Astrid fendit rapidement la foule après avoir salué Garner et Doraleen. Elle se retrouva rapidement devant son objectif. Voyant que les autres membres de son groupe ne se décidaient toujours pas à lancer les hostilités, elle récupéra rapidement de quoi se bander les yeux et, ne voulant pas tricher - ce ne serait pas conforme aux règles, après tout, n'est-ce pas ? - elle plaça un voile sur son troisième œil, l'empêchant de voir avec celui-ci également. D'un mouvement fluide du poignet, entendant encore le professeur Flitwick dire de sa voix fluette le fameux "On tourne et on abaisse", elle fit un moulinet gracile avec sa main, faisant ainsi léviter la batte. Le sortilège la liant de fait à l'artefact, elle savait avoir réussi, il n'en restait pas moins qu'elle ne savait absolument pas ou se trouvait la chose à détruire, ayant bien pris soin de tourner sur elle-même pendant trente secondes, histoire de corser un peu le jeu.

Elle s'arrêta enfin, essayant de deviner où se trouvait la pina... Bref, où cela se trouvait, sans réel succès. Astrid n'était pas spécialement concentrée, préférant, de toute façon, laisser aux plus jeunes le soin de s'amuser. Preuve en était que, quand elle se décida enfin à frapper, sa batte passa à côté sans toucher et, ce, à bien 20 centimètres. Par Merlin, pensa la demoiselle en reposant le tout, je vais en entendre parler pendant des mois.

Après avoir patienté quelques secondes, elle se recula pour laisser place aux plus jeunes. En tout cas, à croire que le fait d'être dans le même groupe qu'elle faisait peur, ou peut-être était-ce juste l'idée de s'amuser avec un adulte ? Elle ne savait pas réellement, mais n'en avait pas réellement cure. Elle n'allait pas s'arrêter à ce genre de détails. Tout en observant les élèves s'amuser, elle récupéra son verre d'hydromel pour en prendre une gorgée, retournant en même temps, à l'aide de sa seconde vision qu'elle avait libéré du voile, observé les autres participants. Une danse ne lui ferait-elle pas le plus grand bien après un tel échec ? Hm, c'était à voir, elle allait y réfléchir.

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'Dé Quidditch' :


En attendant, elle s'amusa à compter les points dans sa propre équipe, regardant les autres frapper, qu'importait s'ils parvenaient à toucher ou non. Petit à petit, également, une ambiance bon enfant prenait place, laissant les doutes, les douleurs aux placards. Voir des enfants rire et s'amuser faisait du bien. Ils avaient le droit à un moment de répit, ils avaient le droit d'oublier la tyrannie et d'arrêter de souffrir. Si le BDE avait besoin d'argent pour faire ce genre de fête, elle n'allait pas se priver pour leur en fournir, sans prévenir d'où ça venait. Elle préférait s'appauvrir que laisser ses jeunes gens s'aveugler dans une haine qui n'allait que les consumer.