, dit la métamorphomage. En effet, mais n'est-ce pas le but en même temps ? Vous passez une bonne soirée ?

Il fallait avouer qu'elle ne savait pas quoi dire, pas réellement. Avec une personne plus vieille ou encore quelqu'un qu'elle connaissait, même peu, elle arrivait à avoir une conversation correcte, mais c'était une élève et, même si Astrid lui reconnaissait une certaine force intérieure – force que la vipère ne connaissait peut-être pas elle-même – cela ne l'aidait nullement présentement.

Pour l'instant, ce n'est pas désagréable. J'ai connu plus... festif.

Le regard d'Aileen passa inaperçue pour Astrid. Ce fut précisément au moment où la verte et argent reprit la parole que l’œil, sur la bague, remarqua le sourire d'un membre du personnel. Avec un léger froncement de sourcil, la jeune femme tourna la tête en direction d'Amycus Carrow. Non loin de lui se trouvait encore Absynthe Stevenson, à qui l'on devait la mascarade qui se jouait à présent. Son visage trahissait une certaine inquiétude, alors que l'homme à ses côtés avait l'air de jubiler. Astrid se concentra de nouveau sur sa cavalière, malgré l'inquiétude qui commençait lentement à la gagner. Qu'est-ce qu'il prévoyait, encore..? Elle secoua légèrement la tête, avant de répondre au serpent, malgré qu'elle ne pouvait se résoudre à arrêter de jeter des petits regards – qu'elle voulait furtifs – vers le couple improbable.

L'année ne s'y prête pas réellement, malheureusement, répliqua la sorcière.

Sa phrase était sortie toute seule, avec une pointe d'inquiétude qu'elle n'était pas parvenue à cacher. Elle n'avait pas l'intention de faire peur à l'élève et... Une grimace de douleur l'arracha de ses pensées et de ses réflexions, son regard se voila légèrement et elle retint un gémissement, plus de surprise que de douleur, ses yeux se tournant automatiquement vers ses pieds.

Excusez-moi. J'ai deux pieds gauches en danse.
Vous êtes tout excusée, murmura la Shafiq directement, sans y réfléchir plus. Contentez-vous de suivre mes pas. Et si vous voulez me marcher sur les pieds, vous pouvez, je ne suis pas pied nu.

Ne voulant pas réellement se refaire marcher sur les pieds, Astrid prit en main totalement la danse. Elle arrêta de jeter des regards aux Carrow et à Stevenson et son œil enchanté prit automatiquement le relais pour les observer, de manière à ce qu'elle les garda dans son champ de vision.

Merci de votre compréhension. Ça n'a jamais été la plus grande de mes qualités. Vous vous débrouillez bien mieux...

Ce n'était pas tellement de la compréhension, mais la demoiselle ne la reprit pas. Elle n'était surtout pas en état de réfléchir comme tout le monde présentement, alors que son mauvais pressentiment continuait inlassablement à la tourmenter. Elle se sentait en danger, véritablement et ses gestes commencèrent à se faire plus souple encore. L'adrénaline. Pour tenter de cacher son état à la cinquième année qu'elle ne voulait pas perturber, elle reprit la parole d'une voix qu'elle eut du mal à identifier comme étant la sienne.

Je suis une Shafiq, miss. J'ai grandi dans un milieu où, pour les femmes, seul l’élégance et l’excellence sont permises. J'ai appris à danser pour mon nom, mais je sais que nous n'avons pas tous la chance de naître dans une noble, ancienne et pure lignée. Votre manque de savoir faire est pardonné.

Pourquoi lui dire tout cela ? Elle n'en avait aucune idée. Pour se rassurer, elle-même, sans doute. Se rappeler qui elle était, pour mieux se préparer à ce qui arrivait. Elle était une Shafiq, une femme qui avait été entraînée très jeune, une mercenaire qui ne risquait pas de se laisser faire. Une femme, malheureusement, qui avait bu tout le long de la soirée et qui risquait de voir ses réflexes se faire bien moins vif à présent. La musique commença à ralentir quand cette réalisation arracha une mimique désabusée de l'ancienne Gryffondor. Elle accompagna sa demoiselle dans les derniers mouvements, profitant pour lui murmurer quelques derniers mots – les premiers qui lui étaient passés par la tête – avant de la lâcher de manière à la faire tourner pour qu'elle rejoignît les femmes, quand elle-même partait encore une fois chez les cavaliers.

Ce fut un plaisir de danser avec vous, miss.
De même.

Des mots qui avaient cruellement manqué de véracité, tant Astrid s'était rapidement trouvée à avoir peur d'une ombre qu'elle ne parvenait pas à définir clairement. C'était toujours le cas et avec un soupir, la demoiselle attendit qu'une nouvelle cavalière se présentât à elle. Cavalière qui se présenta sous la forme d'un Inferius, au regard hypnotique, sans pupille. Astrid se perdit dans son regard, ce qui la ramena directement à la peur qui s'insinuait en elle pour la rendre plus productive – ce qui ne serait pas gagné avec la quantité d'alcool qu'elle avait consommé –, si jamais quelque chose arrivait. Elle avait l'impression que le regard de la demoiselle aspirait toute la lumière ambiante, pour venir l'emprisonner dans des ténèbres qu'elle ne connaissait que trop bien.

Miss Hook, commença la jeune femme après un temps de latence, se réveillant de sa torpeur.

L’œil de sa bague recommença à tourner dans tous les sens, arrêtant d'observer les Carrow. Après réflexion, il fallait avouer que le danger pouvait venir de partout. Ne voulant toutefois pas montrer son inquiétude, elle fit une révérence à la sixième année, lui demandant sa main, avant de reprendre la parole sans réellement lui laisser le temps de placer un mot.

Très beau lancé, tout à l'heure, je n'ai pas eu l'occasion de vous le dire.

Une connerie, évidemment, mais elle ne savait pas vraiment quoi dire d'autre. La conversation partait mal et Shafiq ne savait pas comment le prendrait Abigail. Bien, mal ? Elle n'en avait aucune idée et elle s'avouait à elle-même qu'elle s'en foutait pas mal : ce n'était pas cette danse qui lui importait, mais bien sa finalité. Qu'est-ce qui allait leur tomber dessus, cette fois-ci ? Malgré tout, jouant le jeu, Astrid plaqua un sourire sur ses lèvres, qui n'atteignit pas ses yeux et plaça sa main dans le dos du varan, de manière à pouvoir la guider durant la danse, comme elle venait de le faire avec Aileen. Ses mouvements restaient souples, peut-être plus encore qu'avant, tant Astrid se trouvait en réalité sur ses gardes. Malgré la boisson ingurgitée en quantité et le fait qu'elle n'allait sans doute pas avoir la même rapidité d'action qu'en étant sobre, les entraînements qu'elle avait subis jeune portaient toujours leurs fruits.

Professeur, commença l'autre créature des ténèbres en guide de salutations, avant de reprendre, je regrette de ne pas avoir visé plus à gauche.

Un sourire en coin, un vrai cette fois-ci, se dessina sur le visage de la métamorphomage. Ses yeux brillèrent d'amusement, une étincelle de malice passant brièvement dans son regard bichrome. Toute en continuant de maintenir les apparences de la danse, l'étudiante répondit, juste après avoir rapproché légèrement leur corps de manière à pouvoir s'entendre murmurer et garder leur conversation totalement privée.

Avec un peu d'entraînement, vous pourriez bien y parvenir.
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Lèvres pincées, elle avait laissé s'échapper sa tendre amie, qui s'en allait déjà loin de ses bras pour rejoindre ceux d'un autre. Un individu duquel elle croisa le regard cruel et satisfait quand la jeune femme s'était approché du cercle central. Ses prunelles obsidiennes suivirent la trajectoire des deux cavaliers, avant qu'elles ne se posent finalement sur la jeune femme arrivant à sa rencontre. Le phénix de la soirée lui tendit une main bienveillante, qu'elle saisit avec un certain énervement, ses doigts maigres enserrant ceux de la jeune femme. Une mascarade. Voilà ce que ce bal était, tout comme le reste de la soirée. Mais après tout, les mondanités n'en étaient-elles pas habituellement ? Abigail n'avait jamais fait partie de cette chorégraphie savamment orchestré, si bien, qu'à ses yeux, tous ses tournoiements n'étaient ni plus ni moins, qu'un artifice supplémentaire leur jetant de la poudre argenté sur leurs paupières pour mieux leur cacher une vérité embarrassante. Comment était-ce simplement possible qu'une majorité décide d'effacer l'ardoise sur tant de souffrances en l'espace de quelques heures à peine ? La simple pensée que tous oublient ne serait-ce qu'une seconde du bain de sang auquel ils avaient assisté, lui hérissa le poil, si bien que le varan tapi au fond d'elle se redressât sur ses pattes, faisant battre vivement sa queue pour en éloigner les potentiels agresseurs. Et ils étaient nombreux en cet événement. Le regard d'Abigail se braqua de nouveau Amycus, quittant ainsi le visage agréable recouvert d'un Loup blanc. Ses orbites détaillèrent les traits grossiers, et les doigts posés dans le dos à peau diaphane. Elle s'était pourtant extasiée devant la beauté simple des yeux verts ressemblant aux siens à son arrivée dans la grande salle, sans pourtant accueillir cette lueur malsaine voir dangereuse habitant ses iris. De sa brève vie, elle n'avait eu l'occasion de croiser un regard jumeau au siens. Elle se souvenait encore du jour où elle s'était rendue au ministère au bras de Seth Peterson, l'Oubliator de son enfance. Elle se rappelait encore de l'Auror qu'elle avait rencontré et de cette sensation étrange qui l'avait saisi à la gorge. Qui était-il ? Ses émeraudes s'étaient posées sur elle, lui renvoyant son propre reflet à la manière d'un miroir poli. Elle avait eu l'impression durant un bref instant, de se retrouver face à elle-même, tant le grain animant leurs regards semblaient être similaires. Comment s'appelait-il déjà ? Gallagher ? Durant un instant, elle avait senti un sentiment de joie envahir son corps, à la simple pensée qu'il pouvait-être l'homme qu'elle attendait et recherchait depuis tant d'années.

Un sourire en coin releva ses lèvres bleuies, avant que l'image résiduelle du visage masculin ne s'efface progressivement. Ses doigts fins serrèrent ses homologues, l'agacement qui s'était dissipé de ses veines à la simple résurgence du souvenir lointain, afflua à nouveau, crispant ses muscles. Ses traits se contractèrent sévèrement, avant de finalement s'affaisser pour qu'une expression neutre ne s'affiche sur son visage blafard. Avant que la jaune et noir ne puisse ouvrir la bouche, elle la devança d'un ton particulièrement acerbe, avant de poser sa main glaciale sur l'épaule dénudée dans le but de la laisser guider ses pas. La danse n'avait jamais été son fort. Comment un orphelin pouvait-il apprendre à valser comme une personne de bonne famille ? Oh, les concerts de rock avaient su l'initier à cet art complexe, sans pour autant lui permettre d'en faire l'une de ses grandes valseuses, de celles qui pouvaient tournoyer sur elles-mêmes avec la délicatesse d'un cygne sur un lac, le cou relevait vers les astres tandis que son corps recouvert d'un plumage gracile. Si par chance, elle n'avait pas encore privé ses cavaliers précédents de leurs pieds, elle n'était pas certaine d'y échapper cette fois-ci.

« Non mais qu'est-ce que vous avez tous ce soir ?! », répliqua Lina en un murmure las. Le ton employé à son attention fit légèrement grogner le reptile, dont la flamme invisible dans son œil monochrome flamboya, à la façon d'une chandelle. Sa rage fit luire ses pupilles que l'ont ne pû distinguer. « Oh, je sais pas, peut-être que je déteste simplement les fêtes joyeuses, comme le disent si bien les rumeurs ! », un murmure dangereux où la menace se faisait clairement ressentir. Elle ne supportait pas que l'on l'agresse ainsi, et le faisait savoir par une poignée forte, broyant les phalanges de la jaune et noir entre les siennes. Ce n'est que lorsqu'elle grimaça, qu'elle s'arrêta, sa menace implicite ayant été parfaitement comprise par la concernée. « Allez tous vous faire foutre. », finit-elle dans un soupir fatigué, en braquant ses onyx sur le couple dans le dos de la Poufsouffle, qui, quant à elle, ne semblait faire aucun cas de l'énervement de sa cavalière, puisqu'Hook sentit une main enserrer sa taille avec force. Le cadavre fronça les sourcils, avant de détacher momentanément son regard des danseurs, pour mieux le poser sur Lina, la surprise se lisant sur ses traits. Comment pouvait-on passer de l'agacement à la gentillesse le temps d'un battement de cils ? Son expérience auprès des grands hypocrites de ce monde, lui avait appris qu'il fallait toujours se méfier de ceux ayant ce talent pour passer d'une émotion à une autre. N'était-ce pas louche ? D'être bienveillant au point que le sable de la colère glissait comme une rivière tranquille ? Elle cligna frénétiquement des yeux, dissipant les étincelles de rage qui avait fait briller ses orbites sombres. L'étonnement y prit place, avant de disparaître à son tour quand le phénix reprit la parole.

« Je vais t'aider, ne t'inquiète pas », lui assura sa camarade avec un sourire en coin.
- M'aider ? À quoi ?, le timbre grave gagna en intensité, pour se faire plus aigu, avant qu'elle ne lâche un soupir comprenant où elle souhaitait en venir, quittant pour la troisième fois les émeraudes flamboyants pour mieux épouser la valse langoureuse de Thanatos et de Catrina. Les crispations de son amie ne lui échappèrent aucunement, ni les souffles déposés au creux de l'oreille. D'un geste sec, elle repoussa légèrement sa cavalière, dont le corps s'était rapproché du siens pour coller à la musique lente et sensuelle. Elle avait l'impression d'étouffer, d'avoir un poids déposé sur sa poitrine l'empêchant d'inspirer convenablement. L'angoisse la gagna, si bien que ses pas se firent plus hésitants qu'à l'accoutumer, ses orteils rencontrant par deux fois les chaussures de son aînée. La douleur qui aurait du résulter de tels chocs, ne la fit aucunement sourciller, tant son attention était accaparée par les messes basses qu’entretenaient le chargé de discipline et sa sœur. Après un dernier tournoiement absent, elle se recula, secouant la tête pour dissiper la haine qui commençait à colorer ses joues.

« Et voilà ! Tu m'as appris à boire, et je t'apprends à danser. », lui chuchota-t-elle à l'oreille, en la gratifiant d'un clin d’œil complice, auquel l'inferi ne répondit pas. Elle suivit la sortie d'Absynthe au bras d'Amycus, le regard voilé et la peur se lisant sur ses traits tirés. « Ouais.. », lui répondit-elle tout de même, avant de la laisser s'éloigner pour rejoindre son prochain partenaire. Dos à la piste, Abigail hésita un instant à rejoindre son amie et la protéger d'un regard glacial, pourtant, elle n'en fit rien. Ses épaules se fléchirent, la colère quitta ses veines pour être remplacée par une sorte de lassitude, qui la poussa dans la ronde. Ses yeux se posèrent sur Octave, encapuchonné, le menton tout juste visible. Il était comme un Détraqueur. Fascinant, reposant dans une dimension parallèle à la leur. Comme une sorte d'apparition irréelle sortie tout droit d'un rêve inavoué. Il s'avança et elle en fit autant, comme hypnotisé par l'aura sombre et insaisissable qu'il dégageait. Il était tel la fumée qu'ils avaient tous deux rejetées dans cette salle vide, la faisant ressembler aux limbes comme elle pouvait les imaginer dans son enfance. Charon se figea, restant à une distance raisonnable, les bras le longs du corps. La marionnette pencha la tête sur le côté, laissant certaines mèches redevenues lisses s'échouer sur son front. Il la fixait. Elle pouvait sentir ses yeux de jades brûler sa chair à la manière d'un tison ardent. Elle frissonna, et ses mains vinrent frotter sa peau laissée à nue par son t-shirt, y chassant la caresse chaude l'ayant fait tressaillir. Elle n'aimait pas être la source de toutes les attentions. Il était toujours plus simple de se faire oublier, d'être l'ombre serpentant dans les couloirs, que la lumière éclairant une pièce par sa seule présence. La musique lente la fit déglutir, tant l'atmosphère rêveuse n'avait de cesse de la ramener à leur unique entrevue. Avait-elle réellement vécue cet instant ? Ou faisait-il parti d'un de ses fantasmes inconscient, qu'elle s'était imaginée ? Il franchit les derniers pas les séparant, tandis que la sixième année en était incapable, ses muscles s'étant raidis au point qu'elle pensât durant quelques secondes, être dans l'impossibilité d'esquisser le moindre mouvement. Mais qu'est-ce qui m'arrive ?

« Content qu’on se retrouve aussi vite. Tu m’as manqué, toi et ta batte.»
Un sourire fleurit sur les lèvres bleutées de la jeune femme, qui posa ses doigts sur ceux disproportionnellement grands comparés aux siens, de son cavalier.  
- Tu m'as manqué. Toi et ta capuche, lui répondit-elle malicieusement, la contraction de son corps s'estompant quand leurs phalanges s’enroulèrent les unes aux autres. Elle semblait si petite, si fragile à ses côtés. Sa grandeur n'avait de cesse de lui rappeler sa propre vulnérabilité qu'elle essayait par tous les moyens de cacher au reste de ce monde, qui se montrait injustement cruel en cette période.

« Je pense à garder ma capuche sur une base quotidienne à partir de maintenant. J'ai beaucoup plus de succès comme ça.», répliqua le bibliothécaire. Sa remarque lui fit arquer un sourcil interrogateur, puis sceptique devant le mensonge de ses propos. C'était sans, que le succès était au rendez-vous, comme pouvait le démontrer l'attention dont il était la victime. Deux femmes lui tournaient autour, pour ce qu'elle en savait. Et ses yeux verts n'étaient certainement pas étranger à son succès, comme il l'appelait si bien. Pourtant, elle ne put s'empêcher de soulever un point essentiel que représentait un tel déguisement. Il était un représentant de l'autorité au château, et de ce fait, ne pouvait dévoiler ses agissements au grand jour. Il devait se comporter comme une sorte... de super-héro à sa façon.
- Au moins, il serait impossible de distinguer que tu es le bibliothécaire de l'école. Tout un pan du monde de la débauche s'ouvre à toi.
Son ton était joueur, et elle manqua d'éclater de rire devant la mine choqué que son cavalier arbora.
- Comme si j’avais besoin de l’anonymat pour être libidineux…

Ce qui en soit, n'était pas tout à fait faux. Depuis peu, elle avait prêté une attention particulière aux rumeurs de l'école. C'était affolant les choses que l'on pouvait apprendre sur une personne, simplement en tendant l'oreille. Certains étaient de mauvaises langues, tandis que d'autres, au contraire, se révélaient être des sources d'informations inépuisables. Durant de longues années, Abigail s'était interrogée sur la réelle utilité d'une habitude aussi peu respectable. Avaient-ils besoin de faire souffrir l'un de leur camarade pour se sentir vivant, et ainsi, passer outre leurs propres ennuis ? Les murmures dans les couloirs lui avaient apprit qu'Octave Holbrey était aussi innocent qu'elle semblait l'être. Elle a un tableau de chasse long comme le bras, qu'ils disaient. Elle voulait leur répliquer qu'ils devaient sortir du couvent dans lequel ils s'étaient enfermés pour ouvrir un regard sur le monde. Le vrai monde. Son orteil frappa contre celui de son cavalier, quand une main se posa contre son dos. Une grimace déforma brièvement le visage de la verte et argent, qui se recula doucement, pour maintenir une distance de sécurité entre eux. Avec un sourire d'excuse, elle se laissa entraîné par les pas qu'il lui imposa. La lenteur que l'on ne lui avait pas accordé, lui permit de suivre le rythme.

« Je suis désolée, je suis une piètre danseuse. En revanche, je suis meilleure patineuse. », lui dit-elle, en désignant ses pieds violacés d'un coup de menton. Il lui lança un sourire en coin, qui la fit de prime abord froncer les sourcils en retour.
- Je te vois effectivement bien glisser comme le vent à la surface d’un lac gelé, puis tomber dans une colline de poudreuse, et tes cheveux seraient comme les branches d'un arbre perçant dans la neige. Tu n'es pas frileuse au moins ? Je n'oserai pas t'abandonner à l'hypothermie, même dans mes fantasmes.
- Je ne suis pas frileuse, l'air frais des cachots nous apprend à ne pas l'être. Je rêve des premières neiges, du vent glacial de l'hiver qui approche. Tu sais, pas celui que dégagent les détraqueurs, mais celui qui annonce que la nature est plus forte que la plupart des gens de ce château. Le lac noir gelé est absolument magnifique, il faut vraiment que tu voies ça., son sourire s'agrandit au fur et à mesure de la description qu'elle en faisait.
- C’est pour bientôt.

Bientôt. Un mot qui la stoppa un instant, qui ne dura qu'une dizaine de secondes. Avec les préoccupations qui lui prenait toutes ses pensées, elle n'avait pas eu l'occasion de s'impatienter de l'arrivée de l'Hiver. Une saison qu'elle aimait pour des raisons qui lui était, pour la plupart, encore inconnues. Elle aimait voir les étendues gelées, le lac glacé par le froid, le parc recouvert d'une fine couche de poudreuse immaculée, aveuglant quiconque oserait l'admirer trop longtemps. Elle adorait s'extasier devant la chute des flocons dans ses cheveux d'ébènes. Parfois, elle tendait une main blafarde en leur direction, et les frôlait d'une caresse presque tendre, avant de laisser ses muscles se transir par la température extrême. Personne ne venait, mis à part pour se lancer des boules de neiges, comme des enfants. Elle préférait de loin s'aventurer après de l'eau figée dans le temps, rendue immobile par la glace. Un sourire doux éclaira son visage, avant qu'elle ne remonte l'une de ses mains sur le bras de l'homme, retraçant les rainures de son vêtements délicats, pour venir se saisir de la capuche ne laissant à découvert que son menton. Coincé entre deux doigts, elle l'abaissa doucement, fixant ses iris monochromes dans le vert de ses yeux. Ils étaient à nouveau coincé dans cette aparté, dans ce moment à l'écart de la danse s'écoulant.

- C'est mieux comme ça. Je te lancerais bien l'éternel : Tu as de beaux yeux, tu sais ; mais non. Les techniques en carton, ce n'est pas mon truc. Je préfère largement quand on me propose des baisers délicats et coûteux dans une salle vide.
-Désolé, aujourd'hui je n'ai qu'une flamme à te proposer, pas de baisers à consumer, sauf si on quitte le terrain de la métaphore, répliqua-t-il.
- Tu es un incube, Octave. Si je m'approche trop du feu que tu me proposes, je pourrais bien être damné. Mais si tu gardes ta capuche, tu ne seras plus défendu et dangereux pour moi, elle laissa ses ongles redescendre, pour mieux se placer sur son épaule. Dans son déguisement, vêtement recouvrant sa silhouette, il n'était plus Octave, mais Charon, le passeur de morts. Elle en était une. Ils n'étaient plus ni l'un ni l'autre, le lubrique gardien des livres, et la sociopathe marionnette.
- C’est toi qui m’a retiré ma capuche pourtant, il arqua un sourcil.
- Tu es plus beau sans. C'est simple. Pourquoi les gens s'embarrassent de métaphores compliquées, alors que la vérité est pourtant si simple à dire ? Je n'ai jamais compris pourquoi, elle haussa les épaules avec nonchalance, avant de rire devant l’expression étonné dont il la gratifia. Dire que ce n'était pas but recherché, aurait été un mensonge.
- C’est que tu te damnes toi-même à vouloir découvrir ce qui te mènera en enfer.

A cela, elle ne répondit que par un sourire énigmatique. L'enfer qu'il lui décrivait, était bien trop connu à ses yeux. Elle vivait dedans, nageait dans ses flammes et sa lave en fusion. Ses habitants étaient ses voisins, qu'ils soient faussement amicaux ou bien volontairement blessants. Elle n'était pas une démone, mais l'homme face à elle, en était bel et bien un. Charmant et tentateur, pour beaucoup. Mais pas pour elle. Elle s'était bien trop approché des précipices du vice, pour ne pas reconnaître l'attrait qu'il représentait. Abigail les comprenait, ses femmes voulant caresser l'aura de luxure qu'Octave pouvait dégager. Elles devaient être nombreuses, elle en était certaine. Mais comprenaient-elles où cela pouvait les emmener ? La damnation n'était pas faîtes pour tous. Leurs âmes avaient été aspirées au profit d'une perdition désirée. Elles voudraient son amour, son cœur ou son attention, tandis qu'il rechercherait, à son instar, simplement le repos. Un Eden interdit depuis trop longtemps. Je ne demanderai rien, Octave. Si ce n'est que ce que tu voudras bien m'offrir. Une pensée qui la fit se lover un peu plus contre le corps de son cavalier. Ses phalanges fusionnèrent avec celles de son aîné. Les mots étaient bien superflus. Ils n'étaient que cela, des mots lancés au vent pour satisfaire, plaire ou bien haïr. Des promesses qui les enchaînaient à une parole donnée, des rumeurs auxquelles ils devaient donner un fond de vérité pour ne pas décevoir une certaine attente. Ils étaient les pantins d'un monde où être soi-même était devenu impossible.

- Je sens que les animations vont mal se terminer. Si jamais ça dérape, on fout le feu aux piñatas qui n'ont pas été ouvertes pour faire diversion, et on se casse ?, l'inferi releva son visage, pour ancrer ses billes noires charbon dans celles précieuses de Charon.
- Tu lis dans mes pensées. Destination, les Alpes pour faire du ski.
- Je serai l'arbre dans la neige et toi, tu seras le feu dans la cheminée. On s'accorde bien.

Une image qui la fit sourire franchement. Un lieu où, enfin, ils auraient l'occasion d'enlever des masques qu'ils n'avaient plus quitter depuis bien des années. Un paysage qui lui fit fermer les yeux, le souffle calme. Depuis quand, n'avait-elle pas eu l'occasion d'être calme ? De laisser de côté ses ressentiments dont elle se servait au quotidien pour avancer ? Depuis combien de temps, se laissait-elle complaire dans le malheur, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus ne serait-ce que fermer les yeux sans avoir peur ? Elle rêvait d'un endroit paisible, chaleureux, où elle pourrait enfin ôter l'armure de plaque la protégeant du reste du monde, pour mieux s'allonger devant une cheminée où danserait un feu crépitant. Elle en admirerait la danse voluptueuse, ses pensées s'échappant à chaque archets, pour mieux la bercer. Oui, que la vision était idyllique et rassurante, si bien que son cœur se serra et que les larmes firent luire ses prunelles obsidiennes cachées par le rideau de ses paupières. Elle inspira l'odeur d'une liberté qu'elle venait tout juste de rêver, avant que la mélodie ne touche à sa fin, finissant dans une apothéose, et une tournoiement où elle se laissa porter. L'instant prit fin, aussi abruptement qu'il avait commencé, lui laissant une fois de plus la délicieuse sensation de sortir d'une illusion agréable. Le baiser sur le sommet de sa main, lui arracha un sourire en coin. Les convenances avaient leur charme.

« C'était un plaisir. »

Abigail ne répondit pas, se contentant de lui sourire, en abaissant sa main pour la laisser frapper contre sa cuisse. Encore sous le coup de son réveil, elle approcha de sa cavalière, qui prit la forme d'une Harpie au regard bicolore. Leurs yeux se croisèrent pour ne plus se quitter. Si pour l'une, se fût un retour aux démons, pour l'autre, ce ne fût qu'un brusque rappel du danger ambiant habitant la salle. Après tout, Shafiq était l'apprentie de Carrow, l'homme qu'elle avait cessé d'observer le temps d'une danse, mais qui bien vite, accapara à nouveau son attention. Il était heureux. Trop, peut-être et ses craintes enfouies la saisir à la gorge.

- Miss Hook, Astrid tendit une main dans sa direction, où l'inferi déposa la sienne sans grandes motivations, son visage toujours tourné vers son maître de stage. Très beau lancé, tout à l'heure, je n'ai pas eu l'occasion de vous le dire., enchaîna-t-elle sans lui laisser le temps de répondre. Avec un soupir qu'elle tenta de camoufler, elle tourna ses onyx en sa direction, pour mieux contempler son sourire de façade. Elle semblait aussi enchantée qu'elle pouvait l'être.
- Professeur, son ton était neutre, un simple souffle fatigué. Je regrette de ne pas avoir visé plus à gauche. La tête, plutôt que le bras.

Un sourire fendit les lèvres de la plus âgée, auquel le cadavre essaya tant bien que mal de répondre, mais elle ne parvient qu'à un rictus maladroit.
- Avec un peu d'entraînement, vous pourriez bien y parvenir.
- Alors, je compte sur vous pour que ce soit le cas.

HJ:
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Malia Montgomery
Malia Montgomery
SERDAIGLE5ème année
    SERDAIGLE
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INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 04/03/1982 à Londres
SANG: mêlé
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Cette danse avec Aileen se distinguait singulièrement des deux précédentes. Déjà, Malia sentait que sa partenaire n'était pas des plus douées pour caler ses pas avec fluidité sur la musique. La blonde, ayant le rôle du cavalier, guidait donc la rousse qui s'efforçait d'imiter au mieux ses pas, sans pour autant arriver à dissimuler entièrement sa maladresse. Malgré cela, Malia aurait pu affirmer que cette valse évoluait plutôt bien. Elle aura pu, oui, mais ce n'était pas vraiment son ressenti. Cependant, le soucis n'était guère chorégraphique, mais plutôt relationnel. Une certaine tension électrisait ce duo. Malia trouvait sa partenaire crispée dans ses mouvements et dans l'expression de son visage, elle semblait réfléchir, vouloir extérioriser une pensée qu'elle retenait pourtant. C'était probablement la cagoule qui dissimulait l'identité du Pitiponk qui troublait la Banshee. Celle-ci décida de ne pas retenir ses mots plus longtemps et quand elle ouvrit enfin sa bouche, ceux qui connaissaient son déguisement aurait pu s'attendre à un cri aigu et infernal. Mais la Banshee se contenta d'articuler quelques mots rythmés par une intonation impatiente et menaçante :

- Qui es-tu donc ? Perdu dans ce halo de lumière blanche.

Cette question brutale mis fin à la dernière once de plaisir qui restait à Malia dans le fait de danser. Perturbée par ces mots prononcés à voix haute pour la première fois de la soirée après avoir très probablement cogité dans de nombreux esprits, le Pitiponk se trompa de pas et dû se stopper quelques secondes pour arriver à se recaler sur le rythme. Un malaise prit possession de la bleue et bronze qui perdit de la fluidité dans ses mouvements. Les yeux d'Aileen semblaient plus sombres qu'ils ne l'étaient déjà et sa prise s'était raffermir : elle devenait terrifiante. Le premier réflexe de Malia fut d'ouvrir la bouche pour répliquer. Mais les picotements provoqués par les plaies installées aux commissures de ses lèvres semblèrent la ramenait à la raison. Sa voix pouvait trahir son identité et l'aiglonne s'obstinait à vouloir garder l'anonymat. Finalement, Malia crut distinguer un mouvement dans le regard noir de la Banshee. Elle ne put suivre la direction de ses orbites mais elle devina qu'ils n'étaient plus fixés sur elle, ce qui la soulagea d'un poids. Cependant, elle fut intriguée par la distraction qui capta soudainement l'attention de sa partenaire et elle profita du mouvement de la valse pour inverser leur position. Un frisson parcouru alors sa colonne vertébrale. Le frère Carrow s'était invité sur la piste de danse et avait à ses bras une élève, et pas n'importe laquelle : l'organisatrice de cette soirée, Absynthe Stevenson. Puis, il stoppa leur danse et emporta la verte et argent à sa suite. Aileen se détacha des bras de Malia au même moment, sans être parvenue à découvrir qui elle était.

Le Pitiponk resta plantée au milieu des danseurs, suivant de ses yeux invisibles le duo suspect qui se frayait un chemin jusqu'à la soeur Carrow. Que préparaient-ils ? Quelle serait la suite des évènements ? Cette soirée d'Halloween allait-elle faire concurrence à la nuit du 17 octobre ? Malia, resta figée par ses inquiétudes qui se déversèrent en un flot confus dans ses pensées jusqu'à ce qu'un nouveau cavalier se présente à elle. Un charmant vampire lui proposa de l'accompagner pour une nouvelle valse et elle accepta en déposant ses doigts fins dans sa main tendue avec l'espoir que la danse éloigne à nouveau ses soucis. Son nouveau partenaire n'excellait pas autant que ses deux premières mais il semblait tout de même maîtriser les différents pas de la valse et Malia se laissa donc emporter, flottant inlassablement dans les airs. Dans d'autres circonstances, elle aurait trouvé cela agréable de danser avec ce garçon qu'elle savait en 6ème année, seulement elle ne parvenait pas à chasser la récente vision du Mangemort de son esprit. Elle s'imaginait tous les scénario possibles et son imagination, qui était généralement son alliée, devenait à présent une arme contre elle-même. C'est donc l'esprit occupé et torturé par ses sombres pensées qu'elle acheva sa danse avec le dénommé Kenneth Coughlin. Celui-ci, contrairement à Aileen, avait honoré cette danse par son silence et Malia lui en fut reconnaissante. Elle l'observa un instant quitter la piste de danse pour se servir de l'hydromel... Etait-il majeure ? Malia eu un doute mais ne s'y intéressa guère plus longtemps et rejoignit d'un pas rapide la ronde des demoiselles.

Ce fut une main cadavérique, bleuie et aux veines saillantes qui rejoignit celle de Malia, recouverte d'un tissu brumeux et lumineux, pour une cinquième danse. En relevant la tête, elle découvrit le bibliothécaire vêtu d'une toge noire et fut un brin surprise en croisant ses yeux émeraudes étincelants. L'homme l'emporta dans une valse maîtrisée tout en la dévisageant avec une lueur d'émerveillement. Il la regardait en souriant et cette présence chaleureuse déstabilisa étrangement la jeune fille. Finalement, le bibliothécaire laissa échapper l'écho de ses pensées :

- Par pitié, dis-moi que tu es un ange ! Ou au moins, une divinité bienveillante. Le blanc ne peut pas être sinistre !

Malia fut surprise par cette remarque élogieuse, elle n'avait pas encore considérée son déguisement sous cet angle. Mais en balayant rapidement la salle du regard, elle constata qu'effectivement sa silhouette blanche se distinguait particulièrement dans cette mer de corps sombres et sinistres. Se voir comparer à un ange en cette soirée d'Halloween provoqua en elle un étrange sentiment de joie naïve. Elle aimait le fait de représenter la lumière dans le néant, telle une lueur d'espoir. Oui, c'est ce qu'elle était, une fille qui ne perd jamais espoir, qui s'accroche à son idéal même dans le chaos total. Cette fille-là s'était pourtant égarée, Malia l'avait laissé de côté depuis la nuit où son corps avait été affligé. Et son moral avait arpenté la falaise, lui aussi. Pourtant, elle devait être forte car bien d'autres épreuves l'attendaient encore. Et sa force, elle venait de la retrouver : son optimisme. Mr. Holbrey avait visé bien plus juste qu'il ne pensait, Malia avait une lueur en elle, elle ne devait pas la perdre.

- Parfois, la perception importe plus que la vérité des faits. Si vous me voyez comme un ange, Mr. Holbrey, j'en serais donc un.


Dernière édition par Malia Montgomery le Ven 7 Juil 2017 - 0:27, édité 2 fois
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FIN ANIM DANSE




EVENT OCTOBRE - 31/10/97 22:00 au 01/11/97 02:00


- ...

Les sourcils froncés, le regard porcin suivant la ronde des valseurs, la Grande Faucheuse cherchait la silhouette menue de la gamine de Serpentard. Une Stevenson. Une famille de sorciers plusieurs fois souillée par le sang de Sang-de-Bourbe ou, pire !, de Moldus. La vermine s'attaquait à tout, preuve en était avec cette répugnante vieille impure qui avait, on ne savait trop comment, séduit Georges J. Stevenson. Un nom de fleur pour une mauvaise herbe que les sang-mêlés de la lignée n'avaient su évincer. Pire encore, cette truie qui n'avait heureusement pas pu enfanter avait eu la très vicieuse idée d'aller dénicher une bâtarde afin de l'adopter et d'en faire la légitime héritière de la famille. Une honte. Amycus lui avait montré les justificatifs du Ministère : une bâtarde, oui, dans tous les sens du terme. Ignoble croisement entre une Sang-de-Bourbe presque Cracmol et un Sorcier sans situation qui n'était que présumé et qui avait refusé sa paternité. Que Merlin le garde, il avait eu ce bon sens après avoir eu la faiblesse de forniquer avec une sangsue.
Alecto la trouva après avoir repéré la carrure de son frère, et la Mangemort fit une grimace dégoûtée en voyant ce dernier poser ses mains sur l'enfant chétive. Immonde. Comment pouvait-il approcher des choses aussi répugnantes ? Parce qu'aux yeux de la mage noire, du haut de ses dix-sept ans, Absynthe était une morveuse braillarde et inutile (Livingstroll, tu lui donne raison, je suppose ? Et toi, Miller ?). Le château en fourmillait, à la grande horreur d'Alecto qui ne supportait pas la présence de ces petites créatures stupides, faibles et incompétentes. C'était pour cette raison que la sorcière n'avait jamais eu d'enfant : elle vouait une haine certaine aux chiards, et la vue d'un nourrisson rose gazouillant en agitant ses petites mains ne lui donnait que l'envie de sortir sa baguette et de mettre fin à cette courte vie déjà si pathétique. Que dites-vous ? Qu'Alecto avait été, un jour, cette même petite chose ? Certes. A vrai dire, personne n'avait jamais émit l'éventualité que c'était parce que l'utérus de la sang-pure s'était révélé infertile qu'elle haïssait à ce point la présence de jeunes gens. La consanguinité n'aidait pas les Carrow à perpétuer leur lignée étant donné que le mâle, s'il s'était marié et accouplé, n'avait jamais fournit de descendance.

Un sourire se dessina sur les lèvres charnues de la sorcière qui replaça une boucle épaisse et brune sous sa capuche. Petite, la taille épaisse, Alecto faisait une bien drôle de Faucheuse. Thanatos et la Catrina approchaient, l'un tirant presque l'autre derrière lui. Ravie de la sentir aussi effrayée, la Mangemort agita paresseusement la faux qu'elle tenait en main et ricana en observant le regard sombre de l'adolescente suivre ses gestes avec craintes.

- Je disais à Miss Stevenson... Oh, oui ! La soirée allait enfin pouvoir commencer ! que nous avions prévu une animation, nous aussi.
- Oh, Amycus, laisse-moi l'a-...
- Patience. Et c'était lui qui disait ça... J'ose espérer que notre participation à votre petite fête en l'honneur de la Mort plaira à vos camarades. Alecto en doutait, mais s'en fichait éperdument : à elle, ça lui plaisait. Et puis, cette fois-ci, ils avaient obtenu l'accord de trois des Inspecteurs du Ministère, à défaut de la signature de la Direction. Alecto songea jalousement à ce petit prétentieux de Rogue qui avait été maintes fois rappelé auprès de leur Maître tandis que les deux Carrow croupissaient dans ce château en compagnie de parfaits petits abrutis bouillonnants d'hormones. Un frisson de plaisir sillonna la colonne vertébral de la Faucheuse au souvenir de ces infâmes gamins gémissant sur les dalles de cette même pièce. Le sermon que le frère et la sœur avaient reçu suite au petit "incident" survenu dans la Grande Salle la nuit du 17 octobre n'avait fait qu'accentuer le mépris et la haine de la femme envers ce supérieur qu'elle répugnait déjà bien assez. (*) Ce sang mêlé...  Cette fois-ci, Amycus avait anticipé le tout en contactant le Ministère de l'Éducation Magique. Les Inspecteurs n'avaient fait qu'approuver en silence l'accord de leur supérieur hiérarchique et la mage noire attendait le corps professoral au tournant.

Stupéfixiée, Absynthe se contentait de fixer le frère et la sœur avec appréhension. Elle sentait une chaleur étouffante et désagréable envahir son visage et ses mains, sa langue était devenue aussi sèche que le cœur de Rowle du parchemin et un léger fourmillement avait anesthésié les doigts de la jeune fille.
- Sauf votre respect, professeurs, qu'est-ce que v-...
- Tututu ! la coupa Alecto en agitant son petit doigt boudiné sous le nez en trompette de la Serpentard qui eut un mouvement de recul, comme si elle avait craint un coup.
- C'est une surprise. sourit alors le frère, l'excitation déformant d'autant plus son visage si laid.

Interdite, le cœur battant à tout rompre, la présidente se retourna brièvement pour adresser un regard plein de détresse à sa meilleure amie. A vrai dire, il lui semblait que cette scène aurait pu être drôle si les deux Carrow avaient eu le tempérament de, par exemple, le professeur Flitwick et cette vieille chouette de Trelawney. La demoiselle aurait même été intriguée et aurait souri intérieurement devant le visage malicieux du professeur de Sortilège qui avait tout du tonton un peu fou des films moldus qu'elle regardait petite. Mais voilà, ce n'était ni Flitwick, ni Trelawney, mais bien les Carrow. Aussi, elle était terrorisée et s'était arrêté de respirer sans même s'en rendre compte. Dans son dos, les valseur entamaient la cinquième danse. A une table, plus loin, Alice Kelmens demandait poliment à son préfet s'il savait comment les participants pouvaient regagner leurs salles commues avant la fin de la soirée parce que "certains avaient des ASPICS à la fin de l'année et la réputation d'une maison à tenir". Fawkes, quand à lui, toujours dans ses cachots, ruminait ses idées noires en dodelinant de la tête au rythme de la musique. Stevenson déglutit douloureusement en voyant les deux sang-purs se détacher lentement d'elle pour aller vers l'estrade. Ses pieds étaient comme englués dans le sol de la salle et seul son regard les suivait.
Cependant, elle n'était que figée en apparence. Derrière son stoïcisme, la jeune fille bouillonnait et cherchait à trouver au plus vite une parade. Faire sortir les élèves, tous innocents. Les adultes ? Les adultes n'avaient rien d'innocents ! Ils étaient tous responsables d'une façon ou d'une autre, mais, les étudiants, eux, n'avaient rien fait. Aucun mur n'avait été dégradé, alors quoi ?! Quoi ?!! Pourquoi ? De la torture gratuite ? Ils n'avaient aucune raison de faire à nouveau couler le sang des élèves. N'avaient-ils pas été repris par le Directeur ? Et d'ailleurs, où était-il quand on en avait besoin ? Ah ! Il ne valait vraiment pas mieux que Dumbledore, à disparaitre en laissant son école aux mains de tyrans qui cherchaient des excuses pour leur pourrir la vie. Elle n'avait pas pris sa Poudre d'Obscurité Instantanée du Pérou gagnée en juin dernier grâce à des bêtes jeux dans un journal, mais l'idéal aurait été de lancer le tout en plein milieu de la salle afin que tous puisse sortir. Et puis quoi, était-elle naïve au point de penser que deux Mages Noires étaient incapables de lancer un sort pour les retenir à l'intérieur ? Elle était à Serpentard, pas chez les jaunes et noirs ! et ça rime !

- SILENCE ! Ce fut si assourdissant que les instruments se turent derechef.
- Avec l'accord du Ministère et des Inspecteurs ci-présents... Entonna Amycus en rejoignant sa sœur sur l'estrade Pardon ? La demoiselle pivota vers lesdits Inspecteurs.
- Et celui de votre Bureau des...choses ajouta alors la Faucheuse en agitant la main pour désigner avec dégoût l'endroit où ils avaient abandonné Absynthe. Cette dernière fit les yeux ronds, laissant libre interprétation de ce qu'elle pensait aux auditeurs de la Grande Salle.
- Nous avons décidé de vous proposer une petite animation.

Lèvres pincées, la présidente du BDE laissa ses yeux d'un vide abyssal parcourir la Grande Salle. Ce n'était plus une sortie, qu'elle cherchait, mais l'animation en question.
- Notre invité est en parfait accord avec le Thème, cela étant dit.
- Oh oui ! Sors-la, Amycus ! vous êtes obscènes...
D'un mouvement de poignet ..., le professeur de l'Art de la Magie Noire fit venir une large malle qu'Absynthe n'avait jusqu'alors pas remarqué : camouflée sous les tables, elle glissa jusqu'au centre de la piste où les danseurs valsaient il y avaient deux minutes encore.
- Voyez cela comme un entrainement.
- Que votre soirée soit épouvantable !








> Interruption de la 5ème danse ;
> L'animation Piñata est toujours d'actualité, mais considérez que ça se passait avant l'intervention des Carrow.
> (*) Je me suis permise de reprendre le code couleur utilisé pour les Carrow dans Nuit de Souffrances - Éléments en accord avec "MA NdS"

> La suite de l'Event : Un Halloween Épouvantable
> Les Danses sont terminées, des PP vous seront attribués à la fin de l'Event. Vous pouvez poster vos danses "manquées" dans le topic principal [T] - [EVENT OCTOBRE][ANIM DANSE] Tournent les vies - Ô - Tournent et s'en vont ♫ 2544632521 Encore merci pour vos participations, c'était très amusant à lire !


~ LIENS UTILES

Me mp (Absynthe)
Signaler une Absence (Flood)
Faire une Suggestion, une Remarque, poser une Question (Flood)


~ BON JEU ! ~


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Absynthe C. Stevenson : 2
Octave Holbrey : 4
Abigail Hook : 3
Cassidy N. Rowle : 1
Malia Montgomery : 3
Astrid Shafiq : 4
Andrée de Kerimel : 3
Aileen Phillipson : 2
Carlie E. Peters : 2
Elwyn H. Miller : 1
Lina H. Kaveline : 1

(je suis en train de me tâter sur le nombre de PP à donner XD je calcule plus tard)
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