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[Samedi 16 Novembre 1996] Quand le Lord n'y est pas, les citoyens dansent [Damien Swart]

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Alizée Shafiq
Alizée Shafiq
SERPENTARD6ème année
    SERPENTARD
    6ème année
AVATAR : Monika Jagaciak
MESSAGES : 279
[Samedi 16 Novembre 1996] Quand le Lord n'y est pas, les citoyens dansent [Damien Swart] Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 3 septembre 1980, Londres.
SANG: pur
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MessageSujet: [Samedi 16 Novembre 1996] Quand le Lord n'y est pas, les citoyens dansent [Damien Swart] [Samedi 16 Novembre 1996] Quand le Lord n'y est pas, les citoyens dansent [Damien Swart] EmptyLun 4 Déc 2017 - 0:29

Hors jeu:

Samedi 16 novembre 1996. Le retour du Lord Noir était maintenant connu de tous les sorciers d'Angleterre. Les disparitions se faisaient plus nombreuses. Les sorciers vivaient à présent dans une peur constante et il n'était plus rare de voir de nombreuses personnes regarder derrière son dos, comme s'il s'attendait à ce qu'un Mangemort ou, pire, le Seigneur des Ténèbres lui-même sortît de l'ombre pour les attaquer. Toutefois, malgré la peur ambiante qui régnait sur le pays, certains lieux incontournables restaient inlassablement occupés. Les Trois Balais, à Pré-au-Lard, était l'un d'eux. Il n'était pas rare d'y voir des habitués en semaine et il ne fallait pas s'étonner de voir l'établissement complètement bondé, les week-ends. C'était également le cas, ce jour-ci, sans compter la sortie prévue pour les élèves de Poudlard. Le Seigneur des Ténèbres avait beau être de retour, le fonctionnement de Poudlard n'avait pas vraiment changé. Il suffisait de posséder son autorisation signée pour pouvoir sortir du château, certains jours.

Alizée observait les nombreux élèves de la file d'attente, qui patientaient pour montrer les leurs au concierge. Argus Rusard ne changeait pas, lui non plus. Il restait toujours aussi revêche et cherchait toujours autant la petite bête pour rendre la vie des élèves insupportable. En s'avançant en même temps que les autres, se rapprochant enfin du portail lui promettant un semblant de liberté, elle pensa distraitement qu'il avait encore beaucoup à apprendre. Elle-même n'était pas forcément la plus douée pour ce genre d’exercice, mais elle se pensait déjà supérieure à l'homme et sa foutue chatte, Miss Teigne. Après tout, elle adorait quand elle avait la possibilité de démontrer qu'elle était meilleure, même dans les pires talents. La file avança encore et enfin, elle put elle-même présenter son autorisation, la signature de son paternel bien présente sur le parchemin. Rusard la prit en grimaçant et l'observa sous tous les angles, comme s'il s'attendait à ce qu'elle fût fausse. La cinquième année lui montrait cette même autorisation depuis maintenant deux ans et il faisait le même coup à chaque fois. Quand il lui rendit, elle la prit d'un geste sec et lui lança un regard méprisant, avant de s'avancer la tête haute. Elle n'avait proposé à personne de l'accompagner, cette fois-ci. Les nombreux devoirs qu'elle avait à faire depuis le début de l'année à cause des BUSEs qui approchaient la rendait bien plus irritable et fatiguée qu'à l'accoutumé. Elle voulait simplement se détendre, pouvoir souffler un peu et surtout, avec de la chance, rester seule. Elle ne savait pas encore que sa destination ne lui en laisserait pas le loisir. Le froid qui commençait à s'installer dans le pays ne lui laissait guère le choix : la plupart des élèves avaient la même idée en tête qu'elle, à savoir déguster une bonne bière au beurre. Dans son ignorance, elle prit le chemin de Pré-au-Lard, ainsi, dans l'idée très nette de se rendre dans l'établissement. Elle n'avait pas vraiment l'intention de se perdre dans un pub miteux, comme la Tête de Sanglier.

En arrivant au village, elle remarqua qu'il y avait toujours autant de monde. Elle ne comprit pas immédiatement ce qui la surprit, avant de réaliser qu'elle s'était presque attendue à un village désertée. La guerre contre les Mangemorts ne suffisait donc pas pour permettre d'être simplement tranquille ? Elle soupira, ses épaules s'affaissant. Elle se redressa bien vite, avant que quelqu'un l'eut remarqué et reprit sa marche à travers la foule. Il lui fallut de nombreuses minutes avant d'arriver jusqu'à l'entrée du pub et après avoir poussé la porte, elle se figea à nouveau. Ses yeux s'écarquillèrent quasiment d'eux-mêmes, la surprise brisant le masque froid qu'elle s'afférait à garder sur son visage en temps normal. Dire qu'il y avait beaucoup trop de clients était un euphémisme. Il n'y avait aucune table de libre, et même les tabourets du bar étaient utilisés. Madame Rosmerta passait d'une personne à une autre avec une facilité presque surnaturelle et pendant quelques secondes, Liz se contenta de la suivre des yeux en restant planté à l'entrée. Elle ne revint à la réalité qu'en remarquant un client se lever, laissant enfin une place libre. Elle voulut ainsi s'y diriger rapidement, mais la Shafiq fut bloquée par trois hommes qui se dirigeaient vers l'étage. Ainsi, elle ne put qu'observer, impuissante, un homme se dirigeait avec facilité jusqu'à son siège. Il s'y installa et ce ne fut qu'après que la demoiselle fut enfin libre de le rejoindre. Elle prit une profonde inspiration, puis reprit sa marche. Elle se doutait que lui demander de bouger n'allait servir à rien, aussi se fit-elle à l'idée de devoir partager sa boisson avec un inconnu. Si elle l'avait déjà vu avant, il était certain qu'elle ne s'en souvenait pas et c'était très bien ainsi dans son esprit.

« Excusez-moi, dit-elle en arrivant à sa hauteur. Est-ce que je peux m'installer avec vous ? Il n'y a de la place nulle part. »

Au vu du nombre de personnes dans le pub, la phrase de la sang-pure ne servait absolument à rien, mais elle s'était sentie obligée de préciser. Un réflexe quelque peu inutile, voir idiot, mais elle ne pouvait pas se montrer intelligente et parfaite à chaque fois. Elle ne se rendit même pas compte de son erreur et attendit ensuite la réponse de l'homme, puis s'installa face à lui. Elle fit signe à Madame Rosmerta de venir, puis se tourna de nouveau vers l'inconnu face à elle.

« Je me nomme Alizée, commença-t-elle, dans l'unique espoir de faire la conversation et d'éviter un silence gênant. Alizée Shafiq. Et vous ? »

Elle ne fit aucun commentaire, attendant simplement sa réponse, ainsi que la venue de la tenancière. Elle en profita également pour détailler l'homme, dans les moindres détails, de son visage à ses vêtements. Après tout, ils devaient partager leur table, alors elle n'allait pas se gêner. De toute façon, ça n'avait jamais été dans ses habitudes de se gêner quand elle voulait faire quelque chose et elle n'allait pas commencer ce jour-ci.
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Damien Swart
Damien Swart
APPRENTI(E)Filière déplacement
    APPRENTI(E)
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DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE:
SANG: NÉ(E) MOLDU(E)
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MessageSujet: Re: [Samedi 16 Novembre 1996] Quand le Lord n'y est pas, les citoyens dansent [Damien Swart] [Samedi 16 Novembre 1996] Quand le Lord n'y est pas, les citoyens dansent [Damien Swart] EmptyVen 12 Jan 2018 - 15:47

Samedi 16 Novembre 1996.
C'était un autre temps. Celui où le professeur Dumbledore était encore en vie. Et si l'ombre du plus puissant mage noir planait déjà au dessus de la population, la peur n'était pas encore omniprésente. A cette époque, Damien Swart était un tout jeune diplômé. Poudlard, il l'avait quitté quelques mois plus tôt et il avait encore du mal à trouver ses marques dans le monde qu'on nommait des adultes. Il s'était inscrit au centre de formation pour devenir moniteur de transplanage, comme il l'avait souhaité, mais il se surprenait à être nostalgique. Il avait beau être libéré des devoirs et des leçons qu'il rechignait à apprendre ou réaliser, l'ancien Poufsouffle repensait aux bonnes choses qu'il avait laissé derrière lui. Il y avait une raison, parmi elles, qui se nommait Lucy Maléfice. Elève de Serpentard, la jeune fille était tout simplement sa meilleure amie. Même si elle était plus jeune que lui, les deux adolescents avaient tout de suite accroché. Alors que tout semblait les opposer. Mais c'est ce qui faisait leur particularité et rendait leur relation si particulière.

C'était pour elle, que Damien s'était rendu à Pré-Au-Lard, en novembre 1996. Pour la voir. Les deux sorciers avaient correspondu par hiboux, organisant des retrouvailles. Lui avait hâte de la retrouver. Mais elle n'avait pas pu venir. Alors qu'il se trouvait déjà sur place, prêt à accueillir la jeune fille, une chouette était venu lui apporter un parchemin, annonçant la mauvaise nouvelle. La mère de l'adolescente avait refusé de donner son autorisation, ne permettant pas à la jeune fille de quitter Poudlard. Dépité, le sorcier avait froissé le papier d'excuse de Lucy. Au fond, il n'était pas surpris. Mandra Maléfice désapprouvait leur relation et l'avait plusieurs fois démontré, faisant vivre à sa fille un enfer.

Son rendez-vous annulé, l'ancien Poufsouffle n'avait plus d'obligation. Il pouvait transplaner jusqu'à son domicile, comme rester dans le village. Un bref instant, il hésita. Peut-être croiserait-il d'anciens camarades ou amis, s'il demeurait ici. Cette idée lui plut et influença sa décision. Il ne partirait pas. Pour mettre toutes les chances de son côté, il se rendit au lieu qui lui semblait être le plus fréquenté par des étudiants : un pub. Le mois de novembre avait emmené avec lui une baisse des températures significative. Seuls les plus courageux ou inconscients (n'étaient-ce pas là, deux traits de caractère pour décrire un Gryffondor ?), resteraient à l'extérieur. Les autres, par effet de foule ou pour se protéger du froid, se mettraient à l'abri.

En arrivant sur place, il ne put que constater que ces prédictions s'avéraient exactes. Le lieu était bondé. Par chance, une table venait tout juste de se libérer et sans plus attendre, le jeune homme s'y installa. Lui qui pensait pouvoir se poser en toute tranquillité, il fut bien vite dérangé. En effet, une jeune fille lui demanda si elle pouvait s'installer à la même table que lui. Après tout, le jeune homme était installé sur un mini-canapé, face à une table basse. Il y avait de la place pour deux. S'il aurait préféré rester seul à défaut d'être en compagnie d'un(e) ami(e), avait-il réellement le choix ? Les places libres étaient inexistantes. Damien se doutait que la question de la demoiselle n'était qu'une formalité, destiné à lui faire comprendre qu'elle allait imposer sa présence. Constatant néanmoins que la jeune fille attendait poliment son accord, Damien se résolut à lui faire comprendre qu'elle pouvait s'installer en se poussant sur le bord du canapé. Il n'avait aucun argument ou justificatif pour l'envoyer balader. Si encore, il attendait quelqu'un...

- Je me nomme Alizée. Alizée Shafiq. Et vous ?

Sa démarche partait très certainement d'une bonne intention. Quitte à devoir partager le même canapé pendant plusieurs minutes, autant connaître l'identité de son voisin. En soit, c'était même une bonne idée. Mais quelque chose, dans ces propos avaient interpellé le jeune adulte.

- Damien Swart. Je ne pensais pas qu'en quelques mois en dehors de Poudlard, je serais devenu si vieux et que j'aurais droit au vouvoiement... Dois-je vous parler de la même façon ?

Cette distance grammaticale l'avait surpris, car il n'y avait encore jamais été confronté avec quelqu'un qu'il estimait du même âge (à trois ans prêt). Lui qui était nostalgique de ses années à Poudlard, il avait l'impression qu'on lui faisait comprendre qu'il n'y avait plus sa place. Si d'ici quelques mois, il se serait familiarisé avec cette barrière de langage en jouant lui-même, il y était présentement sensible. Il avait néanmoins essayé de retourner la situation, proposant à sa camarade un accord informel : devaient-ils s'adresser mutuellement la parole de la sorte ?

Les deux étudiants étaient encore aux présentations, quand Madame Rosmerta débarqua pour prendre leurs commandes.

- Je prendrais un sirop de cerise soda avec glace, s'il vous plait. Et la demoiselle...

Il se tourna vers la jeune fille, l'invitant à prendre la parole. Par la même occasion, cette action lui permit de l'observer et l'analyser réellement. Alizée Shafiq ? C'était ce qu'elle avait dit, non ? Il lui semblait bien avoir déjà entendu ce nom quelque part... Il ne restait plus qu'à savoir où et pourquoi.
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Alizée Shafiq
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MessageSujet: Re: [Samedi 16 Novembre 1996] Quand le Lord n'y est pas, les citoyens dansent [Damien Swart] [Samedi 16 Novembre 1996] Quand le Lord n'y est pas, les citoyens dansent [Damien Swart] EmptySam 31 Mar 2018 - 17:39


« Je me nomme Alizée. Alizée Shafiq. Et vous ? »

Si certaines personnes ne se seraient pas gênées pour tutoyer leur interlocuteur à cause de la proximité visible de leur âge, la Serpentard n'en faisait pas partie. Elle avait reçu une éducation stricte sur les convenances et en demoiselle de bonne famille, elle ne se le permettait jamais. De plus, elle n'avait déjà pas spécialement envie de se retrouver avec quelqu'un, alors elle n'avait même pas pensé à faire un effort. Elle dut se rendre quand même à l'évidence, si elle voulait pouvoir avoir une conversation avec lui, sans gêne, elle allait devoir se montrer agréable. Perdre la solitude qu'elle avait réclamé et que le destin lui refusait l'irrité, mais la personne à ses côtés n'avait pas à subir ses sautes d'humeur.

- Damien Swart, répondit son voisin de table. Je ne pensais pas qu'en quelques mois en dehors de Poudlard, je serais devenu si vieux et que j'aurais droit au vouvoiement... Dois-je vous parler de la même façon ?

La vipère ne répondit pas immédiatement. Elle se contenta de détailler l'homme d'un regard qu'elle voulut neutre, mais qui se fit critique naturellement. Damien Swart. Ce nom ne lui disait rien pour le moment. Elle avait dû le croiser par le passé, peut-être plusieurs fois, sans jamais s'attarder sur lui. Se rappelait-il d'elle ? La connaissait-il sans qu'elle le sût ? Il n'en donnait pas l'impression, mais Liz était plutôt bien placée pour savoir qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences. Elle était une discipline de Salazar et une Shafiq, son éducation avait été pensé pour qu'elle y réfléchît, pour qu'elle analysât toujours. Elle ne sortit de ses pensées qu'à l'arrivée de Madame Rosmerta, à qui elle lança un sourire. La femme le lui rendit. Elle avait l'habitude de voir la sang-pure dans son établissement, qu'elle fut seule ou plus rarement accompagnée. Elle devait sans doute la prendre pour une adolescente solitaire et elle n'avait pas spécialement tort.

« Bonjour, qu'est-ce qu'ils prendront ? demanda la tenancière en leur lançant un regard complice.
- Je prendrais un sirop de cerise soda avec glace, s'il vous plaît, répondit Swart. Et la demoiselle... »

Alizée ne répondit pas tout de suite, encore une fois. Elle regarda l'aubergiste avec une expression légèrement horrifiée. Elle les pensait en rendez-vous amoureux ou en couple, sérieusement ?! Alizée grimaça pour elle-même, avant de secouer la tête. Ses cheveux ébène s'envolèrent et le mouvement de balancier créé put se faire hypnotisant. Encore fallait-il l'observer pour ça, bien sûr.

« Je vais prendre la même chose, s'il vous plaît », exposa-t-elle à Rosmerta, sans vraiment réfléchir.

Elle voulait que le regard complice qu'elle lui lançait disparût de sa vue. Son sourire aussi devenait assez insupportable, agaçant. La femme acquiesça et nota la demande, avant de partir chercher les boissons. Un silence gênant s'installa entre Damien et elle après ça. L'adolescente n'osait plus rien dire et avait même baissé la tête en feintant une expression pensive, pour laisser certaines mèches de ses cheveux cachés son visage. Elle avait d'un seul coup très chaud et avait très envie de quitter l'établissement bondé, mais elle ne pouvait plus vraiment s'y résoudre. C'était malpoli de partir ainsi en premier lieu et elle n'avait pas l'intention que la propriétaire du pub pensât une telle chose non plus. Elle se força donc à se calmer en soufflant à plusieurs reprises, toujours cachée derrière la barrière qu'offrait sa sombre chevelure, jusqu'à reprendre contenance. Ce fut bien évidemment à ce moment-là qu'elle revint avec leurs commandes, toujours avec son sourire insupportable. Elle posa les breuvages sur leur table.

« Voilà pour les amoureux, dit-elle sans se soucier de la gêne qu'elle attisait. Bonne dégustation. »

Alizée ouvrit la bouche pour lui affirmer qu'ils n'étaient pas ensemble. Déjà, parce que la sang-pure risquait fortement de finir sa vie avec un autre sang-pur, merci l'éducation qu'elle avait reçu. Et ensuite et surtout parce qu'ils ne se connaissaient même pas ! Elle n'en eut pas le temps et referma la bouche. Rosmerta pouvait être sacrément rapide pour fuir un endroit quand elle le voulait. La verte et argent lâcha un soupir à fendre l'âme d'un détraqueur en se concentrant sur l'homme à ses côtés. Sa pâleur disparut au profit d'une rougeur au niveau de ses joues et elle se cacha derrière son verre quelque longues secondes. Le temps qu'il lui fallut pour retrouver sa peau d’albâtre.

« Elle se fait des films, par Salazar, commença la jeune femme dans un murmure, avant de reprendre plus fort. Damien Swart, c'est ça ? Swart, Swart... Ça ne me dit absolument rien, offrit-elle honnêtement. Et pour le vouvoiement, c'est juste une habitude. Nous pouvons nous tutoyer si tu préfères, ça ne me dérange pas. »

Elle n'avait pas la possibilité d'être seule. Elle se retrouvait avec une personne qu'elle ne connaissait pas. Madame Rosmerta la croyait en couple... Par Salazar, elle pria pour que ça ne remontât jamais jusqu'à son père, au moins pour l'intégrité physique de Swart... Donc, même si leur rencontre partait très mal, Alizée fit un effort. Mieux valait que le moment fût agréable pour les deux. Elle sirota une nouvelle gorgée de son breuvage, avant de poser son verre, qui fut très vite rejoint par son coude droit. Elle posa sa joue contre sa paume sans lâcher des yeux le visage de l'étudiant et prit la parole.

« Du coup, tu étais à Poudlard, dis-tu ? demanda-t-elle. Tu étais dans quelle Maison ? Tu fais des études ? »

Elle lui offrait la possibilité de répondre à des questions d'une banalité affligeante, mais il fallait bien commencer quelque part s'ils voulaient avoir une conversation. La demoiselle attendit sa réponse avec une attention nouvelle. Peut-être que le jeune adulte en face d'elle allait se montrer particulièrement intéressant.
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