AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

Partagez|

[7 décembre 1997] Caught red handed

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Heather Ivy Trown
Heather Ivy Trown
SERPENTARD7ème année
    SERPENTARD
    7ème année
AVATAR : Cher Lloyd
MESSAGES : 196
[7 décembre 1997] Caught red handed Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 15 mai 1980 à Londres
SANG: mêlé
[7 décembre 1997] Caught red handed Empty
MessageSujet: [7 décembre 1997] Caught red handed [7 décembre 1997] Caught red handed EmptyVen 8 Déc 2017 - 4:26

Heather déchiffra une dernière fois la description de la potion, passant un doigt fin sous chaque ligne qu’elle lisait, réflexe qu’elle avait acquis lorsqu’elle décortiquait un paragraphe particulièrement complexe d’un bouquin. Assise dans un coin sombre de la bibliothèque, une pyramide de livres diverses masquant des regards la réelle lecture qui l'intéressait, la serpentard découvrait les poisons les plus viles que le tome lui révélait. L’une des préparations proposées par le livre faisait fondre la victime de l’intérieur. Une image accompagnait même la description des effets, démontrant de façon très visuelle la dissolution de l'intestin, la peau s’affaissant en son centre avant de se liquéfier sous l’acide produit par le poison, la victime se tortillant dans tous les sens sous la douleur sans nom qui l'affligeait tandis que sa peau se faisait dévorer par le liquide toxique. La vipère observa quelques instants l’image animée, remplaçant mentalement le visage inconnu de la victime par celui beaucoup plus familier de Jake, les yeux brûlants de haine à la pensée de son paternel. Bien que la première option semblait fort intéressante, l’optique d'observer le corps de son père se liquéfier devant elle possédant un certain attrait, malgré l’horreur de la vue en soit, ce fut finalement une autre potion qui attira son dévolu final. Cette dite potion, aussi charmante que les autres qui peuplaient le fameux bouquin, offrait une mort particulièrement douloureuse, parsemée d’hallucinations horrifiques et particulièrement troublantes, tourmentant l’esprit de la victime sans répis, détruisant le mental du buveur avant de finalement lui arracher sa vie dans un dernier souffle des plus torturants et pénibles. C’était parfait! Les yeux brillants, la vipère tourna la page, dévoilant finalement les ingrédients nécessaires à la réalisation du poison, ceux-ci pouvant finalement être “empruntés” de la réserve du maître des potions, avant de découvrir le tout dernier élément de la liste. Avait-elle bien lu ? Les yeux rivés sur les pages du livre, la jeune Trown relu une deuxième, puis une troisième fois le dernier ingrédient, clignant quelques fois des paupières pour se remettre de sa surprise momentanée : du romarin. C’était... inattendu. Elle savait que les ingrédients requis dans les potions avaient tous leur utilité, une raison d'exister, mais de voir une épice aussi simple dans cette potion aux conséquences infâmes l'avait grandement étonnée, se demandant même l’ombre d’un instant si son cerveau lui avait joué un petit tour. Non, c’était bien du romarin.

Haussant des épaules, la serpentard attrapa un bout de parchemin et retranscrit les ingrédients et la méthode de préparation avant de murmurer un sort masquant les informations pour tous sauf elle, préférant garder ses lectures particulières un secret. Après tout, elle pouvait déjà imaginer les représailles qu'elle se mériterait si on découvrait son petit projet personnel ou bien encore, l'attention toute particulière que les mangemorts lui porteraient face à la planification d'autant de violence. Non, il était mieux qu'elle garde toutes ses manigances pour elle-même, préférant ne pas ajouter de complexité supplémentaire à son plan déjà bien risqué. Du bout des doigts, l’étudiante glissa le parchemin dans son cahier de note avant de déposer celui-ci dans son sac à bandoulières, observant la multitude de livres l’entourant d’un oeil paresseux, hésitant entre laisser les livres où ils étaient ou les ranger. Pensant à l’homme qui devrait ranger derrière elle, la serpentard ferma les yeux quelques instants avant de laisser échapper un petit soupire. Puis, la brunette se leva enfin, replaçant lentement les livres à leur endroit respectif, utilisant sa baguette lorsqu’elle n’arrivait pas à atteindre les étagères trop hautes, la tête perdue dans la mise en place de son plan et des prochaines étapes. Récupérer les ingrédients du maître des potions serait plus facilement réalisable lorsque Slughorn serait de retour à son poste, la présence du paternel Rowle l’inquiétait un peu trop pour qu’elle n’ose s’aventurer et mettre à exécution son plan. Après tout, une rumeur avait rapidement fait le tour de la populace étudiante, murmurée d’une oreille à l’autre, comme quoi, le nouveau maître des potions aurait empoisonné les élèves participants à son premier cours. Bien que l’idée rejoignait la sienne, la brunette préférait éviter de se retrouver empoisonner par son délit, préférant être celle qui administrerait le poison que l’inverse. Se glisser dans la réserver d’ingrédients pour prendre possession de quelques ingrédients n’était donc pas la meilleure idée tandis qu’un nouveau professeur aux pratiques douteuses et inquiétantes régnait sur ce domaine. Le plus facile serait de commencer par le romarin qui, elle en était sûre, pourrait facilement être pris des serres de l’école et puis d’ensuite s’attaquer aux ingrédients plus complexes qui demanderaient un peu plus de réflexion avant de s'y attarder. Ce fut sur cette pensée que la serpentard déposa finalement le dernier livre qu’elle avait emprunté, sortant furtivement de la bibliothèque du château pour rejoindre les couloirs en direction des serres : there is no time like the present.

La sortie vers les terres extérieurs se fit sans anicroches, la majorité des étudiants semblaient avoir préféré la grasse matinée à une journée productive, ce qui rendait les couloirs particulièrement tranquilles malgré l’heure bien avancée. Quelques conversations faisaient écho dans les couloirs, les chuchotements des élèves encore endormis raisonnant au travers les corridors silencieux. Lorsqu'elle poussa les portes du château, un ciel nuageux accueilla Heather, quelques rayons éphémères colorant sporadiquement les alentours, ajoutant une légère chaleur bien appréciée aux vents froids qui s'acharnaient sur la région. Frissonnant légèrement, la vipère resserra le foulard entourant son cou et accéléra le pas dans une tentative de réduire de quelques secondes son arrivée aux serres, n’étant pas particulièrement bien habillée pour la saison qui s'annonçait particulièrement froide. De bien équipée sa fille pour les différentes saisons n’avait jamais été une priorité pour son paternel et cette dernière avait appris, avec le temps, à se munir comme elle le pouvait pour affronter les différentes saisons. Les différents sorts permettant de contrer les intempéries avaient été une révélation pour la jeune fille qui s'était empressée de les apprendre par coeur, les utilisant dès qu'il en était nécessaire. Malgré tout, le froid ne fit qu’ajouter une couche de mauvais humeur aux pensées sombres qui hantaient son esprit, l’image de Jake revenant au devant de tout depuis qu’elle s’était penchée sur la lecture des différentes poisons qui pouvait l’aider dans son oeuvre. D’un pas furtif, elle poussa la porte de la serre et s’y glissa rapidement, referma la porte derrière elle d’un clic silencieux, avant de se retourner et d’observer vivement les alentours. Omis la quantité faramineuse de plantes peuplant les serres, aucun autre être vivant ne semblait être présent, lui offrant la liberté d’explorer les allés à la recherche du fameux romarin. Lentement, la brunette glissa d’une platebande à l’autre, observant les feuilles, les tiges et les bourgeons dans sa recherche, maudissant le manque d’indications. Ne pouvaient-ils pas faire cela simple pour la pauvre petite serpentard qui ne demandait rien d’autres que de prendre une plante pour un besoin personnel et presque innocent ? Maudissant les élèves qui s’occupaient de la serre pour leur manque d’organisation, la jeune fille continua son observation, progressant doucement aux travers les différentes verdures. À quelques reprises, la jeune fille du retenir son envie d’arracher violemment un plant de son nid de terre, son impatience grandissant au fur et à mesure de sa recherche et n’ayant qu'une seule envie qu'elle souhaitait exprimer d’une façon ou d’une autre. La première allée se termina avec un plant de Molène, ses feuilles vertes décolorées se balançant doucement au gré de la légère brise qui s'était glissée par une fenêtre entrouverte, le mouvement de la plante énervant un peu plus la vipère qui foudroya la verdure de ses yeux noisettes. Se retournant vivement sur elle-même, la serpentard reprit sa recherche dans la deuxième allée, maudissant une énième fois l'emplacement désordonné des graminées qui envahissaient la serre et des étudiants qui avaient l'audace de se dire responsables de l'endroit. Elle n'aurait jamais pensé que cela prendrait autant de temps, ayant cru tout bonnement qu'elle serait entrée et sortie en un coup de vent, attrapant d'un tour de main le végétal dont elle avait besoin pour accomplir son plan.

Puis, tel un pape déposant les yeux sur le St-Graal, l’objet tant recherché, le regard de la jeune fille s’illumina de milles feux à la vue du romarin qui s’étendait devant elle. Un petit sourire s’étirant sur ses lèvres, la brunette commença à déterrer la plante, son impatience s'amoindrissant au fur et à mesure que la terre disparaissait d’autours du plant, laissant apercevoir des racines fines et minces. Finally!
Revenir en haut Aller en bas
Nolan Sherman
Nolan Sherman
Poufsouffle6ème annéePréfet & Poursuiveur
    Poufsouffle
    6ème année
    Préfet & Poursuiveur
AVATAR : K.J. Apa
MESSAGES : 362
[7 décembre 1997] Caught red handed Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: N/A
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE:
SANG: mêlé
[7 décembre 1997] Caught red handed Empty
MessageSujet: Re: [7 décembre 1997] Caught red handed [7 décembre 1997] Caught red handed EmptyMar 27 Fév 2018 - 6:08

Sur les pavés extérieurs — par endroit aussi brillants que sournois— et dans l’air craquant des premiers froids de Décembre, Nolan avançait prudemment, laissant mourir derrière lui quelques volutes d’un souffle chaud et court. Étrangement, il se plaisait à les voir se matérialiser puis s’élever un peu pour mieux disparaitre aussitôt, principale raison pour laquelle il avait noué son foulard strié de jaune et de noir aussi bas sur son cou. La morsure de l’air semblait le ravigoter, contrastant avec cette atmosphère chaque jour un peu plus pesante, la faute en partie à cette étoile récemment épinglé à sa poitrine. Pour la première fois et malgré qu’il fut impatient de retrouver ses verdures, la foulée du rouquin était trainante, lui qui hésitait — peut-être inconsciemment encore — entre l’attrait des terreaux moites et les profits de l’air vivifiant ? Il faut mentionner qu’une ronde matinale avait écourté son repos et qu’il n’était pas déraisonnable d’accuser cette nouvelle responsabilité pour son manque de velléité.

Par chance, dès qu’il eut poussé la grande porte de sa serre préférée, le simple contact de ses mains nues contre la paroi vitrée lui insuffla ce courage qui lui manquait encore pour accrocher un grand sourire à son visage. Il retrouvait, en une seule bouffée, la résistance molle de l’air humide au creux de sa poitrine, un sentiment qui n’avait d’égal que la vue d’une exquise viennoiserie sur le point de lui servir de dessert. Sans se montrer bien consciencieux, le blaireau balança donc l’essentiel de ses habits chauds à même le tapis de l’entrée et ce, malgré que l’ensemble des crochets de fer forgé à sa droite furent disponibles. Par principe, il releva tout de même le menton — tout en s’élevant jusqu’à ce que ses talons ne touchent plus le sol — pour mieux inspecter prestement la pépinière, confirmant ainsi plus ou moins qu’il était bien seul à profiter des lieux. Conforter encore davantage par cette perspective, Nolan expira un dernier grand coup avant de se munir d’une longue pelle carrée — qui pesait plus lourd que d'ordinaire sur sa clavicule blessée — puis d’une chaudière de tôle, destinée à recueillir quelques rebuts végétaux tels que plants affaiblis et autres pétales fanées.

Comme de coutume, le blaireau s’affaira d’abord autour du grand bosquet de millepertuis qui bordait l’entrée, laissant errer les inégalités vivantes de ses multiples tiges sous l’extrémité renflée de ses doigts curieux. C’était ainsi que Mrs Chourave lui avait appris à trier le bon grain du mauvais ; en mesurant l’importance de ce qui est lisse, qui appelle à continuer et à glisser, puis en contrepartie, la nécessité de ce qui est rêche, qui retient et qui s’impose. À tout coup, les allégories en rapport à Poudlard étaient aussi nombreuses que faciles dans ce contexte, mais c’était bien pour mieux les fuir que Nolan venait ici reposer ses neurones, pour laisser quelques fleurs encore humides et collantes rouler au creux de ses paumes tandis que les mailles de son cardigan se prenaient dans une branche fraîchement cassée. Oh, wait a minute…



[7 décembre 1997] Caught red handed Tumblr_ol9r54SrT01va16iso3_500

Le sommet du nez du blaireau se plissa en une grimace peu flatteuse tandis qu’il se relevait pour mieux évaluer l’état de la première allée, là ou s’allongeait plusieurs plants, chacun bien à sa place, dans l’ombre d’un arbuste plus vigoureux ou bien couvrant les semis les plus sensibles. À sa désagréable surprise, certains portaient les marques subtiles d’un passage forcé et qui plus est, vraisemblablement récent, à en juger par les sèves sirupeuses qui s’écoulaient toujours des entailles fraîches. Grognant doucement, le rouquin recula vers l’entrée pour se prémunir de sa baguette, persuadé déjà d’avoir affaire à un intrus — ses protégés du club de jardinage connaissaient bien les interdictions relatives aux passages entre les allées — puis tandis qu’il fouillait tour à tour les poches de sa veste d'hiver, il s’autorisa un premier avertissement bien sonore à l’intention du sorcier qui s’était invité sans permissions dans ses rosiers.

Alors comme ça on se croit chez mamie? Je suppose qu’elle ne t’aura pas appris qu’il faut toujours cogner avant d’entrer ?

Évidemment, Nolan n’obtient pour toute réponse que le bruissement du vent sous les feuilles soyeuses d’un grand plant de Molène, celui situé trop près des carreaux que l’usure du givre empêchait de refermer convenablement. Était-ce par là que le visiteur fautif s’était faufilé ? À moins qu’il ne s’agisse d’un(e) première année diablement agile, c’était bien peu probable, surtout en tenant pour acquis que l’ensemble des plants prenant racines directement sous l’ouverture avaient bonne figure, épargnés à tout coup par le poids d’un(e) représentant de l’espèce humaine qui aurait bondit jusque-là. Par précaution donc, le préfet préféra faire usage d’un sortilège informulé dans le but de barricader la baie vitrée gardant l’accès à la Serre. One way in, one way out.

Si c’est pour cueillir des champignons, c’est le chemin de la forêt qu’il aurait mieux valu prendre. continua t-il après avoir affermit sa prise sur la pelle carrée qu’il n’avait toujours pas lâché. Et il me ferra plus que plaisir de te l’indiquer dès qu’on en sera passé aux présentations toi et moi.

Le ton n’était pas spécialement dur, mais pour quiconque le connaissait un peu, il glissait dangereusement sur la voie de la fermeté. En bon blaireau, Nolan réservait sa colère aux dispositions de derniers recours, mais sa patience se trouvait écourté dès qu’il était question de s’en prendre aux entités chères à son coeur.

Alors, c’est pour quand ? insista t-il tout juste gaiement, espérant s’éviter une partie de cache-cache mais surtout, de voir poindre le museau de Rogue ou de Rowle au détour d’un arbrisseau, leur visage impassible malgré l'appel bien insolent qu'il venait de livrer sans y réfléchir à deux fois.
Revenir en haut Aller en bas
Heather Ivy Trown
Heather Ivy Trown
SERPENTARD7ème année
    SERPENTARD
    7ème année
AVATAR : Cher Lloyd
MESSAGES : 196
[7 décembre 1997] Caught red handed Lumos-4fcd1e6

INFOS PERSONNAGE
SITUATION AMOUREUSE SITUATION AMOUREUSE: Célibataire
DATE & LIEU DE NAISSANCE DATE & LIEU DE NAISSANCE: 15 mai 1980 à Londres
SANG: mêlé
[7 décembre 1997] Caught red handed Empty
MessageSujet: Re: [7 décembre 1997] Caught red handed [7 décembre 1997] Caught red handed EmptyVen 9 Mar 2018 - 18:39

Tout allait à merveille. Les racines étaient visibles, quelques centimètres à peine de terre restaient-ils avant qu’elle puisse enfin retirer la plante et l’empocher une bonne fois pour toutes. Elle n’avait pas mis de gants et l’ombre d’un instant, la serpentard nota dans un recoin de son esprit qu’elle devrait se laver le dessous des ongles ou les regards inquisiteurs ne tarderaient pas de tomber sur elle. Après tout, qu’est-ce qu’une serpentard de septième année ferait avec des taches de terre colorant sa peau et son manteau : aucune activité légale ne pouvait réellement expliquer son apparence particulière, surtout qu’elle ne faisait pas partie des membres du club de botanique, celui même qui souffrirait de son petit méfait, victime collatérale de son plan. Elle s’apprêtait à retirer la plante de son cocon de chaleur dévasté lorsqu’elle entendit la porte de la serre s’ouvrir et elle s’accroupit au sol à la vitesse d’un éclair foudroyant le ciel en pleine tempête, attrapant la plante dans un dernier mouvement furtif de sa main fuyante, étendant de la terre dans un halo désordonné autour d’elle. Mais quel idiot venait perdre un beau dimanche matin dans une serre ? Probablement l’une des têtes de navets qui composaient le club des mangeux de pissenlits et des adorateurs de tourbe. Les yeux de la vipère se plissèrent et elle pria pour que l’idiot en question ne soit pas la professeur Chourave ou elle serait dans un très beau pétrin, l’optique d’être surprise par un professeur quelconque ne la régalant guère, surtout si le membre du personnel en question se cultivait sa fierté dans la splendeur de ses serres et des êtres verts qui les habitaient. Oh non, elle ne serait pas accueillie avec bonheur si la directrice de la maison des blaireaux la trouvait en train d'abîmer ses enfants feuillus. D’un mouvement lent et contrôlé, elle s’éleva légèrement, osant un oeil au travers les feuilles des plantes l’entourant, posant finalement son regard sur le nouvellement arrivé, avant de s’accroupir de nouveau, glissant la petite plante dans l’une de ses poches. Une tête rouquine fut tout ce qu’elle eut comme indication sur l’identité de l’intrus, la rassurant au moins qu’un professeur n’était pas ce qui l’attendait de l’autre côté de l’allée, mais bien un simple élève. Un simple élève qui se trouvait à posséder une grande gueule comme elle découvrit rapidement par les paroles qui brisèrent le silence.

- Alors comme ça on se croit chez mamie? Je suppose qu’elle ne t’aura pas appris qu’il faut toujours cogner avant d’entrer ?

C’était un petit comique en plus de cela. La couleuvre leva les yeux au ciel au commentaire, énervée par l'impertinence de ses paroles. Après tout, il n’avait qu’à mieux protéger l’entrée des serres si l’endroit était si exclusif. Et bon, un voleur cognant à la porte pour annoncer sa présence serait un bien piètre criminel, cela allait à l’encontre même du concept entourant un vol. La jeune fille retint donc le son d'exaspération qui voulut s’enfuir de ses lèvres pincées, laissant le commentaire non répondu, flottant dans les airs, refusant d’émettre le moindre son qui pourrait permettre au jeune homme de mettre le doigt sur sa position actuelle.

-Si c’est pour cueillir des champignons, c’est le chemin de la forêt qu’il aurait mieux valu prendre. Et il me fera plus que plaisir de te l’indiquer dès qu’on en sera passé aux présentations toi et moi.

Mais c’est qu’il persistait en plus, ajoutant d’autres commentaires inutiles à la discussion à sens unique qu’il semblait avoir le plaisir de maintenir. Le blaireau devait être l’une de ces personnes qui adoraient s’entendre parler, se réjouissant dans le son de leur propre voix et de la vibration qui chatouillait la gorge à chaque parole émise. Elle pouvait l’imaginer, un petit sourire en coin, s’exaltant à chaque phrase qu’il avait le plaisir d’énoncer à voix haute, l’écho de ses mots se répercutant sur les vitres en verres de la serre. La vipère se mordit la langue, retenant les commentaires désobligeants qui habitaient son esprit sarcastique. Elle lui en trufferait des champignons : dans la bouche, les narines et dans qu’importe quel orifice qui avait la capacité de faire office de vase décoratif pour ces fungus. S’il continuait, ce n’est pas le chemin de la forêt qu’ils prendraient, mais celui de l’infirmerie.

- Alors, c’est pour quand ?
- On t’a déjà dit que tu parlais beaucoup trop ? Qu'est-ce que tu dirais de te taire quelques instants, après tout c'est prouvé que les sons désagréables nuisent à la santé des plantes.

Elle avait finalement atteint sa limite, la patience de la serpentard s’étant écoulée avec la dernière phrase qu’il avait lancée au vide l’entourant, le ton insolent piquant la colère de Heather. Elle se releva finalement, révélant sa présence au sein de la deuxième rangée, son visage en partie masqué par les arbustes séparant les allées, alors que sa voix résonnait au travers la serre. Ses yeux plissés se posèrent immédiatement sur le jeune homme et lentement, imitant avec grâce un félin en pleine chasse, elle fit le tour de l’allée, traçant un sillon dans la terre fraîche d’un index vigoureusement planté dans les platebandes. Elle s’arrêta à quelques pas de lui, son regard bifurquant vers l’une des plantes à ses côtés et d’un mouvement doucereux, elle libéra son doigt de son sillon et captura une feuille entre ses doigts graciles, caressant la verdure d’un mouvement léger avant de la libérer de son emprisonnement momentané, ternissant le vert éclatant de la feuille de quelques granules de terre. La vipère releva légèrement le menton, plantant ses yeux noisette dans ceux du poufsouffle, capturant dans l’envolée de son regard l’épinglette dorée régnant sur sa cape noire. Fuck. Elle avait oublié que Sherman était maintenant devenu préfet, faisant partie des dernières folies implémentées par la famille Carrow. Heather le toisa longuement, considérant rapidement les différentes options qui s’offraient à elle, pesant dans la balance le nouveau poste d’autorité que le sixième année possédait depuis quelques jours seulement. L’envie de l’envoyer balader était forte, un désir brûlant s’élevant en elle de prononcer ces paroles acides qui composaient la majorité de son vocabulaire, mais elle se retint, posant le pour et le contre de la situation, analysant les possibles conséquences de ses actes. La perte de points des verts et argent l’importait peu, mais l’optique d’une retenue était d’une saveur beaucoup plus déplaisante. Les images du cours spécial de magie noire étaient encore bien imprégnées dans son cerveau, la torture des élèves, le sort doloris lancé de tout bord et de tout côté. Se retrouver du côté des victimes n’était certainement pas une option appétissante pour la serpentard. Mais d’un autre côté, il était un poufsouffle, et sachant la folie des Carrows, il serait porté à être clément, non ? Levant un sourcil, elle ouvrit finalement la bouche, envoyant toute caution se balader au fond de son esprit tandis qu’elle reprenait la parole de son ton glacial.

- Sherman, c’est ça ?, demanda-t-elle bien qu’elle savait la réponse, puis sans donner lui donner le temps de répondre, elle poursuivit, le ton oscillait vertigineusement vers le sarcasme, portant une main à sa poitrine en un mouvement théâtral : C’est toute une chance que tu aies cette pelle avec toi, il y a un énorme bordel dans l’allée suivante. Tu devrais y jeter un coup d’oeil et nettoyer le tout, après tout, c’est ton boulot, non ? Et c’est bien connu, les plantes sont malheureuses sinon. Aller, hop hop, fais de toi un bon papa pissenlit et va t’occuper de tes pauvres petites plantes !

Elle fit un pas pour le contourner, son regard se posant de nouveau sur la pelle qu’il tenait entre ses mains. D’un mouvement naturel, sa main se glissa dans la poche de son manteau, attrapant étroitement la baguette qui s’y cachait alors que son regard bifurquait de nouveau vers le visage de poil-de-carotte. Un petit sourire narquois étira la commissure de ses lèvres et de sa main libre, la vipère pointa la porte d’un mouvement nonchalant :

- Pas besoin de me monter la sortie, je connais le chemin.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
[7 décembre 1997] Caught red handed Lumos-4fcd1e6
[7 décembre 1997] Caught red handed Empty
MessageSujet: Re: [7 décembre 1997] Caught red handed [7 décembre 1997] Caught red handed Empty

Revenir en haut Aller en bas

[7 décembre 1997] Caught red handed

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Sujets similaires

-
» « Don't tell. » [14 Décembre 1997]» « With me. » [5 décembre 1997]» [Gazette Décembre 1997]» [8 décembre 1997] Revealing the unseen» « Doors Open. » [21 Décembre 1997]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: ECOSSE; Poudlard & Pré-au-lard :: Extérieur du château :: Serres-